Etoile du matin

31. Crées à Son image et à Sa ressemblance

Mise en ligne Mai 23, 2014 par Etoile du Matin dans Le Retour d'Elie
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SECTION 6 – La restauration de la pensée basée sur la relation par Elie

  

Chapitre 31 – Créés à Son image et à Sa ressemblance

 

A. Définitions de image et ressemblance

   Dieu vit que cela était bon. Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. Genèse 1 : 26, 27.

   Dieu créa l’homme à son image. Approfondissons à présent ces deux versets pour voir ce que nous pouvons en apprendre. Le mot Hébreux pour image est tselem, il signifie :

1. Faire une ombre ; comme l’ombre d’une figure.

2. Ressemblance.

3. Ainsi, une figure ou idole représentative.

L’homme a été fait à la ressemblance de Dieu. L’autre mot utilisé est similitude.

1. Similitude ;

2. Modèle ;

3. Forme ;

4. En adverbe : semblable ; Manière, façon.

   Ainsi, l’homme a été fait d’après le modèle, la forme, ou de la même façon que Dieu. Ouvrons les Ecritures pour savoir comment ces deux mots sont utilisés. Le mot image est utilisé à plusieurs reprises dans l’Ancien Testament :

- Les deux premiers textes (Genèse. 1 : 26, 27) se réfèrent à l’homme, créé à l’image de Dieu.

- Le troisième (Genèse 5 : 3), se réfère à Seth fait à l’image d’Adam.

- Le quatrième texte (Genèse 9 : 6) parle de l’autorité judiciaire et la puissance de prendre vie pour vie car Dieu a fait l’homme à Son image.

- Les autres se réfèrent aux idoles.

En ce qui concerne le mot « ressemblance », on le trouve près de vingt fois.

- Les deux premiers textes (Genèse 1 : 26 et 5 : 1) se réfèrent à l’homme créé à la ressemblance de Dieu.

- Le troisième (Genèse 5 : 3) se réfère à Seth engendré à la ressemblance d’Adam.

- Le quatrième (2 Rois 16 : 10), se réfère à un autel qu’Achaz copia de Tiglath-Piléser. Il le fit selon le même modèle.

- Le suivant (2 Chroniques 4 : 3), se réfère aux bœufs d’airain qui soutenaient la cuve dans le temple de Salomon. Ils étaient faits à la ressemblance ou similitude de bœufs.

- David se sert de ce mot (Ps. 58 :4) pour comparer les mensonges des méchants au poison des serpents.

Je pense que nous avons à présent une idée relativement juste de ce que signifient l’image et la ressemblance, même s’il me semble que les termes français sont suffisamment clairs.

 

B. « Notre ressemblance » - Le Père parle au Fils

    Alors, lorsque Dieu dit « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, » qui parlait, et qui écoutait ? Remarquez les citations suivantes :

   Après que la terre fut créée, et que les animaux y furent placés, le Père et le Fils réalisèrent leur projet, qui avait été conçu avant la chute de Satan, de créer l’homme à leur propre image. Ils avaient œuvré ensemble dans la création de la terre et de tout être vivant qui s’y trouve. Et maintenant, Dieu dit à son Fils, ‘Créons l’homme à notre image’ (The Spirit of Prophecy, vol. 1, p. 24, 25).

   Dieu, en conseil avec son Fils, forma le plan de créer l’homme à leur propre image (The Review and Herald, 24 février 1874).

   Ces affirmations nous enseignent clairement que le Père parlait à Son Fils.[1] Que savons-nous donc au sujet du Père et du Fils ?

   Je vis un trône sur lequel étaient assis le Père et le Fils. Je contemplais l’expression du visage de Jésus et admirais sa personne glorieuse. Je ne pus contempler la personne du Père, car une nuée de lumière glorieuse le recouvrait. Je demandai à Jésus si son Père avait une forme tout comme lui-même. Il dit que oui, mais je ne pouvais la contempler car, dit-il, si je devais une seule fois contempler la gloire de sa personne, je cesserais d’exister (To the Little Remnant Scattered Abroad, April 6, 1846).

   Ainsi, le Père et le Fils ont une forme. Quel rapport y a-t-il avec l’homme ?

