Etoile du matin

Vol.5 - Septembre 2016

Mise en ligne Sep 02, 2016 par Etoile du Matin dans Etoile du Matin 2016
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« Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. » Hébreux 4 : 16

 
Table des matières (cliquer sur les titres)

Éditorial—–

Le scellement - Étude Biblique

La foi dans la prière – Ellen G. White

L’épreuve de notre foi – Ellen G. White

L’ancienne alliance – les promesses de Dieu – Ellet J. Waggoner—–

Le charbon activé : remède ancien et moderne (suite)

Explosion – histoire pour les enfants

Bouchées à la cannelle — coin recette—–

  

Editorial

  Ainsi parle l’Éternel :

  Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, qui prend la chair pour son appui, et qui détourne son cœur de l’Éternel ! Il est comme un misérable dans le désert, et il ne voit point arriver le bonheur ; il habite les lieux brûlés du désert, une terre salée et sans habitants.

  Béni soit l’homme qui se confie dans l’Éternel, et dont l’Éternel est l’espérance ! Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant ; il n’aperçoit point la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert ; dans l’année de la sécheresse, il n’a point de crainte, et il ne cesse de porter du fruit. Jérémie 17 : 5-8.

 

  Chers frères et sœurs dans la foi,

  Plus que quelques jours, et nous nous retrouverons enfin en chair et en os pour nous ressourcer dans le Seigneur ! Oui, notre Dieu est fidèle, Il a prévu des oasis rafraîchissantes dans le désert de ce monde.

  Dans sa bonté, notre Père veut cependant nous apprendre à nous confier en Lui seul, et à ne pas mettre notre confiance en l’homme, car ce dernier nous décevra toujours. Lorsque nous mettons notre confiance en Dieu, nous trouvons paix et stabilité dans Son Amour. Cela nous permet, tout comme Lui, de pardonner ceux qui nous ont offensés, même s’ils n’en sont pas toujours conscients et n’en ressentent pas forcément le besoin. Mais cela nous permet également d’accepter Son pardon, d’y croire et d’en bénéficier, alors que nous L’avons maintes fois offensé.

  Notre Père, qui rétablit Aaron comme souverain sacrificateur après l’apostasie du Sinaï et maintint le règne de David malgré sa faute — permettant au Messie d’être issu de son mariage avec Bath-Schéba — veut aussi restaurer nos vies. Soyons donc toujours reconnaissants à Dieu pour ce qu’Il a fait de beau et de bien pour nous, et respectons les canaux qu’Il s’est choisi par le passé, même si ces derniers nous déçoivent parfois, comme il nous arrive aussi de faire défaut aux autres.

  Sans plus tarder, nous vous laissons à votre lecture, vous souhaitant la bénédiction de Dieu, et nous vous disons : A bientôt !

Marc et Elisabeth

 

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Étude biblique – Études sur l’Apocalypse

Le scellement

Textes de la leçon : Apoc. 7

Verset à réciter : « L’agneau de Dieu qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. » Apoc. 7 : 17.

A consulter : Early Writings, pp. 48, 72 ; S.D.A. Bible Commentary, vol. VII.

 

POUR L’ETUDE QUOTIDIENNE

1. Coup d’œil sur la leçon ; plan

2. Questions 1-3

3. Questions 4, 5

4. Questions 6-8

5. Questions 9-11

6. Questions 12, 13

7. Révision

 

PLAN DE LA LEÇON

  

I. Les vents retenus

1. Les anges chargés de retenir les vents, Apoc. 7 : 1

2. L’ange qui tient le sceau du Dieu vivant, Apoc. 7 : 2

3. Les serviteurs de Dieu scellés, Ap. 7 : 3

 

II. Le scellement des saints

4. Nombre et caractère de ceux qui sont scellés, Apoc. 7 : 4 ; 14 : 1, 5

5. La multitude des rachetés, Apoc. 7 : 4, 9.

 

III. Honneur et gloire soient rendus à l’agneau

6. Le cri des rachetés, Apoc. 7 : 10

7. Effet sur les armées angéliques, Apoc. 7 : 11

8. Louange au Seigneur aux siècles des siècles, Apoc. 7 : 12

 

IV. Expériences, privilèges et joies des rachetés

9. Vêtus de robes blanches, Apoc. 7 : 13

10.  Ceux qui viennent de la grande tribulation, Apoc. 7 : 14

11. Devant le trône de Dieu, Apoc. 7 : 15

12. De meilleures choses promises, Apoc. 7 : 16

13. La joie éternelle, Apoc. 7 : 17

 

LES VENTS RETENUS

1. Quelle force est mentionnée au début du septième chapitre d’Apocalypse ? Apoc. 7 : 1.

« Après cela, je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre ; ils retenaient les quatre vents de la terre, afin qu’il ne soufflât point de vent sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre. »

Note – « Nous avons ici un tableau de l’intervention divine. Au moment où les jugements de Dieu vont s’abattre sur le monde impénitent, le Seigneur nous révèle qu’une main miséricordieuse intervient dans les affaires humaines. Sans elle, la civilisation s’anéantirait elle-même.

  « “Les quatre vents”. Cette expression indique les quatre points cardinaux. (Voir Jér 49 : 36.) Les vents représentent des guerres, des soulèvements, des commotions politiques. (Voir Daniel 7 : 2 ; Jér. 25 : 31-34 ; 51 : 1, 2, 11.) Il n’est pas permis aux forces diaboliques d’accomplir leur œuvre de mort jusqu’à ce que le peuple de Dieu ait été scellé pour le royaume des cieux. Pendant ce temps, les “vents sont retenus”. Un sceau indique une certaine propriété et une certaine protection. Le monde entier s’est détourné de Dieu. Seuls sont restés fidèles ceux sur qui le Seigneur a placé son sceau. » - R.-A. Anderson, Unfolding the Revelation, pp. 75, 76.

  « Lorsque Dieu ordonnera à ses anges de lâcher les vents, un conflit indescriptible éclatera. » - Test., vol. VI, p. 40.

2. Que voit-on ensuite ? Apoc. 7 : 2.

« Et je vis un autre ange, qui montait du côté du soleil levant, et qui tenait le sceau du Dieu vivant ; il cria d’une voix forte aux quatre anges à qui il avait été donné de faire du mal à la terre et à la mer, et il dit... »

Note – « Entre les dix commandements, le quatrième seul porte le sceau du grand Législateur, du Créateur des cieux et de la terre. Ceux qui obéissent à ce commandement prennent son nom, et se mettent au bénéfice de toutes les bénédictions qu’il entraîne. » - Id., p. 350.

  « Le signe, ou le sceau de Dieu, se trouve dans l’observation du sabbat, institué en souvenir de la création, le septième jour de la semaine. » - Tém., vol. III, pp. 273, 274.

  « Le Seigneur accomplit son œuvre. Le ciel tout entier est en émoi. Le juge de toute la terre va bientôt se lever pour venger les insultes faites à son autorité. La marque de la délivrance sera mise sur les hommes qui observent les commandements de Dieu, qui révèrent sa loi et qui refusent la marque de la bête ou son image. » - Tém., vol. II, p. 180.

3. Pendant combien de temps les anges doivent-ils retenir les vents, et où le sceau de Dieu est-il apposé ? Apoc. 7 : 3.

« Ne faites point de mal à la terre, à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. »

Note – Le sabbat est la grande question qui sera débattue dans le conflit final auquel tous auront part. Les hommes ont placé les principes de Satan au-dessus de ceux qui gouvernent le ciel. Ils ont accepté le faux sabbat que Satan avait exalté comme signe de son autorité. Mais Dieu a placé son sceau sur ses royales exigences. L’institution du jour du repos, vrai ou faux, porte le nom de l’auteur. C’est une marque indélébile de leur autorité.

  « La grande question qui se pose maintenant pour chacun de nous, c’est de savoir si nous recevrons la marque de la bête et son image, ou le sceau du Dieu vivant et vrai. Alors que nous sommes à l’aube même de l’éternité, que peut-il y avoir de plus important pour nous que d’être trouvés loyaux et fidèles au Dieu du ciel ? » - Mme E.G. White, in The Signs of the Times, 22 mars 1910.

 

LE SCELLEMENT DES SAINTS

4. Qu’entend le prophète à ce moment-là, et quelles sont les caractéristiques de ceux qui sont scellés ? Apoc. 7 : 4 ; 14 : 1, 5.

« Et j’entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël : … »

« Je regardais, et voici, l’agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrit sur leur fronts. (…) et dans leur bouche il ne s’est pas trouvé de mensonge, car ils sont irrépréhensibles devant le trône de Dieu. »

Note – Voici quelques caractéristiques concernant ceux qui sont scellés :

  a) « La loi de Dieu est dans leur cœur et dans leur esprit. » Ps. 40 : 9 ; Early Writings, p. 58.

  b) Ils « doivent refléter pleinement l’image du Christ ». – Id., p. 71.

  c) Ils sont « sans tache devant Dieu – des candidats pour le ciel ». – Tém., vol. II, p. 79.

  d) Ils ont été « fidèles aux préceptes divins ». – Tragédie, p. 657.

  e) Ils ont vaincu la bête et son image. Apoc. 15 : 2.

  f) « Ils ont un sens aigu du caractère odieux du péché. » - Tém., vol I, p. 385.

