Vol.2 - Mars 2014
Mise en ligne Mar 19, 2014 par Etoile du Matin dans Etoile du Matin 2014
« Que tes œuvres sont en grand nombre, ô Eternel ! Tu les as toutes faites avec sagesse, la terre est remplie de tes biens. » Psaume 104 : 24
Table des matières
Editorial – Marc et Elisabeth Fury
Etude Biblique – L’amour donne
Un appel – Ellen G. White
Sortez de Babylone — Henri Rasolofomasoandro
Je puis tout par Christ qui me fortifie — G.K
Histoire pour les enfants — Pierre paie la note
Méli-mélo de légumes au tofu — coin santé
Editorial
Dès le ventre de ma mère je m’appuie sur toi ; c’est toi qui m’as fait sortir du sein maternel ; tu es sans cesse l’objet de mes louanges. Psaume 71 : 6
Chers amis, chers frères et sœurs,
C’est dans la joie et dans la reconnaissance que nous vous envoyons cet exemplaire d’Etoile du Matin que Dieu nous a mis à cœur de préparer pour Son Eglise, pour laquelle nous consacrons le meilleur de nos énergies depuis le jour de notre mariage, il y a bientôt quatorze ans, le 7 mai 2000.
Nous sommes toujours émerveillés et étonné de voir comment notre Dieu dirige toutes choses et pourvoit aux besoins de Son œuvre de la manière qu’Il a lui-même choisie.
Ainsi, notre projet de traduction du livre « Le Retour d’Elie », par le pasteur Adrian Ebens, a enfin abouti à la livraison de 700 copies papier de cet ouvrage auquel nous avons travaillé sans relâche ces deux dernières années. Nous tenons à remercier tous ceux d’entre vous qui ont pris à cœur notre appel du mois de janvier, et qui nous ont permis de concrétiser ce projet. Nous n’avons aucun doute que ce livre sera un moyen entre les mains des enfants de Dieu pour faire avancer encore plus loin la précieuse vérité au sujet de Dieu notre Père, de Jésus Son Fils unique engendré, et de leur Saint-Esprit.
Mais au-delà d’une vérité doctrinale, ce livre des plus précieux montrera aux chercheurs de vérité en quoi cette vérité affecte notre vie et nous enseigne à vivre de manière à refléter la relation qui existe entre Dieu et Son Fils. Ainsi, une aide précieuse est à présent disponible pour tous ceux qui cherchent des réponses afin d’améliorer leurs relations conjugales, ecclésiales et sociales, et de mieux comprendre le précieux message de la justification par la foi.
Que Dieu vous bénisse donc, alors que vous lirez ces articles, et n’hésitez pas à nous contacter pour obtenir votre copie du « Retour d’Elie ». Fraternellement,
Marc et Elisabeth
Etude biblique
L’amour donne
« Cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’Il nous a aimés et a envoyé Son Fils comme victime expiatoire. » 1 Jean 4 : 10
Apprenez le verset à réciter, et pensez à ce qu’il veut dire. Dites ce que signifie le mot expiatoire. Lisez 1 Jean 4 : 7-21.
D’où viennent « toute grâce excellente et tout don parfait » ? Jacques 1 : 17.
Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement ni ombre de variation.
« Notre Père céleste est l’Auteur de la vie, de la sagesse et de la joie. Contemplez les merveilles de la nature ; constatez leur parfaite adaptation aux besoins et au bien-être, non seulement de l’homme, mais aussi de tout être vivant. Le soleil et la pluie qui égaient et rafraîchissent la terre ; les montagnes, les mers, les plaines : tout nous parle de l’amour du Créateur. C’est Dieu qui subvient aux besoins de toutes les créatures. » — Vers Jésus, p. 9.
Que fait le Seigneur pour manifester son amour envers toutes ses créatures ? Psaume 145 : 15, 16.
Les yeux de tous espèrent en toi, et tu leur donnes la nourriture en son temps. Tu ouvres ta main, et tu rassasies à souhait tout ce qui a vie.
« “Dieu est amour”. Cette parole se lit sur chaque bouton de fleur et sur chaque brin d’herbe. Les oiseaux qui égaient les airs de leurs chants joyeux, les fleurs aux nuances délicates et variées qui embaument l’atmosphère de leur doux parfum, les arbres gigantesques et les forêts au riche feuillage, tout nous parle de la tendre et paternelle sollicitude de notre Dieu et de son désir de faire le bonheur de ses enfants. » — Idem, p. 10.
Quelle grande chose fit Dieu pour montrer son amour envers l’humanité déchue ? Jean 3 : 16.
Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique engendré, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.
Dieu aurait pu laisser les hommes payer le prix de leur désobéissance à ses commandements, mais il ne le fit pas. Il élabora un plan pour payer ce prix, qui consistait à envoyer son Fils unique parmi les méchants pour subir une mort ignominieuse, afin de leur donner la vie.
Qu’a fait Jésus pour exécuter ce plan ? Tite 2 : 13, 14.
En attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ. Il s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres.
Le Père céleste et le Fils furent d’accord pour exécuter ce plan du salut. Jésus consentit avec joie à payer le prix du péché, même s’il devait quitter le ciel et être séparé de son Père, afin d’apporter le bonheur et la vie éternelle aux habitants de ce monde perdu.
Comment le Christ passa-t-il les années qu’il vécut sur la terre parmi les hommes ? Actes 10 : 38.
Vous savez comment Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui.
« Il allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable. On pouvait trouver des villages entiers où ne se faisait plus entendre aucun gémissement arraché par la maladie ; il avait passé par là, et guéri tous les malades. Son œuvre témoignait de sa divinité. L’amour, la miséricorde, et la compassion se révélaient dans chacun de ses actes ; son cœur était rempli de tendre sympathie pour les enfants des hommes. » — Idem, p. 12.
Si nous avons dans notre cœur l’amour de Dieu, quelle sera notre attitude envers les autres ? 1 Jean 4 : 21.
Et nous avons de lui ce commandement : Que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.
Ceux qui ouvrent leurs cœurs à l’amour de Dieu les ouvrent aussi à leurs semblables. Ils font part de cet amour aux autres.
Comment vit-on cela dans le cas de Zachée ? Comment cet homme, qui avait été autrefois cupide et égoïste, fut-il complètement transformé quand il eut ouvert son cœur au Seigneur Jésus ? Luc 19 : 8.
Mais Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit : Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j’ai fait tort de quelque chose à quelqu’un, je lui rends le quadruple.
Quand Zachée accepta Jésus dans son cœur, avant même de l’avoir rencontré, il commença à penser à ses semblables différemment. Au lieu de profiter d’eux, il pensa qu’il fallait faire de bonnes œuvres, et venir en aide à ceux qui étaient dans le besoin. Il remboursa ce qu’il s’était faussement attribué en tant que péager ; puis il fit des plans pour soulager les pauvres.
Quelle personne Jésus loue-t-il pour avoir donné tout ce qu’elle possédait pour le service de Dieu ? Marc 12 : 41-44
Jésus, s’étant assis vis-à-vis du tronc, regardait comment la foule y mettait de l’argent. Plusieurs riches mettaient beaucoup. Il vint aussi une pauvre veuve, et elle y mit deux petites pièces, faisant un quart de sou. Alors Jésus, ayant appelé ses disciples, leur dit : Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a donné plus qu’aucun de ceux qui ont mis dans le tronc ; car tous ont mis de leur superflu, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre.
« Elle désirait faire quelque chose, si peu que ce fût, pour la cause qu’elle chérissait. Elle regarda le don qu’elle tenait à la main, fort peu de chose en comparaison des somptueux présents des autres, mais c’était tout ce qu’elle possédait. A la première occasion, elle jeta, à la hâte, ses deux pites et se retourna pour s’en aller ; en faisant ce mouvement, elle rencontra le regard de Jésus, intensément fixé sur elle. » — Jésus-Christ, p. 611.
Quelle démonstration d’amour fut faite à Jésus quand il dînait dans la maison de Simon ? Luc 7 : 36-38.
Un pharisien pria Jésus de manger avec lui. Jésus entra dans la maison du pharisien, et se mit à table. Et voici, un femme pécheresse qui se trouvait dans la ville, ayant su qu’il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d’albâtre plein de parfum, et se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait ; et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les embrassa, et les oignit de parfum.
« Dans sa miséricorde, Jésus lui avait pardonné ses péchés et avait rappelé du tombeau son frère bien-aimé : le cœur de Marie était donc rempli de gratitude. Elle avait entendu Jésus parler de sa mort prochaine ; son profond amour et sa grande tristesse lui inspirèrent le désir de lui rendre des honneurs anticipés. En s’imposant un grand sacrifice, elle réussit à se procurer un vase d’albâtre, plein d’un “parfum de nard pur, qui était de grand prix”, afin d’oindre son corps. Mais maintenant que plusieurs assuraient qu’il allait être couronné roi, sa douleur se changeait en joie et elle était impatiente d’apporter les premiers hommages à son Seigneur. » — Jésus-Christ, p. 553.
Comment cette action de Marie fut-elle critiquée, et que répondit Jésus ? Luc 7 : 39-46.
Le pharisien qui l’avait invité, voyant cela, dit en lui-même : Si cet homme était prophète, il saurait qui et de quelle espèce est la femme qui le touche, il saurait que c’est une pécheresse. Jésus prit la parole, et lui dit : Simon, j’ai quelque chose à te dire. — Maître, parle, répondit-il. — Un créancier avait deux débiteurs : l’un devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante. Comme ils n’avaient pas de quoi payer, il leur remit à tous deux leur dette. Lequel l’aimera le plus ? Simon répondit : Celui, je pense, auquel il a le plus remis. Jésus lui dit : Tu as bien jugé. Puis, se tournant vers la femme, il dit à Simon : Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as point donné d’eau pour laver mes pieds ; mais elle, elle les a mouillés de ses larmes, et les a essuyés de ses cheveux. Tu ne m’as point donné de baiser ; mais elle, depuis que je suis entré, elle n’a point cessé d’embrasser mes pieds. Tu n’as point versé d’huile sur ma tête ; mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds.
« Judas jugea sévèrement cet acte et, sans attendre que le Christ eût manifesté son opinion, il se mit à murmurer et se plaignit à ceux qui se trouvaient près de lui, se risquant même à blâmer son Maître d’avoir permis un tel gaspillage. Par d’habiles insinuations, il tenta de communiquer son mécontentement. » — Jésus-Christ, p. 553.
Pourquoi Marie se sentait-elle si redevable envers Jésus ? Luc 7 : 47.
C’est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés : car elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on pardonne peu aime peu.
