Etoile du matin

Vol.1 - Janvier 2014

Mise en ligne Jan 14, 2014 par Etoile du Matin dans Etoile du Matin 2014
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Manchots


« Espère en Dieu, car je le louerai encore ; Il est mon salut et mon Dieu. » Psaume 42 : 12

 

Table des matières

Editorial

La nouvelle année – par J. N. Andrews

Etude Biblique – L’amour : Un souhait permis

Ellen G. White était-elle trinitaire ? – par Jean-Christophe Bolotte

Histoire pour les enfants — Il fallut douze ans à Rajee

Coin Santé — Cookies surprise

—– 

Editorial

« Jésus leur parla de nouveau, et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » Jean 8 : 12.

   Bien-aimés dans le Seigneur,

   La page de 2013 s’est tournée, la page vierge de 2014 s’ouvre devant nous. Il nous est impossible de savoir ce que cette nouvelle année nous réserve, mais notre Père, Lui, connaît toutes choses. Il nous encourage à marcher à la suite de Son cher Fils, afin de ne pas trébucher sur le chemin, mais d’être éclairé par Lui. Notre prière pour chacun de vous est que vous sentiez et voyiez combien l’Eternel est bon. Il est certain que la marche ne se fera pas toujours sous un soleil agréable et doux. Il se peut que vous essuyiez des tempêtes, mais gardez les yeux fixés sur Jésus, l’auteur et le consommateur de notre foi. Avec Lui à vos côtés, la paix peut régner dans votre cœur, même si l’orage gronde.

   Puisse notre Père vous combler de Ses plus riches bénédictions alors que vous soumettez votre volonté à La sienne, et puissiez-vous être des canaux de ces bénédictions pour tous ceux que vous rencontrerez, auprès desquels vous témoignerez, afin que vous soyez en tout temps des reflets de la Lumière divine.

   Nous vous remercions de tout cœur pour vos courriers, vos marques d’affection et vos dons. Ils sont précieux et nous permettent de réaliser plus pleinement l’importance et la valeur des relations fraternelles.

   C’est avec une grande joie que nous avons préparé ce numéro d’Etoile du Matin, et nous prions qu’il vous soit en bénédiction. Nous entamons une série d’études bibliques sur le sujet de l’amour. Dieu est Amour et rien ne nous est plus nécessaire que d’étudier avec soin cet attribut. Un de nos lecteurs nous a très gentiment permis de publier un article écrit par ses soins, et nous sommes persuadés que vous saurez l’apprécier. L’histoire pour les enfants vous emmènera en Inde où vous pourrez suivre le cheminement spirituel de Rajee. Quant à la recette, il s’agit d’une réussite culinaire que nous n’avons pu nous empêcher de partager avec vous ! Vous trouverez aussi, accompagnant ce magazine, un feuillet vous retraçant le labeur accompli ces deux dernières années dans le but de partager avec vous une autre facette de la précieuse Vérité se trouvant dans le Père et Son Fils bien-aimé.

   Que notre Père continue à vous encourager et vous soutenir. Avec toute notre affection fraternelle,

             Elisabeth et Marc

 

La nouvelle année

J. N. Andrews (Janvier 1881)

   Nous ne devrions jamais commencer la nouvelle année sans penser sérieusement à notre devoir envers Dieu. Nous ne pouvons regarder en arrière sur notre vie passée sans découvrir des fautes et des imperfections dans presque toutes nos actions. Nous avons cherché à faire la volonté de Dieu, mais l’égoïsme, la vanité, l’envie, l’obstination, ou quelque autre mauvais principe est souvent venu se mêler à celles de nos actions que nous considérions les meilleures.

   Souvent, nous n’en avons pas eu conscience au moment même, mais lorsque, en faisant un examen sérieux de nous-mêmes, nous jetons un regard sur le passé, nous découvrons que la gloire de Dieu n’a pas toujours été le seul motif qui a gouverné notre conduite.

   Nous consolerons-nous dans la pensée que ces mauvaises choses sont inhérentes à notre nature déchue, et que les autres ont autant de défauts que nous ? Si nous agissons de cette manière, nous commettrons une erreur fatale. La promesse du salut final n’est faite qu’à ceux qui vaincront, et la grâce de Christ est suffisante pour nous rendre capables de vaincre parfaitement.

   Nous ne sommes pas encore parfaits, mais il nous est commandé de tendre à la perfection, de sorte que nous soyons trouvés à la fin sans tache, ni ride, ni rien de semblable. « C’est pourquoi, laissant les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait… » (Hébreux 6 : 1) « …Christ a aimé l’Eglise et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole, pour faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable. » (Ephésiens 5 : 25-27)

   La repentance et la foi sont la base de cette œuvre de l’expérience chrétienne, et la charité ou le parfait amour de Dieu complète cette expérience. « A cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la connaissance, à la connaissance la maîtrise de soi, à la  maîtrise de soir la piété, à la piété l’amitié fraternelle, à l’amitié fraternelle l’amour. » 1 Pierre 1 : 5-7.

   Nos robes, savoir notre caractère, doivent être lavées dans le sang de Christ, par la vraie repentance pour chaque transgression, et ainsi nous serons trouvés enfin vêtus de vêtements blancs, et purifiés de toute tache et de toute souillure. « Et l’un des vieillards prit la parole et me dit : Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus ? Je lui dit : Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes, et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau. …Et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant et pur ; car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints. » (Apocalypse 7 : 13-14 ; 19 : 8)

   Le psalmiste pria Dieu de lui enseigner à compter ses jours au point d’obtenir un cœur sage. « Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que nous appliquions notre cœur à la sagesse. » (Psaume 90 : 12). Voici quelques leçons que nous pouvons apprendre avec profit pendant l’année qui commence.

1. Apprenons à faire aux autres comme nous voudrions qu’il nous fût fait. Matthieu 7 : 12.

2. Apprenons à estimer les autres plus que nous-mêmes. Philippiens 2 : 3.

3. Cherchons la gloire de Dieu dans tout ce que nous faisons. 1 Cor. 10 : 31.

4. Possédons nos âmes par notre patience, de quelque manière que nous soyons provoqués. Luc 21 : 19.

5. Quand nous avons commis des fautes, confessons-les franchement, et n’en augmentons pas la gravité en essayant de les justifier. Jacq. 5 : 16 ; Prov. 28 : 13.

6. Apprenons à recevoir la répréhension, non point comme une insulte, mais comme quelque chose de nécessaire à notre salut. Prov. 15 : 10 ; 5 : 12 ; 12 : 1.

7. Ne contractons point de dettes. Romains 13 : 8.

8. Ne nous portons point caution pour les dettes d’autrui. Prov. 6 : 1-5 ; 27 : 13 ; 22 : 26, 27 ; 11 : 5 ; 17 : 18 ; 20 : 16.

9. Ne dérobons point Dieu en retenant les dîmes et les offrandes qui lui appartiennent. Malachie 3 : 8-10.

10. Finalement, cherchons le salut de nos semblables en leur donnant un exemple digne d’être imité. Matthieu 5 : 16.

 

 

L'amour : un souhait permis

« Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres ; car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. » 1 Jean 4 : 7.

Lisez dans 1 Corinthiens 13, ce que dit Paul au sujet de l’amour. Apprenez le verset à réciter et répétez le chaque jour de la semaine.

Contre quoi le dixième commandement nous met-il en garde ? Ex. 20 : 17.

Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain.

La convoitise n’est pas un péché visible comme le travail le jour du sabbat, les jurons ou le vol. C’est un péché qui se loge dans le cœur et dans l’esprit.

La convoitise est à la base de tous les autres péchés. Un voleur dérobe, parce qu’il a déjà dérobé le bien d’autrui.

Selon Paul, que nous est-il permis de désirer ?  1 Cor. 12 : 31.

Aspirez aux dons les meilleurs. Et je vais encore vous montrer une voie par excellence.

Désirer les dons que Dieu met à notre disposition – les dons spirituels – est une bonne chose, car nous pouvons être en bénédiction aux autres en utilisant ces dons. De tels désirs sont donc honorables.

Quels sont ces dons « par excellence » que Paul nous permet de désirer ? 1 Cor. 12 : 8 – 10.

En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ; à un autre, la foi, par le même Esprit ; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit ; à un autre, le don d’opérer des miracles ; à un autre, la prophétie ; à un autre, le discernement des esprits, ; à un autre, la diversité des langues ; à un autre, l’interprétation des langues.

Les apôtres avaient reçu ces dons. Pierre et Jean guérirent un boiteux de naissance à la porte du temple appelée la Belle, non par leur propre capacité, mais par le don de guérison qui leur avait été octroyé. Paul gagnait des âmes à l’Evangile, non par son éloquence, mais par le don de Dieu. C’est le don des langues qui permit à Pierre de parler à tous ceux qui étaient réunis le jour de la Pentecôte et qui venaient de toutes les parties du monde connu.

Dans quel but ces dons ont-ils été octroyés ? 1 Cor. 12 : 7.

Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune.

Un grand nombre de dons que nous recevons de notre famille et de nos amis nous sont profitables. Ils nous rendent capables de faire quelque chose. Le don d’une paire de skis nous permet d’aller skier dans les montagnes. Un jeu d’aiguilles ou des outils de charpentier nous permettent de faire quelque chose. Un instrument de musique nous fournit des heures de plaisir. Dieu nous communique les dons de l’Esprit pour nous aider à faire de plus grandes choses pour lui.

Tous les enfants de Dieu ont-ils reçu les mêmes dons ? 1 Cor. 12 : 4, 11.

