Etoile du matin

Vol.5 - Septembre 2011

Mise en ligne Avr 23, 2012 par Etoile du Matin dans Etoile du Matin 2011
5,710 Résultats

 

 

 Ce volume en PDF

La Cascade - Saint Rome de Tarn

« L’Eternel est ma lumière et mon salut : De qui aurais-je crainte ? L’Eternel est le soutien de ma vie : De qui aurais-je peur ? » Psaume 27 : 1


Table des matières 

Editorial 

Etude Biblique

L’Eglise de Christ, par Alonso T. Jones

Compromis dans l’adoration, par Allen Stump

Excuses et confession, par Adrian Ebens

Sur leurs traces, 34ème partie

Histoire pour les enfants, par Elyssa Sim

Que faire contre l’insomnie ?

Programme du Camp-meeting


Editorial

   Nous rejetons les choses honteuses qui se font en secret, nous n’avons point une conduite astucieuse, et nous n’altérons point la parole de Dieu. Mais, en publiant la vérité, nous nous recommandons à toute conscience d’homme devant Dieu.

   Si notre Evangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent, pour les incrédules dont le Dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne vissent pas briller la splendeur de l’Evangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu.

   Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes ; c’est Jésus-Christ le Seigneur que nous prêchons, et nous nous disons vos serviteurs à cause de Jésus. 2 Corinthiens 4 : 2-5.

   Chers amis lecteurs,

   « Le Seigneur parle ; entrez dans votre chambre, et communiez en silence avec votre propre cœur ; écoutez la voix de la vérité et de la conscience. Rien ne donnera des vues aussi claires sur soi-même que la prière secrète. Celui qui voit dans le secret et connaît toutes choses illuminera votre compréhension et répondra à vos demandes. Des devoirs entiers et simples, qui ne doivent pas être négligés se présenteront à vous. Faites une alliance avec Dieu afin de vous soumettre, ainsi que toutes vos énergies, à Son service. N’apportez pas avec vous cette œuvre non accomplie au camp meeting. Si elle n’est pas faite à la maison, votre propre âme souffrira, et d’autres âmes seront grandement blessées par votre froideur, votre stupeur, et votre léthargie spirituelle. »

   « Voici une œuvre pour les familles avant de venir à nos saintes convocations. Que la préparation pour la nourriture et le vêtement soit une question secondaire, mais que chacun commence par sonder son cœur à la maison. Priez trois fois par jour, et comme Jacob, soyez importuns. C’est à la maison qu’il nous faut trouver Jésus ; amenez-le alors avec vous à la réunion, et combien précieuses seront les heures que vous y passerez. Mais comment pouvez-vous espérerez ressentir la présence du Seigneur et voir sa puissance à l’œuvre, alors que l’œuvre individuelle de préparation du présent est négligée ? »

   « Pour le bien de votre âme, pour celui de Christ et celui des autres, œuvrez au foyer. Priez comme vous n’êtes pas habitués à le faire. Que votre cœur se répande devant Dieu. Mettez votre maison en ordre. Préparez vos enfants pour cet événement. Enseignez-leur que ce n’a pas autant d’importance de se présenter avec de beaux vêtements que de se présenter devant Dieu avec des mains pures et un cœur pur. Supprimez tous les obstacles qui auraient pu être sur leur chemin, toutes les différences qui auraient pu exister entre eux, ou entre vous et eux. En faisant ainsi, vous inviterez la présence du Seigneur dans vos foyers, et de saints anges seront à vos côtés alors que vous participerez aux rencontres, et leur lumière ainsi que leur présence refouleront les ténèbres des mauvais anges. Même les incroyants ressentiront la sainte atmosphère alors qu’il entreront dans le camping. Oh, quelle grande perte que celle de négliger cette œuvre importante ! Peut-être apprécierez-vous les messages, il se peut qu’ils vous animent et vous ravivent, mais la puissance de Dieu pour la conversion et la réforme ne sera pas ressentie dans le cœur, et l’œuvre ne sera pas aussi profonde, étendue et durable qu’elle le devrait. Que l’orgueil soit crucifié et l’âme recouverte de la robe inestimable de la justice du Christ, et quelles bénédictions seront pour vous ces rencontres. Elles seront pour votre âme semblables aux portes du ciel. »

