Il fallut douze ans à Rajee
Mise en ligne Sep 22, 2014 par Etoile du Matin dans Coin Enfants
Il fallut douze ans à Rajee
L’ENCENS et les fleurs de jasmin parfumaient l’air tandis que Rajeswari (Rajee) arrangeait les offrandes de riz, de fruits et de fleurs devant les dieux de la famille. Son petit visage sérieux s’éclaira de plaisir lorsque sa maman lui dit doucement :
- C’est très joli, Rajee, je suis sûre que notre puja (culte) plaira aux dieux aujourd’hui.
Maman n’avait pas remarqué que, comme d’habitude, la fillette avait suspendu la guirlande la plus grande et la plus odorante autour de l’image de Jésus-Christ. Elle ne pouvait pas savoir que lorsque Rajee se prosternait avec respect devant la série de dieux de la chambre de prière de la famille, c’était seulement Jésus qu’elle priait.
Les six plus grands enfants de cette famille hindoue pratiquante avaient tous étudié dans des écoles chrétiennes, et cela n’avait pas changé leur religion. Comment les parents auraient-ils pu savoir que leur plus jeune fille serait différente ?
Quand elle eut quatre ans, Rajeswari alla à l’école des filles de la mission méthodiste à Bangalore, Inde. Elle aimait les histoires de la Bible qu’elle entendait en classe, et en grandissant, elle assista de temps en temps à un service de culte chrétien avec des camarades de classe. Ses parents ne s’y opposaient pas. Ils pensaient que ce n’était qu’une curiosité de jeune fille.
Lorsque Rajeswari eut terminé l’école secondaire, elle décida de devenir ingénieur. C’était très rare qu’une jeune fille indienne choisisse un tel métier, et elle fut la seule fille du cours. Mais dès le début, elle eut des difficultés car elle ne savait pas très bien l’anglais. Alors que la plupart des étudiants de l’université avaient commencé l’étude de l’anglais dès le jardin d’enfants, Rajee avait fait ses huit premières années d’école en tamil, sa langue maternelle.
Ce n’est donc pas étonnant qu’après deux ans d’études elle ait renoncé à devenir ingénieur. Elle prit un cours de sténo-dactylo et trouva du travail à la compagnie de téléphone. Neuf mois plus tard, elle devint standardiste.
Tout d’abord, Rajeswari se sentit perdue parmi les 249 autres jeunes filles qui travaillaient en trois équipes. La plupart étaient hindoues, comme elle, et elles rivalisaient entre elles : c’était à qui porterait le plus d’ornements et de bijoux d’or, comme c’est la coutume en Inde. Mais Rajeswari remarqua bientôt que l’une des jeunes filles ne portait ni anneaux, ni colliers, ni bracelets. Quelquefois, elle avait une fleur fraîche dans ses longs cheveux noirs, mais la douce expression de son joli visage était son seul ornement. Cette jeune fille s’appelait Miriam, et Rajee en conclut qu’elle devait être chrétienne, tout en souhaitant avoir une amie comme elle.
Pendant toute son enfance, Rajee avait voulu une amie et une conseillère. Ses frères et sœurs étaient beaucoup plus âgés qu’elles, mariés, et trop occupés par leurs affaires pour s’inquiéter d’une petite sœur, et elle s’était sentie rejetée.
Un soir, alors qu’elle faisait partie de l’équipe de nuit, Rajee fut prise d’un violent mal de tête, au point qu’elle dut demander au contremaître la permission d’aller s’allonger un moment.
Quelques minutes plus tard, Miriam vint près d’elle.
- Est-ce que tu as très mal à la tête ? demanda-t-elle d’un ton rempli de sympathie. J’ai un baume qui est très bon pour la tête. Je vais te masser le front.
Pendant ce temps, Rajee se détendit et resta allongée les yeux fermés. Pourquoi cette fille est-elle si gentille envers moi ? se demanda Rajee. Nous nous connaissons à peine. Je ne pensais pas qu’une chrétienne se préoccuperait d’une hindoue. Cette fille est vraiment différente des autres.