   Au commencement l’homme fut créé à l’image de Dieu, non seulement par son caractère, mais par sa forme et ses caractéristiques (The Great Controversy, p. 644).[2]

   Remarquez que dans Genèse 1 : 26, lorsque le Père dit à Son Fils « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, » Il dit ensuite, « et qu’ils[3], » ce qui indique que l’image impliquait une pluralité et cette pluralité était de deux. Dieu ne dit pas, « et qu’il », mais « et qu’ils ». Cela est significatif et est développé au verset 27.

   Dieu créa l’homme à sa propre image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme.

Cette phrase nous dit deux choses :

1. « Il le créa à l’image de Dieu » :

   Adam fut créé selon la même forme, ou apparence corporelle que Dieu, tout comme en caractère et en pensée – avec la capacité de penser, de créer, d’aimer, et de ressentir. Remarquez ce qu’Ellen White inclut dans la description de l’image :

   « Et Dieu dit à son Fils, « Faisons l’homme à notre image. » Lorsqu’Adam sortit des mains de son Créateur, il était d’une stature majestueuse, et d’une exquise symétrie. Il était bien proportionné et dépassait deux fois la taille des hommes qui vivent actuellement sur la terre. Ses caractéristiques étaient parfaites et esthétiquement belles. Son teint n’était ni blanc, ni cireux, mais rosé, reluisant de la riche teinte que donne la santé » (The Spirit of Prophecy, vol. 1, p. 25).

   Elle décrit sa taille, sa symétrie (forme), et son teint, qui était rosé, reluisant et plein de santé (caractéristiques).

2. « Il créa l’homme et la femme » :

   Etant donné que dans Genèse 1 : 26 Dieu parlait à Son Fils, Il disait en essence, « Faisons (toi et moi) l’homme (Adam et Eve) à notre (la tienne et la mienne) image. » Nous avons donc deux êtres divins qui parlent ensemble, et ils s’accordent pour créer deux êtres à leur image.

   Alors que nous poursuivons la lecture de la citation dans The Spirit of Prophecy, elle continue en disant que Dieu parle à Son Fils au sujet de la création de l’homme à leur image, et décrit Adam ET Eve, les deux.

   « Eve n’était pas tout à fait aussi grande qu’Adam. Sa tête dépassait de peu ses épaules. Elle aussi était noble – parfaite en symétrie, et très belle » (Idem, p. 25).

 

C. La relation mari/épouse créée à l’image de la relation Père/Fils

   Ainsi Genèse 1 :27 nous dit que l’homme a été fait à l’image de Dieu au singulier (caractère, aspect corporel, et faculté de penser), ainsi qu’à l’image du Père et du Fils, les deux. Ainsi, Adam et Eve ensemble furent créés à l’image du Père et de son Fils. Remarquez soigneusement que la relation entre Adam et Eve faisait également partie de ce qui constitue l’image de Dieu.

   Adam et Eve ne furent donc pas seulement créés individuellement à l’image de Dieu, mais leur relation était aussi un reflet, une image, de la relation qui existe entre le Père et le Fils. Les choses étant ainsi, la relation entre Adam et Eve nous donne alors effectivement une clé pour comprendre la relation entre le Père et le Fils.[4]

 

Père et Fils

Adam et Eve

Le Fils est issu du Père

(Jean 8 : 42 ; Prov. 8 : 22-30).

Eve est issue d’Adam

(Gen. 2 : 21-23).

Christ était l’empreinte de la personne du Père et hérita de Lui tout ce qu’Il possédait. Un associé qui pouvait apprécier les desseins du Père (Héb. 1 : 2-4).

Eve était l’aide et la compagne d’Adam, comparable à lui. Tout ce qu’elle avait, elle l’avait hérité d’Adam. Elle a été faite de ses os, et non à partir de la terre (Gen. 2 : 20-24).

Le Père est la Tête de Christ

(1 Cor. 11 : 3).

L’homme est la tête de la femme

(1 Cor. 11 : 3).

Le Christ reçut le nom du Père

(Heb. 1 : 4).

Eve reçut le nom d’Adam

(Gen. 5 : 2).

Christ est égal au Père par la relation (Jean 5 : 18 ; Phil. 2 : 6).

Eve était égale à Adam par la relation. Ils étaient une seule chair

(Gen. 2 : 24).

Le Père fit toutes choses par Christ.  La source de vie du Père fut canalisée (nourrie) par Christ, et de Christ fut issu tout l’univers (1 Cor. 8 : 6 ; Col. 1 : 17, Eph. 3 : 9).

La semence (vie) d’Adam fut nourrie par Eve et d’elle fut issue toute la race humaine (Gen. 4 : 1 ; Gen. 5 : 3).

