Etoile du matin

Vol.2 - Mars 2009

Mise en ligne Avr 23, 2012 par Etoile du Matin dans Etoile du Matin 2009
4,753 Résultats

     

Ce volume en PDF

  

« Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. » Colossiens 3 : 12


Table des matières

Editorial

Jésus-Christ, le Fils de Dieu

Christ est-il Dieu ? par E.J. Waggoner

Le sanctuaire dans le ciel, par J. N. Andrews

Sur leurs traces

Fidèles à nos principes, par A. V. Olson

Histoire pour les enfants

Coin Santé


Editorial 

« Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. »  Jean 15 : 20

   Chers lecteurs,

   Suite à vos nombreux encouragements, le Seigneur nous a mis à cœur de préparer ce dernier numéro et de vous l’envoyer dès le mois de mars, afin de « racheter le temps » (Col. 4 : 5). Nous ne savons pas combien de temps notre Dieu nous prêtera vie, et chaque jour doit être utilisé à sa gloire, alors, allons de l’avant, et que chacun mette ses talents au service du Maître, afin de hâter sa venue.

   Dans ce numéro d’Etoile du Matin, nous vous proposons une étude biblique au sujet de Fils de Dieu, suite de l’étude intitulée « Qui est le Dieu de la Bible » proposée en septembre 2008. Afin d’éviter tout malentendu, nous avons décidé d’y joindre le chapitre « Christ est-il Dieu » écrit par E.J. Waggoner dans « Christ et sa justice ». En effet, le fait que nous soutenons l’enseignement biblique affirmant que « pour nous il y a un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes » (1 Co. 8 : 6), incompatible avec la doctrine du trinité de trois êtres co-égaux et co-éternels, a inquiété certains de nos lecteurs quant à notre acceptation de la divinité du Christ et de la personnalité du Saint-Esprit.

   Nous prions donc pour que Dieu vous accorde son Saint-Esprit, afin que ces études vous aident à accepter la vérité, ô combien importante, selon laquelle Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son seul Fils engendré, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il aie la vie éternelle.

   Suite à cet article, vous trouverez une étude passionnante au sujet du sanctuaire céleste, écrite par le pasteur John Andrews, homme d’une très grande valeur aux yeux de Dieu. Dans MR vol. 13 p. 32, Sa messagère nous dit : « D’après ce que Dieu m’a montré à plusieurs reprises, frère Andrews était le serviteur de son choix pour faire une œuvre que d’autres ne pouvaient accomplir. J’ai des témoignages où les références les plus distinctes sont faites concernant son don précieux. L’expérience qu’il a obtenue l’a qualifié pour l’œuvre importante de ces derniers jours. »

   Que Dieu vous bénisse donc alors que vous étudierez ce numéro de l’ « Etoile du Matin », afin que sa Parole ne retourne pas à Lui sans effets, comme il l’a promis.

Fraternellement, Marc et Elisabeth.


Etude Biblique

Jesus Christ, le Fils de Dieu

1) Qui Jésus disait-il être ?

Jean 10 : 36 Dites-vous que je blasphème, moi que le Père a sanctifié, et qu’il a envoyé dans le monde, parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu ?

Jean 5 : 18 A cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu’il violait le sabbat, mais encore parce qu’il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu.

– Jésus disait que Dieu était son Père. Ses prétentions à l’égalité avec Dieu étaient fondées sur sa qualité de Fils. C’était ici la plus haute revendication de Jésus.

2) Quel était le témoignage du Père au sujet de Jésus ?

Matthieu 3 : 16, 17 Et quand Jésus eut été baptisé, il sortit aussitôt de l’eau : et à l’instant les cieux s’ouvrirent à lui, et il vit l’Esprit de Dieu descendant comme une colombe et venant sur lui. Et voici une voix des cieux, qui dit : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir.

Matthieu 17 : 5 Comme il parlait encore, voici une nuée resplendissante les couvrit ; et voici il vint de la nuée une voix qui dit : C’est ici mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir ; écoutez-le.

3) Quel était la compréhension des disciples au sujet de l’identité de Jésus ?

Matthieu 16 : 15, 16 Il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre, prenant la parole, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.

– Pierre exprima la foi des 12 disciples. Ils savaient que Jésus était le Fils du Dieu Vivant.

Jean 11 : 27 Elle lui dit : Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde.

Matthieu 14 : 33 Alors ceux qui étaient dans la barque vinrent, et l’adorèrent, en disant : Tu es véritablement le Fils de Dieu.

4) Satan et ses démons savaient-ils qui était Jésus ?

Luc 4 :3 Alors le diable lui dit : Si tu es le Fils de Dieu, commande à cette pierre qu’elle devienne du pain.

– Avant sa chute, dans le ciel, Satan savait que Jésus était le Fils de Dieu. Dans le désert de la tentation, le diable défia ce fait.

Luc 8 : 28 Dès qu’il vit Jésus, il cria, et se jetant à ses pieds, il dit à haute voix : Qu’y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ? Je te prie, ne me tourmente point.

Marc 5 : 7 Et il dit, criant à haute voix : qu’y a-t-il entre toi et moi, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ? Je te conjure par le nom de Dieu de ne point me tourmenter.

– Même les démons, ou anges déchus, connaissaient l’identité de Christ.

5) Y en a-t-il d’autres qui sont appelés ‘fils de Dieu’ ?

Luc 3 : 38 Fils d’Enos, fils de Seth, fils d’Adam, fils de Dieu

– Adam était le fils de Dieu par création (Genèse 5 : 1). Il en est de même des anges (Job 38 :7)

1 Jean 3 : 1 Voyez quel amour le Père nous a témoigné, que nous soyons appelés fils de Dieu ! Le monde ne nous connaît point, parce qu’il ne l’a point connu. (KJV)

– Nous sommes fils par adoption (Romains 8 : 15)

6) Avec quel autre terme particulier la Bible décrit-elle Christ ?

1 Jean 4 : 9 En cela l’amour de Dieu a été manifesté envers nous, car Dieu a envoyé son Seul Fils engendré dans le monde, afin que nous vivions par lui. (KJV)

– Jésus est le ‘Seul Fils engendré’. Il n’est pas un fils par création, comme l’était Adam ; il n’est pas non plus un fils par adoption, comme nous ; mais Il est un Fils Engendré.

Jean 3 : 16 Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné Son seul Fils engendré, afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle. (KJV)

– Dieu a donné Son seul Fils engendré. Il est clair que Dieu devait avoir un Fils avant de pouvoir l’envoyer.

Jean 1 : 14 Et la Parole a été faite chair, et a vécu parmi nous, (et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du seul engendré du Père,) pleine de grâce et de vérité. (KJV)

– La Parole qui a été faite chair est Christ. Le seul engendré du Père devint un homme. Le Fils de Dieu devint le Fils de l’homme.

Hébreux 1 : 5 Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui ? Et encore : Je serai son Père et il sera mon Fils ?

– Contrairement aux anges qui furent crées, le Fils de Dieu est le seul Fils engendré, sa nature est divine.

7) Quand Jésus est-il devenu le Fils de l’homme ?

Galates 4 : 4 Mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi.

Luc 1 : 31 Et tu concevras et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom JESUS.

8) Jésus est-il devenu le Fils de Dieu à Bethléem, ou avant ?

Proverbes 8 : 22-30 L’Eternel m’a possédée dès le commencement de ses voies, avant qu’il fît aucune de ses œuvres. J’ai été établie depuis l’éternité, dès le commencement, dès l’origine de la terre. J’ai été engendrée lorsqu’il n’y avait point encore d’abîmes, ni de fontaines riches en eaux. J’ai été engendrée avant que les montagnes fussent assises, et avant les coteaux ; avant qu’il eut fait la terre, et les campagnes, et le commencement de la poussière du monde. Quand il agençait les cieux, j’y étais ; quand il traçait le cercle au-dessus de l’abîme, quand il fixait les nuages en haut, quand il faisait jaillir les fontaines de l’abîme. Quand il imposait à la mer sa loi, afin que les eaux n’en franchissent pas les limites, quand il posait les fondements de la terre, alors j’étais auprès de lui son ouvrière, j’étais ses délices de tous les jours, et je me réjouissais sans cesse en sa présence.

– Christ est la sagesse de Dieu (1 Corinthiens 1 : 24, 30 ; Colossiens 2 : 3). Ici, Christ nous parle de sa naissance avant la création de quoi que ce soit. C’était au commencement de toutes choses, loin au-delà de notre entendement.

Jean 1 : 1, 2 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu.

– Jésus est la Parole, qui était avec Dieu au commencement de toutes choses, car il fit toutes choses.

Michée 5 : 2 Et toi, Bethléem Ephrata, qui es petite entre les milliers de Juda, de toi sortira celui qui doit être dominateur d’Israël. Ses origines sont d’ancienneté, dès les jours éternels.

– Les origines du Christ sont d’ancienneté, il est né dans les jours éternels.

Proverbes 30 : 4 Qui est monté aux cieux, ou qui en est descendu ? Qui a assemblé le vent dans ses mains ? Qui a serré les eaux dans sa robe ? Qui a dressé toutes les bornes de la terre ? Quel est son nom, et quel est le nom de son Fils ? Le sais-tu ?

– Seuls le Père et le Fils furent impliqués dans l’acte de création. Il est clair que le Fils est né / engendré avant que la création de quoi que ce soit ait eu lieu.

Note : Jésus n’est pas en train de jouer un rôle de Fils, ou bien de prétendre être un Fils. Il est vraiment, littéralement fils, par naissance. Sans quoi il mentirait.

9) Le Père nous a tant aimé qu’Il a donné Son Fils. Combien le Père aime-t-il le Fils ?

Jean 3 : 35 Le Père aime le Fils et a mis toutes choses entre ses mains.

– L’amour de Dieu pour Son Fils ne peut être évalué.

10) En vertu de Sa naissance divine, de quoi le Fils a-t-il hérité ?

Hébreux 1 : 4 Ayant été fait d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur.

– Le Fils de Dieu a hérité le nom de Son Père.

Exode 23 : 20, 21 Voici, j’envoie un ange devant toi, pour te garder dans le chemin, et pour t’introduire au lieu que j’aie préparé. Prends garde à toi en sa présence, et écoute sa voix, ne lui sois point rebelle ; car il ne pardonnera point votre péché, parce que mon nom est en lui.

– Le Fils de Dieu avait le nom de Son père bien avant Bethléem, ce qui nous apprend qu’il fut engendré de Son Père longtemps avant l’incarnation.

Jean 5:26 Car, comme le Père a la vie en lui-même, il a aussi donné au Fils d’avoir la vie en lui-même.

– La vie même du Père fut donnée à son Fils par hérédité. C’est là une vie immortelle, originelle et non dérivée que le Fils peut donner à ceux qui croient (Jean 17 : 2). Cela fut également fait à la création, lorsque le Fils donna vie à toutes les créatures. La vie du Père coule vers tous par le Fils bien-aimé.

