Vol.5 - Septembre 2012
Mise en ligne Sep 06, 2012 par Etoile du Matin dans Etoile du Matin 2012
« Car je répandrai des eaux sur le sol altéré, et des ruisseaux sur la terre desséchée ; je répandrai mon Esprit sur ta race, et ma bénédiction sur tes rejetons. » Esaïe 44 : 3
Table des matières
Editorial – L’Ange de l’Eternel par Marc Fury
Programme – Rencontre d’Automne
Etude Biblique – La seconde venue du Christ
Si quelqu’un veut venir après moi — Elisabeth Fury
Pour mon amour pour le Fils de Dieu — Adrian Ebens
Poème – L’Eglise et le monde — M.C. Edwards
Editorial
L’Ange de l’Eternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les arrache au danger. Psaumes 34 : 8.
Chers lecteurs,
Alors que l’été se termine tout doucement, gardons Jésus dans notre cœur et mettons notre confiance en Lui seul, notre Soleil de Justice.
Depuis le début, Dieu notre Père a veillé sur son peuple par l’intermédiaire de son Fils Unique-Engendré, Jésus, l’Ange le plus élevé du ciel, le seul a avoir été directement engendré de Dieu, Son Père, et a avoir hérité de lui la nature divine ainsi que Son nom qui surpasse tous les noms.
« L’Eternel, le Dieu du ciel, qui m’a fait sortir de la maison de mon père et de ma patrie, qui m’a parlé et qui m’a juré, en disant : Je donnerai ce pays à ta postérité, lui-même enverra son Ange devant toi ; et c’est de là que tu prendras une femme pour mon fils. » (Genèse 24 : 7)
Nous voyons dans ce texte, que Abraham, le père de tous les croyants, et l’ami de Dieu, avait déjà la certitude que l’Ange de l’Eternel était bien vivant, et que Dieu Lui même l’enverrait devant son serviteur afin qu’il prenne une femme pour son fils parmi les enfants de Dieu. Mais qui est cet Ange puissant, qui a fidèlement dirigé le peuple de Dieu depuis les temps les plus reculés ? Lisons ensemble Exode 3 : 1-6 :
« Moïse faisait paître le troupeau de Jéthro, son beau-père, prêtre de Madian ; et il mena le troupeau derrière le désert, et vint à la montagne de Dieu, à Horeb. L’Ange de l’Eternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson. Moïse regarda ; et voici, le buisson était tout en feu, et le buisson ne se consumait point.
Moïse dit : Je veux me détourner pour voir quelle est cette grande vision, et pourquoi le buisson ne se consume point. L’Eternel vit qu’il se détournait pour voir ; et Dieu l’appela du milieu du buisson, et dit : Moïse ! Moïse ! Et il répondit : Me voici ! Dieu dit : N’approche pas d’ici, car le lieu sur lequel tu tiens est une terre sainte. Et il ajouta : Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu. »
A ce stade, nous voyons l’Ange de l’Eternel chargé d’instruire Moïse sur la manière de délivrer Israël de l’esclavage. Mais alors que les premiers versets nous disent que c’est l’Ange de l’Eternel qui se trouve dans la flamme, les versets suivants nous parlent directement de Dieu. Cela voudrait-il dire que l’Ange de l’Eternel et L’Eternel Dieu sont une seule et même personne, comme les défenseurs du dogme trinitaire voudraient nous le faire croire ? En temps qu’Adventistes, nous avons un principe très important : La Bible s’explique elle-même, et s’il y a des passages difficiles à comprendre, il nous faut chercher d’autres passages Bibliques à même de les éclairer. Alors lisons à présent Exode 23 : 20-23 :
Voici, j’envoie un Ange devant toi, pour te protéger en chemin, et pour te faire arriver au lieu que j’ai préparé. Tiens-toi sur tes gardes en sa présence, et écoute sa voix ; ne lui résiste point, parce qu’il ne pardonnera pas vos péchés, car mon nom est en lui. Mais si tu écoutes sa voix, et si tu fais tout ce que je te dirai, je serai l’ennemi de tes ennemis et l’adversaire de tes adversaires. Mon Ange marchera devant toi, et te conduira chez les Amoréens, les Héthiens, les Phéréziens, les Cananéens, les Héviens et les Jébusiens, et je les exterminerai.
Dans ce passage, nous avons l’Eternel lui-même qui parle au sujet de Son Ange, et qui informe Moïse quant à l’attitude qu’il convient d’observer vis-à-vis de lui. Il exhorte le peuple d’Israël à se tenir sur ses gardes en sa présence, car Son nom est en lui. Tout lecteur candide et désireux de se laisser enseigner par la Parole de Dieu, comprendra bien que Celui qui envoie et celui qui est envoyé ne sont pas la même personne. Dieu et l’Ange de Dieu sont deux êtres distincts ayant une personnalité propre. Si l’Ange de Dieu a été appelé « Dieu » dans Exode 3 : 2, c’est parce que le nom de Dieu est en lui. Mais qui est cet Ange de l’Eternel ? A-t-on des sources sûres qui nous permettent de l’identifier ?
« Le Seigneur dit à Moïse : ‘Je vais envoyer un Ange qui vous précédera et vous protégera le long du chemin ; il vous conduira dans le chemin que je vous ai préparé. Prenez soin de lui obéir, de ne pas vous montrer insoumis ; il ne supporterait pas votre révolte, car il agit en mon nom…’ (Ex. 23 : 20 à 23 cité) L’Ange qui précédait Israël était le Seigneur Jésus-Christ. » Ellen G. White, Histoire de la Rédemption p. 142.
Ainsi nous voyons que cet Ange, que l’Eternel Dieu a promis d’envoyer devant Abraham, devant Moïse, et devant le peuple d’Israël n’est autre que Jésus-Christ, le Fils Unique, le seul engendré du Père.
« Comme Moïse s’approchait pour observer ce spectacle, une voix, sortant des flammes, l’appela par son nom. Tout tremblant, il répondit : ‘Me voici !’ Alors la voix l’avertit de ne pas s’approcher dans une attitude de profane curiosité : ‘Ôte tes souliers de tes pieds ; car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte… Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob.’ La voix était celle qui, dans les siècles passés, s’était fait entendre aux pères par ‘l’Ange de l’alliance’, ‘Alors Moïse cacha son visage ; car il craignait de fixer ses regards sur Dieu.’ » Ellen G. White, Patriarches et Prophètes, p. 228.
S’il est vrai que dès l’Ancien Testament le nom de Dieu est en Jésus, la Bible nous enseigne que Dieu et son Fils sont deux :
« Qui est monté aux cieux, et qui en est descendu ? …
Quel est Son nom, et quel est le nom de Son Fils ? Le sais-tu ? » (Pr. 30 : 4)
« Ainsi parle l’Eternel des armées : Voici, un homme, dont le nom est germe, germera dans son lieu, et bâtira le temple de l’Eternel. Il bâtira le temple de l’Eternel ; il portera les insignes de la majesté ; il s’assiéra et dominera sur son trône, et une parfaite union régnera entre les deux. » (Zacharie 6 : 12, 12)
Ainsi, dès l’Ancien Testament, la Bible nous enseigne clairement que l’Eternel Dieu et Son Fils, l’Ange de l’alliance, sont deux être distincts. Dieu a mis Son nom dans Son Fils. Si Jésus est parfois appelé Dieu, c’est parce qu’il est « devenu d’autant supérieur aux anges qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur. Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui ? » (Héb. 1 : 4). Jésus a hérité le nom de son Père, mais le Père reste le Dieu suprême, puisqu’Il est lui-même le Dieu de Jésus : « Tu as aimé la justice, et tu as haï l’iniquité ; c’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes égaux » (Héb. 1 : 9). S’il est vrai que Jésus est ici appelé ‘Dieu’ par son Père, il est également vrai que son Père est ‘ton Dieu’, c’est-à-dire le Dieu de Jésus, du fait qu’Il l’a engendré.
Poursuivons à présent notre voyage aux côtés du peuple d’Israël, et de l’Ange puissant qui a été chargé de le conduire. Mais avant cela lisons, Exode 7 : 1, 2 :
L’Eternel dit à Moïse : Vois, je te fais Dieu pour Pharaon ; et Aaron, ton frère, sera ton prophète. Toi, tu diras tout ce que je t’ordonnerai ; et Aaron, ton frère, parlera à Pharaon, pour qu’il laisse aller les enfants d’Israël hors de son Pays.
Je pense qu’Il est clair pour tout le monde qu’ici, Moïse est un être distinct de Dieu. Non seulement, il est distinct de Dieu, mais il n’a pas la nature divine tout comme Jésus, et pourtant, Dieu lui dit : « Vois, je te fais Dieu pour Pharaon ». Il y a là un message solennel pour chacun d’entre nous. Quel que soit la personne qui s’adresse à nous, que ce soit Dieu le Père en personne, Son Fils engendré Jésus, ou l’un de ses représentants humains, à partir du moment où cette personne est porteuse des paroles de Dieu à notre égard, nous sommes en la présence de Dieu lui-même par l’Esprit. C’est ainsi qu’en rejetant Moïse et Aaron, pharaon a rejeté Dieu. Veillons donc à ne pas nous détourner des messagers que Dieu nous envoie. Car s’il est vrai que les messagers sont souvent de simples humains comme Moïse, ils peuvent être porteurs d’un message salutaire pour notre âme.
Lisons à présent la réponse que Jésus donna à ses détracteurs, lorsqu’ils lui dirent : « Ce n’est point pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, parce que toi, qui est un homme, tu te fais Dieu. » (Jean 10 : 33)
« Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux ? Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, et si l’Ecriture ne peut être anéantie, celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui dites : Tu blasphème ! Et cela parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu. » (Jean 10 : 34-36)
En d’autres termes, Jésus répond clairement à ses accusateurs qu’il n’a jamais prétendu être Dieu le Père en personne, et qu’après tout, le nom de Dieu a parfois été donné à des hommes comme dans l’exemple de Moïse devant pharaon dans Exode 7 : 1. Jésus rectifie ses détracteurs et leur dit : « J’ai dit : Je suis le Fils de Dieu ». Mais les Juifs comprenaient bien qu’en prétendant être le Fils de Dieu au sujet duquel ils avaient lu dans l’Ancien Testament, Jésus prétendait à la divinité, car un être hérite naturellement la nature de l’être qui lui donne la vie.