Il y a diversité de dons, mais le même Esprit. (…) Un seul et même Esprit  opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut.

Paul explique que de même que le corps a plusieurs membres – des pieds, des mains, des yeux, des oreilles, etc. – de même l’Eglise est composée de différents membres dont chacun a un travail spécial et doit agir en harmonie avec les autres. « Tous ne reçoivent pas les mêmes dons, mais à chacun est promis quelque don de l’Esprit. » - “Paraboles”, p. 333.

Selon l’apôtre Paul, qu’est ce qui est plus important que les dons de l’Esprit ? 1 Cor. 13 : 13.

Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ; mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour.

Après avoir parlé des dons et expliqué comment chaque chrétien en reçoit un certain nombre pour répandre l’Evangile et glorifier Dieu, Paul dit aux Corinthiens qu’il va leur montrer « une voie par excellence » (12 : 31), celle de l’amour. Celui qui a vraiment reçu dans son cœur l’Esprit de Dieu aimera le Seigneur et ses semblables, car l’amour est « le fruit de l’Esprit ». Gal. 5 :22.

Que valent les dons sans amour ? 1 Cor. 13 : 1-3.

Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas l’amour, je suis un airain qui raisonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien.

« Si noble que soit sa profession, un chrétien dont le cœur ne déborde pas d’amour pour Dieu et ses semblables, n’est pas un vrai disciple du Christ. Il peut posséder une grande foi, même opérer des miracles, s’il n’a pas la charité sa foi demeure vaine. S’il pratique des largesses, mais n’est pas animé du véritable amour en distribuant ses biens aux pauvres, son acte de générosité ne sera pas agréé de Dieu. Dans son enthousiasme pour la cause du Christ, il pourrait même subir le martyre, s’il n’était pas poussé par l’amour, Dieu le regarderait comme un fanatique ou un hypocrite ambitieux. » - “Conquérants pacifiques”, p. 283.

Qui est la source de l’amour ? 1 Jean 4 : 7, 8, 16.

Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres ; car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. (…) Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru.

L’amour est un fleuve qui ne tarit jamais. C’est Dieu qui en est la source, et si nous prenons garde à ce que son eau ne soit pas polluée par l’égoïsme, la mondanité ou l’indifférence, l’amour de Dieu pénétrera dans nos cœurs ; puis, de nos cœurs, il sera en bénédiction aux autres.

A quoi devons-nous nous attendre, selon les paroles de Jésus, avant son retour ? Mat. 24 : 9-12.

Alors, on vous livrera aux tourments, et l’on vous fera mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom. Alors aussi plusieurs succomberont, et ils se trahiront, se haïront les uns les autres. Plusieurs faux prophètes se lèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. Et, parce que l’iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira.

Le contraire de l’amour, c’est la haine. Jésus nous dit que nous devons nous attendre à voir régner cet esprit de haine avant sa seconde venue. On voit chez celui qui aime Dieu ce fruit de l’Esprit qu’est l’amour, alors que la haine se manifeste dans la persécution, la méchanceté, la perfidie ou l’indifférence.

Que dit Jésus au sujet de la charité, ou de l’amour, dans les derniers temps ? Mat. 24 : 12.

Et, parce que l’iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira.

« Il [Jésus] faisait allusion à une classe de gens qui sont tombés d’un haut état de spiritualité. …L’amour du monde, la faiblesse à l’égard de tel péché mignon, ont ôté du cœur l’amour de la prière et de la méditation des choses sacrées. » - “Tém.”, vol. II, p. 248.

Qu’aimeront la plupart des gens aux derniers jours ? 2 Tim. 3 : 1-5.

Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété mais reniant ce qui en fait la force.

L’amour du plaisir et l’amour du moi prendront la place de l’amour de Dieu.

Dans quel état seront les hommes à mesure que la seconde venue du Christ approchera ? Luc 21 : 25-27.

Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre, il y aura de l’angoisse chez les nations qui ne sauront que faire au bruit de la mer et des flots, les hommes rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra pour la terre ; car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l’homme venant sur les nuées avec puissance et une grande gloire.

Ceux qui auront aimé Dieu et leurs semblables et employé leurs dons à répandre l’Evangile du Christ attendront sa venue avec joie, mais ceux qui se seront détournés de Dieu et de sa loi seront dans l’épouvante.

Quel est l’unique remède contre cette frayeur ? 1 Jean 4 : 17, 18.

Tel il est, tel nous sommes aussi dans ce monde : c’est en cela que l’amour est parfait en nous, afin que nous ayons de l’assurance au jour du jugement. La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte ; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour.

Ceux qui aiment Dieu n’auront aucune crainte, car ils auront l’assurance de vivre éternellement dans un monde parfait. C’est le message d’amour de Dieu qui doit être prêché dans les derniers jours. « Les derniers rayons de la lumière de la grâce, le dernier message de miséricorde doivent être portés à l’humanité. C’est une révélation de son caractère d’amour. » - “Paraboles”, p. 426.

  

Ellen G. White était-elle trinitaire ?

Jean-Christophe Bolotte

Cette étude n’a pas pour but :

- D’ôter au Christ sa divinité en affirmant qu’il est une créature

- De promouvoir un Dieu en deux personnes

- De promouvoir un nouveau message

- D’anéantir le rôle que le Saint-Esprit doit avoir dans le salut de l’être humain

- D’attaquer les membres et les pasteurs de la dénomination Adventiste du Septième Jour

- De placer les écrits d’Ellen White au-dessus des Saintes Écritures car l’étude de la Bible a été et restera suffisante pour nous enseigner la vérité concernant Dieu et son Fils

Notes aux lecteurs Béréens

- Nous encourageons chacun à lire pour lui-même tous les écrits de l’Esprit de Prophétie. Le lecteur francophone constatera les erreurs de traduction des écrits d’Ellen White que nous relevons dans cette étude. En effet, de même qu’il est parfois nécessaire de consulter les textes originaux Hébreux ou Grec des Saintes Écritures, il est aussi parfois nécessaire de consulter l’original anglais des écrits d’Ellen White. On lit par exemple à la page 40 du livre Avec Dieu Chaque Jour : « Le Sauveur résolut d’envoyer son représentant, la troisième personne de la trinité. » Lorsque l’on consulte l’original en anglais, nous pouvons voir que le terme « godhead », signifiant divinité, est celui qui est traduit par le mot « trinité ».

- Les années de publication que nous citerons seront celles des ouvrages anglophones publiés du vivant d’Ellen White et non celles des ouvrages francophones, parfois publiés après sa mort.

- Tous les textes d’Ellen White sont tirés du site :  http://egwwritings.org/

 


INTRODUCTION

   La Prophétie est un don par lequel le Seigneur édifie son peuple (voir 1 Cor 14:3-4). Dans ce même chapitre l’apôtre Paul va jusqu’à affirmer que la prophétie est un signe pour le peuple de Dieu (v. 22). Ce mot signe a pour origine grec « semeion », et peut être traduit par les termes : marque ou témoignage. Satan le sait fort bien et cherche à nous en détourner en le faisant passer pour faux ou, plus subtilement, en nous en donnant une compréhension erronée.

   Lorsque nous lisons l’édition française de la Revue Adventiste, Marcos G. BLANCO, rédacteur aux Éditions sud-américaines, avance que : « La conception d’Ellen White de la divinité était déjà établie en 1898, avec la publication du livre Jésus-Christ »[1]. Dans cet article il tente de démontrer que la compréhension biblique d’Ellen G. White sur la divinité a évolué, qu’elle « rendit sa position sur la Trinité très claire 17 ans avant sa mort [...] »[2].

   Il est impossible d’affirmer qu’elle entra dans le repos avec une foi en un Dieu Trinitaire, si ce n’est en négligeant les règles d’interprétation de ses propres écrits :

- « Les témoignages eux-mêmes serviront de clé pour expliquer les messages, tout comme un passage de l’Ecriture se trouve expliqué par un autre. » (Messages Choisis Vol.1 p.47)

- « Rien ne doit être ignoré, rien ne doit être rejeté du contenu des témoignages. Toutefois il convient de tenir compte des temps et des lieux. » (Idem, p.65)  

En résumé :

   Ses écrits doivent s’expliquer par eux-mêmes de la même manière que ceux de la Bible

   Rien de ce qu’elle a écrit ne doit être ignoré ou rejeté

   Ses écrits doivent être mis dans leur contexte (époque, lieux, ...)

   Lorsque nous laissons ses écrits s’expliquer eux-mêmes avec leurs contextes propres sans rien rejeter ou ignorer, nous sommes alors certains de ne pas « être emportés çà et là à tous vents de doctrines » (Eph 4:14). En effet, l’ennemi de nos âmes essaye par tous les moyens de rendre sans force le témoignage pourtant clair des Écritures ainsi que celui d’Ellen White sur ce sujet.

   Par conséquent, cette étude a pour but de démontrer qu’avec le temps Ellen White n’a pas fait volte-face quant à la vérité sur Dieu et qu’elle n’a jamais réadopté une compréhension Trinitaire du Dieu qu’elle a servi pendant plus de 60 ans.


UNE MESSAGÈRE INFLUENCÉE ?

   Ellen White est issue du milieu Méthodiste, dénomination qui confesse la Trinité. Certains aujourd’hui allèguent qu’elle aurait abandonné cette doctrine sous l’influence de certains pionniers dont son mari, pour finalement y adhérer de nouveau et de manière définitive.