11) Quel nom Christ avait-il dans le ciel avant de venir sur la terre ?

Apocalypse 12 : 7 Alors il y eut un combat dans le ciel. Michel et ses anges combattaient contre le dragon ; et le dragon combattait avec ses anges.

– ‘Michel’ signifie ‘qui est comme Dieu’. Le seul à être comme Dieu est Son Fils.

Esaïe 40 : 18 A qui donc feriez-vous ressembler Dieu, et par quelle image le représenterez-vous ?

Hébreux 1 : 1-3 Dieu ayant autrefois parlé à nos pères, à plusieurs reprises et en diverses manières, par les prophètes, nous a parlé en ces derniers temps par son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi il a fait le monde ; et qui, étant la splendeur de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, ayant opéré par lui-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très haut ; (…)

– Le Fils de Dieu est l’empreinte de la personne du Père. Il est ainsi car il fut généré (engendré) du Père.

Note : on comprend parfois qu’attribuer le nom Michel à Christ en fait un simple ange, ou un être créé. Cela n’est pas le cas, car Christ est le Fils de Dieu, et donc le Prince du ciel. Par conséquent, il est le commandant et le chef de tous les anges (il est l’archange). C’est lui qui dirigea les anges dans la guerre du ciel. Il est le prince des anges, ainsi que le prince de Son peuple sur la terre. (Voir Daniel 12 : 1, Jude 9, 1 Thessaloniciens 4 : 16, il s’agit de Christ)

12) Cela fait-il de Jésus un être divin, digne de notre louange et de notre adoration ?

Hébreux 1 : 6, 8 Et ailleurs, quand il introduit de nouveau sur la terre le Premier-né, il dit : Que tous les anges de Dieu l’adorent. Mais quant au Fils, il dit : O Dieu ! ton trône demeure aux siècles des siècles, et le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité.

– Jesus hérita le nom de Son Père. Il est Dieu par nature. Tout comme le fils d’un être humain est un aussi un être humain, le Père qui est divin (Dieu), a un Fils divin. Il appelle son Fils Dieu et commande à tous de l’adorer.

Colossiens 2 : 9 ; 1 : 19 Car en lui toute la plénitude de la divinité habite corporellement. Car il a plu à Dieu de faire habiter toute plénitude en lui.

– La plénitude de la Divinité habite dans le Fils. Il est entièrement divin parce que Son Père est Dieu.

Jean 5 : 23 Afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé.

Nous honorons et adorons le Fils autant que le Père. Ils sont tous deux de la même nature divine. Nous offrons un honneur suprême à Dieu lorsque nous honorons et révérons Son Fils.

13) Quelle importance cela a-t-il de comprendre que Jésus est vraiment, littéralement le Fils de Dieu ?

1 Jean 2 : 22, 23 Qui est menteur, si ce n’est celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist qui nie le Père et le Fils. Quiconque nie le Fils, n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils, a aussi le Père.

Si nous nions que Jésus est le Fils, nous avons l’esprit de Satan (antichrist). En faisant ainsi, nous nions aussi le Père.

1 Jean : 10, 11 Celui qui croit au Fils de Dieu, a le témoignage de Dieu en lui-même ; celui qui ne croit point Dieu, le fait menteur, puisqu’il n’a pas cru au témoignage que Dieu a rendu à son Fils.

Jean 3 : 36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. (LS)

Jean 20 : 31 Et ces choses ont été écrites, afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom.

14) Certain sont confus au sujet du mot ‘engendré’ et pensent qu’il signifie la même chose que ‘créé’. La différence entre ‘engendré’ et ‘créé’ se voit clairement lorsqu’on compare Christ avec Lucifer (avant sa chute). Quelle est la différence entre Christ et Lucifer ?

Proverbes 8 : 24, 25 J’ai été engendrée lorsqu’il n’y avait point encore d’abîmes, ni de fontaines riches en eaux. J’ai été engendrée avant que les montagnes fussent assises, et avant les coteaux ;

– A deux reprises il nous est dit que Christ fut « enfanté » ou « engendré ».

Ezéchiel 28 : 13, 15 Tu te trouvais dans l’Eden, le jardin de Dieu ; tu étais couvert de pierres précieuses de toutes sortes, la sardoine, la topaze, la calcédoine, le chrysolithe, l’onyx, le jaspe, le saphir, l’escarboucle, l’émeraude et l’or. Les tambours et les flûtes étaient à ton service, préparés pour le jour où tu fus créé. (…) Tu fus intègre dans tes voies depuis le jour où tu fus créé, jusqu’à ce que l’iniquité ait été trouvée en toi.

– A deux reprises il nous est dit que Lucifer fut « créé ». Christ fut « engendré » alors que Lucifer fut « créé ». Il y a un monde de différence entre ces deux mots.

Dire que ‘engendré’ signifie la même chose que ‘créé’ revient à rabaisser Christ au même niveau que Lucifer ! Il nous faut prendre garde de ne pas déshonorer Christ d’une telle façon.

15) Quelle question importante Jésus a-t-il demandé à l’aveugle ?

Jean 9 : 35-38 Jésus apprit qu’ils l’avaient chassé, et l’ayant rencontré, il lui dit : crois-tu au Fils de Dieu ? Il répondit : Qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui ? Et Jésus lui dit : Tu l’as vu, et c’est lui-même qui te parle. Alors il dit : Je crois, Seigneur, et il se prosterna devant lui.

Croire au Fils de Dieu est la règle de notre vie.

16) Pourquoi les Juifs ont-ils tué Christ ?

Matthieu 26 : 63-65 Mais Jésus se tut. Alors le souverain sacrificateur, prenant la parole, lui dit : Je t’adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu. Jésus répondit : Tu l’as dit ; et même je vous le déclare : Dès maintenant vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. Alors le souverain sacrificateur déchira ses habits, disant : il a blasphémé ; qu’avons-nous plus besoin de témoins ? Vous venez d’entendre son blasphème.

La réponse de Jésus, « tu l’as dit », signifie « tu as bien dit, c’est vrai ».

Jean 19 : 7 Les Juifs lui répondirent : Nous avons une loi, et selon notre loi il doit mourir, parce qu’il s’est fait le Fils de Dieu. (KJV)

Ils refusèrent d’accepter que Jésus était vraiment le Fils de Dieu. Ils savaient qu’une telle revendication Le rendait égal à Dieu. (Jean 10 : 33)

17) Quel grande promesse est faite à ceux qui croient ?

Jean 1 : 12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient à son nom.

Conclusion:

Jésus-Christ est le seul Fils engendré de Dieu. Il fut engendré du Père dans les siècles de l’éternité passée. Il ne fut pas créé de rien, comme le fut Lucifer, mais fut engendré de la substance de Son Père. C’est ici l’évidence et la preuve de Sa divinité. C’était là son enseignement invariable alors qu’il était ici sur la terre, et c’est là le témoignage des Ecritures.

S’il y a seulement un seul Dieu, le Père, qui a un Fils engendré, Christ, alors qu’en est-il du Saint-Esprit, qui est-il ?

Ce sera le thème de la leçon suivante.

 

Christ est-il Dieu ?

E.J. Waggoner

La Bible donne le nom de Dieu à Christ

   Dans beaucoup de passages de la Bible, Christ est appelé Dieu. Le psalmiste dit : « Dieu, Dieu, l’Eternel, parle, et convoque la terre, depuis le soleil levant jusqu’au soleil couchant. De Sion, beauté parfaite, Dieu resplendit. Il vient, notre Dieu, il ne reste pas en silence; devant Lui est un feu dévorant, autour de Lui une violente tempête. Il crie vers les cieux en haut, et vers la terre, pour juger Son peuple; rassemblez-moi mes fidèles, qui ont fait alliance avec moi par le sacrifice! Et les cieux publieront sa justice, car c’est Dieu qui est juge » (Psaume 50 :1-6).

   Il est évident que ce passage se réfère à Christ, premièrement, par le fait déjà étudié, que tout jugement est confié au Fils, deuxièmement, parce qu’au second avènement de Christ, Il envoie ses anges pour rassembler ses élus des quatre vents (Matthieu 24 :31) « Notre Dieu viendra, et ne gardera pas le silence ». Non; car quand le Seigneur Lui-même descendra du ciel, ce sera « à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu » (1 Thessaloniciens 4 :16). Ce grand cri sera la voix du Fils de Dieu, qui sera entendu par tous ceux qui sont dans leur tombe, et qui entendront Sa voix et en sortiront (Jean 5 :28, 29). Avec les justes vivants, ils seront élevés tous ensemble à la rencontre du Seigneur dans les airs et ils seront pour toujours avec le Seigneur (2 Thessaloniciens 2 :1 Cf. Psaume 50 :5; Matthieu 24 :31; 1 Thessaloniciens 4 :16).

   « Lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance, au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus » (2 Thessaloniciens 1 : 7, 8). Ainsi, nous savons que le Psaume 50 : 1-6, est une vivante description du second avènement de Christ pour le salut de Son peuple. Quand Il viendra, ce sera en tant que « Dieu Puissant » (Comparez avec Habacuc 3).

   « Dieu Puissant » est un des titres légitimes de Christ. Longtemps avant la première venue du Christ, le prophète Esaïe réconforta Israël par ces paroles : « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné; et la domination reposera sur ses épaules; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu Puissant, Père éternel, Prince de la paix » (Esaïe 9 :5).

   Ce ne sont pas simplement les mots d’Ésaïe; ce sont les paroles de l’Esprit de Dieu. Dieu, s’adressant directement à son Fils, lui donna le même titre. Dans le Psaume 45 :6, nous lisons : « Ton trône, ô Dieu, est à toujours; le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité ». Celui qui lit d’une façon superficielle pourrait prendre ceci comme étant l’attribution de louanges à Dieu; mais quand nous allons au Nouveau Testament, nous découvrons que c’est Dieu le Père qui parle, qu’il s’adresse au Fils et l’appelle Dieu. Lire Hébreux 1 :1-9.

De quel droit Christ est-il appelé Dieu ?

   Ce nom ne fut pas donné à Christ comme conséquence d’un grand exploit, mais il est à Lui par droit d’héritage. Parlant de la puissance et de la grandeur de Christ, l’auteur de l’épître aux Hébreux dit qu’il est « devenu d’autant supérieur aux anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur » (Hébreux 1 :4). Un fils prend toujours légitimement le nom de son père; et Christ, en tant que Fils unique de Dieu a légitimement le même nom. Un fils est aussi plus ou moins une reproduction du père; il a, dans une certaine mesure, les traits et les caractéristiques personnelles de Son père; pas parfaitement, parce qu’Il n’y a pas de reproduction parfaite dans le genre humain. Mais il n’y a pas d’imperfection en Dieu, ni dans aucune de ses oeuvres; de sorte que Christ est « l’empreinte même » de la personne du Père (Hébreux 1 :3). Etant le fils de Dieu qui existe par Lui-même, Il a par nature, tous les attributs de la Divinité.

