Vol.5 - Septembre 2017

Mise en ligne Sep 19, 2017 par Etoile du Matin dans Etoile du Matin 2017

 

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 « Car ainsi parle le Très-Haut, dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint : J’habite dans les lieux élevés et dans la sainteté ; mais je suis avec l’homme contrit et humilié, afin de ranimer les esprits humiliés, afin de ranimer les cœurs contrits. » Ésaïe 57 : 15


Table des matières (Cliquer sur les titres)

Éditorial

Études sur l’Apocalypse - Étude Biblique

L’alliance éternelle – Ellet J. Waggoner

Une vision biblique de la source de la vie – Adrian Ebens

Se connecter à la source de vie – Adrian Ebens

La corde de Rachel – histoire pour les enfants

Coloriages

Gaufres légères – coin santé

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Éditorial

  

  Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,

  C’est le cœur remplit de joie et de reconnaissance envers notre Père Céleste que nous allons vous donner quelques nouvelles des événements qui ont eu lieu du 10 au 21 août 2017.

  Comme prévu, pasteur Adrian Ebens et frère Danny sont arrivés en provenance de la république Tchèque à l’aéroport de Toulouse le jeudi 10 août dernier, vers 16h30. Ce n’est qu’une heure et demie plus tard que nous avons accueilli la femme d’Adrian, Lorelle Ebens, et leur plus jeune fils, Daniel, qui nous venaient d’Amérique.

  C’est avec Josué –  mon fils de 14 ans – que nous sommes allés accueillir nos fidèles amis, avec pour mission de partager les bénédictions de Dieu avec d’autres. Ma femme Elisabeth et mon fils aîné, Josué, nous ont attendu à la maison, la taille de notre voiture ne nous ayant pas permis d’aller tous ensemble à Toulouse.

  Le vendredi fut un jour assez calme, suite à la fatigue générée par les différents voyages, puis nous avons commencé le Sabbat ensemble, en chantant des cantiques à la gloire de Dieu. Ce furent des moment bénis : Adrian a chanté divers chants accompagné de Lorelle, et j’ai moi-même sorti ma flûte traversière pour jouer quelques harmonies et agrémenter ces précieux moments.

  Sabbat matin, nos amis locaux sont arrivés fidèles au rendez-vous. Nous étions 19 frères et sœurs réunis dans notre salon et Frère Ebens a prêché sur le sacrifice de Jésus, et sa souffrance pour nous depuis 6000 ans. En effet, nous sommes parfois enclins à penser que Jésus passe du bon temps avec Son Père et les anges dans le ciel, pendant que nous nous débattons face à nos problèmes sur la terre, alors qu’il n’en est rien !

  L’assemblée fut attentive et nous avons prié ensemble pour remercier Dieu de ce merveilleux amour qu’Il nous a manifesté en Jésus-Christ. Après quoi, nous avons tous partagé le repas de midi ensemble – quelle joie de partager le repas avec des frères et sœurs dans la foi au Fils engendré de Dieu !

  Lundi, le 14 août, nous avons pris la route à dix pour nous rendre à Aigues-Mortes, où nous avons visité la tour de Constance et fait le tour de la vieille ville sur la muraille qui l’entoure. Dans la tour, Marie Durand a été enfermée pendant 36 ans, préférant l’emprisonnement au reniement de sa foi protestante. Quel exemple ! Dans une pierre, nous avons pu lire l’inscription « résister », qu’elle y a gravée pour s’encourager à persévérer dans la foi.

  Mardi, nous sommes allé chercher une remorque trouvée en occasion non loin de chez nous, pour nous permettre de nous rendre jusqu’en Haute-Savoie avec tous nos bagages. Bien sûr, chaque jour nous avons pris du temps pour étudier la Parole de Dieu et nous exhorter mutuellement par les chants et la prière. Des amis se sont joint à nous toute la semaine, d’autres ne sont venu que ponctuellement, mais c’était toujours une joie d’être ensemble.

  Puis est arrivé le jeudi, jour où nous avons pris la route pour la Haute-Savoie. Le voyage fut très beau et agréable. Lorelle a pour la première fois de sa vie, découvert un pays d’Europe, et c’était la France ! La route de Millau à Lyon est très belle, les paysages sont verdoyants et les collines se succèdent les unes aux autres.

  Nous avons passé la nuit à l’hôtel, puis frère Henri nous a retrouvé pour nous emmener voir la statue de Michel Servet, champion de la foi dans le Dieu unique. Cette statue a été érigée par la ville d’Annemasse ; en dessous se trouve un texte où Jean Calvin est tenu responsable de la fin brutale de Servet sur un bûcher. En effet, Calvin n’a pas accepté les positions de Servet sur la divinité et à fait brûler vif son ancien ami pour son rejet de la doctrine trinitaire et de son enseignement concernant la prédestination. Quel comportement tragique, dont nous sentons parfois le souffle fétide encore aujourd’hui.

  Nous avons également vu le mur des réformateurs à Genève, où Calvin est – à tort – particulièrement honoré de par son positionnement parmi les réformateurs, et où Luther n’est représenté que par son nom sur une pierre en retrait des autres. Bien sûr, Michel Servet est totalement ignoré par cette ville coupable de la mort d’un innocent.

  On voit une fois de plus que les plus fidèles sont souvent les moins honorés. Rien n’a changé depuis le jour où Jésus est mort sur la croix !

  Le Sabbat tant attendu à l’église de Monnetier Mornex est enfin arrivé, et nous avons été surpris de nous trouver devant une église pleine ! Près de soixante-dix personnes sont venues de près et de loin pour écouter les précieux messages délivrés par pasteur Ebens. Les sujets abordés furent centrés sur les messages des trois anges. Avec un accent sur trois aspects souvent ignorés de ces messages : l’unicité de Dieu, les temps mis à part, et le véritable caractère de Dieu.

  Les frères et sœurs furent bénis durant toute la journée de Sabbat et celle du dimanche. Il y eut également plusieurs moments musicaux et des louanges à la gloire de Dieu et de Son Fils.

  Voilà ! Les vidéos sur DVD suivront, vous pouvez déjà les visionner sur le site etoiledumatin.org ainsi que sur maranathamedia.fr. Que Dieu vous bénisse abondamment alors que vous étudierez ces précieux messages, et en attendant, bonne lecture !

Marc et Elisabeth

 

  

         

 

Étude biblique – Études sur l’Apocalypse

Le jugement de l’église apostate

Textes de la leçon : Apoc. 17 et 18.

Verset à réciter : « Ils combattront contre l’Agneau, et l’Agneau les vaincra, parce qu’il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi. » Apoc. 17 : 14.

A consulter : La Tragédie des siècles, pp. 412-421 ; S.D.A. Bible Commentary, vol. VII.