   En 1901, à un frère qui enseignait que « [...] les Adventistes du septième jour seraient Babylone et le peuple de Dieu serait appelé à en sortir.»[3], elle répondit : « Vous supposez que j’ai été influencée défavorablement par certains individus. Si c’était le cas, je ne serais pas qualifiée pour l’œuvre de Dieu. »[4]. Elle donna cette réponse au frère car elle était contre ce type de message.[5]

   Le principe qu’elle souleva ici nous fait penser à l’histoire de l’homme de Dieu au treizième chapitre du premier livre des Rois. Il écouta un autre prophète malgré les instructions qu’il avait reçues de Dieu, et de ce fait il mourut. Cela nous enseigne que les serviteurs de Dieu ne doivent pas se laisser influencer par l’esprit des autres et notre sœur l’avait fort bien compris quand elle disait :

   « Ayant été chassé du ciel, Satan a établi son royaume dans ce monde, et depuis lors, il s’est efforcé sans relâche d’inciter les humains à se détacher de Dieu. Il se sert de la même puissance que celle qu’il a utilisée dans le ciel, à savoir l’influence de l’esprit sur d’autres esprits. Les humains deviennent les tentateurs de leurs semblables. » (Pour un bon Équilibre Mental et Spirituel Vol.1 p.28).

   Ellen White n’était pas une girouette comme il en existe beaucoup aujourd’hui.

   « Je sais et je comprends qu’il nous faut être établis dans la foi, à la lumière de la vérité qui nous a été donnée dans notre expérience des débuts. A cette époque, une erreur après l’autre a fait pression sur nous ; des pasteurs et des docteurs ramenaient de nouvelles doctrines. C’est alors que nous étudions les Ecritures avec beaucoup de prières, et l’Esprit Saint nous montrait la vérité. Il arrivait que des nuits entières étaient consacrées à sonder les Ecritures, et à demander à Dieu de nous conduire. Des groupes d’hommes et de femmes consacrés se réunirent dans ce but. La puissance de Dieu descendait alors sur moi, et j’étais rendue capable de clairement définir la vérité, ainsi que l’erreur. » (Manuscript Releases, vol. 8, p. 319 ; Lettre 50, 1906)

   Il est clair qu’en ce qui concerne la vérité sur Dieu, son Fils et le Saint-Esprit, Ellen White fut parfaitement qualifiée. Nous pouvons croire qu’elle rejeta la Trinité car elle était « rendue capable de clairement définir la vérité, ainsi que l’erreur » à ce sujet car « une lumière était accordée pour nous aider à comprendre les Ecritures touchant le Christ, sa mission, son sacerdoce. » (Message Choisis vol. 1, p.241)

   Commençons donc par analyser ses déclarations toutes publiées plus de sept ans après la publication du livre Jésus-Christ.


NE PAS SE RÉORGANISER (1905)

   « Le Seigneur a déclaré que l’histoire du passé se répétera dans la phase finale de l’œuvre. Chaque vérité qu’Il a donnée pour ces derniers jours doit être proclamée au monde. Chaque pilier qui a été dressé doit être affermi. Nous ne pouvons pas abandonner le fondement que Dieu a établi. Entrer dans une nouvelle organisation équivaudrait à apostasier, à abandonner la vérité. » (Messages Choisis, vol. 2, p. 449 ; MS 129, 1905)

   C’est de ce type de citation qu’on se sert pour mettre en garde les membres qui fréquentent des groupes Adventistes dits « dissidents » à la dénomination. S’il est certain qu’Ellen White enseigne de ne pas quitter l’organisation, reste à savoir ce qu’elle entendait par là. Commençons par clarifier ce qu’elle voulait dire par apostasie. Dans le texte original elle déclare : « [...] cela signifierait apostasier de la vérité. » (Selected Messages Vol.2 p.390). Selon elle, l’apostasie est l’abandon de la vérité. (Conquérant Pacifique, p. 56 ; p. 522 ; Tragédie des Siècles, p.415 ; Patriarches et Prophètes, p. 213)

    Ce qu’elle était en train de dire aux Adventistes de 1905 était qu’ils ne devaient pas abandonner les vérités, les piliers de la foi reçus de Dieu car cela serait une apostasie et donc une réorganisation (dans la compréhension des écritures). La « nouvelle » organisation dont elle parle ici se réfère uniquement à l’abandon de la vérité et rien d’autre. 

   La question qu’il faut maintenant se poser est : Ellen White considérait-elle la vérité sur Dieu (celle de l’église en 1905[6]) comme un pilier de la foi ? S’il s’avère que non, il nous faudra alors envisager qu’elle ait pu accepter le Dieu Trinitaire. Mais dans le cas contraire nous serons capables d’affirmer que de son vivant, face à une théologie Adventiste Trinitaire, Ellen White l’aurait signalée comme apostate.


LES PILIERS DE NOTRE FOI (1905)

   Suite à l’approche Panthéiste[7] que le Docteur John Harvey Kellogg révéla dans son livre « The Living Temple » paru en 1903, Ellen White ne manifesta pas immédiatement son désaccord :

    « A peu près au moment où parut Living Temple, une nuit il me fut montré qu’un danger était imminent et que je devais m’y préparer en écrivant les choses que Dieu m’avait révélées concernant les principes fondamentaux de notre foi. Un exemplaire de Living Temple qui me fut envoyé resta dans ma bibliothèque sans être lu. Je savais, grâce à la lumière que le Seigneur m’avait donnée, que quelques-unes des idées défendues dans ce livre n’avaient pas l’approbation divine, et qu’il y avait là un piège préparé par l’ennemi pour les derniers jours. Je pensais qu’on ne tarderait pas à s’en rendre compte et que je n’avais pas besoin de dire quoi que ce soit à ce sujet. » (Message Choisis vol.1, p. 236)

   Notons qu’elle pensait que l’erreur serait remarquée sans qu’elle n’ait à réagir. Cela est intéressant quand on sait que l’église Adventiste du Septième Jour à cette époque n’adhérait pas à la Trinité comme nous le montre cet extrait des principes fondamentaux enseignés et pratiqués en 1872 :  

    « I. Il y a un seul Dieu, personnel, être spirituel, le créateur de toutes choses, omnipotent, omniscient, éternel [...] qui est partout présent par son représentant l’Esprit Saint. Ps. 139:7.

   Il y a un seul Seigneur Jésus-Christ, le Fils du Père Eternel, par qui Il créa toutes choses, et par lequel elles consistent [...] »

   Si on admet qu’en publiant Jésus-Christ en 1898 Ellen White « rendit sa position sur la Trinité très claire 17 ans avant sa mort [...] », elle ne s’attendrait pas à ce que ses frères et sœurs aillent combattre l’hérésie amenée par l’enseignement du Dr. Kellogg. La citation suivante explique pourquoi :

    « Des milliers ont une fausse conception de Dieu et de Ses attributs. Ils sont véritablement en train de servir un faux dieu comme l’étaient les serviteurs de Baal. » (Testimonies for the Church vol.5, p.173, 1889)

   Si les Adventistes de 1903 avaient « une fausse conception de Dieu et de Ses attributs » ils n’auraient pas été en mesure de corriger Kellogg en ce qui concerne la vérité sur Dieu. Mais à cette époque Ellen White était vraiment en accord avec la position prise par l’église quant à sa conception du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Nous pouvons affirmer une telle chose puisqu’en 1905 elle a signalé les enseignements erronés du frère A. F. Ballenger sur le sanctuaire en disant :

   « Ceux qui cherchent à déplacer les anciennes bornes ne sont pas affermis : ils ont oublié comment ils ont reçu et entendu. Ceux qui tentent d’apporter des théories susceptibles de remplacer les piliers de notre foi concernant le sanctuaire ou touchant la personne de Dieu ou du Christ travaillent comme des aveugles. Ils essaient de répandre des incertitudes et cherchent à faire dériver le peuple de Dieu en le privant d’ancre. » (Manuscript Release 760:9, 10 ; Vous Recevrez une Puissance, p. 235)

   L’analyse de cette citation nous apprend que :

1 - Elle qualifie les vérités de 1905 sur le sanctuaire, sur Dieu et le Christ de piliers de la foi. Elle met ainsi la vérité sur Dieu et le Christ au même niveau que celle sur le sanctuaire.

2 - Ces piliers ne servent pas seulement à sa foi personnelle mais à la foi de l’église Adventiste du Septième Jour entière car elle parle des « piliers de notre foi ».

   Les Adventistes du Septième Jour en 1905 ne confessaient pas la Trinité car leurs croyances fondamentales sur la divinité sont restées inchangées jusqu’en 1931. En effet, c’est cette année-là que parut la doctrine de la Trinité dans les principes fondamentaux de la dénomination. Notons que cela arrive seize ans après la mort d’Ellen White. La vérité ici est qu’elle a explicitement approuvé cette position et tacitement montré que sa compréhension biblique sur la divinité n’a pas évolué en faveur d’une « Trinité Adventiste ».

   Nous pouvons donc avoir la certitude que si Ellen White était   encore vivante aujourd’hui elle qualifierait la théologie Adventiste actuelle d’apostasie, de nouvelle organisation, de dissidence !


