Etoile du matin

Vol.4 - Juillet 2008

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« Enseigne-moi à faire ta volonté ! Car tu es mon Dieu. Que ton bon Esprit me conduise sur la voie droite ! » Psaume 143  : 9


Table des matières

Editorial

Les 12 tribus et les 144 000, par J. White et U. Smith

Sur leurs traces

Coin poème

Parabole des cerises, par Alane Waters

Leçons pratiques tirées du livre de la nature, par Ellen White

Histoire pour les enfants

Coin santé par M.-V. Campbell


Editorial

« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » Jean 8 : 32

   Cher lecteur,

   L’année 2008 s’écoule, au rythme des saisons, et l’été va bientôt commencer. Louons notre Dieu pour tout ce qu’il a fait en notre faveur, et recherchons Sa volonté avant toute autre chose. Le temps est court, et qui sait s’il vivra demain ? Un à un nos pionniers sont descendus dans la tombe, et les décennies se sont écoulées, nous laissant dans le désert de ce monde bien plus longtemps que prévu. Heureusement que sœur White nous a laissé de nombreux écrits, et nous allons nous intéresser quelques instants à sa position quant aux fondateurs de notre mouvement :

   « Le Seigneur m’a révélé des choses au sujet de nos périodiques. Qu’a-t-il dit ? Il a dit que les morts doivent parler. Comment? Leurs oeuvres doivent les suivre. Il nous faut répéter les paroles des pionniers de notre oeuvre, qui savaient ce que c’était que de chercher la vérité comme un trésor caché, et qui ont travaillé pour poser la fondation de notre oeuvre. Ils allaient de l’avant, pas à pas, sous l’influence de l’Esprit de Dieu. Un à un, ces pionniers nous quittent. Voici l’ordre qui me fut donné : Que les écrits de ces hommes soient reproduits. (…) Les hommes ont parlé, poussés par le Saint-Esprit. Que les vérités qui constituent la fondation de notre foi soient maintenues devant notre peuple. Certains s’éloigneront de la foi, prêtant l’oreille à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons. Ils parlent de science, et l’ennemi s’approche, leur donnant une abondance de science ; mais il ne s’agit pas de la science du salut. Il ne s’agit pas de la science de l’humilité, de la consécration, ou de la sanctification de l’esprit. Il nous faut à présent comprendre ce que sont les piliers de notre foi – les vérités qui ont fait de nous ce que nous sommes en tant que peuple, nous conduisant pas à pas. »

   « A l’avenir, il y aura des tromperies de toutes sortes ; c’est pourquoi nos pieds doivent reposer sur un terrain solide. Et nous avons besoin de piliers robustes pour soutenir l’édifice. Pas la moindre chose établie par Dieu ne doit être enlevée. L’ennemi fera entrer de fausses doctrines, comme celle affirmant qu’il n’y a pas de sanctuaire. C’est l’un des points où la foi faiblira. Où trouverons-nous la sécurité, sinon dans les vérités que le Seigneur nous a confiées durant ces cinquante dernières années ? » (E. G. White, Review & Herald, May 25, 1905)

   Nous ne voudrions cependant pas donner l’impression que nous plaçons les pionniers au-dessus de la Parole de Dieu, en les considérant comme infaillibles. Mais il convient de défendre l’honneur de ces hommes choisis par Dieu pour fonder son Église tout comme sœur White l’a fait pour son mari :

   « De nombreux pionniers ayant partagé ces épreuves et ces victoires, restèrent fidèles jusqu’à leur dernier jour. Parmi eux se trouve le soldat fidèle, qui se tint à mes côtés durant trente-six ans dans la lutte pour la vérité. Dieu l’utilisa comme enseignant et comme dirigeant, afin qu’il se tienne dans les premiers rangs durant ces luttes sévères des premiers jours du Message ; mais il est tombé à son poste, et, avec d’autres qui sont morts dans la foi, il attend la venue du Prince de la vie, qui l’appellera de sa sombre prison à une glorieuse immortalité. » (E.G. White, Review & Herald, 20 novembre 1883)

   Elle dit également :

   « Dieu a permis à la précieuse lumière de vérité de briller sur sa Parole, et d’illuminer l’esprit de mon mari. Il peut réfléchir les rayons de lumière de la présence de Jésus sur d’autres, par sa prédication et par ses écrits. » (E.G. White, Testimonies for the Church, Vol. 3, p. 502)

   Peu d’homme ont mérité une telle éloge de la part de la messagère de Dieu. Nous avons donc choisi une étude qu’il a lui-même préparée en partenariat avec Uriah Smith, pour l’Institut Biblique de 1877, en Californie, sur les Principales Doctrines des Adventistes du Septième Jour. Bien que nous n’avions pas prévu de publier une deuxième étude sur les 144 000, cela semble nécessaire à la vue de questions sans réponses qui se sont posées à l’esprit de certains de nos lecteurs. Nous citons pour exemple :

   « J’ai lu avec intérêt l’article d’Uriah Smith sur les 144 000. Il n’est pas clair. Il ne tient pas compte de tous les détails du texte d’Ap. 7. Si le chiffre de 144 000 est à prendre à la lettre, littéralement, alors ce ne sont que des Juifs, 12 000 de chaque tribu. Pas un de plus, pas un de moins. Il faudrait en déduire une décision arbitraire de Dieu. (…) »

   Nous comprenons une réaction semblable face à un tel article proposé dans notre contexte actuel, mais le Seigneur est bon, et le jour même où nous avons eu ce courrier, il nous a dirigé vers une autre étude qui tient bien compte du problème soulevé ici, notamment celui des douze tribus. Nous remercions Dieu de nous avoir éclairés sur ce point, et étant donné que cet article répond également à d’autres questions importantes, nous avons décidé de le traduire et de le publier pour vous en faire profiter. Que Dieu vous bénisse, alors que vous chercherez l’Esprit de Vérité afin de pouvoir distinguer le vrai du faux.

   Je voudrais simplement terminer cet éditorial par un passage du livre Jésus-Christ qui nous exhorte à sonder les Écritures et à fonder toutes nos croyances dans la Sainte Bible, et non dans la tradition des hommes :

   « Quand le message de vérité est présenté, il en est peu pour demander : Est-ce vrai ? On demande plutôt : Qui est-ce qui défend cette cause ? On l’estime en général d’après le nombre qui l’acceptent, et l’on continue à poser cette question : « Y a-t-il quelqu’un parmi les savants et les chefs religieux qui ai cru ? » La vraie piété n’est pas plus populaire aujourd’hui qu’aux jours du Christ. On recherche avec autant d’ardeur les biens terrestres et l’on néglige les richesses éternelles ; le fait que la vérité n’est pas reçue avec empressement par le grand nombre, ou par les grands de ce monde, ou même par les conducteurs religieux, ne constitue pas un argument contre elle. » (Jésus-Christ p. 454, 455)

   Que Dieu vous bénisse, alors que nous allons poursuivre l’étude de la Bible pour mieux en comprendre les vérités. C’est notre prière, 

                                               Marc & Elisabeth

 

LES DOUZE TRIBUS ET LES CENT QUARANTE-QUATRE MILLE [1]

James White et Uriah Smith.

   Alors que nous étudions le message du troisième ange, nous sommes naturellement intéressés de savoir si les prophéties suggèrent quelque part quels seront les effets de ce message ; ou encore le succès dont il sera suivi. Nous pensons que cela nous est clairement indiqué dans le septième chapitre d’Apocalypse. Nous avons montré que l’ange qui monte avec le sceau du Dieu vivant est le même que le troisième ange d’Apocalypse 14. C’est suite à cette œuvre qu’Apocalypse 7 affirme que 144 000 personnes sont scellées comme serviteurs de Dieu.

