Etoile du matin

Vol.5 - Septembre 2006

Mise en ligne Avr 22, 2012 par Etoile du Matin dans Etoile du Matin 2006
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« Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains. » Ps.19 : 2.

 

Table des matières

Editorial

De la Messagère du Seigneur

Piles non fournies

Sur leurs traces

Histoire pour les enfants

Coin santé

 Le coin des lecteurs

Hymne à l’Amour

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Editorial 

Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier. (Psaume 119 : 105)


   Cher lecteur,

   Voici le mois de septembre ! Pour beaucoup, les vacances ont pris fin et les objets estivaux vont reprendre leur place dans les placards, attendant l’été prochain. Les écoliers, quant à eux, vont reprendre livres, cahiers et stylos, pleins de zèles pour les études.  Les saisons passent, nous rapprochant à chaque instant de ce jour où notre Seigneur apparaîtra sur les nuées des cieux.

   Il est temps pour nous de ranger dans nos placards ce qui nous lie avec le monde, et d’être remplis de zèle pour étudier la Parole de Dieu, afin d’en retirer toutes les bénédictions et les exhortations nous préparant pour le jour de Sa venue. C’est pour cette raison que nous avons ajouté une nouvelle section à notre petit magazine : « Etude Biblique ». En effet, c’est sur la Sainte Parole que nous devons baser toutes nos croyances. Le Seigneur nous invite à sonder les Ecritures afin d’être fondés sur le Rocher et de tenir ferme au jour de la tentation. Qu’Il soit notre Gardien et notre Ancre dans ces heures périlleuses de la fin.

   Les enfants trouveront aussi un changement dans cette édition : préparez vite vos crayons de couleur !

   Que le Seigneur vous bénisse et vous garde. Gardez vos regards fixés sur Jésus et votre main dans la Sienne. Il vous remplira de Sa paix et de Sa joie quoi qu’il arrive.

Les Editeurs.


Unité Chrétienne   (Ellen G. White)

  

« Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment. » 1 Cor. 1 :10.

  

   L’union fait la force ; la division, la faiblesse. Quand ceux qui croient à la vérité présente sont unis, ils exercent une puissante influence. Satan le comprend très bien ; jamais il n’a été plus déterminé à rendre sans effet la vérité divine en jetant l’amertume et la dissension pami le peuple de Dieu.

   Le monde est contre nous, ses églises sont contre nous, les lois du pays seront bientôt contre nous. La nécessité de se serrer les coudes n’a jamais été, pour les enfants de Dieu, aussi impérieuse qu’aujourd’hui. Le Seigneur nous a confié les vérités particulières à notre époque pour que nous les fassions connaître au monde. Le dernier message de miséricorde est maintenant proclamé. Nous avons affaire à des hommes et à des femmes qui vont comparaître en jugement. Avec quels soins ne devrions-nous pas suivre le Modèle dans chacune de nos actions et de nos paroles, afin que notre exemple en conduise d’autres au Christ ; avec quel soin ne devrions-nous pas parler de la vérité présente afin que d’autres, en contemplant sa beauté et sa simplicité, soient amenés à l’accepter. Si notre caractère témoigne de son pouvoir sanctifiant, nous serons pour autrui une lumière permanante, des épîtres vivantes connues et lues de tous les hommes. Nous ne pouvons maintenant nous permettre de faire place à Satan, en entretenant la désunion, la discorde et les luttes.

   Que l’union et l’amour existent parmi ses disciples, tel fut le vœu que le Sauveur exprima à leur égard dans sa dernière prière avant la crucifixion. En face de l’agonie de la croix, la sollicitude du Christ ne se manifestait pas pour lui-même, mais elle se manifestait en faveur de ceux qu’il laissait pour continuer son œuvre sur la terre. Les épreuves les plus dures les attendaient, mais Jésus vit que le  plus grand danger qui les menaçait était un esprit d’amertume et de division. C’est pourquoi il pria : « Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité. Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyé dans le monde. Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient uns, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. » Jean 17 : 17-21.

