16. Jésus - un autre Consolateur

Mise en ligne Mai 18, 2012 par Etoile du Matin dans Le Fondement de Notre Foi

 

Jésus – un autre Consolateur

 

   Du fait que « le Seigneur est l’Esprit » (2 Corinthiens 3 : 17), il devient très clair qu’Il doit être le Consolateur, car Jésus dit que « le Consolateur est l’Esprit Saint » (Jean 14 : 26 ; KJV). C’est dans l’incarnation que se trouve la base de Jésus en tant que Consolateur. Pour être capable et qualifié pour consoler et aider son peuple, Il dut être rendu semblable à ses frères.

   Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous. Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut. Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères. (Hébreux 2 : 9-11)

   Le mot grec pour « convenait » est πρεπο (prepo). Il peut être traduit par « convenable », « correct », « juste ». Matthieu utilise ce mot pour décrire le dialogue entre Jean et Christ à son baptême : « Laisse faire maintenant, car il est convenable (prepo) que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. » (Matthieu 3 : 15) Paul l’utilise aussi, plus tard, dans Hébreux : « Il nous convenait (prepo), en effet, d’avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux. » (Hébreux 7 : 26) Qu’a voulu nous dire Paul dans Hébreux 2 : 10 ? Simplement qu’il est convenable, approprié et juste que Dieu élevât Christ « à la perfection par les souffrances » (Hébreux 2 : 10). Paul continue :

   Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable, et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude. Car assurément ce n’est pas à des anges qu’il vient en aide, mais c’est à la postérité d’Abraham. (Hébreux 2 : 14-16)      

   Christ partagea la semence d’Abraham. Dans Romains 1 : 3, Paul dit que Jésus-Christ notre Seigneur fut « …né de la postérité de David [non immaculé ou sans péché], selon la chair. » Paul ne laisse aucun doute au lecteur du fait que son Sauveur est très proche de lui.

   En conséquence, il a dû être rendu semblable en toute choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple ; car, ayant été tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés. (Hébreux 2 : 17, 18)

   Le mot traduit par « dû » vient du Grec οπηειλο (opheilo), qui veut dire « être lié à, » « sous obligation, » « tenu de, » « devoir. » Le pasteur M.L. Andreasen commenta cela ainsi :

   Pour être un souverain sacrificateur miséricordieux, Paul dit que Christ dut être rendu semblable « en toutes choses » à ses frères. Il y a là une obligation, un devoir impérieux. Christ ne peut pas faire l’œuvre de réconciliation pour les hommes sans prendre place avec eux et devenir, en toutes choses, comme eux. Il n’a pas le choix : il doit, il est obligé, il est sous l’obligation. S’il ne lutte pas contre les mêmes tentations que les hommes, il ne peut pas avoir compassions d’eux. Celui qui n’a jamais été tenté, celui qui n’a jamais eu faim, ni a été sujet à la faiblesse, ne peut pas pleinement compatir aux afflictions des autres. (Lettres aux Eglises, p. 9) [1]

   Christ n’a pas participé à l’expérience humaine afin d’envoyer quelqu’un d’autre pour nous consoler ! Intéressons-nous de près aux paroles que Jésus dit aux disciples la nuit de sa trahison :

   Si vous m’aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelin, je viendrai à vous. (Jean 14 : 15-18)

   Jésus affirma qu’il enverrait l’ « Esprit de vérité » qui demeurait déjà avec eux. Il déclara clairement, « Je viendrai à vous ». La question qui se pose est, Christ voulait-il dire qu’il viendrait lui-même, ou bien qu’il enverrait un associé ? Le mot consolateur vient du Grec παρακλετοσ (parakletos), qui veut dire « un intercesseur », ou « une personne appelée à côté de ». Parakletos se trouve aussi dans 1 Jean 2 : 1 : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point.  Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat (parakletos) auprès du Père, Jésus-Christ le juste. » Jean dit que notre avocat, ou consolateur, c’est Jésus.

