Vol.2 - Mars 2006
Mise en ligne Avr 22, 2012 par Etoile du Matin dans Etoile du Matin 2006
Table des matières
Jésus, ou quelque chose d’autre ? - Jim Hohnberger
Sur leurs traces - 2ème partie
Editorial
Cher lecteur,
Vos encouragements, vos exhortations et vos généreux dons nous ont encouragé et motivé dans la poursuite de ce petit magazine. Aussi longtemps que votre soutien nous le permettra, nous le distribuerons gratuitement, afin que de nombreuses personnes puissent en profiter.
Certes, nous ne savons pas combien de temps il sera publié, ni la façon dont il se développera dans l’avenir, mais nous voulons qu’il devienne un outil entre les mains de Dieu, afin que des personnes puissent y puiser une nourriture solide pour l’édification de leur caractère.
Nous ne sommes ni dignes, ni qualifiés pour ce genre de travail, mais nous savons que notre Dieu qualifie ceux qu’il appelle, et travaille sur le plan de la multiplication, pourvu que nous travaillions sur celui de l’addition. Vous trouverez dans ce numéro la suite des articles précédents, et nous vous souhaitons bon appétit pour l’excellente recette du « roulé aux noix » !
Les Editeurs.
De la plume inspirée
Ellen G. White
« Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. » 2 Cor. 3 : 18
Quand un homme se détourne des imperfections humaines et contemple Jésus, une transformation divine s’opère dans son caractère. Il fixe ses yeux sur le Christ comme sur un miroir qui reflète la gloire de Dieu et, par la contemplation, il est changé à la même image, comme par l’Esprit du Seigneur. …
Tournez vos yeux loin des imperfections d’autrui et fixez-les fermement sur le Christ. Etudiez, d’un cœur contrit, sa vie et son caractère. Vous avez besoin d’être non seulement plus éclairé, mais éveillé afin de comprendre qu’un festin est devant vous et que vous pouvez manger la chair et boire le sang du Fils de Dieu, c’est-à-dire sa Parole. En goûtant à celle-ci, en vous nourrissant du pain du ciel, vous sentirez la puissance d’une nouvelle vie et vous serez recréé en Jésus-Christ. En recevant ses dons, vous serez régénéré et sa grâce portera en vous des fruits à la gloire de Dieu.
Le Saint-Esprit révèle le Christ à l’âme et la foi se saisit de lui. En acceptant le Christ comme votre Sauveur personnel vous connaîtrez par expérience la valeur du grand sacrifice accompli pour vous sur la croix du Calvaire. L’Esprit du Christ travaillant sur le cœur le transforme à son image, car Jésus est le modèle d’après lequel l’Esprit agit. Par le ministère de sa parole, de ses interventions providentielles, de son action intérieure, Dieu imprime l’image du Christ sur l’âme.
Notre premier devoir est de posséder le Christ ; ensuite, nous devons le faire connaître comme celui qui est capable de sauver parfaitement ceux qui s’approchent de lui. Servir le Christ d’un cœur entier, glorifier son nom en nous occupant de choses saintes, avec un esprit rempli de vérités vitales révélées dans sa sainte Parole, quel honneur !...
La bonté, l’amabilité, la patience et l’amour son les attributs du caractère du Christ. Si vous possédez son Esprit, votre caractère se modèlera sur le sien. (Lettre 74, 1897)
Jésus ou quelque chose d’autre ? – suite et fin
Par Jim Hohnberger
« Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple. » - Luc 14 : 33 -
Ma mère a-t-elle répondu : « Loué soit Dieu ! Mon fils a trouvé la vérité ?! » Non. J’avais trouvé la vérité, mais je la brandissais avec la chair.
Il en est de même aujourd’hui. Nous avons des vérités précieuses et actuelles, mais nous les prêchons avec la chair plutôt qu’avec l’Esprit. Romains 1 : 18 le dit si clairement : nous retenons « injustement la vérité captive ». C’est ce qui m’est arrivé. J’assénais des coups de Bible à ma famille. Je ne possédais pas une expérience vivante avec Jésus. Je ne comprenais pas pourquoi ils ne voulaient pas accepter la vérité. Je retournais dans mon église et dit : « je suis persécuté pour la vérité ». L’étais-je vraiment ? Non, je ne le pense pas. Je recevais simplement les résultats de ma rudesse et de mon manque d’égard envers autrui. Ce genre de religion ne permettra jamais de vivre l’œuvre. Elle aura un impact dans l’œuvre mais elle ne la finira jamais.