5. Après que le prophète eut entendu mentionner le nombre de ceux qui étaient scellés, que vit-il ? Apoc. 7 : 4, 9.

« Et j’entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël : … »

« Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. »

Note – « Ce que Jean voit maintenant, ce ne sont plus les cent quarante-quatre mille rachetés, comprenant les saints vivants au moment du retour en gloire de Jésus, mais “une grande multitude”. Cette vaste assemblée comprend les rachetés de toutes les nations et de tous les âges, qui sont ressuscités à la première résurrection et se sont joint aux cent quarante-quatre mille devant le trône de Dieu. » - W.-L. Emmerson, God’s Good News, p. 378.

 

HONNEUR ET GLOIRE SOIENT RENDUS À L’AGNEAU

6. Quel cri les rachetés font-ils entendre ? Apoc. 7 : 10.

« Et ils criaient d’une voix forte, en disant : Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’agneau. »

Note – Quelle joie pour les saints de savoir que la lutte est terminée et qu’ils sont enfin sortis vainqueurs ! Un grand cri de triomphe est entendu. Ils font monter leur louange à Dieu.

7. Que font les anges lorsqu’ils voient les rachetés ? Apoc. 7 : 11.

« Et tous les anges se tenaient  autour du trône et des vieillards et des quatre êtres vivants ; et ils se prosternèrent sur leurs faces devant le trône, et ils adorèrent Dieu en disant : … »

Note – « A travers des âges, les anges ont étudié diligemment le merveilleux plan du salut et contribué à sortir les âmes des ténèbres pour les amener à la lumière. C’est pourquoi, ils sont émerveillés lorsqu’ils voient la grande multitude des rachetés. Ils se prosternent sur leurs faces devant le trône et font monter vers le Seigneur leur louange. » - W.-L. Emmerson, Id., pp. 378, 379.

8. En quels termes les anges adressent-ils leur louange au Seigneur ? Apoc. 7 : 12.

« Amen ! La louange, la gloire, la sagesse, l’action de grâces, l’honneur, la puissance, et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles ! Amen ! »

 

EXPÉRIENCES, PRIVILÈGES ET JOIES DES RACHETÉS

9. Quelle question l’un des vieillards pose-t-il ? Apoc. 7 : 13.

« Et l’un des vieillards prit la parole et me dit : Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus ? »

10. Par quelles expériences a-t-il été permis aux fidèles de passer ? Apoc. 7 : 14.

« Je lui dis : Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leur robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau. »

Note – « Ayant participé aux souffrances du Christ, ayant été ses collaborateurs dans l’œuvre du salut, ils partagent avec lui la joie de voir dans le céleste séjour des âmes sauvées, louant Dieu pendant l’éternité. » - Tém., vol. II, p. 512.

11. Quel privilège inestimable sera accordé aux rachetés ? Apoc. 7 : 15.

« C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu, et le servent nuit et jour dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux : … »

Note – « Dieu considère avec tendresse ceux qui manifestent le caractère doux et humble du Christ. Même s’ils sont l’objet du mépris du monde, ils ont une grande valeur aux yeux de Dieu. Ce ne sont pas seulement les sages, les grands, les bienfaiteurs, ce ne sont pas seulement les ouvriers actifs et pleins de zèle qui recevront un passeport pour le ciel ; mais aussi les pauvres en esprit, soupirant ardemment après la présence du Christ, les humbles de cœur, dont la suprême ambition est d’accomplir la volonté divine. A ceux-là l’entrés sera largement accordée. Ils seront parmi les heureux qui ont lavé et blanchi leurs robes dans le sang de l’Agneau. “C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu, et le servent nuit et jour dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux.” » - Jésus-Christ, p. 130.

12. Que n’arrivera-t-il plus jamais aux rachetés ? Apoc. 7 : 16.

« Ils n’auront plus faim, il n’auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. »

Note – « Dans tous les siècles, les élus ont été formés et disciplinés à l’école de l’épreuve. Ils ont foulé sur la terre les sentiers étroits ; ils ont été purifiés à la fournaise de l’affliction… Participants des souffrances de Christ, ils sont qualifiés pour participer avec lui à sa gloire. » -  Tragédie, p. 693.

13. Quelle promesse merveilleuse faite aux rachetés termine le chapitre sept de l’Apocalypse ? Apoc. 7 : 17.

« Car l’agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. »

Note – « La grande tragédie est terminée. Le péché et les pécheurs ne sont plus : l’univers est purifié. Dans l’immense création, tous les cœurs éprouvent la même allégresse. Des ondes de vie, de lumière et de joie, jaillissant du trône du Créateur, envahissent les derniers recoins de l’espace infini. De l’atome le plus imperceptible aux mondes les plus vastes, tant des êtres animés que des objets inanimés, s’élève, par la voix de leur beauté incomparable et de leur joie sans mélange, un cantique d’allégresse proclamant que Dieu est amour. » - Id., p. 725.

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La foi dans la prière

Ellen White – Signes des Temps décembre 1876

  Les enfants de Dieu sont trop enclins à négliger la prière, surtout la prière secrète ; et beaucoup n’exercent pas la foi dans la prière comme c’est leur devoir et leur privilège, mais ils attendent le sentiment que la foi seule peut produire. Le sentiment n’est pas la foi. C’est à nous d’exercer la foi ; mais c’est Dieu qui donne les bons sentiments, la joie et les bénédictions. La grâce de Dieu remplit l’âme par le moyen d’une foi vivante que nous avons le pouvoir d’exercer.

  La vraie foi réclame la bénédiction promise et s’en saisit avant qu’elle soit sentie et réalisée. Nous devons par la foi envoyer nos requêtes au dedans du second voile et nous saisir de la bénédiction promise, et la réclamer comme nous appartenant. Ainsi nous devons croire que la bénédiction nous appartient, et que nous la recevons, parce que notre foi la saisit, et que, selon la Parole, elle est à nous. « Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir. » Marc 11 : 24. Voilà la vraie foi : croire que nous recevons la bénédiction même avant que nous la possédions. Quand la bénédiction promise s’accomplit, il en résulte le fruit de la foi. Mais il y en a plusieurs qui supposent qu’ils ont beaucoup de foi lorsqu’ils jouissent largement de l’effusion du Saint-Esprit. Ils confondent la foi avec la bénédiction qui vient de la foi. C’est lorsque nous nous sentons dépourvus du Saint-Esprit que nous devons exercer la foi. C’est quand l’esprit est entouré de nuages épais et de ténèbres, que la foi doit pénétrer l’obscurité et chasser les nuages. La vraie foi repose sur les promesses de la Parole de Dieu, et ce sont seulement ceux qui obéissent à la Parole, qui peuvent réclamer les promesses glorieuses qu’elle contient. « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. » Jean 15 : 7.  « Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable. » 1 Jean 3 : 22.

  Nous devrions prier beaucoup en secret. Christ est le cep et nous sommes les sarments. Si nous voulons croître et prospérer dans la vigne, il nous faut constamment tirer de la sève et de la nourriture du cep vivant, car séparés du cep nous n’avons point de force.

  Pourquoi n’y a-t-il pas plus de foi et de force en Israël ? Parce que ceux qui professent être chrétiens lâchent le bras du Seigneur trop vite. Faites monter vos requêtes au trône de la grâce, et tenez fermes par une foi qui ne se lasse point. Les promesses de Dieu sont certaines. Croyez que vous recevez les choses que vous demandez, et vous les recevrez. Considérez le cas d’Elie. Il était sujet aux mêmes infirmités que nous, cependant il pria avec grande instance. Sa foi supporta l’épreuve. Il pria sept fois le Seigneur, et finalement la nuée parut. Nous sommes en danger de douter des promesses de Dieu, et de blesser le Seigneur par notre manque de foi. Soyons revêtus de toutes les armes de Dieu, prenant surtout le bouclier de la foi, par lequel nous pouvons être garantis contre les dards enflammés du malin. Si l’ennemi peut réussir à détourner nos yeux de Jésus, et à nous faire regarder à nous-mêmes, à nos faiblesses, au lieu de regarder aux mérites de Jésus, à son amour et à sa grande miséricorde, il nous ôtera le bouclier de la foi, et nous serons exposés à ses terribles tentations. C’est pourquoi ceux qui se sentent faibles, devraient regarder à Jésus, et penser qu’ils ont de la foi, alors ils pourront croire, être forts en Dieu et remporter la victoire.

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L’épreuve de notre foi

Ellen White – Signes des temps décembre 1876

  Dans ces temps d’épreuves nous devons nous encourager les uns les autres. Les tentations de Satan sont plus fortes qu’elles ne l’ont jamais été, car il sait que son temps est court, et que bientôt le cas de chacun sera décidé, soit pour la vie, soit pour la mort. Il ne faut pas donner lieu au découragement, mais il faut être joyeux dans toutes nos afflictions, et nous confier pleinement dans le puissant Dieu de Jacob. Sa grâce nous suffira dans toutes nos épreuves, et quoique nos épreuves soient plus grandes qu’elles n’aient jamais été, cependant si nous nous confions entièrement en Dieu, nous pourrons surmonter toutes nos tentations et être plus que vainqueurs par Celui qui nous a tant aimés.