   Cette prière du Christ englobe tous ses disciples jusqu’à la fin des temps. Notre Sauveur a prévu les dangers et les épreuves de son peuple ; il n’est pas insensible aux dissenssions et aux divisions qui troublent et affaiblissent son Eglise. Il nous porte un intérêt plus profond et éprouve à notre égard une compassion plus tendre que n’en son capables des parents envers un enfant égaré. Il nous demande de tirer de lui instruction, et il sollicite notre confiance, nous invitant à ouvrir nos cœur pour recevoir son amour. Il s’est engagé lui-même à venir à  notre secours. (…) 

Paul insiste sur l’unité et l’amour

   Paul prie instamment les Ephésiens de conserver l’unité et l’amour : « Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous efforçant de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. Il y un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés  à une seule espérance par votre vocation ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous. » Eph. 4 : 1-6.

   L’apôtre exhorte ses frères à manifester dans leur vie la puissance de la vérité qui leur a été présentée. Par leur douceur et leur amabilité, par leur patience et leur amour, ils devraient présenter le caractère du Christ et les bienfaits de son salut. Il y a un seul corps et un seul Esprit, un seul Seigneur et une seule foi. Comme membres du corps du Christ, tous les croyants doivent être animés du même esprit et de la même espérance. Les divisions dans l’Eglise déshonorent la religion du Christ devant le monde et donnent l’occasion aux ennemis de la vérité de justifier leur attitude. Les instructions de Paul n’étaient pas seulement destinée à l’Eglise de son temps. L’intention de Dieu était qu’elles nous parvinssent. Que faisons-nous pour conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix ?

   Quand le Saint-Esprit fut déversé sur l’Eglise  primitive, les frèrent s’aimaient les uns les autres. « Ils… prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, louant Dieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Eglise ceux qui étaient sauvés. » Actes 2 : 46, 47. Ces premiers chrétiens étaient peu nombreux. Ils étaient dépourvus de richesses et d’honneurs, et pourtant ils exerçaient une grande influence. Ils faisaient rayonner la lumière autour d’eux. Ils étaient la terreur des méchants partout où leur caractère et leur doctrine étaient connus. C’est pourquoi ils étaient haïs par les impies et persécutés, même jusqu’à la mort.

Testimonies, vol. 5, p. 236-248.


 Piles non fournies

Jim Hohnberger 

 

   Maria était cultivée, avait une bonne profession et était heureuse dans son mariage avec un médecin plein d’avenir. Elle vivait dans une maison de deux cent quatre-vingt mètres carrés. Maria possédait tout ce dont elle avait besoin pour la rendre heureuse, du moins, c’est ce qu’elle pensait. Elle aimait les enfants et avait donné naissance à quatre enfants durant les six dernières années. Mais la vie commençait à prendre un autre tournant.

   « Je luttais pour garder mon calme et ne pas perdre le contrôle devant les petits. J’essayais de supporter patiemment le bruit et le désordre de la maison, qui semblaient inévitables avec quatre enfants en dessous de l’âge de six ans. Mais je finnissais toujours par exploser, leur parlant durement. Cela devint une habitude. Je n’oublierai jamais le soir où j’ai vu clairement, et douloureusement qui j’étais vraiment.

   « Il était tard, et Edwin était parti faire un accouchement. Les enfants semblaient particulièrement actifs et espiègles au moment du coucher. Je les ai supporté jusqu’à mes dernières limites, et leur criai finalement après pour obtenir leur attention et les faire obéir d’une manière ou d’une autre. Me sentant misérable d’avoir explosé encore une fois, je continuais à tempêter après eux, justifiant mon manque de contrôle de moi-même, blâmant pour mes actes leur mauvaise conduite enfantine. “Vous ne vous souciez donc pas de moi ?”  lâchais-je.

   « Avec de grosses larmes dans les yeux, ma fille de cinq ans répondit : “Je me soucie de toi. J’essaie de te faire plaisir, mais peu importe combien j’essaie, je n’y arrive pas. Je n’arriverai jamais à te faire plaisir !”

   « Ce fut un choc pour moi d’entendre ces paroles. Elles brisèrent mon cœur. Ma colère se transforma en désespoir alors que je réalisais le mal que je faisais à ces enfants qui m’étaient si précieux. Je me couchai en pleurant ce soir-là, après les avoir mis au lit. Cela faisait des années que j’étais chrétienne, et pourtant il ne semblait pas que cela fasse une différence. Je criais à Dieu pour obtenir la délivrance, mais j’avais le sentiment d’être sans espoir. »