« Toi qui te donnes le nom de Juif, qui te reposes sur la loi, qui te glorifies de Dieu, qui connais sa volonté, qui apprécies la différence des choses, étant instruit par la loi ; toi qui te flattes d’être le conducteur des aveugles, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, le docteur des insensés, le maître des ignorants, parce que tu as dans la loi la règle de la science et de la vérité ; toi donc, qui enseignes les autres, tu ne t’enseignes pas toi-même ! Toi qui prêches de ne pas dérober, tu dérobes ! Toi qui dis de ne pas commettre adultère, tu commets adultère ! Toi qui as en abomination les idoles, tu commets des sacrilèges ! Toi qui te fais une gloire de la loi, tu déshonores Dieu par la transgression de la loi ! Car le nom de Dieu est à cause de vous blasphémé parmi les païens. » Romains 2 : 17-24.
Prêcher la vérité et dire que je possède la vérité et ne pas la vivre est un blasphème. Malheur à moi !
Je dois être honnête envers vous, et nous devons être honnête avec nous-mêmes. Si votre Christianisme n’agit pas à la maison, ne l’exportez pas. Arrêtez d’exporter et commencez à importer. Appropriez-vous en. Si vous n’avez pas fait face à la bête qui est dans votre propre cœur, par la Grâce de Jésus-Christ, arrêtez de parler à ceux qui vous entourent de la puissance de la bête de la fin des temps. Commencez en premier lieu à purifier votre cœur de la bête qui s’y trouve, par la grâce de Dieu.
Mais si votre religion est agissante, alors quoi ? Apportez-la au monde ! Apocalypse 14 : 6 nous dit d’apporter l’Evangile éternel « à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple »- s’il est agissant. Le problème est qu’il n’y a pas de grande évidence qu’il agisse dans l’Eglise chrétienne. Parmi nous, il existe un grand nombre de personnes blessées. Nos mariages et nos familles sont brisés presque aussi rapidement que dans le monde. A cause de notre hypocrisie nous avons éloigné de nous nos jeunes. La majorité, dans nos rangs sont heurtés et se débattent péniblement. Pourtant, nous n’avons pas appris à les amener au Berger qui peut les guérir. Nous sommes tous coupables d’une négligence criminelle : « Vous n’avez pas fortifié celles [les brebis] qui étaient faibles, guéri celle qui était malade, pansé celle qui était blessée ; vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait, cherché celle qui était perdue. » Ezéchiel 34 : 4.
Si nous n’avons pas découvert comment vivre l’Evangile dans nos propres foyers, qu’avons-nous à partager avec nos voisins ? Rien du tout. Qu’avons-nous à partager avec le monde ? Rien. Si je ne m’entends pas avec mon propre conjoint, si la routine se résume par des argumentations, des chamailleries, et des bagarres, qu’avons-nous à partager avec les autres, qui les changera ? Voici l’exemple d’une famille qui me demandait des conseils et qui me dit : « Nous donnons douze études bibliques. »
« Loué soit Dieu ! », m’exclamais-je. Puis je me tournais vers le mari et lui demandai : « Comment traitez-vous votre épouse à la maison ? » Le mari bassa la tête.
Je me tournais alors vers l’épouse : « Comment vous traite-t-il à la maison ? »
« Et bien, » dit-elle, « pas très bien. »
Puis je demandais : « Qu’offrez-vous aux douze personnes à qui vous donnez des études Bibliques ? Leur donnez-vous l’Evangile ? Ou quelque chose d’autre ? »
Il faut que nous commencions à nous poser de sérieuses questions, telles que celles-ci. Que puis-je offrir aux autres qui va transformer leur vie ? Si mes propres enfants s’en moquent, s’ils argumentent et se battent sans cesse, s’ils ne savent pas comment soumettre leurs volontés ou aller à Jésus pour obtenir sa protection, ma religion possède-t-elle une valeur salvatrice que je puisse offrir à autrui ? Non, pas du tout.
Dans le volume 4 des Témoignages pour l’Eglise, p. 235, il nous est dit : « Notre religion sera de bien peu de valeur pour autrui si elle est seulement théorique et non pratique. » Pratique signifie qu’elle est agissante ; elle change ma vie. Cela signifie que lorsque l’irritation prend place dans ma vie, que les frustrations arrivent, que les appétits et les passions réclament leur place, ou que l’inclination et l’impulsion veulent avoir le pouvoir sur moi, elle agit. Cela signifie que je me tourne vers Jésus, Lui dit : « Seigneur, sauve-moi, » et Lui soumet mon désir ; je dépends de Lui ; j’agis avec Lui. Cela signifie que les sentiments et les émotions n’ont plus le pouvoir sur moi. Les irritations et les passions ne me dirigent pas. Si la religion n’agit pas, c’est qu’elle n’est pas pratique.