« Le don odoriférant que Marie s’était proposé de prodiguer sur la dépouille du Sauveur, elle le répandit sur lui pendant qu’il vivait encore. Lors de l’ensevelissement, la douceur de ce parfum eût simplement rempli sa tombe, tandis que son cœur fut réjoui par ce témoignage de foi et d’amour. … Et lorsque, plus tard, il s’enfoncera dans les ténèbres de la suprême épreuve, il emportera avec lui le souvenir de cet acte comme un gage de l’amour dont il sera l’objet de la part de ses rachetés, pendant l’éternité. » — Jésus-Christ, p. 554, 555.
Jésus nous ayant ainsi aimés en se donnant pour nous, que devrions-nous faire ? 1 Jean 4 : 11.
Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres.
« L’amour pour Jésus se manifestera par le désir de travailler, comme lui, au soulagement et au relèvement de l’humanité. Il nous portera à l’amour, à la tendresse et à la sympathie envers toutes les créatures de notre Père céleste. » — Vers Jésus, p. 78.
Comment ne faut-il pas donner ? Matthieu 6 : 1-4.
Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour être vus ; autrement, vous n’aurez point de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. Donc, lorsque tu fais l’aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, afin d’être glorifiés par les hommes. Je vous le dis en vérité, ils ont leur récompense. Mais quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, afin que ton aumône se fasse en secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.
Si nous donnons pour recevoir des louanges, nos dons n’ont aucune valeur aux yeux du Seigneur. Nous devons donner parce que nous aimons.
Qu’est ce qui doit nous pousser à donner ? 1 Corinthiens 13 : 3, 13.
Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas l’amour, cela ne me sert à rien.
Maintenant donc ces trois choses demeurent : le foi, l’espérance, l’amour ; mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour.
Si nous n’avons pas l’amour de Dieu dans nos cœurs, toutes nos bonnes œuvres sont vaines, nous dit l’apôtre Paul. L’amour nous pousse à être généreux et à nous occuper des autres. Il faut donc laisser couler librement cet amour dans nos cœurs et soulager ceux qui sont dans le besoin.
UN APPEL
Je suis remplie de tristesse quand je pense à la condition actuelle de notre peuple. Le Seigneur ne nous a pas fermé les cieux, mais notre continuel retour en arrière nous a séparé de Dieu. L’orgueil, la convoitise et l’amour du monde sont demeurés dans le cœur sans crainte d’être bannis ou condamnés. Des péchés graves et présomptueux règnent parmi nous. Et cependant l’opinion générale est que l’Eglise est florissante et que la paix et la prospérité spirituelle s’étendent jusqu’à ses frontières.
L’Eglise s’est détournée de Christ son Chef, et retourne obstinément vers l’Egypte. Cependant, bien peu sont alarmés de leur manque de puissance spirituelle. Le doute et même l’incrédulité à l’égard des témoignages de l’Esprit de Dieu pénètrent partout dans nos Eglises. C’est Satan qui le veut ainsi. Les prédicateurs qui prêchent le moi au lieu du Christ le veulent ainsi. Les témoignages ne sont pas lus et ne sont pas appréciés. Dieu vous a parlé. La lumière de sa Parole et des témoignages a brillé, et les deux ont été méprisés et négligés. Le résultat se fait sentir par un manque de pureté, de consécration et de foi fervente parmi nous.
Que chacun se pose la question dans son propre cœur : « Comment sommes-nous tombés dans cet état de faiblesse et de dissension spirituelle ? N’avons-nous pas attiré nous-mêmes la désapprobation de Dieu à cause de nos actions qui ne correspondent pas à notre foi ? N’avons-nous pas recherché l’amitié et l’approbation du monde plutôt que la présence de Christ et une connaissance plus profonde de sa volonté ? » Examinez votre propre cœur, jugez votre propre conduite. Réfléchissez aux associés que vous choisissez. Cherchez-vous la compagnie du sage, ou êtes-vous en train de choisir des associés du monde, des compagnons qui ne craignent pas Dieu et n’obéissent pas à l’Evangile ?
Vos récréations sont-elles de telle sorte qu’elles vous communiquent de la vigueur morale et spirituelle ? Vous conduisent-elles à la pureté des pensées et des actions ? L’impureté est aujourd’hui très répandue même parmi ceux qui professent suivre Christ. Les passions ne sont pas retenues, les propensions animales se renforcent par l’indulgence alors que les forces morales s’affaiblissent constamment. Beaucoup participent passionnément aux divertissements mondains qui affaiblissent le sens moral et que la Parole de Dieu interdit. De cette façon, ils coupent leur relation avec Dieu et se rangent eux-mêmes du côté de ceux qui aiment les plaisirs du monde. Les péchés qui détruisirent les antédiluviens et les villes de la plaine existent aujourd’hui – pas simplement dans les terres païennes, pas seulement parmi ceux qui professent le christianisme populaire, mais parmi certains qui professent attendre la prochaine venue du Fils de l’homme. Si Dieu devait présenter ces péchés devant vous comme ils apparaissent à ses yeux, vous seriez remplis de honte et de terreur.
Et qu’est-ce qui a causé cette condition alarmante ? Beaucoup ont accepté la théorie de la vérité sans s’être vraiment convertis. Je sais de quoi je parle. Il y en a peu qui sentent un vrai chagrin du péché et une conviction aigüe de la dépravation de la nature humaine irrégénérée. Le cœur de pierre n’a pas été changé pour un cœur de chair. Peu acceptent de tomber sur le roc pour être brisés.
Peu importe qui vous êtes et ce que votre vie a été, vous ne pouvez être sauvés que selon la voie fixée par Dieu. Vous devez vous repentir et tomber, impuissants, sur le Jésus Christ le Rocher. Vous devez sentir votre besoin d’un médecin et du seul remède pour le péché, le sang de Christ. Comme un grand nombre de pharisiens, vous ne ressentez pas le besoin d’un Sauveur. Ce remède ne peut être obtenu que par la repentance envers Dieu et par la foi en notre Seigneur Jésus-Christ. Ici l’œuvre doit encore être commencée par ceux qui professent être chrétiens et même ministres de Christ. Comme les pharisiens autrefois vous ne ressentez pas le besoin d’un Sauveur. Vous êtes autosuffisants et le moi est exalté. Christ a dit : « Ce ne sont pas les justes que je suis venu appeler à la repentance, mais ce sont les pécheurs. » Le sang de Christ ne profitera qu’à ceux qui sentent le besoin de sa puissance purificatrice.
Quel amour incommensurable et quelle condescendance ! Car lorsque nous n’avions aucun droit à la miséricorde divine, Christ désirait entreprendre notre Rédemption. Mais notre grand médecin requiert de chaque âme une soumission inconditionnelle. Nous ne devons jamais prescrire notre propre ordonnance. Christ doit avoir l’entière direction de notre volonté et de nos actions.
Beaucoup ne sont pas conscients de leur condition et des dangers qu’ils encourent ; la manière dont Christ travaille est très opposée dans sa nature à tous les principes de ce monde et à l’orgueil du cœur humain. Jésus nous demande de nous confier entièrement dans sa main, dans son amour et sa sagesse.
De même que Nicodème, nous pourrions nous flatter en pensant que notre caractère moral a été correct et que nous n’avons pas besoin de nous humilier devant Dieu comme le commun des pécheurs. Mais nous devons, au contraire, être contents d’entrer dans la vie de la même manière que le plus grand des pécheurs. Nous devons renoncer à notre propre justice et plaider pour que la justice de Christ nous soit imputée. Nous devons entièrement dépendre de Christ pour notre force. Le moi doit mourir. Nous devons reconnaître que tout ce que nous avons provient de la richesse de la grâce divine. Que ceci soit le langage de notre cœur : « Non pas à nous, O Seigneur, non pas à nous, mais à ton nom donne gloire, à cause de ta miséricorde et par amour pour ta vérité. » (Psaumes 115 :1)
La foi authentique est suivie de l’amour, et l’amour, de l’obéissance. Toutes les forces et toutes les passions de l’homme converti sont soumises au contrôle de Christ. Son Esprit est une puissance régénératrice qui transforme en l’image divine tous ceux qui le reçoivent. Cela me rend triste de dire que cette expérience est seulement comprise par un petit nombre de ceux qui professent la vérité. Beaucoup suivent leurs propres voies et satisfont leurs désirs coupables tout en professant être disciples de Christ. Ils n’ont jamais soumis leurs cœurs à Dieu. Comme les vierges folles, ils ont négligé d’obtenir l’huile de la grâce dans les vases de leurs lampes. Je vous le dis, mes frères, un grand nombre de ceux qui professent croire et même enseignent la vérité, sont sous l’esclavage du péché. De basses passions souillent leur esprit et corrompent leur âme. Certains de ceux qui sont dans les plus viles iniquités ont emprunté la livrée des cieux, pour pouvoir servir Satan plus efficacement.
« Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché. » (1 Jean 3 : 9). Il sent qu’il est racheté par le sang de Christ et qu’il est lié par le plus solennel des vœux afin de glorifier Dieu dans son corps et dans son esprit, qui appartiennent à Dieu. L’amour du péché et l’amour de soi sont domptés en lui. Chaque jour il demande : « Que dois-je rendre au Seigneur pour toutes ses bénédictions envers moi ? » « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » Le vrai chrétien ne se plaindra jamais que le joug de Christ irrite son cou. Il considère le service de Jésus comme la vraie liberté. La loi de Dieu est son délice. Au lieu chercher à amoindrir les divins commandements, à les adapter à ses déficiences, il s’efforce constamment de s’élever au niveau de la perfection.
Une telle expérience doit être la nôtre, si nous voulons être préparés à nous tenir debout au jour de Dieu. Maintenant, pendant que le temps de grâce se prolonge, pendant que sa voix miséricordieuse se fait encore entendre, il est temps pour nous de délaisser nos péchés. Pendant que les ténèbres morales couvrent la terre comme un drap mortuaire, la lumière des porteurs d’étendard du Seigneur doit briller de tout son éclat, montrant le contraste entre la lumière des cieux et les ténèbres de Satan.
Dieu a fait une ample provision pour que nous puissions nous tenir parfaits dans sa grâce, ne manquant de rien, attendant l’apparition de notre Seigneur. Etes-vous prêts ? Avez-vous revêtu l’habit de noce ? Cet habit ne couvrira jamais la tromperie, l’impureté, la corruption ou l’hypocrisie. L’œil de Dieu est sur nous, il discerne les pensées et les intentions du cœur. Nous pouvons dissimuler nos péchés aux yeux des hommes, mais nous ne pouvons rien cacher à notre Créateur.
Dieu n’a pas épargné son propre Fils, mais l’a livré à la mort pour nos offenses et l’a ressuscité pour notre justification. A travers Christ nous pouvons présenter nos requêtes au trône de sa grâce. Indignes comme nous sommes, nous pouvons à travers lui, obtenir toutes les bénédictions spirituelles. Voulons-nous aller à lui pour avoir la vie ?