   Il est vrai qu’il y a beaucoup de fils de Dieu; mais Christ est « le seul Fils engendré de Dieu[1] », et par conséquent, le fils de Dieu dans le sens où personne ne le fut jamais ou ne pourra jamais l’être. Les anges sont Fils de Dieu comme le fut Adam, (Job 38 :7, Luc 3 :38) par création ; les chrétiens sont fils de Dieu par adoption (Romains 8 :14, 15) ; mais Christ est le fils de Dieu par naissance. L’auteur de l’épître aux Hébreux montre que la position du Fils de Dieu n’est pas une position à laquelle Christ fut élevé, mais il la possède de droit. Il dit que Moïse fut fidèle dans toute la maison de Dieu, comme serviteur, « mais Christ l’est comme Fils sur sa maison » (Hébreux 3 :6). Et il déclare aussi que Christ est le Bâtisseur de la maison (verset 3). C’est Lui qui construit le temple de l’Éternel, et y apporte la gloire (Zacharie 6 :12, 13).

Christ reconnaissait-il sa divinité ?

   Christ lui-même enseigna de la manière la plus expresse qu’il est Dieu. Quand le jeune homme vint demander : « Bon Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? », Jésus, avant de répondre à cette question, dit « Pourquoi m’appelles-tu bon? Un seul est bon, c’est Dieu » (Marc 10 :17, 18). Que voulait dire Jésus par ces mots ? Voulait-Il dire qu’Il désavouait cette épithète que le jeune homme lui attribuait? Voulait-Il insinuer qu’Il n’était pas absolument bon? Etait-ce un modeste rabaissement de lui-même ? Pas du tout; car Christ était absolument bon. Il dit hardiment aux Juifs, qui constamment l’observaient pour trouver en lui une faute pour l’accuser : « Lequel d’entre vous me convaincra de péché? » (Jean 8 :46). Dans toute la nation juive, on ne pouvait trouver personne qui l’ait jamais vu faire quelque chose ou l’ait entendu prononcer un mot qui soit même un semblant de péché; et ceux qui étaient déterminés à le condamner, pouvaient seulement le faire en payant de faux témoins. Pierre dit : « Celui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude » (1 Pierre 1 :22). Paul dit : « Celui qui n’a point connu le péché » (2 Corinthiens 5 :21). Le Psalmiste dit : « C’est lui qui est mon rocher, il n’y a point en lui d’injustice » (Psaume 92 :15). Et Jean dit : « Or vous savez que Christ a paru pour ôter les péchés, et qu’il n’y a point de péché en lui » (1 Jean 3 :5).

   Christ ne peut pas se renier Lui-même, donc Il ne pouvait pas dire qu’Il n’était pas bon. Il est et était absolument bon, la perfection de la bonté. Et puisque personne n’est bon, sauf Dieu, et que le Christ est bon, il s’ensuit que Christ est Dieu, et que c’est ce qu’il voulait démontrer au jeune homme riche.

   C’était ce qu’Il enseigna à Ses disciples. Quand Philippe dit à Jésus : « Montre-nous le Père ». Jésus lui dit : « Il y a si longtemps que Je suis avec vous, et tu ne M’as pas connu, Philippe! Celui qui M’a vu, a vu le Père. Comment dis-tu : montre-nous le Père! » (Jean 14 :8,9). Ceci est aussi fort que quand il dit : « Moi et le Père, nous sommes un » (Jean 10 :30). Christ était Dieu d’une façon si véritable, même quand Il était parmi les hommes, que quand on Lui demandait de montrer le Père, Il pouvait dire : « regardez-moi ». Et ceci nous rappelle l’affirmation du Père quand Il introduisit le premier-né dans le monde, Il dit : « Que tous les anges de Dieu l’adorent » (Hébreux 1 :6). Ce ne fut pas simplement quand le Christ partageait la gloire de Son Père avant que le monde fût, qu’il avait droit aux hommages; mais quand Il vint comme un bébé à Bethléhem, même à cette époque, tous les anges de Dieu reçurent l’ordre de L’adorer.

   Les Juifs comprirent l’enseignement de Christ au sujet de Lui-même. Quand Il déclara qu’Il était Un avec le Père, les Juifs prirent des pierres pour Le lapider; et quand Il leur demanda pour laquelle de ses bonnes oeuvres ils cherchaient à Le lapider, ils répondirent : « Ce n’est pas pour une bonne oeuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, parce que, étant homme, tu te fais Dieu » (Jean 10 :33). S’il avait été un simple homme, comme ils le considéraient, ses paroles auraient été en effet un blasphème; mais il était Dieu.

En lui habite toute la plénitude de la Divinité

   Le but de Christ en venant sur la terre, était de révéler Dieu aux hommes, afin qu’ils puissent venir à Lui. C’est pour cela que l’apôtre Paul dit que « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même » (2 Corinthiens 5 :19); et dans Jean, nous lisons que la Parole, qui était Dieu, fut « faite chair » (Jean 1 :1, 14). Dans le même contexte, il est spécifié que : « Personne n’a jamais vu le Père, le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui nous l’a fait connaître » (Jean 1 :18).

   Notons cette expression : « Le Fils unique, qui est dans le sein du Père ». C’est là qu’est Sa demeure, et il est là comme une partie de la Divinité, aussi sûrement sur la terre qu’au ciel. L’emploi du temps présent implique une existence continuelle. C’est la même idée qui est contenue dans la déclaration de Jésus aux Juifs « Avant qu’Abraham fût, Je Suis » (Jean 8 :58). Et ceci montre encore son identité avec celui qui apparut à Moïse dans le buisson ardent, et qui déclara que son nom est « Je Suis Celui qui Suis » (Exode 3 :14).

   Et finalement, nous avons les mots inspirés de l’apôtre Paul concernant Jésus-Christ : «qu’il a plu au Père de faire habiter en lui toute la plénitude » (Colossiens 1 :19). Quelle est cette plénitude qui habite en Christ? Nous l’apprenons dans le chapitre suivant où il nous est dit que : « en lui habite toute la plénitude de la Divinité » (Colossiens 2 : 9). C’est un témoignage absolu et sans équivoque que Jésus-Christ possède par nature tous les attributs de la Divinité.

  

Le Sanctuaire dans le ciel

Par J. N. Andrews

Le sanctuaire céleste dans les Ecritures

   L’accomplissement du mystère de Dieu implique l’ouverture du deuxième appartement du temple dans le ciel, où se trouve l’arche de l’alliance de Dieu. C’est ici le lieu où notre Seigneur termine sa prêtrise, et cet appartement doit donc être le lieu de ce tribunal où les justes sont acquittés, leurs péchés effacés, et eux-mêmes estimés dignes du royaume de Dieu. C’est pourquoi le temple dans le ciel, et tout particulièrement son deuxième appartement, mérite notre étude la plus attentive.

   Les Ecritures contiennent de nombreux témoignages explicites quant à l’existence du temple céleste.

   « Le Seigneur est dans son saint temple, l’Eternel a son trône dans les cieux ; ses yeux regardent, ses paupières sondent les fils de l’homme. » (Psaume 11 : 4)

   « Dans ma détresse, j’ai invoqué l’Eternel, j’ai invoqué mon Dieu ; de son palais, il a entendu ma voix, et mon cri est parvenu à ses oreilles. » (2 Samuel 22 : 7, 8) Voir également Psaume 18 : 6, 7.

   « L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui ; ils avaient chacun six ailes : deux dont ils se couvraient la face, deux dont ils se couvraient les pieds, et deux dont ils se servaient pour voler. Ils criaient l’un à l’autre, et disaient : Saint, saint, saint est l’Eternel des armées ! toute la terre est pleine de sa gloire ! Les portes furent ébranlées dans leur fondement par la voix qui retentissait, et la maison se remplit de fumée. » (Esaïe 6 : 1-4)

   « Ecoutez, vous tous les peuples ! Sois attentive, terre, et ce qui est en toi ! Que le Seigneur, l’Eternel, soit témoin contre vous, le Seigneur qui est dans le palais de sa sainteté ! Car voici, l’Eternel sort de sa demeure, il descend, il marche sur les hauteurs de la terre. » (Michée 1 : 2, 3)

   « Et le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, et l’arche de son alliance apparut dans son temple. Et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre, et une forte grêle. » (Apocalypse 11 : 19)

   « Et un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, ayant, lui aussi, une faucille tranchante. Et un autre ange, qui avait autorité sur le feu, sortit de l’autel. » (Apocalypse 14 : 17, 18)

   « Après cela, je regardai, et le temple du tabernacle du témoignage fut ouvert dans le ciel. » (Apocalypse 15 : 5)

   « Le septième versa sa coupe dans l’air. Et il sortit du temple, du trône, une voix forte qui disait : C’en est fait ! » (Apocalypse 16 : 17)

   On pourrait citer de nombreux autres textes dans lesquels ce bâtiment est mentionné comme étant le temple de Dieu, son tabernacle, son sanctuaire, ou sa sainte demeure. Nous nous référerons à certains de ces textes dans le prolongement de l’étude de ce sujet.

Les deux appartements du temple céleste

   Le temple céleste consiste en deux lieux saints. Ceci se prouve par de nombreux arguments concluants. Le premier de ces arguments est tiré des passages au sujet du tabernacle érigé par Moïse. Lorsque Dieu appela Moïse sur la montagne, afin d’y recevoir les tables de la loi (Exode 24 : 12), il lui demanda d’abord de faire un sanctuaire afin qu’Il demeure parmi eux, et que les prêtres puissent officier en sa présence. (Exode 25, 26, 27, 28) Il lui demanda aussi de faire une arche afin qu’elle contienne les tables de la loi, arche devant être placée dans le second appartement du sanctuaire. Ce bâtiment consistait en deux lieux saints (Exode 26), et [le tabernacle] ainsi que les ustensiles furent fait d’après le modèle montré sur la montagne.

   « Ils me feront un sanctuaire, et j’habiterai au milieu d’eux. Vous ferez le tabernacle et tous ses ustensiles d’après le modèle que je vais te montrer. » (Exode 25 : 8, 9)

   « Lesquels célèbrent un culte, image et ombre des choses célestes, selon que Moïse en fut divinement averti lorsqu’il allait construire le tabernacle : aie soin, lui fut-il dit, de faire tout d’après le modèle qui t’a été montré sur la montagne. » (Hébreux 8 : 5) Voir également Exode 25 : 40 ; 26 : 30 ; Actes 7 : 44.