  Si dans nos épreuves nous obtenons la victoire sur les tentations de Satan, alors nous endurerons l’épreuve de notre foi, qui est plus précieuse que l’or, et nous serons plus forts et mieux préparés à rencontrer d’autres épreuves. Mais si nous donnons lieu à l’indifférence et que nous succombions aux tentations de Satan, nous deviendrons plus faibles, et nous ne serons pas récompensés pour nos épreuves, et ne serons pas si bien préparés pour l’épreuve qui doit suivre. Et ainsi nous deviendrons de plus en plus faibles, jusqu’à ce que soyons les esclaves du péché, et que Satan nous mène selon sa volonté. Nous devons prendre toutes les armes de Dieu, et être prêts à lutter contre les puissances des ténèbres. Quand nous sommes enserrés par des tentations et des épreuves, allons à Dieu et luttons par la prière. Dieu ne nous renverra pas à vide, mais il nous donnera sa grâce et sa force afin que nous rompions le pouvoir de l’ennemi et que nous remportions la victoire. Oh ! que tous puissent voir ces choses telles qu’elles sont, et qu’ils soient portés à endurer les épreuves comme de bons soldats de Jésus. Alors Israël avancera, fortifié en Dieu et en la puissance de sa force.

  Dieu donne à son peuple une coupe amère pour le purifier. Nous pouvons rendre cette coupe encore plus amère en murmurant. Mais si nous la recevons ainsi, il nous faudra en recevoir une autre, car la première n’a pas accompli son œuvre dans notre cœur. Si la deuxième n’accomplit pas le but pour lequel Dieu nous la donne, nous devrons en avoir une autre, et une autre, autrement nous demeurerons souillés. Mais notre coupe amère peut être rendue douce par la patience, par la persévérance et par la prière. Si nous la recevons ainsi, nous serons purifiés, et nous honorerons et glorifierons Dieu. Ne nous faisons pas d’illusion. Ce n’est pas une petite affaire que d’être de vrais chrétiens, et d’être reconnus et approuvés de Dieu. Il y en a beaucoup qui portent le nom de chrétiens dont la vie ne s’accorde pas avec la profession qu’ils ont faite. Ils ont abaissé la bannière de la piété, et ils ne pratiquent pas la sanctification de la Bible. Il y en a qui montre de l’égoïsme et de l’emportement ; d’autres qui prononcent des paroles vaines et malséantes. Nous ne devons pas nous attendre à régner avec Christ en gloire si nous répondons à nos désirs charnels, si nous vivons et agissons comme le monde, et si nous jouissons des plaisirs et de la société des pécheurs.

  Il nous faut être rendus participants des souffrances de Christ ici-bas, si nous voulons être participants de sa gloire dans son royaume. Si nous cherchons notre intérêt particulier et égoïste et nos plaisirs charnels au lieu de nous efforcer de plaire à Dieu et de faire avancer sa précieuse cause, qui est tant négligée, nous déshonorons Dieu et la sainte cause que nous professons aimer. Il ne nous reste que peu de temps à travailler pour Dieu. Rien ne devrait nous paraître trop cher quand il s’agit de faire des sacrifices pour sauver le troupeau divisé et dispersé de Jésus. Ceux qui font une alliance avec Dieu en se sacrifiant pour l’avancement de son œuvre, recevront bientôt une riche récompense aux siècles des siècles.

  Oh ! Vivons entièrement pour le Seigneur. Montrons par une vie bien réglée et une conversation sainte que nous avons été avec Jésus, et que nous sommes ses humbles disciples. Travaillons pendant qu’il est jour, car la nuit obscure de trouble et d’angoisse viendra, et il sera trop tard de travailler pour Dieu. Maintenant Jésus est dans son saint temple, et il est prêt à recevoir nos sacrifices, nos prières et nos confessions, et à pardonner toutes les transgressions d’Israël, afin qu’elles soient effacées avant qu’il ne sorte du sanctuaire, alors ceux qui serons saints et justes, demeureront saints et justes ; car tous leurs péchés aurons été effacés, et ils auront été scellés du sceau du Dieu vivant. Mais ceux qui seront alors injustes et souillés demeureront injustes et souillés ; car alors il n’y aura plus de sacrificateur dans le sanctuaire céleste pour offrir des sacrifices en leur faveur devant le trône de Dieu. C’est pourquoi ce qui peut conduire les hommes à fuir la colère à venir, doit être fait avant que Jésus ne quitte le lieu très saint dans le sanctuaire céleste.

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L’alliance éternelle : Les promesses de Dieu

L’ANCIENNE DOMINATION

The Present Truth, 14 Mai 1896

Ellet J. Waggoner

  

La possession acquise

  Racheter signifie acheter à nouveau.

  Qu’est-ce qui doit être acheté à nouveau ? Évidemment, ce qui a été perdu, vu que c’est ce que le Seigneur est venu sauver. Et, qu’est-ce qui se perdit ? L’homme, « Car ainsi parle l’Éternel : C’est gratuitement que vous avez été vendus, et ce n’est pas à prix d’argent que vous serez rachetés » (És. 52 : 3). Et quoi de plus ? En conséquence, tout ce que l’homme possédait. En quoi cela consistait-il ?

 

La domination de l’homme

  « Puis Dieu dit : Faisons l’homme à Notre image, selon Notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa l’homme à Son image, Il le créa à l’image de Dieu, Il créa l’homme et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et assujettissez-la ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre » (Gen. 1 : 26-28).

Le psalmiste dit de l’homme: « Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu, et Tu l’as couronné de gloire et de magnificence. Tu lui as donné la domination sur les œuvres de Tes mains, Tu as tout mis sous ses pieds : les brebis comme les bœufs, et les animaux des champs, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, tout ce qui parcourt les sentiers des mers » (Ps. 8 : 6-9).

 

La possession perdue

  Telle était la première possession de l’homme, mais elle ne dura pas. Dans l’épître aux Hébreux nous trouvons ces paroles du psalmiste :

« En effet, ce n’est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous parlons. Or, quelqu’un a rendu quelque part ce témoignage : Qu’est-ce que l’homme, pour que Tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme, pour que Tu prennes soin de lui ? Tu l’as abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Tu l’as couronné de gloire et d’honneur, Tu as mis toutes choses sous ses pieds. En effet, en lui soumettant toutes choses, Dieu n’a rien laissé qui ne lui fût soumis. Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui soient soumises. Mais Celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous Le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’Il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, Il souffrît la mort pour tous » (Héb. 2 : 5-9).

  Ces mots nous présentent une scène merveilleuse. Dieu a remis la terre, et tout ce qui lui appartient, au gouvernement de l’homme. Mais ce n’est pas ce que nous voyons maintenant. « Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui soient soumises ». Pourquoi ? Parce que l’homme a tout perdu en péchant.

  Mais, nous voyons Jésus, qui a été « abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges », c’est-à-dire, qu’Il a été fait homme, pour que l’héritage perdu puisse être rendu à quiconque croit. Aussi, l’héritage perdu sera rendu aux rachetés aussi sûrement que Jésus mourut et ressuscita, et aussi certainement que ceux qui croient en Lui seront sauvés par Sa mort et Sa résurrection.

 

Le monde à venir

  Les premières paroles du texte cité du livre des Hébreux indiquent que : « ce n’est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir » au sujet duquel nous parlons.

  L’a-t-Il soumis à l’homme ? Oui, puisque lorsqu’Il créa la terre, Il l’a soumise à l’homme. Christ prit la condition déchue de l’homme afin de racheter les deux, l’homme et sa possession perdue, parce qu’Il est venu sauver ce qui était perdu ; puisque par Lui nous avons obtenu un héritage, il est évident qu’en Christ le monde à venir, c’est-à-dire la nouvelle terre telle qu’elle fut avant la chute, nous sera soumis.

  Les paroles du prophète Ésaïe le démontre également :

« Ils sont tous honteux et confus, ils s’en vont tous avec ignominie, les fabricants d’idoles. C’est par l’Éternel qu’Israël obtient le salut, un salut éternel ; vous ne serez ni honteux ni confus, jusque dans l’éternité. Car ainsi parle l’Éternel, le créateur des cieux, le seul Dieu, qui a formé la terre, qui l’a faite et qui l’a affermie, qui l’a créée pour qu’elle ne fût pas déserte, qui l’a formée pour qu’elle fût habitée : Je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autres. Je n’ai point parlé en cachette, dans un lieu ténébreux de la terre ; Je n’ai point dit à la postérité de Jacob : Cherchez moi vainement ! Moi, l’Éternel, Je dis ce qui est vrai, Je proclame ce qui est droit » (És. 45 : 16-19).

  Le Seigneur forma la terre pour qu’elle fût habitée, et puisqu’Il fait toutes les choses selon le conseil de Sa volonté, nous pouvons être sûrs qu’Il accomplira Son plan. Mais quand Il fit la terre, la mer et toutes les choses qu’elle renferme ainsi que l’homme, « Dieu vit tout ce qu’Il avait fait; et voici, cela était très bon » (Gen. 1 : 31). Comme le plan de Dieu va s’accomplir, il est évident que la terre doit encore être habitée par des êtres humains qui seront très bons, et ceci impliquera une condition parfaite quand cela arrivera.

