22. L'Esprit de Dieu

Mise en ligne Mai 22, 2014 par Etoile du Matin dans Le Retour d'Elie

 

 Chapitre 22 – L’Esprit de Dieu

  

   Sous différents angles le sujet du Saint-Esprit constitue un mystère pour nous. Jésus indiqua la nature mystérieuse du Saint-Esprit lorsqu’il s’adressa à Nicodème.

   Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit (Jean 3 : 8).

   Il serait bon de se rappeler qu’il convient d’aborder un tel sujet avec soin. Lorsque nous parlons de la personne de Dieu, nous sommes sur un terrain sacré et devons nous en approcher avec révérence, en restant très soucieux de maintenir notre compréhension dans les limites de l’inspiration, mais aussi de ne pas entrer dans une attitude de controverse. Remarquez ce que dit Ellen White à ce sujet :

   Je le dis, et l’ai toujours dit, je n’entrerai pas en controverse avec qui que ce soit quant à la nature et la personnalité de Dieu. Que ceux qui essayent de décrire Dieu sachent que sur un tel sujet le silence est éloquent. Que les Ecritures soient lues avec une foi simple, et que chacun forme son concept de Dieu de Sa parole inspirée (Spalding Magan Collection, p. 329).

   C’est là une clé importante pour toute cette discussion. Lorsqu’il s’agit d’essayer de décrire Dieu, le silence est éloquent. En référence au Saint-Esprit, cela est particulièrement vrai alors que nous pouvons être en danger d’utiliser des modes de pensée étrangers aux Ecritures pour le décrire. Ellen White donne un principe protestant très fort à ce sujet, affirmant que chacun devrait prendre sa Bible et développer son propre concept de Dieu à partir de la Bible et de la Bible seule. Imposer une position à une autre personne est une violation de ce principe. Cela étant le cas, il serait répréhensible pour les Trinitaires ainsi que pour les non-Trinitaires d’imposer leurs vues à d’autres dans un esprit de controverse. Que chacun se tourne vers Dieu sur ses genoux et apprenne la vérité pour lui-même.

   Pour toute personne raisonnable, il est clair que les Trinitaires tout comme ceux qui croient en la Divinité telle que nous l’enseignaient les pionniers, ont foi dans le trio céleste du Père, du Fils et du Saint-Esprit, mais qu’il est question de la nature et de la personnalité de ces trois entités. Il est regrettable que notre déclaration des croyances fondamentales ait codifié la personnalité de la Divinité en se basant sur les termes Athanasiens clés de coégalité et de coéternité. Cette codification dans nos croyances fondamentales ne permet plus à chaque personne de décider pour elle-même de la nature et la personnalité de la Divinité sur une base biblique[1]. Ceux qui, en lisant la Bible, comprennent que le Père et le Fils sont intrinsèquement Père et Fils se trouvent mis dans une position où, pour rester Adventistes du Septième Jour, ils se voient contraints de soumettre cette croyance à la volonté d’un autre. Est-ce là une véritable manière Protestante de penser et de procéder ? Est-il biblique qu’un groupe d’hommes, dans son effort pour préserver la Divinité de la Déité, l’exprime en des termes qu’ils comprennent personnellement, ne permettant pas à d’autres pensées de préserver cette Divinité en se basant sur une autre structure ? Quelle que soit la croyance d’un homme à ce sujet, je crois fermement qu’aucune personne n’a le droit d’imposer son mode de pensée à d’autres. La codification en termes Athanasiens dans nos croyances fondamentales a exposé notre église à la même controverse que celle qui secoua l’Eglise Catholique pendant plus de deux siècles. La question est la suivante : serons-nous, en tant qu’église, entraînés dans la même pente descendante ? Notre position sera-t-elle décidée par des « conciles » ou des symposiums dirigés par nos érudits les plus savants, ou bien ouvrirons-nous les paramètres de nos croyances fondamentales de manière à permettre à chaque homme de décider pour lui-même ce qu’est la vérité ? Pesez bien cette question car le moment viendra, et semble être venu dans certaines fédérations, où ceux qui poseront des questions se verront proscrire leurs « biens »[2] pour avoir parlé contre l’ordre saint de l’Adventisme moderne.

   Etant donné le niveau de mystère entourant le Saint-Esprit, nos efforts pour Le comprendre révéleront plus rapidement nos suppositions sous-jacentes alors que nous chercherons à interpréter Son rôle. En d’autres termes, l’Esprit révélera rapidement notre pensée basée sur la performance ou basée sur la relation à ce sujet, en rapport avec la manière dont nous définissons Son identité dans la Divinité.

   Observons encore une fois la supposition sous-jacente entourant la position Trinitaire :

Principe de Base : Il y a trois personnes de la Divinité

Supposition Sous-Jacente ou Cachée : Le statut de Divinité est uniquement attribué aux êtres de puissance inhérente absolue.

