10. La Doctrine Biblique de Dieu
Mise en ligne Mai 17, 2012 par Etoile du Matin dans Le Fondement de Notre Foi
La Doctrine Biblique de Dieu
Inspiré de Dieu, l’apôtre Jean fait écho à Ses pensées lorsqu’il affirme : « Je n’ai pas de plus grande joie que d’apprendre que mes enfants marchent dans la vérité. » (3 Jean 4) Ceux qui cherchent à plaire à Dieu marcheront dans toute la vérité qui leur sera présentée. Ceci est essentiel, car « il n’y a absolument aucune protection contre la mal, si ce n’est la vérité. » (God’s Amazing Grace, [1] p. 30) Il se peut bien que, dans les églises qui se disent Chrétiennes, et même dans l’Adventisme, aucun enseignement ne soit moins remis en question que la doctrine de la Trinité. La plupart des croyants n’ont jamais pris leur Bible pour étudier la doctrine avec soin, et n’ont pas compris ses origines. Pourtant, cela n’a pas toujours été ainsi. La doctrine de Dieu fut un point de discussion central dans les premières rencontres de l’Eglise de Rome. Les pionniers de l’Adventisme ont également, au début de notre mouvement, pris une position très forte sur la Doctrine de Dieu. Leur position était anti-Trinitaire. L’Eglise Adventiste a vécu un tel changement quant à cette doctrine que George Knight, professeur de l’histoire de l’église à l’Université Andrews, put écrire avec raison :
La plupart des fondateurs de l’Adventisme du 7ème Jour ne pourraient pas se joindre à l’église aujourd’hui, s’ils devaient souscrire aux Croyances Fondamentales de l’église.
Plus spécifiquement, ils ne pourraient pas adhérer à la deuxième croyance, qui traite de la doctrine de la Trinité. Pour Joseph Bates, la doctrine de la Trinité n’était pas scripturaire, pour James White, c’était cette « vieille absurdité Trinitaire », et pour M.E. Cornell, c’était un fruit de la grande apostasie, de paire avec le repos du Dimanche, et l’immortalité de l’âme. (Ministry, octobre 1993, p. 10)
Alors que l’étude de la doctrine de Dieu était au repos dans l’église pendant plusieurs années, elle a de nouveau été mise en avant. Beaucoup sont conduits à examiner personnellement et pour la première fois ce qu’ils croient vraiment au sujet de cette doctrine. Combien appropriées sont les paroles suivantes écrites pour le peuple du reste :
Ils sont nombreux à considérer la compréhension de ce qu’ils croient comme un acquis ; mais ils ne connaissent pas leur propre faiblesse jusqu’à ce qu’une controverse survienne. Une fois séparés de ceux qui partagent la même foi qu’eux, et obligés d’expliquer séparément et seules leurs croyances, ils seront surpris de réaliser combien leurs idées de ce qu’ils ont accepté comme la vérité sont confuses…
Le Seigneur appelle tous ceux qui croient en sa Parole à se réveiller de leur sommeil. Une lumière précieuse, appropriée à notre époque, nous est parvenue. Il s’agit de la vérité biblique, nous révélant les périls qui sont à la porte. Cette lumière devrait nous pousser à l’étude fervente des Ecritures, et à un examen des plus critiques des positions qui sont les nôtres… Les croyants ne doivent pas se reposer sur des suppositions et des idées mal définies de ce qui constitue la vérité. Leur foi doit fermement être fondée sur la Parole de Dieu, afin que lorsque le temps d’épreuve viendra, et qu’ils seront conduits devant des conciles pour donner raison de leur foi, ils puissent donner une raison de l’espérance qui est en eux, avec douceur et crainte. (God’s Amazing Grace, p. 30)
L’une des questions les plus élémentaires au sujet de la doctrine de Dieu est : combien y a-t-il de Dieux ? Certains croient qu’il y a un Dieu en trois personnes. D’autres croient en deux Dieux, le Père et Jésus-Christ. D’autres croient en trois Dieux en trois personnes (trithéisme). D’après les annales de l’histoire, la grande majorité des païens ont été polythéistes. Le polythéisme est la croyance en de nombreux dieux. La croyance des enfants d’Israël en seulement un Dieu les sépara de toutes les nations païennes environnantes. L’incorporation de ce monothéisme dans le Christianisme a été relevée par Gary Strong :