 

   La séquence de la création ouvre pour nous un courant de vie :

1. Christ est issu du Père et possède Sa vie – le Père est Sa tête.

2. Adam est issu du Christ et reçoit Sa vie – Christ est la tête.

3. Eve est issue d’Adam et reçoit sa vie -  Adam est sa tête.

C’est exactement ce que Paul décrit dans 1 Corinthiens 11 : 3.

   Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ.

   Affranchi du mensonge de la puissance inhérente introduit par le serpent, le texte ci-dessus nous montre le magnifique courant de la vie de Dieu. Il n’établit pas, j’insiste : PAS, une liste de supériorité des uns sur les autres. Cela, c’est la pensée du serpent.

 

D. La divinité peut être comprise

   La relation qui existe entre le Père et le Fils est décrite par Paul dans Romains 1 : 20.

   En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages.

   Ce passage nous apprend que la Divinité PEUT être comprise par LES OUVRAGES DE LA CRÉATION. Plutôt que de trouver Dieu en essayant de le sonder,[5] nous pouvons connaître les choses de Dieu par ce qui nous est révélé.[6] Paul indique que la Divinité peut être comprise à travers la création. Veuillez noter l’une des raisons qu’avait Dieu de créer l’Eden :

   Des thèmes à contempler s’offraient à Adam dans les œuvres de Dieu en Eden, qui était le Ciel en miniature (The Review and Herald, 24 février 1874).

   La création de l’Eden était le ciel en miniature. Il devait être un livre de texte pour l’univers sur la manière dont le ciel est organisé. La partie la plus remarquable de la création appelée « le Ciel en miniature, » était ce qui avait été fait à l’image de Dieu. Remarquez je vous prie que cette image allait bien plus loin que le caractère, il s’agissait d’une création unique faite à l’image de Dieu. Veuillez remarquer :

   Le ciel entier s’intéressa avec joie à la création du monde et de l’homme. Les êtres humains furent un ordre nouveau et distinct. Ils furent fait « à l’image de Dieu » (The Review and Herald, 11 février 1902).

   Dieu créa l’homme en être supérieur ; il est le seul à être formé à l’image de Dieu (The Review and Herald, 21 avril 1885).

   Le seul moyen d’expliquer cet ordre distinct de « seul à être formé à l’image de Dieu » est de considérer le couple d’Adam et Eve comme une unité de mari/femme qui reflète la relation d’unité Père/Fils. Les anges reflètent le caractère de Dieu, et ils sont individuellement plus près de Dieu du fait qu’ils sont des esprits comme Dieu. L’unique caractéristique qui fait de nous les « seuls » à être comme Dieu est la relation de mari/femme, cette autorité partagée, l’homme étant une source d’autorité et la femme étant une autorité nourricière. A part cela, la création ne présente rien de semblable.

   Une preuve supplémentaire soutenant cette pensée est révélée dans la citation suivante :

   La qualité de son influence [du père] dans le foyer sera déterminée par sa connaissance du seul vrai Dieu et de Jésus-Christ qu’il a envoyé (The Adventist Home, p. 213).[7]

   Cette citation indique que la capacité du mari à assumer correctement sa fonction dépend directement de sa connaissance du Père et du Fils.

 

E. La relation mari/femme est une réponse au défi de Satan à Christ

   Un examen approfondi des écrits inspirés révèle que la rébellion de Satan s’éleva avant la création de cette terre.

   Les anges du Ciel pleurèrent le sort de ceux qui avaient été leurs compagnons dans le bonheur et la félicité. Leur perte fut ressentie dans le ciel. Le Père consulta Jésus afin de réaliser promptement leur dessein de créer l’homme afin qu’il habite la terre (The Spirit of Prophecy, vol.1, p. 23).

   La grande controverse se concentra sur la relation que le Fils avait avec le Père. La création de la race humaine allait être un livre de texte pour l’univers, non seulement au sujet de la créativité de Dieu, mais aussi au sujet des éléments importants concernant la Divinité. Romains 1 : 20 affirme clairement que la Divinité fut révélée dans la création.