« L’ORIGINE DU MAL » (1911)

   Dans le livre « The Great Controversy »[8] au chapitre 29 intitulé « L’origine du mal », Ellen White décrit la chute de Lucifer et fait certaines révélations :

   « Christ la Parole, l’Unique Engendré [9] de Dieu, était un avec le Père éternel [...] »

- Jésus-Christ « était le seul être de l’univers admis à connaître tous les conseils et tous les plans de Dieu »

- Jésus-Christ « était l’égal de Dieu »

- Lucifer « aspira à l’égalité avec Dieu »

- Lucifer « qui n’était pas informé de la même manière de tous les desseins du Tout-Puissant, demandait: “Pourquoi le Fils aurait-il la suprématie ? Pourquoi est-il élevé au-dessus de moi ?” »

- Lucifer était « celui qui, après le Christ, avait été le plus hautement honoré de Dieu, et qui était le plus puissant et le plus glorieux de tous les habitants du ciel. »

- Lucifer convoitait « l’honneur que le Père avait conféré à son Fils »

- « Le Fils de Dieu [...] présenta » à Lucifer « la grandeur, la bonté et la justice du Maître de l’univers, ainsi que la nature sacrée et l’immutabilité de sa loi. C’est Dieu lui-même qui avait établi l’ordre qui régnait dans le ciel. En s’en écartant, Lucifer déshonorait son Créateur et attirait le malheur sur sa tête. Mais cet avertissement, donné avec amour et compassion, ne fit qu’éveiller un esprit de résistance. Cédant à sa jalousie envers le Fils de Dieu, Lucifer s’obstina. »

   Si nous résumons ce qu’elle dit ici : Jésus-Christ, l’unique Engendré de Dieu (Le Père), fut l’objet de la jalousie de Lucifer car ce dernier ne pouvait comme Christ entrer dans tous les conseils de Dieu, jouir avec lui de la suprématie et être son égal.

   De telles déclarations ne laissent aucun doute sur la compréhension biblique qu’Ellen White avait à ce moment. Il est évident que dans ce chapitre il n’y a pas de place pour un Dieu Trinitaire, trois êtres personnels divins ne faisant qu’un Dieu. Et cela devient  encore plus clair quand on considère l’histoire du livre. « The Great Controversy » fut publié pour la première fois en 1888. Il fut révisé une fois et cette version fut publiée en 1911[10] sous le même nom. Notons que cela se produisit sous le conseil d’Ellen White et que le chapitre 29 du même livre est resté intact. Tout ceci nous amène à la conclusion suivante : Ellen White, quatre ans avant sa mort, confirme sa position sur la divinité très clairement. En effet, malgré la révision du livre « The Great Controversy » elle garde en 1911 les mêmes propos sur la divinité qu’elle tenait en 1888.


CONSEILS AUX ÉDUCATEURS, AUX PARENTS ET AUX ÉTUDIANTS (1913)

LA VÉRITABLE CONNAISSANCE

   Beaucoup insinuent que quand Jésus dit “Dieu”, dans Jean 17:3, il fait référence à la Trinité. Or, les règles d’interprétations des Saintes Écritures ne peuvent nous conduire à cette compréhension. Maintenant, nous allons montrer qu’Ellen White non plus n’allait pas dans ce sens. Elle avait bien compris que la connaissance de Dieu et de son Fils était primordiale dans l’éducation et cela dans le sens le plus profond :

   « La connaissance de Dieu et de Jésus-Christ manifestée dans le caractère témoigne de la plus noble éducation qui soit, celle qui ouvre les portes de la cité céleste. Dieu a voulu que cette connaissance soit à la portée de tous ceux qui revêtent le Christ. » (Conseils aux Educateurs, aux Parents et aux Etudiants, p. 31)

   En effet, c’est cette connaissance qui ferait des éducateurs Adventistes des instruments puissants entre les mains du Seigneur :

   « Le Seigneur ne choisit ni n’accepte ses ouvriers en fonction des avantages qu’ils ont reçus ou de l’éducation supérieure qui est la leur. Il évalue leur valeur en fonction de leur capacité à le connaître et à le comprendre. [...] C’est en connaissant Dieu que l’on peut faire le plus de bien. “La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.” Jean 17:3. Cette connaissance représente la source secrète d’où jaillit toute puissance. […] » (Idem, p. 326)

   C’est pour cela qu’elle exhortait les éducateurs à se donner sans réserve au Seigneur pour comprendre la portée de cette connaissance afin de pouvoir la partager :

   « Lorsque la puissance de conversion divine touchera les éducateurs de nos écoles, ceux-ci reconnaîtront que la connaissance de Dieu et de Jésus-Christ couvre un domaine bien plus grand que les soi-disant méthodes éducatives “progressistes”. S’ils n’ont pas de l’enseignement une vision plus large, ils auront beaucoup de mal à former des missionnaires prêts à communiquer leurs connaissances aux autres. » (Idem, p.322)

   Il est évident que pour elle cette connaissance se manifeste dans le caractère et la vie de celui qui cherche à comprendre la volonté divine. Mais la volonté divine pour l’homme, n’est-elle pas qu’il sache comment être sauvé ? Cette connaissance du salut, ne se trouve-t-elle pas dans les Saintes Écritures ? Et les Saintes Écritures, seraient-elles l’œuvre d’un Dieu Trinitaire ? Ellen White est claire :

   « Ce que, dans les conseils célestes, le Père et le Fils avaient estimé essentiel au salut des hommes, se trouve clairement présenté dans les Saintes Écritures. » (Idem, p.353)

   Dans le schéma de la révélation Ellen White, tout comme l’apôtre Jean (voir Apoc. 1:1), ne laisse pas de place pour le Dieu trois en un. Mais elle affirme de manière explicite en 1913 que seul deux êtres personnels divins (Dieu et Jésus-Christ) sont l’objet de la véritable connaissance, seul deux êtres personnels divins sont auteurs du salut. Nous pouvons dire avec assurance que si nous avons dans nos bagages spirituels une conception Trinitaire de la divinité il nous sera impossible d’expérimenter la connaissance du Père et du Fils dans toute sa plénitude. Pire encore, ayant reçu la lumière à ce sujet et en la rejetant, nous ne revêtirons pas la justice de Christ, indispensable pour l’accès à la nouvelle Jérusalem :

   « Dieu a voulu que cette connaissance soit à la portée de tous ceux qui revêtent le Christ. » (Idem, p.31)

   Autrement dit, si cette connaissance fait défaut en nous, nous sommes dans un état de nudité spirituelle comme Laodicée. Voulons-nous donc porter l’habit de noce pour être comptés parmi les convives ?


S’ADRESSER AU SAINT-ESPRIT PAR LA PRIÈRE

   Dans le milieu Adventiste aujourd’hui certains pensent qu’il nous est permis d’adresser des prières au Saint-Esprit. Le texte suivant semble être à première vue un bel encouragement :

   « Le Grand Éducateur lui-même se trouvait parmi vous. Comment avez-vous honoré sa présence ? Était-il un étranger pour certains éducateurs ? Aviez-vous besoin de faire appel à une quelconque autorité pour accueillir ou repousser ce Messager céleste ? Même invisible, il était présent parmi vous. Pourtant, quelqu’un n’a-t-il pas dit que le temps passé en classe devait être consacré à l’étude et qu’il y avait un temps pour tout ? Comme si les heures consacrées à l’étude courante étaient trop précieuses pour être cédées à l’œuvre du Messager céleste. Si vous avez ainsi restreint et repoussé le Saint-Esprit, je vous exhorte à vous en repentir le plus rapidement possible. Si quelqu’un lui a fermé à double tour la porte de son cœur, je le supplie d’ouvrir et de le prier avec ferveur: “Reste avec moi.” Quand le Saint-Esprit révélera sa présence dans votre classe, dites à vos étudiants: “Le Seigneur nous montre qu’il veut aujourd’hui nous enseigner une leçon céleste plus importante que nos leçons habituelles. Écoutons. Agenouillons-nous devant Dieu et recherchons-le de tout notre cœur.” » (idem, p. 291)

   La raison pour laquelle certains pensent qu’il s’agit ici de s’adresser au Saint-Esprit est qu’ils ont négligé la règle élémentaire qui est de tenir compte du contexte. En effet, quelques pages plus loin voici ce qu’Ellen White affirme :

   « L’idéal offert par Dieu à ses enfants est plus élevé que la plus noble des pensées humaines. Le Dieu vivant a transcrit son caractère dans sa loi sainte. Jésus-Christ est le plus grand Éducateur que le monde n’ait jamais connu; et quel est donc l’idéal qu’il offre à tous ceux qui croient en lui ? “Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.” Matthieu 5:48. Tout comme Dieu est parfait dans sa sphère d’action élevée, l’homme doit être parfait dans sa sphère humaine. » (Idem, p. 292)

   À la page 291, elle avance que « Le Grand Éducateur lui-même se trouvait parmi vous ». À la page suivante, elle écrit que « Jésus-Christ est le plus grand Éducateur que le monde ait jamais connu ». Nous voyons donc qu’il s’agissait du Christ et que son Esprit fut repoussé c’est pour cela qu’il fallait le prier de rester. Voici encore un exemple dans le livre Le Ministère Évangélique :

   « La légèreté n’est pas de mise dans les réunions où l’on s’occupe de l’œuvre solennelle et de la Parole de Dieu. On a demandé au Christ, par la prière, de présider l’assemblée et d’accorder sa sagesse, sa grâce et sa justice. Cela est-il compatible avec un comportement qui attriste le Saint-Esprit et contrarie son action ? Ayons bien dans l’esprit que Jésus est au milieu de nous. Alors l’influence ennoblissante de l’Esprit de Dieu reposera sur l’assemblée. […] » (Le Ministère Évangélique, p.437)

   La vérité ici est qu’elle réaffirme tacitement que l’Esprit-Saint personnifie le Christ sans que cela fasse de lui un troisième être personnel divin digne de nos prières. Voyons donc si elle garde le même cap dans ce livre.