   Edwin, le mari de Maria, avait réussi dans la vie. Etant médecin de famille, il était devenu le directeur d’un programme d’internat, et ceci à un jeune âge, mais le prix en était élevé. « A de plus grandes responsabilités s’étaient ajoutés de plus grands défis, et j’étais d’avantage sollicité. Ma nouvelle position m’obligeait de faire face à certaines faiblesses de caractère, et je voyais bien que je m’éloignais lentement de mon épouse et de ma famille. Même à la maison j’étais constamment au téléphone. J’étais religieux depuis ma plus tendre enfance. J’étais le fils d’un missionnaire, mais à l’âge de trente-neuf ans je faisais tout machinalement. Je possédais le meilleur de tout ce qu’un homme pouvait souhaiter : une épouse magnifique, de merveilleux enfants, et un travail fantastique. Presque tout le monde me disait combien je faisais bien mon travail, mais j’étais pratiquement mort intérieurement, et personne – pas même ma femme, ne savait combien j’étais misérable en réalité. »

   Des chrétiens misérables ? Vous pouvez le croire ! Durant les dernières dix-sept années, j’ai voyagé dans le monde entier, et ce genre de chrétiens n’est pas l’exception, mais la règle. Ce sont des gens qui semblent très bien en apparence. Parfois même, leur famille n’en a pas connaissance, mais eux le savent ; ils se sentent misérables intérieurement !

   Et pourtant il n’y a aucune raison pour que cela soit ainsi – quel que soit votre passé. Les choses peuvent être différentes pour vous dès aujourd’hui, quelle que soit la situation dans laquelle vous vous trouvez. Mais avant de pouvoir regarder à la solution, il est nécessaire que nous passions un peu de temps à considérer notre situation. Il nous faut comprendre le problème que nous essayons de résoudre. Venez avec moi et considérons le jeune Jim Hohnberger, car vous savez, nous ne sommes pas tellement différents, vous et moi, et chacun de nous a ressenti le même désapointement en découvrant que les piles ne sont pas fournies.

   Je me souviens encore de l’exitation qui remplit mon cœur, à la vue du cadeau de Noël emballé d’un beau papier, me demandant ce qui était à l’intérieur. Etait-ce le nouveau gant de baseball que je voulais ? Une gourde ? La paire de chaussures de tennis qui ferait de moi l’enfant le plus rapide du quartier ?

   Mes doigts défirent le papier, et je découvris un modèle réduit de jeep. En un instant je la sorti de son emballage, ne perdant pas mon temps à lire l’étiquette ou les instructions, et avant longtemps, la poussais dans le salon. Vroom ! Vroom ! Bip ! Bip ! Je faisais tous les bruits du moteur, des freins, et bien sûr des obstacles imaginaires sur lesquels je passais, avec mon véhicule à quatre roues motrices. Quelle joie ce fut pour mon petit cœur et pour mes frères et ma sœur qui regardaient et parfois se joignaient à moi pour jouer. J’aurais certainement longtemps été satisfait de ce jeu, à mon niveau, si une personne plus sage et plus expérimentée que moi ne m’avait pas arrêté. Il me dit : « Mon fils, amène-moi ta nouvelle voiture. »

   J’étais très occupé à pousser ma jeep au travers de la jungle d’une moquette épaisse, mais au son de sa voix, je plaçais repidement ma jeep sur les genoux de mon père avec tout l’orgueil que j’aurais ressenti s’il s’était agit d’un vrai véhicule. Je vis qu’il avait pris les restes de la boîte, et me montra deux objets qu’il avait trouvé dans le carton, une petite commande, et une étiquette sur laquelle était écrit : « piles non fournies ». Je n’étais pas sûr de bien comprendre la signification de ces mots en relation avec ma chère jeep, mais mon père me rapprocha de lui afin de m’expliquer. Il me dit que cette jeep n’était pas comme les autres jouets avec lesquels je jouais aux voitures. Ce jouet fonctionnait avec une source extérieure d’énergie. Il me montra les instructions et m’expliqua le fonctionnement de la commande. Une vague de joie me submergea tandis que je commençais à prendre conscience de ce concept, et je m’écriais : « Eh bien ! Je ne vais plus avoir à la pousser ! »

« C’est vrai, mon fils. Tu ne vas plus avoir à la pousser. »

   Pour une raison ou pour une autre, alors que je grandis et m’approchais de l’âge adulte, je n’ai jamais assimilé cette expérience du jouet sans pile avec la vie que je menais. Mais si l’on s’arrête honnêtement, et qu’on y pense, la plupart d’entre nous sommes comme le petit Jimmy Hohnberger – nous poussant nous-même dans la vie, comme des jouets sans piles. Je ne dénigre personne ; je parle de moi-même et de la vie que j’ai vécue.