Malheureusement, l’ennemi a trompé un grand nombre d’Adventistes du 7ème Jour, en leur insinuant la foi musulmane selon laquelle Dieu ne peut pas véritablement avoir eu un Fils, car cela aurait été dégradant pour lui :
Dans la théologie Chrétienne, ce mot simple et innocent, « Père », a acquis un sens nouveau. Il est, d’après le christianisme, Celui qui ENGENDRA le fils Jésus. Ils disent dans leur catéchisme – « Jésus est vrai Dieu de vrai Dieu, engendré du Père, engendré NON PAS créé. » Si les mots ont un sens, que signifie cela ? Bien sûr, cela signifie ce que ça dit ! Dieu a de nombreux fils d’après la Sainte Bible. Adam, Israël, Ephraïm, David, Salomon, etc…
Mais tous ces fils le sont métaphoriquement. Le Dieu Tout-Puissant comme Créateur et Seigneur est métaphoriquement le père de toutes Ses créatures ; tout être animal ou humain : mais Jésus, nous disent les Chrétiens, n’est pas comme l’un d’eux. Il fut ENGENDRÉ, non pas Créé ! D’après l’Islam, cela est l’affirmation la plus abominable, attribuant à Dieu une nature animale – la fonction animal inférieure de… (Ahmed Deedat – Al-Qur’An, p. 64, 65, toute emphase dans l’original)
Quelle tristesse de réaliser que s’il est vrai que le dogme Catholique de l’engendrement éternel est une doctrine de démons, le rejet de l’engendrement littéral du Fils fait de Dieu un menteur et nous oblige à spiritualiser les Ecritures au sujet de ses enseignements les plus fondamentaux, à savoir que Dieu avait bien un Fils à donner en rançon pour l’humanité !
L’Eternel m’a possédée dès le commencement de ses voies, avant ses œuvres les plus anciennes. J’ai été établie depuis l’éternité, dès le commencement, avant l’origine de la terre. Je fus enfantée quand il n’y avait point d’abîme, point de sources chargées d’eaux ; Avant que les montagnes fussent affermies, avant que les collines n’existassent, je fus enfantée… (Pr. 8 : 22-25)
Dans ‘Patriarches et Prophètes’, Ellen G. White nous parle de l’origine de Jésus, et nous site proverbe 8 pour appuyer son enseignement, selon lequel le Fils Unique de Dieu « Est le seul être qui puisse entrer dans tous ses conseils et partager toutes ses pensées ».
Revenons à l’Ange de l’Eternel, et établissons de manière plus ferme encore la véritable identité de cet Ange puissant, alors que le peuple de Dieu fut éprouvé face à la mer rouge :
« L’Ange de Dieu, qui allait devant le camp d’Israël, partit et alla derrière eux ; et la colonne de nuée, qui les précédait, partit et se tint derrière eux. Elle se plaça entre le camp des Egyptiens et le camp d’Israël… » (Exode 14 : 19, 20a)
Qui était cet Ange de Dieu ? Lisons dans Josué 5 : 13-15 :
« Comme Josué était près de Jéricho, il leva les yeux, et regarda. Voici, un homme se tenait debout devant lui, son épée nue dans la main. Il alla vers lui, et lui dit : ‘Es-tu des nôtres ou de nos ennemis ? Il répondit : Non, mais je suis le chef de l’armée de l’Eternel, j’arrive maintenant. Josué tomba le visage contre terre, se prosterna, et lui dit : Qu’est-ce que mon seigneur dit à son serviteur ? Et le chef de l’armée de l’Eternel dit à Josué : Ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est saint. Et Josué fit ainsi. (Josué 5 : 13-15)
On peut déjà relever une analogie entre l’expérience de Moïse au buisson ardent et celle de Josué devant le chef de l’armée de l’Eternel, du fait qu’ils durent tous deux ôter leurs souliers de leurs pieds. Dans Histoire de la Rédemption, sœur White nous parle de cet Ange extraordinaire :
S’étant éloigné des armées d’Israël pour méditer et demander au Seigneur de l’assister tout spécialement de sa présence, Josué vit devant lui un homme de haute stature, portant des vêtements de guerrier et une épée nue dans sa main. (…) Ce personnage n’était pas un ange ordinaire. Il s’agissait du Seigneur Jésus-Christ, qui avait conduit les Hébreux à travers le désert enveloppé de la colonne de feu pendant la nuit et d’une colonne de fumée pendant le jour. L’endroit était saint à cause de sa présence ; c’est pourquoi Josué reçut l’ordre d’ôter ses sandales. (HR ; p. 179)
Pour tous les Adventistes ayant le privilège d’avoir une foi solide en l’inspiration prophétique d’Ellen G. White comme messagère du Seigneur, l’identité de cet Ange extraordinaire est clairement établie : il s’agit du Fils Unique, le seul engendré de Dieu, qui a eu pour mission de représenter Son Père auprès de Son peuple, et de le conduire dans toutes ses pérégrinations. Cet être divin a même eu le privilège d’énoncer les dix commandements au nom de Son Père sur le Mont Sinaï !
« Ce n’est pas uniquement sous l’auguste majesté du Juge et du Législateur que Jéhovah se révéla, mais aussi sous la figure du compatissant Gardien de son peuple. Ainsi que le démontre le préambule de la loi : « Je suis l’Eternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte ». Celui qui articulait maintenant cette loi aux oreilles de son peuple était celui qu’Israël connaissait déjà comme Guide et Libérateur ; celui qui l’avait fait sortir d’Égypte en lui frayant une voie à travers la mer, qui avait englouti le Pharaon et ses armées, et qui s’était montré supérieur à tous les dieux de l’Égypte. » (PP ; p. 277)
« La Majesté du ciel se dresse, tel le Juge au dernier jour… Une lumière divine éclaire son visage. Il parle, et sa voix puissante – la même voix qui proclama au Sinaï la loi que les prêtres et les anciens transgressent maintenant – retentit sous les portiques : « Ôtez cela d’ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. »… La foule, sentant passer sur elle l’ombre de sa divinité, est prise de panique… La présence du Seigneur, qui, autrefois, a sanctifié la montagne, a maintenant rendu sacré le temple élevé en son honneur ». (JC ; p. 141)
Ainsi, même s’il est vrai que le nom de Dieu est en Jésus, Dieu et Jésus sont bien deux êtres distincts. L’Ange de l’Eternel est plus élevé que tous les anges du ciel : il a l’insigne honneur d’être le seul Fils engendré du Père - et même si Satan veut nous faire croire qu’il est dégradant pour Dieu d’avoir un Fils, la Bible nous a clairement enseigné que « la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » Jean 17 : 3.
Ma prière est que tout comme le centenier au pied de la croix, nous puissions tous dire : « Assurément, cet homme était le Fils de Dieu. » (Mat. 27 : 54).
Que Dieu vous bénisse tous alors que vous lirez cette publication à la gloire du Père et du Fils.
Marc Fury
Camp-Meeting à St Rome de Tarn
Jeudi, le 20 septembre 2012 :
14h00 Message d’introduction Marc Fury
15h00 Message de Elisabeth Fury
16h30 Christ Triomphant dans Daniel Germain Trival
19h00 Christ Triomphant dans le ciel Allen Stump
Vendredi, le 21 septembre 2012 :
8h45 Christ Triomphant dans l’Apocalypse Germain Trival
10h30 Christ triomphant : Souverain sacrificateur selon l'ordre de Melchisedek. Comment la Trinité falsifie le ministère du Christ. Henri Rasolofomasoandro
14h00 Es-tu prêt… pour l’éternité ? Elie Stragapède
15h30 Sainte-Scène - Christ Triomphant dans sa vie Allen Stump
19h00 L’unité de la foi Antoine Thomas
20h30 Témoignages
Sabbat, le 22 :
8h45 Ecole du Sabbat Antoine Thomas (La seconde venue du Christ)
10h30 Christ Triomphant dans la mort Allen Stump
14h00 Christ Triomphant de sa résurrection à l'éternité
Allen Stump
16h00 Temps libre / Promenade dans la nature
19h00 La persévérance des saints : obéissance aux commandements et foi en Jésus. Henri Rasolofomasoandro
Dimanche, le 23 septembre 2012 :
8h30 Luc 21 : 24 Allen Stump
10h30 Nettoyage des logements / Questions réponses / Stands
La seconde venue du Christ
(Sujet de l’Ecole du Sabbat du Camp-Meeting)
1. Pendant les tristes heures qui précédèrent son procès et sa crucifixion, quelles promesses le Christ fit-il à ses disciples ?
Jean 14 : 1-3 Que votre cœur ne se trouble point. Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père ; s’il en était autrement, je vous l’aurais dit, car je vais vous préparer une place. Et lorsque je m’en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi.
2. Ce retour sera-t-il visible ?
Matthieu 24 : 27 Car, comme l’éclair part de l’orient et brille jusqu’à l’occident, ainsi en sera-t-il de l’avènement du Fils de l’homme. Voir Actes 1 : 9-11.
3. Qui le verra revenir ?
Apocalypse 1 : 7 Le voici qui vient sur les nuées. Tout œil le verra, et ceux même qui l’on percé.
NOTE – La seconde venue du Christ sera aussi réelle que sa première venue ; elle sera aussi visible, et bien plus glorieuse, que son ascension. Spiritualiser le retour du Seigneur c’est pervertir le sens évident de sa promesse : « Je reviendrai » : c’est rendre nul le plan de la rédemption, car la récompense des fidèles de tous les siècles dépend de cet événement, le plus glorieux de tous.
4. Quel avertissement le Christ a-t-il donné concernant les enseignements erronés relatifs à la manière dont il reviendra ?
Mathieu 24 : 23-26 Si quelqu’un de vous dit : Le Christ est ici, ou : il est là, ne le croyiez point. Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes, et ils feront de grands prodiges et des choses extraordinaires, jusqu’à séduire s’ils le pouvaient, les élus mêmes. Voilà que je vous l’ai prédit. Si donc on vous dit : Le voici dans le désert, ne sortez point ; le voici dans le lieu le plus retiré de la maison, ne le croyez point.
5. Qu’est-ce qui se produira au moment de la venue du Seigneur ?
1 Thessaloniciens 4 : 16 Au signal donné, à la voix d’un archange, au son de la trompette divine, le Seigneur lui-même descendra du ciel.
6. Quel rôle les anges joueront-ils à ce moment ?
Matthieu 24 : 31 Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité du ciel jusqu’à l’autre.
7. Que se passera-t-il lorsque la trompette sonnera ?
1 Thessaloniciens 4 : 16 Au son de la trompette… ceux qui sont morts dans le Christ ressusciteront d’abord.
8. Qu’adviendra-t-il des justes vivants ?
Verset 17 Puis nous, qui vivons, qui sommes restés, nous serons emportés avec eux sur les nuées à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons pour toujours avec le Seigneur.