 

POUR L’ETUDE QUOTIDIENNE

 

1. Coup d’œil sur la leçon ; plan

2. Questions 1-3

3. Questions 4-6

4. Questions 7-9

5. Questions 10, 11

6. Questions 12-14

7. Révision

 

PLAN DE LA LEÇON

 

I. L’église apostate

1. L’ange montre à Jean l’église apostate, Apoc. 17 : 1-3, 18

2. Babylone la grande, Apoc. 17 : 4, 5

3. Ce dont elle est accusée, Apoc. 17 : 6 ; 18 : 24

 

II. Le mystère de la bête expliqué

4. La bête qui a sept têtes et dix cornes,  Apoc. 17 : 9, 10, 12

5. La huitième bête, Apoc. 17 : 8, 11

6. Leur sort prédit, Apoc. 17 : 13, 14

 

III. Le jugement de l’église apostate

7. Le jugement prédit, Apoc. 17 : 16 ; 18 : 8

8. Les effets du jugement, Apoc. 18 : 9-11, 15-19

9. Ce qui a motivé ce jugement, Apoc. 18 : 5-7

10. La chute de Babylone, Apoc. 18 : 21-23

 

IV. L’avertissement final

11. La grande autorité d’un ange, Apoc. 18 : 1

12. La condition de l’église apostate, Apoc. 18 : 2, 3

13. Le dernier appel de miséricorde au monde, Apoc. 18 : 4, 5

14. L’effet du jugement de Babylone sur les justes, Apoc. 18 : 20

 


L’ÉGLISE APOSTATE 

1. Comment l’ange fait-il connaître à Jean l’église apostate et son alliance néfaste avec les puissances de ce monde ? Apoc. 17 : 1-3, 18.

« Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint, et il m’adressa la parole, en disant : Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux. C’est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à la débauche, et c’est du vin de sa débauche que les habitants se sont enivrés. Il me transporta en esprit dans un désert. Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. »

« Et la femme que tu as vue, c’est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre. »

Note – « Babylone est aussi accusée de relations illicites avec les “rois de la terre”. C’est en s’éloignant de Dieu et en s’alliant avec les païens que l’église juive est devenue une prostituée. Or, Rome, en se rendant coupable du même péché, et en recherchant l’appui des pouvoirs de la terre, encourt la même inculpation. » - E.-G. White, La Tragédie des Siècles, p. 413.

2. Comment cette femme est-elle parée, et que lit-on sur son front ? Apoc. 17 : 4, 5.

« Cette femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, et parée d’or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d’or, remplie d’abominations et des impuretés de sa prostitution. Sur son front était écrit un nom : Mystère : Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre. »

Note – « Le grand péché imputé à Babylone, c’est d’avoir “fait boire à toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité.” Cette coupe enivrante qu’elle offre au monde représente les fausses doctrines héritées par elle en courtisant les grands de la terre. L’amour du monde a dénaturé sa foi, et l’église déchue exerce à son tour sur ce dernier une influence néfaste en enseignant des doctrines directement opposées aux déclarations les plus explicites des saintes Écritures. » - Idem, p. 419.

« Babylone est appelée la “mère des impudiques”. Ses filles représentent évidemment les églises qui s’attachent à ses doctrines et à ses traditions, et qui, comme elle, sacrifient la vérité et l’approbation de Dieu pour contracter une alliance illicite avec le monde.” – Idem, p.  413. 

3. Que reproche-t-on en particulier à cette église ? Apoc. 17 : 6 ; 18 : 24.

« Je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus. Et, en la voyant, je fus saisi d’un grand étonnement. »

« Et l’on a trouvé chez elle le sang des prophètes, des saints, et de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre. »

 

LE MYSTÈRE DE LA BÊTE EXPLIQUÉ 

4. Que représentent les sept têtes et les dix cornes ? Apoc. 17 : 9, 10, 12.

« C’est ici l’intelligence qui a de la sagesse. — les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise. Ce sont aussi sept rois : cinq sont tombés, un existe, l’autre n’est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit rester peu de temps. »

« Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête. »

Note – Il est facile d’identifier la bête à sept têtes et à dix cornes avec le dragon d’Apocalypse 12 : 3, ainsi qu’avec le léopard du chapitre 13 : 1. Ces symboles représentent d’abord Satan et ensuite les moyens ou les puissances par lesquelles il poursuit sa lutte contre le peuple de Dieu.

5. Qu’est-il dit du huitième roi, ou de la phase finale de la bête ? Apoc. 17 : 8, 11.

« La bête que tu as vue était, et elle n’est plus. Elle doit monter de l’abîme, et aller à la perdition. Et les habitants de la terre, ceux dont le nom n’a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie, s’étonneront en voyant la bête, parce qu’elle était, et qu’elle n’est plus, et qu’elle reparaîtra. »

« Et la bête qui était, et qui n’est plus, est elle-même un huitième roi, et elle est du nombre des sept, et elle va à la perdition. »

Note – « Pour couronner le grand drame de la séduction, Satan lui-même simulera l’avènement du Seigneur que l’Église attend depuis si longtemps comme la consommation de ses espérances. En diverses parties du monde, on verra paraître un personnage majestueux, auréolé d’une gloire éclatante qui rappellera la description du Fils de Dieu donnée dans l’Apocalypse. » - E.-G. White, La Tragédie des Siècles, p. 677.

6. Comment toutes ces puissances du mal sont-elles vaincues ? Apoc. 17 : 13, 14.

« Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête. Ils combattront contre l’Agneau, et l’Agneau les vaincra, parce qu’il est le Seigneur des seigneurs, et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi. »

 

LE JUGEMENT DE L’ÉGLISE APOSTATE

 

7. Quel jugement subira l’église apostate ? Apoc. 17 : 16 ; 18 : 8.

« Les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu ; elles mangeront ses chairs, et la consumeront par le feu. »

« à cause de cela, en un même jour, ses fléaux arriveront, la mort, le deuil et la famine, et elle sera consumée par le feu. Car il est puissant, le Seigneur qui l’a jugée. »

8. Quel est l’effet de ce jugement sur elle et sur ses associés ? Apoc. 18 : 9-11, 15-19.

« Et tous les rois de la terre, qui se sont livrés avec elle à la débauche et au luxe, pleureront et se lamenteront à cause d’elle, quand ils verront la fumée de son embrasement. Se tenant éloignés, dans la crainte de son tourment, ils diront : Malheur ! Malheur ! La grande ville, Babylone, la ville puissante ! En une seule heure est venu ton jugement ! Et les marchands de la terre pleurent et sont dans le deuil à cause d’elle, parce que personne n’achète plus leur cargaison. »

« Les marchands de ces choses, qui se sont enrichis par elle, se tiendront éloignés, dans la crainte de son tourment ; ils pleureront et seront dans le deuil, et ils diront : Malheur ! Malheur ! La grande ville, qui était vêtue de fin lin, de pourpre et d’écarlate, et parée d’or, de pierres précieuses et de perles ! En une seule heure tant de richesses ont été détruites ! Et tous les pilotes, tous ceux qui naviguent vers ce lieu, les marins, et tous ceux qui exploitent la mer, se tenaient éloignés, et ils s’écriaient, en voyant la fumée de son embrasement : Quelle ville était semblable à la grande ville ? Ils jetaient de la poussière sur leur tête, ils pleuraient et ils étaient dans le deuil, ils criaient et disaient : Malheur ! Malheur ! La grande ville, où se sont enrichis par son opulence tous ceux qui ont des navires sur la mer, en une seule heure elle a été détruite ! »

9. Pourquoi cette puissance apostate subit-elle un tel châtiment ? Apoc. 18 : 5-7.

« Car ses péchés se sont accumulés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités. Payez-la comme elle a payé, et rendez-lui au double selon ses œuvres. Dans la coupe où elle a versé, versez-lui au double. Autant elle s’est glorifiée et plongée dans le luxe, autant donnez-lui de tourment et de deuil. Parce qu’elle dit en son cœur : Je suis assise en reine, je ne suis point veuve, et je ne verrai point de deuil ! »

Note – « Tels sont les jugements qui fondent sur Babylone au jour de la colère de Dieu. Elle a comblé la mesure de ses iniquités ; son temps est venu ; elle est mûre pour la destruction. » - E.-G. White, La Tragédie des Siècles, p. 710.