   La Bible révèle clairement que le Saint-Esprit possède les attributs de la Divinité. Si nous nous approchons de la Bible avec la supposition sous-jacente que les positions de Divinité ne sont assignées qu’aux êtres de puissance inhérente suprême, il ne reste alors aucune autre option que de considérer le Saint-Esprit comme un être ayant sa propre source de vie inhérente. C’est la conséquence logique. Comme nous l’avons montré précédemment, une telle supposition sous-jacente pose de grandes difficultés lorsqu’on essaye d’harmoniser toutes les déclarations inspirées au sujet de la nature et de la personnalité de Dieu.

 

A. Le fleuve de la vie

   Dans notre premier chapitre, nous avons étudié le sujet de la source de vie, montrant que Dieu est la fontaine de la vie[3]. Une observation attentive de ce courant de vie d’après la Bible et l’Esprit de Prophétie révèle comment le Père, le Fils et le Saint-Esprit œuvrent ensemble. Relevons quelques passages :

   Et il me montra un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’Agneau. Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations (Ap. 22 : 1, 2, KJV).[4]

   Le passage ci-dessus pose une structure de base pour le courant de vie. La vie coule du trône de Dieu (le Père) et de l’Agneau (Christ). Cette vie est exprimée comme une rivière qui coule du Père et du Fils. Remarquez comment Christ exprime ce concept dans Jean 7 : 37-39 :

   Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car le Saint-Esprit n’avait pas encore été donné, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.

   Jésus parla de fleuves d’eau qui coulent. Cette eau peut être reçue de Christ et être ensuite transmise aux autres. Jean se réfère à ce fleuve comme étant le Saint-Esprit. Ce concept d’eau coulant de Christ est aussi exprimé dans l’histoire de Moïse, lorsqu’il frappa le rocher. Le rocher était un symbole de Christ et l’eau était un symbole de l’esprit donnant la vie (Ex. 17 : 5-7 ; Ps. 78 : 20 ; 1 Cor. 10 : 4). David exprime ce concept de fontaine et de rivière de la manière suivante :

   Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu ! A l’ombre de tes ailes les fils de l’homme cherchent un refuge. Ils se rassasient de l’abondance de ta maison, Et tu les abreuves au torrent de tes délices. Car auprès de toi est la source de la vie ; par ta lumière nous voyons la lumière (Ps. 36 : 8-10).

   David combine les concepts d’une source avec un courant d’eau, et met ensuite ce concept en parallèle avec la lumière. David indique également que la présence de Dieu coule en réalité dans la rivière qui coule du trône :

   Il est un fleuve dont les courants réjouissent la cité de Dieu, le sanc-tuaire des demeures du Très-Haut. Dieu est au milieu d’elle : elle n’est point ébranlée ; Dieu la secourt, dès l’aube du matin (Ps. 46 : 5, 6).

   David indique que Dieu est au sein, ou au centre de la ville au moyen du fleuve. Avec ces pensées à l’esprit, considérons quelques citations de l’Esprit de Prophétie quant à cette structure :

   Le chef âgé pressa le peuple à considérer dans toute sa portée ce qu’il lui avait soumis, et de décider s’il désirait réellement vivre comme les nations idolâtres et dégradées environnantes. S’il leur semblait malséant de servir Jéhovah, la source de puissance, la fontaine de bénédiction, ils n’avaient qu’à choisir qui ils voulaient servir – « ou les dieux qu’ont servis vos pères au-delà du fleuve », loin desquels Abraham a été appelé, « ou les dieux des Amoréens, dans le pays desquels vous habitez » (Patriarchs and Prophets, p. 523, italiques ajoutés).[5]

   La citation suivante dans Jésus-Christ, donne une image claire de la manière dont coule cette vie :

   Mais laissons de côté ces manifestations moins importantes pour contempler Dieu en Jésus. En regardant à Jésus nous comprenons que c’est la gloire de notre Dieu de donner. « Je ne fais rien de moi-même », affirmait le Christ ; « le Père qui est vivant m’a envoyé, et… je vis par le Père ». « Je ne cherche pas ma gloire », mais la gloire de celui qui m’a envoyé. Ces paroles mettent en évidence le grand principe qui est la loi de la vie pour l’univers. Le Christ a tout reçu de Dieu, et il l’a pris pour le donner. Il en est ainsi du ministère qu’il exerce dans les parvis célestes en faveur de toutes les créatures : par l’intermédiaire du Fils bien-aimé la vie du Père se répand sur tous ; elle retourne par l’intermédiaire du Fils sous forme de louanges et de joyeux service, telle une vague d’amour, vers la grande Source universelle. Ainsi, à travers le Christ le circuit bienfaisant est complet, représentant le caractère du grand Donateur, la loi de la vie (Jésus-Christ, p. 11, italiques ajoutés).

   La citation ci-dessus est non seulement la loi de la vie pour l’humanité, mais aussi la loi de la vie pour l’univers. La vie du Père, la grande source universelle, coule au travers du Fils et se répand sur l’univers entier. Etant donné que les êtres créés des mondes non déchus n’eurent pas besoin d’un Sauveur, ce courant de vie est une loi universelle qui s’étend au-delà des domaines du plan du salut. Ce point est fondamental. Cela signifie que les personnalités du Père et du Fils n’ont pas été adoptées pour la seule raison de démontrer à un monde perdu le caractère de Dieu. Ces personnalités opèrent pour tous les êtres créés à la fois dans et en dehors du plan du salut.

