Etoile du matin

21. Quel Type d'Etalon de Mesure avez-vous dans Votre Main ?

Mise en ligne Mar 19, 2013 par Etoile du Matin dans Le Retour d'Elie
4,038 Résultats

 

Chapitre 21 – Quel Type d’Étalon de Mesure avez-vous dans Votre Main ?

 

A. Créances pour l’Adoration

   Lorsque Jésus était ici sur la terre, Il fit des déclarations très audacieuses à Son sujet. L’une de ces déclarations étonnantes se trouve dans Jean 5 : 18-27 :

   A cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu’il violait le sabbat, mais parce qu’il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu. Jésus reprit donc la parole et leur dit : En vérité en vérité je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu’il fait ; et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’étonnement. Car, comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut. Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. En vérité, en vérité, je vous le dis, l’heure vient, et elle est déjà venue, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu ; et ceux qui l’auront entendue vivront. Car, comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d’avoir la vie en lui-même. Et il lui a donné le pouvoir de juger parce qu’il est Fils de l’homme.

   Jésus affirme que Dieu est Son Père, et donc, qu’Il est égal à Dieu. Il soutient également que tout jugement Lui a été donné, signifiant qu’Il est le juge du monde entier. Il fait aussi la déclaration importante d’après laquelle tous devraient honorer le Fils tout comme ils honorent le Père. Jésus prétend être digne de notre adoration.

   Si quelqu’un venait vers vous et disait ‘je suis digne de ton adoration’, je pense que la bonne réponse serait de demander, « Quelle est ta demande d’adoration ? Sur quoi fondes-tu ta prétention à être adoré ? Quelles sont tes lettres de créances ? » Il serait naturel pour nous de sortir notre étalon de mesure et de commencer à évaluer cette personne dont la prétention est si audacieuse, afin de voir si elle est qualifiée. La question est, quel type d’étalon de mesure allez-vous utiliser ?

   Lorsque le Père introduisit Jésus au monde, Il nous dit pourquoi nous devions l’écouter. Et dans l’explication du Père se trouve la clef de l’étalon de mesure que nous devrions utiliser. Remarquez ce qu’Il dit dans Matthieu 17 : 5 :

   Comme il parlait encore une nuée lumineuse les couvrit. Et voici, une voix fit entendre de la nuée ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection : écoutez-le !

   Remarquez soigneusement ce que dit le Père.  Quelle est la raison pour laquelle nous devrions écouter Jésus, ses enseignements et ses revendications ? Dieu donne une raison simple : celui-ci est mon Fils que j’aime (ou, en qui j’ai mis toute mon affection). Ainsi, l’outil de mesure doit être relationnel. Il doit être fondé sur la nature des relations entre Jésus et son Père.

   Le Père n’a pas dit, « C’est ici le Créateur tout puissant de l’univers, » comme base sur laquelle nous devrions l’écouter, bien que Jésus était effectivement tout cela.[1] Le Père nous dirige vers la relation que le Fils a avec Lui-même comme raison pour laquelle nous devrions L’écouter et Le suivre.

 

B. Considérer Christ d’un Point de Vue Mondain

   Mais sommes-nous disposés à écouter Jésus et à Le suivre en nous basant sur Sa relation avec le Père, ou bien saisissons-nous naturellement un autre étalon de mesure pour évaluer Jésus – un étalon de mesure avec lequel nous sommes nés ; un étalon de mesure par lequel tous les hommes évaluent la vraie grandeur ; un étalon de mesure qui se fonde sur la puissance, la position, et la performance ? Le mensonge du serpent dirige-t-il naturellement notre main vers le mauvais étalon de mesure pour déterminer si Jésus est vraiment digne d’adoration ? Lorsque nous parlons de mesure, nous nous référons à notre investigation Biblique. Est-il possible d’éprouver et d’évaluer Christ d’une manière mondaine et charnelle, c’est-à-dire d’utiliser un étalon de référence que Dieu ne nous a pas demandé d’utiliser ? Remarquez ce que dit Paul dans 2 Corinthiens 5 : 16 :

   Ainsi nous ne considérons désormais personne d’un point de vue mondain. Bien que nous considérions une fois Christ de cette manière, nous ne le faisons plus (NIV).

   Paul affirme qu’il considérait (ou connaissait, LS) une fois Christ d’un point de vue mondain. La chose à retenir est que si nous utilisons le mauvais étalon de mesure sur Christ par les Ecritures, nous sommes alors exposés à avoir des attentes inappropriées.