 

Couronné de gloire

  Quand Dieu créa l’homme, il le couronna de « gloire et d’honneur », en lui donnant la domination sur « les œuvres de Ses mains ». Il était donc roi ; et comme sa couronne l’indique, son royaume était un royaume de gloire. Mais à cause du péché, il a perdu le royaume de gloire, « car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rom. 3 : 23).

  Jésus vint alors occuper sa place, et par la mort qu’Il expérimenta pour tous, Il fut « couronné de gloire et d’honneur ».

  Il s’agit de « Jésus-Christ homme » (1 Tim. 2 : 5), qui récupéra ainsi la domination perdue par le premier homme, Adam. Il le fit ainsi, dans le but de « conduire à la gloire beaucoup de fils » (Héb. 2 : 10). En Lui, nous avons obtenu un héritage, et puisque c’est « Jésus-Christ homme » qui « est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu » (Héb. 9 : 24), il est évident que le monde à venir, qui est la nouvelle terre – la première domination –, est la part de l’homme.

 

La malédiction portée par Christ

  Les textes suivants le rendent plus clair : « Christ, qui s’est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une second fois à ceux qui L’attendent pour leur salut » (Héb. 9 : 28).

  Quand Il fut offert, Il porta la malédiction afin de pouvoir l’ôter. « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois. » (Gal. 3 : 13).

  Mais quand la malédiction de la loi vint sur l’homme, elle vint aussi sur la terre, puisque le Seigneur dit à Adam : « Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel Je t’avais donné cet ordre : Tu n’en mangeras point ! le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, il te produira des épines et des ronces » (Gen. 3 : 17, 18).

  Quand Christ fut trahi et livré aux mains des hommes pécheurs, « ils tressèrent une couronne d’épines, qu’ils posèrent sur Sa tête, et ils lui mirent un roseau dans la main droite ; puis, s’agenouillant devant Lui, ils Le raillaient, en disant : Salut, roi des Juifs ! Et ils crachaient contre Lui, prenaient le roseau, et frappaient sur Sa tête » (Mat. 27 : 29).

  Ainsi donc, quand Christ porta la malédiction de l’homme, Il porta aussi celle de la terre. Donc, quand Il viendra sauver ceux qui accepteront Son sacrifice, Il viendra aussi rénover la terre.

 

Le moment de la restauration

  L’apôtre Pierre dit: « … et qu’Il envoie Celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ, que le ciel doit recevoir jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de Ses saints prophètes » (Act. 3 : 20, 21).

  Et nous avons les paroles de Christ Lui-même : « Lorsque le Fils de l’homme viendra dans Sa gloire, avec tous les anges, Il s’assiéra sur le trône de Sa gloire. Toutes les nations seront assemblées devant Lui. Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs ; et Il mettra les brebis à Sa droite, et les boucs à Sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui seront à Sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de Mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde » (Mat. 25 : 31-34). Ce sera la consommation de l’œuvre de l’Évangile.

 

Le commencement de l’héritage

  Revenons maintenant aux paroles de l’apôtre dans le premier chapitre d’Éphésiens. Là, nous lisons qu’en Christ nous sommes prédestinés à être adoptés comme enfants ; et comme nous l’avons vu ailleurs, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers de Dieu, et cohéritiers de Jésus-Christ. Donc, en Christ nous avons obtenu un héritage, puisqu’Il remporta la victoire, et s’assit à la droite du Père, « en attendant désormais que Ses ennemis soient devenus Son marchepied » et que toutes choses Lui soient assujetties. C’est aussi sûr que Sa victoire. Comme gage de cet héritage que nous avons en Lui, Il nous a donné le Saint-Esprit. Il est de la même nature que l’héritage, nous faisant ainsi connaître quelles sont les richesses de la gloire de l’héritage.

  L’Esprit est le représentant de Christ. Ainsi, l’Esprit demeurant en l’homme est Christ en l’homme, l’espérance de la gloire (Col. 1 : 27). Et Christ en l’homme, c’est la puissance créatrice en l’homme faisant de lui une nouvelle créature. L’Esprit est donné « selon Sa richesse, avec gloire », et c’est la mesure de la puissance par laquelle nous devons être fortifiés. Ainsi, les richesses de la gloire de l’héritage, données à connaître par le Saint-Esprit, ne sont rien d’autre que la puissance par laquelle Dieu créera à nouveau toutes les choses par Jésus-Christ, comme au commencement, et par laquelle Il créera à nouveau l’homme afin qu’il soit conforme à cet héritage glorieux. C’est ainsi que, l’Esprit leur étant donné dans Sa plénitude, ceux qui Le reçoivent, « ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du monde à venir » (Héb. 6 : 5).

 

Quelque chose du temps présent

  L’Évangile n’est donc pas quelque chose n’appartenant qu’à l’avenir. C’est quelque chose de présent et de personnel. C’est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit. Tandis que nous croyons, nous avons la puissance, et c’est la puissance par laquelle le monde futur doit être préparé pour nous, dans son état originel. Ainsi, lorsque nous étudions la promesse de l’héritage, nous sommes simplement en train d’étudier la puissance de l’Évangile pour notre salut dans le présent monde méchant.

 

Qui sont les héritiers ?

  « Si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse » (Gal. 3 : 29).

  De quoi sommes-nous héritiers quand nous sommes de la semence d’Abraham? Bien évidemment de la promesse faite à Abraham. Mais si nous sommes de Christ, nous sommes héritiers avec Lui, car ceux qui ont l’Esprit sont à Christ (Rom. 8 : 9), et ceux qui ont l’Esprit sont héritiers de Dieu et cohéritiers avec Christ. Ainsi, être cohéritier avec Christ c’est être héritier d’Abraham.

  « Héritiers selon la promesse ». Quelle promesse? La promesse faite à Abraham, bien sûr. Quelle fut cette promesse? Lisons la réponse dans Romains 4:13 : « Ce n’est pas par la loi que l’héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c’est par la justice de la foi ». De ce fait, ceux qui sont à Christ sont héritiers du monde. Nous avons déjà pu le vérifier avec beaucoup de textes, mais maintenant, voyons-le en relation avec la promesse faite à Abraham.

  Nous avons vu aussi que l’héritage doit être accordé à la venue du Seigneur, puisque c’est lors de Son retour qu’Il dira aux justes : « Venez, vous qui êtes bénis de Mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde » (Mat. 25 : 34).

  Le monde fut créé pour être l’habitation de l’homme, et il lui avait été donné. Mais il perdit cette possession. Il est vrai que l’homme vit aujourd’hui sur cette terre, mais il ne jouit pas encore de l’héritage que Dieu lui a donné à l’origine. Celui-ci consistait en la possession d’une création parfaite, par des êtres parfaits.

  Mais aujourd’hui il ne la possède pas, car « une génération s’en va, une autre vient, et la terre subsiste toujours » (Ecc. 1 : 4). Tandis que la terre demeure, « nos jours sur la terre sont comme l’ombre » (1 Chron. 29 : 15). Personne ne possède rien de ce monde. Les hommes luttent et s’affairent pour amasser des richesses, et alors « ils laissent à d’autres leurs biens » (Ps. 49 : 10).

  Mais Dieu accomplit toutes Ses œuvres selon le conseil de Sa volonté ; pas un seul de Ses desseins ne se réalise pas ; et ainsi, dès que l’homme pécha et perdit son héritage, la restauration fut promise par Christ, par ces paroles : « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon » (Gen. 3 : 15). Par ces paroles, la destruction de Satan et de toute son œuvre fut prédite. Un « si grand salut » fut « annoncé d’abord par le Seigneur » (Héb. 2 : 3). De cette manière, « l’ancienne domination » (Mich. 4 : 8), « le règne, la domination, et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous les cieux, seront donnés au peuple des saints du Très-Haut » (Dan. 7 : 27). Ce sera une possession réelle puisqu’elle sera éternelle.

 

La promesse de Sa venue

  Tout ce qui précède sera réalité quand le Seigneur viendra dans Sa gloire, Lui « que le ciel doit recevoir jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de Ses saints prophètes » (Act. 3 : 21). Donc, la venue du Seigneur pour la restauration de toutes choses, a été la grande espérance donnée à l’Église depuis la chute même de l’homme. Les fidèles ont toujours attendu cet événement, et bien que le temps semble se prolonger, et la majorité du peuple douter de la promesse, elle est aussi sûre que la Parole du Seigneur. La partie suivante des Écritures décrit avec réalité la promesse et la certitude de son accomplissement, et les doutes des incrédules :

« Voici déjà, bien-aimés, la seconde lettre que je vous écris. Dans l’une et dans l’autre je cherche à éveiller par des avertissements votre saine intelligence, afin que vous vous souveniez des choses annoncées d’avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur, enseigné par vos apôtres, sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises, et disant: Où est la promesse de Son avènement ? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création.