9. Quel changement se produira-t-il à la fois chez les saints vivants et chez ceux qui dorment ?
1 Corinthiens 15 : 51-53 Nous ne nous endormirons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, au son de la dernière trompette, car la trompette retentira et les morts ressusciteront incorruptibles et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité.
10. Quelle est alors la prophétie qui sera accomplie ?
Versets 54, 55 Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie pour la victoire ». « O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ?
11. Qu’est-ce qui suivra immédiatement la résurrection de ceux qui dorment en Jésus et la transmutation des saints vivants ?
1 Thessaloniciens 4 : 15-17 Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d’après la parole du Seigneur : Nous, les vivants, laissés pour l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui se sont endormis. Car, au signal donné, à la voix d’un archange, au son de la trompette divine, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts dans le Christ ressusciteront d’abord. Puis nous, qui vivons, qui sommes restés, nous serons emportés avec eux, sur les nuées à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons pour toujours avec le Seigneur.
NOTE – « Pour moi, cette précieuse doctrine du retour du Seigneur sur cette terre est enseignée dans le Nouveau Testament aussi clairement que n’importe quelle autre doctrine qui y est contenue. Cependant j’ai passé quinze ou seize ans dans l’Eglise sans jamais entendre prêcher sur ce sujet… Le diable ne veut pas que nous apercevions cette vérité, car rien ne saurait mieux éveiller l’Eglise. Dès qu’un homme accepte la vérité selon laquelle Jésus-Christ revient pour prendre à lui ses disciples, le monde perd tout pouvoir sur lui. » - Moody.
« Considérant l’insistance avec laquelle cette doctrine est présentée et l’importance qui lui est donnée dans l’enseignement de notre Seigneur et de ses apôtres, comment se fait-il que pendant les cinq premières années de mon ministère ce sujet n’ait eu aucune place dans ma prédication ? La raison est sans doute que je n’en ai pas été instruit étant jeune. Parmi tous les sermons que j’ai entendus depuis mon enfance je ne me souviens pas d’en avoir rencontré un seul qui traitât de cette question. » - Gordon.
12. Tous les hommes recevront-ils une rétribution lorsque le Christ reviendra ?
Matthieu 16 : 27 Car le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon ses œuvres. ». Voir Apocalypse 22 : 12 ; Luc 14 : 14.
13. Les enfants de Dieu d’autrefois ont-ils reçu leur récompense ?
Hébreux 11 : 39, 40 Cependant eux tous que leur foi a rendus recommandables, n’ont pas obtenu l’objet de la promesse parce que Dieu nous a fait une condition meilleure pour qu’ils n’obtinssent pas sans nous la perfection du bonheur.
14. Quand Paul s’attendait-il à recevoir sa couronne ?
2 Timothée 4 : 8 Il ne me reste plus qu’à recevoir la couronne de justice, que me donnera en ce jour-là, le Seigneur, le juste Juge.
15. Quelle est la distinction qui sera faite entre les hommes en ce jour-là ?
Matthieu. 25 : 31, 32 Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, il s’assiéra sur le trône de sa gloire. Et, toutes les nations rassemblées devant lui, il séparera les uns d’avec les autres, comme le pasteur sépare les brebis d’avec les boucs.
16. Le monde sera-t-il prêt pour sa venue ?
Matthieu 24 : 30 Alors apparaîtra dans le ciel le Fils de l’homme, et toutes les tribus de la terre se frapperont la poitrine.
Apocalypse 1 : 7 Le voici qui vient sur les nuées. Tout œil le verra,… et toutes les tribus de la terre se frapperont la poitrine en le voyant.
17. Pourquoi y en aura-t-il tant qui ne seront pas prêts pour sa venue ?
Mathieu 24 : 48-51 Mais, si c’est un méchant serviteur, et que, disant en lui-même : Mon maître tarde à venir, qu’il se mette à battre ses compagnons, à manger et à boire avec des gens adonnés au vin, le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne l’attend pas, et à l’heure qu’il ne sait pas, et il le fera déchirer de coups, et lui assignera son lot avec les hypocrites : c’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents.
18. Que feront les gens du monde lorsque le Christ reviendra ?
Luc 17 : 28-30 Tels furent les jours de Noé, tel sera l’avènement du Fils de l’homme. Car dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs filles, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et ils ne surent rien, jusqu’à ce que le déluge survint, qui les emporta tous : Ainsi en sera-t-il à l’avènement du Fils de l’homme. Versets 37-39. Et comme il arriva au jour de Loth : les hommes mangeaient et buvaient, ils achetaient et vendaient, ils plantaient et bâtissaient ; mais le jour où Loth sortit de Sodome une pluie de feu et de souffre tomba du ciel, et les fit périr tous : ainsi en sera-t-il au jour où le Fils de l’homme paraîtra.
NOTE – Ce passage n’enseigne pas qu’il soit mal de manger, de boire, de sa marier, d’acheter, de vendre, de planter ou de bâtir ; mais il montre que l’esprit des hommes sera tellement absorbé dans ces choses, qu’ils n’accorderont que très peu d’attention à la vie future et ne se prépareront pas pour la venue de Jésus.
19. La date du retour du Christ a-t-elle été révélée ?
Matthieu 24 : 36 Quand au jour et à l’heure, nul ne les connaît, pas même un ange du ciel, mais le Père seul.
20. Pour cette raison, qu’est-ce que le Christ nous conseille de faire ?
Verset 42 Veillez donc, puisque vous ne savez à quel moment votre Seigneur doit venir.
NOTE – « Dans les Ecritures, l’exhortation à se préparer pour la venue du Seigneur revient constamment. » Alford.
21. Quel avertissement le Christ nous a-t-il donné afin que nous ne soyons pas surpris par cet événement ?
Luc 21 : 34-36 Prenez gardes à vous-mêmes, de peur que vos cœurs ne s’appesantissent par l’excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne fonde sur vous à l’improviste ; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent la face de la terre entière. Veillez donc, et priez sans cesse, afin que vous soyez trouvés dignes d’échapper à tous ces maux qui doivent arriver, et de paraître debout devant le Fils de l’homme.
22. Quelle grâce chrétienne sommes-nous exhortés à exercer en attendant le retour du Christ ?
Jacques 5 : 7, 8 Prenez donc patience, mes frères, jusqu’à l’avènement du Seigneur. Voyez : le laboureur, dans l’espérance du précieux fruit de la terre, attend patiemment jusqu’à ce qu’il reçoive la pluie de l’automne et du printemps. Vous aussi, soyez patients, affermissez vos cœurs, car l’avènement du Seigneur est proche.
Si quelqu’un veut venir après moi…
Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. Luc 9 : 23
Deux textes m’ont toujours beaucoup touché, et parfois même aussi troublé. Le premier est le texte de départ de cet article, et le deuxième est le suivant :
« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. » (Matthieu 11 : 28-30)
Mais commençons tout d’abord par l’étude du texte de Luc 9 : 23. Il est souvent nécessaire de chercher le contexte du verset que l’on étudie afin d’en comprendre la profondeur.
Par quoi commence le chapitre 9 de Luc ? Jésus rassemble ses disciples et les envoie annoncer ou prêcher le royaume de Dieu et guérir les malades. Nous voyons ici que leur mission était double. Ils devaient travailler au bien de l’humanité sur deux niveaux : physique et spirituel, car les deux vont de pair.
« En s’appliquant au cœur, la vérité suscite des forces morales qui semblaient paralysées ; elle donne à celui qui la reçoit une compréhension plus claire. L’âme est alors rivée au Rocher éternel. La santé s’améliore dans la mesure même où augmente la sécurité en Christ. C’est ainsi que la religion et les lois de la santé marchent la main dans la main. » (Messages à la jeunesse, p. 242)
Jésus les instruit sur la manière d’accomplir leur mission. Leur préparation devait être sommaire.
« Rien ne devait distraire leur esprit d’une œuvre aussi importante. » (JC, p. 342)
Poursuivons l’étude de notre texte. Au verset 7, il nous est dit que le roi Hérode était perplexe. Il se demandait qui était ce nouveau prédicateur. Il avait peur car sa conscience n’était pas tranquille. Dans le livre Jésus-Christ, p. 210, il nous est dit qu’Hérode « vivait dans une crainte continuelle » et qu’il « récoltait les conséquences d’une vie de péché ».
Les apôtres reviennent à Jésus, et lui racontent tout ce qu’ils ont vécu et tout ce qu’ils avaient fait. Et il se retire avec eux, pour passer du temps avec eux, les instruire, les écouter, les aider. Il y a ici une leçon pour nous. Jésus dit à ses disciples : « Venez à l’écart. » (Marc 6 : 31). Ce qu’il a dit à ses disciples, il nous le propose aussi.
« Nous serions plus forts et plus utiles si nous écoutions ce conseil. Les disciples ayant tout raconté à Jésus, il les encouragea et les instruisit. Si nous prenions aujourd’hui le temps d’aller à lui pour lui exposer nos besoins, nous ne serions pas déçus ; il se tiendrait à notre droite pour nous aider. Ce qu’il nous faut c’est plus de simplicité, plus de confiance en notre Sauveur. » (JC, p. 356)
N’est-il pas rassurant de savoir qu’à chaque instant de notre vie, nous pouvons aller à Jésus pour lui présenter nos besoins, nos joies, nos déceptions, et qu’il est toujours disposé à passer du temps avec nous pour nous instruire. Lorsque nous prenons conscience de notre dépendance de Dieu pour chaque action, nous comprenons aussi combien il nous est nécessaire d’aller à Jésus et de lui demander sagesse et instruction.
« La première chose qu’ils [les disciples] avaient à apprendre, en vue de l’œuvre immense qui s’étendait devant eux, c’était que leur force ne résidait pas en eux-mêmes, mais en Dieu. » (JC, p. 352)
Au début du verset 11 nous voyons que le peuple suit Jésus et Jésus les accueille. N’est-ce pas magnifique ? Jésus va dans un lieu solitaire pour écouter ses disciples, et les enseigner, la foule vient le déranger, et malgré cela, il les accueille et prend soin d’eux tant spirituellement que physiquement. Ici on voit l’importance d’unir ces deux points : « Il leur parlait du royaume de Dieu ; il guérit aussi ceux qui avaient besoin d’être guéris. » « Les eaux salutaires de la vie découlèrent du Christ dès qu’il se mit à enseigner à cette foule la voie du salut. » (JC, p. 357)
Le jour baisse et les disciples viennent dire à Jésus de renvoyer la multitude afin que ces gens trouvent à se loger et à se nourrir. Mais que répond Jésus ? « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » C’est une réponse qui a dû bouleverser les disciples. Après tout qu’avaient-ils ? Pas plus que cinq pains et deux poissons. Et combien de personnes ? Environ cinq mille hommes. Eh bien ! Cinq pains et deux poissons, ce n’est pas beaucoup pour cinq mille hommes plus les femmes et les enfants. Mais Jésus désire leur enseigner d’importantes leçons.