   Encore et encore, nous lisons les érudits dans leurs efforts de présenter Christ, les paroles « entièrement Dieu » et « Christ est Dieu dans le sens le plus complet » et que quoi que ce soit de moins que l’ « égalité totale » est une dépréciation de la divinité du Christ. Quel type de bâton de mesure est utilisé dans ces cas là ? Pourquoi soumet-on continuellement Christ à ce processus de devoir prouver sa Divinité inhérente ? Un processus qui répond en réalité à la question – es-tu à la hauteur de nos normes ? Est-ce là l’étalon de mesure que le Père nous demande d’utiliser ? Sommes-nous certains que lorsque nous venons examiner Christ, nous le faisons de la manière dont le Père nous le demande ? Comme nous l’avons relevé dans le chapitre précédent, si nous rendons Christ égal au Père de la manière dont le monde le fait toujours – par la puissance inhérente – nous pourrions alors nier le vrai Christ en utilisant un étalon de mesure défectueux.

 

C. Mesure Basée sur la Relation comparée à la Mesure Basée sur la Performance

   Comparons à présent les étalons de mesures de la relation et de la performance :

 

Mesure basée sur la relation

Mesure basée sur la performance [1]

Parole du Père concernant Christ

Durée de l’existence

Connaissance du caractère du Père

Source de puissance

Connaissance d’une vie avec le Père

Quantité de puissance

Héritage du Père

Position face au Père



[1] Voir l’article sur la Trinité à la page 7 du numéro de novembre 1964 du magazine Ministry par exemple : « Le deuxième fait est que toutes les Personnes sont coéternelles. Cela signifie que chacune d’entre elles a toujours existée, et on ne peut pas dire du Père qu’Il a existé avant le Fils ou l’Esprit. Toutes transcendent le temps (voir Col. 1 : 17 ; Jean 1 : 1 ; Apoc. 22 : 13 ; comparer avec Esaïe 41 : 4). Toutes les trois Personnes sont coégales. Cela signifie qu’elles sont égales en rang et en dignité. »

   Si nous utilisions un système de mesure basé sur la performance, nous nous référerons alors à tous les textes de la Bible qui parlent du pouvoir et des capacités de Christ comme de la raison pour laquelle Jésus est digne d’adoration. Mais le Père ne donne aucune de ces choses comme raison ou base pour que nous L’écoutions. Bien-sûr, la puissance du Christ et ses attributs nous décrivent Jésus, mais toutes ces choses sont immédiatement comprises lorsque nous disons que par hérédité, Christ a obtenu un nom plus excellent que celui des anges.

   Si nous affirmons que nous dénigrons la divinité de Christ en croyant qu’Il est engendré, nous suggérons sans le savoir que l’hérédité donnée par le Père n’était pas suffisante. L’hérédité et les ordres du Père ne sont alors plus suffisants pour classer la question de la Divinité du Christ. Pourrions-nous dire en fait, « Peut-être nous dis-tu que Christ est égal, mais nous allons le vérifier pour nous en assurer. » Il est évident qu’une fois convaincus que Christ est Dieu, nous allons chercher à établir que Sa puissance et ses capacités inhérentes sont de l’ordre le plus élevé. A ce point, nous sommes en danger de vouloir trop en prouver et de nous focaliser sur des choses qui ne sont pas essentielles.

   Si nous prenons un étalon de mesure relationnel, les questions de l’existence et de la source de puissance seront secondaires aux questions de la relation entre le Fils et le Père. En final, nous adorons le Fils parce que le Père nous le demande. Nous honorons le Fils, parce que le Père nous le demande. Nous croyons qu’Il est Divin parce qu’Il est l’image expresse de Son Père. Cela n’est-il pas suffisant ? La parole du Père et l’hérédité qui Lui a été accordée ne suffisent-elles pas pour que nous adorions Jésus ? Il est clair que ce n’était pas le cas pour Lucifer. Il en demandait plus que simplement la parole du Père ; Il voulait des preuves solides basée sur la performance.

   Si nous comprenons que le courant de la bénédiction du Père s’ouvre sur nous dans la soumission ou l’obéissance à Sa parole, serait-il possible qu’en n’acceptant pas le Fils unique engendré de Dieu comme égal au Père sur Sa seule parole, nous empêchions le déversement de la plénitude de sa bénédiction. La capacité du Père a déverser une plus grande mesure de Son Esprit pourrait-elle être directement liée à la manière dont nous considérons le Fils ?