   « Si seulement je pouvais faire prendre conscience à nos pasteurs et à notre peuple la nécessité d’une œuvre plus profonde de la grâce dans le cœur et d’une préparation plus approfondie pour entrer dans l’esprit et le labeur de nos camp meetings, afin de recevoir la plus grande bénédiction possible de ces rencontres. Ces rencontres annuelles peuvent être des saisons toutes spéciales de bénédictions, ou elles peuvent constituer un grand dommage pour la spiritualité. Que seront-elles pour vous, cher lecteur ? Chacun le décidera pour lui-même. »

Ellen G. White, “Nos camp meetings” 5T. p. 163-167

   Merci de votre fidélité et de vos nombreux encouragements. Que Dieu nous mette à cœur de nous réunir dans un esprit qui lui soit agréable, en suivant les conseils inspirés qu’il nous a transmis au sujet de nos camp meeting. En attendant, nous vous envoyons votre magasine du mois de septembre, au dos duquel vous trouvez le planning détaillé de nos prochaines rencontres à la Cascade.

En Jésus le Sauveur, Marc et Elisabeth.


La loi et l’Evangile

Suite et fin.

26. Quelle est la nature de la loi morale ?

Psaumes 19 : 8 La loi de l’Eternel est parfaite, elle restaure l’âme.

Romains 7 : 14 Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle.

27. Les offrandes prescrites par la loi cérémonielle pouvaient-elles satisfaire la conscience ou rendre un homme parfait ?

Hébreux 9 : 9 C’est une figure pour le temps actuel, où l’on présente des offrandes et des sacrifices qui ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience, celui qui rend ce culte.

28. Quelle fut la portée de la mort du Christ sur la loi cérémonielle ?

Colossiens 2 : 14 Il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant sur la croix.

Ephésiens 2 : 15 Ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions.

29. Pourquoi la loi cérémonielle a-t-elle abrogée ?

Hébreux 7 : 18, 19 il y a ainsi abolition d’une ordonnance antérieure, à cause de son impuissance et de son inutilité, - car la loi n’a rien amené à la perfection, - et introduction d’une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu.

30. Quel est l’événement miraculeux qui se produisit à la mort du Christ, signifiant que le système des sacrifices était aboli pour toujours?

Matthieu 27 : 50, 51 Jésus poussa de nouveau un grand cri, et rendit l’esprit. Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas.

31. En quels termes le prophète Daniel avait-il prédit cet événement ?

Daniel 9 : 27 Il fera une solide alliance avec plusieurs pendant une semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande.

32. La loi morale est-elle durable ?

Psaumes 119 : 152 Dès longtemps je sais par tes préceptes, que tu les as établis pour toujours.

33. A quoi la loi sert-elle ?

Romains 3 : 20 Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi ; puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché.

34. En faisant ainsi connaître le péché et par conséquent la nécessité d’un Sauveur, quel rôle la loi joue-t-elle ?

Galates 3 : 24 Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi.

35. Qu’est-ce que l’Evangile ?

Romains 1 : 16 C’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit.

36. Quel est le sens du nom que le Sauveur reçut dès avant sa naissance ?

Matthieu 1 : 21 Elle enfantera un fils, et lui donnera le nom de Jésus ; [car] c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.

37. Qu’est-ce qui avait été prédit concernant l’attitude du Christ vis-à-vis de la loi de Dieu ?

Psaumes 40 : 8, 9 Alors je dis : Voici, je viens ; dans le rouleau du livre il est question de moi. Je veux faire ta volonté, mon Dieu ! Et ta loi est au fond de mon cœur.

38. La foi qui justifie, abolit-elle la loi ?

Romains 3 : 31 Anéantissons-nous donc la loi par la foi ? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi.

NOTE – La loi révèle la perfection exigée du caractère et donne ainsi la connaissance du péché ; mais elle est impuissante pour donner le caractère requis. Dans l’Evangile, la loi qui fut écrite d’abord dans le cœur du Christ, devient la loi de l’esprit de vie en Christ et se trouve ainsi transportée dans le cœur du croyant où Jésus habite par la foi. Ainsi, la promesse de la nouvelle alliance est accomplie : la loi est écrite dans le cœur. Cela constitue la véritable expérience de la justification par la foi, justification à laquelle la loi rend témoignage et qui se révèle par l’obéissance à cette loi. Ainsi l’Evangile devient un moyen de rétablir la loi dans le cœur et dans la vie de celui qui croit au Christ et qui accepte sa médiation. Une telle foi au lieu d’abolir la loi l’établit ainsi dans le cœur du croyant. L’Evangile n’est pas contre la loi mais il la soutient, la maintient et nous la présente en Christ.