La leçon principale que Jésus voulait leur apprendre était que par eux-mêmes ils ne pouvaient rien faire. C’est n’est qu’avec Jésus et par lui que des milliers de personnes ont pu être nourries. Il invite chacun de nous à réaliser cela, et à être des canaux de bénédictions entre Dieu et ceux qui nous entourent. Nous n’avons peut-être pas grand chose dans nos mains, mais Dieu nous invite à le partager avec ceux qui sont auprès de nous. Si nous recevons de Dieu, Celui-ci nous invite à le distribuer, à être comme un lac qui redistribue ce qu’il reçoit.
Dans Jésus-Christ, à la page 362 nous lisons ce qui suit :
« Comptant pleinement sur Dieu, Jésus prit la petite quantité de pain ; et bien qu’elle fût insuffisante même aux besoins de ses disciples, il leur donna l’ordre, au lieu de les inviter à manger, de répartir cette nourriture entre les personnes présentes. Celle-ci fut multipliée entre ses mains, et les mains des disciples, tendues vers le Christ, le Pain de vie, ne restaient jamais vides. Cette faible provision fut suffisante pour tous. »
et à la page 364 :
« Si nous nous dirigeons vers la source de toute puissance, les mains de la foi ouvertes pour recevoir, nous serons soutenus dans notre œuvre, même au milieu des circonstances les plus défavorables, et nous serons à même de donner à d’autres le Pain de vie. »
Ici, le peuple et les disciples voient un grand miracle de la part du Seigneur. Cette situation semblait impossible à résoudre. Nourrir autant de personnes, c’est impensable sans une bonne préparation, au moins plusieurs semaines à l’avance.
Y a-t-il des choses dans votre vie qui paraissent irréalisables ? Souvent Dieu utilise ces circonstances pour nous montrer Sa Puissance et nous révéler que ce n’est que Lui qui puisse agir dans les circonstances les moins favorables et les faire tourner à Sa gloire.
Jésus parle ensuite en particulier avec ses disciples et il leur pose deux questions : La première est : « Qui suis-je au dire des hommes ? », puis la seconde : « Et vous, qui dîtes-vous que je suis ? » Dans Matthieu 16 : 16, Pierre répond à cette deuxième question en disant : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. »
« La vérité confessée par Pierre constitue le fondement de la foi du croyant. C’est d’elle que le Christ lui-même a dit qu’elle est la vie éternelle. » JC. p. 407.
Puis vient le texte qui nous intéresse tout particulièrement.
« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive » (Luc 9 : 23)
« Si quelqu’un ». Qu’implique le si ? Il exprime un fait qui n’est pas encore arrivé, mais aussi une condition. Jésus leur dit : Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il veut venir après moi, il y a quelques conditions. En fait, il y en a trois :
- Renoncer à soi-même
- Se charger chaque jour de sa croix
- Suivre Jésus
Etudions ces trois points plus en profondeur.
Qu’est-ce que RENONCER A SOI-MEME ? Renoncer à soi-même, c’est aussi mourir à soi-même. Trouve-t-on d’autres textes qui parlent de cela ? Il y en a quelques-uns, et je vous propose d’en considérer trois :
Romains 8 : 13 « Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. » Ce texte souligne l’importance de faire mourir les œuvres du corps afin de vivre, en Christ
Colossiens 3 : 1-5 « Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Attachez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ, en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. Faites donc mourir ce qui, dans vos membres, est terrestre, la débauche, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. » Ici aussi nous voyons combien il est important de faire mourir ce qui nous retient à la terre, toutes ces choses qui nous empêchent d’avancer vers le Seigneur et en nouveauté de vie.
1 Corinthiens 15 : 31 « Chaque jour je suis exposé à la mort, je l’atteste, frères, par la gloire dont vous êtes pour moi le sujet, en Jésus-Christ notre Seigneur. » Dans la version anglaise King James, il nous est dit : « Je meurs quotidiennement. » Paul nous fait comprendre que chaque jour il est amener à mourir à lui-même et à vivre en Christ.
« Chaque âme est-elle disposée à comprendre que le fait d’être Chrétien implique le renoncement, le don de soi, qui peut aller jusqu’au sacrifice de la vie elle-même, si c’était nécessaire, pour la cause de celui qui a donné sa vie pour que vive le monde ? » C. E. p. 303.
Quels synonymes pourrions-nous donner au terme « renoncement à soi-même » ? Nous pourrions dire : mort au moi, soumission complète à Dieu, victoire sur nous-mêmes par exemple.
Prenons un exemple pratique : Paul. Revenons à ce texte de 1 Corinthiens 15 : 31. La messagère du Seigneur nous dit ceci :
« La sanctification de Paul était le résultat d’une lutte contre le moi. Ses désirs, sa volonté s’opposaient constamment à son devoir, et à la volonté divine. Mais au lieu de suivre ses propres inclinations, il accomplissait la volonté de Dieu, toutefois non sans crucifier sa propre nature. » Testimonies, vol. 8, p. 313.
Cela veut-il dire qu’il faut délaisser tout ce qu’on aime ? Est-ce que ça veut dire qu’il s’agit du salut par les œuvres, du salut par « je dois renoncer au moi ? »
Voici quelques citations tirées des écrits de Sr White et qui peuvent nous éclairer dans notre étude :
« Renoncer au moi est la substance même des enseignements du Christ. »
JC, p. 518
« Le “moi” impose ses désirs, mais le Seigneur réclame le cœur tout entier. Il ne prendra pas une deuxième place. » 6T, p. 103
« Nous devons remporter la victoire sur le “moi”, crucifier les affections de la chair et de la convoitise ; c’est alors que commence l’union de notre âme avec Christ. » 5T, p. 47
Ici nous voyons l’importance de cette victoire sur nos désirs. Et c’est le point de départ de notre union avec le Seigneur.
« La consécration doit être entière, Dieu n’admettra aucune réserve, aucun demi-sacrifice, aucune idole. Tous doivent mourir à leur “moi” et au monde. » OHC, p. 308
« La guerre contre le moi est la plus grande qui ait jamais été livrée. L’abandon de soi-même, la soumission entière à la volonté de Dieu ne s’obtiennent pas sans combat ; mais cette soumission est nécessaire à notre transformation et à notre sanctification. » Le Meilleur Chemin, p. 41.
Nous connaissons tous cette lutte. Nous avons tous à y faire face.
« Renoncer à soi même signifie maîtriser son esprit quand la passion cherche à vous dominer ; c’est résister à la tentation de critiquer ou d’émettre des paroles de critiques ; c’est avoir de la patience avec l’enfant obstiné et dont le comportement est déréglé et éprouvant ; c’est rester à son poste quand les autres délaissent le leur ; c’est assumer ses responsabilités à quelque endroit ou quelque moment que ce soit, non pas dans le but d’être applaudi ou apprécié, non pas par calcul, mais uniquement dans l’intérêt du Maître, qui nous a donné une œuvre à accomplir avec une fidélité inébranlable ; et quand bien même vous pourriez avoir de l’estime pour vous-même, c’est garder le silence et laisser à d’autres le soin de vous apprécier. Renoncer à soi, c’est faire le bien aux autres quand l’inclinations vous conduirait à vous servir ou vous faire plaisir à vous-mêmes. » 4T, p. 521.
Il s’agit d’un choix. Dieu seul est Celui qui accomplit cette œuvre en nous, mais Il nous appelle, malgré tout, à faire un choix, celui de déposer notre volonté à Ses pieds, et de Le laisser agir dans nos vies.
Mais, mes chers frères et sœurs, notre Sauveur est à nos côtés. C’est Lui qui nous appelle à renoncer à nous-mêmes, et Celui qui nous a appelé est fidèle et c’est Lui qui le fait, c’est Lui qui nous donne la force, le désir, de renoncer à nous-mêmes, pas pour nous, mais pour Sa gloire. Pour que Son nom soit magnifié auprès de ceux qui nous entourent.
Avançons dans notre étude. Quel est le deuxième point dont parle Jésus ? SE CHARGER DE SA CROIX. Est-ce que cela signifie qu’il faille porter une croix littérale, faite de bois ? Non bien sûr. Mais que signifie se charger de sa croix ?
« Porter la croix de Christ c’est contrôler nos passions pécheresses, pratiquer la courtoisie chrétienne même lorsqu’il est difficile de le faire, voir les besoins et la détresse des nécessiteux et renoncer à soi-même dans le but de les aider, ouvrir nos cœurs et nos portes aux orphelins sans abri, même si ces choses peuvent mettre nos moyens et notre patience à rude épreuve. » 4T, p. 627.
Mais peut-on porter cette croix une fois pour toute ? Quand faut-il porter sa croix, se charger de sa croix ? Luc 14 : 27 « Quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple. » Quel texte solennel. Jésus nous dit que si nous désirons être son disciple, il est indispensable de porter sa croix et de le suivre. Matthieu 10 : 38 « Celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi. » Là encore, c’est un texte plein d’implications. Nous désirons tous être digne du Christ, mais sommes-nous prêts à nous charger de la croix ?
« Les riches promesses de la Bible sont pour ceux qui prennent leur propre croix et renoncent à eux-mêmes chaque jour. » 5T, p. 303
N’est-ce pas encourageant de savoir que les riches promesses de la Bible sont pour ceux qui prennent leur croix chaque jour. Mais une question vient à l’esprit : qu’est-ce que la croix ? Est-ce uniquement cet instrument de torture sur lequel notre Sauveur a été crucifié ? Qu’est-ce qu’une croix ?
- Une situation que l’on ne peut pas changer, et qu’il nous faut accepter
- Accepter ce que Dieu place sur notre route
Mais de manière pratique, qu’est-ce que prendre sa croix ? Cela peut être un problème de santé tel qu’avait Paul : une écharde dans sa chair, et l’accepter. Je crois que chacun de nous a une croix différente à porter. Ma croix est certainement différente de la vôtre.