10. Jusqu’à quel point Babylone sera-t-elle renversée ? Apoc. 18 : 21-23.

« Alors, un ange puissant prit une pierre semblable à une grande meule, et il la jeta dans la mer, en disant : Ainsi sera précipitée avec violence Babylone, la grande ville, et on ne la retrouvera plus. Et l’on n’entendra plus chez toi les sons des joueurs de harpe, des musiciens, des joueurs de flûte et des joueurs de trompette. On ne trouvera plus chez toi aucun artisan d’un métier quelconque, on n’entendra plus chez toi le bruit de la meule ; la lumière de la lampe ne brillera plus chez toi, et la voix de l’époux et de l’épouse  ne sera plus entendue chez toi ; car tes marchands étaient les grands de la terre, toutes les nations ont été séduites par tes enchantements.

 

L’AVERTISSEMENT FINAL

 

11. Qu’accomplit le message d’un « autre » ange ? Apoc. 18 : 1.

« Après cela, je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande autorité ; et la terre fut éclairée de sa gloire. »

Note – « C’est avec beaucoup d’impatience que j’attends le moment où les événements de la Pentecôte se répéteront avec une puissance plus grande encore. Jean dit : “Je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande autorité ; et la terre fut éclairée de sa gloire.” Alors, comme aux jours de la Pentecôte, les gens écouteront les vérités qui leur seront adressées, chacun en sa propre langue. Dieu insufflera une vie nouvelle à toux ceux qui, sincèrement, veulent le servir. Il touchera les lèvres avec le charbon ardent de son autel, et tous deviendront éloquents. Des milliers de voix parleront avec puissance des vérités merveilleuses de la Parole de Dieu. » - E.-G. White Supplement, S.D.A. Bible Commentary, vol. VII.

12. En quels termes la condition spirituelle de cette religion apostate est-elle décrite ? Apoc. 18 : 2, 3.

« Il cria d’une voix forte, disant : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande ! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout esprit impur, un repaire de tout oiseau impur et odieux, parce que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de sa débauche, que les rois de la terre se sont livrés avec elle à la débauche, et que les marchands de la terre se sont enrichis par la puissance de son luxe. »

Note – « Au temps de l’accomplissement de cette prophétie, il sera dit de Babylone : “ ses péchés se sont accumulés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités.” Elle a comblé la mesure de ses transgressions : sa destruction est imminente. Mais Dieu a encore un peuple dans Babylone ; avant l’heure du châtiment, ces fidèles seront appelés à en sortir, pour ne point participer à ses péchés et échapper à ses fléaux. De là l’avertissement symbolisé par l’ange qui, descendu du ciel, éclaire toute la terre de sa gloire et dénonce avec véhémence les péchés de Babylone. » - E.-G. White, La Tragédie des Siècles, p. 656.

13. Quel est le dernier appel de miséricorde qui sera adressé aux habitants de la terre, et pourquoi ? Apoc. 18 : 4, 5.

« Et j’entendis du ciel une autre voix qui disait : Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux. Car ses péchés se sont accumulés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités. »

Note – « De là l’avertissement symbolisé par l’ange qui, descendu du ciel, éclaire toute la terre de sa gloire et dénonce avec véhémence les péchés de Babylone, et fait retentir cet appel : “Sortez du milieu d’elle, mon peuple.” Ces proclamations constituent, avec le message du troisième ange, l’avertissement final donné aux habitants de la terre. » - Idem.

14. Quel effet le châtiment mérité de l’église apostate aura-t-elle sur les habitants du ciel et sur les justes ici-bas ? Apoc. 18 : 20.

« Ciel, réjouis-toi sur elle ! Et vous, les saints, les apôtres, et les prophètes, réjouissez-vous aussi ! Car Dieu vous a fait justice en la jugeant. »

 

L’alliance éternelle : Les promesses de Dieu

L’appel d’Abraham

The Present Truth, 11 Juin 1896

Ellet J. Waggoner

 

La chair contraire à l’Esprit

  « Saraï, femme d’Abram, ne lui avait point donné d’enfants. Elle avait une servante égyptienne, nommée Agar. Et Saraï dit à Abram : Voici, l’Éternel m’a rendue stérile ; viens, je te prie, vers ma servante ; peut-être aurai-je par elle des enfants. Abram écouta la voix de Saraï » (Gen. 16 : 1 et 2).

  Ce fut la grande erreur de la vie d’Abraham ; mais il en tira une leçon, et elle fut enregistrée afin de servir d’enseignement à chacun. Nous connaissons tous cette histoire, le fait que le Seigneur dit à Abraham qu’Ismaël, le fils d’Agar, n’était pas l’héritier promis, mais que Sara, son épouse, lui donnerait un fils ; et comment, après la naissance d’Isaac, Agar et Ismaël furent renvoyés. Nous pouvons ainsi passer directement à quelques-unes des leçons importantes tirées de ce récit.

 

L’homme ne peut faire l’œuvre de Dieu

  Tout d’abord, nous devrions tirer une leçon de la folie de l’homme qui tente d’accomplir les promesses de Dieu. Dieu avait promis à Abraham une descendance impossible à compter. Lorsqu’Il lui fit la promesse, il était humainement impossible qu’Abraham ait un fils de sa femme, mais il accepta la Parole du Seigneur, et sa foi lui fut imputée à justice. C’était l’évidence qu’il ne s’agirait pas d’une descendance ordinaire ou commune, mais d’une descendance de foi.

Mais son épouse n’avait pas la même foi. Cependant, elle pensait avoir la foi, et Abraham lui-même pensa sans aucun doute qu’en suivant le conseil de sa femme, il agissait en harmonie avec la parole du Seigneur. Le problème est qu’Abraham écoutait la voix de sa femme, au lieu de celle du Seigneur. Leur raisonnement était le suivant : Dieu leur avait promis une grande famille, mais comme il était impossible à Sara d’avoir des enfants, il était évident que Dieu s’attendait à ce qu’ils recourent à un autre moyen pour obtenir une descendance. C’est ainsi que la raison humaine agit avec les promesses divines.

  

Travailler contre la promesse plutôt qu’en sa faveur

  Cependant, combien notre vue est bien faible. Dieu avait fait la promesse ; Lui seul pouvait donc l’accomplir. Lorsqu’un homme fait une promesse, une autre personne peut l’accomplir, mais dans ce cas celui qui a fait la promesse ne l’a pas tenue. Ainsi, même si ce que l’Éternel a promis avait pu être obtenu par le stratagème adopté, le résultat aurait été l’exclusion du Seigneur dans l’accomplissement de Sa parole. Ils agissaient par conséquent à l’encontre de Dieu. Mais Ses promesses ne peuvent être accomplies par l’homme. En Christ seul se trouve l’accomplissement. Il nous est facile de voir cela dans le cas que nous étudions ; très souvent dans notre expérience, au lieu d’attendre que le Seigneur accomplisse ce qu’Il a promis, nous nous fatiguons d’attendre et nous tentons d’agir à Sa place, ce qui est toujours voué à l’échec.

 

Spirituelle et littérale

  Plusieurs années après la promesse fut accomplie, de la façon prévue par Dieu ; mais pas avant qu’Abraham et son épouse aient cru pleinement au Seigneur. « C’est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d’avoir une postérité, parce qu’elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse » (Héb. 11 : 11). Isaac fut le fruit de la foi. « Car il est écrit qu’Abraham eut deux fils, un de la femme esclave, et un de la femme libre. Mais celui de l’esclave naquit selon la chair, et celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse » (Gal. 4 : 22 et 23).