« Ils veulent ignorer, en effet, que des cieux existèrent autrefois par la Parole de Dieu, de même qu’une terre tirée de l’eau et formée au moyen de l’eau, et que par ces choses le monde d’alors périt, submergé par l’eau, tandis que, par la même Parole, les cieux et la terre d’à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies.

« Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c’est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient ; mais Il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée.

« Puis donc que toutes ces choses doivent se dissoudre, quels ne devez-vous pas être par la sainteté de la conduite et par la piété, attendant et hâtant l’avènement du jour de Dieu, jour à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront ? Mais nous attendons, selon Sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera » (2 Pier. 3 : 1-13).

 

Quelques vérités révélées clairement

Maintenant, lisons à nouveau le passage, et observons les points suivants :

  1. Ceux qui se moquent de la promesse du retour du Seigneur le font en ignorant volontairement certains des évènements les plus importants et les plus clairs exposés dans la Bible, comme le sont la création et le déluge. Ils disent que « tout demeure comme dès le commencement de la création. » Mais ils n’y étaient pas, alors que Dieu, Lui qui était présent, dit que les choses ont vraiment changé depuis la création.

  2. La Parole du Seigneur au commencement créa les cieux et la terre. « Les cieux ont été faits par la Parole de l’Éternel, et toute leur armée par le souffle de Sa bouche » (Ps. 33 : 6). « Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici, c’était très bon. » (Gen. 1 : 31)

  3. Après quelques centaines d’années cependant, « Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue ; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre. » (Gen 6 : 12)

Puis, par la même Parole qui avait amené la terre à l’existence, celle-ci fut recouverte par l’eau, car l’eau que la terre emmagasinait contribua à sa destruction. Elle fut détruite par l’eau. La terre, telle que nous la connaissons aujourd’hui, ressemble peu à ce qu’elle avait été avant le déluge.

  4. La Parole qui créa et détruisit la terre, est la même qui la soutient aujourd’hui, jusqu’à la destruction des hommes impies, quand la terre deviendra un lac de feu au lieu d’un lac d’eau.

  5. « Mais nous attendons, selon Sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera ». La même Parole est celle qui accomplit tout.

 

Le point culminant

  Il est donc évident que la venue du Seigneur est le grand événement que toutes les choses ont signalé, depuis la chute même. « La promesse de Sa venue » est la même que celle d’une terre et d’un ciel nouveaux. Telle fut la promesse faite aux « pères ». Ceux qui se moquent d’elle ne peuvent nier que la Bible contient Sa promesse, mais, vu qu’apparemment aucun changement n’est survenu depuis que les « pères » dorment, ils pensent qu’il n’y a aucune probabilité qu’elle s’accomplisse. Ils ignorent le fait que les choses ont beaucoup changé depuis le commencement de la création; et ils ont oublié que la Parole du Seigneur demeure toujours.

 

Le Seigneur n’est pas oublieux

   Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse ». Observez que c’est au singulier ; Il ne parle pas de promesses, mais de promesse. Il est un fait que Dieu n’oublie aucune de Ses promesses, mais l’apôtre Pierre se réfère ici à une promesse précise, qui est la venue du Seigneur et la restauration de la terre. Il s’agit réellement d’une « nouvelle terre », car elle sera restaurée dans la condition où elle se trouvait quand elle fut créée au commencement.

 

La brièveté de la vie

  Bien que beaucoup de temps se soit écoulé – à vue humaine – depuis que la promesse fut faite, « le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse », car le temps Lui appartient. Mille ans sont pour Lui comme un jour. Donc, il s’est écoulé une semaine tout juste depuis qu’Il fit la promesse pour la première fois, au moment de la chute. Il ne s’est écoulé qu’une demi semaine depuis que « les pères sont morts ». Le passage de quelques milliers d’années ne diminue en rien la promesse de Dieu. Elle est aussi certaine que lorsqu’Il la fit la première fois. Dieu ne l’a pas oubliée. La seule raison pour laquelle le temps s’est tant prolongé est parce qu’Il « use de patience envers vous, ne voulant qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance ». Ainsi, « croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut » (2 Pier. 3 : 15), et qu’elle devrait être l’objet de notre reconnaissance pour la grande faveur qu’Il nous fait, au lieu de considérer Son retard miséricordieux comme l’évidence d’un manque de fidélité de Sa part.

   

L’œuvre de mille ans accomplie en un jour

  Il ne faut pas oublier que si mille ans sont comme un jour pour le Seigneur, un jour est aussi comme mille ans pour Lui. Qu’est-ce que cela signifie ? Simplement, que quand le Seigneur peut attendre durant un temps prolongé – selon les hommes –, avant de mener à bien Ses plans, ceci ne devrait jamais être pris comme une évidence qu’à n’importe quel moment du processus, une quantité déterminée de travail va demander nécessairement la même quantité de temps qu’elle prit dans le passé. Et ceci va arriver bientôt, « car le Seigneur exécutera pleinement et promptement sur la terre ce qu’Il a résolu » (Rom. 9 : 28). Un jour serait suffisant pour l’œuvre de mille ans. Le jour de la Pentecôte ne fut qu’une démonstration de la puissance avec laquelle l’Évangile doit avancer dans l’avenir.

  Et après avoir résumé ce que représente réellement l’Évangile du royaume, et après avoir fait allusion à la promesse faite aux pères comme fondement de notre foi, nous étudierons avec plus d’attention la promesse, en commençant par Abraham, de qui nous devons être enfants, si nous sommes cohéritiers avec Christ.

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Le charbon activé : remède ancien et moderne

(suite et fin)

Usage interne

  Lors d’un usage interne, le charbon attire les toxines qui étaient dans l’estomac, l’intestin grêle et le système sanguin. Comment l’utiliser ? Dans ce cas, si vous souhaitez utiliser de la poudre, il suffit de mélanger intimement une cuillérée à soupe de charbon dans un verre d’eau, et de boire le tout. Il existe des cas où il est préférable de laisser le charbon se déposer au fond du verre et de ne boire que l’eau. Spécialement pour les enfants, les personnes souffrant de colites ulcéreuses, d’ulcère d’estomac ou risquant d’être irrités par le charbon, ce genre de boisson les soulagera beaucoup.

  Vous pouvez aussi sucer des tablettes de charbon ou encore prendre des capsules si vous le souhaitez.

  Lorsque vous buvez du charbon, vos selles seront noires dans les 16-24 heures suivantes si le transit se fait normalement. Qui plus est, le charbon a tendance à augmenter la durée du transit intestinal chez certaines personnes, c’est pour cette raison qu’il est souvent utilisé en cas de diarrhée.

  Dans quels cas utiliser le charbon de manière interne ?

  •  Empoisonnement
  •  Problèmes gastro-intestinaux – gaz, brûlures d’estomac, mauvaise haleine
  •  Nausées et vomissements
  •  Diarrhée
  •  Maux de gorge (dans ce cas sucer une tablette de charbon ou se gargariser avec de l’eau charbonneuse)
  •  Intoxication
  •  Morsure venimeuse
  •  Jaunisse du nouveau-né
  •  Empoisonnements :

  L’empoisonnement dû à des champignons peut être traité avec efficacité au moyen du charbon. Le charbon peut adsorber la gazoline, le kérosène, les fluides plus légers, ainsi que les produits de nettoyage que les enfants peuvent ingérer accidentellement. Ces différents produits peuvent avoir des effets sur les poumons et le système nerveux central. Le charbon étant moins efficace pour adsorber ces substances, il est nécessaire d’administrer une plus grande quantité de charbon en relation avec le fluide déjà ingéré.

  Il est intéressant de savoir que dans les centres antipoison le charbon est très présent en association au lavage d’estomac. L’utilisation du charbon est facile et très efficace dans ce cas. Il est très bien toléré, même en quantité importante (jusqu’à 100 g) et aucune contre-indication n’est connue pour son utilisation dans le cas d’empoisonnements. Il agit immédiatement et peut être utilisé par tous. Il s’agit du remède naturel le plus efficace à l’heure actuelle pour traiter les empoisonnements.

 

  •  Problèmes gastro-intestinaux – gaz, brûlures d’estomac – mauvaise haleine

  Les flatulences, et la distension abdominale peuvent être traités rapidement avec le charbon, avec l’obtention de bons résultats. En effet, une étude sur 61 patients souffrant de désordres gastro-intestinaux avait été faite par Riese et Damrau. Il y avait 43 cas de flatulences et distension, 6 cas de côlon irritable, 5 cas de colite ulcéreuse, 7 cas de gaz et de selles nauséabondes. Chaque patient reçut en moyenne 2 capsules de charbon activé quatre fois par jour. Chaque capsule comportait 260 mg de charbon activé. Les résultats furent positifs dans la majorité des cas et Riese et Damrau ont conclu leur étude en affirmant que le charbon peut être très utile dans le traitement des troubles gastro-intestinaux suivants :

-  flatulences avec distension abdominale et expulsion de gaz intestinaux

-  diarrhée nerveuse avec côlon irritable ou spasmodique

-  selles malodorantes

  Le charbon est également excellent en cas de brûlures d’estomac et pour purifier l’haleine. En effet, il suffit de bien nettoyer les dents, la langue et les gencives au moyen d’une brosse à dent souple, puis de garder en bouche une tablette de charbon pendant une durée de 20 à 30 minutes. Un autre ‘truc’ que j’ai trouvé pour avoir de belles dents blanches est de se brosser les dents avec du charbon activé en poudre. Pour cela il suffit de mouiller votre brosse à dent et de la poser sur du charbon. Puis brossez-vous les dents durant les 3 minutes réglementaires ! après cela vous pouvez vous brosser à nouveau les dents avec du dentifrice. Mais je vous assure que vos dents seront propres. Il se peut que vos gencives gardent un peu de noir, mais pour bien peu de temps.