   Nous devons nous poser la question : pourquoi Dieu s’est-il lancé dans l’œuvre mystérieuse de créer l’homme et la femme ? Pourquoi Eve a-t-elle été formée à partir d’une côte tirée du côté d’Adam ? Pourquoi Eve a-t-elle reçu toute sa substance d’Adam, et pourquoi Eve était-elle la seule dans le jardin à pouvoir comprendre Adam ? Cela ne nous enseigne-t-il pas quelque chose au sujet de la relation qui existe entre le Père et le Fils ? De plus, Eve avait le rôle d’aide et de nourricière en relation avec la position de dirigeant que tenait Adam. Cela n’était-il pas un livre de texte pour l’univers ? Le rôle d’Eve ne nous enseigne-t-il pas tous au sujet des rôles essentiels des structures d’autorité et de soumission ? Considérez attentivement :

   L’homme ne doit pas se couvrir la tête, puisqu’il est l’image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l’homme. En effet, l’homme n’a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l’homme ; et l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de l’homme. C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l’autorité dont elle dépend (1 Cor. 11 :7-10, KJV).

   Ces versets sont pour le moins intrigants à lire. Paul n’utilise pas des arguments ultérieurs à la chute de l’homme pour défendre l’autorité de l’homme, mais plutôt une position antérieure à celle-ci. L’importance pour une femme d’avoir une puissance ou une autorité au-dessus d’elle lui permet d’être l’élément clé pour démontrer comment répondre à la source clé d’autorité – son mari. Cette illustration révèle aux anges et à l’univers le rôle clé de Christ en établissant l’autorité du Père et en s’y soumettant.[8] Ainsi la femme à un symbole d’autorité sur sa tête – à cause des anges. Cela apporte un plus significatif à notre compréhension du gouvernement de Dieu basé sur la famille, et de la haine de Satan envers la famille.

 

F. La perversion de la Divinité reflétée dans la perversion de la relation homme/femme, ce qui pervertit l’Evangile

   Comme nous l’avons justement relevé, la Divinité se comprend à travers les ouvrages de la création, et plus spécifiquement celle d’Adam et Eve. Des preuves supplémentaires appuyant cela découlent du fait que le restant du chapitre décrit un refus de glorifier Dieu, ce qui pervertit à son tour les relations entre les hommes et les femmes et conduit à des comportements abominables.

   Puisque, ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces ; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous ; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles. C’est pourquoi Dieu les a livrés à l’impureté selon les convoitises de leurs cœurs ; en sorte qu’ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps ; eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen ! C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes : car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature ; et de même les hommes, abandonnant l’usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement (Rom. 1 : 21-27).

Analysons le passage ci-dessus :

   1. Ils connaissaient Dieu – la relation entre le Père et le Fils (Verset 21).

   2. Leur imagination devint vaine – ils crurent au mensonge du serpent selon lequel les humains ont une source de puissance inhérente et déplacèrent le système de valeur d’une valeur relationnelle à une puissance inhérente. Ainsi, la relation entre mari et femme finit par être comprise comme une relation entre deux êtres distincts ayant une puissance inhérente propre et distincte. Cela brisa la compréhension du courant de vie et dans la relation transformée entre l’homme et la femme se perdit la véritable relation entre le Père et son Fils (Verset 21).

   3. Ainsi, ils changèrent la gloire du Dieu incorruptible en l’image de ce que l’homme percevait – des êtres indépendants à puissance égale. La puissance inhérente constituant le principe dominant, il ne fallut pas longtemps jusqu’à ce que les hommes adorèrent des bêtes puissantes, des oiseaux puissants, et d’autres animaux qui présentent des caractéristiques puissantes (versets 22 et 23).

   4. Cela brisa les véritables relations entre les hommes et les femmes, ce qui conduisit les hommes et les femmes dans des comportements sexuels grossièrement immoraux. Plus la relation entre les hommes et les femmes fut pervertie, plus le mensonge au sujet de Dieu s’est développé (versets 24 et 25).

   5. Avec l’image de Dieu brisée dans les vies des hommes et des femmes, ils s’exposèrent à l’homosexualité, qui détruit complètement l’image de Dieu (versets 26-28).

La séquence de Romains 1 est extrêmement significative.

   1. Une discussion au sujet de l’évangile étant la puissance de Dieu pour le salut par la foi (Rom. 1 : 16-17).

   2. Une référence à la suppression de la vérité par des hommes impies (Rom. 1 : 18, 19).

   3. Contrastée par la connaissance de la vérité concernant le vrai Dieu révélée dans la création. La plus grande révélation étant la création de l’homme à l’image de Dieu (Rom. 1 20).