Après ce petit incident, Rajeswari se mit timidement à rechercher la compagnie de Miriam. A leur grande joie, elles découvrirent toutes deux que les extrêmes s’attirent. Miriam était douce et jolie, très féminine. Rajeswari était indépendante et sportive.
Le département où travaillait Rajee comptait sur elle pour remporter tous les prix d’athlétisme. Rajee persuada Miriam de se mettre à certains sports comme le ping-pong ou le badminton, mais Miriam perdait toujours…
Les jours se transformèrent en années, et l’amitié des jeunes filles s’intensifia. Mais une chose continuait à étonner Rajeswari. Pourquoi Miriam ne venait-elle jamais travailler le samedi, et pourquoi refusait-elle d’assister à aucun événement sportif ce jour-là ?
- Je vais à l’église, expliqua Miriam tout simplement.
- Mais est-ce que tu ne peux pas demander à ton prêtre de t’excuser pour cette semaine ? insista Rajeswari. C’est la plus grande rencontre de l’année, et je voudrais que tu sois là pou me voir gagner !
Miriam sourit et secoua la tête.
- Je vais à l’église pour adorer Dieu. J’y vais parce que je veux y aller.
- Je croyais que tu aurais voulu me voir gagner, murmura Rajee, un peu fâchée.
- Oh ! si, Rajee. Mais Dieu vient en premier. Viens avec moi à l’église un jour, et tu verras ce que c’est.
- Oui, d’accord. La prochaine fois que je ne travaillerai pas ce jour-là et qu’il n’y aura pas d’événements sportifs.
Et Rajee se rendit à l’église de Miriam. Comme les membres furent surpris de voir la douce et tranquille petite Miriam entrer à l’église accompagnée d’une jeune fille hindoue, ornée de boucles d’oreilles, un anneau dans le nez, des bracelets aux bras, une chaîne d’or autour du cou, et un tilakum rouge vif peint au milieu de son front.
- Ce doit être l’amie que Miriam a au travail !
Les chuchotements firent le tour de l’église, et les membres accueillirent chaleureusement l’étrangère.
- J’aime bien ton église, Miri, reconnut Rajeswari sur le chemin du retour. Est-ce que tu as des livres sur ta religion ?
Miriam réfléchit rapidement. Le seul livre religieux qu’elle possédait, à part sa Bible et le questionnaire de l’école du Sabbat, était Premiers Ecrits, d’Ellen G. White. Est-ce que ce livre conviendrait à Rajee ? Il faudrait courir le risque.
- Oui, j’ai un livre très intéressant intitulé Premiers Ecrits. Son auteur fut l’une des premières adventistes. Je crois que tu auras du plaisir à le lire.
Et en effet, ce fut le cas. Rajee, une fois bien installée au lit avec la moustiquaire bordée sous le matelas, se mettait à lire chaque soir. Mais à sa grande surprise, elle commença à avoir des cauchemars étranges et des rêves bizarres. Parfois, elle sentait un poids, comme si quelqu’un était assis sur sa poitrine et essayait de l’étrangler de ses fortes mains. Dans sa détresse, Rajee en parla à Miriam.
- Ce doit être le diable, dit Miriam sérieusement. Il doit essayer de t’empêcher de lire ce livre.
- Oh ! Miriam ! pourrais-tu venir passer la nuit à la maison ? s’exclama Rajee. J’ai tellement peur du diable.
Miriam passa la nuit chez Rajeswari, et les deux jeunes filles dormirent tranquillement. Mais la nuit suivante, seule, Rajee eut de nouveau d’horribles cauchemars.
- Mets une Bible sous ton oreiller, dit Miriam. Tiens, prends la mienne avec toi pour cette nuit.
Avec la Bible sous son oreiller, Rajee dormit sans rêves, mais la nuit après qu’elle eut rendu la Bible à Miriam, son sommeil fut à nouveau troublé.