   Les mots en rapport avec parakletos sont : parakaleo et paraklesis. Parakaleo est la forme verbale : donner du réconfort. Paraklesis est la forme nominale : le réconfort que l’on reçoit. Parakletos, tel qu’il est utilisé par Jean, est Celui qui donne le réconfort. Ecrivant à l’église de Corinthe, Paul décrit l’œuvre d’un consolateur :

   Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ! Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation (paraklesis), qui nous console (parakaleo) dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation (paraklesis) dont nous sommes l’objet (KJV : consolés, parakaleo) de la part de Dieu, nous puissions consoler (parakaleo) ceux qui se trouvent dans quelque affliction ! Car, de même que les souffrances de Christ abondent en nous, de même notre consolation (paraklesis) abonde par Christ. Si nous sommes affligés, c’est pour votre consolation (paraklesis) et pour votre salut; si nous sommes consolés (parakaleo), c’est pour votre consolation (paraklesis), qui se réalise par la patience à supporter les mêmes souffrances que nous endurons. Et notre espérance à votre égard est ferme, parce que nous savons que, si vous avez part aux souffrances, vous avez part aussi à la consolation (paraklesis). (2 Corinthiens 1 : 2-7)

   Alors que Dieu est reconnu comme Celui qui envoie le réconfort, il le fait par son Fils « qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction. » (2 Corinthiens 1 : 4) Quelqu’un peut sympathiser avec une personne, mais elle ne peut pas s’identifier à elle à moins d’avoir eu une expérience similaire. Un consolateur peut donner du réconfort, parce qu’il a souffert les mêmes épreuves et les mêmes luttes que celui qu’il cherche à consoler. Ce concept fait briller d’une lumière accrue  la citation suivante de l’Esprit de Prophétie :

   La raison pour laquelle les églises sont faibles, malades et prêtes de mourir, est que l’ennemi y a introduit des influences de nature décourageante à porter pour des âmes tremblantes. Il a cherché à leur faire perdre Jésus de vue comme étant le Consolateur, celui qui les reprend, les avertit, et les réprimande, en disant, « C’est ici le chemin, marchez-y. » Christ a tout pouvoir dans le ciel et sur la terre, et il peut fortifier celui qui vacille, redresser celui qui erre. Il peut nous remplir d’espérance et de confiance en Dieu ; et la confiance en Dieu se traduit toujours par la confiance en son prochain. (The Review and Herald, 26 août 1890)

   Que dit notre Sauveur ? « Je ne vous laisserai pas sans consolation, je viendrai à vous. » (KJV) « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui. [2] » Lorsque l’âme est assombrie par les épreuves, souvenez-vous des paroles de Christ, souvenez-vous qu’il est une présence invisible en la personne du Saint-Esprit, et qu’Il sera la paix et le réconfort qui vous seront accordés, vous faisant savoir qu’Il est avec vous, le Soleil de Justice, dissipant vos ténèbres. « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. [3] » Prenez courage ; la lumière poindra, et votre âme se réjouira grandement dans le Seigneur. (Lettre 124, 1897 ; Daughters of God, p. 185). (Voir également Le Foyer Chrétien, p. 336 ; Manuscript Releases, vol. 14, p. 179 ; Manuscript Releases, vol. 19, p. 296 ; Manuscript Releases, vol. 8 p. 49).

   Si Jésus est le Consolateur, pourquoi nous a-t-il parlé d’un « autre Consolateur ? » Le texte en question est Jean 14 : 16, où Jésus dit : « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous. » Pour exprimer la pensée de Christ, Jean utilise le terme Grec αλλος (allos). Allos veut dire un autre de la même nature, en opposition à ετερος (heteros), qui signifie un autre d’une nature différente. Remarquez leurs usages, illustrés dans les exemples suivants :

   Il leur proposa une autre (allos) parabole, et dit, Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé une bonne semence dans son champ. (Matthieu 13 : 24)

  Deux autres (heteros) étaient aussi là, des malfaiteurs, qui devaient être mis à mort avec Jésus. (Luc 23 : 32 ; KJV)

   Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre (heteros) Evangile. Non pas qu’il y ait un autre (allos) Evangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l’Evangile de Christ. (Galates 1 : 6, 7)