39. Qu’est-ce que le Christ a ôté lorsqu’il est mort sur la croix ?

Jean 1 : 29 Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, et il dit : Voici l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde.

40. Qu’est-ce que le Christ a aboli par sa mort et sa résurrection ?

2 Timothée 1 : 10 Jésus-Christ, qui a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Evangile.

41. Quel est le texte qui prouve que le reste du peuple de Dieu comprendra clairement les relations qui existent entre la loi de Dieu et l’Evangile de Jésus-Christ ?

Apocalypse 14 : 12 C’est ici la persévérance de saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.

  

L’Eglise de Christ

A.T. Jones

   Le sujet de l’Église de Christ fait partie intégrante des sujets se trouvant clairement expliqués dans la Bible. Il n’y a aucun besoin de faire de la théorie ; il n’y a pas de place pour l’argumentation ; tout ce qui est nécessaire est une étude simple et l’acceptation des claires paroles de la Bible. Le mot Grec traduit par Église est ekklêsia. Dans les Écritures, ce mot signifie l’assemblée de ceux qui ont été appelés de Christ.

   Cette assemblée des « appelés de Christ » est l’Église, et les Écritures la nomment comme étant le « corps de Christ » dans le monde, dont « Moi, Paul, j’ai été fait ministre. Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous ; et ce qui me manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Église. » Col. 1 : 18, 23, 24. Et Dieu « l’a ressuscité des morts, et l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes… et a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. » Eph. 1 : 21, 23

« Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps, - ainsi en est-il de Christ. » 1 Cor. 12 : 12. Et « Comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. » Rom. 12 : 4, 5 « Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres. » 1 Cor. 3 : 9 « Parce que nous sommes membres de son corps, étant de sa chair et de ses os. » Éph. 5 : 30.

   A nouveau, il est dit de cette Église, ou assemblée du peuple de Christ qu’elle est la « maison » ou l’ « habitation » de Dieu. Ainsi, il est écrit : « Je t’écris ces choses, avec l’espérance d’aller bientôt vers toi, mais afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Église du Dieu vivant » 1 Tim. 3 : 14, 15. « Christ [a été fidèle] comme Fils sur sa maison ; et sa maison, c’est nous, pourvu que nous retenions jusqu’à la fin la ferme confiance et l’espérance dont nous nous glorifions. » Héb. 3 : 6. « Vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu. » 1 Cor. 3 : 9 « Et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle. » 1 Pierre 2 : 5.

   « Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En Lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu dans l’Esprit. » Éph. 2 : 19-22.

   A la lecture de ces textes des Écritures, il est parfaitement clair que pour être membres de l’Église du Christ, il est nécessaire que nous soyons membres de Christ Lui-même ; que nous soyons nous-mêmes personnellement unis à Lui dans l’Esprit et par l’Esprit. « Nous avons tous été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps. » 1 Cor. 12 : 13. Ce n’est que par le baptême d’eau et dans l’Esprit qu’une personne peut devenir membre de l’Église chrétienne qui est le corps de Christ. Gal. 3 : 27 ; Rom. 6 : 3 ; 7 : 1-4.

   Puisque l’Église est Sa maison, Son habitation, devenir membre de Son Église nécessite également que nous soyons des « pierres vivantes », étant venus à Lui, la « Pierre vivante », et ayant été rendu à la vie par Lui, dans l’Esprit, et ainsi préparé à prendre place dans cette « maison spirituelle ». 1 Pierre 2 : 4, 5

   Ainsi, faire partie de l’Église de Christ ne vient pas du fait d’appartenir à quelque chose qui s’appelle une église, afin d’appartenir à Christ. Cela vient en appartenant à Christ, afin d’appartenir à l’Église. Et la différence entre ces deux choses est similaire à la différence entre le mystère de Dieu et le mystère de l’iniquité.

   Le mystère de l’iniquité exalte la forme, le nom de « l’église », et ensuite appelle, entraîne et force, le monde entier dans la soi-disant église. Les gens sont les mêmes qu’avant, bien qu’ils soient désignés différemment selon leur dénomination. Ils se conforment à des aspects différents de ce qu’ils faisaient avant ; mais dans leur caractère, dans leur vie, ils sont les mêmes, comme s’ils n’étaient pas du tout membres d’église.