« Le joug et la croix sont des symboles représentant la même chose : l’abandon de la volonté à Dieu. Supporter le joug unit l’homme limité à la compagnie du Fils bien-aimé de Dieu. Soulever la croix, c’est renoncer au moi dans son âme, et c’est placer l’homme à l’endroit où il apprend comment supporter les fardeaux de Christ. Nous ne pouvons suivre le Christ sans supporter son joug, sans soulever la croix et sans la porter derrière lui. » 5 BC, p. 1090.
Là encore il s’agit d’un CHOIX. Qu’est-ce qui fait un choix ? Notre volonté.
« Tout dépend de l’action juste de la volonté » V.J. p. 47
« Une transformation totale peut être opérée dans notre vie par l’exercice de la volonté. En soumettant cette dernière au Sauveur, nous participons à la puissance divine. Nous recevons d’En Haut la force de tenir ferme. Une vie noble et pure, qui triomphe des désirs et des passions, est rendue possible à quiconque veut unir sa volonté, faible et chancelante à la volonté divine, toute puissante et inébranlable. » M.G. p. 148-149.
Il y a quelques années j’ai lu l’histoire de deux hommes ayant vécu des expériences similaires et qui, malgré la difficulté ont choisis de porter leur croix. Il s’agit d’une croix bien particulière, qui peut se révéler différente pour nous. Leur croix a été de supporter l’opprobre pour la cause du Seigneur.
Robert Huang a vécu en Chine durant la période communiste. Pasteur Adventiste, cet homme fut incarcéré pour avoir été fidèle au Sabbat et avoir refusé de compromettre sa foi au régime communiste. Durant huit longues années il fut obligé de rester assis par terre dans la cellule qu’il partageait avec d’autres prisonniers, et avec lesquels il avait interdiction de parler. Malgré tout il resta fidèle à Dieu et témoigna de sa foi, en cachette. Il avait 27 ans à son arrivée en prison et en sortit à 35. La jeune fille qui l’intéressait lui resta fidèle durant ces longues années et ils se marièrent très rapidement après sa sortie de prison. Cependant, il lui restait encore 7 longues années à passer en camp de travail. Il resta fidèle à son Dieu, refusa le compromis, même lorsque des dirigeants de l’église vinrent le voir pour l’encourager à collaborer avec le régime et aller à des réunions du parti le Sabbat. Il porta fidèlement sa croix et bien que parfois découragé, il continua à la porter sachant que le sourire de Dieu est plus doux que l’approbation des hommes et que la liberté.
L’autre homme vécu à la même époque, mais à Cuba cette fois-ci. Son nom est Noble Alexander. Le 20 mars 1962, après avoir prêché un sermon sur l’origine du péché, il fut arrêté. Il dû subir la nudité, la faim, l’emprisonnement et même la torture. Lui aussi était un pasteur Adventiste, et avait également 28 ans lors de son emprisonnement. Malheureusement il dû rester encore plus longtemps que Robert Huang en prison. Son incarcération fut de 22 ans. Imaginez cela. 22 ans de souffrance, de torture dans les prisons cubaines. Son lot fut lourd car son épouse lui fût infidèle et demanda le divorce. Elle se remaria avec un dirigeant du parti communiste et leur fils travailla en collaboration avec le parti de Fidel Castro. Malgré tout cela, lui aussi portait sa croix avec fidélité, et grâce au Seigneur amena des âmes au Seigneur, même dans les prisons de Fidel Castro.
Nous n’aurons peut-être pas à porter de telles croix, mais nous aurons certainement à supporter l’opprobre pour le nom du Seigneur, si nous sommes fidèles à son appel. Mais que cela ne nous décourage pas, au contraire, nous sommes considérés dignes de porter la croix du Christ et de partager ses souffrances.
Maintenant, que signifie SUIVRE JESUS ? C’est probablement la partie la plus douce, la plus belle de son appel. Que faisaient les disciples lorsque Jésus leur disait : Suis-moi ? Qu’a fait Matthieu lorsque le Maître l’a appelé ? Il s’est levé et a suivi Jésus. Qu’ont fait Pierre et Jean lorsqu’ils ont vu le Maître ? Ils laissèrent tout et le suivirent. Ils marchèrent sur les traces de Jésus.
Qu’est-ce que suivre Jésus pour nous aujourd’hui ? Marcher sur ses traces, agir comme Il agissait, penser comme Lui, avoir une caractère semblable au sien, et toujours se demander : Que ferait Jésus à ma place ? C’est aussi savoir qu’Il est aussi présent à nos côtés qu’il l’était au temps des disciples. Il désire nous aider à chaque instant, nous voir faire le choix de mettre de côté tout ce qui nous éloigne de Lui : la télévision, les livres mondains, l’amour de l’argent, de ses aises, pour vivre une vie qui soit en harmonie avec la Sienne. Ce n’est pas du légalisme, mais de l’amour mis en pratique. C’est tant aimer Jésus que l’on ne veut pas que quoi que ce soit se mette entre nous et Lui, c’est vouloir avant tout ressembler à Jésus et lui rendre gloire dans tout ce que nous faisons, disons, dans ce que nous mangeons, ce que nous portons, ce que nous voyons, ce que nous lisons, même lorsque nous sommes seul dans notre chambre. C’est vouloir vivre pour Jésus à chaque instant et croire qu’Il est à nos côtés et qu’Il nous soutient.
Continuons notre étude avec le texte de Matthieu 11 : 28-30.
« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez les instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. » (Matthieu 11 : 28-30)
Par quoi commence ce texte ? Une invitation et une promesse : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. »
Vous êtes-vous déjà sentis fatigués et chargés ? Comment pouvons-nous trouver ce repos promis ? En Jésus, oui, mais de quelle manière – en allant à lui.
« Il nous dit : “Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, donnez moi votre fardeau ; confiez-vous en moi pour faire ce qui est impossible à l’homme.” Plaçons en Lui notre confiance. L’inquiétude est aveugle, et ne peut discerner le futur. Mais Jésus voit la fin dès le commencement, et pour chaque difficulté, Il a un moyen pour amener le soulagement. En étant caché en Christ, nous pouvons tout par Lui qui nous fortifie.” » 7T 297.
Quel est le jour par excellence durant lequel nous pouvons nous reposer ? Le Sabbat :
« Le Sabbat sera un sujet de délices pour tous ceux qui le reçoivent comme un signe du pouvoir créateur et rédempteur du Christ. Voyant le Christ dans cette institution, ils font de lui leurs délices. Le Sabbat leur fait voir dans les œuvres de la création une preuve de son infinie puissance rédemptrice. Tout en évoquant le souvenir d’un heureux paradis perdu, il fait penser au paradis retrouvé par le moyen du Sauveur. Ainsi tout ce qui est dans la nature répète son invitation : “Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.” » (JC, p. 277)
Ensuite, à quoi Jésus nous appelle-t-il ? « Prenez mon joug sur vous, et recevez mes instructions [apprenez de moi], car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. » Pourquoi ? « Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. »
Qu’est-ce qu’un joug ? A quoi cela sert-il ? Un joug sert à rendre le travail plus facile, n’est-ce pas ? Pourtant, un joug est lourd sur les épaules, alors comment cela peut-il se faire ?
Dans le passé, lorsque l’on voulait apprendre à un jeune bœuf à tirer une charge, on le mettait sous le même joug qu’un bœuf plus âgé, connaissant bien son travail. Le jeune bœuf, plein de fougue avait peut-être envie d’aller brouter l’herbe sur le bord du champ, ou bien de s’arrêter, mais il apprenait bien vite qu’il n’était pas possible pour lui d’aller dans la direction opposé du bœuf qui partageait son joug. Alors qu’implique le joug ?
La soumission volontaire de l’un à l’autre. Il est étonnant que nous puissions trouver le repos et la paix en partageant ce joug.
S’il y a une chose importante que le Seigneur est en train de m’apprendre ces derniers temps, c’est bien la soumission. C’est une chose que naturellement on n’a ni envie d’apprendre, ni d’accepter. Ce terme est très souvent un répulsif. On n’en veut pas. Il faut dire qu’il a été souvent utilisé d’une mauvaise manière, un peu comme les chefs de la nation juive dont Jésus a dit qu’ils liaient de pesant fardeaux, les mettant sur les épaules des hommes, mais ne voulant pas les remuer du doigt. Pourtant, ce que j’apprends en ce moment, c’est que la soumission est l’une des clés de la bénédiction.
Ce n’est que lorsque, partageant le joug du Christ, je me soumets à lui quotidiennement, à chaque instant, qu’il peut véritablement me guider et me conduire. Parfois, j’ai envie d’aller “brouter” l’herbe de l’autre côté du champ, ou bien d’arrêter ce que Dieu me demande de faire, mais partageant le joug de Christ, Il m’encourage à aller dans la même direction que Lui, m’assurant que ce qu’Il désire, c’est m’accorder les plus riches bénédictions.
Nous sommes tous sous un joug. Soit nous partageons le joug du Christ, qui est doux et léger, et qui nous amène à la soumission et la vie éternelle, soit nous partageons le joug de Satan qui lui est lourd et pesant, comme de l’airain. Certes il semble que l’on puisse faire ce que l’on veut sous ce joug, mais en fait, l’ennemi nous mène à la destruction. Il nous faut choisir quel joug nous allons porter.
« Le Seigneur ne se trompe jamais dans l’évaluation de son héritage. Il mesure les hommes avec lesquels il travaille. Quand ils se soumettent à son joug, quand ils renoncent à la lutte stérile pour eux et pour la cause de Dieu, ils trouvent la paix et le repos. Quand ils sentent leurs propres faiblesses et leurs déficiences, ils trouvent de la joie à accomplir la volonté de Dieu. Ils se soumettront au joug de Christ. Alors Dieu pourra produire en eux le vouloir et le faire, selon son bon plaisir, qui est souvent diamétralement opposé aux plans de l’esprit humain. Quand nous recevrons l’onction céleste, nous apprendrons les leçons d’humilité et de douceur qui apportent toujours le repos de l’âme. » RH 23/10/1900.
Mais est-ce toujours facile de porter le joug du Christ ?
« Le Seigneur dit que son joug est doux et son fardeau léger. Cependant, porter ce joug n’amènera pas une vie de loisir, de licence et de complaisance égoïste. La vie de Christ fut une vie de sacrifice et d’abnégation à chaque pas. L’authentique disciple de Christ suivra les pas de son Maître avec un amour et une tendresse continuels, semblables aux siens ; et au fur et à mesure qu’il avancera dans cette vie, il s’inspirera toujours plus de l’esprit et de la vie de Christ. » ST 16/4/1912
Prendre le joug de Jésus est lié à une autre chose. Jésus dit : « Recevez mes instructions (ou apprenez de moi). »
Comment pouvons-nous apprendre de Jésus ? Que pouvons-nous apprendre de lui ? Quels sont les moyens mis à notre disposition pour apprendre de notre Seigneur ?