   J’ai été élevé pour être un travailleur. Je viens d’une famille allemande stoïque, des gens bons, gagnants, et obstinés. Lorsqu’on nous disait de faire quelque chose, on s’attendait à ce que nous nous précipitions pour travailler, et si ce n’était pas le cas, nous regrettions de ne pas y être allé. Mon approche de la religion était similaire. Si c’est ce que je dois faire, alors je vais le faire. Et c’est ainsi que j’ai avancé dans la vie, et j’avais la réputation d’être un bon garçon, mais il y avait un seul problème. Je pouvais aller à l’église, être présent à toutes les classes, être accepté dans l’église, et cependant être sans aucune puissance pour contrôler ce qui dans ma vie me plongeait dans les problèmes. J’étais honnête dans mon désir de servir Dieu, et cependant j’étais frustré de retomber encore et encore sur les mêmes obstacles. J’avais une religion sans aucune puissance, sans énergie. Finalement j’arrêtais d’essayer parce que cela semblait ne pas marcher pour moi.

   Des années plus tard, un de mes clients ouvrit la Bible devant moi, et de ce que je considérais comme un recueil de fables et de vieilles histoires vint la logique, l’ordre et les réponses aux questions que je m’étais toujours posées concernant la manière dont nous devons diriger nos vies. Toute ma vie j’avais désiré que quelqu’un me montre comment être un chrétien, comment être en paix avec Dieu. Maintenant, au travers d’une compréhension des doctrines, je sentais que j’allais atteindre ce but. J’avais la même forte volonté qui m’avait été inculquée, et je pris la décision, de tout mon cœur, de faire tout ce que la Bible enseignait. Ce que je ne comprenais pas, c’était que la doctrine, même si elle est excellente, accompagnée d’une forte volonté humaine, n’est pas le christianisme. Non, la Bible parle de cette expérience comme « ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force ». (2 Timothée 3 : 5)

   Faire profession de religion est une offense à Dieu et aux hommes, et c’est exactement ce que je faisais. Je faisais l’homme religieux, j’avais une religion de chaire comme on dit parfois. J’avais l’air tout à fait bien à l’extérieur, mais l’acidité du caractère d’une personne ne s’évalue qu’en privé. C’est la manière dont je traite mon enfant, ma femme, ou mon chien. Ce sont les pensées de mon cœur, les émotions que je chéris qui déterminent si mes actions religieuses ont sur moi un effet salvateur. Si je me pousse à agir, sans avoir de puissance réelle, la religion que je pratique n’est pas digne de ce nom.

   Les disciples possédaient la puissance. Ils étaient simplement une poignée d’hommes, et pourtant ils ont bouleversé le monde en moins d’une génération. Aujourd’hui il y a des millions et des millions de personnes qui font profession de christianisme, et malgré cela nous semblons impuissants. Est-il possible que nous ne soyons pas vraiment ce que nous professons être ? Soyons honnête avec nous-mêmes. Notre caractère est-il toujours contrôlé ? Qu’en est-il de nos sentiments et de nos émotions ? Sont-elles soumis à Dieu ? Vous arrive-t-il d’être irrité par votre conjoint, votre patron, ou vos enfants ? Vos appétits et vos passions sont-elles contrôlées par votre intellect, ou bien vous contrôlent-elles ? Qu’en est-il de vos mots ? Filtrez-vous en Christ chaque parole avant de la prononcer ? Iriez-vous à l’église si vous saviez qu’une vidéo de vos actions durant la semaine sera présentée à l’assemblée ?

   Lors d’un séminaire, un pasteur vint me parler durant la pause du repas. Il s’assit à la table et dit : « Jim, je suis une façade et un imposteur. »

   Je me tournais vers ma femme, Sally, étonné et incrédule je lui dis : « Que vient-il de dire ? »

« Il a dit qu’il était une façade et un imposteur ! » répondit-elle bien trop fort.

« Chut ! Je sais ce qu’il a dit ; je ne croyais simplement pas qu’il l’ai dit. » Je regardai à cet homme assis à mes côtés. Il était un dirigeant dans sa dénomination, pas seulement la tête d’une congrégation locale. « Que veux-tu dire par “je suis une façade et un imposteur” ? »

« Et bien, lorsque je suis à l’église, tu sais, là, devant les représentants de la dénomination – tout le monde pense que je suis une sorte de géant spirituel. Je joue le jeu, je présente une façade, mais à la maison, avec mon épouse, je suis un imposteur. » Il était honnête, mes amis. Le sommes-nous ? Que présenterais la vidéo de notre vie ?