LE MINISTÈRE ÉVANGÉLIQUE (1915)

   Publié en anglais sous le nom « Gospel Workers » en 1892, ce livre fut mis à jour et publié en 1915. Nous allons uniquement considérer la version de 1915 car les passages que nous citerons ne figurent pas dans la première édition.

   En commentant l’appel d’Esaïe[11], sœur White nous explique que :

   « Quand les ministres de Dieu pénètrent par la foi dans le saint des saints et y voient officier notre Souverain Sacrificateur, ils se rendent compte à quel point leurs lèvres sont impures et combien souvent leurs bouches ont proféré des paroles vaines. La perfection du Christ offre, en effet, avec leur indignité, un contraste désespérant et c’est le cœur contrit que, conscients de leur totale impuissance devant l’œuvre immense qui les attend, ils s’écrient: “Nous sommes perdus!” Mais si, comme Esaïe, ils s’humilient devant l’Eternel, il leur sera fait comme au prophète. Leurs lèvres seront purifiées par le charbon ardent de l’autel et le sentiment de la majesté et de la puissance de Dieu, ainsi que de son désir de les aider, les empêchera de penser à leur propre déficience. Ils comprendront la sainteté de leur tâche et repousseront avec horreur tout ce qui pourrait les amener à déshonorer celui qui leur a confié son divin message. [...]

   Le ministre de l’Evangile ainsi purifié sera dans le monde une puissance pour le bien. [...] Le Christ l’assistera constamment, inspirant ses pensées, ses paroles et ses actes. [...] Sa communion quotidienne avec Dieu le fortifiera dans la connaissance des Ecritures. Il vivra ainsi dans l’intimité du Père et du Fils et, toujours soumis à la volonté divine, il deviendra de jour en jour plus qualifié pour ramener les âmes égarées dans les voies du Seigneur. » (Le Ministère Évangélique, p. 19)

   Elle déclare encore ceci :

   « Dans la communion avec Dieu, avec le Christ et les saints anges, on se sent entouré d’une atmosphère céleste qui donne la santé au corps, la vigueur de l’esprit et la joie de l’âme. » (Idem, p.501)

   Nous pouvons constater que dans la première citation Ellen White parle de « communion » avec Dieu. Ce terme peut être qualifié de transparent, signifiant la même chose en anglais et en français. Cependant, dans la deuxième citation, la traduction du mot communion en français se base sur le mot anglais « fellowship ». Or, ce mot signifie association ou compagnie. En clair, ici elle ne parle  pas d’être en communion avec les anges et cela même dans tous ses écrits. Aurait-elle alors déclaré que nous pouvons être en communion avec le Saint-Esprit comme elle le dit du Père et du Fils ? La réponse est non, en tous cas pas dans les originaux. C’est pour cela que nous ne pouvons pas tenir compte des citations suivantes :

   « Depuis des années, le Seigneur m’a dit de mettre nos prédicateurs en garde pour qu’ils ne permettent pas à leurs pensées d’être absorbées par des questions matérielles au point de n’avoir plus le temps de cultiver leur communion avec Dieu et avec son Esprit. » (Évangéliser, p. 89)

   Lisons maintenant la version anglaise : « For years the Lord has been instructing me to warn our ministering brethren against allowing their minds to become so engrossed with business matters that they will have no time to commune with God and to have fellowship with the Spirit. » (Evangelism p. 91)

   Nous voyons que le mot «fellowship» présent dans la version anglaise a été retranché lors de la traduction en français. Rappelons-nous que le mot «fellowship» signifie en français association ou compagnie. De ce fait, la traduction correcte serait : « [...] communion avec Dieu et avoir la compagnie de l’Esprit. » Ellen White ne parle donc pas ici de communion avec le Saint-Esprit. Penchons-nous maintenant sur une autre citation :

   « Ne soyons pas trop sensibles. Nous n’avons pas à veiller sur notre susceptibilité ou notre réputation, mais au salut des âmes. C’est ainsi que nous oublierons les petites divergences que nous avons avec nos semblables. Quoi que l’on pense de notre personne, quoi que l’on nous fasse, rien ne doit nous priver de notre unité avec le Christ, de la communion avec le Saint-Esprit. “Quelle gloire y a-t-il à supporter de mauvais traitements pour avoir commis des fautes ? Mais si vous supportez la souffrance lorsque vous faites ce qui est bien, c’est une grâce devant Dieu.” 1 Pierre 2:20. » (Le Ministère de la Guérison, p. 419)

   Voyons maintenant la version anglaise : « Whatever others may think of us or do to us, it need not disturb our oneness with Christ, the fellowship of the Spirit. » (The Ministry of healing, p. 485)

   Nous constatons que le mot «communion»  dans la version française se base sur le mot « fellowship » dans la version anglaise. Or, comme cité précédemment, la signification du mot « fellowship » en français est association ou compagnie. De ce fait, la  traduction correcte  serait : « [...] de la compagnie de l’Esprit [...] ». On en déduit qu’Ellen White ne parle jamais de communion avec le Saint-Esprit mais de communion avec le Père et/ou le Fils par le Saint-Esprit, comme en témoignent les passages suivants :

   « L’humilité passe avant l’honneur. Pour occuper une position élevée devant les hommes, le ciel donne la préférence à celui qui, comme Jean-Baptiste, choisit lui-même une place humble devant Dieu. Le disciple qui fait le meilleur travail pour Dieu est celui qui l’accomplit dans l’esprit d’un petit enfant. Les intelligences célestes peuvent coopérer avec l’homme qui cherche non à se glorifier, mais à sauver des âmes. Celui qui ressent le plus profondément qu’il a besoin de l’aide divine et qui la demande avec instance, recevra du Saint-Esprit une vision de Jésus-Christ qui fortifiera et élèvera son âme. De sa communion avec le Christ, il repartira plein d’ardeur pour sauver ceux qui meurent dans leur péché. Il a reçu l’onction et il réussit là où les plus savants et les plus sages selon le monde ne pourraient qu’échouer. » — Jésus-Christ p.433 (Le Ministère Évangélique, p. 496)

   « La foi agit par amour et purifie l’âme. Par la foi, le Saint-Esprit trouve accès au cœur, et y crée la sainteté. L’homme ne peut devenir un agent qui réalise les œuvres du Christ, s’il n’est pas en communion avec Dieu par le Saint-Esprit. […] » (Vous Recevrez une Puissance, p. 77.) - The Bible Echo, 15 février 1893.

   En conclusion, Ellen White enseigna que notre communion  est avec le Père et le Fils, et vient de ce fait s’aligner avec l’apôtre Jean.

   « Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus. » (1 Jean 1:3)


PROPHÈTES ET ROIS (1917)

   Nous devons premièrement établir qu’Ellen White a eu un regard sur ce livre même s’il fut publié en 1917 soit deux ans après sa mort[12]. Commençons notre analyse par cette déclaration :

   « Jésus, le divin Maître, exaltait toujours le nom de son Père céleste. Il enseignait à ses disciples à prier ainsi: “Notre Père qui es aux cieux! Que ton nom soit sanctifié.”(Matthieu 6:9) Et ils ne devaient pas oublier de confesser: “Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire.”(Matthieu 6:13) Le Médecin suprême s’appliquait tellement à détourner l’attention de lui-même pour la diriger vers la source de sa puissance que la multitude, “dans l’admiration de voir que les muets parlaient, que les estropiés étaient guéris, que les boiteux marchaient, que les aveugles voyaient”, ne glorifiait pas Jésus, mais “le Dieu d’Israël.”(Matthieu 15:31) » (Prophètes et Rois, p.49)

   Dans ce passage elle nous rappelle comment, sur terre, Jésus cherchait toujours à attirer l’attention des hommes sur son Père. Remarquons qu’elle va ensuite qualifier le Père comme le Dieu d’Israël et pour cause, le Dieu d’Israël est le Dieu du Christ (voir Jn 20:17 ; 1 Co 15:27-28 ; He 1:9). Elle avance aussi que :

   « Le jour de la délivrance est à la porte. “L’Eternel étend ses regards sur toute la terre, pour soutenir ceux dont le cœur est tout entier à lui.”(2 Chroniques 16:9) Parmi toutes les nations, les peuples et les langues, le Seigneur voit des âmes qui prient pour connaître la vérité. Ces âmes se sont longtemps nourries de cendres (Esaïe 44:20). Egarées par l’ennemi de toute justice, elles tâtonnent comme des aveugles. Pourtant elles sont sincères et aspirent après une vie meilleure. Bien que plongées dans l’abîme du paganisme, et dépourvues de toute connaissance de la loi de Dieu et de son Fils Jésus-Christ, elles ont montré de multiples manières les résultats de l’œuvre divine sur l’esprit et le caractère. » (Idem p.290)

   A travers cette citation nous voyons qu’elle considère deux êtres personnels divins comme étant l’objet de la connaissance : Dieu (le Père) et Jésus-Christ (son Fils). Or, selon Marcos G. BLANCO  elle « rendit sa position sur la Trinité très claire 17 ans avant sa mort [...] »[13]. Pourtant, au regard de toutes les déclarations de Mme White présentées tout au long de cet exposé, pouvons-nous arriver  à la même conclusion que lui ? Il est évident que non ! D’autant plus qu’elle termine ce livre en disant :

   « Les rachetés ne connaîtront d’autre loi que celle du ciel. Ils formeront une famille heureuse et unie; ils seront revêtus de vêtements de louange et d’actions de grâces. Alors retentiront les saintes mélodies des étoiles du matin. Tous les fils de Dieu feront éclater leurs accents joyeux, et Dieu et le Christ proclameront ensemble: “Il n’y aura plus de péché, et la mort aura disparu pour toujours.” » (Prophètes et Rois, p. 555)

   Cette déclaration est l’antépénultième paragraphe du dernier chapitre du dernier livre publié par Ellen White. En un mot, jusqu’à sa mort, elle a toujours affirmé que pour l’éternité les rachetés seront sous l’égide de deux êtres personnels divins : Dieu et le Christ, et non d’une Trinité ou Trithéisme absent de la Bible et de ses écrits.