- Que faire, Miri ? Je ne peux pas bien travailler si je ne dors pas assez, et j’ai peur d’être vraiment étranglée, une nuit.
- Tu dois avoir foi en Dieu, Rajee. Lorsque Jésus était sur la terre, il a chassé de mauvais esprits, et il peut encore le faire. Je vais te donner une Bible, et il faut que tu la lises et que tu demandes à Dieu de te protéger.
- Entendu, dit Rajee avec ferveur. J’ai une image de Jésus dans ma chambre, et je lui fais mon culte au lieu de le faire à Ram ou à Krishna.
- Tu n’as pas besoin de l’image, Rajee. Prie simplement, et mets ta confiance en Dieu, et je suis sûre que les mauvais esprits ne t’inquiéteront plus.
C’est ce qui se passa. Mais des esprits en chair et en os se mirent à troubler Rajee.
- Pourquoi lis-tu tout le temps ce livre chrétien ? demanda sa mère. Notre religion n’est-elle plus assez bonne ? Veux-tu que nous soyons tous inquiétés ? Les dieux seront très en colère si tu continues à agir ainsi.
- C’est peut-être pour cela que je ne trouve pas de travail, cria son frère. Les dieux sont déjà en colère et nous retirent leurs bénédictions.
Malgré la violente opposition qui avait éclaté chez elle, Rajee réussit à assister aux services de l’église adventiste et à étudier la Bible chez Miriam. Mais le soir où le pasteur lui montra d’après la Bible que Dieu s’attendait qu’elle lui remette un dixième de son salaire, Rajee éleva la voix :
- Comment pourrais-je faire cela, pasteur ? Mon père est mort. L’un de mes frères n’a pas de travail, et il habite chez nous ainsi que sa femme et son enfant. Je suis la seule à gagner quelque chose, et depuis huit ans que je travaille, j’ai toujours donné mon enveloppe de paie encore fermée à maman. Maman achète tout ce qu’il nous faut, elle me donne un pu d’argent tous les jours pour l’autobus, et c’est tout. Je paierais la dîme si je le pouvais, oui, vraiment.
- Nous allons prier à ce sujet, Rajeswari, dit le pasteur. Le Seigneur peut lire dans ton cœur, et il ouvrira un chemin si tu veux vraiment faire sa volonté.
Lorsque Rajee rentra à la maison le soir du jour de paie suivant, elle vit que l’un de ses grands frères était en visite avec sa famille. Maman leur racontait les mésaventures religieuses de Rajeswari. Elle était devenue tellement furieuse que lorsque Rajee dit bonjour à tous et remit son enveloppe de paie à sa mère, celle-ci s’en empara et la lança à travers la pièce.
- Prends ça, cria-t-elle. Je ne veux pas de ton argent, fille indigne. Prends ça et sors d’ici !
Les yeux remplis de larmes, Rajee prit l’argent et alla dans sa chambre. Fermant la porte à clé, elle tomba à genoux et pria. Au milieu de sa prière, elle pensa : Mais c’est le Seigneur qui a agi ! Il a tout arrangé pour que je puisse donner ma dîme !
Rajee se releva et se mit à compter l’argent.
- Merci, Seigneur, dit-elle tout haut. Voici ma dîme.
Son cœur était redevenu léger. En souriant toute seule, elle ouvrit la porte et sortit par l’arrière de la maison. Sa mère récriminait toujours, elle ne l’entendit pas.
Rajee alla au magasin. Elle commanda les provisions habituelles, les paya et les fit porter chez elle. Elle compta ce qui lui restait. Il y avait suffisamment pour l’autobus et de généreuses offrandes à l’église.
« J’ouvrirai les écluses des cieux… » Ce verset était bien vrai.
Rajee eut d’autres difficultés lorsqu’elle apprit ce que la Bible disait sur les ornements inutiles.