   M.C. Wilcox reflète parfaitement ces pensées lorsqu’on lui demande qui est, ou qu’est-ce que le Saint-Esprit :

   Quelle est la différence entre le Saint-Esprit et les esprits au service de Dieu (Les anges), ou bien sont ils pareils ?

   Le Saint-Esprit est l’énergie puissante de la Divinité, la vie et la puissance de Dieu, coulant de Lui vers tous les recoins de l’univers, établissant ainsi une relation vivante entre Son trône et toute la Création. (M.C Wilcox, Questions et Réponses (Pacific Press, 1911), p. 181).

   Plus loin, il illustre :

   Pour utiliser une illustration grossière, tout comme le téléphone transporte la voix d’un homme, et crée la présence de cette voix à des kilomètres, le Saint-Esprit transporte en lui toute l’efficacité du Christ en Le rendant partout présent avec toute Sa puissance, et Le révélant à ceux qui sont en harmonie avec sa loi (Idem).

   Et à la page 182, il affirme encore :

   C’est ainsi que l’Esprit est personnifié en Christ et en Dieu, mais jamais révélé comme une personne distincte (Idem).

   Ce livre fut édité en 1919 et encore en 1938, après la mort de Wilcox en 1935, mais il se trouve que certaines modifications ont été apportées à la version de 1938.

 

B. Le souffle qui procède du Christ

   Voyons un autre exemple de courant de vie sortant du trône de Dieu, cette fois-ci dans le contexte du plan du salut et de la manière dont Dieu répond à nos prières et nous fortifie :

   Ceux qui s’inclinaient devant le trône priaient en regardant Jésus qui, Lui, regardait son Père et semblait plaider avec Lui. Une lumière jaillissait du Père vers son Fils, et du Fils au groupe en prière. Puis je vis une lumière resplendissante qui venait du Père vers Son Fils, et du Fils flottait sur ceux qui étaient devant le trône (Premiers Ecrits, p. 54,[6] italiques ajoutés).

   Le livre Premiers Ecrits fut publié en 1858, mais cette vision fut donnée à Ellen White en 1846 et publiée dans le Day Star. Remarquez-en soigneusement la structure et la manière dont elle s’accorde avec le modèle ‘Fontaine et vie’. L’expression ci-dessus utilise le symbole de la lumière au lieu de l’eau, mais Psaume 36 : 7-9 fait un parallèle entre les symboles de l’eau et de la lumière. Nous voyons que la lumière vient

1. du Père

2. au Fils

3. et du Fils

4. au groupe en prière

   Remarquez les points par lesquels la lumière coule : du Père au Fils puis au groupe en prière. Cette vision ne mentionne pas le Saint-Esprit comme un point par lequel la lumière coule. Ce concept n’est possible que si nous retirons la supposition selon laquelle les personnes de la Divinité doivent avoir leur propre puissance inhérente. Ellen White exprime clairement que la lumière est la puissance du Saint-Esprit. Au bas de la page 55 de Premiers Ecrits, nous comprenons un peu mieux ce processus :

   Ceux qui se levèrent avec Jésus dirigeaient leur foi vers Lui dans le lieu très-saint, et priaient : « Père, donne-nous ton Esprit ». Jésus alors soufflait sur eux le Saint-Esprit. Dans ce souffle il y avait de la lumière, de la puissance, beaucoup d’amour, de joie et de paix.

   Nous remarquons ici que les croyants priaient le Père, et que Jésus soufflait alors le Saint-Esprit sur le peuple de Dieu. Dans ce souffle, ou Esprit, il y avait de la lumière, de l’amour, de la joie et de la paix. Ce souffle contenait de l’amour, de la joie et de la paix, ce souffle devait alors contenir une personnalité. Ellen White le présente de la manière suivante dans Jésus-Christ :

   Le Saint-Esprit est le souffle de la vie spirituelle dans une âme. La communication de l’Esprit, c’est la communication de la vie du Christ. Celui qui le reçoit est mis en possession des attributs du Christ (p. 805, italiques ajoutés[7]).

   Ellen White affirme ici que la communication de l’Esprit est la communication de la vie du Christ – c’est directement la vie du Christ. Il ne s’agit pas là d’une tierce partie simulant la vie du Christ ou cherchant à sa façon de représenter la personne de Christ – c’est directement la vie du Christ. La simplicité de cela ne peut passer inaperçue. L’Esprit est réellement l’Esprit du Christ Lui-même par le moyen d’un Esprit omniprésent. Ce principe est également démontré dans le symbole de la manne.

   Il se tenait au milieu d’eux, celui qui avait donné la manne. Le Christ lui-même avait marché devant les Hébreux au désert et les avait nourris du pain venu du ciel. Cet aliment symbolisait le vrai pain céleste. L’Esprit vivifiant, épanché de la plénitude infinie de Dieu : voilà la vrai manne. Jésus déclare : « Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » Jean 6 : 33 (Jésus-Christ, p. 375, 376, italiques ajoutés[8]).

