Appendice I
Mise en ligne Jun 05, 2014 par Etoile du Matin dans Le Retour d'Elie
Appendice I – La personnalité de Dieu par James White
PERSONNALITE DE DIEU
Par James White
[Une brochure publiée par James White aux environs de 1861]
L’HOMME a été fait à l’image de Dieu. « Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. » « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu. » Gen. 1 : 26, 27. Voir également chap. 9 : 6 ; 1 Cor. 11 : 7.
Ceux qui nient la personnalité de Dieu, disent que « image » ne signifie pas ici une forme physique, mais une image morale, et ils font de ceci le grand point de départ afin de prouver l’immortalité de tous les hommes. L’argumentation suit cette ligne :
Tout d’abord, l’homme a été fait à l’image morale de Dieu. Deuxièmement, Dieu est un être immortel. Troisièmement, pour cette raison tous les hommes sont immortels. Mais ce mode de raisonnement prouverait aussi que l’homme est omnipotent, omniscient et omniprésent, revêtant ainsi l’homme mortel avec les attributs de la divinité. Essayons ceci :
Tout d’abord, l’homme a été fait à l’image morale de Dieu. Deuxièmement, Dieu est omnipotent, omniscient et omniprésent. Troisièmement, ainsi, l’homme est omnipotent, omniscient et omniprésent. Ce qui prouve trop de choses, ne prouve rien de manière distincte, ainsi, la position selon laquelle l’image de Dieu signifie son image morale ne peut être retenue.
Pour prouver que Dieu est une personne, lisons ses propres paroles à Moïse : « L’Eternel dit : Voici un lieu près de moi ; tu te tiendras sur le rocher. Quand ma gloire passera, je te mettrai dans un creux du rocher, et je te couvrirai de ma main jusqu’à ce que je sois passé. Et lorsque je retournerai ma main, tu me verras par derrière, mais ma face ne pourra pas être vue. » Ex. 23 : 21-23. Voir aussi chap. 24 : 9-11.
Ici Dieu dit à Moïse qu’il verra sa forme. Dire que Dieu fit que Moïse voit sa forme alors qu’il n’a pas de forme, c’est charger Dieu d’ajouter au mensonge une sorte de tour de passe-passe trompeur envers son serviteur Moïse.
Mais le sceptique pense voir une contradiction entre le verset 11, où il est dit que l’Eternel parlait à Moïse face à face, et le verset 20 qui dit que Moïse ne pouvait pas voir sa face. Mais laissons Nom. 12 : 5-8 résoudre la difficulté. « L’Eternel descendit dans la colonne de nuée, et se tint à l’entrée du tabernacle ; puis il appela Aaron et Marie ; et ils vinrent tous deux. Et il dit : Ecoutez bien mes paroles. S’il y a parmi vous un prophète, moi, l’Eternel, je me fais connaître à lui en vision, je lui parle en songe. Il n’en est pas ainsi de mon serviteur Moïse, qui est fidèle dans toute ma maison ; Je parle avec lui bouche à bouche, et en apparition. »[1]
Le Dieu grand et redoutable descendit, entouré d’une nuée de gloire. Cette nuée pouvait être vue, mais pas la face qui possède une lumière plus éblouissante encore qu’un millier de soleils. Dans ces circonstances, il était permis à Moïse de s’approcher de Dieu et de parler avec lui face à face, même bouche à bouche, et en apparition.
Le prophète Daniel déclara : « Je regardai pendant que l’on plaçait des trônes. Et l’Ancien des jours s’assit. Son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête étaient comme la laine pure ; son trône était comme des flammes de feu, et les roues comme un feu ardent. » Chap.7 : 9. « Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu’un de semblable à un fils de l’homme ; il s’avança vers l’Ancien des jours, et on le fit approcher de lui. On lui donna la domination, la gloire et le règne. » Versets 13, 14.
Ici se trouve une sublime description de l’action de deux personnages : Dieu le Père et son Fils Jésus-Christ. Niez leur personnalité, et il n’y a plus rien de clair dans ces textes de Daniel. En relation avec ce texte lisons la déclaration de l’apôtre disant que le Fils était l’empreinte de la personne du Père. « Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils ; il l’a établi hériter de toutes choses ; par lui il a aussi créé le monde. Le Fils est le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne. » Héb. 1 : 1-3.
Nous ajoutons ici le témoignage de Christ. « Et le Père qui m’a envoyé a rendu lui-même témoignage de moi. Vous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez point vu sa face. » Jean 5 : 37. Voir également Phil. 2 : 6. Dire que le Père n’a pas de forme personnelle, semble être en directe contradiction avec les paroles des Ecritures.
OBJECTION. – « Dieu est Esprit. » Jean 4 : 24.
RÉPONSE. – Les anges sont également des esprits [Ps. 54 : 4], mais malgré cela ceux qui visitèrent Abram et Lot, se couchèrent, mangèrent et se saisirent de la main de Lot. Ils étaient des êtres spirituels. Ainsi Dieu est un Être spirituel.