Sa Parole, les écrits inspirés, la prière, des sermons prêchés par des personnes consacrées à Dieu sont utilisés par Lui pour nous enseigner. La nature, elle aussi est un livre d’apprentissage, de même que les différentes situations par lesquelles Dieu nous permet de passer.
Il est bon d’apprendre, de se laisser instruire par le Seigneur, mais qu’est-il aussi nécessaire de faire ?
Jean 13 : 17 « Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez. »
Jean 14 : 21, 24 « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui. … Celui qui ne m’aime pas ne garde point mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas de moi, mais du Père qui m’a envoyé. »
Michée 6 : 8 « On t’a fait connaître, Ô homme, ce qui est bien ; et ce que l’Eternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu. »
Dans ce texte, nous voyons que Jésus enseigne comment recevoir le repos. Ce repos s’obtient par la prise de joug et l’acceptation des enseignements de notre Seigneur. Et cela parce qu’Il est doux et humble de cœur.
Cela se fait-il sans lutte ? Non je ne le crois pas. Lisez plutôt ce qui suit :
« Si vous êtes disposés à apprendre humblement et avec douceur à l’école de Christ, il vous donnera le repos et la paix. La lutte pour renoncer à votre volonté propre et à vos voies, est terriblement difficile. Mais une fois que cette leçon sera apprise, vous trouverez le repos et la paix. L’orgueil, l’égoïsme et l’ambition doivent être vaincus ; votre volonté doit être absorbée par la volonté de Christ. » Lettre 14, 1887.
Que nous dit le texte au verset 30 ? « Mon joug est doux, et mon fardeau léger. »
« Accrochez-vous au bras de Dieu et dites : “Je ne suis rien et tu es tout. Tu as dit : ‘sans moi vous ne pouvez rien faire.’ Maintenant Seigneur, je dois t’avoir demeurant en moi, pour que je puisse demeurer en toi.” Ensuite, avancez pas à pas au moyen d’une foi vivante, en demeurant en Jésus-Christ. Voilà ce qu’est porter son joug, le joug de l’obéissance. » MS 85, 1901.
Dans quels buts marchons-nous dans notre vie chrétienne ? Est-ce dans le but d’obtenir la vie éternelle ? Est-ce par peur de Dieu ? Est-ce parce que nous avons compris tout l’amour de Dieu pour sa créature, dans le don de son Fils pour le salut de l’homme, et que nous voulons que la gloire de Dieu soit révélée à travers nous ?
« Quand vous aurez pour seul objectif la gloire de Dieu, il vous sera alors aisé de servir votre Dieu, aisé de marcher dans le sentier qui mène vers les cieux. Tout l’être doit être consacré à Dieu ; car notre précieux Sauveur ne partage jamais un cœur divisé. Nos inclinations et nos désirs doivent être sous le contrôle de l’Esprit de Dieu, et alors, nous serons fortifiés pour combattre le bon combat de la foi. » RH 05/05/1891
N’est-il pas merveilleux de savoir que notre Seigneur est avec nous, qu’Il nous donne la force d’agir, de marcher en lui ? Tout cela ne vient pas de nous-mêmes, ce n’est que si nous nous plaçons sous le joug, sous la croix que nous pouvons expérimenter ces promesses, ces forces renouvelées, ces victoires.
« En tout ceux qui sont à l’école de Dieu doit se manifester une vie qui ne soit pas en harmonie avec le monde, avec ses coutumes et ses pratiques ; chacun doit, dans sa propre expérience, arriver à savoir quelle est la volonté de Dieu. Chacun doit l’entendre parler à son propre cœur. Ayant fait taire toutes les autres voix, et restant en la présence de Dieu, le silence de notre âme nous permettra d’entendre plus distinctement la voix d’En-Haut. “Arrêtez, dit-il, et sachez que c’est moi qui suis Dieu. » Là seulement est le vrai repos où l’on se prépare, réellement, à travailler pour Dieu. Au milieu de la foule en tumulte, et malgré la tension d’une activité intense, l’âme, ainsi rafraîchie, se trouve entourée d’une atmosphère de lumière et de paix. Un parfum se dégage, manifestant une puissance divine, capable de toucher les cœurs. » JC., p. 356
Si Dieu nous dit tout cela, que ce soit « renoncer à soi-même », « porter sa croix », « me suivre », « prenez mon joug sur vous », ce n’est pas pour nous faire renoncer aux choses qui semblent merveilleuses dans le monde, mais c’est au contraire pour nous faire expérimenter la vraie joie, le vrai repos, la vraie paix, en Lui. Il veut nous donner ce qu’il y a de meilleur. A nous d’accepter de marcher avec Lui, de nous laisser conduire, enseigner par Lui. Cela se résume en 4 mots, simples et directs :
« Plus moi, mais Christ »
Galates 2 : 20 « [Je suis crucifié avec Christ] ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. »
Elisabeth Fury
Pour mon amour pour le Fils de Dieu
Adrian Ebens
Le 14 Mai 2012, j’ai reçu une lettre de mon église locale indiquant que ma situation actuelle demandait l’examen de mon statut de membre d’église. Les raisons qui me furent données pour justifier ces démarches étaient les suivantes :
Déni de la foi dans les fondamentaux de l’évangile et dans les croyances fondamentales de l’Eglise ou enseignement de doctrines contraires à ces dernières.
Refus persistant de reconnaître l’autorité d’église dûment constituée ou de se soumettre à l’ordre et à la discipline de l’église.
Je fus informé qu’une rencontre administrative de l’église aurait lieu le 4 juin à 19h00 pour considérer la chose et que si je souhaitais rester membre, il serait bon pour moi d’assister à la rencontre.
L’église où mon statut de membre est enregistré se trouve à environ 1900 km de chez moi. Mon fils et moi avons parcouru cette distance en voiture. Alors que je voyageais, j’avais largement le temps de penser et de considérer la chose. Ma croyance que Jésus est le Fils unique engendré du Père m’avait mis en opposition directe avec mon Eglise bien-aimée. Pour moi, la croyance est une chose que l’on vit et que l’on confesse, ce n’est pas quelque chose que l’on garde dans le silence. C’est la raison pour laquelle je dis que ma croyance m’a conduit en conflit direct avec mon église.
Mon voyage me conduisit à l’endroit où je suis né, juste en face des quartiers généraux de la Division Pacific Sud. Alors que je regardai l’Hôpital Adventiste de Sydney, puis tournai mes yeux sur le symbole de mon église que j’avais servie toute ma vie, j’évaluais le prix que j’étais sur le point de payer. De nombreuses expériences défilaient dans mon esprit, ainsi que des visages, et des églises dans lesquelles j’avais adoré. Je pensais à ma scolarité, entièrement écoulée dans le système des Ecoles Adventistes, et aux différents professeurs qui m’avaient aidé à me développer et à grandir durant mes années de formation. Je me souvins des chants entraînants qui avaient souvent accompagné un sermon puissant au sujet de Daniel et de l’Apocalypse, et je souris en pensant aux amis précieux que j’avais trouvés en chemin. Ces choses furent alors placées devant moi, et je dû me poser la question : le Fils de Dieu valait-il la perte de tout cela ?
Quelques déclarations simples de l’Ecriture et le souvenir de toute les recherches et des études dans lesquelles je m’étais investi pendant les cinq dernières années, et je pris fermement position au sujet de la certitude de la Parole de Dieu. Je ressentais que la vérité concernant le Fils de Dieu pouvait supporter les coups de mille marteaux. Rien ne pouvait ébranler ma confiance dans le Fils de Dieu, et rien n’allait me séparer de Lui, ni les amis, ni l’église, ni les doux souvenirs, ni la carrière, ni l’honneur, rien n’allait s’interposer face à mon choix pour le Fils Unique Engendré de Dieu.
Cette nuit, je l’ai passée tout près du Collège d’Avondale, et je me suis remémoré l’expérience de mon écolage au séminaire. Je me suis remémoré les efforts pour aligner ma pensée sur la philosophie spiritualiste et métaphorique, ainsi que mes efforts pour lui résister. Je me souvins de mon questionnement, alors que je me demandais comment l’Eglise Adventiste allait pouvoir survivre avec des attaques aussi flagrantes contre les piliers de l’Adventisme qui nous avaient été donnés en tant que peuple. Alors que je considérais cette triste institution, je m’interrogeais sur le sort qui l’attend pour ce qu’elle a fait aux jeunes de notre église pendant les quatre dernières décennies.
Le Sabbat précédant mon épreuve, j’ai assisté au service de culte de l’église qui souhaitait me radier. Je vis de nombreux visages familiers, et à ma grande joie, je réalisai que je ne ressentais que de l’amour pour eux. J’avais prié afin que notre Père m’aide à ne refléter que l’esprit de Jésus dans tout ce que je faisais. J’étais bien conscient que je risquais de faillir, et que des sentiments d’apitoiement sur moi ou de frustration quant au processus pouvaient me vaincre, mais j’ai passé tout le moment de culte du Sabbat avec eux en ce lieu sans aucun sentiment négatif à leur égard. Alors que j’étais assis en ce lieu devant le service, je me souvenais des années de services que j’avais données à cette église même en tant que son pasteur. De nombreux souvenirs chaleureux me revinrent alors que je me remémorais les visages, et les événements dans lesquels nous nous étions engagés ensemble. A présent, de la chaire même où j’avais prêché l’amour du Christ parvint l’annonce que l’église planifiait de se retrouver le lundi soir suivant pour décider de mon appartenance à l’église, et cela par l’un des merveilleux jeunes hommes que j’avais enseignés et formés dans l’évangile.
N’y a-t-il pas de colère, Adrien ? N’y a-t-il pas de frustration face à une telle injustice devant tout ce que tu as fait pour cette église ? Non, aucune, que de l’amour et le triste souvenir que je m’étais impliqué dans l’adoration d’un faux dieu, et que j’étais plus que digne de ce traitement – oui, je méritais tout cela. Je n’avais donc pas de raisons pour me plaindre. Je me confiai en mon Sauveur aimant et me contenta à l’idée que la connaissance du Fils de Dieu valait plus que tout cela, et bien plus encore.