   Le tabernacle ainsi construit était une copie du temple céleste. Ainsi, Paul rend témoignage :

   « Il était donc nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans les cieux devaient être purifiées de cette manière, que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là. Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais il entré dans le ciel même, afin de comparaître pour nous devant la face de Dieu. » (Hébreux 9 : 23, 24)

   Cela établit un argument clair et indiscutable, que le temple céleste comporte deux lieux saints. Le temple érigé par Salomon fournit le second argument, argument semblable à celui tiré du tabernacle. Le temple était un bâtiment plus grand et plus majestueux que le tabernacle, et en différait de par sa structure impossible à déplacer, mais il fut construit d’après le même plan, étant un édifice qui consistait en deux lieux saints, comportant des ustensiles sacrés du même genre, et occupé par exactement le même ministère, que celui ayant précédemment servi dans le tabernacle. (1 Rois 6, 7, 8 ; 2 Chroniques 3, 4, 5) Ce bâtiment avec ses deux lieux était une image du temple céleste, comme le déclare les paroles de David et de Salomon :

   « David donna à Salomon, son fils, le modèle du portique et des bâtiments, des chambres du trésor, des chambres hautes, des chambres intérieures, et de la chambre du propitiatoire. Il lui donna les plans de tout ce qu’il avait à l’esprit touchant les parvis de la maison de l’Eternel, et toutes les chambres à l’entour pour les trésors de la maison de Dieu et les trésors du sanctuaire. » « C’est par un écrit de sa main, dit David, que l’Eternel m’a donné l’intelligence de tout cela, de tous les ouvrages de ce modèle. » (1 Chroniques 28 : 11, 12, 19)

   C’est ici un second argument décisif appuyant que le sanctuaire céleste comporte deux lieux saints. Le troisième est tiré du fait que le terme pluriel « lieux saints » est utilisé pour désigner le tabernacle plus grand et plus parfait. Ainsi, lorsque Paul dit, tel que l’exprime notre version courante (Hébreux 8 : 2), « comme ministre du sanctuaire, et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur, et non par un homme, » il est littéralement marqué dans l’original, « un ministre des lieux saints. » Et ainsi, de la même manière, lorsque nous lisons au sujet du temple céleste, «  Le Saint-Esprit montrait par là que le chemin du lieu très saint n’était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait, » le texte Grec dit littéralement, « le chemin des lieux saints. » (Hébreux 9 : 8) Ainsi, de même, lorsque nous lisons au sujet du tabernacle plus grand et plus parfait, au verset 12, que Christ «  est entré une fois pour toute dans le lieu très saint, » il est aussi littéralement marqué « lieux saints. » Et encore, au verset 24, nous lisons dans notre version courante : «  un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, » qui serait littéralement traduit, « des lieux saints faits de mains d’homme, en imitation des véritables, » le dernier mot est pluriel dans l’original, montrant qu’il y a des lieux saints dans le temple céleste. Et encore, dans Hébreux 10 : 19, le terme sanctuaire n’est pas dans l’original « le saint des saints », comme au chapitre 9 : 3, mais simplement « lieux saints ». Ces passages constituent un argument des plus convaincants pour appuyer qu’il doit y avoir deux lieux saints dans le temple céleste. Un quatrième argument se trouve dans le fait que chacun des deux lieux saints du temple céleste est clairement présenté dans la description de ce bâtiment qui n’est pas fait de mains d’homme.

Le premier appartement du sanctuaire céleste

   Le premier appartement est identifié par les choses qu’il contient. Lorsque Jean fut appelé en vision afin de monter vers le lieu où se trouve le trône de Dieu, le temple céleste, une porte fut ouverte dans le ciel, et le trône de Dieu fut révélé à sa vue. Manifestement, nous avons là la porte du temple céleste, car le trône de Dieu qu’elle révèle à la vue se trouve dans ce temple. (Psaume 11 : 4 ; Apocalypse 16 : 17) Ce qu’il a vu nous prouve qu’il regarda dans le premier appartement de ce temple. « Du trône sortent des éclairs, des voix et des tonnerres. Devant le trône brûlent sept lampes ardentes, qui sont les sept esprits de Dieu. » (Apocalypse 4 : 5) Il s’agit là d’une claire référence aux sept lampes qui brûlaient dans le premier appartement du sanctuaire terrestre. (Lévitique 24 : 2-4)

   Et encore, lorsque les sept anges reçoivent les sept trompettes, la scène où se déroule la vision est encore le premier appartement du sanctuaire céleste. Ainsi, nous lisons : « Et je vis les sept anges qui se tiennent devant Dieu, et sept trompettes leur furent données. Et un autre ange vint, et il se tint devant l’autel, ayant un encensoir d’or ; on lui donna beaucoup de parfum, afin qu’il les offrît, avec les prières de tous les saints, sur l’autel d’or qui est devant le trône. » (Apocalypse 8 : 2, 3)

   L’autel d’or se trouvait dans le premier appartement du sanctuaire, c’est-à-dire dans la même pièce que le chandelier sur lequel étaient les sept lampes. (Exode 40 : 24-26) Au moment où le livre avec les sept sceaux fut délivré à Christ, et lorsque les sept trompettes furent données aux sept anges, la place du trône de Dieu était dans le premier appartement du sanctuaire céleste. Mais lorsque les sept coupes sont placées dans les mains des sept anges qui ont le devoir de les répandre, le second appartement du temple céleste est ouvert, et ils en sortent pour exécuter la colère de Dieu sur les hommes. Cette ouverture du lieu très saint a lieu sous la septième trompette.

L’ouverture du lieu très saint dans le ciel

   « Après cela, je regardai, et le temple du tabernacle du témoignage fut ouvert dans le ciel. Et les sept anges qui tenaient les sept fléaux sortirent du temple, revêtus d’un lin pur, éclatant, et ayant des ceintures d’or autour de la poitrine. Et l’un des quatre être vivant donna aux sept anges sept coupes d’or, pleines de la colère du Dieu qui vit aux siècles des siècles. Et le temple fut rempli de fumée, à cause de la gloire de Dieu et de sa puissance ; et personne ne pouvait entrer dans le temple, jusqu’à ce que les sept fléaux des sept anges fussent accomplis. » (Apocalypse 15 : 5-8)

   Cette ouverture du temple céleste, qui se poursuit par le déversement de la colère sans mélange de Dieu, est un événement qui se rapporte à la fin du temps de grâce pour l’homme. Et il est certain que nous avons là l’ouverture du lieu très saint, ici appelé le tabernacle du témoignage. L’expression « tabernacle du témoignage, » est un terme familier issu de l’Ancien Testament, et est précisément l’équivalent de « tabernacle des dix commandements ». Pour prouver cela, considérez l’emploi de ce terme dans la Bible. Nous commencerons par le premier emploi du mot Hébreux gehdooth, et en poursuivrons l’étude au travers des livres de Moïse. Ainsi, on le trouve pour la première fois dans Exode 16 : 34 : « Aaron le déposa devant le témoignage. » C’est-à-dire qu’il déposa le pot de manne devant l’arche des dix commandements. (Voir Hébreux 9 : 4) Le texte suivant est Exode 25 : 16 : « Tu mettras dans l’arche le témoignage, que je te donnerai. » Il s’agissait là des dix commandements. (Voir Exodes 31 : 18 ; Deutéronome 10 : 4, 5.) Et encore, (Exode 25 : 21), « tu mettras dans l’arche le témoignage, » c’est-à-dire, les dix commandements. (Voir 1 Rois 8 : 9.) Et maintenant l’arche elle-même tire son nom de ce qui y fut placé. « Les deux chérubins placés sur l’arche du témoignage. » (Exode 25 : 22) « Tu mettras le voile au-dessous des agrafes, et c’est là, en dedans du voile, que tu feras entrer l’arche du témoignage ; le voile vous servira de séparation entre le lieu saint et le lieu très saint. Tu mettras le propitiatoire sur l’arche du témoignage dans le lieu très saint. » (Exode 26 : 33, 34). Nous avons là l’arche des dix commandements, assignée au lieu très saint du tabernacle, et le propitiatoire placé sur l’arche. A présent, nous allons voir que ce témoignage donne son nom au tabernacle lui-même. Alors que nous poursuivons notre lecture, nous trouvons dans Exode 27 : 21 ; 30 : 6, 26, 36 ; 31 : 7, 18 ; 32 : 15 ; 34 : 29, les termes « témoignage, » « tables du témoignage, » «arche du témoignage, » le mot témoignage signifiant chaque fois clairement les dix commandements. Le terme « demeure du témoignage[2], » se trouve pour la première fois dans Exode 38 : 21.

    Ainsi, nous voyons que le témoignage du Tout-Puissant donne son nom aux tables sur lesquelles il fut écrit, à l’arche dans laquelle les tables furent placée, et au tabernacle lui-même, dont le second appartement fut dépositaire de l’arche. Ensuite, nous lisons trois fois au sujet de l’arche du témoignage. (Exode 39 : 35 ; 40 : 3, 5) Et maintenant, il nous est parlé des actes de Moïse, alors qu’il érigea le sanctuaire. Il est dit (Exode 40 : 20), « Il prit le témoignage, et le plaça dans l’arche, » c’est-à-dire qu’il y mit la loi de Dieu. C’est alors qu’il plaça l’arche elle-même dans le tabernacle, et qu’il couvrit l’arche du témoignage en suspendant le second voile. (Exode 40 : 21) Dans lévitique 16 : 13, il est dit que le propitiatoire est sur le témoignage. Ensuite, nous lisons au sujet de l’arche du témoignage (Nombres 4 : 5 ; 7 : 89 ; Josué 4 : 16), puis au sujet du tabernacle du témoignage (Nombres 9 : 15 ; 17 : 7 ; 18 : 2), puis du témoignage lui-même. (Nombre 17 : 10) Ensuite, il est question de la Demeure du Témoignage. (Nombres 10 : 11) Dans tous ces textes, il est certain que les dix commandements sont appelés le témoignage, et qu’ils donnent leur nom aux tables, à l’arche, au voile et au tabernacle, et tout particulièrement au second appartement.

   C’est la raison pour laquelle ce terme a une signification bien définie dans les Ecritures. Les termes témoignage, tables du témoignage, arche du témoignage, voile du témoignage et tabernacle du témoignage se réfèrent respectivement aux dix commandements. Les tables des dix commandements (Exode 31 : 18 ; Exode 32 : 15), l’arche des dix commandements (Exode 40 : 20), le voile des dix commandements (Exode 40 : 21 ; Lévitique 24 : 3), et le tabernacle des dix commandements (Nombres 9 : 15 ; 10 : 11). Il est absolument clair que le terme « tabernacle du témoignage » se réfère au tabernacle des dix commandements. Il est à présent remarquable que ce terme se trouve deux fois dans le Nouveau Testament. Dans Actes 7 : 44, on mentionne le tabernacle du témoignage, c’est-à-dire des dix commandements, en se référant au sanctuaire terrestre ; et dans Apocalypse 15 : 5, le sanctuaire céleste est désigné par ce même terme, le temple du tabernacle du témoignage dans le ciel ; et nous avons clairement prouvé que cela est équivalent au temple du tabernacle des dix commandements dans le ciel.