Comment connaîtrons-nous pour nous-mêmes les bontés de Dieu et de son amour ? Le Psalmiste ne nous dit pas : « Ecoutez et sachez, lisez et comprenez ou croyez et comprenez ; mais « Goûtez et voyez que l’Eternel est bon. » Au lieu de vous fier à la parole d’un autre, goûtez pour vous-mêmes.
L’expérience est une connaissance qui vient de l’expérimentation. Une religion expérimentale est maintenant nécessaire. « Goûtez et voyez que l’Eternel est bon. » Certains – oui, un grand nombre – ont une connaissance théorique de la vérité religieuse, mais ils n’ont jamais senti la puissance régénératrice de la grâce divine dans leur propre cœur. Ces personnes sont toujours lentes à prendre garde aux avertissements, aux reproches, aux instructions dictés par le Saint-Esprit. Ils croient dans le courroux de Dieu, mais ils ne persévèrent pas dans un sérieux effort pour y échapper. Ils croient au ciel, mais ils ne font aucun sacrifice pour l’obtenir. Ils croient à la valeur de l’âme et savent que bientôt sa rédemption va cesser pour toujours. Cependant ils négligent les plus précieuses occasions de faire la paix avec Dieu.
Ils peuvent lire la Bible, mais ils ne sont ni alarmés par ses menaces, ni gagnés par ses promesses. Ils approuvent les choses qui sont excellentes, mais ils suivent la voie que Dieu leur a interdite. Ils connaissent un refuge, mais ils n’en profitent pas eux-mêmes. Ils connaissent un remède pour le péché, mais ils ne s’en servent pas. Ils connaissent le bien, mais ils ne trouvent pas de plaisir en lui. Toute leur connaissance ne fait qu’augmenter leur condamnation. Ils n’ont jamais goûté et appris par expérience que le Seigneur est bon.
Pour devenir un disciple de Christ il faut renoncer à soi-même et suivre Jésus dans la mauvaise aussi bien que dans la bonne réputation. Peu font cela maintenant. Beaucoup prophétisent faussement et le peuple aime cela. Mais qu’arrivera-t-il à la fin ? Quelle sera la décision quand leur œuvre, avec tous ses résultats, sera passée en revue devant Dieu ?
La vie chrétienne est une guerre. L’apôtre Paul parle d’une lutte contre les principautés et les puissances alors qu’il combattait le bon combat de la foi. De plus, il déclare : « Vous n’avez pas encore lutté jusqu’au sang en luttant contre le péché. » Ah, non. Aujourd’hui le péché est entretenu et excusé. L’épée tranchante de l’Esprit, la Parole de Dieu, ne transperce pas l’âme. La religion a-t-elle changé ? Est-ce que l’inimitié de Satan envers Dieu a diminué ? La vie religieuse présentait autrefois des difficultés et demandait le renoncement à soi-même. Tout est rendu facile maintenant. Et pourquoi cela ? Ceux qui professent être le peuple de Dieu se sont compromis avec les puissances des ténèbres.
Il doit y avoir un réveil du Témoignage direct. Le sentier qui mène au ciel n’est pas plus facile maintenant que dans les jours du Seigneur. Tous nos péchés doivent être délaissés. Chaque indulgence chérie, qui entrave notre vie spirituelle, doit disparaître. L’œil droit ou la main droite doivent être sacrifiés s’ils sont une cause de péché. Voulons-nous renoncer à notre propre sagesse et recevoir le royaume des cieux comme un petit enfant ? Voulons-nous nous séparer de notre propre justice ? Voulons-nous délaisser les associés mondains que nous avions choisis ? Voulons-nous sacrifier l’approbation des hommes ? Le prix de la vie éternelle est d’une valeur infinie. Voulons-nous déployer des efforts et faire des sacrifices proportionnels à la valeur du but à atteindre ?
Chaque association que nous formons, aussi limitée soit-elle, exerce une influence sur nous. La mesure de notre soumission à cette influence sera déterminée par le degré d’intimité, la constance des rapports, de notre amour et vénération pour celui avec qui nous nous associons. Ainsi, par la relation et l’association avec Christ nous pouvons devenir comme lui, le seul exemple irréprochable.
La communion avec Christ ! Quel bien précieux, inexprimable ! C’est notre privilège de nous réjouir d’une telle communion, si nous la recherchons, si nous faisons quelques sacrifices pour la préserver. Quand les premiers disciples ont entendu les paroles du Christ, ils ont ressenti combien ils avaient besoin de lui. Ils le cherchèrent, ils le trouvèrent et ils le suivirent. Ils étaient avec lui dans la maison, pendant le repas, dans l’intimité, dans les champs. Ils étaient avec lui comme des élèves avec un professeur, recevant chaque jour de ses lèvres les leçons de la sainte vérité. Ils regardaient à lui comme des serviteurs regardent à leur maître pour apprendre leurs devoirs. Ils le servaient de bon cœur, avec joie. Ils le suivirent comme des soldats suivent leur chef, combattant le bon combat de la foi. « Et ceux qui sont avec lui sont appelés, choisis et fidèles. »
« Celui qui dit qu’il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même. » (1 Jean 2 : 6) « Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. » (Romains 8 : 9). Cette conformité avec Christ ne passera pas inaperçue par le monde. C’est un sujet d’attention et de commentaire. Le chrétien peut ne pas être conscient de ce grand changement, car plus il ressemble en caractère au Christ, plus humble sera son opinion de lui-même. Mais cela sera vu et senti par tout son entourage. Ceux qui ont eu la plus profonde expérience dans les choses de Dieu, sont le plus éloignés de l’orgueil et de l’exaltation personnelle. Ils ont la plus humble pensée d’eux-mêmes et la plus haute conception de la gloire et de l’excellence de Christ. Ils sentent que la plus petite place dans son service est trop honorable pour eux.
Moïse ne savait pas que son visage rayonnait d’un éclat éblouissant et terrifiant pour ceux qui n’avaient pas comme lui-même cette communion avec Dieu. Paul avait une très humble opinion de son propre avancement dans la vie chrétienne. Il dit : « Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix, ou que j’aie déjà atteint la perfection. » (Phil. 3 : 12). Il parle de lui-même comme étant le « premier » des pécheurs. Cependant, Paul a été grandement honoré par le Seigneur. Il a été ravi au troisième ciel dans une sainte vision et a reçu la révélation de la gloire divine, qu’il ne lui fut pas permis de faire connaître.
Jean-Baptiste a été déclaré par notre Sauveur comme le plus grand des prophètes. Cependant, quel contraste entre le langage de cet homme de Dieu et la plupart de ceux qui professent être ministres de la croix. Quand on lui demanda s’il était le Christ, Jean se déclara indigne de dénouer les courroies des sandales de son Maître. Quand ses disciples vinrent se plaindre que l’attention du peuple s’était tournée vers ce nouveau Maître, Jean leur rappela que lui-même avait proclamé n’être que le précurseur du Messie promis. A Christ, l’époux, appartient la première place dans l’affection de son peuple. « Mais l’ami de l’époux, qui se tient là et qui l’entend avec joie se réjouit d’entendre la voix de l’époux : aussi cette joie qui est la mienne est parfaite. Il faut qu’il croisse, et que je diminue. Celui qui est venu d’en haut est au-dessus de tous. » « Celui qui a reçu son témoignage a scellé que Dieu est vrai. » (Jean 3 : 29-33).
Ce sont de tels ouvriers qui sont nécessaires dans la cause de Dieu aujourd’hui. Les propres-justes, les envieux et les jaloux, les critiqueurs et les censeurs peuvent bien être laissés de côté dans son œuvre sacrée. Ils ne devraient pas être tolérés dans le ministère, même s’ils ont apparemment accompli quelque chose de bon. Dieu ne manque pas d’hommes ou de moyens. Il appelle des ouvriers qui sont vrais et fidèles, purs et saints : ceux qui sentent le besoin du sang expiatoire de Christ et de la grâce sanctifiante de son Esprit.
Mes frères, Dieu est affligé de voir vos envies, vos jalousies, votre amertume et vos dissensions. Dans toutes ces choses vous êtes en train d’obéir à Satan et non à Christ. Quand nous voyons des hommes fermes dans les principes, sans craintes dans leurs devoirs, zélés dans la cause de Dieu, mais humbles et modestes, doux et tendres, patients envers tous, prêts à pardonner, manifestant de l’amour pour les âmes pour lesquelles Christ est mort, nous n’avons pas besoins de nous interroger s’ils sont chrétiens. Ils montrent d’une manière indubitable qu’ils ont été avec Jésus et qu’ils ont appris de lui. Quand des hommes révèlent des traits opposés, quand ils sont orgueilleux, vains, frivoles, ayant l’esprit du monde, avares, peu aimables, portés à censurer, nous n’avons pas besoin de savoir avec qui ils se sont associés et qui est leur plus intime ami. Ils peuvent ne pas croire à l’occultisme, néanmoins, ils sont en communion avec un mauvais esprit.
A cette classe, je voudrais dire : « Ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité. Cette sagesse n’est point celle qui vient d’en haut ; mais elle est terrestre, animale, diabolique. Car là où il y a de la jalousie et un esprit de dispute, il y a du désordre et toutes sortes de mauvaises actions. Mais la sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d’hypocrisie. Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix. » (Jacques 3 : 15-18).
Quand les pharisiens et les sadducéens affluèrent au baptême de Jean, le courageux prédicateur de la justice leur dit : « Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez donc du fruit digne de la repentance. » (Matthieu 3 : 7). Ces hommes étaient animés de mobiles méprisables en venant à Jean. C’étaient des hommes aux principes et aux pratiques corrompus. Cependant ils n’étaient pas conscients de leur vraie condition. Remplis d’orgueil et d’ambitions, ils n’hésitaient pas à se glorifier eux-mêmes par n’importe quel moyen pour accroître leur influence auprès du peuple. Ils étaient venus pour recevoir le baptême des mains de Jean pour pouvoir mieux mettre à exécution leur dessein.
Jean lisait leurs mobiles et les reçut avec cette question pénétrante : « Qui vous a appris à fuir la colère à venir ? » S’ils avaient entendu la voix de Dieu parlant à leurs cœurs, ils en auraient montré l’évidence en apportant les fruits de la repentance. Mais on ne vit pas de tels fruits. Ils avaient écouté les avertissements comme étant simplement la voix d’un homme. Ils étaient charmés par la puissance et la hardiesse des paroles avec lesquelles Jean parlait, mais l’Esprit de Dieu ne put pas envoyer cette conviction dans leurs cœurs, dont le résultat certain serait de porter des fruits jusque dans la vie éternelle. Il n’y avait aucune évidence que leur cœur avait changé. Jean voulait leur faire comprendre que les cérémonies extérieures sans la puissance transformatrice du Saint-Esprit ne leur apporteraient rien.