 

  •  Nausées et vomissements

  En cas de nausées et de vomissements l’utilisation du charbon est également intéressante. Mais si une personne vomit, il est nécessaire de répéter plusieurs fois le traitement afin qu’au moins un peu de charbon reste dans le système.

 

  •  Maux de gorge

  Dans ce cas sucer une tablette de charbon ou se gargariser avec de l’eau charbonnée est très efficace.

 

  •  Intoxication

  Nous avons déjà parlé des empoisonnements mais nous pouvons également mettre en avant l’efficacité du charbon dans les cas d’intoxication alimentaire provenant d’aliments souillés (viande, charcuterie, pâtisseries ou glace). Au bout de quelques heures les symptômes apparaissent : diarrhée brutale avec douleurs abdominales, nausées et vomissements, chute de tension, sensation de faiblesse avec vertige et sécheresse de la bouche. Le botulisme peut également être soigné grâce au charbon.

  En effet : le charbon adsorbe les bactéries, les toxines bactériennes et empêche leur passage dans le courant sanguin. C’est un puissant antidote.

 

  •  Morsure venimeuse

  Nous parlerons dans quelques minutes de l’utilisation externe du charbon de bois, mais lors de morsure venimeuse que ce soit d’araignées ou de serpents il est nécessaire de combiner les cataplasmes avec une ingestion de charbon activé. En effet des études ont été faites montrant qu’en cas de morsures de serpents, il faut immédiatement avaler 10 tablettes de charbon, ceci pour adsorber la plus grande partie du venin.

 

  •  Jaunisse du nouveau-né

  La jaunisse du nouveau-né, causée par un excès de bilirubine dans le sang, est relativement fréquente chez les prématurés ou les bébés nourris au sein.

  La nécessité d’une transfusion sanguine chez les bébés atteints d’érythroblastose du fœtus a diminuée de plus de 90% grâce à l’utilisation du charbon. Tous les nouveau-nés souffrant de jaunisse, et dont le taux de bilirubine est de plus de 10 mg, peuvent recevoir 0,5 g (environ ½ cc) de charbon dans suffisamment d’eau pour passer dans la tétine toutes les 2-3 heures. En fait un taux trop élevé de bilirubine peut être dangereux pour le cerveau du nouveau-né. Le charbon a le pouvoir d’adsorber la bilirubine par le fluide duodénal. Un gramme par jour a pour effet de limiter seulement une partie de la bilirubine, tandis que 4,5 g (2-3 cc rase) par jour de charbon prévient l’absorption de presque toute la totalité de la bilirubine par le duodénum. Dès que la jaunisse est détectée (cela peut se faire avant que le bébé n’ait quatre  heures), donnez-lui ce mélange au moyen d’un biberon. Lorsque le traitement est utilisé en association avec une exposition quotidienne au soleil, le taux de bilirubine reste suffisamment bas pour éviter toute transfusion sanguine.

 

Usage externe

  Pour un usage externe du charbon il existe plusieurs possibilités. En effet vous pouvez faire des cataplasmes de charbon, l’utiliser lors de bains ou encore saupoudrer sur un pansement légèrement humide pour les petites piqûres. Nous allons tout d’abord voir comment faire un cataplasme. Il y a plusieurs manières, mais la plus simple est la suivante.

  Il faut mélanger à quantité égale de la poudre de charbon et des graines de lin moulues. Si vous n’avez pas de graines de lin, vous pouvez utiliser de la maïzena, des flocons d’avoine moulues ou encore des pommes de terre râpées. Il faut ensuite ajouter suffisamment d’eau pour obtenir un mélange ayant la consistance de la boue. Coupez ensuite une feuille de papier absorbant ou encore de la gaze d’une dimension deux fois plus grande que l’endroit à soigner. Mettre du charbon sur la moitié de la feuille en laissant une marge sur le bord. Plier l’autre moitié de la feuille sur le charbon. Enfin, placer ce cataplasme sur la plaie, couvrir d’un sachet plastique, un peu plus grand que le cataplasme. Puis envelopper d’une bande. Afin que le cataplasme soit efficace, il faut que le mélange reste humide. Si vous ne possédez ni graines de lin, ni substituts, mélangez simplement la poudre de charbon avec de l’eau. Laisser en place toute la nuit. Nettoyer l’endroit où se situait le cataplasme après l’avoir enlevé. Si cela est indiqué, faire un autre cataplasme et l’apposer sur l’endroit affecté. En cas de morsure venimeuse, changer le cataplasme toutes les 15 minutes pendant la première heure, puis toutes les 30 minutes et enfin toutes les heures.

  Une attention toute particulière devrait être portée lorsque vous appliquez un cataplasme sur une plaie ouverte. Si la lésion atteint le derme, il est possible que le charbon laisse des marques indélébiles sur la peau, comme un tatouage. Pour de telles plaies, il est plus sage d’utiliser des cataplasmes de camphre pour éviter le tatouage, ou alors recouvrir au préalable la plaie d’une gaze ou d’une bande.

  Lors d’un bain de charbon, principalement lors de piqûres d’abeilles ou de guêpes, il est nécessaire d’utiliser 2 tasses de charbon pour une baignoire d’eau.

     Dans quels cas utiliser le charbon de manière externe ?

  •  Blessures infectées ou ulcères
  •  Morsure ou piqûre d’insectes
  •  Inflammation
  •  Douleur
  •  Maux d’oreille
  •  Cancer
  •  Blessures infectées ou ulcères

  Le charbon activé peut adsorber les bactéries, les virus, les toxines bactériennes, et les hormones. Le charbon est également utile pour désinfecter les plaies et pour agir comme désodorisant pour différents maux. Il peut être utilisé pour les pansements des plaies.

  Sur la surface du corps, le charbon adsorbera les sécrétions provenant des plaies, les bactéries, les carcinogènes, les toxines, les matières produites par les allergies, et réduira le gonflement en absorbant les excès de fluides et les produits de l’inflammation. Le charbon est plus efficace dans les milieux acides plutôt que dans les milieux alcalins.

  Il peut ainsi être associé à l’argile pour la guérison des plaies ouvertes. J’ai plus d’une fois fait l’expérience et cela est très concluant.

 

  •  Morsure ou piqûre d’insectes

  Les piqûres venimeuses peuvent être traitées rapidement par le charbon. Les fourmis rouges laissent un abcès sous le dard, provenant du venin, qui tue une minuscule partie de tissu. Un pansement ordinaire, légèrement humide et sur lequel on a frotté une tablette de charbon ou saupoudré de charbon  peut être utilisé comme ‘mini’ cataplasme pour combattre les piqûres de fourmis. Ce traitement peut également être utilisé pour les piqûres de moustiques, et le sumac vénéneux.

  Pour beaucoup de morsures d’araignées le traitement de choix est le charbon activé. Certaines araignées produisent une morsure qui ne suscite que peu ou pas de douleur au début, puis au bout de 24 heures, une zone rouge pourpre se développe autour de la morsure et la mort d’une grande partie des tissus est produite. Une ulcération très profonde et douloureuse peut atteindre les os, et durer pendant des semaines, voir des mois. Pour cela, appliquez aussi rapidement que possible des cataplasmes de charbon ou bien placez la personne dans un bain de charbon. Changez souvent la compresse : de préférence toutes les 30 minutes pendant les 8 premières heures, et ensuite toutes les deux heures.

  Pour ce qui concerne les morsures de serpents, si l’on ne trouve pas d’anti-venin, il faut appliquer un grand cataplasme de charbon, couvrant le membre à traiter le centrant sur la morsure, en utilisant de grandes quantités de charbon. Dans ce cas, le cataplasme est à changer toutes les 10-15 minutes. Plus l’application du charbon est rapide, plus le traitement est efficace, car le gonflement provenant de la morsure du serpent commence dans les dix minutes qui suivent. N’oublions pas l’utilisation interne qui doit être faite avec les cataplasmes. Si la douleur et le gonflement progressent, ajoutez des enveloppements de glace aux extrémités. De grandes quantités de charbon devraient être administrées régulièrement par la bouche, car de nombreux poisons peuvent être sécrétés dans le système gastro-intestinal.