Le jour de la réunion, le 4 juin, je reçus un appel du président de ma fédération, qui allait présider à la rencontre administrative. Il me dit qu’il avait lu mon manuscrit « Le Retour d’Elie », regardé certains de mes DVDs et lu certains de mes articles. Il me dit qu’il avait perçu de très belles choses dans mes écrits, mais qu’il ne pouvait pas saisir le fond de ma pensée. Il me dit qu’il entendait de nombreuses choses, et que je causais de grands dommages à l’église. Je remerciai le président d’avoir pris le temps de lire mon matériel, et que je ne pouvais pas lui demander de faire plus que cela. Il me demanda comment il pouvait être possible qu’un seul homme pouvait être dans la vérité, et toute l’église dans l’erreur. Je lui fis remarquer qu’il y a des milliers de laïques qui ont trouvé la joie dans le Père et Son Fils. Toutes ces voix ne comptent-elles pas ? Je lui dis que je n’étais qu’une personne, parmi de nombreuses autres qui croyaient cela. Le président m’informa que des recommandations lui parvenaient de tous les niveaux, indiquant qu’il était pour le meilleur intérêt de tous que je sois radié. Notre discussion se termina cordialement quelques instants seulement avant que les rencontres ne commencent.
Je savais que de nombreuses personnes priaient pour moi, car je ne ressentais que l’amour de Jésus dans mon cœur. Mes pensées principales étaient centrées sur Lui, sur ce qu’Il avait fait pour moi, et à quel point la révélation de Sa Filialité avec le Père m’était douce. Il n’y avait à présent pas de lutte, juste la paix. Je me prosternai en prière avant la rencontre et remerciai notre Père pour l’opportunité de représenter Son Fils devant mes frères.
Alors que je marchais vers ma voiture, je regardais vers le ciel sans nuages et contemplais la lune, pleine et lumineuse, qui brillait sur moi. Je me confiai dans les soins de mon Père et conduisis vers la rencontre. Alors que je marchais dans le hall, je vis plusieurs hommes que j’avais baptisés, mariés, et guidés. Je priais afin que notre Père les bénisse et les aide. Le pasteur de l’église locale fit un petit sermon dévotionnel au sujet de l’église étant comme la prunelle de l’œil de Dieu, disant que celui qui touche à l’église touche à l’œil de Dieu, et qu’il faut protéger l’église.
Le président de la fédération lut alors les deux accusations contre moi, puis il en fut ajouté une troisième.
« Adhérer à, ou participer à des organisations ou mouvements qui divisent »
Il nous a été dit que cette accusation avait été formulée en partenariat entre la conférence locale et l’anciennat de l’église locale, et qu’elle était à présent recommandée à l’église. Sans discussion, l’accusation avait été votée, et apparemment acceptée. Je n’ai pas suivi les choses d’assez près pour vérifier cela.
Le président présenta alors l’histoire de ma présentation du livre « Le Retour d’Elie » au Comité de Recherche Biblique qui avait conduit au retrait de ma lettre de créance. Il était clairement établi que j’étais en désaccord avec certains des points Fondamentaux - en particulier ceux qui se référaient à la Trinité. Les accusations concernant le déni de l’évangile et le refus persistant de se soumettre à l’autorité ecclésiale ou d’adhérer à des mouvements de division ne furent pas directement adressées. (J’ai depuis écrit à la conférence et à l’église locale, demandant des détails pour cette accusation et n’ai à ce jour pas eu de réponse). Le seul lien à un refus quelconque de ma part ne pouvait que être rattaché aux fondamentaux. Si l’église croit avoir l’autorité d’imposer un enseignement au sujet de Dieu qui ne se trouve pas directement dans l’Ecriture, je crois alors qu’il y a une confusion quant aux limites de l’autorité de l’église.
Il fut alors dit à l’église que des recommandations étaient arrivées de différents niveaux de l’administration, indiquant que je devais être radié. Qui étaient ces membres pour s’opposer aux dirigeants de l’église ? Si ces dirigeants le désiraient, ça devait être juste, n’est-ce pas ? S’il n’avait pas été en tort, nous n’aurions pas présenté son nom de cette manière !
On me donna alors 15 minutes pour répondre aux accusations faites contre moi. J’ai remercié les personnes assemblées (elles étaient environ une trentaine à vue d’œil) pour le privilège d’être un Adventiste du Septième Jour. Je leur dis que j’étais un Adventiste du Septième Jour de troisième génération, et que mon grand-père, du côté de mon père, avait reçu une Grande Controverse de la part d’un colporteur dans les Pays-Bas, et avait accepté la foi Adventiste ; ma Grand-mère, du côté de ma mère, étudia avec un pasteur Adventiste pendant sept années avant d’accepter le message. Je suis né à l’hôpital Adventiste de Sydney, et ai suivi l’Ecole Primaire, ainsi que l’Enseignement Supérieur Adventiste durant tout mon écolage. J’ai travaillé pour l’entreprise de produits alimentaires diététiques du Sanatorium pendant deux ans, puis ai suivi les cours du séminaire d’Avondale afin de me former pour le ministère. Mis à part cela, je me suis joint à une famille Adventiste de cinquième génération par le mariage. L’arrière grand-père de ma femme et son arrière-arrière-grand-mère ont été conduit au message par A.G. Daniels en Nouvelle-Zélande. L’arrière grand-père de ma femme suivit la première Ecole Adventiste de Melbourne et il lui arriva de porter des lettres écrites par Ellen White au bureau de poste, afin qu’elles soient envoyée au U.S.A. Le grand-père de ma femme fut le premier missionnaire envoyé au peuple Indien Fidjien du Fiji. Ce fut en effet un privilège d’avoir été connecté à une Histoire Adventiste aussi riche, et je rajouterai ici que ce sera ma joie de présenter ma femme à son (ses) grand-père(s) et de leur dire que j’ai fait de mon mieux pour l’amener dans le royaume en me tenant ferme pour la vérité.
En plus de cela, j’ai remercié l’église de m’avoir permis d’être leur pasteur pendant trois années ; leur disant que je me couchais souvent le soir, le cœur réjoui d’avoir été qualifié pour être un pasteur du message du troisième ange. A ce moment-là, je sortis un cadeau que j’avais acheté pour l’église, et je le donnai au pasteur local, lui demandant de l’accepter comme signe de mon appréciation.
C’est alors que j’ai partagé avec eux la promesse Biblique qui dit :
Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libre. Jean 8 :36
Je leur ai dit que cette liberté promise, je l’aurai goûtée mais que je la perdrai en maintenant mes anciennes croyances en tant qu’Adventiste. Je leur ai expliqué que j’avais alors réalisé que puisque j’adorais un Jésus ayant un titre de Fils et une œuvre de Fils, mais n’étant pas vraiment un Fils, qu’en contemplant cette image j’avais aussi le titre d’un fils de Dieu, et faisais l’œuvre d’un fils de Dieu, mais que je n’avais pas l’assurance d’être réellement un fils de Dieu parce que le Jésus que j’adorais n’était pas vraiment le Fils de Dieu.
En ce qui concerne mon déni supposé de l’évangile, je leur dis que je croyais que Dieu envoya Son Fils Unique Engendré dans le monde afin que quiconque croit en Lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle. J’ai affirmé croire que Jésus est mort et ressuscité à nouveau pour ma justification et officie maintenant pour moi dans le lieu très saint. Je crois également qu’Il reviendra et me recevra Lui-même afin que là où il est, j’y sois aussi.
Je les ai alors informés que le Seul Fils Engendré de Dieu était mon maître. (A ce moment, le pasteur local intervint, affirmant que nous n’utilisons plus ce langage.) J’attendis qu’il finisse, puis je continuai. J’affirmai que je représentais le Père et Son Fils. Je leur montrai comment l’église ne croit pas que Jésus ait une hérédité quelconque du Père. Je leur donnai des explications au sujet des citations de Whidden, Moon et Reeve qui indiquent que les termes Père et Fils devraient être prises métaphoriquement [1] et au sujet de l’Encyclopédie Adventiste qui indique qu’il n’y a pas d’idée de génération du Fils par le Père. [2] Je leur montrai que l’Eglise professe un Fils non-engendré, alors que je professe un Fils Unique Engendré. C’est Lui que je représente, et c’est à lui que vous avez affaire. Je leur adressai un appel, leur disant que s’ils n’étaient pas absolument certains que j’étais dans l’erreur, ils avaient quelque chose à considérer.
Alors que je suis allé m’asseoir, on m’a suggéré que j’étais libre de partir. Je leur fis savoir que je serais heureux de rester et d’apprendre le résultat du vote. Je me suis alors rendu dans une autre pièce, et j’attendis alors que l’on discutait de ma situation. J’ai prié pour les personnes dans la réunion, afin qu’elles considèrent les actions qu’elles entreprenaient, alors qu’elles traitaient de mon maître bien-aimé – le seul Fils engendré. Allaient-elles le trahir et le jeter en dehors de l’Eglise Adventiste ?
J’ai parlé à ma femme au téléphone, et lui ai assuré que mon cœur était en paix. Alors que j’étais assis seul dans cette pièce, j’ai pensé aux nombreuses implications qui attendaient l’issue de cette décision. J’ai prié pour notre église, notre église bien-aimée, afin que notre Père les aide… Et je fus appelé à entrer à nouveau.
Le président annonça que le vote avait été très largement en faveur de ma radiation. Je sentis tous les yeux se tourner vers moi, alors que j’appris le résultat du vote. Il n’y avait que de la paix dans mon cœur et de la joie sur mon visage. Je m’émerveille à présent, alors que je me remémore l’événement. Frère, je vous invite à éprouver cet esprit, testez et voyez qui donne aux hommes une telle grâce pour faire face à leurs accusateurs ? Je n’ai aucun sujet de me glorifier, je ne peux que m’émerveiller qu’une telle liberté d’esprit m’ait été accordée devant ce qui aurait dû être un coup si écrasant. Alors que je ressentais la paix dans mon âme, j’ai simplement remercié mon Sauveur en silence de m’avoir maintenu si ferme face à de telles choses. Mes frère, je vous annonce cet Esprit, c’est l’Esprit du Fils de Dieu. Il est extrêmement doux et humble. Quelle force, quel amour incroyable devant une telle absence de cœur. Il me revint en mémoire ce qui était arrivé à Pierre lorsqu’il avait renié Son Seigneur, et j’ai prié afin que rien sur mon visage n’indique un apitoiement personnel, de la tristesse ou de l’amertume, mais que de l’amour afin que de ne pas décourager qui que ce soit, s’il devait une fois réaliser l’énormité de ce qui a été fait. Alors que les gens qui m’observaient ne virent que de la joie, je vis certains de leurs visages pâlir, et commencer à se demander s’ils avaient fait ce qu’il fallait. Certains visages avaient l’air torturés, d’autres vinrent me faire une accolade comme s’ils voulaient me réconforter, et pourtant, c’étaient eux qui avaient besoin du Consolateur que j’avais dans mon cœur. Je remercie le Seigneur pour un cher homme que j’avais rencontré auparavant et qui vint vers moi en pleurant et en disant « ce n’est pas ce que je voulais, ce n’est pas ce que je voulais voir. » Il pleurait et nous nous sommes justes tenus, et j’ai prié le Père afin qu’il le conduise à la joie que j’avais trouvée.