  Beaucoup semblent oublier ce fait. Ils oublient qu’Abraham eut deux fils, un de la servante et l’autre de la femme libre ; un naquit selon la chair, et l’autre selon l’Esprit. C’est pour cette raison qu’il existe une confusion quant à la descendance « littérale » et « spirituelle » d’Abraham. On a l’habitude de considérer le « spirituel » comme opposé au « littéral ». Mais tel n’est pas le cas. Le « spirituel » est seulement opposé au « charnel ».

 

Le spirituel est réel

  Isaac naquit selon l’Esprit, mais il fut un enfant aussi réel et littéral qu’Ismaël. L’authentique descendance d’Abraham est donc uniquement constituée par ceux qui sont spirituels, mais ils n’en sont pas pour autant moins réels. Dieu est Esprit, et pourtant, Il n’en est pas moins un Dieu réel. Après Sa résurrection, Christ possédait un corps spirituel, cependant Il était un être réel, littéral, comme les autres. Ainsi, le corps des saints après la résurrection sera spirituel, et en même temps réel. Spirituel n’est pas synonyme d’imaginaire. Le spirituel est véritablement plus réel que le charnel, car seul le spirituel est éternel.

 

Tous les vrais croyants sont spirituels

  Ainsi donc, à partir de cette histoire, nous apprenons avec certitude que la descendance promise par Dieu à Abraham, descendance qui devait être aussi nombreuse que la sable de la mer ou que les étoiles du ciel, et qui devait hériter la terre, est une descendance spirituelle. Cela équivaut à dire qu’il s’agit d’une descendance qui vient à travers l’Esprit de Dieu. La naissance d’Isaac, comme celle du Seigneur Jésus, fut miraculeuse. Elle fut surnaturelle. Tous deux naquirent par l’intermédiaire du Saint-Esprit. Dans les deux cas, nous avons une illustration de la puissance par laquelle nous devenons fils de Dieu, et donc héritiers de la promesse. Car il est nécessaire que nous-mêmes, tout en étant sur la terre, soyons entièrement spirituels, sinon nous ne sommes pas de vrais enfants de Dieu. Nous vie quotidienne de travail et d’actions doit être une vie spirituelle. « Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’Esprit, si du moins l’Esprit de Christ habite en vous. »

 

Des hommes libres, pas des esclaves ni des Ismaélites

  Les descendants d’Abraham selon la chair sont les Ismaélites. Ismaël fut un homme « sauvage » ou comme dit la version Segond « un âne sauvage ». Qui plus est, il était le fils d’une servante, et n’était donc pas né libre. Le Seigneur avait déjà indiqué, dans le cas d’Éliézer, serviteur d’Abraham, que la descendance d’Abraham devait être libre. Ainsi, si Abraham s’était seulement souvenu des paroles du Seigneur au lieu d’écouter la voix de sa femme, il aurait pu éviter un grand problème.

  Il est intéressant de s’arrêter longuement sur ce point car il évitera une grande confusion concernant la véritable descendance d’Abraham, et l’authentique Israël. Éclaircissons une fois de plus les concepts.

1. Ismaël est né selon la chair, et ne pouvait pas constituer la « descendance ». Par conséquent, ceux qui sont simplement de la chair ne peuvent pas être les fils d’Abraham, ni les héritiers selon la promesse.

2. Isaac  est né selon l’Esprit, et était la vraie descendance. « C’est d’Isaac que sortira une postérité » (Gen. 12 : 12 ; Rom. 19 : 7 ; Héb. 11 : 18). Ainsi, les enfants d’Abraham sont ceux qui sont nés selon l’Esprit. « Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes les enfants de la promesse » (Gal. 4 : 28).

3. Isaac est né libre ; seuls ceux qui sont libres sont enfants d’Abraham. « C’est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l’esclave, mais de la femme libre » (Gal. 4 : 31).

 

En quoi consiste cette liberté

  Dans les paroles que le Seigneur adressa aux Juifs, retranscrites dans le chapitre 8 de Jean, Il expliqua en quoi consiste cette liberté : « Si vous demeurez dans Ma parole, vous êtes vraiment Mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. Ils Lui répondirent : Nous sommes de la postérité d’Abraham, et nous ne fûmes jamais esclaves de personne ; comment dis-Tu : vous deviendrez libres ? En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché. Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; le fils y demeure toujours. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres » (v. 31-36). Ensuite, Il leur dit que s’ils étaient réellement les enfants d’Abraham, ils feraient les mêmes œuvres que lui (vers. 39).

  Nous voyons une fois de plus ce que nous avions appris de la promesse dans le chapitre 15 de la Genèse : la descendance promise devait être une descendance juste, car elle fut promise uniquement par le moyen de Christ, et qu’elle fut assurée à Abraham seulement par la foi.

 

Le résumé

  En résumé, dans la promesse faite à Abraham il y avait l’Évangile, et uniquement l’Évangile. Toute tentative d’appliquer les promesses à toute personne n’étant pas en Christ par le moyen de l’Esprit, est une tentative pour annuler les promesses de l’Évangile de Dieu. « Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse » (Gal. 3 : 29). « Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne Lui appartient pas » (Rom. 8 : 9). Ainsi, si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ – l’Esprit par lequel Isaac est né – il n’est pas enfant d’Abraham et il n’a aucun droit quant à la promesse. Mais, tout comme l’héritage est un don tout entier, et que l’Esprit Saint est les prémices ou le gage de l’héritage, ainsi l’Esprit est donné librement à tous ceux qui croient ; et la justice de Dieu vient avec l’Esprit Saint.

 

 

La vie, ça compte !

Adrian Ebens

Chapitre 3

Une vision biblique de la source de vie

 

  La Bible ne présente absolument aucune ambiguïté quant à l’origine de la vie :

Col 1 : 16-17 Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. 17 Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui.

  Tout ce que nous pouvons voir ou percevoir, et les choses mêmes que nous ne pouvons voir furent créées et sont à présent soutenues par Dieu. Remarquez bien les termes utilisés dans la dernière phrase. Et en Lui toutes choses subsistent. Le texte nous dit clairement que la force de vie qui vient de Dieu maintient tout l’univers ensemble. Cela indique que la vie ne nous est pas simplement donnée comme un paquet, mais qu’elle est canalisée vers nous en un courant continuel. Les textes bibliques suivants affirment cela :

Ps 36 : 9 Car auprès de toi est la source de la vie ; par ta lumière nous voyons la lumière.

Ap 22 : 1 Et il me montra un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’Agneau.

  La Bible nous présente l’image d’une rivière qui coule depuis le trône de Dieu. Cette rivière est une rivière de vie, et tout ce qui entre en contact avec elle reçoit la vie. Ce principe est maintes fois illustré dans le monde naturel par le fait que la plupart des villes et des agglomérations survivent uniquement parce qu’elles se situent près d’une rivière. S’il vous est arrivé de visiter une région désolée que traverse soudain une rivière, tous les arbres poussent sur ses rives ou près d’elles. Le concept de la vie est relié au concept d’une rivière.

  Le psalmiste David illustre cela lorsqu’il dit :

Ps 1 : 3 Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison, et dont le feuillage ne se flétrit point : tout ce qu’il fait lui réussit.