 

  •  Inflammation

  Lors de cas de cellulite qui peuvent être très douloureuses, les personnes étant fiévreuses, et ressentant des élancements, un cataplasme de charbon est appliqué localement sur l’inflammation. Il n’est pas exagéré de dire que dans les 5 minutes qui suivent l’application d’un cataplasme de charbon, le patient se sent détendu et très à l’aise. Au 19ème siècle Ellen White a écrit les lignes suivantes : « J’ai recommandé ce remède, avec succès, à des étudiants ayant des blessures aux mains ou de l’inflammation. L’inflammation disparaissait, la douleur cessait et la guérison était rapide. La plus forte inflammation des yeux est soulagée par un cataplasme de charbon de bois placé dans un sac et trempé dans de l’eau chaude ou froide selon le cas. Ceci agit comme un charme. » 

 

  •  Douleur

  Pour les douleurs abdominales, utilisez du charbon en poudre pour préparer un cataplasme suffisamment grand pour couvrir l’abdomen et les côtés. Il est courant que la douleur intense soit soulagée en un temps très court par l’utilisation de tels cataplasmes.

  La douleur due aux maux de gorge, d’oreilles, aux entorses, arthrite, pleurésie, ainsi que toutes les autres formes de douleur peuvent être soulagées par le cataplasme de charbon. La douleur durant depuis de nombreuses heures est souvent soulagée en dix minutes.

 

  •  Maux d’oreille

  L’otite moyenne ou externe peut être traitée par le cataplasme de charbon placé autour de l’oreille. Une lampe, placée au-dessus du cataplasme permettra à celui-ci de rester chaud, et ainsi d’augmenter son efficacité. Soyez attentifs à ce que le cataplasme reste toujours humide. Placez le cataplasme de charbon sur l’oreille et assurez-vous qu’il s’étende sur le cou, vers la joue, et jusqu’à la naissance des cheveux. Maintenez le cataplasme en place au moyen d’un bandage et d’un bonnet qui descende sur le visage et les oreilles. Le soulagement commence après 4-5 minutes.

 

  •  Cancer

  L’anémie expérimentée lors d’un cancer peut être traitée par le charbon car cette anémie est généralement due aux toxines produites par le cancer. Les toxines sont hémolytiques et peuvent être adsorbées par le charbon lorsque celui-ci est administré oralement. La douleur produite par le cancer peut également être contrôlée par les cataplasmes de charbon. La douleur dans les os, l’abdomen, et toute autre partie du corps répondra très bien aux cataplasmes de charbon.

 

Dosage

  Le dosage oral du charbon est d’1 cuillère à soupe de charbon en poudre mélangé dans un verre d’eau, 4 capsules de charbon activé ou 8 tablettes prises au milieu de la matinée et la même quantité prise vers le milieu de l’après-midi. La prise de nourriture interfère avec son efficacité. Le charbon ne devrait pas être pris sur une base régulière pendant de longues périodes – des années – car il peut adsorber certains nutriments. Aucun problème n'est constaté avec une utilisation intermittente pendant de longues périodes, ou une utilisation régulière pour une durée de douze semaines.

  A cause de l’interférence qui peut y avoir avec l’adsorption des matières toxiques situées dans le système gastro-intestinal, il est estimé que 10 grammes (environ 1 cuillère à soupe) de charbon peuvent adsorber trois à sept grammes de matières. Il est donc nécessaire de donner une quantité minimum de charbon deux fois supérieure à la quantité de poison.

  Lorsque le poison est ingéré, il est préférable d’utiliser un dosage de charbon huit à dix fois supérieur au poids supposé de poison. Le charbon en poudre fine peut s’attacher à la surface des toxines plus facilement que le charbon dont le grain est plus gros. Ainsi, le charbon en poudre fine devrait être utilisé pour obtenir de meilleurs résultats.

 

Fabrication du charbon

  Le charbon activé est obtenu industriellement en deux étapes. Nous parlerons tout à l’heure de la manière « artisanale » de fabrication du charbon.

a)     La carbonisation : on calcine le bois en le chauffant à des températures qui varient entre 600 et 900°c en l’absence d’air.

b)    L’activation : Le bois calciné est à nouveau soumis à des t°c variant entre 600 et 900°c, mais cette fois-ci en présence de vapeur d’eau, d’air ou de gaz oxydants. Ce procédé érode de manière sélective les surfaces internes du charbon ; il permet le développement d’un réseau de pores plus nombreux et plus petits. Une activation rapide permet le développement de pores, de petits orifices, capables d’adsorber, de capter, de pomper et de séquestrer les plus petites molécules. Au fur et à mesure que l’activation se poursuit, on voit l’apparition de pores intermédiaires, puis de pores plus grands pouvant adsorber de grosses molécules.

  Ainsi, pour que le charbon soit aussi efficace que possible dans l’adsorption des drogues, des poisons, des toxines, il faut faciliter au maximum l’accès de ces substances vers ces espaces intérieurs. Lorsque l’on réduit en très fines particules un poids donné de charbon, on obtient deux avantages :

  - on crée une surface extérieure beaucoup plus grande

  - on réduit la longueur entre les espaces intérieurs et ainsi le temps de diffusion moléculaire. On a pu établir à la suite de plusieurs expériences que plus le charbon est finement pulvérisé, plus la captation des substances étrangères est rapide.

Le principe fondamental pour faire votre charbon consiste à faire un feu à l’extérieur. Une fois que le feu est bien attisé, couvrez-le d’une large plaque de tôle, elle-même recouverte de terre, de manière à avoir un couvercle excluant l’air. Ainsi la chaleur continue à faire brûler le bois avec une réduction d’oxygène. Les parties tendres du bois se consument d’abord, les parties dures restantes se transforment en charbon de bois. Au bout de quelques jours, votre charbon est prêt. Vous pouvez donc en faire la récolte. Réduisez alors en granulés les gros morceaux de bois dans un sac de toile, puis placez-les dans le mixer afin d’obtenir une poudre fine.

 

Témoignages

  •  Il y a plusieurs années de cela, un jeune médecin fut piqué au doigt par un frelon. Il passa une nuit sans pouvoir dormir, la douleur étant trop intense. Il allait passer une seconde nuit blanche lorsqu’il décida d’appliquer un cataplasme de charbon. Il ne savait pas trop à quoi s’attendre. Dans les cinq minutes qui suivirent, la douleur cessa et il dormit toute la nuit. Depuis ce jour, lorsqu’une personne est piquée par une abeille, une guêpe ou encore un frelon, il applique rapidement un cataplasme, ce qui empêchera que la partie piquée ne gonfle ou que la douleur ne se fasse sentir.
  • Ø Quelques années plus tard, une dame fut piquée au pouce par une abeille alors qu’elle se promenait près de la maison d’une amie. Il lui avait été dit qu’elle décèderait probablement si elle était à nouveau piquée par une abeille. Au bout de deux minutes, elle avait commencé à gonfler, avait un affreux mal de tête, et souffrait beaucoup de sa piqûre au pouce. Un cataplasme de charbon fut rapidement appliqué et la réaction générale disparue dans les cinq minutes qui suivirent. En règle générale, elle enflait rapidement après toute piqûre d’abeille, mais cette fois-ci, aucun signe de gonflement n’apparut. Il est clair que la réaction allergène ne fut pas expérimentée grâce au cataplasme de charbon.
  •  Je connais personnellement un monsieur âgé d’environ 70 ans. Il est apiculteur et il y a quelques années, il fit malencontreusement tomber une ruche. Vous imaginez ce qui est arrivé. Effectivement, son corps était couvert de dards. Ce genre d’expérience peut être mortelle. Mais cet homme connaissait ce remède naturel. Il demanda à son épouse de lui préparer un bain au charbon et s’y trempa durant de longs moments et plusieurs fois. La douleur diminua rapidement et il fut à même de reprendre son travail après quelques jours de repos.
  •  J’ai également fait de nombreuses fois l’expérience des bienfaits du charbon activé. Lorsque j’étais enfant j’ai eu un bouton de fièvre qui ne voulait pas guérir et était très étendu. Que faire ? A un moment donné nous avons tenté le tout pour le tout et avons essayé le charbon. Un cataplasme remplaçait l’autre et au bout d’une journée le bouton a diminué de grandeur et s’est cicatrisé. Dorénavant, dès que je souffre de ballonnements, je prends une pastille de charbon ou un verre d’eau charbonneuse, ce qui est très efficace.
  •  J’ai lu l’histoire d’un homme prisonnier lors de la seconde guerre mondiale. Dans le camp où il se trouvait, la fièvre était présente. Pour éviter de l’attraper et d’en mourir il a pris des morceaux de bois calcinés, les a placés dans son pain et a mangé cela. Le plus incroyable, c’est qu’il n’est pas tombé malade. N’est-ce pas un miracle ?

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Histoire pour les enfants

Explosion

  Timothée s’agenouilla devant la cheminée et tisonna les bûches qui brûlaient gaiement ; il murmura quelque chose entre ses dents ; et à chaque murmure, il donnait un coup de tisonnier plus fort, faisant sauter les étincelles de toutes parts, jusqu’à ce que finalement sa mère l’interrompe :

- Timothée Taylor ! lui dit-elle d’une voix ferme – et le garçonnet se rendit compte qu’elle parlait sérieusement –. Cesse de murmurer. Ça ne t’aide en rien de te battre avec ces bûches, et les étincelles pourraient être dangereuses.

- Je voudrais que papa vienne. C’est la troisième fois que sa permission est supprimée. Pourquoi, maman ? se plaignit-il, prenant une photographie d’un homme grand, fort, en uniforme de la marine.