   Remarquez comment Paul utilise les termes Esprit de Dieu, Esprit de Christ et Esprit  de manière interchangeable dans Romains 8 : 9 et 10 :

   Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de la justice.

   Paul utilise les termes Esprit de Dieu, Esprit de Christ et Esprit de manière interchangeable comme représentant la même chose.[9] Dans la structure d’une rivière coulant de Dieu et de l’Agneau, cela se comprend parfaitement. Si le verset ci-dessus se réfère à trois Êtres séparés et auto-générés, ayant chacun leur propre Esprit distinct, cela porte vraiment à confusion. Dans Ephésiens, Paul utilise un parallèle entre l’Esprit du Père étant dans l’homme intérieur et Christ habitant dans son cœur.

   A cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre, afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi ; afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour… (Eph. 3 : 14, 17).

   A un autre endroit Paul utilise une expression intéressante qui soutient clairement le concept du courant de vie que nous avons développé plus haut.

   Car je sais que cela tournera à mon salut, grâce à vos prières et au don de l’Esprit de Jésus-Christ (Phil. 1 : 19, KJV).

   Paul affirme clairement que l’Esprit de Christ est donné. C’est l’Esprit de Jésus-Christ et il est donné. La lecture naturelle de cela est évidente à la lumière des autres preuves présentées.

 

C. L’échelle mystique

   Considérons un autre exemple de ce processus. Jésus fit une affirmation très profonde à Nathanaël qui nous aide à comprendre ce courant d’eau spirituel de Dieu le Père à Son Fils et vers nous. Dans cet exemple, on insiste plus sur le rôle des anges.

   Et il lui dit : En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme. Jean 1 : 51

   C’est là une affirmation très intéressante. Elle présente Christ comme une échelle qui relie le ciel et la terre. Sur cette échelle, les anges montent et descendent. Voyons ce qu’Ellen White dit à ce sujet.

   Les anges de Dieu vont continuellement de la terre au ciel et du ciel à la terre. Par leur ministère la puissance de Dieu accomplit les miracles du Christ, en faveur des affligés et des souffrants. Par leur ministère, tout bienfait nous vient, en Christ, de la part de Dieu. En assumant l’humanité, le Sauveur associe ses propres intérêts à ceux des fils et des filles déchus d’Adam, en même temps que par sa divinité, il saisit le trône de Dieu. Ainsi le Christ est le moyen qui met en communication les hommes avec Dieu, et Dieu avec les hommes. (Jésus-Christ, p. 125, 126 ; italiques ajoutés)[10]

   C’est là une affirmation fascinante. Christ est ici présenté comme le moyen de communication entre Dieu et l’homme. Par cet intermédiaire, les anges nous apportent toutes les bénédictions de Dieu. Christ est celui qui est révélé comme reliant la terre au ciel, non seulement dans un sens légal, mais dans un sens réel et tangible. Les bénédictions de Dieu passent par l’intermédiaire de Christ au moyen du ministère des anges. Cela est en harmonie parfaite avec Jean 7 : 37-39 :

   Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car le Saint-Esprit n’avait pas encore été donné, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.

   Tout comme les agents humains peuvent agir comme des canaux volontaires de l’amour et des bénédictions de Dieu afin de les répandre sur d’autres, les anges également peuvent agir comme des canaux volontaires de bénédiction pour la race humaine. Les anges, remplis de la présence de Dieu dans leurs cœurs, influencent les cœurs humains vers Dieu. Tout comme Christ est en nous, l’espérance de la gloire, le Christ est dans les anges, les qualifiant à être des esprits à Son service, fortifiés par Sa puissance. L’Esprit de Christ est le lien, et l’échelle et les anges sont les agents volontaires qui dispensent l’Esprit de Christ comme agents de Dieu.

   « Vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme. »

   Christ dit virtuellement, ‘Sur la rive du Jourdain, les cieux étaient ouverts devant moi, et l’Esprit descendait comme une Colombe sur moi. Cette scène du Jourdain n’était qu’un gage pour prouver que j’étais le Fils de Dieu. Si vous croyez en moi en tant que tel, votre foi sera ravivée, et vous verrez que les cieux seront ouverts, et qu’ils ne seront jamais fermés. Je les ai ouverts pour vous, et les anges de Dieu, qui sont unis à moi dans la réconciliation de la terre et du Ciel, unissant les croyants sur la terre avec le Père en haut, monteront, transportant les prières des nécessiteux et des affligés de la terre auprès du Père en haut, et descendront, apportant des bénédictions d’espérance, de courage, de santé et de vie, pour les enfants des hommes.

   Les anges de Dieu ne cessent de monter et de descendre de la terre au Ciel et du Ciel à la terre. Tous les miracles du Christ accomplis pour les affligés et les souffrants eurent lieu, par la puissance de Dieu, au moyen du ministère des anges. Christ condescendit à prendre sur lui l’humanité, unissant ainsi ses intérêts à ceux des fils et des filles déchus d’Adam, alors que sa divinité se saisit du trône de Dieu. Et ainsi, Christ ouvre la communication de l’homme avec Dieu, et de Dieu avec l’homme. Toutes les bénédictions de Dieu à l’homme passent par le ministère des saints anges (The Spirit of Prophecy, vol. 2, p. 67, 68, italiques ajoutés).