Dans Luc 14 : 33 il nous est dit : « Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple. » C’est une volonté de laisser Dieu avoir tout de moi à chaque instant de chaque jour. Tout ce qui est requis de nous est une soumission complète de nos pensées, de nos buts et de notre volonté – tout ce que nous avons et sommes – à Dieu afin qu’Il les utilise comme bon Lui semble. Voilà le vrai Christianisme ! Toute autre chose est la religion ordinaire. Une soumission entière, continuelle, une dépendance absolue, un abandon total, une dénégation cultivée de nous-même et de notre sagesse – tel est l’Evangile et rien d’autre.
Le jour où j’ai écris ce message, je me suis réveillé tôt et ai passé du temps avec Dieu dans la prière et dans l’étude. Vers quatorze heures, j’ai traversé la cuisine et ai vu mon fils aîné, Matthew, qui préparait le déjeuner en épluchant des pommes de terre très sales provenant de notre jardin. Je me dirigeais vers la cuisinière à bois afin de me réchauffer. L’impression me vint : « Jim, aide ton fils à éplucher les pommes de terre. »
« Quoi ? » pensais-je, « éplucher des pommes de terre ! Seigneur, c’est une blague. Je ne veux pas éplucher les pommes de terre. »
Dans cette situation, quelle est la différence entre la religion ordinaire et le véritable Christianisme ? Je luttais intérieurement pendant de nombreuses minutes. Finalement la pensée me traversa l’esprit : « Jim, quelle est ta décision ? »
Quelle est votre décision, mes frères et sœurs ? Allez-vous éplucher les pommes de terre ? Galates 5 : 24 dit : « Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. » Le seul fait que je sois à Jésus-Christ ne signifie pas que ma chair ne va plus essayer d’avoir le contrôle. Cela signifie que j’ai la Puissance en dehors de moi-même qui peut soumettre cette chair, si je Le laisse faire.
J’implorais Dieu : « Mais pourquoi, Seigneur ? Pourquoi est-il nécessaire que moi, Jim Hohnberger, un prédicateur de l’Evangile, j’épluche les pommes de terre ? N’est-ce pas rabaissant ? »
Un texte résonnait à mon oreille : « Quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave. C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir. » Matthieu 20 : 27-28. Le véritable signe qu’une personne a découvert une relation d’intimité en Jésus-Christ est qu’il est dans le monde pour servir Dieu et l’homme.
Nous ne perdons rien en donnant tout à Dieu – rien que le péché et l’égoïsme. L’Evangile n’est donc plus simplement la possession de doctrines pures, le fait d’être membre d’Eglise, les réformes, et l’évangélisation, mais une expérience vivante, quotidienne en la personne de Jésus-Christ, par laquelle nous avons les sentiments de Jésus, et sommes vidés de nous-mêmes. Nous vivons pour servir Dieu et l’homme – faisant toujours la volonté de Dieu, même si cela doit crucifier notre moi. Trouver cette expérience vivante est le salut et la seule chose qui compte réellement. Puissions-nous trouver cette expérience en Jésus – pas en quelque chose d’autre.
Sur leurs traces - 2ème Partie
Des visions et des songes
Il est, dans la Bible, une prophétie saisissante que nous répétons comme des perroquets et qui mérite pourtant qu’on l’examine dans ses détails. Pour piquer notre curiosité, nous dirons simplement qu’elle a déjà commencé à se réaliser. Nous allons vous en fournir la preuve. Mais relisons ce texte et soulignons-en ce qui nous intéresse plus particulièrement.
« Après cela je répandrai mon esprit sur toute chair ;
Vos fils et vos filles prophétiseront,
Vos vieillards auront des songes,
Et vos jeunes gens des visions.
Même sur les serviteurs et les servantes,
Dans ces jours-là, je répandrai mon esprit.
Je ferai paraître des prodiges dans les cieux et sur la terre,
Du sang, du feu et des colonnes de fumée ;
Le soleil se changera en ténèbres,
Et la lune en sang,
Avant l’arrivée du jour de l’Eternel,
De ce jour grand et terrible. » - Joël 2 : 28-31.
Ce texte est d’une clarté parfaite. Replaçons-le donc dans le cadre de la vie quotidienne. Il précise :
- Ce qui doit se passer d’insolite et qui tient du prodige.
- Qui aura le privilège des songes ou des visions.