  Mme Taylor s’agenouilla près de son fils et contempla aussi la photographie. L’homme était le père de Timothée, et il était en mer sur son bateau, un destroyer, depuis deux ans déjà.

- Nous sommes en guerre, mon garçon, et tu sais aussi bien que moi que les ordres sont des ordres. Tout ce que nous pouvons faire, c’est de bien garder notre foyer, jusqu’à ce que papa revienne.

  Un coup de vent s’engouffra par la cheminée et éteignit presque les flammes, répandant dans la pièce des étincelles, des cendres et de la fumée.

  Mme Taylor se leva pour aller chercher un balai et un chiffon afin de réparer les dégâts. Timothée alla à la fenêtre. Il neigeait. Timothée regarda les maisons nichées entre les arbres sur la pente de la colline. Un peu plus loin, un terrain plat formait le centre de la ville et touchait au port.

  C’était un paysage familier pour le petit garçon qui, aussi loin que remontait son souvenir, avait toujours admiré les bateaux qui rentraient au port ou en sortaient depuis cette même fenêtre. Il se souvenait très bien du jour où le bateau de son père avait quitté le port. Si seulement il pouvait être sûr maintenant qu’il reviendrait avec son père sain et sauf ! Celui-ci leur avait écrit régulièrement de son travail de médecin militaire à bord.

  Timothée avait lu plusieurs fois la lettre où il leur racontait comment le bateau avait été atteint par le feu de l’ennemi et comment il avait pu venir en aide aux marins et aux officiers blessés. Et il leur disait aussi que lui-même n’avait pas eu une seule égratignure ! En y pensant, le jeune garçon leva le visage  et murmura presque à haute voix : « Merci, Jésus, d’avoir gardé papa jusqu’à maintenant. Je te prie qu’il puisse revenir bientôt à la maison. »

  Le ciel s’était obscurci.

- On dirait que nous allons avoir encore plus de neige ! prédit Timothée.

  Ses yeux se dirigèrent vers l’entrée du port. Il remarqua qu’un bateau avait fait son apparition. Il lui semblait bien que c’était un destroyer, mais il n’en était pas sûr. Si seulement il avait eu les jumelles ! Se pourrait-il que ce soit le bateau de son père ? Les plans auraient-ils été changés ? Il continua à observer le bateau jusqu’à ce que le promontoire le cache. Mais son émotion allait en augmentant.

- Ça pourrait être le bateau de papa ! confia-t-il à sa mère.

- Ne te fais pas trop d’illusions, avertit celle-ci. Même s’il s’agissait du bateau de ton père, il ne pourrait pas débarquer avant demain matin.

- Et demain, c’est Sabbat, s’exclama Timothée. Quel jour tout à fait spécial cela pourrait être ! Il ne manque plus que deux heures jusqu’au coucher du soleil, ajouta-t-il en regardant la pendule.

  Timothée passa une nuit agitée en pensant à son père et en espérant que peut-être il arriverait au matin. Il aurait presque voulu rester à la maison au lieu d’aller à l’église, au cas où son père viendrait, mais sa mère lui fit remarquer que son père s’attendrait à ce qu’il soit à l’église. Au cas où il débarquerait, c’est là qu’il se rendrait tout d’abord.

  Il fut très difficile à Timothée de prêter attention au sermon du pasteur Cook, mais une pensée qu’il présenta à la fin le frappa :

- Les voies de Dieu sont les meilleures, bien que souvent elles échappent à la compréhension de l’homme.

  Un rayon de soleil traversa la fenêtre quand Timothée et sa mère se levèrent avec l’assemblée pour chanter le dernier cantique : « C’est un rempart que notre Dieu, une invincible armure… »

  Timothée avait fermé le cantique et inclina la tête pour la bénédiction. Soudain, il y eut un bruit effrayant. Une force lui arracha le cantique des mains et le jeta à terre. Un palmier en pot et un vase de fleurs s’écrasèrent près de lui. Le pianiste tomba en arrière, sa musique s’éparpilla dans toutes les directions.

  Timothée se releva lentement et regarda autour de lui. Sa mère était moitié couchée, moitié assise sur le banc. Les autres membres offraient un étrange spectacle. Les uns se relevaient après avoir été jetés à terre. Les autres se cramponnaient aux bancs. L’église parut chanceler, gémir, puis retrouver l’équilibre. L’un des murs se fendit et forma un angle. Alors Timothée regarda devant lui. Le pasteur était toujours derrière la chaire. Il y eut un instant de silence angoissé. Puis il y eut un grondement et une série d’explosions. Timothée entendit des gens courir dans la rue en criant et en pleurant ; l’air commençait à se remplir de l’odeur de la fumée.

- Prions, annonça tranquillement le pasteur Cook à l’assemblée perplexe.

  Après la prière finale, Timothée et sa mère quittèrent l’église avec les autres membres.

  Quel spectacle se présenta à leurs yeux ! On aurait dit que toute la ville était en feu. Des maisons s’étaient écroulées, des toits avaient été arrachés, et des incendies s’étaient déclarés un peu partout.

- C’est le bateau de munitions qui se trouve dans le port. Il a explosé. Il ne reste plus  un seul bateau dans le port, et la plus grande partie de la ville est détruite, furent les nouvelles que Timothée  recueillit  des passants.

  Sa mère et lui trouvèrent leur quartier bloqué par les pompiers.

- Désolé, mais vous ne pouvez pas passer, dit un garde. Mieux vaut que vous retourniez d’où vous êtes venus.

  Alors ils retournèrent à l’église où les autres membres étaient aussi revenus. Les murs étaient déformés, mais l’église restait debout parmi les autres bâtiments qui s’étaient écroulés.

  Ce sabbat-là, les membres de l’église firent tout ce qu’ils purent pour venir en aide aux sinistrés. La Croix Rouge envoya vêtements et nourriture, et l’église devint un centre de secours.

  Pendant le restant de la journée, Timothée aida à distribuer des sandwiches et des bols de soupe chaude. Chaque fois que la file diminuait un peu, il pensait au bateau qu’il avait vu entrer dans le port, la veille. Il lui avait bien semblé que c’était un destroyer. Que lui était-il arrivé ? Était-ce le bateau de son père ? Timothée tremblait.

  La journée passa. L’obscurité descendit sur la ville, sauf dans les endroits où les incendies n’avaient pas encore pu être maitrisés, comme aux alentours du port.

  Le plateau dont Timothée s’était servi pour distribuer les sandwiches était vide.

- Combien vont encore venir ce soir ? se demanda-t-il, et il alla voir jusqu’où allait la file : jusqu’à la porte.

  Soudain, le plateau lui tomba des mains. Timothée reste bouche ouverte en regardant le bout de la file. Il y avait là un homme… grand, fort, en uniforme de marine. Et cet homme le regardait.

  En trois bonds, Timothée fut à la porte.

- Papa ! oh ! papa !

  Il éclata en sanglots. Les bras de son père l’entourèrent, et un instant plus tard, sa mère arriva aussi.

- Ton bateau est-il arrivé ce soir ? voulut savoir Timothée quand l’émotion de la rencontre se fut un peu dissipée.

- Il devait accoster aujourd’hui à midi. Nous avons finalement eu notre permission, mais je n’ai pas pu vous avertir. Hier, nous avons eu une panne de machines et nous avons dû mettre en cale sèche à Land’s End, et nous pensions arriver ici demain. Mais quand je me suis rendu compte de l’explosion, j’ai réussi à avoir une permission et j’ai pris le premier autobus. Grâce à Dieu, vous êtes sains et saufs.

  Timothée regarda tour à tour son père et sa mère, et il sourit.

  - Je crois comprendre ce que le pasteur Cook a voulu dire ce matin : « Les voies de Dieu sont les meilleures, bien que souvent elles échappent à la compréhension des hommes. » - J.T. Notre Petit Ami, troisième trimestre 1972, n°40 

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Coin Recette

Bouchées à la cannelle

Ingrédients :

 - 300 g de pois chiches cuits et rincés

 - 125 de noix (ou de purée d’oléagineux)

 - 30 g de flocons de sarrasin

 - 100 g de sucre de coco

 - 80 g de sirop d’agave ou d’érable

 - 1 ½ cuillère à soupe de cannelle

 - 1 cuillère à café de vanille en poudre

 - 1 sachet de poudre à lever sans phosphate et sans gluten

 - 1 pincée de sel

 - amandes effilées pour la décoration (optionnel)

 

Préparation :

 - Préchauffer le four à 180°c.

 - Bien graisser un moule carré d’environ 20cmx20xm.

 - Mettre tous les ingrédients dans le bol d’un mixer et mixer jusqu’à l’obtention d’un mélanger onctueux et souple. Ne vous étonnez pas s’il est épais, c’est tout à fait normal.

 - Verser la préparation dans le moule.

 - Décorer avec des amandes effilées.

 - Cuire pendant 40-45 minutes, jusqu’à ce que le gâteau se détache légèrement du bord du plat.

 - Sortir du four et laisser refroidir dans le moule.

 - Démouler lorsque le gâteau est froid et couper en petits carrés.

  Ces bouchées sont naturellement sans gluten et vous serez étonnés (comme nous l’avons été !) par leur texture et leur saveur délicate.

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