La réprimande du prophète est applicable à un grand nombre parmi nous aujourd’hui. Ils ne peuvent contredire les arguments clairs et convaincants qui soutiennent la vérité, mais ils les acceptent plus comme le résultat d’un raisonnement humain que comme une révélation divine. Ils n’ont pas la véritable conscience de leur condition de pécheurs et ne manifestent pas la réelle contrition d’un cœur brisé ; mais comme les pharisiens, ils ont l’impression que que c’est une grande condescendance de leur part d’accepter la vérité.
Personne n’est plus éloigné du royaume des cieux que ces formalistes propres justes, remplis d’orgueil et de leurs propres succès, alors qu’ils sont entièrement destitués de l’Esprit de Christ, tandis que l’envie, la jalousie ou l’amour de la louange ou de la popularité les contrôlent. Ils appartiennent à cette même classe, celle à laquelle Jean s’est adressé, comme étant une génération de vipères et des enfants du malin. De telles personnes sont parmi nous, inaperçues, insoupçonnées. Elles servent la cause de Satan plus efficacement que le plus vil des débauchés ; ce dernier ne déguise pas son vrai caractère, car il apparaît tel qu’il est.
Dieu demande des fruits dignes de la repentance. Sans ces fruits, notre profession de foi est sans valeur. Le Seigneur est capable de susciter de vrais croyants parmi ceux qui n’ont jamais entendu son nom. « Ne pensez pas dire en vous-même : Nous avons Abraham pour père ! Car je vous déclare que de ces pierres-ci Dieu peut susciter des enfants à Abraham. » (Matthieu 3 : 9).
Dieu n’est pas lié à des hommes qui sont inconvertis de cœur et de vie. Il ne favorisera jamais aucun homme qui pratique l’iniquité. « Déjà la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit sera coupé et jeté au feu. »
Ceux qui louent et flattent le prédicateur alors qu’ils négligent les œuvres de justice, donnent indubitablement la preuve qu’ils sont convertis au prédicateur et non à Dieu. Nous demandons : « Qui vous a appris à fuir la colère à venir ? » Etait-ce la voix du Saint-Esprit ou simplement la voix de l’homme que vous avez entendue dans le message envoyé par Dieu ? Les fruits produits attesteront le caractère de l’arbre.
Aucune forme extérieure ne peut nous rendre purs ; aucune ordonnance administrée par le plus saint des hommes ne peut remplacer le baptême du Saint-Esprit. L’Esprit de Dieu doit faire son œuvre dans le cœur. Tous ceux qui n’ont pas expérimenté sa puissance régénératrice sont de la paille parmi le froment. Notre Seigneur a son van à la main et il purifiera son aire entièrement. Dans le jour qui vient il révèlera « celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. » (Malachie 3 : 18).
L’Esprit de Christ se révélera en tous ceux qui sont nés de Dieu. Les conflits et les controverses ne peuvent s’élever parmi ceux qui sont contrôlés par son Esprit. « Purifiez-vous, vous qui portez les vases de l’Eternel ! » (Esaïe 52 : 11). L’Eglise atteindra rarement une plus haute position que celle prise par ses ministres. Nous avons besoin d’un ministère et d’un peuple convertis. Les bergers qui veillent sur les âmes comme devant en rendre compte, conduiront le troupeau dans les sentiers de paix et de sainteté. Leur succès dans cette œuvre sera en proportion de leur propre croissance en grâce et de leur connaissance de la vérité. Quand ceux qui enseignent sont sanctifiés dans l’âme, le corps et l’esprit, ils peuvent impressionner le peuple de l’importance d’une telle sanctification.
Parler des choses religieuses d’une manière désinvolte, prier pour les bénédictions spirituelles sans une réelle faim de l’âme et une foi vivante est peu profitable. La foule étonnée qui se pressait autour du Christ ne réalisait pas le pouvoir vital de son contact. Mais quand la pauvre femme souffrante, dans son grand besoin, avança sa main et toucha l’ourlet du bas du vêtement de Jésus, elle ressentit la puissance de la guérison. C’était l’attouchement de la foi. Le Christ reconnut cet attouchement et il décida de donner une leçon à tous ses disciples jusqu’à la fin des temps. Il savait qu’une force était sortie de lui, et se tournant vers la foule il dit : « Qui a touché mes vêtements ? Surpris par une telle question, ses disciples répondirent : « Tu vois la foule qui te presse, et tu dis : Qui a touché mes vêtements ? » (Marc 5 : 27-32).
Jésus fixa ses yeux sur celle qui l’avait fait. Elle fut remplie de frayeur. Sa joie était grande, mais avait-elle outrepassé ses droits ? Sachant ce qui avait été fait en elle, elle vint tremblante se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Le Christ ne lui fit pas de reproches. Il lui dit gentiment : « Va en paix et sois guérie de ton mal. » (Marc 5 : 34).
Ici se distinguait le contact accidentel de l’attouchement de la foi. La prière et la prédication sans l’exercice d’une foi vivante en Dieu, sont vaines. Mais l’attouchement de la foi nous ouvre les portes du divin trésor de puissance et de sagesse ; et ainsi, à travers des instruments d’argile, Dieu accomplit les miracles de sa grâce.
Cette foi vivante est aujourd’hui notre grand besoin. Nous devons savoir que Jésus est vraiment nôtre, que son Esprit est en train de purifier et de régénérer nos cœurs. Si les ministres du Christ avaient une foi authentique, mêlée de douceur et d’amour, quelle œuvre ne pourraient-ils pas accomplir ! Quels fruits seraient alors formés à la gloire de Dieu !
Que puis-je vous dire, mes frères, pour vous réveiller de votre sécurité charnelle ? Vos périls m’ont été montrés. Il y a tout à la fois des croyants et des incroyants dans l’Eglise. Le Christ représente ces deux groupes dans la parabole du cep et des sarments. Il exhorte ses disciples en disant : « Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez pas non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. » Jean 15 : 4-5.
Il y a une grande différence entre une prétendue union et une véritable communion avec le Christ par la foi. Une profession de foi fait entrer les hommes dans l’Eglise, mais cela ne prouve pas qu’ils aient un rapport vital avec le Cep vivant. Une règle est donnée, qui permet de distinguer un véritable disciple de ceux qui prétendent suivre le Christ mais qui n’ont aucune foi en lui. La première classe porte des fruits et l’autre est stérile. Les uns sont souvent soumis au sécateur de Dieu, pour qu’ils portent plus de fruit ; les autres, comme des sarments desséchés, seront avant peu séparés du Cep vivant.
Je désire sincèrement que nos frères et sœurs préservent le témoignage vivant parmi eux, et que l’Eglise soit gardée pure de l’élément incroyant. Pouvons-nous concevoir une union plus étroite, plus intime que celle qui est exposée dans ces mots : « Je suis le cep, vous êtes les sarments » ? Les fibres du sarment sont presque identiques à celles du cep. La vie, la force et la fécondité se communiquent sans obstruction et constamment du cep aux sarments. La racine envoie sa sève nourricière dans la branche. Telle est la relation qui existe entre le véritable croyant et le Christ. Il demeure en Christ et tire de lui sa nourriture.
Cette relation spirituelle ne peut être établie que par l’exercice de la foi personnelle. Cette foi doit exprimer de notre part une préférence incontestable, une confiance parfaite et une entière consécration. Notre volonté doit être soumise totalement à la volonté divine ; nos sentiments, nos désirs, notre intérêt et notre honneur doivent être identifiés à la prospérité du royaume du Christ et à l’honneur de sa cause. Nous recevons constamment du Sauveur la grâce, et il accepte notre gratitude.
Quand cette intimité de rapport et de communion est établie, nos péchés sont déposés sur Christ, et sa justice nous est imputée. Il a été fait péché pour nous afin que nous puissions être faits justice de Dieu en lui. Nous avons accès à Dieu par lui, nous sommes acceptés dans le Bien-aimé. Quiconque, par des actes ou des paroles, offense un enfant de Dieu, blesse Jésus ; et quiconque donne un verre d’eau fraîche à un disciple, parce qu’il est un enfant de Dieu, le donne au Christ lui-même.
Sur le point d’être séparé de ses disciples, Jésus leur donna ce beau symbole du cep et des sarments pour leur faire comprendre sa relation avec les croyants. Il leur avait parlé de l’union étroite qui devrait exister entre eux et lui et par laquelle ils entretiendraient leur vie spirituelle quand sa présence visible leur serait enlevée. Pour graver cette vérité dans leur pensée, il leur présenta la vigne comme le symbole le plus frappant et le mieux approprié à leur vie.
Les Juifs avaient toujours considéré la vigne comme la plus noble des plantes, le type de tout ce qui était fort, excellent et fructueux. Notre Seigneur semble nous dire : « Le cep, dont vous vous enorgueillissez si hautement, est un symbole. Je suis la réalité, le vrai cep. En tant que peuple de Dieu, vous admirez ce plant, en tant que pécheurs, vous devez m’estimer plus que tout ce qui est terrestre. Le sarment ne peut vivre si on le sépare du cep ; vous ne pouvez pas non plus vivre sans demeurer en moi. »
Tous les disciples du Christ devraient avoir un aussi profond intérêt pour cette leçon que ses disciples lorsqu’ils entendirent ses paroles. Dans l’apostasie, l’homme s’aliène Dieu. La séparation est large et effrayante ; mais le Christ fait encore le nécessaire pour nous relier avec lui-même. La puissance du mal est si étroitement unie à la nature humaine, qu’aucun homme ne peut vaincre, excepté par son union avec Christ. Par cette union nous recevons la puissance morale et spirituelle. Si nous avons l’Esprit de Christ, nous produirons le fruit de la justice, le fruit qui honorera et bénira des hommes et glorifiera Dieu.
Le Père est le vigneron. Il taille habillement et avec miséricorde chaque sarment fructifère. Ceux qui ont part maintenant aux souffrances et aux reproches de Christ, partageront dans la vie à venir sa gloire. Il « n’a pas honte de les appeler frères. » (Hébreux 2 : 11). Ses anges le servent. Il viendra la seconde fois comme Fils de l’homme, s’identifiant même dans sa gloire avec l’humanité. A ceux qui se sont unis eux-mêmes à lui, il déclare : « Même quand une mère oublierait son enfant, moi, je ne t’oublierai pas. Voici je t’ai gravée sur la paume de mes mains. Tu es continuellement devant moi. » (Esaïe 49 : 15-16).
Oh, quels privilèges étonnants nous sont offerts !