   C’est pourquoi ce texte fait clairement référence au lieu très saint du temple céleste, et à la loi de Dieu qui y est déposée, et qui donne son nom au bâtiment. Cet appartement du temple céleste est ouvert juste avant que les plaies soient répandues. Mais nous avons une deuxième affirmation quant à l’ouverture du lieu très saint du temple dans le Ciel. Ainsi, nous lisons au sujet des événements qui se déroulent sous la septième trompette :

   « Et le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, et l’arche de son alliance[3] apparut dans son temple. Et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre, et une forte grêle. » (Apocalypse 11 : 19).

   Ici se révèle à notre vue le second appartement du temple céleste, et c’est ici qu’est montré le grand objet central qui donne son nom au tabernacle lui-même. C’est l’arche de Dieu, parfois appelée l’arche de l’alliance (Nombre 10 : 33 : Hébreux 9 : 4), et parfois l’arche du témoignage (Exode 25 : 22). C’est parce que le temple céleste contient l’arche du témoignage de Dieu qu’il est lui-même appelé le tabernacle du témoignage dans le ciel. Et l’arche elle-même n’est pas vide ; elle contient ce qu’Apocalypse 11 : 19 appelle l’alliance de Dieu, et ce qu’Apocalypse 15 : 5 appelle « le témoignage dans le ciel ». Ces deux termes doivent signifier les dix commandements, et ne peuvent pas signifier quoi que ce soit d’autre.

   L’existence du temple dans le ciel, et le fait qu’il comporte deux lieux saints a clairement été prouvé. Il nous reste à porter notre attention sur l’œuvre du jugement qui se déroule dans le deuxième appartement.

L’œuvre du jugement dans le lieu très saint

   Lorsque, dans Romains 2 : 6, Paul dit que Dieu « rendra à chacun selon ses œuvres, » il ajoute dans le verset suivant cet affirmation très importante : « réservant la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance à bien faire, cherchent l’honneur, la gloire et l’immortalité. » Il est évident que l’action qui consiste à rendre à chaque homme selon ses œuvres ne peut qu’être accomplie après l’examination de ces œuvres dans le jugement. C’est suite à la décision du jugement que les choses promises sont rendues aux hommes. Il est aussi évident que le don de l’immortalité est l’une des choses ainsi rendues. Alors que les justes reçoivent ce don dans le fait même d’être ressuscités de la tombe, il est certain que la décision du jugement leur est attribuée avant que la voix de l’archange et que la trompette de Dieu ne les réveillent à la vie immortelle.

   Cette partie du jugement se déroule là où notre Seigneur finit sa prêtrise ; étant donné que sa dernière œuvre en tant que prêtre est de s’assurer l’acquittement de son peuple, et d’obtenir la décision que leurs péchés soient effacés. Nous avons appris dans les Ecritures que le temple céleste comprend deux lieux saints. Un examen plus approfondi démontrera que le ministère du Christ comprend deux phases, et que sa dernière œuvre se déroule au tribunal de son Père, dans le tabernacle du témoignage, où se décide qui recevra l’immortalité.

   Les prêtres Lévites servaient comme « image et ombre des choses célestes. » (Hébreux 8 : 5) La partie la plus importante du service attenant au sanctuaire terrestre était celle qui se déroulaient dans le deuxième appartement au dixième jour du septième mois. Lévitique 16. Cela est généralement considéré comme étant le type de toute la dispensation chrétienne. Mais nous trouvons les preuves concluantes que ce chapitre est une représentation typique de cette partie de l’œuvre du Seigneur qui est embrassée dans l’heure du jugement de Dieu, ou dans les jours de la voix du septième ange, alors qu’il commence à sonner de la trompette.

   Le seizième chapitre du Lévitiques est entièrement consacré à l’œuvre mettant un terme au cycle annuel du service dans le sanctuaire terrestre. Cela avait lieu au grand jour des expiations, et était d’un caractère très impressionnant. Tout d’abord, le grand prêtre était solennellement averti qu’il n’était qu’un type du véritable Grand Prêtre. En ce jour, de loin le plus solennel, il devait se revêtir d’un vêtement d’une seule pièce et d’une grande simplicité, alors qu’il entrait dans le lieu très saint du sanctuaire, laissant de côté ce vêtement splendide que la loi lui avait prescrite pour d’autres occasions. Lévitique 16 : 4, comparé avec Exode 28. Il devait aussi reconnaître publiquement son propre état de pécheur en offrant un sacrifice pour le péché pour lui-même. (Lévitique 16 : 3, 6, 11-14) Rien de cela ne peut être un type de l’œuvre de notre Seigneur, car c’était expressément prévu pour que le grand prêtre garde à l’esprit son état d’infirmité et de péché.

   Mais cela étant accompli, le grand prêtre se consacre à l’œuvre qui symbolise directement celle de l’expiation. Il prend dans la congrégation des enfants d’Israël deux boucs comme sacrifice pour le péché. (Lévitique 16 : 5) Il doit alors jeter le sort sur ces deux boucs ; l’un d’eux sera sacrifié, et l’autre lâché dans le désert. Ensuite, il tue le bouc que le sort a choisi pour le sacrifice, et entre avec son sang dans le deuxième appartement du sanctuaire. Ce sang est alors aspergé devant, et sur le propitiatoire. Il faisait cela pour deux raisons : (1) Afin de faire l’expiation pour le peuple ; (2) Afin de purifier le sanctuaire en y effaçant les péchés du peuple de Dieu. Cela étant accompli, le grand prêtre retourne dans le premier appartement et purifie l’autel des péchés du peuple. Le sanctuaire étant purifié, le grand prêtre sort par la porte de l’édifice, et, ayant fait amené le bouc vivant, il pose ses deux mains sur sa tête et confesse sur lui toutes les transgressions commises par les enfants d’Israël. Ces péchés sont alors sur la tête du bouc, et le prêtre l’envoie dans le désert par un homme qui a cette charge. Et le bouc ainsi envoyé emmène leur iniquité dans un lieu inhabité. (Lévitiques 16 : 7-10, 15-22)

   L’œuvre du grand prêtre au jour des expiations n’était pas tout ce qu’il devait accomplir pour l’éradication du péché. Alors que pendant toute l’année, mis à part ce jour, le ministère du prêtre se limitait au premier appartement, il commence son ministère en y offrant un sacrifice pour le péché, afin de faire la réconciliation. Lévitique 4. C’est par cette œuvre même que les péchés étaient transférés au sanctuaire par l’intermédiaire du sang de l’offrande pour le péché.[4] Au jour des expiations, le grand prêtre complète cette œuvre restée inachevée. L’œuvre de cette journée est de mettre un terme à la grande œuvre de l’expiation pour le peuple de Dieu, d’enlever ses péchés du sanctuaire, et de les placer sur la tête du bouc émissaire. L’œuvre dans le deuxième appartement du sanctuaire terrestre ne représente donc pas l’ensemble de la dispensation chrétienne, mais seulement la partie de cette dispensation qui à pour but de mettre un terme au mystère de Dieu pendant les jours de la voix du septième ange, alors qu’il commence à sonner  de la trompette ; en d’autres termes, c’est l’œuvre comprise dans cette période de temps appelée l’heure du jugement de Dieu.

Il en est de même dans le sanctuaire céleste

   Pendant « l’image et l’ombre des choses célestes », une période était dédiée à l’achèvement de l’œuvre du grand prêtre. Il existe une période semblable ayant pour objet de mettre un terme à l’œuvre de Christ pendant les jours de la voix du septième ange, à la fin de la dispensation chrétienne. Cette œuvre, « l’ombre des bonnes choses à venir, » fut accomplie dans le deuxième appartement du sanctuaire terrestre. De la même manière, cette œuvre est accomplie dans le deuxième appartement du temple dans le ciel. Il est remarquable que l’ouverture du deuxième appartement du temple céleste est un événement placé sous la voix du septième ange, c’est-à-dire à l’époque même où l’œuvre de probation doit se terminer. Ap. 10 : 7 ; 11 : 15-19.

   L’ouverture du deuxième appartement du temple céleste est manifestement en rapport avec l’accomplissement des évènements qui ont lieu lors de la fin du mystère de Dieu. Ils sont : 1) La mise à terme du jugement par l’Ancien des Jours. Dan. 7 : 9-14 ; Ap. 11 : 18 ; 14 : 6, 7. 2) La clôture de la prêtrise de Christ à ce tribunal dans l’éradication des péchés. Actes 3 : 19, 20. 3) Le couronnement de Christ. Ap. 11 : 15-17 ; Dan. 7 : 13, 14 ; Ps. 2 : 6-9. 4) Puis le déversement des coupes de la colère de Dieu. Ap. 11 : 18 ; 15 : 1, 5-8.

   La prêtrise du sauveur se termine dans le deuxième appartement du sanctuaire céleste. Mais l’occasion même à laquelle elle se termine est celle de l’éradication des péchés du peuple, lorsque le Père est assis et qu’il juge. Une fois de plus, l’éradication des péchés du peuple de Dieu est la contrepartie même de cette œuvre dans le sanctuaire terrestre, alors que les péchés étaient enlevés du sanctuaire et placés sur la tête du bouc émissaire. La session du jugement investigatif doit donc se dérouler dans cet appartement du temple céleste où se termine de la prêtrise de notre Seigneur. Nous comprenons donc que l’ouverture de cet appartement du temple dans le ciel, appartement contenant l’arche du témoignage, a lieu pour la session du jugement décrit dans Daniel 7. Durant cette session du jugement investigatif, la position du Père dans le deuxième appartement du « tabernacle plus grand et plus parfait, » est sans aucun doute mentionnée dans les versets suivants :

   « Que toute chaire fasse silence devant l’Eternel, car il s’est réveillé de sa demeure sainte. » Zach. 2 : 13.

   « L’Eternel est dans son saint temple. Que toute la terre fasse silence devant lui ! » Hab. 2 : 20.

   Le Père entre dans le deuxième appartement, afin de s’y asseoir pour juger. Daniel 7. Le Fils se présente à son tribunal, afin de pouvoir terminer, en tant que grand prêtre, sa grande œuvre d’expiation pour les morts et les vivants. Alors que le jugement pour des justes morts se poursuit, il reste un temps de probation pour les justes vivants. Et ainsi, une fois l’heure du jugement de Dieu arrivée, le troisième ange proclame le dernier message de miséricorde à l’humanité du monde entier. Mais lorsque les péchés des justes morts sont effacés, et que les justes vivants ont été préparés pour la fin de leur probation par l’œuvre du troisième ange, le Fils de Dieu termine sa prêtrise, et prend sa place en tant que roi sur le grand nuage blanc. Ap. 14 : 6-14.