CONCLUSION

   Le fait qu’Ellen White ne fut point influencée en matière de doctrine, du fait qu’elle était capable de discerner la vérité de l’erreur, atteste que dans sa vie de servante du Seigneur elle n’a jamais pu accepter d’enseignements erronés, notamment sur la divinité. Elle montra que cette vérité sur Dieu et le Christ est aussi importante que celle du sanctuaire, et que le fait d’abandonner ces piliers serait une apostasie, une réorganisation. En un mot, jusqu’à sa mort Ellen White n’a cessé de présenter l’existence de deux êtres personnels divins au-dessus de l’univers, au centre de la véritable connaissance, méritant notre adoration et nos prières.

   Il n’est donc pas très difficile de s’apercevoir que la dénomination Adventiste du Septième Jour a abandonné les piliers de sa foi pour se réorganiser[14]. L’une des caractéristiques de l’apostasie est la durée de son établissement, elle ne se fait jamais du jour au lendemain, mais petit à petit. En effet, l’histoire de la dénomination Adventiste nous enseigne qu’il aura fallu attendre le passage d’une génération pour que la doctrine de la Trinité puisse être admise parmi ses croyances fondamentales.  Cela ne doit pas nous surprendre quand  l’on considère le passé du peuple de Dieu.

    « Puis Josué, fils de Nun, serviteur de l ‘Éternel, mourut, âgé de cent dix ans, Et on l’ensevelit dans le territoire de son héritage, à Thimnath-Hérès, sur la montagne d ‘Éphraïm, au nord de la montagne de Gaash. Et toute cette génération fut recueillie avec ses pères; et il s’éleva après elle une autre génération qui ne connaissait point l’Éternel, ni les œuvres qu’il avait faites pour Israël. Les enfants d’Israël firent alors ce qui déplaît à l’Éternel, et ils servirent les Baalim. » (Juges 2:8-11, Ost.)

   Sachant que l’histoire de l’ancien Israël est un type de l’Israël spirituel à la fin des temps (voir 1 Cor 10:11), il n’est pas étonnant qu’il y ait eu cette répétition. Quand toute la génération des Adventistes ayant connu et servi le véritable Dieu s’en est allée au repos, une autre génération se leva n’ayant aucune connaissance véritable de Dieu et de son Fils. Et il ne nous est pas permis de penser que cela a été un accident.

   « Si cette doctrine (La Trinité) a été un problème pour certains des premiers adventistes, notre Église actuelle a pris position à ce sujet de manière ferme et inflexible. » École du Sabbat, 31 décembre 2011, p. 4 - Un Aperçu de notre Dieu[15]

   Au regard de tout ce que nous avons vu il nous est permis de  dire, avec tristesse, que la dénomination Adventiste du Septième Jour a pris position pour l’erreur « de manière ferme et inflexible » !

   Mais certains conclurons que tout ceci n’est qu’«alarmisme», «fanatisme», péché contre le Saint-Esprit et bien d’autres appellations de ce genre. Cependant, l’Esprit de Prophétie nous a mis en garde :

   « Nous n’avons rien à craindre de l’avenir, si ce n’est d’oublier la façon dont le Seigneur nous a conduits, et ses enseignements dans notre histoire passée. » (Life Sketches of Ellen G. White 1902, p. 196 ; Évènements des Derniers Jours p. 59)

   Voyant que, dans le fond, la dénomination Adventiste a rejeté l’expérience ainsi que les enseignements que dans son amour Dieu lui a donnés, il ne nous reste qu’à attendre le pire concernant l’avenir d’une telle entreprise. En effet, le rejet de la vérité ne se fait jamais sans conséquences.

   La question est donc : Voulons-nous, en tant qu’individus, accepter l’intégralité de ses enseignements quelqu’en soient les conséquences ecclésiales, familiales et conjugales ? Ou préférons-nous nous taire pour ne pas avoir affaire au “Sanhedrin” et au rejet du peuple même si cela nous coûte le déplaisir divin ?

  

Histoire pour les enfants

Il fallut douze ans à Rajee

   L’ENCENS et les fleurs de jasmin parfumaient l’air tandis que Rajeswari (Rajee) arrangeait les offrandes de riz, de fruits et de fleurs devant les dieux de la famille. Son petit visage sérieux s’éclaira de plaisir lorsque sa maman lui dit doucement :

- C’est très joli, Rajee, je suis sûre que notre puja (culte) plaira aux dieux aujourd’hui.

   Maman n’avait pas remarqué que, comme d’habitude, la fillette avait suspendu la guirlande la plus grande et la plus odorante autour de l’image de Jésus-Christ. Elle ne pouvait pas savoir que lorsque Rajee se prosternait avec respect devant la série de dieux de la chambre de prière de la famille, c’était seulement Jésus qu’elle priait.

   Les six plus grands enfants de cette famille hindoue pratiquante avaient tous étudié dans des écoles chrétiennes, et cela n’avait pas changé leur religion. Comment les parents auraient-ils pu savoir que leur plus jeune fille serait différente ?

   Quand elle eut quatre ans, Rajeswari alla à l’école des filles de la mission méthodiste à Bangalore, Inde. Elle aimait les histoires de la Bible qu’elle entendait en classe, et en grandissant, elle assista de temps en temps à un service de culte chrétien avec des camarades de classe. Ses parents ne s’y opposaient pas. Ils pensaient que ce n’était qu’une curiosité de jeune fille.

   Lorsque Rajeswari eut terminé l’école secondaire, elle décida de devenir ingénieur. C’était très rare qu’une jeune fille indienne choisisse un tel métier, et elle fut la seule fille du cours. Mais dès le début, elle eut des difficultés car elle ne savait pas très bien l’anglais. Alors que la plupart des étudiants de l’université avaient commencé l’étude de l’anglais dès le jardin d’enfants, Rajee avait fait ses huit premières années d’école en tamil, sa langue maternelle.

   Ce n’est donc pas étonnant qu’après deux ans d’études elle ait renoncé à devenir ingénieur. Elle prit un cours de sténo-dactylo et trouva du travail à la compagnie de téléphone. Neuf mois plus tard, elle devint standardiste.

   Tout d’abord, Rajeswari se sentit perdue parmi les 249 autres jeunes filles qui travaillaient en trois équipes. La plupart étaient hindoues, comme elle, et elles rivalisaient entre elles : c’était à qui porterait le plus d’ornements et de bijoux d’or, comme c’est la coutume en Inde. Mais Rajeswari remarqua bientôt que l’une des jeunes filles ne portait ni anneaux, ni colliers, ni bracelets. Quelquefois, elle avait une fleur fraîche dans ses longs cheveux noirs, mais la douce expression de son joli visage était son seul ornement. Cette jeune fille s’appelait Miriam, et Rajee en conclut qu’elle devait être chrétienne, tout en souhaitant avoir une amie comme elle.

   Pendant toute son enfance, Rajee avait voulu une amie et une conseillère. Ses frères et sœurs étaient beaucoup plus âgés qu’elles, mariés, et trop occupés par leurs affaires pour s’inquiéter d’une petite sœur, et elle s’était sentie rejetée.

   Un soir, alors qu’elle faisait partie de l’équipe de nuit, Rajee fut prise d’un violent mal de tête, au point qu’elle dut demander au contremaître la permission d’aller s’allonger un moment.

   Quelques minutes plus tard, Miriam vint près d’elle.

- Est-ce que tu as très mal à la tête ? demanda-t-elle d’un ton rempli de sympathie. J’ai un baume qui est très bon pour la tête. Je vais te masser le front.

   Pendant ce temps, Rajee se détendit et resta allongée les yeux fermés. Pourquoi cette fille est-elle si gentille envers moi ? se demanda Rajee. Nous nous connaissons à peine. Je ne pensais pas qu’une chrétienne se préoccuperait d’une hindoue. Cette fille est vraiment différente des autres.

   Après ce petit incident, Rajeswari se mit timidement à rechercher la compagnie de Miriam. A leur grande joie, elles découvrirent toutes deux que les extrêmes s’attirent. Miriam était douce et jolie, très féminine. Rajeswari était indépendante et sportive.

   Le département où travaillait Rajee comptait sur elle pour remporter tous les prix d’athlétisme. Rajee persuada Miriam de se mettre à certains sports comme le ping-pong ou le badminton, mais Miriam perdait toujours…

   Les jours se transformèrent en années, et l’amitié des jeunes filles s’intensifia. Mais une chose continuait à étonner Rajeswari. Pourquoi Miriam ne venait-elle jamais travailler le samedi, et pourquoi refusait-elle d’assister à aucun événement sportif ce jour-là ?

- Je vais à l’église, expliqua Miriam tout simplement.

- Mais est-ce que tu ne peux pas demander à ton prêtre de t’excuser pour cette semaine ? insista Rajeswari. C’est la plus grande rencontre de l’année, et je voudrais que tu sois là pou me voir gagner !

   Miriam sourit et secoua la tête.

- Je vais à l’église pour adorer Dieu. J’y vais parce que je veux y aller.