   Mais la véritable Église, l’Église de Christ, est son corps dans le monde ; et de ce fait, c’est Lui-même, manifesté au monde, dans la chair. Pour appartenir à cette Église, il est tout d’abord essentiel de Lui appartenir. Être membre de Son Église dépend tout d’abord du fait d’être membre de Lui. Ce n’est que lorsque nous sommes en Lui et de Lui que nous pouvons être dans l’Église et de l’Église. Lorsqu’une personne, ayant entendu Son appel, vient à Lui personnellement, arrive dans l’Église en passant par Lui, et fait partie de l’Église en étant en Lui, il s’agit alors d’une nouvelle personne. Ce changement est individuel, « en un autre homme ». Ces personnes, et seulement elles, composent l’Église de Christ, ceux qu’Il a appelés, l’assemblée de ceux qu’Il s’est choisi.

   A une époque, telle que celle-ci, où la perversion de la conception de l’Église est largement diffusée, il devient important pour chacun de se demander : « Suis-je véritablement un membre de l’Église », et non : « Mon nom est-il sur les registres d’une association quelconque qui se donne pour église. » Il ne faut pas se complaire dans l’idée que l’on est membre de l’Église simplement parce que l’on est membre d’une association se donnant pour nom celui d’église. Non, rien de tout cela, mais : « Suis-je membre de l’Église parce que je suis membre de Christ ? Et parce que je vis, et agis, et suis en Lui ? Suis-je membre de l’Église parce que mon nom est dans le Livre de Vie ? et suis-je, en vérité, un membre de l’assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux” ? »

   Ceux-là seuls sont les membres de l’Église de Christ qui se trouvent sur cette terre. Et malgré la fait que, peut-être, pour différentes raisons, leurs noms ne puissent pas être écrits dans un registre sur cette terre, ou qu’ils ne puissent pas faire partie d’un groupe de croyants, lorsqu’une personne est unie à Christ et vit en Lui, cette personne est membre de l’Église du Christ, même si elle était la seule chrétienne de son continent ou du monde.

   Voilà la seule véritable manière d’être membre de l’Église de Christ. De telles personnes composent l’Église de Christ, où qu’elles se trouvent dans le monde. Et Il « connaît ceux qui Lui appartiennent ». Cette vérité est acceptée pratiquement par toutes les dénominations du monde. Car :

  1. Il n’y a pas de dénomination dans le monde qui dise que chacun de ses membres est un chrétien.
  2. Il n’y a pas de dénomination dans le monde qui n’admette pas qu’il y a des chrétiens dans toutes les autres dénominations.
  3. En d’autres termes, il n’y a pas de dénomination dans le monde qui dise que les Chrétiens de cette dénomination sont les seuls chrétiens au monde.

   Lorsque ces choses parfaitement simples et véridiques sont reconnues, alors la Vérité de tout ce qui est dit dans cet article est reconnu. Et il est parfaitement acceptable de l’admettre, parce qu’il s’agit de la simple vérité des Écritures.

 

Compromis dans l’adoration

Allen Stump

   Comp.pro.mis : « un accord ou une solution face à une dispute obtenu en faisant des concessions de part et d’autre. Verbe : solutionner une dispute par une concession mutuelle (abandon). » Une concession est l’abandon de quelque chose. Concéder signifie abandonner.

   Dans le christianisme nous voyons souvent des points de foi compromis au moyen de concessions faites avec le malin. Ce qui est le plus triste c’est qu’il ne s’agit pas toujours d’un vrai compromis, car très souvent le malin n’a pas besoin d’abandonner ses positions pour amener les chrétiens à l’erreur. Cependant, il cède sur certains points s’il le faut car il sait que même si nous retenons une grande part de vérité, il suffit de très peu d’erreur, pour nous capturer.

   Le compromis, dans ce qui ne requiert pas de foi, n’est pas mauvais. Par exemple, lorsqu’un couple veut décorer une pièce, une épouse peut désirer qu’une majorité soit bleue, tandis que le mari préfère le jaune, alors ils font un compromis. Les murs deviennent bleus pâles et de nombreuses touches de  jaunes sont ajoutées. Bien sûr, ce n’est pas une question de salut. Cependant les chrétiens ne peuvent, ni ne doivent, faire des concessions ayant pour résultat le compromis de la « foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes », pour tout ce qui se rapporte à la foi, car il s’agit de sujets salutaires.