Une transition des plus remarquables

   L’acte d’effacer n’est pas le seul événement dans le traitement final des péchés des vainqueurs. La suppression de leurs péchés du sanctuaire, au terme de l’œuvre qu’y accomplit le grand prêtre, est suivie d’une transaction des plus remarquables. Les péchés ainsi enlevés du temple de Dieu sont placés sur la tête du bouc émissaire. Mais notre Seigneur Jésus-Christ ne peut avoir ce bouc pour type ; étant donné que les péchés des hommes furent placés sur lui, avant que débuta l’œuvre de sa prêtrise dans le sanctuaire ; mais le bouc émissaire est chargé des péchés provenant du sanctuaire après que l’œuvre du prêtre y ait entièrement été achevée. Les péchés ainsi placés sur le bouc émissaire ne passeront jamais à un autre être ou objet.

   Mais les boucs qui étaient sacrifiés pour le péché, se voyaient mettre les péchés du peuple à leur compte avant que le grand prêtre n’entrait dans le sanctuaire pour y faire l’aspersion devant Dieu, du sang du sacrifice pour le péché. En effet, c’était par ce moyen même que les péchés du peuple étaient transférés dans le sanctuaire. Cette œuvre représente le sacrifice du Fils de Dieu pour nous, et son ascension vers le ciel afin de plaider en faveur de son peuple. Mais une fois que son œuvre y est accomplie, et que les péchés du peuple de Dieu en sont retranchés (voir Héb. 9 : 22, 23), cet être qui les reçoit de la main de notre Grand Prêtre afin de les conduire vers un lieu inhabité, ne peut être personne d’autre que Satan, l’auteur du péché. Cela aura lieu lorsque Satan, au commencement des mille ans, se verra confiné à la terre désolée, sa morne prison durant la longue période séparant les deux résurrections. Ap. 20 : 1-7.

            […]

   Le bouc émissaire est le type de Satan. Afin de montrer combien cet acte, qui transfère les péchés du peuple de Dieu sur Satan, est raisonnable, mais aussi pour définir la nature de cet acte, présentons soigneusement la situation. Chaque péché commis par les hommes a Satan pour instigateur. Cette partie de la transgression est uniquement le péché de Satan, et lui revient exclusivement, que l’homme se repente ou non. Mais le fait de suivre les suggestions du tentateur, et de lui obéir, est le péché de celui qui est tenté. Cette partie de la transgression sera, pour tous ceux qui se réclament de l’œuvre de notre Grand Prêtre, placée sur le bouc émissaire antitypique, Satan, et il devra porter la peine complète de tous les péchés de ce genre.

   L’un des événements les plus importants est donc, alors que s’ouvre le grand jour du jugement, celui de placer les péchés des vainqueurs sur la tête du grand auteur du péché. Il n’y a aucun doute que les anges déchus partageront ce fardeau redoutable de culpabilité avec leur grand chef. Satan et ses anges sont réservés pour le jugement du grand jour. Et l’un de ses plus grands événements après que les justes soient rendus immortels, est qu’ils sont exaltés à s’asseoir pour juger les anges déchus. Jude 6 ; 2 Pierre 2 : 4 ; 1 Cor 6 : 2, 3.

Le couronnement du Christ

   Il est remarquable que chacune des visions de Daniel donne un aperçu soit sur le couronnement de Christ, ou sur cet événement qui le précède immédiatement, la clôture de sa prêtrise. Ainsi, dans Daniel 2 : 44, nous lisons :

   « Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple ; il brisera et anéantira ses royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. »

   Mais dans le septième chapitre la façon même dont cet événement se déroulera nous est donnée, ainsi que le lieu. Ainsi, lorsque le prophète décrit l’acte du Père prenant la place du jugement, il représente le Fils comme étant couronné à ce tribunal :

   « Je regardais pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu’un de semblable à un fils de l’homme ; il s’avança vers l’Ancien des jours, et on le fit approcher de lui. On lui donna la domination, la gloire et le règne ; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit. » Dan. 7 : 13, 14.

   La façon dont les royaumes ainsi établis durant les jours de ces rois mettront en pièces tous les méchants royaumes de la terre, est très largement établie dans Apocalypse 19 : 11-21.

   Le couronnement de notre Seigneur est très distinctement présenté dans la quatrième vision de Daniel, telle qu’elle est écrite dans les chapitres 10-12. Ainsi, nous lisons :

   « En ce temps là, se lèvera Micaël, le grand chef, le défenseur des enfants de ton peuple ; et ce sera une époque de détresse, telle qu’il n’y en a point eu depuis que les nations existent jusqu’à cette époque. En ce temps-là, ceux qui seront inscrits dans le livre seront sauvés. » Dan.12 : 1.

   Le moment où Micaël se lèvera correspond simplement au commencement du règne de Christ, comme cela a été démontré. Cela est suivi du grand temps de trouble, qui sera brièvement mentionné ci-après. Mais la troisième vision de Daniel, qui ne dit pas un seul mot quant au couronnement de notre Seigneur, relève distinctement cette événement qui le précède directement, c’est-à-dire, l’acte qui termine sa prêtrise. En voici le récit :

Deux mille trois cents soirs et matins ; puis le sanctuaire sera purifié

   « J’entendis parler un saint ; et un autre saint dit à celui qui parlait ; Pendant combien de temps s’accomplira la vision sur le sacrifice perpétuel et sur le péché dévastateur ? Jusques à quand le sanctuaire et l’armée seront-ils foulés ? Et il me dit : Deux mille trois cents soirs et matins ; puis le sanctuaire sera purifié. » Dan. 8 : 13, 14.

   Nous avons là un événement qui apparaît à la fin de cette vision ; en d’autres mots, il a lieu à la fin de la dispensation chrétienne. Le sanctuaire qui doit être purifié pour clôturer la dispensation de la nouvelle alliance, doit être le sanctuaire de la nouvelle alliance. Un sanctuaire sous-entend nécessairement une prêtrise. La purification du sanctuaire est cet événement qui complète l’œuvre du prêtre qui y officie. C’est pourquoi, lorsque nous lisons au sujet de la purification du sanctuaire à la fin des deux mille trois cents jours, nous comprenons qu’il s’agit de l’événement de clôture de la prêtrise du Fils de Dieu. Il s’agit nécessairement d’une œuvre qui met un terme à la probation accordée à l’homme, et qui marque la transition de la prêtrise à la fonction royale du Sauveur.

   Paul nous dit qu’il y a deux alliances, l’ancienne et la nouvelle. Gal. 4 : 24. Il nous dit que le sanctuaire de l’ancienne alliance était le tabernacle que fit Moïse, à l’image de celui qui lui avait été montré sur la montagne. Héb. 9 : 1-5 ; 8 : 5 ; Ex. 25 : 8, 9, 40. Ce tabernacle était une copie du temple céleste. Héb. 9 : 23, 24 ; Ap. 11 : 19. Lorsque le temple fut érigé, environ cinq cent années après l’époque de Moïse, ce bâtiment aussi était une copie du temple de Dieu dans le ciel, bien que plus grand et plus majestueux. 1 Chr. 28 : 11, 12, 19. Mais le sanctuaire de cette nouvelle alliance est ce temple céleste lui-même. Voici les paroles de Paul qui définissent le sanctuaire de la nouvelle alliance comme étant le temple de Dieu où notre Grand Prêtre officie pour nous :

   « Le point capital de ce qui vient d’être dit, c’est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur, et non par un homme. » Héb. 8 : 1, 2.

   Ainsi, le temple de Dieu dans le ciel n’est pas seulement le superbe original copié par Moïse et Salomon alors qu’ils érigèrent le tabernacle et le temple de l’ancienne alliance, chacun durant sa propre période, mais le temple céleste est sans aucun doute le sanctuaire de la nouvelle alliance. David et Jérémie ont chacun mentionné ce sanctuaire qui se trouve dans le ciel :

   « Que cela soit écrit pour la génération future, et que le peuple qui sera créé célèbre l’Eternel ! » Ps. 102 : 19.

   « Il est un trône de gloire, élevé dès le commencement, c’est le lieu de notre sanctuaire. » Jér. 17 : 12. Comparer avec Ap. 16 : 17.

   Personne ne contestera que « le sanctuaire » dans les jours de Moïse était le tabernacle. On ne niera pas non plus qu’il fit place, cinq cent années plus tard, au temple, qui fut dès lors et jusqu’à sa destruction le sanctuaire de l’ancienne alliance. Il sera aussi aisément accepté qu’avec la nouvelle alliance soit arrivé le grand antitype de tout cela, c’est-à-dire le temple de Dieu dans le ciel, qui est le vrai sanctuaire du Seigneur. Mais ils seront nombreux à nier que ce sanctuaire de Dieu dans le ciel a été vu en vision par le prophète.

   Le neuvième chapitre de Daniel est une clef pour comprendre le huitième. Une traduction littérale de Daniel 9 : 24 nous informe que « soixante-dix semaine sont retranchée sur ton peuple et sur ta ville sainte. » Il est alors certain que la vision ne s’appliquait pas uniquement à l’ancienne Jérusalem. La période des 490 ans appartenait à cette ville, le lieu du sanctuaire terrestre. Mais le restant, c’est-à-dire 1810 ans, s’étendant entièrement dans la dispensation chrétienne, doit uniquement s’appliquer au sanctuaire du Nouveau Testament. Et il est remarquable que le verset même qui nous dit comment la vision s’appliquait au sanctuaire terrestre nous parle du sanctuaire de la nouvelle alliance en rapport étroit avec l’introduction de la nouvelle alliance. Dan. 9 : 24, 27. En effet, l’un des derniers événements de la période des 70 semaines est l’onction du Très Saint. Il ne s’agit pas là de l’onction du Sauveur, car ce terme est littéralement, en Hébreux, le Saint des Saints, une référence claire au sanctuaire lui-même. Cette onction avait lieu dans le sanctuaire terrestre lorsque le ministère y commençait. Lév. 8 : 10, 11. L’onction du Saint des Saints à la fin des 70 semaines ne peut pas être en rapport avec le sanctuaire terrestre, qui n’était plus le sanctuaire de la prophétie, mais doit s’appliquer au sanctuaire céleste, qui devint alors le sanctuaire de la prophétie. Son onction était un événement préparatoire au ministère que le Christ allait y accomplir, tout comme le sanctuaire terrestre était oint dans ses deux lieux saints avant que le ministère Lévitique n’y commençait. Nous ne pouvons donc pas douter du fait que les dernières 1810 années de la prophétie des 2300 années se réfèrent au sanctuaire de la nouvelle alliance.

Deux objections courantes

   L’objection selon laquelle on ne peut pas fouler au pied ce sanctuaire trouve clairement sa réponse dans le fait que le Nouveau Testament déclare clairement que Christ, le Ministre de ce sanctuaire, est foulé aux pieds par les hommes méchants. Héb. 10 : 29 ; 8 : 1, 2.