  Une fois de plus, ce principe est illustré dans le livre d’Ézéchiel :

Éze 47 : 1-9 Il me ramena vers la porte de la maison. Et voici, de l’eau sortait sous le seuil de la maison, à l’orient, car la face de la maison était à l’orient ; l’eau descendait sous le côté droit de la maison, au midi de l’autel. 6 …Il me dit : As-tu vu, fils de l’homme ? Et il me ramena au bord du torrent. 7 Quand il m’eut ramené, voici, il y avait sur le bord du torrent beaucoup d’arbres de chaque côté. 8 Il me dit : Cette eau coulera vers le district oriental, descendra dans la plaine, et entrera dans la mer ; lorsqu’elle se sera jetée dans la mer, les eaux de la mer deviendront saines. 9 Tout être vivant qui se meut vivra partout où le torrent coulera, et il y aura une grande quantité de poissons ; car là où cette eau arrivera, les eaux deviendront saines, et tout vivra partout où parviendra le torrent.

  Remarquez la dernière phrase – « et tout vivra partout où parviendra le torrent. » La vie est dans le courant de la rivière. Le concept de la rivière qui coule est que l’eau se déplace de son point de source tout le long de la rivière vers les créatures vivantes, en ligne directe. Il existe une ligne directe de la source au réceptacle et elle est en mouvement continuel. La Bible approfondit ce concept lorsqu’elle dit :

Actes 17 : 24-28 Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s’y trouve, [est] le Seigneur du ciel et de la terre, …il a fait que tous les hommes, sortis d’un seul sang, habitassent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé la durée des temps et les bornes de leur demeure ; 27 il a voulu qu’ils cherchassent le Seigneur, et qu’ils s’efforçassent de le trouver en tâtonnant, bien qu’il ne soit pas loin de chacun de nous, 28 car en lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être. C’est ce qu’ont dit aussi quelques-uns de vos poètes : De lui nous sommes la race…

  Remarquez, comment il est dit « en lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être. » La Bible présente une autre illustration de la manière dont la vie de Dieu s’écoule jusqu’à nous. Nous voyons ici un Dieu qui est intimement impliqué dans nos vies. Paul commence avec la vue d’ensemble, puis descend vers le domaine personnel et intime :

1. Il a déterminé les temps et les lieux pour chaque nation.

2. Il n’est pas loin de chacun de nous.

3. …et Paul va finalement au cœur de la question et dit qu’en lui nous avons la vie, le mouvement et l’être.

  Si nous vivons en Lui ou vivons par un courant direct venant de Lui, il est évident que nous ne pouvons pas vivre sans Lui. La Bible dit :

Jean 15 : 5 … sans moi vous ne pouvez rien faire.

  Comprenez bien que cela signifie que nous ne pouvons rien faire physiquement, mentalement ou spirituellement sans Lui. Nous sommes totalement et entièrement dépendants de Dieu pour toutes choses, tout comme un petit bébé dépend de ses parents. Remarquez les versets suivants :

1 Chron 29 : 14 Car qui suis-je et qui est mon peuple, pour que nous puissions te faire volontairement ces offrandes ? Tout vient de toi, et nous recevons de ta main ce que nous t’offrons.

1 Cor 4 : 7 Car qui est-ce qui te distingue ? Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu ?

  Jusque là, nous nous sommes concentrés sur l’aspect purement physique de la vie. Mais lorsque la Bible affirme que toutes choses viennent de Lui, cela se réfère à toutes choses spirituelles, mentales et physiques.

  Considérez les textes suivants :

Col 2 : 2, 3 afin qu’ils aient le cœur rempli de consolation, qu’ils soient unis dans la charité, et enrichis d’une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu, savoir Christ, 3 mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science…

Ex 31 : 1-5 L’Éternel parla à Moïse, et dit : 2 Sache que j’ai choisi Betsaleel, fils d’Uri, fils de Hur, de la tribu de Juda. 3 Je l’ai rempli de l’Esprit de Dieu, de sagesse, d’intelligence, et de savoir pour toutes sortes d’ouvrages, je l’ai rendu capable de faire des inventions, 4 de travailler l’or, l’argent et l’airain, 5 de graver les pierres à enchâsser, de travailler le bois, et d’exécuter toutes sortes d’ouvrages.

  La Bible révèle Dieu comme la source de toute sagesse et de toute connaissance. Colossiens 2 : 2, 3 met à l’épreuve le concept que nous, en tant qu’êtres humains, pouvons générer de la sagesse et de la connaissance. Toute sagesse et toute connaissance viennent de Dieu. Nous en voyons un exemple dans Exode 31 : 1-5 où Dieu donne de la sagesse et de l’habileté dans l’ouvrage.

  Qu’en est-il du concept de la vie spirituelle ? Lisons un verset que je viens de mentionner, Psaume 1 : 3 :

Ps 1 : 3 Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison, et dont le feuillage ne se flétrit point : Tout ce qu’il fait lui réussit.

  Il est dit que le fruit de l’arbre dépend de l’eau qui s’écoule vers lui. Parlant de fruit, la Bible déclare :

Gal 5 : 22, 23 Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, 23 la douceur, la tempérance ; la loi n’est pas contre ces choses.

  Les implications de ce texte sont très importantes. Tous ces attributs viennent de la présence de l’Esprit de Dieu en nous. Cela veut simplement dire que sans l’Esprit de Dieu vous ne pouvez pas avoir l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté et ainsi de suite. Je pensais à cette vérité biblique un jour, alors que je marchais dans un parc près d’un lac. Tout était calme et paisible. Soudain, je remarquai une mère poussant sa fille sur une balançoire. Elles riaient toutes les deux, et appréciaient leur compagnie mutuelle. L’amour que cette mère ressentait pour sa fille était inspiré de Dieu. La pensée d’être aimable, bonne et gentille envers sa fille ne trouvait pas son origine dans le cœur de la mère, mais dans le cœur de Dieu et était donnée à cette mère par le courant de vie qui choisit alors de l’exprimer, et il devint l’amour d’une mère. La source de l’amour de la mère vient du cœur de Dieu. Cet amour devint une partie de la mère parce qu’elle répondit à l’Esprit de Dieu et l’exprima.

  La Bible présente une position qui est largement en harmonie avec le troisième modèle de source de vie que nous avons considéré dans le chapitre précédent. Nous sommes dépendants de Dieu pour la vie, à chaque moment de chaque jour, de manière vitale et pas uniquement pour la vie physique, mais aussi mentale et spirituelle.

  La beauté de ce système biblique est qu’il apporte énormément à nos relations. Les relations sont centrales pour la survie. Le chapitre suivant considérera les questions de la relation dans un modèle de courant de vie, et le chapitre d’après considérera la question de la valeur.

  

 Chapitre 4

Se connecter à la source de vie et maintenir une relation avec elle

 

  Comme nous l’avons remarqué dans le chapitre précédent, Dieu est la source de toute vie, et quiconque a la vie ne peut l’avoir et la maintenir que dans une relation avec Dieu. Il est important de souligner, bien que cela puisse paraître évident, que nous ne pouvons pas rechercher cette vie, puisque cela supposerait que nous avons une certaine vie ou puissance en nous-mêmes pour entreprendre une telle action.

 

1. Soumission : le principe clé

  La capacité à maintenir la vie avec la source de vie est une simple question de soumission. Si nous souhaitons avoir cette vie, nous devons être dans un état de soumission pour la recevoir. Si nous souhaitons avoir cette vie, il nous faut reconnaître Dieu comme l’auteur, et donc l’autorité suprême de la vie.