- Que faire ? se plaignit-elle à Miriam. Tu sais que c’est une disgrâce pour une femme hindoue de ne pas porter des bijoux. Que dirait ma mère si je ne portais plus mes bijoux ? Et mes frères et sœurs ? Oh, Miri ! ils me chasseraient de la maison, et où irais-je ? Je ne peux pas enlever mes bijoux et mon tilakum [un point de fard rouge dessiné sur le front]. Tout le monde penserait que je suis veuve. Oh ! quel malheur !
- Non, Rajee, ce n’est pas si terrible que cela. Je suis indienne, et je ne porte aucun bijou.
- Mais tu es chrétienne, s’écria Rajee. Tout le monde sait que tu es différente.
- Si tu crois en Jésus-Christ et que tu veux lui obéir, tu es aussi chrétienne, rappela Miriam gentiment.
Pour une fois, Rajeswari ne sut que dire. Elle regarda longtemps Miriam, puis elle dit lentement :
- Miri, aide-moi à enlever cet anneau de nez, et mes boucles d’oreilles.
Lorsque Rajee parut chez elle sans ses bijoux, sa famille en fit un tel drame que Rajee perdit presque courage. Des mois passèrent avant qu’elle se sente assez forte pour tirer sur son collier afin de pouvoir dire à sa mère qu’il était cassé. Plus tard encore, elle retira deux de ses bracelets d’or. Chaque fois, elle était accueillie par de violentes protestations de la part de sa mère et de son frère.
- Tu as l’air d’une veuve, se moqua sa belle-sœur.
Et même les voisins arrêtaient Rajee dans la rue pour la critiquer et la condamner.
Mais Miriam dit :
- Je suis sûre que ce serait plus facile si tu disais carrément à ta famille que tu allais devenir membre de l’église adventiste du 7ème jour.
Elle avait prié et travaillé pendant des années pour son amie, elle était déçue de voir que Rajee avait besoin de tant de temps pour prendre sa décision.
- Tu n’aurais qu’une grosse bataille, et ce serait fini.
- C’est impossible, Miri, dit Rajee. Ma mère en aurait le cœur brisé. Petit à petit, elle se fera à l’idée que je change de religion.
Le vingt-huit décembre, c’était l’anniversaire de Miriam, et lorsque les jeunes filles se retrouvèrent au travail, Rajee dit :
- Joyeux anniversaire, Miriam. Je te donne quelque chose que tu voulais depuis longtemps.
- Qu’est-ce que c’est ? demanda Miriam, qui ne voyait rien entre les mains de son amie.
- C’est une promesse ! dit Rajee, les yeux brillants en pensant à la joie que ses paroles allaient causer. Je te promets, Miriam, que je ne boirai plus une seule tasse de café. A partir de cet instant, je ne suis plus la terrible buveuse de café que tu connaissais.
Mais la vie de Rajeswari continua à être malheureuse. A la maison, elle était blâmée, maudite et battue. Au travail, ses coéquipières se retournaient contre elle quand elle ne voulait pas participer aux fêtes sportives du samedi.
- Cette fille du samedi ! l’appelaient-elles avec dédain.
Elles ne ressentaient que du mépris pour quelqu’un qui quittait la religion hindoue afin de devenir chrétien.
Puis, une nuit, Rajeswari eut un rêve. Elle vit le ciel rempli d’étoiles filantes et un feu qui descendait. Ce doit être Jésus qui revient, se dit-elle. Mais non, un homme en longue robe blanche parut avec une livre à la main. Il la regarda d’un air triste.
- Lis ce livre, lui dit-il en lui remettant une Bible.
Lorsque Rajee raconta ce rêve à Miriam, celle-ci lui trouva une explication.
- Tu dois lire davantage ta Bible, Rajee, et faire ce qu’elle dit. Cela ne suffit pas de garder la Bible sous son oreiller comme un charme. Ce n’est pas son usage. Elle ne t’aidera que si tu la lis.
- Oui, tu as raison.