  

Sur leurs traces – 5ème  partie

 

Joseph Bates marche sur les traces de Miller 

   Durant les longs voyages en mer du capitaine Bates, sa femme et ses vieux parents ne cessaient de prier pour lui. Sont-ce ces prières qui l’incitèrent un jour à lire quelques chapitres de la Bible ? En tout cas, ce qu’il lut l’intéressa au plus haut point et le porta à s’interroger sur ses propres péchés. Il souffrait dans son âme du mal qu’il constatait en lui-même, et souhaitait en obtenir le pardon. Alors il  pria, avec ferveur, durant toute une semaine, puis une autre encore et, bien qu’il n’eût reçu aucune réponse, inexplicablement, il se sentit mieux, presque apaisé, confiant. Il comprit alors qu’il suffit d’avoir la foi pour être pardonné. Cette expérience fut un pas décisif dans la vie de cet homme dont la vocation semblait pourtant bien tracée. Il n’en était rien cependant.

   Après sa conversion, Bates donna sa démission de la marine marchand et se fit fermier. Mais, ayant toujours en vue le bien social, il fonda des sociétés de tempérance, afin, si possible, d’arracher les marins à leur ivrognerie, vice très répandu chez les gens de la mer.

   Un événement considérable et inopiné ramena brusquement son attention sur la Bible : la chute d’étoiles de 1833, phénomène qui parut à plusieurs la confirmation d’une prophétie de Jésus : « Les étoiles tomberont du ciel… ». – Matt. chap. 24.

   A quarante-sept ans, Joseph Bates était un croyant convaincu mais très ouvert à toute nouvelle notion susceptible d'approfondir son expérience religieuse. En 1839, il entendit pour la première fois Miller parler du retour du Christ. A l’issue de la réunion, il s’était dit : « C’est certainement vrai ! » et, d’emblée, il s’était joint au groupe de ces nouveaux ‘adventistes’ qui, s’appuyant sur l’Ecriture, attendaient avec une grande ferveur le prochain retour du Christ.

   Six ans plus tard, au printemps de 1845, quelques mois après le grand désappointement de 1844, Bates lut dans un journal intitulé « The Hope of Israel », un article démontrant que le sabbat était le seul vrai jour de repos. Comme on peut l’imaginer, sa première réaction fut négative : il était tout à fait réfractaire à l’idée d’observer le sabbat des Juifs. Mais la question le titillait ; il étudia cet article à fond, et consultant les textes bibliques qui se rapportaient au sujet, il finit par arriver à la conclusion qu’il ne s’agissait absolument pas du sabbat ‘des Juifs’, mais du saint jour du Seigneur. Il écrivit alors à la rédaction du journal et apprit ainsi qu’un groupe d’Adventistes de Washington, New Hampshire, s’étaient mis à observer le sabbat.

   Bates ne s’en tint pas là. Il fallait absolument qu’il rencontre ces gens ! Il prit donc la diligence et se rendit à Hillsboro, où résidait un certain M. Wheeler, pasteur d’avant-garde, qui dirigeait un groupe du ‘7ème jour’. Il alla frapper à sa porte et lui expliqua qu’il souhaitait en savoir davantage au sujet du sabbat de l’Eternel. Cet homme affable le pria d’entrer. Ensemble, ils passèrent la nuit entière à consulter les textes de l’Ecriture. Les premiers rayons de l’aube les trouvèrent priant que Dieu répande sur le monde entier la vérité redécouverte de la sainteté du sabbat. Bates reprit la route de Fairhaven convaincu que le sabbat était le seul véritable jour du repos. Il approchait de son domicile quand il rencontra un voisin, M. Hall, qui le salua :

- Alors, capitaine Bates, quoi de neuf ?

- Ecoutez! Je viens de découvrir quelque chose d’extrêmement important : c’est que le 7e jour est le sabbat de l’Eternel notre Dieu ! répondit Joseph Bates.

- Vraiment ? s’étonna M. Hall. Eh bien, je vais consulter ma Bible pour voir ce qu’il en est.