   Ainsi, lorsque Jésus dit qu’il enverrait « un autre (allos) Consolateur, » il disait que le réconfort que les disciples devaient recevoir serait de la même nature que le réconfort qu’il leur avait lui-même donné. Recevoir « un autre Consolateur » n’impliquait pas de recevoir un Consolateur différent. L’illustration suivante est intéressante pour clarifier ce principe :

   C’est comme si vous demandez « un autre verre d’eau » à quelqu’un. Vous ne vous attendez pas à ce qu’il vous donne un verre différent rempli d’eau, mais qu’il utilise le même verre pour vous donner plus d’eau. Christ a dit, « Je prierai le Père, et Il vous donnera plus du même Consolateur (comme vous l’avez à présent) ; afin qu’Il puisse habiter avec vous pour toujours. (Gary Strong, A Close Look at the Trinity, [4] p. 45) »

   Si Jésus parle de lui-même comme étant le Consolateur dans Jean 14 : 16, il se réfère à lui-même à la troisième personne. Cela serait également vrai dans les textes suivants :

   L’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. (Jean 14 : 17)

   Mais le consolateur, qui est l’Esprit Saint, et que le Père enverra en mon nom, il vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. (Jean 14 : 26 ; KJV)

   Y a-t-il dans les Ecritures un précédent où Jésus parle clairement de lui-même à la troisième personne ? Oui, dans les textes suivants Jésus se réfère à lui-même de cette manière :

   Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel. Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Celui qui croit en lui n’est point jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. (Jean 3 : 13-18)

   Jésus reprit donc la parole, et leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. (Jean 5 : 19)

   Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. (Jean 17 : 3)

   Ce même concept est révélé dans les écrits d’Ellen White : « Encombré de l’humanité, Christ ne pouvait pas être personnellement en tous lieux ; c’est pourquoi il avantageux pour eux qu’Il les quitte, qu’Il aille vers son Père, et qu’Il envoie l’Esprit Saint pour qu’il soit son successeur sur la terre. L’Esprit Saint est Lui-même, dépouillé de la personnalité humaine, et indépendant de celle-ci. Il allait se représenter lui-même comme l’Omniprésent, partout présent par Son Esprit Saint. » (Manuscript Releases, vol. 14, p.23) On ne s’étonne plus de ce que Sœur White ait écrit que le Saint Esprit était « l’âme de sa [Christ] vie. » (The Review and Herald, 19 mai 1904)

 

Un lien étroit dans l’incarnation

   Le premier chapitre de Luc nous parle de l’annonciation de l’ange Gabriel à Marie, qu’elle serait la mère du Christ.

   L’ange lui répondit: Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi la sainte chose [5] qui naîtra de toi sera appelée Fils de Dieu. (Luc 1 : 35 ; KJV)

   Bien que la King James Version ne le spécifie pas, le mot « chose » est un mot rajouté à l’adjectif « saint » au genre neutre. Le même adjectif « saint » est utilisé au début du verset avec le mot « Esprit » (pneuma). C’est pourquoi le mot manquant à rajouter dans le deuxième usage pourrait être « esprit » au lieu de « chose ». Le verset pourrait alors avoir la signification suivante : L’esprit du Père recouvrirait Marie, et le Saint Esprit qui naîtrait serait appelé le Fils de Dieu. Cette compréhension correspond à une citation de Sœur White.

   Pensez à l’humiliation de Christ. Il prit sur lui la nature humaine et déchue, dégradée et souillée par le péché. Il prit nos soucis, portant notre peine et notre honte. Il subit toutes les tentations auxquelles l’homme est soumis. Il unit l’humanité avec la divinité : un esprit divin demeura dans un temple de chair. Il s’unit lui-même avec le temple. « La Parole fut faite chair, et demeura parmi nous, » parce qu’en faisant ainsi, il pouvait s’associer avec les fils et les filles d’Adam, pécheurs et affligés. (The Youth Instructor, 20 décembre 1900). (Voir aussi, The Seventh-day Adventist Bible Commentary, vol. 4, p. 1147)

   Un passage parallèle à Luc 1 : 35 se trouve dans l’évangile de Matthieu. « Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint-Esprit, avant qu’ils eussent habité ensemble. » (Matthieu 1 : 18) Il fut alors dit à Joseph : « ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit. » (v. 20) Les pionniers Adventistes ont vite réalisé que si l’Esprit Saint était co-égal et co-éternel, une personne exactement comme le sont Dieu et Christ, Jésus ne serait alors pas le Fils de Dieu, comme le disent clairement les Ecritures, mais plutôt le Fils du Saint-Esprit.