   Une fois de plus, nous voyons comment coule le canal de bénédiction. Christ est l’échelle et le lien entre le ciel et la terre. Les anges sont les agents qui nous apportent les bénédictions d’espérance, de courage, de santé et de vie, et font monter nos prières et nos demandes vers le ciel.

   Si nous pensons que le Saint-Esprit est une personne séparée, les citations ci-dessus n’ont pas vraiment de sens. Il serait supposé que le Saint-Esprit est le moyen de communication entre Dieu et l’homme – que le Saint-Esprit (comme personne séparée) est l’agent par lequel Dieu accomplit ses miracles. Mais ce n’est pas là ce que nous dit l’inspiration. Elle nous dit que Christ est le moyen, symbolisé par l’échelle, et que les anges sont des agents volontaires qui œuvrent par cet intermédiaire.

   Alors qu’elle parle de l’expérience de Jacob, Ellen White dit la chose suivante :

   L’expérience de Jacob, vagabond fuyant son foyer, alors que l’échelle mystique lui fut montrée, …a été prévue pour enseigner une grande vérité en rapport avec le plan du salut. …L’échelle représente Christ. Il est le canal de communication entre le ciel et la terre, et les anges ne cessent d’aller et de venir en relation continuelle avec la race déchue (That I May Know Him, p. 21, italiques ajoutés).

   Ellen White appelle cela l’échelle mystique. Il y a un mystère qui entoure ce processus de communication entre le ciel et la terre. Une fois de plus, il nous est dit que Christ est le canal de bénédiction. Veuillez remarquer l’expression, « le canal de bénédiction ». Christ n’est pas seulement la source et la fontaine (reçue du Père), mais Il est également le canal, ou rivière, ou échelle de communication. Ce sont là des vérités vitales qui sont expliquées simplement. L’échelle mystique nous dit comment l’Esprit de Christ, qui est l’Esprit de Vérité, opère. Si le Saint-Esprit est une personne séparée, alors c’est Lui, en opposition à Christ, qui serait désigné comme le canal et l’œuvre des anges serait secondaire à l’œuvre de l’Esprit. Pourtant, l’Esprit de Prophétie nous indique que l’œuvre des anges est centrale et primordiale pour aider la race humaine.

 

D. L’omniprésence consolante du Christ  

   Avec ces pensées à l’esprit, considérez ce texte :

   Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi (Jean 15 : 26).

   Et remarquez ce commentaire au sujet de Christ envoyant le Saint-Esprit :

   Encombré de l’humanité, Christ ne pouvait pas être personnellement en tous lieux ; c’est pourquoi il était avantageux pour eux qu’Il les quitte, qu’Il aille vers son Père, et qu’Il envoie le Saint-Esprit pour qu’il soit son successeur sur la terre. Le Saint-Esprit est Lui-même, dépouillé de la personnalité humaine, et indépendant de celle-ci. Il allait se représenter Lui-même comme l’Omniprésent, partout présent par Son Saint-Esprit. (Manuscript Releases, vol. 14, p. 23)

   Le Saint-Esprit est Lui-même (c’est-à-dire Christ)[11] dépouillé de l’humanité. Dans le dictionnaire Webster, le mot dépouillé veut dire « privé de, dévêtu de, » il ne signifie pas seulement « sans ». Ellen White affirme clairement que LE SAINT-ESPRIT EST  CHRIST DEPOUILLÉ DE LA PERSONNALITÉ DE L’HUMANITÉ. Le fleuve coule de Christ, le Rocher. Etant donné que nous ne sommes plus retenus par ce principe de vouloir prouver que l’Esprit est un Etre Divin par sa propre puissance inhérente, nous pouvons donc lire ces passages naturellement. Le Saint-Esprit est l’omniprésence de Christ. Certains suggèrent que Christ abandonna Son omniprésence personnelle lorsqu’Il revêtit l’humanité. Je n’ai jamais lu cela dans l’inspiration. L’omniprésence que possédait le Christ dans le ciel était le Saint-Esprit.[12] Remarquez la citation suivante qui réaffirme cela :

   Il n’est pas essentiel pour vous de connaître et d’être capable de définir ce qu’est précisément le Saint-Esprit. Christ nous dit que le Saint-Esprit est le Consolateur, et le Consolateur est l’Esprit Saint, « l’Esprit de vérité que le Père enverra en Mon nom. » « Je prierai le Père, et Il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous » (Jean 14 : 16, 17). Cela se réfère à l’omniprésence de l’Esprit de Christ, appelé le Consolateur. Jésus dit encore : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité » (Jean 16 : 12, 13).

   Il est de nombreux mystères que je ne cherche pas à comprendre ou à expliquer ; ils sont trop élevés pour moi, et trop élevés pour vous. Sur certains de ces points, le silence est d’or. La piété, la dévotion, la sanctification de l’âme, du corps et de l’esprit -  c’est là ce qui essentiel pour nous tous. « La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » (Manuscript Releases, vol. 14, p. 179, italiques ajoutés).