   Mais voilà que quelqu’un affirme que les 144 000 ne peuvent pas appartenir à la génération présente, ou être réunis dans la dispensation évangélique ; car ils étaient scellés parmi douze tribus des enfants d’Israël. C’est dans le témoignage de Jacques que l’on trouve une réponse satisfaisante à cette objection. Alors qu’il écrit aux chrétiens, et en leur faveur, en 60 ap. JC, nous emmenant au fil des âges jusqu’à la venue même de Christ, il adresse son épître aux douze tribus qui sont dans la dispersion.  Il est donc évident que les Chrétiens sont considérés comme faisant partie des douze tribus.

   Dans quel sens sont-ils ainsi considérés ? Car il n’y a pas de généalogies de tribus préservées dans cette dispensation. Paul illustre cela par une belle image dans le onzième chapitre de Romains. Il représente le peuple de Dieu de l’ancienne dispensation, l’Israël littéral, par l’image d’un olivier à douze branches. Ces branches représentaient les douze tribus des enfants d’Israël. Ces branches furent retranchées, signifiant que les Juifs avaient cessé d’être le peuple de Dieu en rejetant le Christ.

   Les Gentils, qui acceptèrent Christ, furent choisis par le Seigneur comme étant son peuple ; et Paul représente cela par le greffage des branches d’un olivier sauvage sur la racine. A l’endroit même où les branches naturelles, les Juifs, furent retranchées, l’olivier sauvage, les Gentils, fut greffé. Alors, comment cela a-t-il affecté l’arbre ? Il y avait, tout d’abord, douze branches représentant les douze tribus des enfants d’Israël ; et après qu’elles furent retranchées, et que les greffons des Gentils, ou des Chrétiens, furent insérés, il y a encore toujours douze branches, ou tribus, parmi les croyants.

   Ceux-ci ne constituent pas la semence littérale, mais la semence spirituelle ; parce qu’ils sont greffés par la foi. C’est ainsi que nous entendons Paul dire, dans Rom. 2 : 28, 29, « Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors ; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit, et non selon la lettre. » Et encore, dans Rom. 9 : 6-8, Paul dit : « Car tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas Israël, et, pour être la postérité d’Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants ; mais il est dit : En Isaac sera nommée pour toi une postérité, c’est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité. » Et il ajoute dans Gal. 4 : 28, que, « pour vous, frères, [Chrétiens] comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse. » Et il ajoute dans le verset suivant qu’Isaac était né selon l’Esprit.

   Rien ne pourrait être plus clair que ces témoignages, enseignant qu’il y a une semence spirituelle, reconnue comme la véritable Israël, perpétuée non dans un sens littéral, mais spirituel.

   Ainsi, puisque les douze tribus d’où proviennent les 144 000 scellés, sont mentionnées dans Apocalypse 17, cela ne signifie pas qu’ils ne sont pas pris dans la dispensation évangélique ; ni même des derniers moments de l’histoire. Mais nous avons encore des preuves plus éclatantes à présenter à ce sujet.

   La Nouvelle Jérusalem, que Jean vit descendre du Ciel de la part de Dieu, dans laquelle se trouvait le trône de l’Agneau, ainsi que le trône de Dieu, ne sera pas considérée comme une ville Juive ; car dans les douze fondations se trouvaient les noms des douze apôtres. Mais sur les douze portes de cette ville, comme cela est décrit dans Apocalypse 21 : 12, sont écrits des noms, les noms des douze tribus des enfants d’Israël.

   Nous savons que le peuple de Dieu tout entier, depuis Adam jusqu’à la fin de la dispensation chrétienne, ira dans cette ville en passant par l’une de ces portes ; par conséquent, tous seront reconnus, Juifs et Gentils, comme appartenant à l’une des douze tribus.

   Aucune généalogie de ces tribus n’est tenue ici sur la terre, étant donné que les hommes n’ont pas besoin de connaître et de comprendre ces distinctions. Mais Paul parle de l’église des premiers-nés dans le Ciel, ce qui nous fait comprendre qu’une annale y est tenue. Dans l’ancienne dispensation, la seule raison de préserver la distinction entre les tribus était l’accomplissement des prophéties, spécifiant que le Christ devait sortir d’une de ces tribus, permettant aux Juifs d’être à même d’identifier le Messie. Mais étant donné que Christ est venu, cette raison n’est plus là, ce qui explique que la généalogie des tribus a irrévocablement été perdue.

   Cette assemblée, les 144 000, est une fois de plus mentionnée dans Apocalypse 14 : 1-5. Nous avons ici la preuve irrécusable qu’ils proviennent de la dernière génération des vivants. Jean dit  que l’Agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts. Ce nom est le même nom que celui d’Apocalypse 7, c’est pourquoi cette assemblée est la même que celle du chapitre 7.

   Il nous est dit que les membres de ce groupe-là étaient « rachetés de la terre », et « rachetés des hommes ». Cela ne peut rien signifier d’autre qu’une translation de personnes vivantes. Ces cinq premiers versets d’Ap. 14 appartiennent au chapitre 13, et sont la suite de cette prophétie. Ces 144 000 sont ceux qui passent par le terrible conflit avec la puissance à deux cornes, décrit dans Ap. 13 : 11-17. Mais nous avons montré que cette puissance est un symbole de notre propre gouvernement [NT, les États-unis], est maintenant entrée en scène, c’est la dernière puissance à persécuter l’église de Dieu. C’est pourquoi les 144 000 sont ceux qui sont développés par le message du troisième ange, ils seront translatés des vivants à la seconde venue de Christ.

   L’œuvre du scellement d’Apocalypse 7 a pour conséquence le scellement du nombre ici spécifié ; mais étant donné qu’elle est identique à celle du message du troisième ange, cette œuvre du scellement s’est déjà poursuivie depuis de nombreuses années. Ceux dont l’expérience religieuse tout entière découle de cette oeuvre, se sont endormis depuis le début de ce message. Seront-ils reconnus comme faisant partie des 144 000 ? Si oui, comment peut-on dire qu’ils sont rachetés des hommes, ou translatés ?

   Nous répondons qu’avant la venue du Christ, un résurrection partielle aura lieu, d’après Daniel 12 : 2, et Apocalypse 1 : 7. Daniel dit, « Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l'opprobre, pour la honte éternelle. » Cela n’est la résurrection générale d’aucune de ces deux classes, car à la résurrection générale des justes, aucun méchant ne sera ressuscité, et à la résurrection générale des méchants, aucun juste n’y prendra part. Une résurrection mixte aura lieu, avec le retour à la vie de quelques-uns d’entre ces deux classes ; cela se fera au moment où Michaël se lèvera, lors du temps de détresse. C’est la raison pour laquelle nous en déduisons qu’à cette époque, probablement quand la voix de Dieu se fera entendre, Joël 3 : 16, Héb. 12 : 27, et Ap. 16 : 17, certains des plus méchants seront appelés à la vie, ainsi que tous ceux qui seront morts dans le message du troisième ange. Étant alors ressuscités des morts, ils reprendront leur place dans ce message avec les vivants, et ensemble seront translatés lorsque le Seigneur apparaîtra ; c’est pourquoi, avec les autres, ils pourront aussi être considérés comme étant rachetés des vivants.