 

Le rôle de l’Esprit Saint dans l’incarnation,

tel qu’il fut compris par les pionniers

   Alors qu’il écrivait à LeRoy Froom, le vieux pionnier du mouvement Hampton W. Cottrell commenta Matthieu 1 : 18, 20 :

   La conclusion tirée à ce moment-là [au temps des pionniers], était que l’Esprit Saint n’était pas une personne dans le même sens que le sont Dieu et Christ, s’il en était ainsi, la même difficulté que rencontrent les Trinitaires quant aux personnes de Dieu et du Christ partout présentes serait rencontrée au sujet de l’omniprésence de l’Esprit Saint. Et si l’on admettait cela, Christ serait le Fils de l’Esprit Saint, plutôt que le Fils de Dieu, comme la Bible le dit de Lui. (Lettre de H.W. Cottrell à LeRoy Froom, 16 septembre 1931).

   Le Pasteur Cottrell (1852-1940) vécut à une époque où il eut l’opportunité de connaître la plupart des pionniers et de travailler avec eux, mais aussi de connaître les nouveaux ouvriers qui sont venus au début du siècle. Lui, tout comme le reste des premiers ouvriers, ne croyait pas en la doctrine de la Trinité. Le Pasteur Froom avait écrit au Pasteur Cottrell, lui demandant des informations au sujet de la « Divinité-Trinité ». Frère Cottrell commença sa lettre ainsi : « D’après ma connaissance personnelle, la « Divinité-Trinité » n’était pas enseignée par les Adventistes du 7ème Jour durant les premiers jours du ministère. » Il continua sa lettre ainsi :

   Il était enseigné, et certainement cru, que les termes Dieu, Christ, Esprit Saint et Consolateur étaient des expressions fréquemment utilisées de manières interchangeables, comme dans les passages suivants :

   « Maintenant, le Seigneur, c’est l’Esprit, et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. » (2 Corinthiens 3 : 17) « Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. » (Matthieu 10 : 20) « Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de la justice. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair. » (Romains 8 : 9-12) « Car je sais que cela tournera à mon salut, grâce à vos prières et à l’assistance de l’Esprit de Jésus-Christ. » (Philippiens 1 : 19) « Car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. » (2 Pierre 1 : 21) » (Idem)

   Après avoir fait quelques remarques supplémentaires appuyées de passages Bibliques, Cottrell conclu sa lettre en disant :

   Pasteur Froom, cela fait plusieurs semaines que j’ai reçu votre lettre au sujet de la « Divinité-Trinité ». J’ai d’abord estimé préférable de ne pas m’embrouiller avec cette question, ou d’autres du même genre, mais j’ai aujourd’hui eu une très forte impression que je devais me référer à quelques citations des Ecritures qui étaient autrefois utilisées en faveur de la vue que l’on défendait alors, au moins dans la partie du pays où je travaillais. (Idem)

   Il est intéressant de remarquer que le Pasteur Cottrell œuvra dans de nombreuses parties du monde. L’Encyclopédie des Adventistes du 7ème Jour nous informe que Pasteur Cottrell commença son œuvre missionnaire à Cleveland, dans l’Ohio, puis travailla au Canada, dans la Nouvelle Angleterre et en Europe. Il aida à transférer les quartiers généraux de l’organisation du Michigan à Washington, D.C. Plus tard dans sa vie, il servit comme président de l’Union du Pacifique, de la Fédération de l’Ouest de l’Oregon, et de l’Union du Pacifique Nord. Il est donc difficile de savoir à quelle partie du monde il se référait dans sa lettre. L’histoire documente cependant que les frères de nos débuts étaient non-Trinitaires dans tous ces endroits.