- L’époque approximative où cela se produira.
L’époque ? n’est-elle pas la nôtre – à condition de ne pas la comprendre d’une façon exagérément limitée ? Aujourd’hui, les incroyants eux-mêmes, ceux qui refusent toute idée de Dieu (athées, philosophes rationalistes, sceptiques de toutes nuances) ne croient plus en un avenir pour notre planète. Ils savent que, tôt ou tard, tôt selon toute probabilité, le monde arrivera à sa fin. Ils pensent seulement que l’homme sera le propre artisan de son extermination. En quoi ils sont dans l’erreur. Mais ils y croient. Mieux : ils ont acquis l’affligeante conviction que l’échéance redoutée – « ce jour grand et terrible » – est maintenant très proche. On voit que la notion d’époque ne soulève guère de problèmes.
Les songes et les visions nous paraissent déjà plus étrangers à notre existence de civilisés du 21e siècle. On veut bien croire aux prédictions fantaisistes des Madames Soleil, mais des songes !… C’était bon au temps des patriarches, au temps de Joseph, ou du prophète Daniel. Mais pas pour nous, voyons ! Soyons réalistes ! Quant aux visions, nous estimons qu’elles conviennent parfaitement aux mystiques, à ceux dont ont dit, avec un rien de commisération, qu’ils n’ont pas les pieds sur terre. « Il a des visions ! » ironise-t-on. Autrement dit : « Il n’a plus tout à fait le sens des réalités ! »
Mais reconnaissons que ce sont nos habitudes de langage et nos habitudes de penser qui sont en défaut. Le sens vrai des mots s’est tellement affaibli que nous sommes presque incapables de leur donner la pleine signification du texte biblique. Ces songes et ces visions ont existé, nous en avons des preuves formelles, concluantes, et pas seulement au temps de Joseph ou de Daniel, mais dans des temps bien plus proches du nôtre. Ne soyons pas sceptiques. Il est trop grave d’ignorer Dieu quand il se manifeste. Nous allons vous donner, de ces phénomènes, des exemples stupéfiants et rigoureusement authentiques. Ces faits presque incroyables tant ils sont merveilleux sont attestés par de nombreux témoins. Et le prodige se reproduira un jour, vraisemblablement. Ces faits étranges, miraculeux, doivent faire naître en nous la foi en la toute-puissance de Dieu, la crainte aussi, et une volonté déterminée de nous préparer sans délai pour « l’arrivée du jour de l’Eternel, de ce jour grand et terrible. »
Des prédicateurs insolites
En Hollande, Dieu se servit de Hentzepeter, conservateur du Musée Royal de La Haye, pour attirer l’attention sur la question eschatologique (autrement dit de la fin des temps). Hentzepeter eut un songe à ce propos. Il fit paraître une brochure en 1830. Douze ans plus tard, en 1842, il eut connaissance du Mouvement de William Miller en Amérique.
En Allemagne, c’est un instituteur bavarois, Léonard Heinrich Kelber qui, dès 1824, fit retentir un message précis. Dans un petit livre qu’il publia alors, et dont la 4e édition porte la date de 1842, il annonçait la fin du monde pour 1843.
Dans les pays scandinaves (Suède, Norvège, Danemark), l’honneur de proclamer l’imminence du retour du Christ revint à des enfants.
La Suède surtout fut témoin de ce fait exceptionnel. Les lois, très strictes, interdisant la prédication à ceux qui n’appartenaient pas au clergé, des jeunes gens et des enfants (qui avaient annoncé le retour du Christ) furent punis. Mais ils déclaraient ne pas pouvoir agir autrement, car une telle puissance s’emparait d’eux qu’ils se sentaient obligés de supplier les gens de se préparer pour le jugement.
« Dans une certaine localité, une fillette de cinq ans, sans savoir ni lire ni chanter, se mit à chanter correctement un cantique luthérien, proclamant ensuite avec puissance que l’heure de son jugement [de Dieu] est venue, et exhortant les siens à se préparer à la rencontre imminente du Seigneur. Les membres non-croyants de sa famille se convertirent.
Un vieillard d’Orebro, en Suède, raconta au pasteur Loughborough, ce qui se passa en 1843 à Karlskoga, où il habitait : un petit garçon de huit ans qui n’avait jamais appris à lire, se mit à prêcher, citant de nombreux textes. Les gens disaient : ‘Il est rempli de la Bible’. Cela eut lieu après que le roi Oscar fut intervenu en faveur des persécutés, de sorte que le pasteur de l’endroit ne pouvait traduire l’enfant devant le tribunal, ni l’arrêter dans son travail ; il demanda simplement qu’on le lui amenât et il démasquerait son ignorance de la Bible.