Je suis allé vers le président et l’ai remercié pour avoir dirigé la rencontre d’une manière aussi courtoise, de m’avoir permis d’ajouter quelques éléments à sa présentation, et de m’avoir permis de parler pendant 15 minutes.
Lorsque je suis arrivé à la maison, je ne ressentais aucune lourdeur, mais que de la joie et j’ai dormi profondément toute la nuit. Je me suis réveillé avec le sens profond que mon Bien-aimé était à moi et que j’étais à Lui.
A tous mes frères du monde entier qui lisent cela, je rends témoignage de la joie que j’ai trouvée dans le Fils unique engendré. Il m’a donné la liberté d’aimer face à la perte, le rejet, et la honte de mon église. Mes frères, je vous proclame avec joie le seul Fils engendré. Si vous lui permettez d’être votre maître, vous aussi vous pourrez trouver cette liberté que j’ai trouvée. Venez à Lui maintenant tant que vous le pouvez. Il vaut tout le reste.
[1] “Un autre point important implique la manière dont nous interprétons la Bible. Dans ce cas, ce qui est important est si nous devons interpréter certains passages de manière littérale ou si nous devons les considérer plus figurativement. Nous pourrions illustrer de cette manière : bien que nous parlons de Jésus comme étant le Fils et appelons fréquemment la première personne de la Divinité le Père, voulons-nous vraiment prendre de telles expressions d'une manière totalement littérale? Ou bien ne serait-il pas plus approprié de les interpréter plus métaphoriquement en se référant à des aspects sélectifs de la filialité et de la paternité ?” “The Trinity” par Whidden, Moon and Reeve, Page 94
“N'est-il pas clair que les textes problématiques le deviennent uniquement lorsqu'une personne prend la décision d'interpréter d'une manière exclusivement littérale les expressions telles que "Père", "Fils", "Premier né", "Unique engendré", "engendré", et ainsi de suite ? Un tel littéralisme ne va-t-il pas complètement à l'opposé des significations principalement figuratives ou métaphorique utilisées par les écrivains Bibliques pour se référer aux personnes de la Divinité ?” (Woodrow Whidden, The Trinity, ‘Biblical objections to the trinity’ page 106, 2002) Retour
[2] “Il n'existe ainsi aucune base dans la compréhension biblique de la Divinité sur laquelle on puisse poser l'idée d'une génération du Fils par le Père.” Fernando Canale, Seventh-day Adventist Encyclopaedia, Volume 12, page 125, ‘The doctrine of God’) Retour
Poème
L'Eglise et le Monde
L’Eglise et le Monde allaient leur propre chemin sur les rives changeantes du temps.
Le Monde chantait un chant étourdissant, et l’Eglise un cantique ravissant.
« Allons, donne-moi ta main, cria le Monde en liesse, et marche avec moi dans ce chemin ».
Mais la fidèle Eglise détourna sa tête pure, et solennellement répondit : « Je n’en ferai rien,
Jamais je ne te donnerai la main, et jamais je ne marcherai avec toi.
Ton chemin conduit à la mort éternelle. En tes paroles trompeuses je ne place point ma foi ».
« Allons, marche à mon côté un bout de route, dit le Monde avec gentillesse ;
Le chemin que j’emprunte est très agréable, et le soleil y brille sans cesse.
Ton sentier est jonché d’épines, rocailleux et étroit ; le mien est spacieux et sans obstacle.
Mon chemin est jonché de fleurs et de joyaux ; dans le tien, rien que larmes et souffrances.
Mon ciel est toujours bleu, je ne rencontre ni misère ni labeur ;
Ton ciel est toujours sombre ; ton sort, c’est le malheur.
Mon sentier est spacieux et juste, la porte est large et haute ;
Il y a assez de place pour que toi et moi nous marchions côte à côte ».
Timidement, l’Eglise s’approcha du Monde et lui donna sa main si pure.
Le vieux Monde la saisit et se mit en marche, déclarant dans un doux murmure :
« Ta robe est bien trop simple pour me plaire ; je te donnerai des perles pour parure,
Du velours et de la soie précieuse pour ta gracieuse silhouette, et des diamants pour orner ta chevelure ».
L’Eglise considéra alors la terne blancheur de son vêtement, puis le Monde, si lumineux,
Et rougit de honte lorsqu’elle vit se dessiner sur ses lèvres délicates un sourire dédaigneux.
« Je vais changer ma robe pour une autre, plus luxueuse », dit l’Eglise en souriant avec grâce.
Elle se défit alors de son vêtement blanc et pur, tandis que le Monde lui donnait à la place,
Des vêtements de satin magnifique et de soie éclatante, des roses, des bijoux et des perles ;
Et elle laissa tomber ses cheveux chatoyants en boucles sur son front.
« Ta maison est sans beauté, dit le vieux Monde orgueilleux, je t’en bâtirai une semblable à la mienne,
Avec des tapis fleuris, des rideaux à dentelles et des meubles de style ».
Ainsi il lui bâtit une magnifique et luxueuse maison, vraiment belle à regarder.
Les fils et les filles de l’Eglise demeuraient là, brillants de reflets pourprés et dorés.
Des fêtes et des spectacles se tenaient dans ses portes, et le Monde et ses enfants y participaient ;
Rires, musique et divertissements retentissaient dans cette maison de prières.
Elle avait des bancs confortables pour que riches et puissants
S’y assoient dans leur splendeur et leur orgueil,
Tandis que, pauvrement vêtus, les indigents
Restaient dehors, humblement assis sur le seuil.
« Tes prédicateurs sont trop démodés et trop modestes, dit le Monde enjoué, d’un air méprisant.
Je ne veux pas que mes enfants entendent tes contes effrayants.
Je t’en enverrai d’autres, bien meilleurs, raffinés, intelligents et bons vivants ;
Ils persuaderont les gens qu’ils peuvent vivre comme ils l’entendent, et aller au ciel en même temps.
Le Père est miséricordieux, grand et bon, tendre, juste et bienveillant.
Penses-tu qu’il ouvrirait le ciel à un enfant, aux autres le fermant ? »
Il introduisit donc chez elle maints théologiens de renom, érudits et cultivés ;
Et les vieux hommes modestes qui prêchaient la croix, de leurs chaires furent destitués.
Mammon s’approcha alors pour soutenir l’Eglise, s’installant sur un banc parmi les plus importants ;
Les prédications, les chants et les magnifiques fleurs proclamèrent un nouvel enseignement.
Alors fêtes et kermesses, divertissements incalculables eurent leur place dans le lieu de prière ;
Et les jeunes filles, pleines de grâces mondaines, ensorcelantes comme les sirènes naguères,
N’étant pas entravées par l’évangile ou les lois, conçurent les ruses les plus astucieuses,
Pour séduire, amuser, et gagner si possible, pour la bonne cause une aide précieuse.
L'ange de miséricorde survola l'Eglise, et chuchota : « Je connais ton péché ! »
L'Eglise regarda en arrière en soupirant : elle désirait voir ses enfants rassemblés.
Mais certains étaient au théâtre, et d'autres au bal de minuit,
Et d'autres encore dans les bars, s'enivrant ; il s'éloigna sans bruit.
Le Monde rusé lui dit gentiment : « Tes enfants ne font rien de mauvais ;
Ils s'adonnent simplement à d'inoffensives distractions ». Prenant le bras qu'il lui offrait,
Elle souriait, bavardait, et cueillait des fleurs, tout en marchant à ses côtés,
Alors que dans la géhenne des millions d'âmes précieuses étaient précipitées.
« Tu donnes beaucoup trop aux pauvres, dit le Monde, bien plus que tu ne devrais donner.
Si les pauvres ont besoin d’abri, de nourriture et de vêtements, pourquoi t’en soucier ?
Allons, prends ton argent et achète-toi des robes magnifiques, de grandes maisons et des véhicules somptueux,
Des perles et des joyaux, des mets délicats et des vins fins, les plus coûteux.
Mes enfants raffolent de tous ces biens, et si leur estime tu veux gagner,
Tu dois faire comme eux, et dans le même sentier marcher ».
L’Eglise serra son porte-monnaie dans ses mains, gracieusement baissa la tête,
Et dit en gémissant : « J’ai trop donné d’argent. Je ferai comme vous avez dit, Monsieur ».
Ainsi elle ferma dédaigneusement les portes aux pauvres et n’entendit plus les pleurs des orphelins ;
Elle se détourna, dans ses robes magnifiques, des veuves qui venaient pleurer sur son chemin.
Les enfants du Monde et les enfants de l’Eglise marchaient ensemble, la main dans la main.
Seul, le Maître, qui discerne toutes choses, reconnaissait les siens.
L’Eglise alors s’assit à son aise et dit : « Je suis riche et je me suis enrichie,
Et je n’ai besoin de rien, ni de rien faire, sinon rire, danser et festoyer aussi ».
Le Monde, sournois, l’entendait ; il riait dans sa barbe et, d’un ton railleur, se disait à lui-même :
« L’Eglise est tombée, la glorieuse Eglise ! Sa honte, voilà sa vantardise et son orgueil ».
L’Ange s’approcha du trône de la grâce, et murmura son nom en soupirant ;
Les saints turent leurs chants d’allégresse, de honte la tête se couvrant.
Et, dans le silence du ciel, la voix de Celui qui est assis sur le trône se fit entendre :
« Je connais tes œuvres, et que tu dis : « Je suis riche », sans comprendre
Que tu es pauvre, nue et aveugle, fascinée par l’orgueil et la ruine.
Celle qui devait être l’épouse du marié céleste, est la compagne du monde.
Reviens, humilie ton cœur et confesse ton péché, que la honte à présent couvre ta face,
De crainte que – hélas - je ne te jette dehors, et que ton nom de mon livre je n’efface ».
M.C. Edwards (Traduction libre de l’anglais)