 

D. Esclaves de l’Evaluation Basée sur la Performance

   Sans le réaliser, notre église est devenue obsédée par une mesure basée sur la performance de Christ comme référence pour Le considérer entièrement Divin. N’est-ce pas là la preuve de notre condition Laodicéenne ? C’est la raison pour laquelle deux passages clefs de l’Esprit de Prophétie sont constamment cités comme base pour accepter l’entière Divinité de Christ. Les voici :

1. En Christ réside la vie, une vie originelle, non empruntée, non dérivée[2] (Source de puissance) (Voir The Desire of Ages, p. 530).

2. Aussi loin que nous remontions dans le temps, il n’y a jamais eu un instant où il n’était en communion étroite avec le Dieu éternel. (Durée d’existence) (Voir Evangéliser, p. 615).

   Comme l’étalon de mesure basé sur la performance n’est jamais remis en question, la suggestion que Christ fut engendré dans l’éternité signifie automatiquement que la personne sous-entend : « il y eut un temps où Christ n’existait pas. » La conclusion est directement tirée de l’étalon de mesure utilisé. Le Père ne nous a jamais dit d’utiliser cet étalon de mesure sur Son Fils, et la conclusion est donc inappropriée. Ceux qui sont esclaves de la mesure basée sur la performance ne peuvent permettre à Christ d’être engendré, car il en résulterait que Christ ne serait pas à la hauteur de leurs références.

   Remarquer la logique basée sur la performance dans la citation suivante :

« Si

            Christ est entièrement Dieu et le Saint-Esprit est entièrement Dieu,

alors

            la Divinité doit être une trinité » (J.R. Spangler, « Je crois au Dieu trin, » Review and Herald, 21 octobre 1971).

   Le processus de logique est clair. La seule manière dont la citation précitée peut former un concept d’égalité est d’accepter une Trinité. La nature de l’égalité est automatiquement supposée être fondée sur la puissance et la performance.

   La nécessité d’une telle logique ne semblaient pas évidente pour W.W. Prescott lorsqu’il affirma en 1920 :

   Le Fils est égal au Père en toutes choses, mis à part ce qui est transmis par les termes Père et Fils. Il est égal au Père en ce qu’il partage entièrement l’existence du Père depuis l’éternité, ainsi que sa puissance, sa sagesse et son amour infinis. Mais étant donné que le Père possède ces attributs divins de lui seul, alors que le Fils les possède comme dérivés du Père, dans ce vrai sens et dans ce sens uniquement, le Père est plus grand que le Fils.

   Il est évident qu’avec un Père éternel et un Fils éternel les idées de « plus âgé » et de « plus jeune » sont entièrement exclues. Alors que nous élevons le concept de filialité en dehors du temps dans l’éternité, ces éléments qui le caractérisent, toujours présents pour des pères et des fils humains, disparaissent instantanément (La Doctrine de Christ, p. 20).

   Tout comme les disciples attachaient une importance critique à la question « qui est le plus grand dans le royaume des cieux, » nous autres Adventistes avons cru à tord que de répondre à la question de l’ « âge » du Fils était vital. Remarquez ce que dit Ellen White :

   Ici Christ leur montre que s’ils pouvaient peut-être estimer sa vie à moins de cinquante ans, Sa vie divine ne pouvait être comptée par des évaluations humaines. L’existence de Christ avant son incarnation ne se mesure pas en chiffres. (Signes des Temps, 3 Mai 1899, par. 4)

   Des évaluation humaines, c’est prendre des mesures de temps et les attribuer à Christ pour voir s’Il est éternel selon notre compréhension. C’est ici une estimation humaine que Dieu ne nous a pas demandé de faire.

   Remarquez une fois de plus ce que dit Ellen White :

   Et même si nous voulions essayer de raisonner au sujet de notre Créateur, depuis combien de temps il a existé, l’endroit où le mal est pour la première fois entré dans notre monde, et toutes ces choses, nous pourrions raisonner à leur sujet jusqu’à tomber de fatigue et d’épuisement suite à la recherche alors qu’il y a encore un infini au-delà (SDA Bible Commentary, vol. 7, p. 919).

   Ceux qui sont prompt à utiliser un système de mesure basé sur la performance chercheront à utiliser cette citation pour prouver l’éternité du Christ, mais ce qu’il faut en retenir, c’est qu’il ne sert à rien de chercher à sonder la durée de Son existence d’aucune manière, qu’il soit engendré ou non engendré. Mais c’est là exactement ce que nous devons faire en essayant d’utiliser une mesure de temps comme base pour la Divinité du Christ. De telles tentatives montrent clairement que, comme l’Israël d’autrefois, nous sommes retenus dans l’esclavage de Babylone.