QUESTIONS POUR RÉVISER LA LEÇON 19

1. Quel texte biblique nous révèle la finalité du message du troisième ange ? 2. A quoi le message du scellement d’Ap. 7 est-il identique ? 3. Quel est le résultat de l’œuvre du scellement d’Ap. 7 ? 4. De quels groupes proviennent les 144 000 ? 5. Quelles conclusions certains en tirent-ils ? 6. Où trouvons-nous une réponse ? 7. À quelle époque Jacques a-t-il écrit ? 8. Pour qui, et à qui a-t-il écrit ? 9. Sous quel titre s’adresse-t-il à eux ? 10. Qu’est ce que cela prouve ? 11. Où, et par quelle image Paul illustre-t-il cela ? 12. Par quoi le peuple de l’ancienne dispensation était-il représenté ? 13. Que représentaient les douze branches ? 14. Qu’est-il advenu à ces branches ? 15. Qu’est ce que cela illustre ? 16. Que s’est il alors passé ? 17. Lorsque les Gentils sont greffés, qu’en est-il de l’arbre ? 18. De quel type de semence ces Gentils sont-ils ? 19. Citez et expliquez les textes qui prouvent qu’ils sont une semence spirituelle ? 20. Les 144 000 peuvent-ils alors être scellés parmi les Chrétiens, même à la fin de cette dispensation ? 21. Quelle ville Jean a-t-il vu descendre du Ciel de la part de Dieu ? 22. S’agissait-il d’un ville Juive ou Chrétienne ? 23. Qu’est-ce qui prouve qu’il s’agit d’une ville Chrétienne ? 24. Que trouve-t-on sur ses douze portes ? 25. Qu’est ce que cela prouve ? 26. Où trouve-t-on la généalogie des tribus ? 27.  Pour quelle raison préservait-on la généalogie dans l’ancienne dispensation ? 28. Cette raison est-elle encore valable ? 29. Où nous parle-t-on de nouveau des 144 000 ? 30. Quelle conclusion peut-on tirer de cette référence ? 31. Que dit Jean de cette assemblée ? 32. Quel est le nom du Père ? 33. Qu’est ce que cela nous prouve ? 34. De quel groupe cette assemblée est-elle rachetée ? 35. Que nous prouve cette expression ? 36. À quelle prophétie se réfèrent les cinq premiers versets d’Ap. 14 ? 37. Au travers de quel conflit passent alors les 144 000 ? 38. Quelle est la bête à deux cornes, et quand accomplit-elle son œuvre ? 39. À quelle conclusion cela nous mène-t-il concernant les 144 000 ? 40. Depuis combien de temps cette œuvre du scellement se poursuit-elle ? 41. Qu’est-il arrivé à certains de ceux qui ont été appelés par ce message ? 42. Seront-ils comptés parmi les 144 000, ou aideront-ils à composer cette assemblée ? 43. Comment peut-il alors être dit qu’ils sont rachetés d’entre les hommes ? 44. Comment savons-nous que les paroles de Daniel se réalisent avant la résurrection générale ? 45. A quel moment sont-ils ressuscités ? 46. Dans quelle condition sont-ils ressuscités ? 47. Comment obtiennent-ils l’immortalité ? 48. Peuvent-ils alors, tout comme les autres, être considérés comme étant rachetés d’entre les vivants ?

LEÇON XIX, QUESTIONS POUR LA CLASSE, AVEC RÉPONSES

1. Les Baptistes du Septième Jour font-ils partie des 144 000 ? Si oui, qu’adviendra-t-il des 7 000 000 de personnes gardant le sabbat en Chine, comme cela fut récemment rapporté dans la Review, et des nombreux autres dans le monde, qui observent le sabbat ?

   Rép. La question n’est pas correctement posée. Nous ne pouvons pas dire à présent qui fera partie des 144 000, alors que ce nombre augmente. Concernant les 7 000 000 de personnes gardant le sabbat en Chine, la chose est loin d’être certaine, et nous attendons des informations plus précises avant d’admettre ce rapport. Si l’on nous demande, (ce qui serait la bonne façon de poser la question), les Baptistes du Septième Jour font-ils partie des 144 000, nous répondons qu’avant la fin, le monde religieux sera divisé en seulement deux classes, ceux qui gardent le Sabbat, et ceux qui s’y opposent ; et nous croyons que tous les observateurs du Sabbat, quel que soit leur noms, ou ayant peut-être rejeté tout nom distinctif, composeront ce nombre.

2. Comprenez-vous que tous ceux qui sont sauvés, depuis 1844 jusqu’à la fin des temps, feront-ils partie des 144 000 ?

   Rép. Absolument pas. Car des multitudes de personnes, honnêtes, sincères, et consacrées, sont mortes depuis cette époque, qui ne connaissaient rien de ce message. Et ces personnes, vivant le plus près des lumières dont elles disposaient, seront sans aucun doute sauvées. D’après les Écritures, une personne est responsable de la lumière qui lui est accordée. Et alors qu’en toute sincérité, ils servent Dieu d’après leurs meilleures lumières et connaissances, il les accepte. Mais lorsqu’on leur apporte la lumière, et qu’elles la rejettent pour des considérations égoïstes ou mondaines, elles sont sous la condamnation et ne peuvent pas être sauvées sans repentance et réformation. Ce principe est valable pour toute nouvelle vérité ayant jamais été introduite dans le monde depuis les jours de Jean-Baptiste, jusqu’au temps présent.

3. Les 144 000 sont-ils ceux qui sortent de la grande tribulation mentionnée dans Ap. 7 : 14 ? Ceux qui sortent de la grande tribulation ne sont-ils pas les saints mentionnés dans Dan. 7 : 21 ?

   Rép. Nous pensons que les 144 000 sont ceux dont il est question dans Ap. 7 : 14 ; car Jean vient juste de voir la grande multitude des rachetés, et dit qu’ils sortirent de toute nation, de toute tribu, de toute langue, et de tout peuple. Il comprit qui ils étaient ; mais c’est alors qu’une assemblée se distingua qui était si particulière qu’il ne su pas d’où elle était venue, et lorsque l’ange le lui demanda, il répondit simplement « Tu le sais ». Les martyrs dont il est question dans Dan. 7 : 21 sont à nouveau mentionnés dans Ap. 20 : 4, mais ils sont pourtant distincts des 144 000 : ceux qui n’ont pas adoré la bête, ni son image, et qui n’ont pas reçu sa marque. On peut demander comment les 144 000, qui ne furent pas mis à mort par les puissances persécutrices peuvent être décrits comme étant sortis d’une grande tribulation, en comparaison avec les martyrs. Nous répondons, ils passent par le temps de détresse et sont témoins des sept dernières plaies, alors qu’elles se déverseront sur les méchants, et qu’elles présenteront les scènes les plus redoutables n’ayant jamais été observées sur la terre. Ceux qui meurent dans le message échappent à cette épreuve redoutable, et c’est pourquoi ils sont dits « heureux », Ap. 14 : 13, ils ne sont pas concernés par cette déclaration qui parle de sortir d’une grande tribulation.

4. Les enfants des observateurs du Sabbat feront-ils également partie des 144 000 de Apocalypse 14 : 1 ?

   Rép. Cela dépend de la façon dont on calcule. Si l’on calcule d’après la règle utilisée pour les enfant d’Israël lorsqu’ils sortirent d’Egypte, les 144 000 n’incluront que les hommes adultes, les femmes et les enfants n’étant pas pris en compte dans ce nombre, bien qu’ils fassent encore partie des rachetés. Cette idée a été suggérée, mais nous avons toujours supposé qu’il inclut tous les observateurs du sabbat, hommes, femmes et enfants, afin de former les 144 000 à l’apparition du Seigneur.