- Je croyais que tu aurais voulu me voir gagner, murmura Rajee, un peu fâchée.

- Oh ! si, Rajee. Mais Dieu vient en premier. Viens avec moi à l’église un jour, et tu verras ce que c’est.

- Oui, d’accord. La prochaine fois que je ne travaillerai pas ce jour-là et qu’il n’y aura pas d’événements sportifs.

   Et Rajee se rendit à l’église de Miriam. Comme les membres furent surpris de voir la douce et tranquille petite Miriam entrer à l’église accompagnée d’une jeune fille hindoue, ornée de boucles d’oreilles, un anneau dans le nez, des bracelets aux bras, une chaîne d’or autour du cou, et un tilakum rouge vif peint au milieu de son front.

- Ce doit être l’amie que Miriam a au travail !

Les chuchotements firent le tour de l’église, et les membres accueillirent chaleureusement l’étrangère.

- J’aime bien ton église, Miri, reconnut Rajeswari sur le chemin du retour. Est-ce que tu as des livres sur ta religion ?

   Miriam réfléchit rapidement. Le seul livre religieux qu’elle possédait, à part sa Bible et le questionnaire de l’école du Sabbat, était Premiers Ecrits, d’Ellen G. White. Est-ce que ce livre conviendrait à Rajee ? Il faudrait courir le risque.

- Oui, j’ai un livre très intéressant intitulé Premiers Ecrits. Son auteur fut l’une des premières adventistes. Je crois que tu auras du plaisir à le lire.

   Et en effet, ce fut le cas. Rajee, une fois bien installée au lit avec la moustiquaire bordée sous le matelas, se mettait à lire chaque soir. Mais à sa grande surprise, elle commença à avoir des cauchemars étranges et des rêves bizarres. Parfois, elle sentait un poids, comme si quelqu’un était assis sur sa poitrine et essayait de l’étrangler de ses fortes mains. Dans sa détresse, Rajee en parla à Miriam.

- Ce doit être le diable, dit Miriam sérieusement. Il doit essayer de t’empêcher de lire ce livre.

- Oh ! Miriam ! pourrais-tu venir passer la nuit à la maison ? s’exclama Rajee. J’ai tellement peur du diable.

   Miriam passa la nuit chez Rajeswari, et les deux jeunes filles dormirent tranquillement. Mais la nuit suivante, seule, Rajee eut de nouveau d’horribles cauchemars.

- Mets une Bible sous ton oreiller, dit Miriam. Tiens, prends la mienne avec toi pour cette nuit.

   Avec la Bible sous son oreiller, Rajee dormit sans rêves, mais la nuit après qu’elle eut rendu la Bible à Miriam, son sommeil fut à nouveau troublé.

- Que faire, Miri ? Je ne peux pas bien travailler si je ne dors pas assez, et j’ai peur d’être vraiment étranglée, une nuit.

- Tu dois avoir foi en Dieu, Rajee. Lorsque Jésus était sur la terre, il a chassé de mauvais esprits, et il peut encore le faire. Je vais te donner une Bible, et il faut que tu la lises et que tu demandes à Dieu de te protéger.

- Entendu, dit Rajee avec ferveur. J’ai une image de Jésus dans ma chambre, et je lui fais mon culte au lieu de le faire à Ram ou à Krishna.

- Tu n’as pas besoin de l’image, Rajee. Prie simplement, et mets ta confiance en Dieu, et je suis sûre que les mauvais esprits ne t’inquiéteront plus.

   C’est ce qui se passa. Mais des esprits en chair et en os se mirent à troubler Rajee.

- Pourquoi lis-tu tout le temps ce livre chrétien ? demanda sa mère. Notre religion n’est-elle plus assez bonne ? Veux-tu que nous soyons tous inquiétés ? Les dieux seront très en colère si tu continues à agir ainsi.

- C’est peut-être pour cela que je ne trouve pas de travail, cria son frère. Les dieux sont déjà en colère et nous retirent leurs bénédictions.

   Malgré la violente opposition qui avait éclaté chez elle, Rajee réussit à assister aux services de l’église adventiste et à étudier la Bible chez Miriam. Mais le soir où le pasteur lui montra d’après la Bible que Dieu s’attendait qu’elle lui remette un dixième de son salaire, Rajee éleva la voix :

- Comment pourrais-je faire cela, pasteur ? Mon père est mort. L’un de mes frères n’a pas de travail, et il habite chez nous ainsi que sa femme et son enfant. Je suis la seule à gagner quelque chose, et depuis huit ans que je travaille, j’ai toujours donné mon enveloppe de paie encore fermée à maman. Maman achète tout ce qu’il nous faut, elle me donne un pu d’argent tous les jours pour l’autobus, et c’est tout. Je paierais la dîme si je le pouvais, oui, vraiment.

- Nous allons prier à ce sujet, Rajeswari, dit le pasteur. Le Seigneur peut lire dans ton cœur, et il ouvrira un chemin si tu veux vraiment faire sa volonté.

   Lorsque Rajee rentra à la maison le soir du jour de paie suivant, elle vit que l’un de ses grands frères était en visite avec sa famille. Maman leur racontait les mésaventures religieuses de Rajeswari. Elle était devenue tellement furieuse que lorsque Rajee dit bonjour à tous et remit son enveloppe de paie à sa mère, celle-ci s’en empara et la lança à travers la pièce.

- Prends ça, cria-t-elle. Je ne veux pas de ton argent, fille indigne. Prends ça et sors d’ici !

   Les yeux remplis de larmes, Rajee prit l’argent et alla dans sa chambre. Fermant la porte à clé, elle tomba à genoux et pria. Au milieu de sa prière, elle pensa : Mais c’est le Seigneur qui a agi ! Il a tout arrangé pour que je puisse donner ma dîme !

   Rajee se releva et se mit à compter l’argent.

- Merci, Seigneur, dit-elle tout haut. Voici ma dîme.

   Son cœur était redevenu léger. En souriant toute seule, elle ouvrit la porte et sortit par l’arrière de la maison. Sa mère récriminait toujours, elle ne l’entendit pas.

   Rajee alla au magasin. Elle commanda les provisions habituelles, les paya et les fit porter chez elle. Elle compta ce qui lui restait. Il y avait suffisamment pour l’autobus et de généreuses offrandes à l’église.

« J’ouvrirai les écluses des cieux… » Ce verset était bien vrai.

   Rajee eut d’autres difficultés lorsqu’elle apprit ce que la Bible disait sur les ornements inutiles.

- Que faire ? se plaignit-elle à Miriam. Tu sais que c’est une disgrâce pour une femme hindoue de ne pas porter des bijoux. Que dirait ma mère si je ne portais plus mes bijoux ? Et mes frères et sœurs ? Oh, Miri ! ils me chasseraient de la maison, et où irais-je ? Je ne peux pas enlever mes bijoux et mon tilakum [un point de fard rouge dessiné sur le front]. Tout le monde penserait que je suis veuve. Oh ! quel malheur !

- Non, Rajee, ce n’est pas si terrible que cela. Je suis indienne, et je ne porte aucun bijou.

- Mais tu es chrétienne, s’écria Rajee. Tout le monde sait que tu es différente.

- Si tu crois en Jésus-Christ et que tu veux lui obéir, tu es aussi chrétienne, rappela Miriam gentiment.

Pour une fois, Rajeswari ne sut que dire. Elle regarda longtemps Miriam, puis elle dit lentement :

- Miri, aide-moi à enlever cet anneau de nez, et mes boucles d’oreilles.

   Lorsque Rajee parut chez elle sans ses bijoux, sa famille en fit un tel drame que Rajee perdit presque courage. Des mois passèrent avant qu’elle se sente assez forte pour tirer sur son collier afin de pouvoir dire à sa mère qu’il était cassé. Plus tard encore, elle retira deux de ses bracelets d’or. Chaque fois, elle était accueillie par de violentes protestations de la part de sa mère et de son frère.

- Tu as l’air d’une veuve, se moqua sa belle-sœur.

   Et même les voisins arrêtaient Rajee dans la rue pour la critiquer et la condamner.

   Mais Miriam dit :

- Je suis sûre que ce serait plus facile si tu disais carrément à ta famille que tu allais devenir membre de l’église adventiste du 7ème jour.

   Elle avait prié et travaillé pendant des années pour son amie, elle était déçue de voir que Rajee avait besoin de tant de temps pour prendre sa décision.

- Tu n’aurais qu’une grosse bataille, et ce serait fini.

- C’est impossible, Miri, dit Rajee. Ma mère en aurait le cœur brisé. Petit à petit, elle se fera à l’idée que je change de religion.

   Le vingt-huit décembre, c’était l’anniversaire de Miriam, et lorsque les jeunes filles se retrouvèrent au travail, Rajee dit :

- Joyeux anniversaire, Miriam. Je te donne quelque chose que tu voulais depuis longtemps.

- Qu’est-ce que c’est ? demanda Miriam, qui ne voyait rien entre les mains de son amie.

- C’est une promesse ! dit Rajee, les yeux brillants en pensant à la joie que ses paroles allaient causer. Je te promets, Miriam, que je ne boirai plus une seule tasse de café. A partir de cet instant, je ne suis plus la terrible buveuse de café que tu connaissais.

   Mais la vie de Rajeswari continua à être malheureuse. A la maison, elle était blâmée, maudite et battue. Au travail, ses coéquipières se retournaient contre elle quand elle ne voulait pas participer aux fêtes sportives du samedi.

- Cette fille du samedi ! l’appelaient-elles avec dédain.

   Elles ne ressentaient que du mépris pour quelqu’un qui quittait la religion hindoue afin de devenir chrétien.