Les Juifs défendaient qu’il n’y avait qu’un seul Dieu, et la foi Chrétienne sort de cette pensée. Pourtant, lorsque les croyants Juifs allèrent vers les Gentils avec le message de l’évangile, ils durent traiter du monothéisme [un Dieu] de la croyance judéo-chrétienne, face au polythéisme [de nombreux dieux] des gentils. Le problème apparu lorsqu’on essaya d’expliquer qui étaient le Christ et l’Esprit Saint. Les tentatives de résoudre ce problème ont abouti la doctrine de la Trinité. (A Close Look at the Trinity, p. 84)
La doctrine de la Trinité fut formulée aux Conciles de Nicée (325 ap. J-C.) et de Constantinople (381 ap. J-C.) Le Concile de Nicée fut le premier concile à déclarer Jésus co-égal et co-éternel au Père. Le Concile de Constantinople ajouta le même statut à l’Esprit Saint. Comme nous l’avons relevé précédemment, la doctrine de la Trinité est la doctrine centrale de la papauté :
La Doctrine de la Trinité est la doctrine centrale de la foi Catholique. Sur elle se fondent tous les autres enseignements de l’Eglise. (Handbook for Today’s Catholic, p. 16)
Alors que la vérité de Dieu doit être fondée sur les Ecritures seules (La tragédie des siècles, p. 645), tout enseignement étant la doctrine centrale de l’antichrist devrait au moins « tirer la sonnette d’alarme » pour avertir les vrais chrétiens. Ce n’est pas tout ! La papauté prétend aussi que la Trinité est le fondement de toutes ses autres doctrines, telles que l’enfer éternel, la sainteté du Dimanche, la messe, etc. Ce n’est pas une bonne compagnie théologique à entretenir !
Le coeur du Judaïsme
Le coeur du Judaïsme est, « Ecoute Israël ! L’Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel. » (Deutéronome 6 : 4) The Seventh-day Adventist Bible Commentary, un ouvrage clairement Trinitaire, commente ce texte ainsi : « Littéralement, ‘Jéhovah notre Dieu, Jéhovah [est] Un.’ Dans un contraste frappant d’avec les nations environnantes, nations polythéistes, les Hébreux ne croyaient qu’en un seul vrai Dieu. Cette profession de foi a été le mot d’ordre de la race des Hébreux pendant plus de 3000 ans. (Voir Marc 12 : 29) » (Vol. 1, p. 974) Les théologiens se sont particulièrement intéressés au mot « Un » de Deutéronome 6 : 4. [2] Il est traduit du mot Hébreux ׳אחר (echad). Echad est définit comme une union, ou un. Une grappe de grains pourrait être appelée une (echad), cette grappe contiendrait pourtant plusieurs grappes individuelles. C’est dans ce sens que les Trinitaires comprendraient le mot echad dans Deutéronome 6 : 4. Un exemple Biblique d’un tel usage serait Genèse 2 : 24. « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule (echad) chair. »
Cependant, echad peut aussi être traduit « un » dans le sens d’une unité individuelle et unique. Un tel usage se trouve dans Genèse 42 : 11, où les frères de Joseph affirmèrent : « Nous sommes tous fils d’un même (echad) homme ; nous sommes sincères, tes serviteurs ne sont pas des espions. » La signification de echad est ici une unité individuelle. Un même homme (Jacob), était leur père. Il nous faut donc approfondir les Ecritures pour savoir quel sens de echad est employé dans le texte. Pour les Juif, echad signifiait plutôt une unité individuelle qu’une union. Un incident des Evangiles nous le montre. Remarquez bien :
Un des scribes, qui les avait entendus discuter, sachant que Jésus avait bien répondu aux sadducéens, demanda : Quel est le premier de tous ces commandements ?
Jésus répondit : Voici le premier : Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur ; et : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. Voici le second ; Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autres commandements plus grands que ceux-là.
Le scribe lui dit : Bien, maître ; tu as dit avec vérité que Dieu est unique, et qu’il n’y en a point d’autre que lui, et que l’aimer de tout son cœur, de toute sa pensée, de toute son âme, et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, c’est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices.