   La Bible nous parle de ceux qui ont fait face à l’erreur et au danger sans broncher. La Bible nous parle aussi de ceux qui parlèrent pour ne rien dire, qui vacillèrent et manquèrent la grande bénédiction que Dieu avait en réserve pour eux. Daniel et ses compagnons sont des exemples d’hommes de principe qui ne se conformèrent à rien ni à personne si ce n’est à l’image de Jésus-Christ. Daniel ne croyait pas en la concession ni au compromis, mais il y avait deux autres mots qu’il comprenait : engagement et consécration. Daniel s’était engagé à suivre Dieu. Daniel « résolut dans son cœur » (Daniel 1 : 8) à faire ce qui était juste, peu importe ce qui devait avoir lieu. Il était entièrement consacré à Dieu et à son service, et rien ne pouvait changer sa décision de suivre pleinement Dieu. Lorsque le roi Mède Darius fit une loi interdisant la prière à tout autre que lui, nous voyons le témoignage de Daniel briller avec éclat :

   Lorsque Daniel sut que le décret était écrit, il se retira dans sa maison, où les fenêtres de la chambre supérieure étaient ouvertes dans la direction de Jérusalem ; et trois fois par jour il se mettait à genoux, il priait, et il louait son Dieu, comme il le faisait auparavant. (Daniel 6 : 10)

   Plusieurs auraient eu la pensée de faire quelques concessions. Ils auraient pu penser : Je peux quand même prier, mais je vais prier avec mes fenêtres fermées ; la Bible ne dit pas que les fenêtres doivent être ouvertes, mais cela aurait été une concession. De même, tout le monde à l’alentour savait que Daniel priait chaque jour. Si les fenêtres n’avaient pas été ouvertes, qu’aurait-on pensé ? Priait-il derrière la fenêtre fermée à cause du décret du roi ? Ou encore pire, peut-être ne prie-t-il même pas. Mais Daniel voulait que son témoignage soit clair, il ne voulait pas le cacher sous un boisseau ! Le jour suivant lorsque Darius vint à la fosse il appela Daniel : « Daniel, serviteur du Dieu vivant, ton Dieu, que tu sers sans cesse, a-t-il pu te délivrer des lions ? » (Daniel 6 : 20) Ceux qui servent Dieu ne s’inquiètent pas du compromis. Dès l’instant où l’on arrête de servir Dieu c’est que l’on a fait des compromis.

   Daniel n’aurait fait de compromis pour aucune raison, même pour sauver sa propre vie. Lorsque la crise arriva, Daniel refusa résolument d’abandonner son allégeance à Dieu. On peut dire la même chose pour Schadrac, Méschac et Abed-Négo. Daniel 3 nous exprime combien ils étaient déterminés à servir Dieu sans faire de compromis. Lorsqu’ils furent appelés devant le roi, ils dirent :

   O Nébucadnetsar, nous n’avons pas besoin de te répondre là-dessus. Voici, notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, ô roi. Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as élevée. (Daniel 3 : 16-18)

   Quand bien même Dieu aurait choisit de ne pas les délivrer, ils seraient été fidèles. Même s’ils étaient morts, ils auraient été fidèles.

   Une fois, j’ai vu une chemise sur laquelle était écrit : « 100% ou rien ». Au départ, j’ai aimé l’idée de donner la totalité de mon être à Dieu, mais alors que j’y repensais, j’ai réalisé que techniquement ça laissait un choix. Cela disait « ou ». Cinquante pourcent, quarante pourcent, ou même un pourcent sont un trop grand abandon de la part d’un chrétien. Nous ne pouvons pas faire de compromis.

   Elie est l’exemple d’une personne qui s’est tenue ferme pour Dieu au milieu d’une nation plongée dans le compromis. Jésus est l’exemple le plus frappant d’une personne n’ayant jamais rien abandonné au compromis. Jésus était tellement éloigné du compromis qu’il était prêt à mourir de la mort de la croix. Jésus n’a jamais fait de compromis avec Caïphe, ni avec aucun autre dirigeant Juif.

   Jésus lui-même n’a jamais acquis la paix au prix d’un compromis. Bien que son cœur débordât d’amour pour toute la famille humaine, il n’eut pas de faiblesse pour leurs péchés, aimant trop les hommes pour garder le silence alors qu’il voyait courir à la ruine ces âmes rachetées au prix de son sang. Il s’efforçait d’obtenir que l’homme fût fidèle à lui-même, à ses intérêts supérieurs et éternels. Les serviteurs du Christ accompliront la même œuvre et prendront garde, de peur qu’en voulant prévenir la discorde, ils ne sacrifient  la vérité. Ils doivent rechercher « ce qui contribue à la paix », cependant une paix réelle ne peut être obtenue en trahissant des principes et personne ne peut rester fidèle à un principe sans provoquer de l’opposition. (Jésus-Christ, p. 347)

   Ceux qui ne feront aucun compromis provoqueront l’opposition. On dira d’eux qu’ils sont opiniâtres et difficiles parce qu’ils ne voudront faire ni concessions ni compromis.