   L’objection suivante et finale affirmant qu’il ne peut simplement pas être purifié étant donné sa nature même, trouve une réponse entière dans le langage expressif de Paul, qui affirme que le sanctuaire céleste doit être purifié pour la même raison que l’était le terrestre. Héb. 9 : 22, 23. Plus haut dans notre étude, nous avons vu que la purification du sanctuaire terrestre marquait la fin du cycle annuel des services. Lévitique 16. Les services du sanctuaire céleste sont accomplis une fois pour toutes. La purification du sanctuaire doit donc avoir un seul antitype, et cela, à la fin du ministère de Christ. Les 2300 jours marquent le temps de cet événement. Lorsque notre Seigneur s’engage dans cette œuvre, c’est l’œuvre qui conclut sa prêtrise, et la période établie pour mettre un terme au temps de probation accordé à l’homme.

   Cette œuvre met un terme à la prêtrise de notre Seigneur, en préparation à son couronnement. Elle a lieu dans le deuxième appartement du sanctuaire. Lév. 16 ; Ap. 11 : 19. Etant donné que la session du jugement par l’Ancien des Jours est l’endroit même où a lieu la transition de la prêtrise de Christ à sa fonction royale, nous ne pouvons pas errer en plaçant la purification du sanctuaire de Dan. 8 : 14 en rapport étroit avec l’effacement des péchés au tribunal du Père. Dan. 7 : 9-14 ; Actes 3 : 19, 20.

J. N. Andrews

Traduit par nos soins

 

Sur leurs traces – 20ème partie

Les visions de Mme White - 2ème partie 

Les visions : une expérience extraordinaire

   Relatant une de ses premières visions, Mme White déclarait : « J’étais en train de prier quand la puissance de Dieu descendit sur moi – une impression que je n’avais jamais ressentie auparavant. Il me semblait être entourée de lumière tandis que je m’élevais de plus en plus au-dessus de la terre… Puis l’ange me ramena doucement dans ce monde de ténèbres. Parfois il me semble qu’y vivre de nouveau me sera chose impossible. »

   En effet, après chacune de ses visions, Ellen White ressentait douloureusement la laideur des choses terrestres. Il lui arriva d’en pleurer, tellement était encore présent à sa mémoire ce monde meilleur dont il lui avait été permis de soulever un coin du voile.

   Durant le temps de la vision, elle perdait totalement la conscience de ce qui l’entourait. Elle avait alors le sentiment d’être transportée dans le lieu révélé par la vision. Cette perte momentanée de conscience était compensée par une acuité extraordinaire de tous les sens qui lui permettait de mieux voir et saisir ce qui lui était révélé.

   James White, qui eut maintes fois l’occasion d’observer sa femme pendant ses visions, en donne une description qui coïncide en tous points avec celle des autres observateurs.

   Le plus souvent, dans les quelques minutes précédant la vision, Ellen White et toutes les personnes présentes éprouvaient le sentiment intense de la présence de Dieu. Fréquemment, tout au début de la vision, Ellen s’écriait : « Gloire à Dieu ! » ou simplement « Gloire ! », mot qu’elle répétait. Durant un court instant, son visage se creusait, comme si ses forces l’abandonnaient et elle paraissant étonnamment frêle. Mais l’instant d’après, une vigueur surnaturelle s’emparait d’elle. Durant le temps de la vision, elle ne respirait pas. Que celle-ci fut courte ou longue – il y en eut qui durèrent 15 minutes, et d’autres 3 heures – on ne percevait pas le moindre souffle, bien que le cœur battît normalement et que ses joues gardassent leur carnation naturelle. Des expériences furent faites à ce sujet : pressions sur la poitrine, fermeture de la bouche et des narines… Il fallut bien constater l’absence totale de respiration bien que rien ne décelât un trouble circulatoire quelconque. Ces phénomènes s’accompagnaient d’une certaine rigidité musculaire mais les mouvements que faisait fréquemment Mme White n’en étaient pas moins souples et gracieux, tout en étant si fermes que toute personne tentée de les entraver n’y serait pas parvenue.

   Les yeux demeuraient ouverts et paraissaient contempler quelque chose au loin.

   Il arrivait que Mme White se tienne assise, légèrement inclinée en avant, ou debout ou même qu’elle arpentât la pièce. Manifestement, elle n’avait aucunement conscience de présences humaines à ses côtés. Tout à la fin, sur le point de reprendre conscience, elle aspirait de l’air, profondément, une seule fois. Il s’écoulait encore une ou deux minutes… Une seconde inspiration profonde. Puis la respiration normale se rétablissait. Que la vision eût lieu de jour, ou le soir dans une pièce éclairée artificiellement, lorsque Ellen White revenait à elle, elle se croyait plongée dans une obscurité totale. La vision normale ne lui revenait que graduellement et très lentement ; dans certains cas, cela exigea trois heures. Mais l’acuité visuelle de Mme White n’en fut jamais affectée. Il arriva même qu’Ellen eût une vision étant souffrante et qu’elle en sortît guérie.

   Tous ceux qui ont eu l’occasion d’approcher Mme White alors qu’elle était en vision en furent profondément impressionnés ; ils virent dans le phénomène une manifestation solennelle de l’Esprit de Dieu. Voici le récit qu’en fit J.N. Loughborough, un témoin entièrement digne de foi :

   « J’ai eu l’occasion de voir Mme White en vision une cinquantaine de fois… Des médecins l’examinèrent alors qu’elle était en vision et leur témoignage – que nous avons conservé – atteste que le phénomène constitué par ces visions dépasse leur compréhension… Une preuve remarquable de la force surnaturelle qui animait Mme White lorsqu’elle était en vision nous fut donnée, au cours de sa troisième vision, durant laquelle elle tint sur son bras une énorme Bible de 45 cm de longueur, de 28 cm de largeur et de 10 cm d’épaisseur qui pesait 8 kg 300… Elle éleva cette Bible à bout de bras, et gardant son regard fixé au ciel, de sa main libre elle tournait les pages, passant d’un texte à l’autre pendant plus d’une demi-heure, pointant les versets du doigt, sans les voir, et les récitant au fur et à mesure. Ceux qui vérifiaient ces versets, tandis qu’elle les désignait du doigt, affirment qu’elle les récita l’un à la suite de l’autre sans commettre une seule erreur. Nous vîmes dans ce prodige une preuve manifeste de l’intervention de la puissance divine. » - Compte rendu de J.N. Loughborough, « General Conference Bulletin », 1893, p. 19, 20.

 

Fidèles à nos principes

A.V. Olson – Revue Adventiste ler février 1936

(Nous avons trouvé intéressant de publier cet article, paru dans la Revue Adventiste il y a plus de 70 ans, car il nous permet de nous faire une idée de ce qu’était l’Adventisme autrefois, et si l’homme change, il n’y a en Dieu ni changement ni ombre de variation. Tenons nos lampes prêtes !)

   C'est avec un sentiment de profonde inquiétude que nous constatons l'apparition, parmi nous, d'une mondanité croissante et d'un relâchement dans l'observation de nos principes. Si nous permettons à cet état de choses de s'étendre et de prévaloir, il finira par faire obstacle à l'ac­complissement de la tâche qui nous a été confiée.

   Le mouvement adventiste qui porte le dernier message du salut au monde est de Dieu. Ses doctrines, son organisation, ses principes - qui doivent inspirer notre vie et notre conduite - viennent de Dieu. C'est lui qui, au moment fixé, a suscité ce mouvement. C'est lui qui l'a con­duit dès ses débuts pour qu'il accomplît l'oeuvre qu'il lui avait assi­gnée.

   Tout comme le peuple de Dieu à travers les âges, les enfants de Dieu aujourd'hui doivent vivre séparés du monde. Il est dit du peuple d'Israël : « Un peuple qui a sa demeure à part et qui ne fait pas partie des nations." (Nombres 23: 9.) Mais si ce peuple doit rester dans le mon­de pour y porter le message de Dieu, il ne doit pas en faire partie.  "Sortez du milieu d'eux et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur" (2 Cor. 6:17), et ailleurs : "N'aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde." (1 Jean 2:15.) Telles sont les exhortations des apôtres.

   Convaincus que nous sommes que cette séparation d'avec le monde, et cet abandon des pratiques et des plaisirs frivoles doivent être les ca­ractéristiques du peuple de Dieu avant le retour de Jésus, nous sommes tout naturellement alarmés lorsque nous entendons parler des empiètements du monde dans  l'Église. C'est un piège auquel nos grandes églises sont tout particulièrement exposées. Nous croyons de notre devoir de faire re­tentir dans nos rangs un solennel avertissement en vue de la répression de ces tendances vers le monde et en vue aussi d'inciter nos membres à adopter un nouveau programme de réformes qui leur permettra de sortir victorieux de toutes les séductions de l'ennemi. Nous nous sentons poussés à faire résonner le cri : "0 Israël, prépare-toi à la rencontre de ton Dieu !" (Amos 4: 12.)

   Il n'est sans doute pas nécessaire de rappeler à nos frères et soeurs que l'abstention de la bière, du vin et de toute autre boisson alcooli­sée de même que du tabac sous n'importe quelle forme est un des signes auxquels on reconnaît les fidèles de l'Église des Adventistes du sep­tième jour. Ceux qui se sont laissés entraîner par Satan à faire usage de ces produits qui souillent le corps et l'esprit, et persistent dans cette funeste habitude, après avoir été fidèlement avertis devraient être rayés des registres de l’Église. Nous ne devrions pas permettre que le discrédit soit porté à l’Église du Christ en conservant dans son sein des gens qui font usage de boissons alcoolisées et du tabac.

   Nous vivons à une époque de mondanité effrénée et nous en subissons l'étroit contact. L'automobilisme, la T.S.F. ont complètement révolu­tionné les conditions matérielles et morales de notre existence, rendant glus difficiles qu'à n'importe quelle autre époque la formation et le maintien du caractère personnel de l'individu.

   Tout ce qui se fait et se dit dans le monde est porté à notre con­naissance par l'un ou l'autre de ces agents. Ces inventions  modernes ont engendré des tentations d'un caractère tout à fait nouveau, que nous rencontrons journellement et qui nous mettent en contact avec des influences contraires à la pureté et à l'élévation morale. Si nous n'y prenons garde, la T.S.F. transformera nos foyers en théâtres et en lieux de spectacles de l'espèce la plus dégradante.

   Nous exhortons nos membres à faire preuve de beaucoup plus de dis­cernement dans l'usage de ces inventions, insistant vivement auprès de tous afin que, comme peuple de Dieu, nous puissions nous laisser guider à cet égard par les principes de l’Évangile.

   Prenons la résolution de ne jamais faire, ni écouter, ni regarder, ni lire, ni dire quoi que ce soit qui puisse être condamné par la règle divine donnée par l'apôtre : "Que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est vertueux et digne de louange soit l’objet de vos pensées."(Phil.4: 8.)