 

Parallèles dans l’inspiration

 

Autres parallèles

         L’un d’entre eux dit: Je reviendrai vers toi à cette même époque; et voici, Sara, ta femme, aura un fils. Sara écoutait à l’entrée de la tente, qui était derrière lui. (Genèse 18 : 10)

         Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part du Seigneur ? Au temps fixé je reviendrai vers toi, à cette même époque; et Sara aura un fils. (Genèse 18 : 14 ; KJV)

            Ici, celui qui parle (Christ), dit très clairement qu’il reviendrait vers elle.

   C’est ce que le Saint-Esprit nous atteste aussi ; car, après avoir dit : Voici l’alliance que je ferai avec eux, après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leurs coeurs, et je les écrirai dans leur esprit, il ajoute : Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. (Hébreux 10 : 15-17)

   Il en est de la croissance comme de la vie. C’est Dieu qui change le bouton et la fleur en fruit. C’est par sa puissance que la semence se développe et qu’elle produit « d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi ». Marc 4 : 28. Le prophète Osée s’exprime ainsi au sujet d’Israël : « Il fleurira comme le lis …ils fleuriront comme la vigne. » Osée 14 : 5, 7. Jésus, de son côté, nous exhorte à considérer « comment croissent les lis ». Luc 12 : 27. Ce n’est ni à leurs soucis, ni à leurs préoccupations, ni à leurs efforts que les plantes et les fleurs doivent leur croissance, mais à la puissance vivifiante de Dieu. Par ses efforts ou son chagrin, l’enfant ne peut rien ajouter à sa taille. Votre zèle et votre labeur sont tout aussi inutiles en ce qui concerne la croissance spirituelle. La plante et l’enfant croissent en s’incorporant les éléments nécessaires à leur subsistance : l’air, le soleil, la nourriture. Jésus-Christ est à ceux qui se confient en lui ce que ces dons de la nature sont à la vie végétale et à la vie animale. Il [Christ] est « leur lumière à toujours » ; « il [Christ] est un soleil et un bouclier » Esaïe 60 : 19 ; Psaume 84 : 12 ; il [Christ]sera pour Israël comme « la rosée » ; « il [Christ]sera comme une pluie qui tombe sur un terrain fauché ». Osée 14 : 5 ; Psaume 72 : 6 Il [Christ] est l’eau vive, le « pain de Dieu …qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde ». Jean 6 : 33 (Vers Jésus, p. 65, 66)

   La plante pousse parce qu’elle assimile les substances que Dieu a mises à sa disposition. Ses racines pénètrent profondément dans le sol. Elle se réchauffe au soleil et absorbe la rosée et la pluie. L’air lui fournit aussi des éléments indispensables. C’est ainsi que le chrétien doit grandir en liaison étroite avec les agents divins. Conscients de notre faiblesse, nous ne devons pas négliger les occasions d’acquérir de nouvelles expériences. Semblables à la plante qui plonge ses racines dans le sol, nous devons nous enraciner en Christ. De même qu’elle reçoit la chaleur solaire, la rosée et la pluie, il faut aussi que nous ouvrions nos cœurs à l’action du Saint-Esprit. Cette œuvre ne se fera « ni par la puissance, ni par la force, mais par mon Esprit, dit l’Eternel des armées. » Zacharie 4 : 6. Si nous restons attachés au Christ, il [Christ] viendra à nous « comme la pluie, comme la pluie du printemps qui arrose la terre. » Osée 6 : 3. Comme le soleil de la justice, il [Christ] se lèvera sur nous et « la guérison sera sous ses ailes. » Malachie 4 : 2. Nous fleurirons « comme le lis ». Nous revivrons « comme le froment », et nous fleurirons « comme la vigne ». Osée 14 : 5, 7. Constamment unis au Christ, notre Sauveur personnel, nous croîtrons en lui à tous égards, car il est notre chef. (Les paraboles de Jésus, p. 50)

 

 

« Il unit l’humanité à la divinité : un esprit divin vécut dans un temple de chair. Il s’unit lui-même avec le temple. » (The Youth’s Instructor, 20 décembre 1900)

 



[1] (Letters to the Churches, Série A, no.1, p. 9) retour

[2] Jean 14 : 21. retour

[3] Jean 14 : 23. retour

[4] La Trinité regardée de près. retour

[5] N.T. : Dans la version Segond, il est question du Saint Enfant. retour