   C’est ce qu’il fit. Peu après, il se mit lui aussi à observer le sabbat. Joseph Bates, lui, s’efforçait d’emporter l’adhésion des autres membres du groupe, parmi lesquels se trouvaient James White et Ellen Harmon. La question lui paraissait si fondamentale qu’il résolut de publier une brochure sur le sujet. Seulement, les fonds manquaient. Et comme faire sans argent ? 

Quatre livres de farine

   Joseph Bates avait longtemps joui d’une agréable aisance mais, depuis quelques années, il avait dépensé sans compter pour la cause de Dieu et ses réserves étaient épuisées. Alors il pria et comprit que le Seigneur lui procurerait les moyens pour faire paraître sa brochure. Il se mit donc à l’ouvrage avec une Bible et une concordance.

   Il travaillait depuis une heure environ quand sa femme entra :

- Joseph, dit-elle, j’aurais besoin de quelques petites choses pour la cuisine, en particulier de farine.

- Combien t’en faut-il ?

- Environ quatre livres.

- Très bien !

   En mari courtois Joseph Bates lâcha immédiatement son travail et se rendit dans une épicerie toute proche où il acheta exactement quatre livres de farine. En ce temps-là les gens achetaient habituellement la farine par barils mais Joseph Bates compta qu’il ne lui resterait alors pas assez d’argent pour le sucre, le beurre et les œufs dont sa femme avait besoin. Il s’en tint donc aux quatre livres. Rentré chez lui, il déposa le tout sur la table de la cuisine et se remit au travail.

   Mme Bates, occupée dans la cour, n’avait pas vu son mari rentrer. Quand elle aperçut les quatre livres de farine, elle s’interrogea sur leur provenance et alla s’informer auprès de son mari :

- Qui a apporté cette farine ?

- Pourquoi ? N’est-ce pas la quantité dont tu avais besoin ?

- Oui. Mais explique-moi comment toi, le capitaine Bates, qui as conduit des vaisseaux dans toutes les parties du monde, tu te déranges pour aller acheter chez l’épicier quatre pauvres petites livres de farine ! Vraiment, je ne te reconnais plus !…

- Ma chérie, lui répondit le capitaine, j’ai dépensé pour toi tout l’argent qui me restait !

Mme Bates ne connaissait pas leur situation financière en détail. Elle ignorait que les 11 000 dollars provenant de la vente d’un bateau avait été dépensés pour promouvoir l’œuvre de Dieu et aider des familles nécessiteuses. Elle s’exclama :

- Tout l’argent, dis-tu ?… Mais je croyais que nous étions riches !

Le capitaine se leva avec toute la dignité d’un capitaine qui dirige son navire et décréta :

- Je vais écrire un livre. Je le distribuerai et répandrai ainsi dans le monde la vérité sur le sabbat.

- Mais alors, de quoi vivrons-nous ?

- Le Seigneur y pourvoira.

- Oui, bien sûr, le Seigneur y pourvoira. Tu n’as que ce mot à la bouche ! Alors qu’on ne sait même pas…

   Elle éclata en pleurs et sans terminer sa phrase, elle quitta la pièce. Il y avait de quoi être bouleversée : apprendre ainsi, brutalement, qu’on n’a plus rien devant soi ! Mais elle allait savoir ce que c’était que de vivre par la foi.

   Une demi-heure plus tard, Bates eut l’impression très nette qu’une lettre l’attendait à la poste et que cette lettre lui apporterait de l’argent. Il s’y rendit donc sans tarder.

   A l’époque, les frais de port étaient le plus souvent à la charge du destinataire. Lorsque Joseph Bates demanda s’il y avait une lettre pour lui, on lui réclama les 25 cents réglementaires. Un peu gêné, il avoua être sans argent. Le préposé au guichet connaissait le capitaine Bates :

- Prenez-la, dit-il, vous réglerez cela plus tard.

- Non, répondit Bates. Mais ouvrez cette lettre vous-même. Je suis à peu près certain qu’elle contient de l’argent. Si tel est le cas, vous vous paierez et je lirai la lettre ensuite.

   La lettre était accompagnée d’un billet de 10 dollars. Elle disait ceci : « Cher frère Bates, le Seigneur m’a inspiré de vous envoyer ces 10 dollars. Je n’écris pas plus longuement car j’ai le sentiment que cet argent doit vous parvenir dans le plus bref délai. »

   Le capitaine Bates quitta le bureau de poste tout réconforté. Il s’arrêta à l’épicerie et fit quelques emplettes : des pommes de terre, du sucre, de la semoule de maïs, un baril de farine et quelques autres petites choses dont sa femme avait besoin. Il donna l’adresse au garçon livreur en précisant :

- Déposez tout cela à l’entrée de la véranda. La maîtresse de maison objectera peut-être qu’il y a erreur et que cela ne lui est pas destiné. N’en tenez pas compte.