   4. Une discussion au sujet de la perversion de Dieu reflétée dans la perversion de la relation homme/femme, qui est une perversion de l’image de Dieu (Rom. 1 : 21-27).

   5. Le résultat final aboutissant à toutes espèces de péchés et de méchancetés (Rom. 1 : 28-31).

   La séquence ci-dessus soutient la mise en valeur de la restauration des relations familiales sous le message d’Elie qui consiste à ramener les cœurs des pères vers leurs enfants et les cœurs des enfants vers leurs pères.

   1. Une restauration des véritables relations familiales va conduire aux véritables rôles des hommes et des femmes dans le mariage.

   2. La restauration de l’image de Dieu dans la relation homme/femme va conduire à une compréhension juste de la relation Père/Fils.

   3. La véritable compréhension de la relation Père et Fils va restaurer le canal de bénédiction tel que révélé dans 1 Corinthiens 11 : 1-3 et The Desire of Ages, p. 21.

   4. Cette restauration permettra de voir le Père comme étant la source « de qui viennent toutes choses » et Christ comme le réalisateur et l’autorité nourricière « par qui sont toutes choses » (1 Cor. 8 : 6).

   5. La restauration du Père comme source de toutes les bénédictions préparera le chemin au peuple de Dieu afin que le nom du Père soit scellé sur leurs fronts (Ap. 14 : 1).

   Toutes ces vérités accordent une importance cruciale à la relation homme/femme qui soutient une véritable compréhension de la justification par la foi. Ainsi :

   - Chaque fois que la relation entre un homme et une femme est décrite en termes d’égalité de puissance, d’égalité de savoir-faire, et d’égalité d’intelligence plutôt que d’égalité relationnelle, nous détruisons l’image de Dieu et le canal de bénédiction est brisé.

   - Chaque fois qu’un mari refuse de pourvoir aux besoins de sa femme et de ses enfants et de les protéger, l’image de Dieu dans l’homme est brisée et le canal de bénédiction est brisé.

   - Chaque fois qu’une femme donne des ordres à son mari, ou cherche à le dominer, l’image de Dieu est brisée et le canal de bénédiction est brisé.

   Ce sont là des questions extrêmement importantes. Combien de familles reflètent vraiment l’image de Dieu dans leur foyer ?

   Voyez-vous pourquoi Paul donna les instructions suivantes ?

   Dans le but d’apprendre aux jeunes femmes à aimer leurs maris et leurs enfants, à être retenues, chastes, occupées aux soins domestiques, bonnes, soumises à leurs maris, afin que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée (Tite 2 : 4, 5).

   Vous êtes-vous déjà demandé de quelle manière enseigner aux jeunes femmes à aimer leurs maris, à leur obéir, et à aimer leurs enfants et rendre leurs foyers heureux, peut prévenir du blasphème ?[9] Si les femmes n’apprennent pas à se soumettre à la direction de leurs maris, mais sont plutôt enseignées à les materner et/ou régner sur eux, le courant de vie est coupé, et l’image de Dieu dans l’homme est brisée. Le Père n’est jamais dans une position de soumission au Fils – Il est la fontaine, la semence qui est nourrie dans le sein de Christ – « en lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être » (Actes 17 : 28). Pouvez-vous voir combien cette question est sérieuse ?

 

G. La compréhension de la Divinité est essentielle à une véritable compréhension de l’égalité, de l’autorité, et de la base des relations

   Lorsque nous comparons la structure de la Divinité Père/Fils avec la Trinité, nous voyons des changements significatifs dans la manière dont nous comprenons l’autorité, l’égalité et la nature des relations.

   Dans la Trinité, l’autorité principale du PÈRE est une autorité assumée. D’après les normes trinitaires, le Fils aurait tout aussi bien pu assumer la position que tient le Père.[10] Le Fils assume le rôle d’autorité secondaire, mais il n’est en réalité pas secondaire, étant donné sa puissance coégale et coéternelle inhérente. Cela est contrasté par l’autorité absolue du Père dans le modèle Père/Fils, et l’autorité déléguée du Fils. La structure de l’autorité est claire, elle n’est pas assumée et établit un canal direct de structure de bénédiction. Le modèle de la Trinité sème la confusion quant à l’autorité, et cette confusion est illustrée dans l’image de Dieu par la confusion expérimentée dans les rôles des hommes et des femmes que nous voyons aujourd’hui.