  La question doit être posée, pourquoi parlons-nous de soumission lorsque nous parlons de recevoir la vie ? C’est une question vitale. La soumission suggère une action de la volonté ; un choix doit être fait. Pourquoi le choix entre-t-il en jeu ? Parce que le royaume de Dieu est un royaume d’amour.

1 Jean 4 : 7-8 Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres ; car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. 8 Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour.

  Dieu est amour, et puisque Dieu est amour et dirige Son royaume avec amour, l’amour ne peut exister qu’avec le choix ; le choix d’accepter ou de rejeter Dieu. Le rejet de Dieu signifie bien sûr la mort puisque Dieu est le seul à posséder la vie en Lui-même et le seul à pouvoir donner la vie.

1 Tim 6 : 15-16 …le bienheureux et seul souverain, le roi des rois et le Seigneur des Seigneurs, qui seul possède l’immortalité, 16 qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu ni ne peut voir, à qui appartiennent l’honneur et la puissance éternelle. Amen !

Mais sans ce pouvoir de choix, l’amour ne peut pas exister. La vie est alors robotisée et automatique. Nous voyons donc que la vie ne peut être reçue que par une soumission de la volonté dans l’amour au donateur de vie. Il doit y avoir une relation étroite et intime où celui qui reçoit la vie trouve une joie pure et du bonheur dans la soumission à l’autorité du donateur de vie. Quelqu’un objectera peut-être immédiatement que beaucoup ne croient pas en Dieu et sont pourtant toujours en vie. C’est une bonne question et nous allons la considérer au chapitre 9.

  La soumission à l’autorité de la source de vie est la question centrale sur laquelle nous insistons.

 

2. L’exemple vital de soumission : Christ

  Puisque la soumission est un point aussi vital, il est important pour Dieu, la source de la vie, de pourvoir à un exemple, ou à des exemples, démontrant le fonctionnement de ce processus. L’univers a besoin d’une démonstration de la manière de vivre dans un tel état de soumission, pour savoir comment recevoir cette vie et interagir avec la source de vie. L’exemple d’une telle soumission serait déterminante dans un royaume basé sur la croyance en une source de vie unique se répandant vers toutes les créatures vivantes.

  Dieu a pourvu à cet exemple dans la personne de Son Fils. Le Fils de Dieu pourvoit à l’exemple divin de la soumission dans l’amour à l’autorité de la source de vie. Remarquez les paroles de Jésus, le Fils de Dieu, lorsqu’il parle de Sa relation avec le Père :

Jean 5 : 19 Jésus reprit donc la parole, et leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement.

Jean 5 : 30 Je ne puis rien faire de moi-même : selon ce que j’entends, je juge ; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté du Père qui m’a envoyé.

Jean 8 : 29 Celui qui m’a envoyé est avec moi ; le Père ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable.

Jean 14 : 5, 6 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment pouvons-nous en savoir le chemin ? 6 Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité et la vie.  Nul ne vient au Père que par moi.

  La vie de Jésus, le Fils de Dieu, démontre à l’univers l’exemple crucial de la soumission à Dieu. En contemplant la relation de Jésus avec le Père, nous découvrons comment la vie peut être reçue et maintenue dans une relation aimante et intime. Pour cette raison, la relation entre le Père et le Fils est l’élément primordial pour la survie du royaume de Dieu tel que révélé dans la Bible. Sans cet exemple de Jésus, le Fils de Dieu, nous perdrions l’idée la plus vitale de la manière de vivre dans une relation de soumission à Dieu. C’est pourquoi Jésus est le Chemin vers le Père. C’est pourquoi Jésus est notre exemple en toutes choses.

 

3. Exemple secondaire de soumission

     a. Relation de mari et femme (exemple spatial)

  La question qui doit être posée est la suivante : Comment le principe de soumission fut-il révélé à la famille humaine avant que Christ vint en personne pour le démontrer ? C’est une question de la plus haute importance. Si le principe de soumission dans l’amour est si vital, il doit donc être révélé dans les origines de la civilisation humaine. Et c’est effectivement le cas.

  Nous avons remarqué que la relation du Fils de Dieu avec le Père est la relation cruciale pour démontrer un modèle biblique de source de vie, s’écoulant d’une source vers toutes les créatures vivantes.

  Il ne serait que logique qu’à l’origine de l’existence humaine cette relation ait été établie d’après un modèle permettant au principe de soumission d’être observé dans les relations humaines. C’est là ce que nous dit la Bible :

Rom 1 : 19-20 car ce qu’on peut connaître de Dieu, est manifeste en eux [l’humanité], Dieu le leur ayant fait connaître. 20 Car depuis la création du monde, les attributs invisibles de Dieu se voient clairement, étant compris dans Ses ouvrages, même Sa puissance éternelle et Sa divinité. Ils sont donc inexcusables… [KJV]

  La Bible nous dit que les attributs de la Divinité furent révélés dans la création et étaient manifestes en eux, c’est-à-dire les personnes qui furent créées. Nous n’avons aucun doute quant à l’endroit où ces attributs furent révélés.

Gen 1 : 26-27 Dieu vit que cela était bon : Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.  27 Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme.

  Si nous considérons ce passage biblique de près, nous voyons que Dieu dit « Faisons » l’homme à notre image, selon notre ressemblance. Si nous regardons à ce qui a été créé, nous voyons la création de deux individus. Cela indique que le « Nous » se réfère au Père et au Fils. Regardons d’un peu plus près la nature de cette relation.

1 Cor 11 : 3 …le chef de la femme est l’homme, et le chef de Christ est Dieu. [KJV]

  La Bible parle ici du principe de direction. Le concept biblique de chef avait la signification évidente de direction pour laquelle nous entendons souvent l’expression « la responsabilité s’arrête là[1] ». Il se trouve qu’elle commence également là.

  C’est le point de source d’où quelque chose s’écoule ou commence. Remarquez l’emploi du mot « tête[2] » dans Genèse 2 : 10 :

Gen 2 : 10 Un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre têtes. [KJV]

  Nous voyons un parallèle entre la qualité de chef du Père quant au Fils et celle de l’homme quant à la femme. Il y a là un élément clé de l’image dont parle Genèse 1 : 26. Le rôle de la femme est essentiel à tout l’équilibre de la famille. De même le rôle de Christ est essentiel à tout l’univers. Dans l’environnement du foyer, la relation de soumission intime de la femme envers le mari sert d’image à la relation de soumission intime du Fils envers le Père, ce qui préserve la réception de la source de vie dans tout l’univers.

  Dieu eut pour dessein que le principe de courant de vie par cette relation de mari et femme soit démontré par la manière dont les êtres humains viennent à l’existence dès leur origine. Adam donna la « semence » ou la vie à Ève, qui nourrit alors cette semence en son sein et donna naissance à un enfant. Une fois de plus, ce transfert depuis une source vers un agent soumis qui nourrit alors cette semence est un reflet de la relation originelle du Père et du Fils. Remarquez :

Héb 1 : 2 Dieu, dans ces derniers jours, nous a parlé par le Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde.

Eph 3 : 9 Et de mettre en lumière quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu qui a créé toutes choses par Jésus-Christ.

Jean 1 : 1-3 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 2 Elle était au commencement avec Dieu. 3 Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.

  La Bible nous dit que Dieu fit toutes choses par Son Fils. De la même manière, Adam initia la population de la race humaine par Ève. C’est ici la démonstration de la manière dont la vie allait se répandre.

  Il est crucial de comprendre que le processus de vie doit s’écouler par l’agent de soumission comme exemple pour tous ceux qui reçoivent la vie par ce processus. Si la vie avait été donnée à l’univers sans cet agent de soumission, l’univers n’aurait alors pas d’exemple vital de la manière de recevoir et de rester connecté à la source de vie.