5. Quel est le chant, entonné par les 144 000, et que personne d’autre ne peut apprendre ?

   Rép. C’est le chant de leur expérience. Dans Ap. 15 : 3, il est appelé le chant de Moïse, et le chant de l’Agneau. Le chant de Moïse était le chant qu’il chanta lorsqu’il fut délivré de ses oppresseurs Egyptiens. Il relatait leur merveilleuse délivrance, et la défaite totale de leurs ennemis. Ainsi, les 144 000, peuvent chanter un cantique relatant leur expérience, tel que personne ne peut chanter, n’étant pas passé par les mêmes épreuves. Il ne s’agit pas seulement du chant de Moïse, racontant la délivrance de leurs ennemis extérieurs, mais du chant de l’Agneau, racontant leur victoire contre tous les ennemis intérieurs et extérieurs ; car Christ dit : « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. » (Ap. 3 : 21)

 

Sur leurs traces – 16ème partie

La bête aux dix cornes

   C’était aux États-unis, au dix-neuvième siècle, à l’époque où des réunions religieuses se tenaient ici ou là, sous la tente ou chez des particuliers ; quelques hommes inspirés avaient soudain saisi le sens de certains passages bibliques et, dans l’exaltation de la découverte, ils brûlaient du désir d’en faire part tout autour d’eux. Ceux qui les écoutaient éprouvaient de leur côté le sentiment du découvreur de trésor qui a mis la main sur un butin de prix.

   Vers 1850 vivait à Potterville, au Michigan, un certain M. Carman qui, par la force des choses, était devenu marchand de bois. A cette époque, les forêts couvraient le pays et chacun était libre d’aller couper des arbres où bon lui semblait pour les débiter à sa guise. Les propriétaires, loin de faire obstacle à ces pratiques, les encourageaient : leurs futaies étaient ainsi débroussaillées à bon compte et les arbres, bien dégagés, ne s’en portaient que mieux ! Un frère de M. Carman, nommé George, installa une scierie qui rapporta beaucoup d’argent.

   De confession méthodiste, les Carman ne faisaient partie d’aucune église : les parents de Mme Carman ne pratiquaient aucune religion. Un jour de l’année 1855, Carman et l’un de ses voisins s’occupaient du charroi des arbres abattus destinés à la scierie.

- John, suggéra le voisin, pourquoi ne viendriez-vous pas ce soir écouter ce pasteur qui prêche dans la salle d’école de West Windsor ? Il explique la Bible mieux que personne à ma connaissance.

   C’est ainsi que M. Carman alla écouter J.B. Frisbie, un prédicateur adventiste venu de Battle Creek. Lorsqu’il rentra chez lui, il s’empressa de mettre sa femme au courant : - Figure-toi que, quand je suis entré dans la salle, j’ai cru rêver : le prédicateur avait suspendu une grande pancarte avec des dessins d’animaux – les animaux les plus terrifiants que j’ai jamais vus ! Cela fait bien des années que je parcours les bois, en long et en large, mais jamais, tu m’entends, jamais, je n’ai vu d’animal qui avait dix cornes sur la tête !

   Il faut croire que l’animal aux dix cornes intriguait vivement le brave M. Carman puisque, le soir suivant, il attela ses bœufs au traîneau et emmena femme et enfant à la réunion. Le prédicateur, apercevant de nouveaux visages, jugea bon de procéder à une petite récapitulation, de façon à ce que tout fût clair pour tout le monde.

   Quelques jours plus tard, M. Carman de plus en plus intrigué invitait le prédicateur à l’accompagner chez lui. Lorsqu’ils eurent passé le seuil, le marchand de bois eut un mot d’accueil qui exprimait bien sa perplexité :

- Cher frère Pasteur, dit-il, je ne sais vraiment pas pour quelle raison je vous ai prié de venir ici… Vous êtes le premier prédicateur à passer notre seuil…

- Je crois connaître cette raison, répondit gaiement J.B. Frisbie ; c’est, me semble-t-il, pour étudier la Bible !

   Ils se mirent à la tâche immédiatement. Le résultat fut que toute la famille Carman devint adventiste. Le nom de John Carman revient dans de nombreux procès-verbaux d’activités évangéliques entreprises par les frères White, Loughborough, Cornell et Frisbie. Il fut le précieux auxiliaire de ces prédicateurs, leur homme de confiance, leur conseiller et même à l’occasion leur trésorier, leur avançant les fonds quand la caisse était vide.

Comme la femme sunamite

   Un jour, John Carman dit à James White :

- J’ai un peu l’idée de me construire une maison en briques. Qu’est-ce que vous en dites ?

- Je dis bravo ! répondit James White, John, vous avez de l’énergie à revendre, vous travaillez comme un forçat et vous savez tout faire ! Alors, allez-y ! Et bon courage ! Seulement, quand vous construirez cette maison, tâchez d’y ajouter une petite chambre pour qu’Ellen et moi puissions venir nous y reposer !

   Carman se mit courageusement à l’œuvre. Initialement, le plan prévu était carré. Mais la suggestion de James White n’avait pas été prise à la légère. Le plan fut donc modifié par l’adjonction d’une aile. Des voisins en discutèrent avec M. Carman, lui représentant que cela détruisait l’harmonie de l’ensemble, mais lui tenait à son idée et les considérations esthétiques passèrent au second plan ! La maison terminée, les White y eurent donc leur chambre qu’ils meublèrent modestement d’un lit, d’une commode, d’un bahut et de deux fauteuils. Mais ils étaient souvent en tournée, voyageant d’un bout à l’autre des Etats-Unis et n’eurent que bien rarement l’occasion d’y séjourner.

   La généreuse hospitalité de John Carman et de sa femme rappelle étrangement celle de la femme sunamite. Cette femme avait fait bâtir une chambre pour Elisée, le saint homme qui venait manger chez elle chaque fois qu’il passait par là – 2 Rois 4 : 8-11. Le même esprit animait les pionniers du Mouvement Adventiste. Aussi furent-ils abondamment bénis. Tout ce qu’ils entreprenaient pour le service de Dieu fructifiait magnifiquement. – D’après Arthur W. Spalding, « Footprints of the pionneers », p. 204-206.

Un moine franciscain

    « Le 25 janvier 1843, une cérémonie imposante avait lieu dans l’église de la Sainte-Croix à Varsovie. Un candidat à la prêtrise, Michael Belina Czechowski, prosterné sur sa face, entrait, par les cérémonies d’usage, en qualité de moine franciscain dans les rangs de la prêtrise. » - J. Villeumier.

   On pourrait penser que, désormais, celui qui venait de prononcer ses vœux mèneraient  l’existence feutrée de ceux qui ont revêtu la bure. C’est l’inverse qui se produisit. Mêlé à une tentative de révolution visant à libérer la Pologne du joug tsariste, Czechowski doit fuir. Il traverse la Hongrie au péril de sa vie et trouve refuge en Prusse où on lui offre un poste d’aumônier ; à peine est-il entré en fonction qu’il reçoit l’ordre de quitter le pays, en vertu d’un traité qui vient d’être signé entre la Prusse et la Russie. Où aller pour avoir le droit à l’existence ?

Visite au pape

   Alors s’impose avec force un projet que le jeune prêtre nourrit depuis quelque temps déjà : aller à Rome, sa capitale spirituelle. Il se met donc en route. Arrivé à Vienne, il manque d’être jeté en prison en sa qualité de Polonais. A Trieste, en revanche, il est accueilli avec bonté par un prêtre slavonien. Il passe par Padoue et Venise, émerveillé par la splendeur des églises, mais peu édifié par l’état moral du clergé en général.