Bien résolue, Rajee s’installa sous sa moustiquaire ce soir-là pour lire et méditer sa Bible. Il était minuit lorsque ses frères se précipitèrent dans sa chambre.
- Cesse de lire ce livre ! cria l’aîné. Je vais te tuer si tu ne renonces pas à ces bêtises chrétiennes.
- Laisse-la tranquille, supplia une voix douce.
Rajeswari en crut à peine ses oreilles. Sa mère était en train de prendre son parti !
Furieux, les frères n’y prêtèrent pas attention et la poussèrent. Elle tomba, se cognant la tête contre une chaise.
Dans la confusion, Rajee s’enfuit. Elle courut plus d’un kilomètre et demi, jusque chez Miriam.
- Laisse-moi entrer, appela-t-elle à la fenêtre de son amie. Ils veulent me tuer cette fois !
Entre-temps, chez elle, les frères avaient cessé de crier lorsqu’ils avaient vu ce qui était arrivé à leur mère. Elle avait perdu connaissance. Ils appelèrent un médecin, qui la fit transporter à l’hôpital. Sa première pensée, lorsqu’elle revint à elle, fut pour Rajeswari.
- Trouvez Rajee ! gémit-elle lorsqu’elle se rendit compte que sa fille n’était pas à son chevet. Nous l’avons tellement maltraitée, il va arriver un malheur.
Très mal à l’aise, les deux frères se regardèrent, et l’un d’eux dit :
- Elle est peut-être allée chez son amie.
Ils se rendirent chez Miriam et demandèrent à Rajee de venir avec eux jusqu’à l’hôpital. Les parents de Miriam, après les avoir questionnés pour être sûrs qu’ils disaient la vérité, laissèrent partir Rajee.
La maman de Rajee guérit bientôt, et à partir de ce moment-là, elle prit le parti de Rajee lorsque ses frères la menaçaient.
- Tu es une bonne fille, Rajee, disait-elle. Si seulement tu n’avais pas adopté cette religion…
Malgré la tolérance de sa mère, la vie de Rajee à la maison était insupportable, et elle en restait éloignée le plus possible.
- Maman devient de jour en jour plus vieille et plus faible, dit un jour Rajee à Miriam. Les disputes qui éclatent constamment à la maison l’épuisent. Je ne peux pas ajouter à son chagrin en devenant membre d’église maintenant, mais quand elle…
Les larmes brillaient dans les yeux de Rajee, et elle ne termina pas sa phrase.
La mère de Rajeswari mourut le 16 novembre 1969. Ses sept enfants étaient présents, et les rites hindous, longs et compliqués, furent observés. Finalement, la famille se dispersa, et Rajeswari fit face au seul frère qui était encore là.
- Je vais me faire baptiser et devenir membre de l’Eglise adventiste du 7ème jour, dit-elle fermement.
Son visage s’assombrit, et il ouvrit la bouche pour l’insulter, mais les paroles de Rajee le firent taire.
- J’ai gagné ta vie et celle de ta famille pendant des années, et toi, tu n’as jamais rien fait pour moi. Je ne te dois rien. C’est Dieu qui prend soin de moi, et à partir de maintenant, je veux le servir de tout mon cœur.
Quelques semaines plus tard, Rajee fut baptisée. Sa belle-sœur assista à la cérémonie, et son frère accepta tranquillement le fait qu’elle était devenue chrétienne.
Aujourd’hui, tous trois vivent ensemble dans la paix et l’harmonie de la vieille maison familiale, et Rajeswari n’a qu’un regret :
- Pourquoi, oh ! pourquoi n’ai-je pas plus vite écouté Miriam ? Si j’avais fermement décidé de servir le Christ tout de suite, je me serais épargné douze longues années de misère, et j’aurai même peut-être pu gagner maman à Jésus. Comme je suis reconnaissante que le Seigneur ait été si patient envers moi et qu’il m’ait donné une amie comme Miriam.
— G. D.