   Puis, une nuit, Rajeswari eut un rêve. Elle vit le ciel rempli d’étoiles filantes et un feu qui descendait. Ce doit être Jésus qui revient, se dit-elle. Mais non, un homme en longue robe blanche parut avec une livre à la main. Il la regarda d’un air triste.

- Lis ce livre, lui dit-il en lui remettant une Bible.

   Lorsque Rajee raconta ce rêve à Miriam, celle-ci lui trouva une explication.

- Tu dois lire davantage ta Bible, Rajee, et faire ce qu’elle dit. Cela ne suffit pas de garder la Bible sous son oreiller comme un charme. Ce n’est pas son usage. Elle ne t’aidera que si tu la lis.

- Oui, tu as raison.

   Bien résolue, Rajee s’installa sous sa moustiquaire ce soir-là pour lire et méditer sa Bible. Il était minuit lorsque ses frères se précipitèrent dans sa chambre.

- Cesse de lire ce livre ! cria l’aîné. Je vais te tuer si tu ne renonces pas à ces bêtises chrétiennes.

- Laisse-la tranquille, supplia une voix douce.

   Rajeswari en crut à peine ses oreilles. Sa mère était en train de prendre son parti !

   Furieux, les frères n’y prêtèrent pas attention et la poussèrent. Elle tomba, se cognant la tête contre une chaise.

   Dans la confusion, Rajee s’enfuit. Elle courut plus d’un kilomètre et demi, jusque chez Miriam.

- Laisse-moi entrer, appela-t-elle à la fenêtre de son amie. Ils veulent me tuer cette fois !

   Entre-temps, chez elle, les frères avaient cessé de crier lorsqu’ils avaient vu ce qui était arrivé à leur mère. Elle avait perdu connaissance. Ils appelèrent un médecin, qui la fit transporter à l’hôpital. Sa première pensée, lorsqu’elle revint à elle, fut pour Rajeswari.

- Trouvez Rajee ! gémit-elle lorsqu’elle se rendit compte que sa fille n’était pas à son chevet. Nous l’avons tellement maltraitée, il va arriver un malheur.

   Très mal à l’aise, les deux frères se regardèrent, et l’un d’eux dit :

- Elle est peut-être allée chez son amie.

   Ils se rendirent chez Miriam et demandèrent à Rajee de venir avec eux jusqu’à l’hôpital. Les parents de Miriam, après les avoir questionnés pour être sûrs qu’ils disaient la vérité, laissèrent partir Rajee.

   La maman de Rajee guérit bientôt, et à partir de ce moment-là, elle prit le parti de Rajee lorsque ses frères la menaçaient.

- Tu es une bonne fille, Rajee, disait-elle. Si seulement tu n’avais pas adopté cette religion…

   Malgré la tolérance de sa mère, la vie de Rajee à la maison était insupportable, et elle en restait éloignée le plus possible.

- Maman devient de jour en jour plus vieille et plus faible, dit un jour Rajee à Miriam. Les disputes qui éclatent constamment à la maison l’épuisent. Je ne peux pas ajouter à son chagrin en devenant membre d’église maintenant, mais quand elle…

   Les larmes brillaient dans les yeux de Rajee, et elle ne termina pas sa phrase.

   La mère de Rajeswari mourut le 16 novembre 1969. Ses sept enfants étaient présents, et les rites hindous, longs et compliqués, furent observés. Finalement, la famille se dispersa, et Rajeswari fit face au seul frère qui était encore là.

- Je vais me faire baptiser et devenir membre de l’Eglise adventiste du 7ème jour, dit-elle fermement.

   Son visage s’assombrit, et il ouvrit la bouche pour l’insulter, mais les paroles de Rajee le firent taire.

- J’ai gagné ta vie et celle de ta famille pendant des années, et toi, tu n’as jamais rien fait pour moi. Je ne te dois rien. C’est Dieu qui prend soin de moi, et à partir de maintenant, je veux le servir de tout mon cœur.

   Quelques semaines plus tard, Rajee fut baptisée. Sa belle-sœur assista à la cérémonie, et son frère accepta tranquillement le fait qu’elle était devenue chrétienne.

   Aujourd’hui, tous trois vivent ensemble dans la paix et l’harmonie de la vieille maison familiale, et Rajeswari n’a qu’un regret :

- Pourquoi, oh ! pourquoi n’ai-je pas plus vite écouté Miriam ? Si j’avais fermement décidé de servir le Christ tout de suite, je me serais épargné douze longues années de misère, et j’aurai même peut-être pu gagner maman à Jésus. Comme je suis reconnaissante que le Seigneur ait été si patient envers moi et qu’il m’ait donné une amie comme Miriam.

­— G. D.

  

Coin Santé

Cookies surprise

Cookies sans gluten

 

Ces cookies sont particuliers grâce à l’ingrédient « secret » permettant la bonne tenue de la pâte : du “blanc d’œuf” végétal obtenu avec des graines de lin. Ce gel dont je vous donne ici la recette remplace tout à fait le blanc d’œuf et peut-être monté en neige pour la confection de macarons par exemple (la tenue est cependant moins ferme qu’avec du blanc d’œuf).


Gel de lin :

  • 2 Cs de graines de lin entières (30 g)
  • 500 ml d’eau
  • Faire tremper pendant quelques heures les graines de lin dans l’eau.
  • Amener les deux ingrédients à ébullition puis laisser cuire à feu doux pendant 20 minutes. L’eau va devenir gélatineuse.
  • Passer dans une passoire fine (chinois) pour ne recueillir que le gel.
  • Garder au frigo.

Ingrédients des cookies :

  • 300 g de farine sans gluten (ou de farine semi-complète) (voir plus bas pour la recette de farine sans gluten)
  • 10 g de levure sans phosphate
  • ¾ de cuillère à café (cc) de sel
  • 1 cc de vanille en poudre
  • 150 g de sucre complet
  • 80 g de noix (ou amandes ou noisettes) hachées
  • 70 g de raisins secs (ou 35 g de raisins secs et 50 g de pépites de chocolat bio)
  • 100 g d’huile d’olive (120 ml)
  • 120 g de gel de lin

Préparation :

  • Préchauffer le four à 180°c.
  • Dans un saladier, mélanger les farines, la levure, le sel, le sucre et la vanille.
  • Ajouter les noix hachées et les raisins secs. Bien mélanger.
  • Dans un autre saladier, homogénéiser l’huile avec le gel de lin.
  • Verser dans les ingrédients secs et bien mélanger pour obtenir une pâte souple.
  • Au moyen d’une cuillère à café, former des boules de la taille d’une noix, les poser sur une plaque allant au four, et aplatir avec la paume de la main.
  • Mettre au four et laisser cuire jusqu’à ce que les cookies soient dorés.
  • Laisser les biscuits refroidir sur une grille et conserver dans une boîte en métal.
  • Cette recette donne environ 30 biscuits.

 

Farine sans gluten :

Cette farine est composée d’un mélange de plusieurs farines ou amidons. En les combinant on obtient un résultat très satisfaisant.

  • 220 g de farine de riz (ou de riz si vous possédez un moulin)
  • 110 g de fécule de pomme de terre
  • 40 g de farine de maïs
  • 20 g d’amidon de tapioca (ou de tapioca)
  • 2 cuillères à café de gomme de guar ou de ‘Mix’gom’

Si vous possédez un moulin à céréales, la préparation de ce mélange est très facile et économique. Vous pouvez vous procurer du riz complet ou semi-complet ainsi que du tapioca, peser la quantité nécessaire de ces deux produits, bien les mélanger et les moudre. Le tapioca est quasiment impossible à moudre seul, mais mélangé en petite quantité au riz, il passe très bien.

La gomme de guar (ou le mix’gom) n’est pas indispensable, mais donne une texture vraiment plus agréable et se rapprochant des préparations avec gluten. 

 


[1] Revue Adventiste n° 1799 de Mai 2012, p.1Retour

[2] Idem Retour

[3] Message Choisis Vol.2 p.72. Retour

[4] Idem Retour

[5] Comme en témoignent les croyances n° I et II de l’appendice, à cette époque l’Eglise Adventiste du Septième Jour n’adhérait pas à la Trinité. C’est dans cette situation qu’Ellen White affirma à ce frère « Le Seigneur ne vous a pas chargé d’un message suivant lequel les Adventistes du septième jour seraient Babylone et le peuple de Dieu serait appelé à en sortir. » Retour

[6] Voir croyance I. et II. de l’Appendice Retour

[7] Panthéisme : Forme de la sensibilité qui voit Dieu manifesté dans toute la nature. (Larousse 2013) Retour

[8] En Français il est publié comme La Tragédie des Siècles Retour

[9] Dans la version anglaise il est écrit : «Christ the Word, the Only Begotten of God, was one with the eternal Father». L’expression «only begotten» signifie en français «unique engendré». Or, dans la version française il est écrit : «Jésus-Christ, Verbe et Fils unique de Dieu, était un avec le Père éternel». Retour

[10] La version française de «La Tragédie des Siècles» est traduite de la version de 1911. Retour

[11] Voir Esaïe chapitre 6 Retour

[13] Revue Adventiste n°1799 de Mai 2012, p.12 Retour

[14] La vérité sur le sanctuaire ne fut pas totalement reniée par la dénomination mais des points importants furent rejetés. (Voir "Le Fondement de notre Foi" par Allen Stump) Retour

[15] La doctrine de la Trinité fut votée officiellement lors de la Conférence Générale qui se tint à Dallas en 1980. Retour