   Cette citation est très claire. Ellen White appelle le Saint-Esprit « l’omniprésence de l’Esprit de Christ, » qui est le consolateur. Si cela est le cas, nous devrions alors trouver des citations parlant du Christ comme étant le consolateur. Remarquez ce qui suit :

   Je prierai le Père, et Il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous » (Jean 14 : 16 - 18).

   Christ dit qu’il va envoyer un autre Consolateur. Il dit alors, « Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous. » C’est un autre Consolateur (du même genre) parce que Christ est dépouillé de la personnalité de l’humanité. C’est Christ qui nous console Lui-même, par le moyen de l’Esprit. Quel bonheur de savoir que Jésus est mon Consolateur !

   Le Sauveur est notre Consolateur. Cela, j’en ai fait l’expérience (Manuscript Releases, vol. 8, p. 49).

   Qu’ils étudient le dix-septième chapitre de Jean, et qu’ils apprennent comment prier et comment vivre la prière de Christ. Il est le Consolateur. Il demeurera dans leurs cœurs, rendant leur joie complète. Ses paroles seront pour eux comme le pain de vie (The Review and Herald, 27 janvier 1903).

   Alors que par la foi, nous regardons à Jésus, notre foi perce l’obscurité, et nous adorons Dieu pour son amour merveilleux en donnant Jésus le Consolateur » (Manuscript Releases, vol. 19, p. 297, 298).

   La raison pour laquelle les églises sont faibles, maladives, et sur le point de mourir, est que l’ennemi a fait entrer des influences d’une nature décourageante, pour les faire subir à des âmes tremblantes. Il a cherché à cacher à leur vue Jésus comme étant le Consolateur, quelqu’un qui reprend, qui avertit, qui les exhorte… (The Review and Herald, 26 août 1890).

   L’influence du Saint-Esprit est la vie de Christ dans l’âme (Review and Herald, 26 octobre 1897).

   L’enseignant doit être baptisé du Saint-Esprit. La pensée et l’esprit du Christ seront alors en lui, et il confessera Christ par une vie spirituelle et sainte (The Review and Herald, 9 février 1892).

   Pourquoi est-il si important de voir que c’est en réalité Jésus qui vient directement vers nous en tant que Consolateur ? Imaginez le scenario d’une personne allant visiter un ami qui vient juste de perdre un proche, membre de sa famille. Pendant la visite, l’ami déclare, « Ça doit être dur pour toi en ce moment, je connais un autre ami qui a récemment passé par les mêmes choses, et je sais donc que c’est très difficile. » Alors que nous pouvons apprécier l’effort de notre ami pour nous consoler, combien différent serait-ce si l’autre ami ayant réellement perdu un membre de sa famille venait et s’asseyait avec nous, et partageait son expérience avec nous ! Combien plus réconfortant cela serait-il ?

   Jésus a expérimenté le rejet ; Il a souffert ; Il a été tenté en tous points comme nous (Héb. 4 : 15 ; Héb. 2 : 17, 18). Il connaît les épreuves de la vie humaine par expérience.[13] Pouvons-nous dire cela du Saint-Esprit en tant que personne séparée ? Le Saint-Esprit (en tant que personne séparée) connaît-il par expérience ce que c’est que d’être tenté ? Est-ce compréhensible de voir Jésus dire au Saint-Esprit combien la vie est difficile, puis d’envoyer Quelqu’un qui ne l’a pas réellement expérimentée pour nous consoler ? Est-ce logique ? D’un point de vue Trinitaire, le Saint-Esprit pourrait nous consoler en nous donnant force, paix et puissance, mais pourrait-il nous consoler par sa compréhension et son expérience ? Seul Jésus peut faire cela. Comme l’affirme Ellen White, « Le Sauveur est notre Consolateur. Cela, j’en ai fait l’expérience » (Manuscript Releases, vol. 8, p. 49). Le simple fait de savoir que la personne avec laquelle nous communiquons directement comprend une certaine difficulté est extrêmement réconfortant, parce que nous réalisons que nous ne sommes pas seuls à affronter cette épreuve. C’est ici qu’est la puissance relationnelle de Christ, notre Consolateur dépouillé de la personnalité humaine. Le réconfort est bien plus que de la puissance ; c’est une compréhension et une expérience partagées.

   Une fois de plus, lorsque nous nous affranchissons de la détermination humaine selon laquelle seule la puissance inhérente rend un être Divin, ces affirmations nous apportent Jésus comme notre Consolateur – Il n’est plus caché à notre vue. Ce n’est pas une Personne à part ; c’est Jésus ! Jésus est notre Consolateur.