   Nous prions instamment nos prédicateurs et pasteurs, nos ouvriers et nos frères et soeurs en tous lieux, de marcher dans les "anciens sen­tiers" et de ne pas déplacer la "borne ancienne" de ce message.

   Nous recommandons qu'un travail persévérant soit fait auprès de ceux de nos membres, ici et là, qui s'adonnent aux parties de bridge ou de cartes à la maison ou qui prennent part à de tels amusements au dehors; auprès de ceux qui, également, organisent des bals chez eux ou fréquentent des lieux de danse, le théâtre, le cinéma, en vue de les ramener de leur égarement, et au cas où ces membres refuseraient de changer de conduite de les rayer des registres de l’église.

   Nous recommandons à nos églises de prêter plus d'attention aux questions d'ordre, de décor, de révérence : la maison de Dieu, tout en prenant délibérément position contre tout formalisme et ritualisme excessifs, y compris le service extérieur du culte les jours de Sabbat.

   On a parfois été tenté de donner aux services religieux : cultes, écoles du sabbat, services missionnaires, réunions de jeunesse et d'é­vangélisation, un caractère de fête. C'est un procédé contre lequel il faut se mettre en garde. Il convient de donner à la Bible la place d'hon­neur qui lui revient. C'est elle qui doit occuper le centre de tous nos services et programmes.

   L'art dramatique et théâtral ne doit pas avoir de place chez nous, et, sauf dans les cas où il s'agit de représenter quelque scène missionnai­re digne d'intérêt, les mises en scène et costumes ne devraient pas ê­tre tolérés. Attachons-nous à tout ce qui est simple et vrai, et mettons de côté tout ce qui est compliqué, exagéré, pompeux et tapageur.

   On devrait s'inspirer de ces principes de simplicité dans les séan­ces de clôture de nos écoles ainsi que pour les cérémonies de mariages qui ont lieu dans nos églises. Ne recherchons pas ce qui frappe la vue, et fait de l'effet, mais soyons partisans de la simplicité, de l'humili­té et de la modestie ; ce sont là les vertus qui ont caractérisé notre mouvement dès son origine.

   Nous croyons qu'il est bon de ne faire usage que de musique sacrée dans nos services religieux. Aucune place ne devrait être faite aux chants profanes et à une musique lascive. Une musique qui n'est pas religieuse­-la musique d’opéra, tout particulièrement - ne devrait jamais être introduite dans nos services même comme préludes, offertoires ou comme soli et ensemble…

 

Histoire pour les enfants 

Le Voleur Volant

 

- Croah, croah, croah ! cria un corbeau noir du haut d’un manguier derrière une petite maison de missionnaires du nord de l’Inde.

   Le doctoresse Maria White se laissa tomber sur une chaise et soupira : Combien de temps devrai-je encore rester assise sans rien d’autre à faire que d’écouter les cris des corbeaux ? Si seulement nous pouvions rouvrir l’hôpital ! Mais pas d’argent ! Pas d’argent !

   Elle entendit des pas dans la véranda. Quelqu’un se raclait la gorge pour annoncer son arrivée.

- Le facteur, doctoresse !

   La doctoresse White se dirigea vers la porte et tendit la main pour prendre la lettre que lui apportait le facteur. Lorsqu’elle l’eut ouverte, il en tomba un chèque.

- Merci ! Merci ! appela la doctoresse.

   Merci, la servante indienne, était dans la cuisine. Elle s’élança sur la pointe de ses pieds nus.

- Regarde, Merci, un chèque, s’exclama la doctoresse en agitant un morceau de papier blanc. Maintenant nous pouvons retourner ouvrir l’hôpital à Pasrur !

- Quelle bonne nouvelle ! s’écria Merci, toute joyeuse. Comme les gens vont être contents de voir que l’hôpital rouvre ses portes après avoir été fermé pendant deux mois.

- Dépêche-toi Merci. Appelle un conducteur et dis-lui d’apporter un tonga tout de suite.

   Un tonga est une charrette à deux roues tirée par un cheval.

- Mais il fait déjà nuit, Madame, insista Merci.

- Cela n’a pas d’importance, Merci, dit la doctoresse. Nous partons de toute façon et nous passerons la nuit à l’hôpital. Nous aurons beaucoup à faire si nous voulons préparer tout ce qu’il faut pour ouvrir l’hôpital après-demain.

   Quelques instants plus tard, un tonga s’arrêtait devant la petite maison. Les pieds nus de Merci couraient d’une pièce à l’autre. Si nous passons la nuit là-bas, nous aurons besoin de nourriture, se dit-elle. Elle prit un panier et y mit un pain – il n’y en avait pas plus dans la maison. Elle ajouta un peu de beurre. Rapidement, elle rassembla quelques poignées de farine qu’elle serra dans un torchon.

   Le lendemain matin, la doctoresse White et Merci se levèrent avant l’aube. Elles déjeunèrent du pain et du beurre. Les corbeaux croassaient autour de l’hôpital, mais la doctoresse parut ne prêter aucune attention à leurs cris.

   Les deux femmes travaillèrent dur pendant toute la matinée. Elles voulaient terminer pour que l’hôpital puisse ouvrir le lendemain, et elles poursuivirent leur tâche avec tant d’ardeur qu’elles ne se rendirent pas compte à quel point elles avaient faim avant que l’après-midi soit bien avancé.

- Merci, dit la doctoresse White, tu es fatiguée, et tu as faim. Va dans les champs et ramasse quelques feuilles de moutarde.

   Avec la farine, Merci fit un grand chapati (du pain sans levain, rond et plat, fait de farine complète).

   La doctoresse White s’installa à une petite table au bord de la véranda de l’hôpital et s’apprêta à manger ce qui restait du pain et du beurre. Merci s’assit en tailleur sur un lit de corde indien. Elle avait devant elle une assiette de cuivre. Merci avait mis le chapati sur l’assiette avec le petit tas de légumes au milieu.

   Sans avertir, un gros corbeau de montagne se posa devant Merci, enfonça chacune de ses pattes d’un côté du chapati, et s’envola. Il rassembla ses pattes et les légumes restèrent bien serrés à l’intérieur du chapati.

- Un corbeau m’a volé mon repas ! cria Merci et elle sauta en essayant de l’attraper.

   Mais le corbeau fut plus leste qu’elle et s’élança vers le ciel.

   La doctoresse White restait figée sur sa chaise, momentanément abasourdie par le voleur volant. Elle se leva, et sans lâcher le corbeau des yeux, elle s’approcha de Merci. Toutes deux l’observèrent voler au-dessus de l’hôpital, traverser la ville et disparaître au loin.

- Et bien ! quel vilain oiseau ! Mais quelle intelligence ! As-tu remarqué  qu’il n’a pas renversé les légumes !

- Il emmène son larcin bien loin ! J’aurais pensé qu’il allait le déguster dans un arbre près d’ici, s’exclama Merci.

   La doctoresse White sourit.

- Eh bien ! puisque ton repas a pris des ailes, viens partager le mien.

   Le lendemain, l’hôpital ouvrit. Les deux femmes furent tellement occupées qu’elles oublièrent l’histoire du corbeau.

   Deux jours plus tard, Merci dit :

- Regardez, Madame, regardez cette pauvre femme malade qui arrive.

   La femme tenait un bébé de son bras gauche, en retenait un autre sur sa hanche droite. Deux autres petits enfants tiraient sur sa jupe.

   La doctoresse se précipita pour aider la femme qui, épuisée, s’assit sur les marches de la véranda.

- Vite, Merci, un verre d’eau !

   Lorsque la femme se sentit mieux, elle dit :

- Mes enfants, doctoresse, ils meurent de faim.

   Et ses yeux étaient une prière.

- Oui, oui, dit la doctoresse en réconfortant la mère. Nous allons tout de suite leur donner quelque chose à manger.

   La doctoresse White se tourna vers Merci.

- Va à la cuisine et dis au cuisinier d’apporter du lait.

   La maman serra ses deux mains l’une contre l’autre en signe de remerciement.

- Doctoresse, je suis musulmane, et veuve. Quand mon mari est mort, il y a six mois, je suis restée seule avec les quatre enfants. Nous mourions de faim. Pas de nourriture depuis trois jours.

   Le cuisinier arriva avec le lait. La mère s’arrêta de parler pour aider son bébé à boire.

   Puis elle poursuivit :

- J’ai prié et prié Allah, mais je n’ai reçu aucune nourriture. Notre religion ne s’occupe pas beaucoup des femmes et des enfants. Alors j’ai prié les dieux hindous. Mais nous étions toujours affamés. Puis je me suis dit : Je vais prier le Jésus-Christ des chrétiens de nous envoyer de la nourriture avant que mes enfants meurent. Et j’avais encore les mains jointes et les yeux fermés quand j’ai entendu les battements d’aile d’un corbeau et senti ses plumes toucher mon front. J’ai ouvert les yeux et j’ai vu tout un chapati avec des légumes. Nous avons mangé. Cela nous a sauvé la vie.

   Merci et la doctoresse étaient tout oreilles. Elles pensaient toutes les deux la même chose. Etaient-ce vraiment les légumes et le chapati de Merci ?

Alors la femme dit :

- Quelques unes des femmes du village sont passées et ont demandé : Où avez-vous trouvé de le nourriture ? Je leur ai dit qu’un corbeau me l’avait apportée. Je ne suis pas sûre qu’elles m’aient crue.

   La doctoresse White et Merci se regardèrent. Merci était reconnaissante de ce que Jésus se soit servi du corbeau pour apporter son repas à la veuve et à ses enfants affamés. – M.S.

  

Coin Santé 

Basconnaise de fenouil

 Ingrédients :

- 1 petit fenouil

- 1 belle carotte

- ½ poivron rouge

- 4 cuillères à soupe de graines germées (cresson, alfalfa, moutarde, tournesol ou autre)

- ½ tasse de maïs doux en grains

- une dizaine d’olives

- quelques feuilles de salade verte

- votre assaisonnement habituel (huile d’olive, sel, levure alimentaire, etc…)

 

Préparation :

- Bien laver tous les légumes et rincer les graines germées et le maïs.

- Préparer votre sauce à salade habituelle dans un joli saladier.

- Couper en fines lamelles le fenouil, et le ½  poivron rouge dans le saladier.

- Ajouter la carotte râpée avec une râpe julienne (plus grosse que la râpe traditionnelle).

- Ajouter les graines germées de votre choix ainsi que le mais doux en grain.

- Couper finement les feuilles de salade verte et ajouter à l’ensemble, ainsi que les olives coupées en petits morceaux.

- Mélanger au moment de servir.

 

C’est une crudité facile à préparer, agréable et riche en vitamines A et C et en sels minéraux. Qui plus est d’un bel aspect grâce aux différentes couleurs.

 



[1] Version King James

[2] N.T. : Version Ostervald.

  Louis Second : « Tabernacle d’assignation ».

[3] Version King James : l’arche de son témoignage.

[4] N.T. : Egalement appelée offrande d’expiation.