  La relation de famille est l’exemple le plus fondamental de la manière de se connecter à la source de vie que nous pouvions trouver dans l’environnement spatial ou matériel. C’est celui que reflète le plus fidèlement le grand exemple originel de la façon dont la source de vie et la soumission fonctionnent. Mais Dieu a également pourvu à d’autres exemples pour montrer comment ce principe agit.

 

b. L’Arbre de vie (exemple spatial)

  Dieu planta un arbre au milieu du jardin appelé l’Arbre de vie.

Gen 2 : 9 L’Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.

  L’arbre était un autre exemple spatial, ou matériel, de la dépendance de l’humanité de quelque chose d’extérieur à elle-même pour avoir la vie. Adam et Ève devaient manger de cet arbre pour vivre. Si Adam et Ève arrêtaient de venir à l’arbre pour en manger le fruit, ils mourraient. L’arbre n’avait pas de vie inhérente à donner à Adam et Ève, c’était un symbole que Dieu avait placé dans le jardin pour leur rappeler combien ils étaient entièrement dépendants et devaient recevoir la vie d’une source extérieure à eux-mêmes. Ce principe est également reflété dans une moindre mesure dans le concept de l’alimentation. Le besoin de nourriture pour vivre exprime la réalité que la vie ne réside pas de façon inhérente dans la race humaine. Chaque fois que nous mangeons, nous devrions nous souvenir de cette vérité.

 

c. Le système en rivière (exemple spatial)

  Nous avons précédemment mentionné l’exemple d’une rivière s’écoulant depuis le trône de Dieu vers l’univers. Ce principe fut encore reflété dans la création du système en rivière qui s’écoulait hors du jardin d’Éden.

Gen 2 : 10-14 Un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras [têtes]. 11 Le nom du premier est Pischon ; c’est lui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve l’or. 12 L’or de ce pays est pur ; on y trouve aussi le bdellium et la pierre d’onyx. 13 Le nom du second fleuve est Guihon ; c’est celui qui entoure tout le pays de Cush. 14 Le nom du troisième est Hiddékel ; c’est celui qui coule à l’orient de l’Assyrie. Le quatrième fleuve, c’est l’Euphrate.

 Rien ne peut vivre longtemps sans eau. Le système en rivière décrit dans Genèse 2 était un autre mémorial visuel montrant que la vie provient d’un point de source unique et s’écoule vers tout ce qui l’entoure. Personne ne peut construire une ville ou une agglomération dans un désert. Toute ville ou agglomération doit être près d’une rivière ou d’un point d’approvisionnement en eau. Nous devons nous soumettre à l’endroit d’où s’écoule la rivière si nous voulons avoir la vie. Nous ne pouvons vivre loin de la rivière.

 

d. Le Sabbat (exemple temporel)

  Dieu n’a pas seulement pourvu à des exemples spatiaux ou matériels pour montrer comment la vie est reçue et maintenue en termes d’espace, mais il a également créé un mémorial dans le temps.

Gen 2 : 3 Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu’il avait créée en la faisant.

  Dieu institua le Sabbat comme mémorial de Sa puissance créatrice. L’exemple de repos donné par le créateur était une démonstration de la manière dont la race humaine doit agir chaque septième jour. L’acte du repos est un symbole de dépendance complète envers Dieu qui pourvoira à nos besoins. Il nous donne également l’occasion de manifester notre soumission à l’autorité source de vie. Remarquez soigneusement les aspects du Sabbat que l’on trouve dans le texte suivant :

Ex 20 : 8-11 Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. 9 Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. 10 Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. 11 Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre, la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du repos, et l’a sanctifié.

  Le peuple de Dieu reçut l’ordre de se souvenir de la source de vie – qui avait créé toutes choses, et il devait se reposer en même temps, se souvenant que l’homme n’a pas de vie en lui-même et est complètement dépendant de Dieu. L’acte du repos est un acte de soumission à l’autorité source de vie.

  Le mémorial du Sabbat nous rappelle non seulement l’acte initial de la création, mais aussi l’approvisionnement continuel de vie qui nous est donné.

Ap 14 : 6-7 Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant l’Évangile éternel, pour l’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple. 7 Il disait d’une voix forte : Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue ; et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d’eaux.

  L’adoration de Celui qui a fait le ciel et la terre, la mer et les sources d’eau est une référence à Exode 20 : 8-11. Dans le Grec, le mot « fait » donne le sens d’un événement qui eut lieu dans le passé mais continue jusque dans le présent. Ainsi, le Sabbat est un mémorial non seulement de la puissance continuelle qu’a Dieu de créer, mais aussi de soutenir Sa création. Un autre exemple de la réserve continuelle de vie se trouve dans le verset suivant :

Éze 20 : 12 Je leur donnai aussi mes sabbats comme un signe entre moi et eux, pour qu’ils connussent que je suis l’Éternel qui les sanctifie.

  Le mot sanctifier signifie purifier ou garder. C’est la puissance de Dieu qui nous garde, nous purifie, nous renouvelle et nous maintient en vie.

  Nous voyons donc que Dieu a pourvu à un mémorial temporel pour que nous maintenions un rapport vital et intime avec une source de vie extérieure à nous-mêmes.

  Si l’on observe de près l’histoire de la Genèse, nous voyons que les seules institutions données à l’homme avant sa chute furent le mariage et le sabbat. Ces institutions étaient toutes deux des mémoriaux cruciaux pour rappeler que la vie ne nous vient que par la soumission à une source de vie extérieure à nous-mêmes.

  Nous avons brièvement discuté un certain nombre d’aspects qui révèlent la nature vitale des relations d’un point de vue biblique. Nous aimerions maintenant développer le deuxième élément, celui de la valeur.

À suivre…

   

Histoire pour les enfants

La corde de Rachel

- Rachel ! appela son frère Jonathan, Grand-père arrive !

  Vite, Rachel coucha sa poupée en chiffon dans le panier à œufs que sa grand-mère lui avait donné comme lit et dévala les escaliers. Rachel et ses frères, Jonathan et Thomas, vivaient il y a bien longtemps à la ferme de leurs grands-parents, dans l’ouest des États-Unis. Ni les enfants ni leurs grands-parents n’allaient en ville très souvent ; aussi était-ce toujours une fête que de découvrir ce qui avait été acheté au magasin.

  Aujourd’hui, les enfants s’attendaient à quelque chose de spécial, mais Rachel n’était pas du tout sûre que Grand-papa l’aurait rapporté, car il avait secoué la tête tandis qu’ils en parlaient tous, ce matin-là, autour de la table du petit déjeuner.

- Je ne sais pas, les enfants, avait-il dit en soupirant. J’ai beaucoup de fournitures à acheter, et Grand-maman n’a presque plus de provisions dans ses placards. Je verrai combien il me restera d’argent quand j’aurai acheté tout le nécessaire.

  Les enfants avaient compris. Si Grand-papa ne leur rapportait pas ce qu’ils avaient demandé, ils seraient déçus, mais pas malheureux. Ils avaient l’habitude des jouets fabriqués à la maison, et ils s’amusaient bien en inventant des jeux.

  Jonathan et Thomas attendaient leur sœur au pied des escaliers. Thomas, les yeux brillants, prit la main de Rachel.

- Tu crois que Grand-papa l’a rapporté ? demanda-t-il.

- Je ne sais pas, répondit Rachel, nous allons bien voir.