   Vers le milieu d’octobre 1844, l’abbé Czechowski arrive à Rome. Dans l’attente d’une audience papale, il visite la Rome éternelle : … un passé plein de grandeur…, des églises d’une rare magnificence, une multitude d’œuvres d’art, de reliques renommées [2], de traditions et de légendes, tout est pour notre voyageur matière à réflexion. »

   Le jour de l’audience arrive. Le jeune moine se plie avec ferveur au triple prosternement et au baisement de la mule (pantoufle) papale. Il présente au pape Grégoire XVI des pétitions accompagnées d’un mémoire en latin où il décrit la triste condition du clergé et des couvents de son pays natal et suggère d’importantes réformes. Mais l’huissier pontifical annonce le légat du roi de Belgique… L’entrevue se termine abruptement.

   Czechowski acquiert peu à peu la conviction que le clergé de la ville sainte n’est guère meilleur – s’il n’est pire – que celui de son pays. Il se rend également compte que sa présence à Rome est pour les cardinaux un sujet d’amusement.

   On tente d’ailleurs de détourner ses brûlantes ardeurs réformatrices en lui offrant, pour une période de six ans, le poste de confesseur polonais à Jérusalem, avec la perspective, au terme de cette mission, d’être nommé évêque. Czechowski va-t-il accepter ?

   Quelques jours plus tard, il assiste aux splendeurs de la messe pontificale de Noël dans la Basilique St Pierre : le pape reçoit des honneurs quasiment divins, assis dans la fameuse ‘sedia’ portée sur les épaules de seize gardes suisses. Ce qui frappe surtout notre jeune prêtre, c’est la tiare à triple couronne ou tri-règne, sertie de pierres précieuses d’une grande valeur.

   Comme on lui réitère la proposition de se rendre à Jérusalem, Czechowski la décline et prend la route de Paris. Il compte obtenir dans cette dernière ville un passeport pour la Prusse.

Un prêtre en rupture de ban

   Arrivé dans la capitale française, Czechowski est accueilli avec bonté par un prince polonais et par l’archevêque de Paris. Mais son passage dans la capitale achève de le convaincre qu’il ne trouvera nulle part dans le clergé catholique la simplicité, la piété et la pureté après lesquelles il soupire.

   Six mois plus tard, il part pour Breslau où on lui confie une paroisse. Il organise une société de tempérance de cinquante membres, ouvre des salles de lecture, organise des classes bibliques et des comités de visiteuses pour les pauvres et les malheureux. Il est transféré ensuite à Altona-Hambourg où il reste jusqu’au 21 décembre 1847.

   A la suite du massacre de cinq mille résidents polonais par ordre du gouvernement autrichien, Czechowski est arrêté, envoyé à Posen et jeté dans un cachot infect où il passe quelques jours. Ayant obtenu non sans peine sa mise en liberté, il revient à Paris. Il entre alors au service de la paroisse de l’église Saint-Séverin et gagne la faveur du curé Hanicle, chanoine de cette église, qui le définit comme « un brave soldat du Christ, honoré pour ses mœurs et sa probité, aussi bien que pour sa piété et son zèle pour le salut des âmes ». Mais Czechowski se laisse nommer président et trésorier de la colonie polonaise ; il excite de ce fait la jalousie d’intrigants qui l’accusent auprès des autorités. A la fin de juillet 1848, un décret lui ordonne de quitter définitivement le territoire français.

À suivre…

 

Coin poème

« Prière »


Ce que tu veux, Seigneur, et non ce que je veux :

Achève en moi ton œuvre et travaille à ta gloire.

Sur mon cœur peu soumis remporte la victoire,

Afin qu’en toi caché, je puisse vivre heureux.

 

Ce que tu veux, Seigneur, et non ce que je veux,

Mon impuissance, ô Dieu, m’empêche de te dire

Tous mes nombreux besoins et combien je désire

Être gardé par toi d’un monde dangereux.


Ce que tu veux, Seigneur, et non ce que je veux,

Comble mon dénuement, pardonne ma misère ;

Si, chétif, je ne puis qu’offrir une prière,

Je t’offrirai, Seigneur, au moins ce que je peux.


Ce que tu veux, Seigneur, et non ce que je veux

De ma requête, ô Dieu, telle sera la forme ;

Car ton désir est de me rendre plus conforme

Au Fils qui fit toujours ce qui plaît à tes yeux.


Anonyme


  Parabole des cerises

Alane Waters

   Chaque printemps, nous attendons avec impatience le moment où nous arbres vont bourgeonner et fleurir. Notre verger comporte pommiers, pruniers et cerisiers. Les premiers arbres à fleurir sont les cerisiers avec leurs fleurs délicatement teintées de rose qui ne sont pas uniquement belles à voir, mais aussi légèrement parfumées. Cette année ne faisait pas exception, et nous savourions à l’avance les délicieuses cerises sucrées que nous allions apprécier dans quelques mois.

   Nos arbres étaient couverts de fleurs et nous pensions qu’il s’agirait de notre meilleure récolte. Le temps passant, nous avons vu les fleurs se transformer en petits fruits, et finalement en grosses cerises d’un rouge foncé. Le jour arriva où elles étaient mûres pour la récolte, et joyeusement nous avons commencé à cueillir ces fruits si appétissants.

   Après la cueillette du premier panier, j’ai décidé de commencer à les dénoyauter pour les mettre en bocaux. Je les ai mises dans une passoire, les ai lavées et commençai à enlever les tiges lorsque j’ai remarqué un tout petit trou dans certaines des cerises.

   J’avais vu des trous de ce genre  il y a quelques années lorsque, avec les enfants, nous avions cueilli des cerises dans un autre verger. De retour à la maison, nous avions découvert que beaucoup d’entre elles étaient véreuses.

   Vous pouvez imaginer ma déception lorsque j’ai ouvert une cerise avec un trou, et qu’évidement, un petit ver se trouvait tout près du noyau ! Cela faisait des années que nous cueillions des cerises de nos cerisiers et nous n’avions jamais eu de vers jusqu’à présent. Mais cette année un grand nombre d’entre elles étaient véreuses.

   Pour être honnête, je dois admettre que ma première pensée était de tout simplement tout jeter. Après tout, pensez au temps qu’il faudrait pour toutes les trier unes à unes. Mais je savais qu’il nous fallait faire des bocaux de cerises pour l’hiver et tout ce que nous pouvions sauver était mieux que rien.

   Alors j’ai commencé à les trier, une après l’autre et à les examiner soigneusement pour voir s’il y avait un petit trou. Il semblait qu’un quart, voire un tiers d’entre elles avaient un trou, presque imperceptible. C’était un travail fastidieux et long. Emily vint m’aider, même à deux, nous avons passé des heures à trier des saladiers de cerises, jetant les véreuses et dénoyautant les bonnes pour les mettre en conserve.

   En méditant sur ce travail laborieux, j’ai pensé aux parallèles puissants concernant le jugement qui a lieu en cet instant dans les cours célestes. Nous sommes comme les cerises. Nous déclarons tous connaître Christ, être Ses enfants, et porter du fruit doux et agréable. Mais combien d’entre nous cachons en réalité un ver au-dedans ? Nous espérons que personne ne le voit, et pourtant il grandit et nous détruit de l’intérieur. Il se peut que ce soit un péché apparemment insignifiant et petit, un péché caché dont personne n’a connaissance – pas même notre conjoint ou nos parents – et pourtant il est là. Nous essayons de paraître bien à l’extérieur. Nous essayons d’avoir l’air d’être des cerises belles et juteuses, délicieuses ; mais à l’intérieur se trouve caché un ver, celui du péché qui nous détruira et nous rendra impropre à la conservation. Certains cachent une dépendance pour la pornographie ; d’autres, une langue mensongère, prompte au commérage, à la tromperie ; certains restent attachés à l’amertume, à la jalousie, tandis que d’autres se cramponnent à la cupidité, à l’orgueil ou à la vanité. Lorsque nous sommes appelés à être évalués et jugés, l’œil de Dieu qui connaît et voit tout peut facilement déceler une tache presque imperceptible, et nous mettre de côté comme étant indignes du scellement. Il ne fait aucune erreur, et conservera uniquement ceux qui sont sans tache et irrépréhensibles.