Voulons-nous déployer des efforts plus ardents pour faire cette alliance avec Christ, la seule par laquelle ces bénédictions sont obtenues ? Voulons-nous rompre avec nos péchés par la droiture, rompre avec nos iniquités en nous tournant vers le Seigneur ? Le scepticisme et l’iniquité sont largement répandus. Le Christ pose la question : « Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc 18 : 8). Nous devons chérir une foi vivante et active. La permanence de notre foi est la condition de notre union.
Une union avec Christ par une foi vivante résistera ; toute autre union doit périr. Le Christ nous a choisis le premier en payant un prix infini pour notre Rédemption. Le vrai croyant choisit Christ comme le premier, le dernier et le meilleur en toute chose. Mais cette union implique un sacrifice. Elle est une union d’absolue dépendance dans laquelle un être orgueilleux doit rentrer. Tous ceux qui forment cette union doivent sentir leur besoin du sang expiatoire du Christ. Leur cœur doit être changé. Ils doivent soumettre leur propre volonté à la volonté de Dieu. Il y aura une lutte avec les obstacles extérieurs et intérieurs. Il doit y avoir une œuvre pénible de détachement aussi bien qu’une œuvre d’attachement. L’orgueil, l’égoïsme, la vanité, la mondanité – les péchés dans toutes leurs formes – doivent être vaincus si nous voulons entrer dans l’union avec Christ. La raison pour laquelle beaucoup trouvent la vie chrétienne si déplorablement dure et pourquoi ils ont si inconstants, si variables, c’est qu’ils essayent de s’attacher eux-mêmes au Christ sans se détacher eux-mêmes de ces idoles chéries.
Après que l’union avec Christ ait été établie, elle ne peut être préservée que par d’ardentes prières et un effort incessant. Nous devons résister, nous devons renoncer, nous devons vaincre le moi. Par la grâce de Christ, par le courage, la foi, la vigilance, nous pouvons avoir la victoire.
Les croyants deviennent un en Christ. Mais un sarment ne peut être soutenu par un autre. La nourriture doit être obtenue par l’union vitale avec le cep. Nous devons sentir notre totale dépendance de Christ. Nous devons vivre par la foi dans le Fils de Dieu. C’est là la signification de l’ordre : « Demeurez en moi. » (Jean 15 : 4). La vie que nous vivons dans la chair n’est pas de faire la volonté de l’homme, ni de plaire aux ennemis du Seigneur, mais de servir et d’honorer Celui qui nous a aimés et s’est donné lui-même pour nous. Un simple consentement à cette union, alors que les affections ne sont pas détachées de ce mode, de ses plaisirs et ses dissipations enhardissent seulement le cœur et le pousse à désobéir.
En tant que peuple, nous sommes déplorablement dépourvus de foi et d’amour. Nos efforts sont beaucoup trop faibles pour le temps de péril dans lequel nous vivons. L’orgueil et la complaisance envers soi-même, l’impiété et l’iniquité, dont nous sommes entourés, ont une influence sur nous. Bien peu de chrétiens se rendent compte de l’importance d’éviter autant que possible toute association hostile à la vie religieuse. Dans le choix de leur entourage, bien peu font de la prospérité spirituelle leur première préoccupation.
Les parents s’entassent avec leur famille dans les villes parce qu’ils s’imaginent que la vie y est plus facile qu’à la campagne. Les enfants qui n’ont rien à faire, hors de l’école, s’élèvent dans la rue. En fréquentant de mauvais camarades, ils acquièrent des habitudes de vice et de dissipation. Les parents s’en rendent compte, mais pour corriger leur erreur, ils devraient consentir à un sacrifice, ce qu’ils ne sont pas disposés à faire, et Satan s’empare du contrôle total de leurs enfants. Mieux vaut sacrifier toute considération mondaine que de mettre en péril les précieuses âmes qui vous ont été confiées. Celles-ci sont assaillies par les tentations ; il faut leur montrer de quelle manière on peut les affronter. Mais votre devoir est d’éloigner toute influence, toute coutume qui vous empêcherait de vous abandonner volontairement, loyalement et avec sincérité à Dieu, vous et votre famille.
Fuyez la cohue des villes et cherchez à vous fixer dans quelque lieu retiré où vos enfants seront, autant que possible, à l’abri de la tentation. Et là, préparez-les en vue d’une vie utile. Le prophète Ezéchiel énumère ainsi les causes qui conduisirent Sodome au péché et aboutirent à sa destruction : « Elle avait de l’orgueil, elle vivait dans l’abondance et dans une insouciante sécurité, elle et ses filles, et elle ne soutenait pas la main du malheureux et de l’indigent. » Ezéchiel 16 : 49. Tous ceux qui veulent échapper au sort de Sodome doivent éviter la voie qui attira les jugements de Dieu sur cette cité méchante.
Mes frères, vous méprisez les droits les plus sacrés de Dieu en négligeant de vous consacrer à lui avec vos enfants. Beaucoup d’entre vous se reposent dans une sécurité trompeuse, absorbés par des intérêts égoïstes et attirés par les richesses terrestres. Vous ne craignez aucun mal. Le danger semble bien loin de vous. Mais, à moins que vous ne vous réveilliez et que vous ne retourniez au Seigneur, repentants et profondément humiliés, vous serez trompés, séduits, pour votre ruine éternelle.
A maintes reprises, la voix du ciel s’est faite entendre à vous. Lui obéirez-vous ? Suivrez-vous le conseil du Témoin fidèle ; rechercherez-vous l’or éprouvé par le feu, les vêtements blancs et le collyre pour vos yeux ? L’or, c’est la foi et l’amour, les vêtements blancs représentent la justice du Christ et le collyre le discernement spirituel, qui vous rend capables de voir et d’éviter les pièges du malin, de détecter le péché et de le haïr, de voir la vérité et de lui obéir.
La léthargie mortelle du monde paralyse vos sens. Le péché ne vous paraît plus repoussant parce que Satan vous a aveuglés. Les jugements de Dieu vont bientôt être déversés sur les habitants de la terre : « Sauve-toi, pour ta vie ! » Tel est l’avertissement des anges de Dieu. (Genèse 19 : 17). D’autres voix encore se font entendre : « N’ayez pas peur, il n’y a pas lieu de s’alarmer. » Ceux qui vivent à l’aise dans les murs de Sion crient : ‘Paix et sûreté !’ Tandis que le ciel déclare que la destruction va fondre sur les transgresseurs. La jeunesse, les gens frivoles, les amateurs de plaisir considèrent ces avertissements comme des contes de vieilles femmes et ils les repoussent avec mépris. Les parents sont enclins à croire que leurs enfants n’ont rien à se reprocher, et tous s’endorment tranquillement. Il en était ainsi lors de la destruction de l’ancien monde quand les villes de Sodome et de Gomorrhe furent exterminées par le feu. La veille de leur ruine, les villes de la plaine se livraient à leurs orgies. Lot se vit nargué à cause de ses craintes et des avertissements qu’il avait donnés. Mais ce furent ces moqueurs qui périrent dans les flammes. Cette nuit-là, la porte de la miséricorde fut fermée à tout jamais devant les habitants pervers de Sodome.
C’est Dieu qui tient dans ses mains la destinée des âmes. On ne se moquera pas toujours de lui ; on ne pourra pas toujours le prendre à la légère. Déjà ses jugements s’exercent sur la terre : des tempêtes terribles et redoutables sèment la ruine et la mort sur leur passage, d’épouvantables incendies ravagent les forêts et les cités populeuses, de terribles tempêtes et des naufrages assaillent ceux qui voguent sur les mers. Des accidents, des calamités menacent tous ceux qui parcourent la terre. Des ouragans, des tremblements de terre, l’épée et la famine se succèdent à une cadence folle. Et pourtant le cœur des hommes s’endurcit. Ceux-ci ne veulent pas reconnaître la voix de Dieu. Ils ne s’élancent pas vers le seul refuge qui les mettrait à l’abri de l’orage qui se prépare.
Beaucoup de ceux qui ont été placés sur les murailles de Sion pour surveiller d’un œil d’aigle l’arrivée du danger et donner le signal d’alarme se sont eux-mêmes endormis. Ceux qui devraient être les plus actifs et les plus vigilants durant ces heures de péril négligent leur devoir et se rendent responsables du sang des âmes.
Mes frères, prenez garde au cœur corrompu, sujet au doute. La Parole de Dieu est précise et directe dans les limites qu’elle impose et elle interfère avec la complaisance envers vous-mêmes. Ainsi vous ne lui obéissez pas. Le témoignage de son Esprit attire votre attention sur les Ecritures, et c’est pour cela que vous n’en tenez pas compte. Et pour justifier votre conduite, votre complaisance, vous commencez à douter d’eux : ‘Les témoignages sont-ils de Dieu ?’ Si vous acceptiez d’obéir à ce qu’ils enseignent vous seriez assurés de leur origine divine. Mais souvenez-vous de ceci : votre mise en doute des témoignages n’affecte aucunement leur valeur, leur vérité. S’ils sont de Dieu ils demeureront. Ceux qui cherchent à amoindrir la foi du peuple de Dieu dans ces témoignages, qui ont été dans l’Eglise ces derniers trente-six ans,[*] combattent contre Dieu. Ce n’est pas l’instrument dont vous faites peu de cas, que vous insultez, mais Dieu, qui vous a parlé dans ces avertissements et reproches.
Dans les instructions données par notre Sauveur à ses disciples sont des mots d’avertissement qui nous sont spécialement applicables : « Prenez garde à vous mêmes, de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne à l’improviste. » (Luc 21 : 34). Veillez, priez, travaillez, c’est là la véritable vie de la foi. « Priez toujours », c’est-à-dire soyez toujours dans l’esprit de la prière, et alors vous serez préparés pour la venue de votre Seigneur.
Les sentinelles sont responsables de l’état du peuple. Tant que vous ouvrez la porte à l’orgueil, à l’envie, au doute et à d’autres péchés, il y aura de la lutte, de la haine et toutes sortes de mauvaises actions. Jésus, le doux et aimable Sauveur demande à entrer pour être votre hôte ; mais vous craignez de le prier d’entrer. Il nous a parlé dans l’Ancien et le Nouveau Testament ; il nous parle encore par son Esprit et par ses providences. Ses instructions sont destinées à rendre les hommes sincères envers Dieu et eux-mêmes.
Jésus prit sur lui-même la nature de l’homme afin de laisser un exemple complet et parfait pour l’humanité. Il propose de nous rendre semblables à lui, vrais et sincères dans chaque intention, sentiment et pensée – loyal et fidèle de cœur, d’âme et de vie. C’est cela le christianisme. Notre nature déchue doit être purifiée, ennoblie, consacrée par l’obéissance à la vérité. La foi chrétienne ne s’harmonisera jamais avec les principes mondains ; l’intégrité chrétienne est opposée à toute tromperie et simulation. L’homme qui, en son âme, chérit le plus l’amour du Christ et qui reflète le plus parfaitement l’image du Sauveur, est aux yeux de Dieu l’homme le plus vrai, le plus noble, le plus honorable de la terre.