   Il est arrivé que Ellen White se soit sentie frustrée car certaines choses qu’elle avaient dites ont été prises et exprimées dans un sens totalement opposé à ce qu’elle voulait dire. Ce pourrait-il que cela soit vrai concernant certaines citations qu’elle écrivit au sujet de Christ ? Remarquez :

   Il me semble impossible d’être comprise par ceux qui ont eu la lumière, mais qui n’y ont pas marché. Ce que j’ai dit en conversation privée est répété de manière à signifier exactement le contraire que ce que j’aurais voulu dire si les auditeurs avaient été sanctifiés de pensée et d’esprit. J’ai peur de parler, même à mes amis ; car par la suite j’entends, Sœur White a dit ceci, Sœur White a dit cela. Mes paroles sont à tel point tordues et déformées que j’en arrive à la conclusion que le Seigneur souhaite me voir éviter les grandes assemblées et refuser les interviews privés. Mes paroles sont répétées dans une lumière si pervertie que c’est nouveau et étrange pour moi. Ce que je dis se trouve mêlé à des paroles d’hommes qui soutiennent leurs propres théories (The Ellen White 1888 Materials, p.1718).

   Est-il possible que la même chose ait eu lieu de nos jours ? Il est évident que c’est argument est valable dans les deux sens, mais je le mentionne afin que chacun de nous puisse soigneusement se demander : « Est-ce que j’interprète ce texte en accord avec l’intention de l’auteur ? »

 

E. Exclure les Autres Systèmes de Mesure de l’Orthodoxie

   Le diacre Catholique Arius affirma « qu’il y eut un temps où Christ n’était pas. » Il l’affirma car il était tout aussi obsédé par le système de mesure basé sur la performance que l’étaient les Trinitaires. La conclusion est importante pour ceux qui refusent simplement d’accepter la parole du Père au sujet de Son Fils, mais elle n’a aucun intérêt pour ceux qui font simplement confiance à la parole du Père.

   Lorsque des Adventistes traitent les gens d’Ariens parce qu’ils croient aux simples paroles des Ecritures affirmant que Jésus est l’unique-engendré du Père, ils imposent leur propre système de mesure à ceux qu’ils cataloguent selon une norme que l’accusé ne soutient pas forcément.

   L’autre chose surprenante concernant l’utilisation des termes ‘Arien’ et ‘semi-Arien’ est qu’ils ramènent la question de la Divinité aux débats de l’Eglise Catholique du quatrième siècle. Laissez-moi affirmer catégoriquement que je ne reconnais pas les questions et les raisonnements polémiques de l’Eglise Catholique du quatrième siècle, ils n’étaient pas fondés sur les Ecritures seules. Ils utilisaient un système de mesure basé sur la performance, et c’est pourquoi le terme Arien appartient à ce système mais pas aux personnes qui utilisent un étalon de mesure différent. C’est également un raccourci malencontreux que d’attribuer l’étiquette d’Arien ou de semi-Arien à nos pionniers. Ces termes sont complètement déplacés pour une discussion adéquate au sujet de la Divinité, ils proviennent d’une obsession de mesure par la performance. Mes frères, laissez tomber Babylone, et venez à la lumière !

   Je choisis d’obéir au Père et d’utiliser Son étalon de mesure. Christ est égal au Père parce que le Père l’affirme. Il est égal du fait qu’il connaît la pensée du Père comme personne d’autre ne la connaît. Il connaît le Père comme le Père connaît le Fils. C’est là ce qui est important dans le royaume de Dieu. L’égalité se trouve dans la relation et pas dans la puissance inhérente.

   Je m’adresse à vous avec les paroles du Christ, « Comment lis-tu ? » (Luc 10 : 26, NIV). Lisez-vous avec un étalon de mesure basé sur la performance ou bien basé sur la relation ? L’étalon de mesure que vous utilisez détermine le royaume qui vous gouverne.

 

[1]

[2] N.T. : The Desire of Ages a été traduit en français sous le titre Jésus-Christ. A la page 526, « original, unborrowed, underived, » a été traduit par « originelle, non empruntée, qu’il ne tient de personne ». Le terme underived veut dire non dérivée. Qu’il ne tient de personne est une interprétation, et non une traduction du texte anglais.