  Les mules que Grand-papa attelaient toujours pour aller en ville n’avaient pas l’air fatigué le moins du monde, bien qu’elles aient parcouru plus de trente kilomètres. Elles tirèrent le lourd chariot jusque devant la maison, puis s’arrêtèrent.

- Bonsoir, vous tous ! dit Grand-père en sautant du siège. Vous êtes prêts pour m’aider à décharger !

- Oui ! Oui ! crièrent les trois enfants à la fois.

  Impatients, ils s’emparèrent des boîtes et des paquets que Grand-papa leur tendait jusqu’à ce qu’ils aient tous les trois les bras chargés.

  Les enfants savaient qu’aucun de ces emballages ne contenait le présent qu’ils avaient demandé à Grand-papa de leur rapporter. Finalement, Thomas n’y tint plus.

- Grand-papa, est-ce que tu l’as achetée ? s’écria-t-il.

  En souriant, Grand-papa répondit :

- Oui, je l’ai ! Et dès que vous aurez apporté tout cela à Grand-maman, vous pourrez revenir chercher votre présent.

  En quelques secondes, les enfants furent de retour au chariot, les mains vides. Et Grand-papa leur tendit la longue corde solide qu’ils avaient demandée.

- Maintenant, nous aurons notre balançoire ! s’écria Rachel en sautant de joie.

  Jonathan s’empara de la corde et courut vers le grand chêne, près de la grange.

- Nous pouvons nous amuser avec la corde avant que Grand-papa fasse la balançoire ! s’exclama-t-il.

  Jonathan grimpa à l’arbre et attacha une extrémité de la corde à une branche solide. Puis lui et Thomas se suspendirent chacun à leur tour à l’autre bout pour se balancer devant la porte du grenier de la grange. Rachel voulut aussi s’y suspendre, mais elle ne réussissait pas à se balancer aussi bien que ses frères. Elle espérait que Grand-papa ferait très vite la balançoire.

  Mais Grand-papa était très occupé dans les champs, car c’était la saison des semailles. Les enfants devraient avoir de la patience. Ils continuèrent à se balancer en se suspendant au bout de la corde. Rachel fit des progrès, mais elle ne réussissait pas à se balancer aussi fort que les garçons, et elle n’atteignait pas l’entrée du grenier, comme ses frères.

  Un jour, Grand-maman alla apporter leur repas de midi à Grand-papa et à Jonathan dans les champs.

- Restez près de la maison, avait-elle prévenu Rachel et Thomas avant de partir. Ces nuages, à l’ouest, pourraient apporter l’orage. S’il y a des éclairs, rentrez m’attendre dans la maison.

  Les enfants avaient promis, et ils se dépêchèrent de terminer leurs tâches afin de pouvoir rentrer si l’orage se déchaînait. Rachel donna de l’eau fraîche aux poules, et Thomas se dirigea vers le grenier de la grange.

- Je vais voir si je trouve ce nid de poule que Grand-maman cherchait partout, annonça-t-il.

  Rachel fit un signe de tête et retourna désherber la plate-bande de fleurs devant les marches de l’entrée. Elle était tellement absorbée par son travail qu’elle ne se rendit même pas compte que les nuages cachaient maintenant le soleil. Elle sursauta quand un coup de tonnerre sembla secouer la maison derrière elle.

  Vite, elle se releva et chercha Thomas des yeux.

- Thomas ! cria-t-elle, viens dans la maison.

  Tout de suite, la tête de Thomas apparut à la porte du grenier.

- J’arrive ! répondit-il.

  Et il disparut.

  Rachel gravit les marches et se retourna pour attendre Thomas. Mais ce dernier reparut à l’entrée du grenier.

- Rachel ! cria-t-il. Je ne peux pas redescendre. La grange est en feu ! C’est la foudre ! Qu’est-ce que je vais faire ?

  Rachel sentit sa gorge se serrer de terreur. Il lui sembla que son cœur cessait de battre. Au même moment, elle vit la fumée s’échapper de la grange. Que pouvait faire Thomas ? La seule issue était la porte du grenier. Mais elle était bien trop haute pour que Thomas puisse sauter sans se blesser. Et Rachel ne pouvait pas courir aux champs pour chercher du secours. C’était bien trop loin !

  Désespérée, Rachel se précipita vers la grange. Alors elle vit la corde. Elle pensa à la façon dont Jonathan se balançait jusqu’à l’entré du grenier, et comment Thomas avait saisi la corde avec lui pour sauter à terre. C’était facile pour Jonathan, mais Rachel n’avait jamais pu prendre assez d’élan et se balancer aussi loin. Y arriverait-elle maintenant ? Elle voyait bien que c’était le seul moyen de sauver Thomas.

  En murmurant une prière, Rachel saisit la corde.

- Thomas, reste à l’entrée du grenier ! cria-t-elle à son frère. Je vais me balancer jusqu’à toi. Seigneur, aide-moi à me balancer assez fort, supplia-t-elle. Je suis sûre que tu peux le faire !

  Ce fut très dur, mais finalement Rachel réussit à prendre assez d’élan pour atteindre la porte du grenier.

- Tiens-toi prêt pour le prochain tour, Thomas ! cria-t-elle.

- J’y suis, répondit Thomas.

  Quand il saisit la corde, la secousse fit presque lâcher prise à Rachel, mais elle tint bon. Ses mains brûlaient. Ses épaules lui semblaient disloquées, mais Thomas sauta rapidement à terre, et Rachel en fit autant.

  Les enfants coururent loin de la grange en feu, puis ils se retournèrent. L’entrée du grenier, où Thomas s’était tenu une demi minute auparavant, disparaissait derrière les flammes.

- Il faisait chaud, là-haut, Rachel, tu sais ! dit Thomas en reprenant son souffle. Je n’aurais pas pu y rester beaucoup plus longtemps. Je suis bien content que tu aies réussi à t’élancer jusqu’à moi.

- Et moi aussi, dit Rachel.

  Des larmes de soulagement se mirent à couler sur ses joues, et elle serra son frère dans ses bras.

- Mais sans Dieu, je n’y serais pas arrivée, ajouta-t-elle. Il a récompensé ma foi. — H. W.

Notre petit ami – 3ème trimestre 1983

 

     Coloriages 

 

Coin Santé

Gaufres légères

   

Ingrédients :

- 250 g de farine

- 4 cuillères à soupe de sucre

- 1 pincée de sel

- 70 g d’huile neutre

- 400 ml d’eau naturellement gazeuse


Préparation :

- Préchauffer le moule à gaufres.

- Dans un saladier, mesurer la farine, ajouter le sucre et le sel. Mélanger.

- Ajouter l’huile et petit à petit l’eau gazeuse.

- Bien fouetter pour obtenir une pâte lisse et sans grumeaux. Mixer éventuellement la pâte si elle n’est pas assez lisse.

- Verser une louche de pâte dans le gaufrier chaud, et procéder comme à l’habitude pour obtenir des gaufres légères et bien cuites.

- Servir encore tièdes et croustillantes avec de la compote, de la confiture, du sirop d’érable, …

 

  Il est tout à fait possible d’utiliser un mélange de farine sans gluten, les gaufres sont délicieuses. J’aime utiliser un mélange de farines de riz, de  sarrasin,  et de maïs, ainsi que de la fécule de pommes de terre. (voir aussi le mélange proposé dans l’Etoile du Matin de janvier 2014)

 



[1] En anglais : The buck stops here.

[2] Ndt. « tête » et « chef » sont tous deux traduits du même mot anglais « head ».