Ellen G. White
Testimonies, vol. 5, p. 217 à 235
Sortez de Babylone
Henri Rasolofomasoandro
« Sortez du milieu d’elle… » Cet ordre de sortir, le dernier avant le jugement du monde, retentit aujourd’hui dans nos oreilles. Nous examinons l’urgence de cet appel et nous en analysons la bonne intelligence avec les signes des temps qui crèvent les yeux maintenant. En particulier nous éclaircirons le sens de cette sortie.
Introduction
Pour de nombreux observateurs ces derniers temps[†] la rapide évolution du monde chrétien surprend. Les jalons prophétiques nous éclairent sur le déroulement de ces événements. Mais nous avons voulu aller plus loin. Nous nous sommes posés la question de savoir réellement le pivot central de toute cette frénésie. Nous nous sommes aperçus que tout gravite autour d’un axe principal, l’adoration du Dieu Trinité pendant le jour de repos introduit par Babylone la grande, le dimanche.
Le grand cri
L’Apocalypse introduit un ange doué d’une grande autorité au chapitre18. Il est porteur d’un ordre solennel destiné à la terre entière. D’une voix forte il crie :
Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez de part à ses fléaux. » Ce cri éclatant résonne comme une dernière mise en garde avant le jugement du monde décrit dans les chapitres suivants. L’appel identifie le théâtre duquel il faut se séparer : Babylone la grande.
Babylone la grande
Mais qui est Babylone la grande ? Son identification est à la fois vitale et primordiale pour nous. Le chapitre 14 verset 8 annonce sa chute et à la fois son forfait consistant à soûler toutes les nations de son enseignement. Car elle a un immense pouvoir hypnotique comme nous la présente le chapitre 17 : elle est la mère de toutes les impudiques, les églises qui adorent, avec elle, d’autres dieux que le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. C’est cette adoration qui est à l’origine de toutes les abominations de la terre. Elle reçoit du grand dragon rouge du chapitre 12, de Satan son inspirateur lui-même (Apocalypse 12.3,8), puissance, pouvoir et grande autorité (Apocalypse 13.2). En outre elle a une capacité extraordinaire de résilience au cours de l’histoire. Les différentes phases de celle-ci sont évoquées, d’une manière énigmatique dans tout le chapitre 17.
Babylone la grande c’est ce complexe politico-religieux, dont le Vatican est le promoteur avec le concours de la bête d’Apocalypse 13. 11-18, les USA, qui se met en place très vite et discrètement aujourd’hui et qui dominera le monde entier pendant un cours moment « jusqu’à ce que les paroles de Dieu soient accomplies » (Apocalypse 17.17).
Dominer le monde ! Le socialisme, en son temps, eut cette ambition. Il vacilla et s’écroula. Sitôt après, le capitalisme triomphant poursuit la même fin dans un esprit de profit sans vergogne, pensant que désormais la voie est libre pour atteindre sa visée. Il chancelle aujourd’hui. C’est dans ce climat d’incertitude qu’émerge ce magistère qui affiche son ambition : « Maintenant il (le Pape) tenait à attirer l’attention qu’il avait l’intention de reprendre et d’exercer une fois encore le rôle international qui avait été primordial dans la tradition de Rome et dans la véritable mission que les catholiques affirment avoir été confiée à Pierre et à chacun de ses successeurs[‡]. »
La sortie
Qu’ y a-t-il derrière cette invitation à sortir ? Cette sortie est-elle spirituelle ou physique, les deux à la fois ? Jésus dans sa prière, au sein d’un climat lourd de tristesse, déclare dans Jean 17.15 :
« Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. »
Rester dans le monde pour être des témoins jusqu’au bout, mais être préservé du mal, sans participer à celui-ci, tel est le sens de cette prière. Bref être à part « par ta vérité » (Jean 17.17). Il est clair par conséquent que cette sortie est à la fois intellectuelle et spirituelle. Cela signifie qu’il faut d’abord démonter les arcanes et les casuistiques babyloniennes, les méandres de son enseignement dans le cadre du « renouvellement de l’intelligence » (Romains 12.2) afin de ne pas faire naufrage au milieu des abominations de Babylone la grande, la mère des abominations de la terre (Apocalypse 17.5). Vient ensuite le suivre l’agneau partout où il va ou le marcher comme il a marché lui-même.
« Dès que le peuple de Dieu sera scellé sur son front, et ce n’est pas un sceau ou une marque qui puisse être vue, mais un enracinement dans la vérité, à la fois intellectuel et spirituel, afin qu’il ne puisse pas être ébranlé ; dès que le peuple de Dieu sera scellé et préparé pour le criblage, alors celui-ci arrivera…[§] »
Le scellement comprend une composante intellectuelle suivie d’une volonté d’emboîter le pas du Maître.
La racine de ses abominations
Nous venons d’évoquer la composante intellectuelle de l’enseignement babylonien. Mais au juste quelle est sa racine ? La lecture des premiers livres de la Bible, où Dieu éduque un peuple dans le cadre de son plan du salut, révèle les horreurs et les abominations dont Israël doit s’abstenir pour être à part. La liste nous fait dresser les cheveux aujourd’hui : sacrifice des enfants, promiscuité, adultère, inceste, magie, horoscopie, clairvoyance, astrologie, spiritisme, zoophilie, homosexualité inspirée par ce que l’on appelle gender philosophy[**] aujourd’hui. Ces pratiques ne viennent pas du tout de la perversité des hommes, non ! elles viennent d’une adoration d’idoles de toute sorte, du soleil, de la lune et de toute l’armée des cieux (Deutéronome 17.2,3 ; Lévitique 18.26-28). L’adoration des idoles altère la faculté de distinguer le bien et le mal, c’est la racine de toutes ces abominations.
Aujourd’hui loin des hommes modernes éclairés l’idée d’adorer les idoles des Amoréens ou des Cananéens ! Mais une idole plus raffinée, introduite au sein du christianisme par des théologiens-philosophes est l’objet d’une suprême adoration au sein de Babylone la grande et de ses filles, les impudiques. Elle s’appelle la Trinité. C’est son adoration qui est à la racine des abominations de la terre et des péchés[††] dont il faut bien se garder afin de sortir de Babylone la grande. Cette idole babylonienne n’a pas le pouvoir de changer le cœur des hommes, changement certifié à Corinthe (1 Corinthiens 6.9-11) car ces Corinthiens adoraient le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, Dieu que Paul leur a prêché et qu’il appelle « le Dieu de mes pères » (Actes 24.14). Celui-ci n’est pas le Dieu babylonien, c’est celui que Jésus désigne comme son Père (Jean 17.1).
Urgence de l’unité
Un vaste mouvement en faveur de l’unité des chrétiens est en marche aujourd’hui. C’est le rassemblement de Babylone la grande et de ses filles. C’est la première étape avant de concrétiser le projet global de la domination du monde avec la main-forte de la seconde bête d’Apocalypse 13, les USA. Cette unité est facilitée par l’adoration d’un même Dieu qui sert de modèle pour cimenter l’unité malgré les différences et les spécificités inhérentes à chaque dénomination.
Le texte publié conjointement par le Conseil Pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens et le Conseil Œcuménique des Églises décline ainsi la théologie de l’unité[‡‡] :
– L’adoration du Dieu Trinité rapproche les chrétiens les uns des autres.
– Laisser de côté les différences et les spécificités caractéristiques d’une dénomination.
– Les dons communiqués à chaque tradition constituent des bénédictions et engagent vers l’unité visible.
– Le baptême à l’intérieur de chaque église est le gage de la formation d’un corps plus vaste, celui du Christ dont l’objectif est la réunion dans la même foi et la même communion eucharistique.
– il est urgent de promouvoir l’unité chrétienne car celle-ci « fait partie du dessein de Dieu pour réunir toute l’humanité et même le cosmos ».
Urgence de l’unité pour atteindre l’objectif du millénium que les Nations Unies ont placé devant l’humanité. Telle est la prière de toutes les églises au Canada ce 19 janvier, sous l’égide du Vatican, en faveur de l’unité après avoir reconnu les dons reçus par chacune d’entre elles et dont voici la liste :
– La charité pour l’église catholique romaine.
– La diversité pour l’église anglicane.
– La foi vivante pour l’église presbytérienne.
– La primauté des Écritures, de la grâce et de la foi pour l’église luthérienne.
– La justice sociale pour l’église unie du Canada.
– L’enseignement, notre Père et les icônes pour l’église orthodoxe.
– La passion pour la Bible pour l’église évangélique.
– La liturgie accueillante et la fraternité pour l’église pentecôtiste.
– L’espoir pour tous pour l’armée du salut.
Le don de la charité pour l’église catholique romaine. Depuis le début du règne du nouveau Pape François, cette image d’une église charitable et humble frappe les esprits à tel point que des millions de gens tournent leur regard vers le Vatican.
L’objectif final consiste en la reconnaissance de la seule église selon la primauté de Pierre :
« Toutes les églises partenaires reconnaissent le sens et le droit du service selon la primauté de Pierre du Pape romain pour être l’authentique garant de l’unité de l’Église en vérité et dans l’amour.[§§] »
Et l’Église adventiste du septième jour ?
Officiellement les dirigeants soutiennent qu’elle est loin du courant œcuménique pour l’unité. Ils craignent d’affoler les membres « fondamentalistes », qui, semble-t-il, sont encore présents dans la communauté. Le site du Vatican que nous avons signalé plus haut et qui pilote cette semaine de prière pour l’unité révèle qu’il y a des rencontres qualifiées d’informelles entre le Vatican et l’Église adventiste. La stratégie déployée pour piéger les dirigeants adventistes consiste, dans un premier temps, à séduire ceux-ci en leur présentant les protestants comme alliés dans le cadre de ce concept « changer le monde », programme d’évangélisation socio-politique. L’appât fonctionne à merveille.
En effet, le samedi 11 Mars 2006, l’équipe de dirigeants adventistes a signé l’adhésion à la Fédération Protestante de France (FPF). Parmi les 68 délégués représentant les 17 unions ou fédérations de la FPF, 63 ont voté pour, 2 se sont abstenus et 3 contres. Sans contredit l’accueil est unanime et jubilatoire. Saluant cette adhésion, le président de la division à Berne[***] déclare :
« Par conséquent, la Division se réjouit du vote positif de l’assemblée de la FPF du 11 Mars dernier et n’y décèle aucun problème théologique. »
Ce début laisse par la suite la porte ouverte à des rencontres audacieuses, surtout après la signature de la charte de la FPF dont voici un extrait :
« Aucun de nous n’est possesseur de la Parole et de la vérité de son interprétation. »[†††]
Les implications de cette déclaration sont lourdes de conséquences. Pour voir clair adoptons un schéma hégélien.