En présence du peuple, le pasteur ouvrit le recueil de cantiques, demandant au petit de lire. Ce dernier répondit : ‘Je ne sais pas lire’ ; mais, tournant le dos au psautier, il chanta correctement le cantique, du commencement à la fin, tandis que le pasteur vérifiait dans le recueil avec étonnement. Puis le ministre dit au garçon : ‘Tu sembles tout savoir’. L’enfant de répondre : ‘Non. Il ne nous est pas toujours permis de dire tout ce que nous savons !’
Le pasteur ouvrit alors le Nouveau Testament, et le dialogue suivant s’engagea : ‘Lis-moi quelque chose ici. – Je ne sais pas lire. – Après tout, que connais-tu de la Bible ? – Je sais où se trouve un verset renfermant 14 fois le mot et. – Non, il n’existe pas de texte semblable dans la Bible. – Voulez-vous lire Apocalypse 18 : 13, s’il vous plaît ?’ Alors que le pasteur lisait, les gens comptaient : le mot et se trouvait bel et bien 14 fois dans ce verset… L’auditoire s’écria : ‘Voyez ! voyez ! le garçon connaît mieux la Bible que le Pasteur !’ Celui-ci, embarrassé, abandonna la discussion et ne molesta plus personne à ce sujet (Il s’agissait naturellement de la Bible Suédoise).
Ole Boquist et Erik Walbon, âgés respectivement de quinze et dix-huit ans, se mirent aussi à prêcher en 1843. Ils furent battus de verges et jetés dans la prison d’Orebro. Une fois leurs plaies guéries, on les fit sortir du cachot en leur demandant : ‘Voulez-vous cesser de prêcher cette doctrine ?’. Tandis qu’on les battait à nouveau, rouvrant ainsi leurs plaies, ils répondirent : ‘Nous prêcherons ce que le Seigneur nous ordonnera de prêcher’. Sur l’intervention d’une paroissienne d’Orebro, le roi Oscar donna l’ordre de libérer ces jeunes gens. » - R. Gerber, ‘Le Mouvement Adventiste’, p. 26-28.
Vers la même époque, aux Etats-Unis, des hommes qui n’avaient pas eu de connaissance des faits étranges que nous venons de relater, et qui n’avaient jusque-là manifesté que peu d’intérêt pour la Bible, se mirent à l’étudier avec ardeur et en retirèrent, eux aussi, la conviction que Jésus-Christ allait bientôt revenir. Dans les pages qui suivent, nous allons vous présenter deux d’entre eux.
Grandes œuvres de Dieu
2ème partie
Une curieuse demande
Désormais commençait la longue procédure auprès du gouvernement américain pour obtenir l’autorisation de construire une station terrestre d’émission de Télé. Il existe des bureaux spéciaux qui engagent le combat avec l’Administration. Avec seulement un point sur la carte géographique, les deux frères se rendirent chez le plus grand bureau d’expert. De prime abord l’expert du bureau avait l’intention de refuser la demande, car jamais personne ne s’était présenté avec seulement un point sur une carte géographique comme support ou document. Le spécialiste les averti : « Chaque emplacement que je dois contrôler vous coûtera 600 $. » Mais eux étaient certains que ce seul endroit à vérifier.
Trois mois plus tard, ils reçurent une réponse provisoire : c’est peut-être possible. Mais il existe encore 130 obstacles et chacun pouvait exclure la construction de la station T.V.
Mais auprès de Dieu, aucune chose n’est impossible. (Luc 1 v 37)
Après encore trois mois et demi d’attente ils reçurent tout un livre avec une masse d’explications et de détails techniques. Cela signifiait que là, sur « leur terrain », ils pouvaient construire une station de Télé au sol. Le Gouvernement avait accordé la licence. Le spécialiste du bureau pouvait à peine le croire, parce que durant toutes les années de sa pratique, il ne s’est jamais produit que le premier terrain convenait sans la moindre restriction à toutes espèces d’émissions par satellite. C’était vraiment une terre sainte.
Construction d’une route par la foi
Pendant que les frères attendaient l’autorisation, ils profitèrent du temps et entreprirent la construction d’une route d’accès vers le terrain ; une idée folle, comme beaucoup pensèrent sans la certitude de la licence et sans argent. Car le bitume et la location des machines pour la construction de la route coûtèrent 6.000 $. Or à cette époque, ils ne possédaient que 200 $. Ils avaient donc besoin d’un autre miracle, lorsqu’ils conclurent le contrat de location avec la firme. La route était déjà construite mais il n’y avait toujours pas de trace de l’argent. Lorsque les travaux furent terminés et que la firme réclamait son argent, deux lettres arrivèrent le même jour l’une avec 2.000 $ et la deuxième avec 4.000$.