Jésus, voyant qu’il avait répondu avec intelligence, lui dit : Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. Et personne n’osa plus lui proposer des questions. (Marc 12 : 28-34)
Contrairement à d’autres personnes qui posaient des questions à Christ, ce scribe était un chercheur de vérité sincère. Suite à sa question, « Quel est le premier de tous ces commandements ? », Jésus lui cita Deutéronome 6 : 4 et 5, et poursuivit par Lévitique 19 : 18. Le scribe répondit, « Bien, maître ; tu as dit avec vérité que Dieu est unique, et qu’il n’y en a point d’autre que lui. » S’il y avait eu une Trinité, Jésus aurait alors eu l’occasion parfaite pour mettre les choses au clair. Pourtant, Jésus n’a pas dit : « Excuse-moi, frère, tu as mal compris, il y a deux Dieux », ou « trois Dieux ». Au contraire, les Ecritures affirment que Jésus vit « qu’il avait répondu avec intelligence ». En plus, Jésus lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. »
La doctrine de la Trinité, telle qu’elle est déclarée par l’Eglise Adventiste, affirme : « Il y a un seul Dieu : Père, Fils, et Saint-Esprit, une unité de trois personnes co-éternelles. » (Croyance Fondamentale #2 des Adventistes de Septième Jour). Cette croyance est semblable à la Base de la Constitution du Conseil Mondial des Eglises, qui affirme : « Le Conseil Mondial des Eglises est une communauté d’églises qui confessent le Seigneur Jésus-Christ comme Dieu et Sauveur selon les Ecritures, et cherchent donc à réaliser ensemble leur appel commun à la gloire du seul Dieu, Père, Fils et Esprit Saint. » Pourtant, ni Moïse, ni Jésus n’ont jamais parlé d’un Dieu en trois personnes. Christ lui-même mit ceci au clair la nuit avant sa crucifixion, lorsqu’il dit : « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » (Jean 17 : 3) Ici, Jésus donne le titre de « seul vrai Dieu » à son Père. Il n’a pas dit, « Les seuls vrais Dieux », et n’a pas non plus dit « le seul vrai Dieu : Père, Fils et Esprit Saint. »
La doctrine de la Trinité est appelée un « mystère » (Handbook for today’s Catholic, p. 16), parce que c’est une doctrine inventée par l’homme, la sagesse du monde, et, en réalité, le chef d’œuvre de Satan ! Pourtant, la vérité au sujet de Dieu, de son Fils et de l’Esprit est si clairement énoncée dans les Ecritures que personne n’est contraint à y voir un mystère. Alors que Paul écrivait à l’Eglise de Corinthe, il dit : « Car, s’il est des êtres appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, comme il existe réellement plusieurs dieux et plusieurs seigneurs, néanmoins pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes. Mais cette connaissance n’est pas chez tous. » (1 Corinthiens 8 : 5-7a) Les credo des hommes disent : « un Dieu, Père, Fils et Esprit Saint ». Les Ecritures disent « un seul Dieu, le Père », un point, c’est tout ! Paul dit aussi que nous avons « un seul Seigneur, Jésus-Christ ». La doctrine de la Trinité affirme « le Père est Seigneur, le Fils est Seigneur, l’Esprit Saint est Seigneur » (d’un article intitulé « Credo d’Athanase » ; Seventh-day Adventist Bible Student Book, [3] p. 299) Les Ecritures affirment qu’il y a « un Seigneur, » Jésus-Christ. « Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous. » (Ephésiens 4 : 5, 6) Ici, une fois de plus, le « seul Dieu » est déclaré être « le Père ».
Alors qu’il écrivit à Timothée, Paul affirma : « Car il y a un seul Dieu, et un seul médiateur entre Dieu et l’homme, Jésus-Christ homme. » (1 Timothée 2 : 5) Nous voyons là deux êtres séparés et distincts. Il y a « un seul Dieu » qui est le Père. Il y a aussi « un seul médiateur » entre le « seul Dieu » et les hommes. Ce « seul médiateur » est « Jésus-Christ homme ».