   Éphésiens 5 : 27 dit ce qui suit : « Afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. »

   En pensant à ce parallèle, cela a changé mon attitude face à ce travail supplémentaire du tri des cerises. Je me concentrais sur quelque chose de différent. Y avait-il quelque chose de caché dans mon cœur, comme le ver dans la cerise ? « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Éprouve-moi et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité ! »

   Je suis reconnaissante parce que, si nous le voulons, notre tendre Père nous révélera les vers qui nous détruisent de l’intérieur et nous donnera la possibilité d’être purifiés par Sa puissance, avant que nos noms ne viennent en jugement. Ma prière est que chacun de nous utilise diligemment le temps qu’il a afin d’être prêt pour le processus du scellement, prêt à être préservé pour toute l’éternité.

   Tout autour de nous, nous voyons la réalisation rapide des signes de la préparation du proche retour de Christ. N’attendons pas la moisson pour commencer la purification, car il sera trop tard. Permettons dès aujourd’hui à Christ de révéler nos péchés et de nous purifier de toute souillure afin que lorsque la moisson aura lieu nous soyons arrivés à maturité, purs, prêts à être récoltés pour aller dans notre maison éternelle. Aujourd’hui c’est le moment plus que jamais !

   A présent nos cerises sont en bocaux, elles sont scellées et prêtes à nous être en bénédiction durant les longs mois hivernaux qui nous attendent. Et lorsque nous serons assis à table, nous serons reconnaissants pour le travail assidu fourni précédemment. De même, lorsque nous serons assis avec notre Sauveur à la table du banquet, nous nous réjouirons d’avoir bien voulu faire face à l’investigation de notre cœur, à ce processus de purification, tant de semaines, de mois ou même d’années auparavant, afin d’apprécier l’éternité avec notre précieux Ami et Rédempteur.

 

Leçons pratiques tirées du livre de la nature

Ellen G. White

   De quelque côté que nous nous tournions, nous entendons la voix de Dieu et contemplons Son ouvrage. Du grondement solennel du tonnerre et du rugissement incessant de l’océan aux mélodies joyeuses résonnant dans les forêts, les milliers de voix de la nature louent Dieu. La terre, la mer et le ciel dont les teintes et les couleurs magnifiques varient dans de somptueux contrastes ou se mêlent harmonieusement nous font contempler Sa gloire. Les collines éternelles nous parlent de Sa puissance. Les arbres qui font flotter leurs bannières vertes dans la lumière, et les fleurs à la beauté délicate désignent leur Créateur. Le sol brun et son vivant tapis de verdure évoquent le soin de Dieu pour les plus humbles de Ses créatures. Les cavernes des mers et les profondeurs de la terre révèlent ses trésors. Celui qui a placé les perles dans l’océan et l’améthyste et la chrysolite dans les rochers aime la beauté. Le soleil se levant dans les cieux est un symbole de Celui qui est la vie et la lumière de tout ce qu’Il a créé. Tout l’éclat et toute la beauté ornant la terre et illuminant les cieux parlent de Dieu.

   Pouvons-nous oublier le Créateur alors que nous jouissons de Ses dons ? Que ces derniers nous conduisent plutôt à contempler Sa bonté et Son amour. Que tout ce qui est beau dans notre demeure terrestre nous fasse penser au fleuve de cristal et aux prés verdoyants, aux arbres ondoyants et aux fontaines vivifiantes, à la cité brillante et aux choristes vêtus de robes blanches, à notre demeure céleste – ce monde de beauté qu’aucun artiste ne peut représenter, qu’aucune bouche mortelle ne peut décrire. « Ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. » 1 Corinthiens 2 : 9. (Counsels to Parents, Teachers, and Students, pp. 54, 55)

   Les mères … ne devraient ni se laisser absorber par ce qui est artificiel, ni se charger de souci à tel point qu’elles n’aient pas le temps d’éduquer leurs enfants à partir du grand livre Divin de la nature, marquant leurs jeunes esprits de la beauté de l’éclosion des bourgeons et des fleurs. Les arbres majestueux, les oiseaux élevant  leurs chants joyeux vers leur Créateur, parlent à leurs sens de la bonté, de la miséricorde et de la bienveillance de Dieu. Chaque feuille, chaque fleur possédant des teintes variées et parfumant l’air leur enseignent que Dieu est amour. Tout ce qui est bon, aimable, et beau dans ce monde révèlent l’amour de notre Père céleste. C’est dans Ses œuvres créées qu’ils peuvent discerner le caractère de Dieu. (Signes des Temps, 5 août 1875)

   De même que la nature révèle son appréciation du Maître en faisant de son mieux pour embellir la terre et représenter la perfection Divine, les êtres humains devraient s’évertuer à reproduire, dans leur sphère, la perfection Divine, Lui permettant d’accomplir, à travers eux, ses desseins de justice, de miséricorde et de bonté. (Lettre 47, 1903)

   Qui nous donne le soleil permettant à la terre de porter du fruit ? et qui déverse les averses fécondes ? Qui nous a donné les cieux et le soleil et les étoiles qui y sont contenues ? Qui vous a donné votre raison, et qui prend soin de vous jour après jour ? … Chaque regard porté sur ce monde, nous rappelle la puissante main de Dieu qui a appelé toutes ces choses à l’existence. Le firmament au-dessus de nos têtes, et la terre sous nos pieds, couverte d’un tapis verdoyant nous rappelle la puissance de Dieu ainsi que sa bienveillance. Il aurait pu créer l’herbe brune ou noire, mais Dieu aime ce qui est beau, et c’est pour cette raison qu’Il nous permet de poser nos regards sur des choses magnifiques. Qui pourrait reproduire la teinte délicate que Dieu a utilisée pour revêtir les fleurs ? …

   La nature est le meilleur livre d’étude qui puisse se trouver. « Considérez comment croissent les lis des champs : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. » Que l’esprit des enfants soit proche de Dieu. C’est pour cette raison qu’Il nous a donné le septième jour, en tant que mémorial de Ses œuvres créées. (Manuscrit 16, 1895)

   Ce pouvoir qui agit dans la nature agit aussi dans l’homme. Ces grandes lois qui régissent l’étoile et l’atome gouvernent aussi la vie de l’homme. Ces lois qui règlent les battements du cœur assurant au corps la vie proviennent de la toute puissante Intelligence qui dirige l’âme. C’est de Dieu qu’émane toute vie. Ce n’est qu’en harmonie avec Lui que se trouve la vraie sphère d’action. Pour chacune de Ses créatures, les conditions sont les mêmes : une vie qui vient de Dieu, une vie en accord avec la volonté divine. Transgresser Ses lois, physiques, intellectuelles, ou morales, c’est rompre avec l’harmonie de l’univers, c’est introduire la discorde, l’anarchie, la ruine.