   Il peut être relativement difficile d’obtenir une idée claire du Saint-Esprit. Comme nous l’avons affirmé au commencement, chaque personne devrait être libre d’en comprendre les détails pour elle-même. Lorsque nous parlons du Saint-Esprit comme de « la troisième personne » ou en disant qu’il est une personne tout comme Dieu est une personne, il est facile de comprendre pourquoi nous considérons généralement l’Esprit comme une personne distincte. Faire de l’Esprit une personne séparée, enlève la crainte d’en faire une simple force, et je reconnais entièrement la nécessité d’éviter cela. Mais comment pourrait-on expliquer l’omniprésence autrement ? Si le Père est un être, mais est également omniprésent, comment exprimerons-nous cela ? Dieu est au ciel au centre de l’univers, mais il est également ici avec nous par la puissance de l’omniprésence, et nous pouvons Le sentir tout proche. Sa présence n’est pas une émanation divine, ou simplement une force, c’est notre Père, au moyen de Son Esprit. C’est exactement ce qu’est le Saint-Esprit, l’omniprésence de Dieu. Le concept d’une première personne au ciel et d’une troisième personne comme omniprésence de la première personne nous protège d’une perception de Dieu par les lunettes du panthéisme. Je crois que ça nous donne une explication simple du mystère de l’omniprésence. Comment Dieu fait-il exactement cela ? Je n’en ai aucune idée, et je crois que le silence est d’or.[14] Mais je crois qu’en comparant le poids des preuves de l’ensemble des citations inspirées et la révélation de l’histoire Adventiste, il est clair que le Saint-Esprit n’est pas une personne distincte mais l’omniprésence du Père et du Fils dans la troisième personne. L’Esprit est le fleuve de la vie. Certains diront, « Tu ne crois donc pas au Saint-Esprit. » Je répondrais, « Probablement pas sur la base de vos suppositions, mais il est certain que je crois au Saint-Esprit et qu’Il est une personne et qu’Il est mon Consolateur, car Il est l’omniprésence de Dieu. »

 

E. Fausses suppositions et accusations

   De nombreuses personnes pensent à tort qu’il suffit simplement de prouver la présence de trois personnalités dans la Divinité pour soutenir une Trinité coégale et coéternelle. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Seule la fausse supposition selon laquelle les Êtres Divins doivent être compris comme ayant leur propre source de vie auto-générée, disant que l’égalité est fondée sur la puissance inhérente plutôt que sur l’hérédité, crée ce genre de raisonnement.

   Je vois souvent des gens ouvrir le livre Evangéliser, à la page 550[15] et lire les citations parlant des « trois » puis dire, « Ici, tu vois, il y a trois personnes ». Je réponds alors, « Oui, mais cela ne dit rien d’une divinité coégale et coéternelle jouant des rôles. C’est ici un cas simple de principe forcé sans prendre en considération tout ce que dit l’inspiration sur le sujet, et plaçant cela sur la plateforme biaisée de la pensée basée sur la performance issue du mensonge – « vous ne mourrez point » - transmise à Eve dans le jardin d’Eden.

   J’ai également entendu la déclaration complètement absurde disant que nier que le Saint-Esprit est une personne dans le contexte d’une Trinité coégale et coéternelle revient en fait à nier le Saint-Esprit, et place une personne en danger de commettre le péché impardonnable. Remarquez ce qui suit :

   Le Christ leur dit clairement qu’en attribuant à Satan l’œuvre du Saint-Esprit ils se privaient de l’accès à la source de bénédictions. …Ce n’est pas Dieu qui aveugle les hommes et endurcit leurs cœurs. Il leur envoie sa lumière pour corriger leurs erreurs et les conduire dans de sûrs sentiers ; c’est quand on rejette cette lumière que les yeux sont aveuglés et les cœurs endurcis. Parfois cela arrive d’une manière graduelle et presque imperceptible. Une âme est éclairée par la Parole de Dieu, par le moyen de ses serviteurs ou directement par l’action de son Esprit ; quand un rayon de lumière est dédaigné, la perception spirituelle se trouve affaiblie, si bien qu’une nouvelle manifestation de la lumière est moins discernée. Alors les ténèbres s’épaississent jusqu’à ce que l’âme soit plongée dans une nuit totale. C’est ce qui est arrivé aux chefs juifs. Convaincus que le Christ était revêtu d’une puissance divine, et voulant résister à la vérité, ils attribuaient à Satan l’œuvre du Saint-Esprit. Ainsi ils se trompaient eux-mêmes et se plaçaient sous la domination de Satan (Jésus-Christ, p. 311-313). [16]

   Si vous lisez attentivement ce passage vous discernerez que le péché impardonnable est de mettre la vérité au compte de l’erreur – c’est un rejet de la lumière. Cela coupe les gens de la fontaine de bénédiction. Se pourrait-il qu’il y ait ici un avertissement pour des gens qui attaquent leurs frères parce qu’ils tentent d’harmoniser des citations inspirées et cherchent la lumière ? Se pourrait-il qu’ils soient eux-mêmes en danger de commettre le péché même dont ils les accusent ?

   Cher ami, c’est une chose difficile d’admettre que la structure de la Divinité posée dans l’Adventiste n’est peut-être pas aussi solide que nous le pensions. Je sais combien il est difficile de devoir admettre cela, mais la loyauté à la vérité demande un tel aveu. Evaluons toutes choses et retenons ce qui est bon.