Thèse : Le septième jour, le sabbat, est le jour de repos de Dieu.
Antithèse : Le premier jour, le dimanche, est le jour de repos de Dieu.
Synthèse : « Aucun de nous n’est possesseur de la Parole et de la vérité de son interprétation ».
En clair le dimanche pourrait bien être le vrai jour du repos. Avec une telle relativité insinuée dans les enseignements et surtout dans les pratiques comment pourrait-on oser « annoncer l’Évangile », l’évangile éternel ? C’est ainsi que lors de la manifestation « Protestants en fête », au Palais Omnisports de Bercy, le culte fédératif transmis en eurovision, réunit ce dimanche 29 septembre 2013, tous les protestants et les adventistes représentés par tous ses dirigeants officiels[‡‡‡].
Quel est le jour du repos, le sabbat ou le dimanche ? Qui adore-t-on, le Dieu Trinité ou le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ? En fait les marques visibles de Babylone la grande et de ses filles sont le Dieu Trinité et le jour du soleil, le dimanche.
Conclusion
Que dire de cette rapide ascension vers l’unité ? Elle surprend par son évolution, son ampleur et par la maîtrise stratégique avec laquelle le grand dragon rouge pilote celle-ci. Car il est « animé d’une grande colère, sachant qu’il a peu de temps » (Apocalypse 12.12).
Notons que le rassemblement général du monde entier doit d’abord être précédé par l’unité de Babylone la grande et de ses filles. En effet comment prétendre réunir les nations si l’unité n’est pas effective au sein de la famille d’abord ?
Nous avons amplement attiré l’attention que cette unité familiale s’effectue autour de l’adoration du même Dieu, le Dieu Trinitaire, pendant le jour du repos, le dimanche, établi d’un commun accord par toute la famille. Mais le pivot central de ce rassemblement familial est l’adoration du Dieu Trinité.
Il est déconcertant enfin de constater que les adventistes[§§§] sont séduits par cette déferlante. Car qui parmi les autres communautés ont la lumière prophétique plus que les adventistes ? Malheureusement ceux-ci sont allés ailleurs pour adorer le Dieu Trinité officiellement depuis 1980 et rejoindre le mouvement jusqu’à adorer ce Dieu le dimanche. Cet appel de l’ange avec une voix forte est d’actualité plus que jamais (Apocalypse 18.4) :
« Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux. »
« Je puis tout par Christ qui me fortifie. » Phil. 4 : 13.
Signes de temps – novembre 1880 ; G. K.
Il y a des moments dans notre vie chrétienne où tout semble vouloir s’écrouler sous nos pieds, rien ne réussit dans nos entreprises tant matérielles que spirituelles, il arrive alors souvent que notre foi s’en ressent, et que nous nous laisserions volontiers aller à nous demander si notre profession d’enfants de Dieu repose sur des bases solides, ou si elle n’est pas simplement la conséquence d’une misérable illusion. Nous regrettons jusqu’à un certain point de n’être pas entièrement comme l’homme du monde qui va son chemin sans s’occuper ni de sa conscience ni de son âme, et sur les entreprises duquel la bénédiction divine semble pourtant reposer.
Nous ne saurions assez nous méfier de cette ruse de Satan. Si tout ne nous réussit pas, et même si absolument rien ne nous réussit, nous avons à examiner si, comme enfants de Dieu, nous marchons d’une manière conforme à sa volonté, si nous répondons consciencieusement aux obligations que nous impose notre sainte vocation, si nous n’avons pas négligé l’exhortation de l’apôtre Paul « de prier sans cesse », si nous n’avons pas, plus ou moins, au moment de notre conversion, imité Ananias et mis à part quelque chose pour notre propre compte. Une foule de choses peuvent entraver notre communion avec Dieu, quelques regrets, une position difficile à laquelle il nous est pénible de nous soumettre, peut-être quelque péché secret auquel nous n’avons jamais entièrement renoncé parce que nous n’en avons jamais évalué la gravité.
Il est sans doute bon que dans de tels moments nous jetions un regard sérieux sur nous-mêmes, que nous nous demandions si réellement notre vieil homme a été pleinement crucifié avec ses convoitises. Dieu ne veut pas faire en nous son œuvre à moitié et le Saint Esprit ne peut véritablement agir que lorsque nous avons tout apporté sur l’autel du sacrifice. Une fois que tout est tout là, ne soyons plus inquiets, le feu de la grâce saura tout consumer.
Placés ainsi en la présence de notre Dieu, nous découvrirons certainement la source du mal et comme nous ne pourrons la trouver qu’en nous-mêmes, nous n’aurons qu’une chose à faire, c’est de nous humilier, demander pardon à notre tendre Père céleste de notre manque d’obéissance, lui donner sans aucune arrière-pensée et sans le moindre regret tout ce que nous avions dans notre égoïsme conservé par devers nous, lui dire franchement : « Seigneur, augmente notre foi. »
Il viendra au-devant de nous, il nous fera voir « qu’il ne brise point le roseau froissé et qu’il n’éteint point le lumignon fumant ! ». Il nous ouvrira ses bras pour nous bénir, il nous remplira de sa paix, il nous donnera l’assurance de sa protection paternelle ; car il fait grâce aux humbles. Notre foi d’abord ébranlée sera plus forte que jamais, nous comprendrons la portée de ces paroles de Jésus : « Si tu peux le croire, tout est possible à celui qui croit, » et à notre tour, nous pourrons nous écrier, « Je crois ! viens au secours de mon incrédulité ! » Le diable sera ainsi vaincu, et toute gloire sera rendue à notre Dieu.
Il se peut aussi que nous soyons dans un parfait état de santé spirituelle, et que Satan seul cherche à troubler notre paix avec Dieu ; dans ce cas ne perdons pas courage, le Seigneur qui a commencé à être avec nous dès le jour de notre conversion restera avec nous jusqu’à la fin. Rien ne saurait nous séparer de son amour, un regard confiant sur l’œuvre de notre Rédempteur suffit pour apaiser les plus violentes tempêtes. N’oublions pas que notre cité terrestre n’est point permanente, que nous sommes dans l’attente de choses meilleures. Appliquons-nous à étudier quelle est la volonté de Dieu et à y marcher, croissons dans la sanctification, obéissant lorsque nous avons la certitude que c’est Dieu qui nous parle, il ne suffit pas d’être enfant de Dieu pour glorifier Dieu, la vraie bénédiction ne peut reposer que sur l’enfant docile.
L’Eternel bénissait son peuple en fonction de l’obéissance que ce dernier lui témoignait en accomplissant la loi. De même, l’œuvre de notre salut ne trouva sa force que dans la soumission de Jésus-Christ à la loi de Son Père. « Il a été obéissant jusqu’à la mort de la croix. » Nous qui sommes ses disciples avons-nous une autre loi à observer ? Serons-nous plus sages que ne l’a été le Fils de Dieu lui-même, puisque c’est par sa propre qu’il s’est assujetti toutes choses, avons-nous un autre modèle à suivre, et n’est-ce pas justement par le fait de son obéissance que nous sommes rendus capables d’accomplir toute la loi ?
Si nous voulons jouir de la faveur de notre Dieu, il est absolument nécessaire que nous marchions en tous points sur les traces de son Fils, aucune autre condition ne saurait nous rendre parfaitement heureux, car c’est en « lui qu’il a mis son plaisir ». Il est certain que si les chrétiens en général s’appliquaient davantage à connaître ce qui est véritablement la volonté de Dieu, il y aurait entre eux plus d’amour ; cette espèce de jalousie qui souvent touche à la haine, qui nous sépare les uns des autres et qui nuit à l’avancement du règne de Dieu disparaîtrait, à sa place il y aurait union dans la paix, dans la joie et dans la prière, par conséquent la bénédiction. A quoi bon me dévouer à l’œuvre de l’évangélisation, soit en France, soit ailleurs, à quoi bon me glorifier d’un grand nombre de conversions ; si mon œuvre est entachée d’égoïsme, d’étroitesse, je puis être sûr qu’elle ne jouit pas de l’approbation de Dieu, la maison que j’aurai voulu bâtir à Dieu sera une maison de chaume sur laquelle la bénédiction ne saurait reposer. On croit souvent savoir beaucoup lorsqu’on ne sait rien. On ne se rend pas assez compte que « Paul plante, Appolos arrose, mais Dieu fait croître. »
Apprenons donc à être charitables, ne jugeons pas nos frères avant de les connaître, et surtout souvenons-nous des paroles de Gamaliel : « Si cette entreprise ou cette œuvre vient des hommes, elle se détruira ; mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez la détruire. » Agissons donc avec droiture sous le regard de Dieu et à sa gloire ; si nous sommes spécialement appelés à travailler dans sa vigne, rendons-nous bien compte de notre mission qui consiste à gagner des âmes à Jésus-Christ ; ensuite laissons faire le Saint-Esprit qui est infiniment plus sage que nous. Que le ministre fidèle ne craigne pas. S’il confie les membres de son église à la direction de l’Esprit du Seigneur, il peut être convaincu que l’ensemble de son église n’en ressentira que du bien ; le Saint-Esprit vivifiera chacun des membres, les comblera de grâces, les conduira toujours davantage dans la lumière, la sanctification de chacun fera la sanctification de l’ensemble et même du pasteur.
Il y a assez de peines et de douleurs dans la vie de chaque chrétien sans que nous cherchions à en augmenter la mesure par de vaines disputes, tous voudraient réussir d’une manière ou d’une autre et tous ne peuvent voir la réalisation de leurs désirs, sans doute parce que notre Dieu connaît mieux nos propres cœurs que nous ne les connaissons nous-mêmes. Si nous réussissions par exemple dans toutes nos entreprises matérielles il se pourrait fort bien que nous nous attachions tellement aux biens périssables, que notre vie chrétienne serait amenée à faire une véritable banqueroute. Souvent, Dieu place un chrétien à une rude école parce qu’il a des vues toutes spéciales sur lui, peut-être une vocation à lui inconnue et que Dieu manifestera lorsqu’il le jugera convenable.
Laissons-nous donc silencieusement diriger par notre bon Dieu et Père, ayons confiance en sa miséricorde et nous ne serons jamais confus.
L’Eternel dit : « Je suis ton bouclier » Genèse 15 : 1.
Qui veut en toi se confier
T’a pour soleil et bouclier ;
Tu donnes la grâce et la gloire ;
Tu couronnes l’intégrité,
D’honneur et de félicité
Au-delà de ce qu’on peut croire.