Où prendre le courant haute tension ?
Sans câbles d’amenées de courant haute tension suffisants, il n’était pas question d’utiliser ce terrain. Un tel émetteur utilise du courant de 380 Volts. Amener du courant à partir d’un câble de haute tension le plus proche aurait coûté 380.000 $. Ils cherchèrent une solution. Tout près de l’entrée ils découvrirent une lampe constamment allumée. Ils se renseignèrent auprès de l’entreprise qui fournit l’énergie électrique sur la signification de cette lampe et apprirent que dans l’Etat de l’Illinois il y a deux conduites principales, l’une au Nord, l’autre au Sud du pays. Tous les 100 km se trouve une connexion entre les deux câbles principaux. Le terrain se trouvait donc directement près du câble haute tension. Il n’était donc pas nécessaire de poser des câbles. Le courant haute tension était devant la porte.
Comment financer les bâtiments ?
Rien que pour les murs nus des bâtiments à deux étages d’une surface de 5.000 m², installation minimale pour un studio d’émission, le prix se serait élevé à 50.000 $. Mais comme il n’y avait pas d’argent, les frères commencèrent eux-mêmes à creuser les tranchées pour les fondations.
Pendant ces travaux, un couple de retraités, les Mc Culpans téléphonèrent pour demander s’ils pouvaient passer 2 heures chez eux. Ils arrivèrent, mais restèrent 5 jours et logèrent la nuit chez les deux frères.
« Comment voulez-vous remplir ces tranchées avec du béton si vous n’avez pas d’argent ? » demandait le couple. « Nous mettons notre confiance en Dieu » répondit frère Shelton. Nous avons appris une chose : « S’il nous commande quelque chose, alors nous devons lui faire confiance et avancer par la foi. Dieu pourvoira en son temps pour ce qui est nécessaire. » Pendant 5 jours le couple aida au travail. Lorsqu’ils se séparèrent le vendredi, le couple remit un chèque d’un montant de 50.000 $. Ainsi fut financé l’ensemble du gros œuvre.
2.400.000 Francs pour une antenne ?
En l’espace de quelques mois les deux frères avaient obtenu beaucoup. Mais il manquait encore une partie importante. Une station de Télé au sol envoie son signal en micro-ondes vers le satellite qui tourne au-dessus de l’équateur en rotation à une hauteur de 36.000 km (dans le texte). Pour cela il est nécessaire d’avoir une antenne parabolique extrêmement précise ayant un diamètre de 11 mètres. La fabrication d’une antenne coûte 300.000 $. Les frères Shelton jeûnèrent et prièrent pendant trois jours avant de passer commande pour cette antenne.
La firme de construction de satellites demandait un acompte de 40.000 $, mais il n’y avait pas d’argent dans la caisse. A nouveau, ils demandèrent conseil auprès du Seigneur et obtinrent une réponse : ils devaient faire la commande si la firme consentait à réduire le montant de l’acompte à 10.000 $. Ceci paraissait invraisemblable. Mais confiant en la réponse de Dieu, ils s’adressèrent à la firme et reçurent comme réponse : « Nous n’avons encore jamais accédé à une telle demande, mais si vous nous envoyez 10.000 $, nous commencerons la construction de votre antenne. Le reste de la somme devra alors être réglé par des mensualités de 100.000 $. Mais le problème des frères fut qu’ils n’avaient même pas les 10.000 $ pour l’acompte. Pendant ce week-end, Danny Shelton visita une église adventiste dans l’Etat du Montana et y chanta pour embellir le culte. Il est bon chanteur de Gospel et avait préparé une cassette qu’il vendit le soir pour 8$. Un homme acheta une de ses cassettes et la régla par chèque, mais au lieu d’inscrire 8 $, il inscrivit le chiffre de 10.000 $. La construction de l’antenne pouvait commencer. Les trois mensualités de 100.000 $ arrivèrent à point dans les délais et chaque fois par un don individuel.
… et les spécialistes ?