L’apôtre Jacques déclare que même Satan et les mauvais anges savent qu’il y a un seul Dieu. « Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils tremblent. » (Jacques 2 : 19) Jacques dit que nous faisons bien de croire « qu’il y a un seul Dieu ».
Si nous défendons la doctrine de la Trinité, ou le trithéisme, nous ne pouvons pas être en accord avec ces textes. L’une des vérités les plus élémentaires de la Bible est qu’il n’y a qu’un seul Être suprême. Jésus nous a appris à nous adresser à cet être comme à « Notre Père ». Comme cette vérité est si fondamentale dans les Ecritures et dans le plan du salut (Jean 3 : 17), Satan a cherché à en faire une contrefaçon par la doctrine de la Trinité qui lui crée une place dans le conseil de Dieu.
Alors que la Bible enseigne qu’il n’y a qu’un seul Dieu suprême, elle enseigne aussi que Dieu « avait un associé – un collaborateur capable d’apprécier ses dessins et de partager la joie qu’il trouve dans le bonheur de ses créatures. » (Patriarches et Prophètes, p. 34) Le texte le plus célèbre des Ecritures est peut-être bien Jean 3 : 16, et ce texte nous dit que « Dieu a tant aimé le monde, qu’il nous a donné son seul Fils engendré, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. [4] » Ce texte révèle que cet associé était son seul Fils engendré. Ce Fils était avec le Père dans le conseil de paix dont nous parle Zacharie :
Tu lui diras : Ainsi parle l’Eternel des armées : Voici, un homme, dont le nom est Germe, germera dans son lieu, et bâtira le temple de l’Eternel. Il bâtira le temple de l’Eternel ; il portera les insignes de la majesté ; il s’assiéra et dominera sur son trône, il sera sacrificateur sur son trône, et une parfaite union règnera entre l’un et l’autre. [5] (Zacharie 6 : 12, 13)
Tous les Trinitaires reconnaissent que l’ « homme, dont le nom est Germe » est le Fils de Dieu. Le groupe nominal « l’un et l’autre » du verset 13 est particulièrement intéressant. Il s’agit du pluriel Hébreu pour exactement deux ! Ainsi, l’image qui nous est donnée dans Zacharie est celle d’exactement deux ouvriers : Dieu et son Fils. Ce concept est enseigné par Paul et d’autres écrivains des épîtres du Nouveau Testament. Remarquez ces quelques exemples :
Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et le frère Timothée, à l’Eglise de Dieu qui est à Corinthe, et à tous les saints qui sont dans toute l’Achaïe. (2 Corinthiens 1 : 1)
Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu le Père, et de notre Seigneur Jésus-Christ. (Galates 1 : 3)
Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ! (Ephésiens 1 : 2)
Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et le frère Timothée, aux saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colosses : que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ! (Colossiens 1 : 1, 2)
Paul, et Silvain, et Timothée, à l’église des Thessaloniciens, qui est en Dieu le Père et en Jésus-Christ le Seigneur : que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père, et du Seigneur Jésus-Christ ! (1 Thessaloniciens 1 : 1, 2)
Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, aux douze tribus qui sont dans la dispersion, salut ! (Jacques 1 : 1)
Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur ! (2 Pierre 1 : 2)
Que la grâce, la miséricorde et la paix soient avec vous de la part de Dieu le Père et de la part du Seigneur Jésus-Christ, le Fils du Père, dans la vérité et la charité ! (2 Jean 3)
Jude, serviteur de Jésus-Christ, et frère de Jacques, à ceux qui ont été appelés, qui sont aimés en Dieu le Père, et gardés pour Jésus-Christ : que la miséricorde, la paix et la charité vous soient multipliées ! (Jude 1)
[1] La grâce étonnante de Dieu. retour
[2] N.T. : Ce mot est traduit « seul » dans les traductions courantes de la Bible en français. retour
[3] Livre de l’étudiant de La Bible Adventiste du Septième Jour. retour
[4] Version King James, version anglaise la plus répandue, qu’utilisait Ellen G. White. Le terme grec Monogenes, est traduit only begotten, c’est-à-dire seul engendré. retour
[5] Version Ostervald : Et il se fera entre les deux un dessein de paix. retour