Histoire pour les enfants
Pierre paie la note
Pierre était en vacances chez sa grand-maman. Un jour, au début de l’après-midi, elle proposa qu’ils aillent faire des courses ensemble. Pierre en fut ravi. Bien vite, ils se mirent en route.
En arrivant à l’épicerie, ils furent accueillis par un joyeux « bon après-midi » de Madame Legris, la vendeuse, qui se tenait derrière le comptoir. Grand-maman s’avança pour lui parler et acheter les produits qu’elle avait notés sur sa liste, tandis que Pierre se promenait entre les rayons, regardant les marchandises.
Que de belles choses ! Dans un coin, derrière une vitre, se trouvait toute une pile de miches de pain frais, ainsi que les gâteaux et les tartes les plus appétissants. Dans un réfrigérateur, il y avait des cartons de lait, du beurre, et toutes sortes de fromages. Pierre voyait, empilés sur des étagères, de beaux emballages de toutes les couleurs. Au milieu du magasin étaient disposés de grands paniers de fruits et de légumes. Tout cela constituait un tableau magnifique, et le mélange de parfums délicieux donnait très faim à Pierre.
Vous savez probablement ce que c’est que d’avoir cinq ans, de faire une longue marche, puis d’entrer dans un magasin rempli de bonnes choses à manger. C’est la situation dans laquelle se trouvait Pierre.
Parmi les paniers de fruits, certains étaient pleins de mûres succulentes. Pierre raffolait des mûres ! Il n’en avait jamais assez, et voilà que maintenant, il avait devant lui plus de mûres qu’il n’en avait jamais vu.
Il tendit la main pour en prendre une, mais une petite voix sembla lui murmurer : Non, Pierre, tu ne dois pas faire cela ; ce serait du vol.
Pourtant, les mûres avaient l’air si bonnes que Pierre eut l’impression qu’il fallait en prendre une. Après tout, pensa-t-il, il y en a tellement que personne ne s’apercevra qu’il en manque une.
C’est ainsi que Pierre fit taire sa conscience. Il tendit la main et prit une mûre. Elle était si bonne qu’il décida d’en prendre une autre. Quel délice !
Puis, voyant que le panier n’avait pas l’air plus vide qu’avant, il en prit une dans un autre panier. Et encore une autre. En fait, il commença un véritable repas de mûres lorsqu’il entendit une voix familière à l’autre bout du magasin :
- Pierre ! Pierre ! Où es-tu ? appelait grand-mère.
- Je suis ici, grand-maman ! cria Pierre, s’essuyant les mains à son pantalon et se dépêchant de rejoindre les grandes personnes.
- Viens vite, mon chéri, dit grand-maman. Nous sommes prêts à rentrer maintenant. Veux-tu porter un de mes sacs ? Comme tu as été gentil pendant que je faisais mes courses !
Pierre rougit un peu en prenant le sac que grand-maman lui tendait. Ils poussèrent la porte et sortirent.
En chemin, grand-maman s’arrêta soudainement.
- Pierre, dit-elle, regarde-moi !
Pierre leva les yeux, essayant de paraître aussi innocent que possible.
- Quelles sont ces marques noires sur ta figure, Pierre ? demanda grand-maman.
- Quelles marques noires ? demanda Pierre.
- Tout autour de ta bouche. Pas tout à fait noires, mais violettes.
- Je ne sais pas, dit Pierre.
Et pourtant, s’il avait pu se voir, il aurait avoué tout de suite.
- Pierre, tu as mangé des mûres, dit grand-maman. Dis-moi la vérité !
Pierre baissa la tête.
- Juste une ou deux, dit-il.
- Où les as-tu trouvées ? demanda grand-maman.
- Dans le magasin, dit Pierre.
- Madame Legris t’a-t-elle dit que tu pouvais en prendre ?
- Non.
- Veux-tu dire que tu les as prises sans demander la permission ?
- Oui.
- Dans ce cas, Pierre a été un très vilain garçon, dit grand-maman. Il me fait vraiment honte. Allez, rentrons à la maison, et nous verrons ce qu’il faut faire.
Pierre se mit à pleurer, et le chemin du retour fut bien triste, bien différent de la promenade agréable qu’ils avaient faite en sens inverse.
Quand ils furent arrivés, grand-maman fit asseoir Pierre sur ses genoux, et lui dit que c’était mal de prendre ce qui appartenait aux autres. Que c’était désobéir au commandement qui dit : « Tu ne déroberas point. » Elle lui dit qu’il ne lui restait que deux choses à faire. L’une était de demander à Dieu de lui pardonner, et l’autre était de retourner chez Madame Legris, de lui payer les mûres qu’il avait mangées, et de s’excuser auprès d’elle de les avoir prises.
Cela ne me fait rien de demander pardon à Dieu, dit Pierre, tout en continuant à pleurer, mais je ne veux pas demander pardon à Madame Legris.
- Je sais que c’est difficile, dit grand-maman, mais c’est le seul moyen de réparer. Maintenant, va chercher ton porte-monnaie.
- Est-ce qu’il faut vraiment que je paie les mûres ?
- Bien sûr ! dit grand-maman.
Pierre soupira profondément.
- Tant pis si cela te prend toutes tes économies, ajouta grand-maman, il faut être juste. Mais je ne crois pas que tu devras tout donner. En fait, je pense que deux euros suffiront pour payer ce que tu as mangé.
- Deux euros ? dit Pierre. Est-ce que je dois donner deux euros à Madame Legris ?
- Oui, dit grand-maman. Et le plus tôt tu iras, le mieux ce sera. Essuie tes yeux, maintenant, et sois un grand garçon, bien courageux.
Pierre s’essuya les yeux du dos de la main, et grand-maman l’embrassa. Il se mit alors en route vers l’épicerie, tenant bien fort ses pièces.
Il pensait ne jamais arriver, tellement le trajet lui semblait pénible. Enfin, le magasin fut en vue, et, le cœur battant, il y entra.
- Comment ? Tu reviens déjà ? s’exclama Madame Legris. Grand-maman a-t-elle oublié quelque chose ?
- Non, dit Pierre, c’est moi.
- Toi ! dit Madame Legris. Qu’as-tu oublié ?
- Madame Legris, euh… euh… euh… j’ai oublié de vous payer les mûres que j’ai mangées. Et… euh… euh…euh… voilà, grand-maman m’a dit que j’en avais pour deux euros. Je vous ai apporté mon argent à moi, et… euh…euh…euh… je suis vraiment désolé de ne pas vous avoir demandé combien je vous devais tout de suite.
Et Pierre posa ses pièces sur le comptoir, se retourna et courut vers la porte. Il l’ouvrit, se précipita dehors, et fila à fond de train vers la maison. Mais il n’était pas encore bien loin quand il entendit Madame Legris qui le rappelait.
- Pierre ! dit-elle, viens une minute ici ! Viens !
Très lentement, Pierre fit demi-tour. Il avait peur de se faire gronder.
- Tu as oublié quelque chose d’autre, dit Madame Legris.
Elle souriait en lui tendant un sac en papier.
- Non, dit Pierre, ce n’est pas moi qui l’ai laissé.
- Ça ne fait rien, c’est pour toi, dit Madame Legris. C’est quelque chose de bon pour le dîner.
Puis elle lui caressa la joue et lui dit de se dépêcher de rentrer. Pierre crut voir des larmes dans ses yeux, mais il n’en était pas sûr et il ne comprenait pas.
Comme il se dépêcha ! Il avait l’impression d’être arrivé avant de partir.
- Regarde ce que Madame Legris m’a donné ! cria-t-il. Grand-maman, regarde !
Grand-maman regarda. C’était un gros beignet à la confiture et qui avait l’air délicieux.
- N’es-tu pas content d’être retourné au magasin et d’avoir réglé tes comptes ? demanda grand-maman.
- Oh ! Oui ! s’exclama Pierre.
- C’est toujours ce qu’il y a de mieux à faire, conclut grand-maman.
Coin Santé
Méli mélo de légumes au tofu
Ingrédients :
- 200 g de tofu
- 2 cuillères à soupe de tamari (sauce au soja)
- 1 cuillère à soupe d’huile d’olive
- 3 grosses échalotes
- 2 belles carottes
- 100 g de champignons bruns
- 1 cœur de céleri branches (ou 3 branches)
- 50 g de lentilles corail
- 1 cuillère à café de Raz El Hanout (mélange d’épices)
- Sel
- 300 ml de bouillon
Préparation :
- Couper le tofu en petits cubes.
- Faire mariner quelques heures dans la sauce au soja.
- Couper les légumes en fines lamelles.
- Dans une poêle à fond épais, faire tout d’abord revenir les échalotes dans l’huile d’olive. Ajouter les carottes, les champignons puis le céleri branche. Laisser cuire cinq minutes à feu vif.
- Saler et ajouter le Raz El Hanout.
- Verser les 300 ml de bouillon, ajouter les lentilles corail, le tofu et mélanger. Couvrir et laisser cuire jusqu’à ce que les légumes et les lentilles soient tendres.
- Servir avec du riz ou des pommes de terre cuites à l’étouffée.
[*] Ce texte fut écrit en 1882
[†] TIME. 23 Décembre 2013
[‡] Malachi Martin . The Keys of This Blood . Published by Simon & Schuster . New
York. 1990 . p.22
[§] . Ellen G. White . SDABC. vol. IV. p.1161
[**] C’est une philosophie qui influence actuellement toute la société, depuis l’école primaire jusque dans les églises. Elle prit naissance aux USA, avec Victoria C.Woodhull vers la fin du 19e siècle, une féministe candidate à la présidence du pays, inspirée par ses pratiques spirites.
[††] http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/10354811. Malachi Martin évoque ouvertement la pratique d’un culte satanique accompagné de pédophilie au Vatican, en Amérique et ailleurs dans son livre op.cit. p.632, depuis le règne du pape Paul VI en 1963
[‡‡] http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/chrstuni/ weeks-prayer-doc/rc_pc-chrst_doc_20130528_week-prayer-2014_fr.html.
[§§] Heinrich Fries, Karl Rahner. Unity of the Churches. An Actual Possibility . Traduit par C. L. Gritsch, Eric W. Gritsch. Philadelphia : Fortress Press. 1983. p.59
[***] Ulrich Frikart . in Adventiste Revue. Mai 2006 . p.4 .
[†††] http://www.protestants.org/index.php?id=31035 .
[‡‡‡] Revue adventiste. Janvier 2014 p.16 ,17 .
[§§§] Le 11 Janvier dernier, du haut de la chair, le pasteur de Collonges-sous-Salève a lancé un vibrant appel pour rejoindre le culte pour l’unité.