A environ 700 km au Sud de l’Etat d’Alabama, habitait la famille d’un directeur de T.V. et producteur de programmes. Un sabbat, cette famille visita une église adventiste dans les environs de Thompsonville où la station T.V. devait être construite. Lorsqu’on lui a demandé s’il était prêt à renoncer à son existence et à venir travailler pour 3 A.B.N., il fit remarquer qu’il avait un poste sûr et très bien rémunéré. En plus, il est juste en train de faire construire une maison. Il voulut, avec sa famille prier, jeûner, et réfléchir sur la proposition. Trois jours plus tard, leur petite demanda : « Maman as-tu aussi vu l’ange hier soir ? » La maman demanda : « Quel était donc l’apparence de cet ange ? Que disait-il ? » L’enfant raconta : « Il m’a dit d’emballer tous mes jouets et ceux de mon frère. Car nous allons déménager dans l’Illinois. » La famille comprenait maintenant quel était le plan de Dieu pour eux. Seulement, la maison non terminée était invendable. Et malgré cela, ils préparèrent le déménagement. Et lorsque le camion du déménagement se trouva devant la porte, un acheteur survint pour la maison non terminée. C’est ainsi que ce frère commençait son travail de spécialiste auprès de 3 A.B.N.
… et l’électro-spécialiste ?
Un des plus importants spécialistes pour l’installation est l’électricien capable d’installer tous les câblages. Faire les plans et les exécuter.
La famille Shelton s’agenouillait sur le sol en béton du hall encore vide et priait : « Seigneur, tu sais qu’il est urgent de trouver un électricien. Envoie-nous en un. » Vingt minutes plus tard le téléphone sonna. Un frère de Chicago disait : « J’ai entendu que vous aviez besoin d’un électricien. Depuis toute une semaine j’ai essayé de vous joindre. Maintenant enfin j’ai réussi. Je suis prêt à venir travailler gratuitement chez vous pendant mes loisirs. » « Nous n’avons pas besoin d’un simple électricien, mais d’un qui s’y connaît en courant Force, haute tension et haute fréquence. » lui répondit frère Shelton. « Oui » répondit le frère de Chicago, « C’est justement cela ma spécialité, en effet j’ai déjà installé deux stations de T.V. » Chaque vendredi après-midi il faisait 480 km en voiture de Chicago jusqu’à Thompsonville. Souvent il amenait d’autres aides volontaires. A la fin du Sabbat, ils commençaient le travail pendant toute la nuit et tout le dimanche. Car lundi, ils devaient être sur leur lieu de travail à Chicago. Ils firent cela durant trois mois, même pendant les jours de fête de Noël, jusqu’à ce que la station fut complètement installée. Il ne prirent aucun cent, ni pour le trajet en voiture, ni pour le travail.
… et le directeur technique ?
Moses Primo est un génie technique et la tête dirigeante de la station. Le Brésilien d’origine était en dernier engagé par N.B.C., une des grandes chaînes d’émission américaine, avant d’aller chez 3 A.B.N. et prendre son poste avec moins d’un quart du salaire qu’il percevait auprès de la National Broadcasting Company. Ce qui l’a poussé à faire ce pas, c’est le bonheur de la Foi et la motivation spirituelle qui unit entre eux tous les collaborateurs chez 3 A.B.N. Aujourd’hui – Juin 2001 – il y a 85 employés à temps complet, 5 employés à temps partiels, ainsi que des aides volontaires pour 3 A.B.N.
… encore d’autres conséquences
Entre temps Mme Summers qui avait offert le terrain fut baptisée, ainsi que Clarence, l’ingénieur de la première station qui leur avait donné des indications précises sur la situation du terrain.
Suite au prochain numéro…
Traduction d’un article du bulletin allemand
« Missions Brief ». « Globale Mission » page 1 à 5 ; de septembre 2001 n°15.
Coin Santé
Roulé aux noix
Ingrédients :
Pâte brisée : 300 g de farine
125 g de graisse végétale
1 pincée de sel
eau
Garniture : 150 g de noix
500 g de pommes
200 g de raisins secs
100 g de sucre
1 c. à café de cannelle
* Faire la pâte brisée et laisser reposer 20 minutes.
* Laver les raisins et les laisser tremper. Eplucher les pommes et les couper en tous petits cubes, et les faire macérer avec 2 cuillères à soupe de sucre.
* Mélanger le reste du sucre avec la cannelle et hacher grossièrement les noix.
* Etaler la pâte en forme de rectangle sur 3 à 4 mm d’épaisseur, et la faire glisser sur du papier sulfurisé ou un torchon.
* Répartir régulièrement à la surface les noix, les raisins égouttés, les pommes sucrées en s’arrêtant à 2 cm du bord. Saupoudrer de sucre parfumé.
* Rouler avec précaution en vous aidant du papier ou du torchon, souder les extrémités avec un peu d’eau, et faire glisser la roulade sur une tôle légèrement huilée.