   La nature s’illumine au regard de celui qui apprend à interpréter ses enseignements ; le monde est un livre d’étude, la vie est une école. L’unité de l’homme avec la nature et avec Dieu, la puissance universelle de la loi, les conséquences de la transgression, ne peuvent que marquer l’esprit et former le caractère. Telles sont les leçons que doivent apprendre nos enfants. (Education, pp. 99, 100 (voir pp. 111, 112 en français))

   En travaillant le sol, le cultivateur attentif verra des trésors insoupçonnés se révéler à lui. Aucun agriculteur, aucun jardinier ne peut mener à bien sa tâche sans tenir compte des lois de la nature. Chaque plante a des exigences particulières, qui doivent être étudiées. A chacune correspond une terre, un mode de culture qu’il faut respecter pour réussir.

   Il faut savoir soigneusement transplanter une plante, en aérer et bien placer les moindres racines, s’occuper des jeunes pousses, tailler et arroser, protéger du froid de la nuit comme du soleil trop ardent, des mauvaises herbes, des maladies, des insectes nuisibles ; tout ce travail nous apporte de précieux enseignements au sujet de la formation du caractère, mais est aussi en soi un moyen de croissance. Développer le soin, la patience, la précision, apprendre à respecter les lois, tout cela est essentiel à l’éducation de l’être humain.

   Le contact permanent avec les mystères de la vie et la beauté de la nature, la sensibilité qui naît lorsqu’on s’occupe de ces admirables créatures de Dieu tendent à vivifier l’intelligence, à affiner et ennoblir le caractère ; les leçons ainsi apprises préparent l’ouvrier à s’occuper avec plus de succès d’autres intelligences.(Education, pp. 111, 112 (voir p.125 en français))

 

Histoire pour les enfants

« Regardez mes mains ! » 

   La maison brûle ! Descend vite ! » La famille fut prise dans les flammes impitoyables. En haut, dans la chambre à coucher du coin, José essaya de descendre, mais l’escalier était déjà en flammes et il n’y avait pas d’autre sortie. Dans leurs efforts désespérés pour sauver leur fils, le père et la mère périrent au milieu des flammes.

   Le petit garçon s’approcha alors de la fenêtre et cria de toutes ses forces :

- Au secours ! Venez me chercher ! Il fait si chaud ici.

   Mais il n’y avait pas d’échelle et personne ne savait comment l’atteindre.

   A ce moment, un pauvre ouvrier arriva sur les lieux. Se frayant un chemin à travers la foule des curieux, il demanda :

- Pourquoi n’allez-vous pas au secours de ce garçon ?

   Un homme bien habillé, qui avait la tête levée vers la fenêtre où le petit garçon appelait à l’aide, répliqua :

- Sauvez-le vous-même !

   L’ouvrier ne perdit pas un instant. Il s’approcha de la maison et commença à escalader une gouttière qui aboutissait tout près de la fenêtre. Plus il grimpait, plus le tuyau auquel il s’accrochait devenait brûlant. Enfin il atteignit la fenêtre où José se tenait, à moitié suffoqué et prêt à s’évanouir. Etendant la main, il saisit le garçon et le ramena sain et sauf sur le sol. Il fut accueilli par les acclamations des spectateurs. Mais il avait les mains profondément brûlées par la chaleur de la gouttière qui avait rongé la chair de ses paumes. Il fut emmené à l’hôpital où ses blessures furent pansées.

   Après cet incendie se posa un nouveau problème : Qui allait s’occuper du jeune orphelin ? Beaucoup de gens s’offrirent à le prendre chez eux, aussi le juge de la ville fut-il chargé de prendre une décision à son sujet. L’homme bien habillé, qui avait dit à l’ouvrier : « Sauvez-le vous-même ! » et qui était banquier, se trouvait là, ainsi que le sauveteur avec ses mains bandées.

   Le banquier se leva et dit :

- J’ai une belle maison, une gentille femme, mais je n’ai pas d’enfants. Je donnerai à cet orphelin un bon foyer, une bonne situation et de l’argent. Confiez-le moi.

Le juge écouta aussi toutes les autres demandes. A la fin, il questionna :

- Y a-t-il quelqu’un d’autre qui désire prendre la parole avant que je rende le verdict ?

   L’homme aux mains bandées se leva et dit :

- Monsieur le Juge, je ne sais pas faire de beaux discours ; je suis pauvre ; je ne suis pas marié ; je n’ai pas de belle maison et je ne puis donner à ce garçon ni une grande instruction ni de l’argent de poche. Cependant, je l’aime. Et, levant ses mains bandées, il ajouta : Voyez mes mains !

   Ses mains étaient bien plus éloquentes que des paroles, et le juge lui accorda l’enfant.

   José alla habiter l’humble demeure de son sauveur, et il s’y trouvait heureux. Il se souvenait avoir vu cet homme se frayer un passage à travers la foule et grimper le long du tuyau brûlant, mais il ne se rappelait plus de ce qui était arrivé après cela, car il s’était évanoui.

   Après avoir fait le tour de sa nouvelle habitation et du modeste jardin qui l’entourait, José alla vers son nouvel ami et lui dit :

- C’est vous mon nouveau papa. Dites-moi, pourquoi est-ce que vos mains sont toutes couvertes de bandages ? Alors l’homme lui raconta toute l’affaire en détail et lui parla de la gouttière brûlante qui avait occasionné ces brûlures. Les larmes aux yeux, José lui dit :

- Redites encore une fois cette histoire… Vous m’avez vraiment aimé pour me sauver !

   Un jour, José visita avec son père une exposition de tableaux. Il regardait avec intérêt les belles peintures qui étaient exposées lorsque ses yeux tombèrent soudain sur une toile représentant un homme qui tendait ses deux mains couvertes de cicatrices. Intrigué, il demanda :

- Papa, qu’est-ce qui a provoqué les cicatrices profondes dans les mains de cet homme ?

L’ouvrier, qui ne croyait pas au Seigneur Jésus, répondit :

- José, ne pose pas tant de questions. On dit que cet homme était bon et qu’il essaya de sauver les hommes. Ils le clouèrent sur une croix où il mourut. Les clous lui ont déchiré les mains.

José ne parvenait pas à oublier ce tableau. Arrivé à la maison, il dit encore :

- Cet homme était bon… comme toi, papa. Il a eu les mains abîmées parce qu’il a essayé de sauver les hommes, exactement comme toi quand tu m’as sauvé. Il aimait les hommes, tout comme toi tu m’as aimé. J’aime cet homme, et je t’aime aussi, papa. Tu aimes aussi cet homme, n’est-ce pas, papa ?

   L’ouvrier, qui n’avait jamais cru en Jésus ni en son amour, sentit sa gorge se serrer. Il répondit :

- Parlons d’autre chose maintenant. 

   Mais à partir de ce jour, les paroles de José le poursuivirent. « Il aimait les hommes… Il a eu les mains déchirées… Je t’aime, papa… Tu aimes aussi cet homme, n’est-ce pas ? » Les paroles du petit garçon avaient réussi à toucher le cœur endurci et incrédule.

   Le jour arriva où l’ouvrier accepta Jésus, et maintenant, lui et José aiment tous les deux le Seigneur. Souvent, le soir, ils s’assoient ensemble sur la véranda, d’où la vue s’étend sur toute la vallée. Ils restent là jusqu’à la tombée de la nuit alors que les premières étoiles commencent à scintiller au firmament, parlant des mains de Jésus, de ses mains couvertes de cicatrices, qui ont été si bonnes et si aimantes.

   Chers enfants, peut-être que les mains de votre maman portent aussi les traces de son amour pour vous. Ou peut-être que les mains de votre papa sont marquées par le dur travail qu’il accomplit afin de vous assurer un foyer confortable et une bonne éducation. Les mains aimantes de nos parents devraient nous faire aimer le Seigneur davantage, lui dont les mains portent les cicatrices des clous qui le clouèrent sur la croix afin de nous sauver, vous et moi.