   Dans le modèle Père/Fils, la nature de la relation est très claire, alors que dans la Trinité, la nature de l’unité entre le Père, le Fils et l’Esprit est un mystère complet. L’Eglise Adventiste est dans une situation difficile lorsqu’elle affirme que Dieu existe dans une unité de trois êtres coéternels. Une unité de personnes crée un flou quant au concept d’unité. Certains érudits ont déjà commencé à prendre position   en faveur d’une unité de substance afin de se défendre contre l’accusation de trithéisme à laquelle nous sommes exposés. Mais la croyance en une seule substance est un mystère encore plus grand, même s’il satisfaisait la demande d’unité plus clairement qu’une unité de trois personnes coéternelles.

   Cependant, la conclusion de cette question est que la nature de la relation est un mystère et n’est pas comprise par les ouvrages de la création. Etant donné que la nature de la relation est un mystère total, est-il toujours surprenant que les relations humaines deviennent si déformées et confuses, aboutissant à un mystère complet ?

 

 

   La seule chose qui est relativement claire dans le modèle de la Trinité est la question de l’égalité ; une égalité basée sur la puissance et les caractéristiques inhérentes. Les questions d’autorité et de nature des relations sont floues et mystérieuses.

 

Caractéristiques

Modèle Père/Fils

Modèle trinitaire

Autorité

Claire et absolue

Assumée et confuse

Egalité

Basée sur la relation

Basée sur la puissance

Nature de la Relation

Comprise

Mystérieuse

 

   Une fois de plus, nous nous demandons pourquoi le nom du Père de l’Agneau est sur le front des 144 000 ? La lumière que le peuple de Dieu reçoit au sujet de Dieu conduit à une compréhension du Père comme étant la source de toutes choses, et la source de bénédiction qui est alors véhiculée et valorisée à travers le Fils. La femme sur la bête s’accroche à une égalité basée sur la puissance, elle maintient une structure d’autorité confuse et une base relationnelle mystérieuse qui ne libéreront ni l’une ni l’autre la puissance de Dieu (la source de vie) pour le salut.

 

H. La protection de la source de vie dépend d’une bonne structure familiale

   Remarquez une fois de plus la loi de la vie pour l’univers :

   Ces paroles mettent en évidence le grand principe qui est la loi de la vie pour l’univers. Le Christ a tout reçu de Dieu, et il l’a pris pour le donner. Il en est ainsi du ministère qu’il exerce dans les parvis célestes en faveur de toutes les créatures : par l’intermédiaire du Fils bien-aimé la vie du Père se répand sur tous ; elle retourne par l’intermédiaire du Fils bien-aimé sous forme de louanges et de joyeux services, telle une vague d’amour, vers la grande Source universelle. Ainsi, à travers Christ, le circuit bienfaisant est complet, représentant le caractère du grand Donateur, la loi de la vie (Jésus-Christ, p. 11).[11]

   La vie du Père coule à travers le Fils et se déverse sur l’univers. Dans cette vie se trouvent l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la foi, la douceur et la tempérance. C’est l’Esprit de Dieu qui se répand sur nous et nous donne la vie spirituelle ainsi que physique, un flot continu de bénédictions en retour duquel nous devons manifester notre joie et notre reconnaissance pour tout ce que Dieu fait pour nous. L’absence de remerciements et de louanges à Dieu brise la loi de la vie dans l’univers. La protection du courant de vie dépend d’une compréhension juste de la structure de la Divinité et de la structure de l’unité familiale, créée à l’image de Dieu.

   Si nous croyons que Christ possédait une vie dont l’origine lui était propre, indépendamment du Père, l’unité familiale est alors susceptible de se diriger vers la même compréhension selon laquelle les hommes et les femmes sont coégaux d’après leurs capacités. Cette vue a récemment été exprimée dans The Record, où l’auteur de la lettre affirma que l’égalité entre un homme et une femme se fonde sur l’égalité que nous voyons dans la Divinité. Il affirma :

   Avant la Chute, Adam et Eve étaient coégaux et complémentaires. (Voir Genèse 1 : 26-30) Aucun ne « gouvernait » l’autre ; le rôle que Dieu leur avait attribué était de co-gouverner dans leur soin du monde naturel et de refléter dans leur mariage un goût de l’unité et de l’égalité qui existe dans la Divinité.[12]

   Il est très clair que cette citation reflète la vue trinitaire, avec le terme coégal. Pouvez-vous voir comment la vue trinitaire de coégalité fondée sur des mesures de performances détruit le courant de vie des bénédictions de Dieu ? Pouvez-vous voir comment la Trinité affecte les mariages dans de nombreux foyers chrétiens ? Est-ce une coïncidence que les taux de divorce des mariages Adventistes (sous une autorité confuse et une compréhension mystérieuse des relations) sont presque les mêmes que ceux du monde ? Il y a certainement des influences qui affectent ces statistiques, mais lorsque le courant de bénédiction tel que décrit dans 1 Corinthiens 11 : 3 est bloqué suite aux notions de coégalité par la performance, le mariage peut devenir un vrai désert.