* Faire cuire à 180° jusqu’à ce que le roulé soit doré.
Histoire pour les papas …
Cette lettre, d’un auteur anonyme, a su toucher mon cœur de papa, saura-t-elle aussi attendrir le tien ?
Mon cher enfant, je ne sais si un jour j’aurai le courage de te faire lire ce que j’écris ce soir, mais je ne puis attendre plus longtemps pour exprimer à la fin de cette journée quelque peu orageuse ce que je pense et ce que je ressens à ton sujet. Tout à l’heure, j’ai voulu te le dire et je suis allé dans ta chambre, un peu à tâtons, éclairé par quelques rayons de lune. Mais tu dormais déjà. C’était peut-être mieux ainsi.
C’est que, vois-tu, je ne suis pas content de moi. Dès ce matin, je me suis fâché contre toi. Je t’ai grondé pendant que tu t’habillais pour aller à l’école, parce que tu te lavais juste le bout du nez comme les petits chats. Puis, je me suis irrité parce que tu n’avais pas ciré tes souliers ; je me suis mis en colère lorsque j’ai vu, dans ta chambre, plusieurs objets traînant à terre au lieu d’être soigneusement rangés dans ton armoire ; puis ma colère a redoublé quand j’ai remarqué que tu allais être en retard à l’école et que, pourtant, tu ne faisais rien pour te dépêcher davantage.
A midi, tu es revenu, nous nous sommes mis à table et je t’ai grondé parce que tu répandais des miettes de pain autour de toi, que tu avalais tes aliments sans les mâcher, que tu mettais tes coudes sur la table et que tu étalais sur ton pain une couche de beurre vraiment exagérée. Le repas terminé, tu es retourné à l’école en me disant gentiment : « Au revoir, papa ! » Et pour toute réponse, je t’ai jeté un regard sévère en disant : « Tiens-toi donc un peu plus droit, je t’en prie ! »
Dans la soirée, les choses ne sont pas allées beaucoup mieux. Quand je suis rentré du travail, tu jouais aux billes avec quelques camarades devant la maison. Tu t’étais presque couché à plat ventre sur le trottoir, et j’ai vu que ton pantalon était tout sale, que les manches de ton tablier étaient presque trouées aux coudes et que tes chaussettes étaient descendues sur tes chaussures. Je t’ai humilié devant tes petits amis en te faisant filer devant moi et en criant : « Tu ne te rends pas compte que les vêtements coûtent cher ? Si tu devais les acheter toi-même, tu ferais un peu plus attention ! »
Lorsqu’il fut l’heure d’aller te coucher, j’étais au salon, lisant mon journal. Tu as ouvert la porte tout doucement, tu as jeté dans la pièce un regard peu rassuré et moi, irrité d’être interrompu, je t’ai regardé par-dessus la feuille déployée et je me suis écrié : « Il n’y a donc pas moyen d’avoir la paix avec ce gamin-là ! » Tu n’as rien dit, bien sûr, mais à tout vitesse, tu as traversé la pièce, tu as jeté tes bras autour de mon cou, tu m’as embrassé, tu m’as dit : « Bonne nuit, papa ! » et tu es parti très vite.
Eh bien mon fils, c’est quelques moments après cela que mon journal m’est tombé des mains et que, sans que je sache comment, une crainte terrible s’est emparée de moi en comprenant tout à coup que j’avais pris l’habitude d’être égoïste, de me plaindre de tout, de te gronder pour presque rien, et de ne trouver que cela pour te faire sentir que tu es mon petit garçon. Ce n’est pas que je ne t’aime pas, bien au contraire, mais j’exige de toi plus que tu ne peux me donner et te juge du point de vue d’une grande personne et non de celui d’un enfant. Tu ne mérites pas, mon fils, d’être traité comme je l’ai fait aujourd’hui. Tu m’as montré ce soir que tu avais un grand cœur, car tu es venu m’embrasser gentiment malgré toutes mes gronderies. Alors, après avoir longtemps réfléchi, je suis monté dans ta chambre et là, au clair de lune, en regardant ton visage calme, si confiant, j’ai décidé d’être dès maintenant un vrai papa, de m’occuper de toi, de rire avec toi, de souffrir quand tu auras mal, de me mordre la langue quand je sentirai qu’un mot d’impatience va franchir mes lèvres, et surtout de me souvenir que tu es un enfant, un petit enfant, et pas encore une grande personne, et qu’il faut beaucoup de patience pour conduire un petit garçon dans les chemins difficiles de la vie.
Anonyme.