 

Coin Santé

Jésus près des souffrants

Par M.-V. Campbell – R&H Avril 1951

   Où que notre Sauveur se rendit, il ne laissait derrière lui que reconnaissance, joie et santé.

   « Pendant Son ministère, Jésus passa plus de temps à guérir les malades qu’à prêcher l’Évangile. Ses miracles attestaient que, selon Ses paroles, Il était venu, non pour détruire, mais pour sauver. Partout où Il allait, la renommée de Sa miséricorde Le précédait ; partout où Il était passé, ceux qui avaient été l’objet de Sa compassion se réjouissaient de leur délivrance, heureux d’essayer leurs forces retrouvées. La foule les entourait pour écouter le récit des miracles que le Seigneur avait accomplis en leur faveur. Pour beaucoup d’entre eux Sa voix était le premier son qu’ils eussent jamais entendu, Son nom la première parole qu’ils eussent jamais prononcée ; son visage le premier sur lequel leur regard se fût posé. Pourquoi n’auraient-ils pas aimé Jésus et chanté Ses louanges ? Ainsi, à mesure que passait le grand Médecin,  il semblait que coulait un fleuve de vie et de joie. » — Gospel Workers, p. 43.

   Dans certaines villes où Jésus passait, chaque habitant devenait, grâce à Lui, resplendissant de santé. Tandis qu’Il demeurait dans la maison de Pierre, à Capernaüm, « on Lui amenait tous les malades et les démoniaques. Et toute la ville était rassemblée devant Sa porte. » Marc 1 : 32, 33.

   Il est probable que la plupart des maladies connues étaient représentées. Tous les habitants de la ville étaient présents. « Il imposa les mains à chacun d’eux et les guérit. » Luc 4 : 10. Ce soir-là, personne ne ressentit une douleur quelconque dans toute la ville, chacun jouissant des inappréciables bienfaits de la santé du corps et de l’esprit.

   Jésus ne les guérit pas collectivement, mais en posant quelques instants sur eux Ses mains aimantes, et ce contact apportait une vigueur nouvelle. Puis Il parlait du royaume des cieux…

   Jésus ne vint pas dans le monde pour porter nos péchés seulement, mais aussi pour prendre sur Lui le fardeau de nos douleurs et de nos souffrances. « Il chassa les esprits par Sa Parole, et Il guérit tous ces malades, afin que s’accomplit ce qui avait été écrit par Esaïe le prophète : Il a pris nos infirmités et Il s’est chargé de nos maladies. » Mat. 8 : 16, 17.

   Ce texte montre clairement que pendant son ministère terrestre Jésus prit sur Lui non seulement le péché, mais aussi chacune de ses douloureuses conséquences. Chaque guérison opérée Lui faisait comprendre d’une façon plus aiguë et plus douloureuse le sens du péché. A chaque miracle, Il avait un avant-goût de Sa passion.

Ému par nos infirmités

   Cela ne veut pas dire que Jésus ait jamais souffert d’une maladie quelconque, car rien dans la Bible ne nous autorise à le penser, mais Sa sympathie, Sa compassion furent infinies. Il a « compati à nos faiblesses. » (Héb. 4 : 15) Il ressentait en Lui-même les angoisses de ceux qu’Il approchait, et leurs souffrances, qui devenaient Siennes, Il les prenait sur Lui en les guérissant. Son amour parfait Lui permettait  de ressentir les maux d’autrui comme il n’est pas possible à un pécheur de le faire. Il fut vraiment un « homme de douleur ». Il pleurait avec ceux qui pleurent. Il souffrait une intense agonie en voyant les visages ravagés par la douleur. Il allait d’un malade à l’autre, répandant Sa grâce compatissante, et quelque souffrance qu’Il lui en coûtât, Il posait ses mains sur chaque malade et le guérissait.

Mais Il avait en vue autre chose que le simple apaisement des maux. « Le Sauveur profitait de chaque guérison qu’Il opérait pour implanter les principes divins dans l’esprit et dans l’âme des malades. C’était là Son but. Il répandait des bienfaits terrestres afin d’incliner les cœurs à recevoir la grâce de l’Évangile. » Ministry of Healing, p. 20.

   Il était matériellement impossible à Jésus de prêcher dans son entier le message du salut à chacun de ceux qu’Il approchait, mais en quelques mots, Il communiquait à l’âme souffrante le message particulier dont elle avait besoin. Au paralytique Il disait : « Prends courage, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » Matt. 9 : 2. A l’homme qui avait été guéri près de la piscine de Béthesda, Il faisait cette recommandation : « Ne pêche plus de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire. » Jean 5 : 14. Après avoir guéri l’aveugle-né, Jésus lui dit : « Crois-tu au Fils de Dieu ? Il répondit : Et qui est-Il, Seigneur, afin que je croie en Lui ? Tu l’as vu, lui dit Jésus, et Celui qui te parle, c’est Lui. Et il dit : Je crois, Seigneur. Et il se prosterna devant Lui. » Jean 9 : 35-38.

Le même Sauveur

   Jésus est encore aujourd’hui le même Sauveur. Il compatit aux souffrances de Ses enfants. Nous pouvons Lui apporter nos maux, Lui exposer nos problèmes angoissants. Il nous écoute. Sa sympathie rendra douce la coupe la plus amère, et apportera un réel réconfort à nos âmes. Dans la maladie, nous pouvons venir à Lui, et prier pour recouvrer la santé ; quand nous l’aurons recouvrée, comme le Gadarénien nous « publierons tout ce que Jésus a fait pour nous. » (Voir Marc 5 : 19.)

   Bientôt le Seigneur reviendra pour prendre avec Lui Son peuple et l’emmener dans les demeures qu’Il a préparées pour lui, et là, « Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur… » Apoc. 20 : 4.



[1] Il s’agit de la leçon dix-neuf  du livre The Biblical Institute, regroupant 29 études sur les principales doctrines des Adventistes du Septième Jour d’après une classe biblique qui fut tenue du 1er au 17 avril 1877 à Oakland, en Californie, par les pasteurs James White et Uriah Smith. [Retour]

[2] Chaque église catholique possède au moins une relique. Rome est évidemment très riche à cet égard. L’Eglise Santa Croce in Gerusalem s’honore de posséder les reliques de la Passion : une partie du bois de la Croix, un clou de la Croix et deux épines. L’Eglise San Pietro in Vincoli conserve dans une châsse vitrée, les chaînes qui ont lié Saint Pierre. A Santa Francesca Romana, ce sont deux pierres sur lesquelles St Pierre se serait  agenouillé pour demander la punition de Simon le Magicien. A Santa Prassede, une colonne de jaspe, ramenée de Jérusalem après la 6e Croisade  (1223) et qui serait celle où Jésus fut attaché pour être flagellé. St Jean de Latran conserve les crânes de St Pierre et de St Paul ; une autre église, une goutte de lait de la Vierge.

     Le Vatican possède en outre une abondante provision de reliques, les unes relativement récentes – ce sont évidemment les plus nombreuses – les autres très anciennes, en particulier celles des 1 200 martyrs des premiers siècles. Ces restes-là sont  mis en réserve dans une sorte de chiffonnier à tiroirs où ils sont classés dans des boîtes minuscules. Ce sont parfois quelques poils de la barbe, des cheveux, des particules d’os, des lambeaux de chair ou de vêtements. Ainsi, les reliques des Onze Mille Vierges tiennent toutes dans une petite boîte sous la forme d’une cuillerée de grains de sable qui seraient des débris d’os des vierges. Un seul de ces grains constituera une relique qui, offerte à une Eglise particulière, y sera révérée des fidèles.  [Retour]