OBJ. – Dieu est partout. Preuve : Ps. 89 : 1-8. Il est tout autant à n’importe quel endroit que dans un endroit spécifique.
RÉP. – 1. Dieu est partout en vertu de son omniscience, comme on peut le voir dans les paroles de David citées plus haut. Versets 1-6. « Eternel ! Tu me sondes et tu me connais, tu sais quand je m’assieds et quand je me lève, et tu pénètres de loin ma pensée ; tu sais quand je marche et quand je me couche, et tu pénètres toutes mes voies. Car la parole n’est pas sur ma langue, que déjà, ô Eternel ! tu la connais entièrement. Tu m’entoures par derrière et par devant, et tu mets ta main sur moi. Une science aussi merveilleuse est au-dessus de ma portée, elle est trop élevée pour que je puisse la saisir. »
2. Dieu est partout en vertu de son Esprit, qui est son représentant, et est manifesté où il lui semble bon, comme nous pouvons le voir dans les paroles même qu’affirme l’objection dont les références sont plus haut. Versets 7-10 « Où irais-je loin de ton Esprit, et où fuirais-je loin de ta face ? Si je monte aux cieux, tu es là ; si je me couche au séjour des morts, te voilà. Si je prends les ailes de l’aurore, et que j’aille habiter à l’extrémité de la mer, là aussi ta main me conduira, et ta droite me saisira. »
Dieu est dans les cieux. C’est ce qui nous est enseigné dans la prière du Seigneur. « Notre Père qui es aux cieux. » Matt. 6 : 9 ; Luc 11 : 2. Mais s’il est autant à n’importe quel endroit qu’à un lieu spécifique, les cieux sont donc autant à chaque lieu qu’en un endroit spécifique, et l’idée d’aller au ciel est donc une grosse erreur. Nous sommes tous au ciel ; et la prière du Seigneur, selon cette théologie confuse, signifie simplement : Notre Père qui est partout, que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme partout.
Là encore, les lecteurs de la Bible ont cru qu’Hénoc et Elie sont réellement monté au ciel auprès de Dieu. Mais si Dieu et le ciel sont aussi bien à n’importe quel endroit qu’en un endroit spécifique, tout cela est donc une erreur. Ils ne furent pas translatés. Et tout ce qui a été dit au sujet d’un char de feu, de chevaux de feu, et d’un tourbillon qui a amené Elie au ciel, est donc une présentation inutile. Ils se sont simplement évaporés, et une vapeur brumeuse est passée dans l’univers entier. C’est tout ce que l’esprit peut retenir d’Hénoc et d’Elie, si l’on admet que Dieu et le ciel ne sont pas plus à un endroit spécifique que partout. Mais il est dit d’Elie qu’il « monté au ciel dans un tourbillon. » 2 Rois 2 : 11. Et d’Hénoc il est dit qu’il « marcha avec Dieu ; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit. » Gen. 5 : 24.
On dit de Jésus qu’il est « à la droite de la Majesté divine dans les lieux très hauts. » Héb. 1 : 3. « Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s’assit à la droite de Dieu. » Marc 16 : 19. Mais si le ciel est partout, et que Dieu est partout, alors l’ascension de Christ dans le ciel, à la droite du Père, signifie simplement qu’il est allé partout ! Il est tout simplement monté dans les nuées, a été caché aux yeux de ses disciples, puis s’est évaporé et est allé partout ! Ainsi, au lieu du merveilleux Jésus, si magnifiquement décrit dans les deux Testaments, nous avons uniquement une sorte d’essence dispersée dans l’univers. Et en harmonie avec cette théologie peu courante, la seconde venue de Christ, ou son retour, serait la condensation de cette essence à un certain endroit, disons, le Mont des Oliviers ! Christ est ressuscité des morts avec une forme physique. « Il n’est point ici ; » déclara l’ange, « il est ressuscité des morts. » Matt. 28 : 6.
« Et elles coururent porter la nouvelle aux disciples. Et voici, Jésus vint à leur rencontre, et dit : Je vous salue. Elles s’approchèrent pour saisir ses pieds, et elles l’adorèrent. » Verset 9.
« Voyez mes mains et mes pieds, » dit Jésus à ceux qui doutaient de sa résurrection, « c’est bien moi ; touchez-moi et voyez : un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’en ai ai. Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. Comme dans leur joie, ils ne croyaient point encore, et qu’ils étaient dans l’étonnement, il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ? Ils lui présentèrent du poisson rôti et un rayon de miel. Il en prit, et il mangea devant eux. » Luc 24 : 39-43.
Après que Jésus se soit adressé à ses disciples sur le mont des Oliviers, il fut enlevé et une nuée le déroba à leurs yeux. « Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu’il s’en allait, voici, deux hommes vêtus de blanc leur apparurent, et dirent : Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel. » Actes 1 : 9-11.
J. W.