   Puis Joseph Bates reprit allègrement le chemin de sa maison et y pénétra par la porte donnant sur l’arrière-cour. Il était déjà penché sur ses livres quand sa femme accourut tout excitée :

- Joseph, regarde sur la véranda. Il y a un plein baril de farine et plusieurs autres choses. C’est un commissionnaire qui a déposé tout cela. Je lui ai dit que nous n’avons rien commandé mais il a continué à décharger ses colis.

- Bien ! Je pense que tout est en règle.

- Mais d’où cela vient-il ?

- C’est le Seigneur qui l’a envoyé.

- Oui, oui, je sais, le Seigneur y pourvoira. Avec toi, c’est toujours la même histoire !…

- Tiens, dit Bates, lis ceci ! Et il lui tendit la lettre.

   Alors Mme Bates comprit. Elle fondit en larmes, mais, cette fois, c’étaient des larmes de joie et de confiance.

- Oh ! Joseph, dit-elle, tu avais raison ! Comment puis-je être aveugle à ce point !…

   Cette expérience encouragea Joseph Bates dans la préparation de sa brochure. Il en fit imprimer mille exemplaires sans savoir d’où lui viendrait l’argent. Lorsque le travail fut terminé, la somme arriva aussi et la distribution de la petite brochure ne subit aucun délai.

À suivre …

Les fenêtres en or

   « Oh, là là ! » s’exclama Ruth avec impatience, tout en mettant en ordre la bibliothèque. « Je voudrais tant que nous ayons bientôt une nouvelle moquette. Je n’ai jamais aimé celle-ci, et maintenant qu’elle est fanée et usée, elle est tout simplement affreuse. J’ai le cafard à chaque fois que je la regarde. »

   « Et bien, puisque tu dis que nous ne pouvons pas en avoir une nouvelle tout de suite, pourquoi la regardes-tu ? » demanda tante Rachel en souriant. « Il existe un grand nombre de choses désagréables dans notre vie – nous devons y faire face chaque jour – et pour certaines d’entre elles, il nous est impossible de les éviter. Si nous persistons à y penser et nous en plaignons à chaque instant, nous nous rendrons malheureux, ainsi que tous ceux qui nous entourent.

   « Il me semble que nous devrions apprendre une leçon des abeilles. J’ai lu que lorsque quelque chose d’extrêmement désagréable s’introduit dans la ruche et qu’il leur est impossible de la faire disparaître, elles se mettent au travail afin de la recouvrir de cire. Elles l’enferment tout simplement dans une cellule hermétique, et n’y pensent plus. N’est-ce pas là une manière très sage de gérer nos contrariétés et nos difficultés ?

   « Quelqu’un m’a envoyé une carte postale, l’autre jour, avec cette phrase : “ Le secret du bonheur ne se trouve pas en faisant ce que l’on aime, mais en aimant ce que l’on fait. ” Ce n’est pas seulement en ayant et en faisant ce qu’on aime, mais en étant déterminé à faire de son mieux face à l’inévitable, que l’on trouve le bonheur. Lorsque tu découvres une chose désagréable dans ta vie, qui ne peut être supprimée, apprend à l’enfermer hermétiquement, et à l’oublier.

   « Et puis je pense que bien souvent, voir les choses sous un autre angle est une aide. Tu te souviens de l’histoire des fenêtres en or, n’est-ce pas ? Un petit garçon qui n’avait que peu de belles choses dans sa maison, parce que ses parents étaient pauvres, avait l’habitude de s’asseoir sur le pas de sa porte au coucher du soleil, et regardait avec nostalgie la grande maison située au sommet de la colline en face. Quelle belle maison ! Toutes ses fenêtres étaient en or, brillant avec tant d’ardeur qu’il clignait souvent des yeux en les regardant. “ Si seulement notre maison était aussi belle, ” disait-il. “ Cela ne me dérangerait pas d’avoir des vêtements raccommodés et de n’avoir que du pain et du lait pour le dîner. ”

   « Un après-midi, son père lui ayant dit qu’il pouvait faire ce qu’il voulait, il descendit tranquillement la colline, et remonta le long chemin de celle en face de sa maison. Il allait enfin voir la maison aux fenêtres en or. Mais en arrivant au sommet il s’arrêta avec consternation ; ses lèvres commencèrent à trembler, ses yeux se remplirent de larmes. Les fenêtres n’étaient pas en or – mais simplement des fenêtres tout comme les siennes. “ Je pensais que ta maison avait de belles fenêtres en or ” dit-il à la petite fille qui se trouvait sur la pelouse.