   Commencez-vous à percevoir que la Divinité est bien moins mystérieuse que ce que la Trinité en fait paraître ? Le Souverain de l’univers a un adjoint, un associé, Son Fils engendré à Sa propre image, et du Père vers le Fils puis à l’univers coule le fleuve de la vie, qui est le Saint-Esprit. C’est si merveilleusement simple. Jésus est entièrement Divin et possède toute la plénitude de la Divinité au travers de sa relation avec Son Père. Si vous ne le croyez toujours pas, expliquez je vous prie cette citation :

   Le Seigneur Jésus-Christ, le Fils unique engendré du Père, est vraiment Dieu en infinité, mais pas en personnalité (The Upward Look, p. 367).

   Cette citation détruit entièrement toute possibilité d’une compréhension basée sur la performance de l’égalité du Christ avec le Père. Lisez les citations, comparez les textes, faites des recherches, et obtenez des preuves solides.

   L’Esprit est une personne tout comme Dieu est une personne parce que l’Esprit de Dieu n’est pas lié à Sa forme et est en réalité l’omniprésence de Dieu. La chair et le sang ne pourront pas vous révéler cette précieuse vérité, mais je prie pour que vos yeux soient en effet ouverts, parce qu’il y a beaucoup de lumière et de vérité dans la relation entre Dieu et Son Fils.[17]

   Lorsque nous permettons au Père, au Fils et à l’Esprit d’occuper une structure relationnelle qui reflète une fontaine qui coule d’Un (singulier) point de source, des bénédictions immenses s’ouvrent devant nous.



[1] Il est possible à des personnes ayant la même croyance au sujet de la Divinité que les pionniers, de dire qu’ils croient que Christ est coégal du fait que cette égalité lui a été donnée par le Père, le rendant ainsi coégal. Il est également possible de dire que Christ est coéternel car Christ a été engendré dans l’éternité. Cependant, il est évident que ces termes ont une signification différente des termes coégal et coéternel tels qu’ils sont compris actuellement. Cela équivaut à un Adventiste du septième Jour qui n’accepte pas 1844 mais affirme croire au jugement investigatif tel que le fit Dr. Ford à Glacier View.

[2] Comme le dit Proverbes 22 : 1 : « La bonne réputation est préférable aux grandes richesses, et la grâce vaut mieux que l’argent et que l’or. » Il est évident que certains de ceux qui ont posé des questions ont eu leur nom et leur réputation tachés et par conséquent leurs biens proscrits.

[3] Il s’agit de la vie spirituelle, mentale et physique, et pas uniquement physique.

[4] Ndt. Voir également Daniel 7 : 9, 10.

[5] Patriarches et Prophètes, p. 508.

[6] Early Writings, p. 54, 55.

[7] The Desire of Ages, p. 805.

[8] The Desire of Ages, p. 385. Ndt. « épanché de » est une forme littéraire utilisée ici pour traduire « flowing from, » dont la traduction littérale serait « coulant de ».

[9] E.J. Waggoner. Christ et Sa Justice, p. 23. « Ici nous voyons que le Saint-Esprit est à la fois l’Esprit de Dieu et l’Esprit de Christ ». Mis sous la forme d’une équation : SAINT-ESPRIT = ESPRIT DU PÈRE + ESPRIT DU FILS.

[10] Desire of Ages, p. 143.

[11] D’une manière constante l’utilisation des mots « Il », « Son » et « Lui-même » dans le paragraphe indique que Christ est la personne dont on parle. L’ajout du terme « Lui-même » dans la phrase « Le Saint-Esprit est Lui-même, dépouillé… » introduit une redondance alors qu’il aurait été plus simple de dire « Le Saint –Esprit est dépouillé… ».

[12] Il est important de remarquer que lorsque Christ fut incarné et encombré par la chair humaine, Il renonça à la possibilité d’être omniprésent par l’Esprit de Dieu.

[13] « Notre frère aîné se tient près du trône éternel. Il abaisse un regard favorable sur toute âme qui cherche en lui son Sauveur. Il connaît par expérience les faiblesses de l’humanité ; il sait aussi quels sont nos besoins et ce qui donne de la force à nos tentations ; car il a été tenté en toutes choses comme nous, sans toutefois commettre de péché. Il veille sur toi, enfant craintif de Dieu. Es-tu tenté ? Il te délivrera. Es-tu faible ? Il te fortifiera. Es-tu ignorant ? Il t’éclairera. Es-tu blessé ? Il te guérira. » (Jésus-Christ, p. 320)

[14] Conquérants Pacifiques, pp. 46-47.

[15] Evangelism, p. 615.

[16] Desire of Ages, p. 321-323.

[17] « Lumière et gloire resplendissent dans la vérité selon laquelle le Christ était un avec le Père avant la fondation du monde. C’est ici une lumière qui brille dans un lieu obscur, resplendissant d’une gloire divine, unique. Cette vérité, infiniment mystérieuse en elle-même, explique d’autres vérités également mystérieuses qui sans elle resteraient inexplicables ; elle est enchâssée dans la lumière, inaccessible et incompréhensible » (Messages Choisis, vol. 1, p. 291).