 

 

   Le diagramme de gauche protège le courant de vie en maintenant que l’homme a été créé à l’image de Dieu. A droite, nous voyons que le courant de vie est brisé, et que la relation entre l’homme et la femme est changée. Si l’homme a effectivement été créé à l’image de Dieu par sa FORME et ses CARACTÉRISTIQUES, une compréhension trinitaire devient alors impossible. Un troisième être d’une description quelconque aurait alors dû être créé avec l’homme et la femme pour maintenir l’homme à l’image de Dieu. Un autre élément digne de notre considération est que le diagramme de droite déplace la mise en valeur de la création de la vie comme procédant de la mère. Ce système ouvre la possibilité à toutes sortes de styles d’adoration féministes.

   Ma prière est que nous allions rechercher l’image de Dieu dans nos relations maritales et restaurer le canal de bénédiction, le courant de vie de Dieu. L’une des clés centrales pour le rendre possible est de restaurer les véritables positions du Père et du Fils, ce qui restaurera à son tour la véritable autorité, la véritable égalité et les véritables systèmes de relation.

   Dans ce chapitre nous avons commencé à voir l’importance de la structure familiale et de la structure de la Divinité en assurant les bénédictions de Dieu. Dans le chapitre suivant nous verrons comment les structures familiales, ecclésiales et communautaires peuvent préserver le courant des bénédictions de Dieu et préserver le sens de la valeur personnelle dans nos enfants.



[1] « A ce moment Dieu dit à son Fils “Faisons l’homme à notre image”. Ils étaient alors à la même image. » (F. M. Wilcox, “Misrepresenting the Father (Une mauvaise représentation du Père)”, The Review and Herald, 27 mai 1915).

[2]Ndt. Au commencement, l’homme avait été créé à l’image de Dieu, non seulement au moral, mais aussi au physique, et cette ressemblance, le péché l’a presque entièrement oblitérée (La TS. p. 699).

[3] Version King James

[4] « Dans le ciel et sur la terre, Dieu nous a donné des gages innombrables de sa bonté. Par l’intermédiaire de la nature et par des preuves d’un amour plus tendre et plus profond que le cœur humain n’en peut concevoir, il s’est efforcé de se révéler à nous » (Le Meilleur Chemin, p. 8).

[5] Job 11 : 7-9.

[6] Deutéronome 29 : 29.

[7] Foyer Chrétien, p. 205.

[8] Ceci est à l’opposé du concept de la soumission temporaire avancé par certains érudits Adventistes. « Nous devons accepter, cependant, que Christ s’est soumis volontairement et temporairement au moment de Son incarnation. » (« Que pouvons-nous savoir au sujet de la Sainte Trinité » magazine Ministry, novembre 1964). Au delà du fait que cette citation suggère que Christ s’est donné Lui-même, au lieu du Père le donnant pour la race humaine, elle donne aussi la base d’une soumission temporaire des femmes à leurs maris jusqu’à ce que le problème du péché soit résolu. Si la soumission du Christ à son Père était uniquement dépendante du péché, la même chose peut aussi être dite pour les femmes en relation avec leurs maris. Cette idée est extrêmement populaire dans le milieu Adventiste actuellement (voir A Woman’s Place, publié par le Review and Herald, 1992, p. 20, par exemple) et elle est assez logique si vous suivez la ligne de pensée, mais bien évidemment, elle n’est pas biblique.

[9] Pour plus de détails sur ce sujet, visionnez mon sermon « Recipe for Blasphemy » qui se trouve sur http://www.maranathamedia.com.

[10] Dr. Roy Adams exprime cette vue dans la leçon de l’Ecole du Sabbat du 10 avril 2008.

[11] Desire of Ages, p. 21.

[12] « A Post Grace Rectification, » The Record, 14 Avril 2007, p. 29.