   « “ Oh, non ! ” répondit-elle ; “ ça ne vaut pas la peine de regarder à nos fenêtres, mais viens à côté de moi et tu verras une jolie maison qui possède vraiment des fenêtres en or. Tu la vois ? ” Le petit garçon regarda. “ Mais, c’est ma maison, ” dit-il, “ et je ne savais pas qu’elle avait des fenêtres en or ! ”

   « Tu vois, tout dépend de notre regard sur les choses. Je suis maintenant une vieille femme, ma chérie, et j’en viens à penser que les vies les plus héroïques sont vécues par ceux qui mettent de côté leurs propres contrariétés et leurs difficultés, et qui s’efforcent par tous les moyens possibles de soulager le fardeau du monde ; qui laissent derrière eux l’influence d’un esprit brave, joyeux et aimant. »


   « Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. » Marc 10 : 14.


Coin Santé

Panaché de fruits à l’agar-agar

 

Ingrédients :

500 ml de jus d’ananas

1 cuillère à café bien pleine d’agar agar en poudre

2 bananes

3 tranches d’ananas

3 pêches

2 abricots

1 poignée de framboises

 

Préparation :

- Dans une grande casserole, délayer l’agar agar en poudre avec le jus d’ananas et amener à ébullition.

- Pendant ce temps, écraser les deux bananes, et coupes les fruits en petits cubes, sauf les framboises.

- Lorsque le liquide bout, y verser les fruits, mélanger délicatement, et laisser cuire encore 2 minutes.

- Verser dans un moule à cake passé auparavant sous l’eau froide et laisser reposer au moins une nuit.

- Démouler sur un plat à cake et décorer.


Variante :

Pour ce dessert riche en couleurs et très rafraîchissant vous pouvez utiliser toutes sortes de fruits : poires, oranges, kiwis, mûres, etc. …. Les bananes écrasées doivent cependant être toujours présentes. Essayez d’harmoniser les couleurs afin d’égayer les papilles gustatives !


Le coin des lecteurs

 

Pays de la Loire :

« La brochure “ Etoile du Matin” est intéressante. J’aime tout particulièrement les té­moignages de vie chrétienne pratique dans le vécu quoti­dien, ainsi que l’histoire de nos pionniers. Je pense que cela demande de la consécration, de la persévérance et un esprit contiuel d’innovation pour poursuivre cette œuvre particu­lière de la page imprimée. Je suis sûr cependant que cela portera ses fruits au fil du temps. … “Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit.” Romains 15 : 13. Recevez par cette lettre et par cette promesse l’assurance de notre fraternelle affection en Jésus. »

 

Languedoc – Roussillon :

« Le livre sur la musique nous a beaucoup plû et vivement intéressés ! Bon été, amitiés … »

 

Pays de la Loire  :

« Je trouve l’Etoile du Matin très intéressant et motivant pour accéder à une foi toujours plus vivante. … J’ai d’ailleurs lu du haut de la chaire les textes “ Jésus ou quelque chose d’autre” et “Le dernier grand pas” de Jim Hohnberger. Ça a beaucoup plû ; j’ai donné des photocopies de l’ensemble et devrais en refaire pour satisfaire les demandes. A bientôt, fraternellement… »

 

Vous avez été bénis ?

Nous aimerions le savoir : votre témoignage peut faire une différence dans la vie de nos lecteurs.

Alors, pourquoi ne pas vous asseoir et nous écrire un mot ?

 

Hymne à l’Amour

 

   Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas l’Amour, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même tout la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas l’Amour, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas l’Amour, cela ne me sert de rien.

   L’Amour est patient, il est plein de bonté ; l’Amour n’est point envieux ; l’Amour ne se vante point, il ne s’enfle point d’orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche point son intérêt, il ne s’irrite point, il ne soupçonne point le mal, il ne se réjouit point de l’injustice, mais il se réjouit de la vérité ; il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout.

   L’Amour ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant. Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face ; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu.

   Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’Amour ; mais la plus grande de ces choses, c’est l’Amour.

1 Corinthiens 13.