   Un christianisme vraiment spirituel suscitera l’antagonisme des enfants de la désobéissance. Mais Jésus dit aux disciples : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ». Quiconque est fidèle à Dieu n’a pas à redouter le pouvoir des hommes ni la haine de Satan. En Christ, la vie éternelle est assurée. Il n’y a qu’une chose à craindre : c’est d’abandonner la vérité et de tromper ainsi la confiance dont Dieu nous a honorés. (idem)

   Le compromis sur des sujets spirituels est un péché qui a pris au piège de nombreux grands hommes. Aaron était appelé « le saint de l’Eternel » (Ps. 106 : 16), mais sous la pression, il fit un compromis et fabriqua le veau d’or (Exode 32). Il ne dit pas avoir accepté un nouveau dieu, étranger, car il dit : « demain, il y aura fête en l’honneur de l’Eternel [Yahvé] (Exode 32 : 5) ; cependant, Aaron compromis la voie selon laquelle le vrai Dieu devait être adoré.

   Salomon, le plus sage des dirigeants (1 Rois 3 : 5-12) et appelé par trois fois « le bien-aimé de son Dieu », « devint un despote » et un « esclave de la passion ; il sacrifia son intégrité à la puissance ensorcelante des femmes. » (The Signs of the Times, 1er juillet 1901)

   Oui, la carte du compromis spirituel a fortement ébranlé le peuple de Dieu lorsqu’elle fut utilisée.  La Parole de Dieu déclare qu’il aura un peuple qui n’aura fait aucun compromis. Ils sont décrits dans Apocalypse 14 comme étant des vierges professant une véritable foi, mais ils font plus que simplement la professer, ils vivent une foi si grande que Dieu peut dire : « Dans leur bouche il ne s’est point trouvé de mensonge, car ils sont irrépréhensibles devant le trône de Dieu. » (Apocalypse 14 : 5) Ces gens vivent une vraie vie de service alors que le reste du monde a compromis son salut.

   Il y aura deux groupes de gens. Ceux qui finissent par compromettre tout ce qu’ils possèdent pour survivre, et ceux qui ne compromettront rien dans ce qui est d’ordre moral ! J’ai toujours été inspiré par cette perle :

   Ce dont le monde a le plus besoin, c’est d’hommes, non pas d’hommes qu’on achète et qui se vendent, mais d’hommes profondément loyaux et intègres, des hommes qui ne craignent pas d’appeler le péché par son nom, des hommes dont la conscience soit aussi fidèle à son devoir que la boussole l’est au pôle, des hommes qui défendraient la justice et la vérité même si l’univers s’écroulait. (Education, p. 68)

   Bien-aimés, nous nous attendons à voir le compromis dans les églises apostates, mais pas parmi ceux qui professent faire partie du peuple de Dieu. Mais peut-être, si nous comprenons la raison pour laquelle les églises apostates utilisent le compromis, nous pourrons voir plus facilement ce qui se passe aujourd’hui parmi ceux qui professent faire partie du peuple de Dieu. Remarquez ce que dit Paul :

   Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne le Saint-Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles. (1 Corinthiens 2 : 12, 13)

   Il y a deux esprits. L’esprit du monde et l’Esprit de Dieu, et ce compromis avec l’esprit du monde commença du temps de Paul et eut pour résultat ce que les Ecritures appellent « l’homme de péché » (2 Thessaloniciens 2 : 3).

   Ce compromis entre le paganisme et le christianisme eut pour résultat le développement de « l’homme du péché » prédit dans la prophétie, comme s’opposant à Dieu et s’élevant au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu. Ce système gigantesque de fausse religion est un chef-d’œuvre de la puissance de Satan : un monument de ses efforts pour s’asseoir sur le trône du monde et pour gouverner la terre selon sa volonté. (La Grande Controverse p. 37)

   Des milliers étaient emprisonnés et mis à mort ; mais d’autres s’élevaient pour prendre leur place. Et ceux qui étaient martyrs de leur foi étaient mis à l’abri par Christ, et comptés par lui comme ayant vaincu. Ils ont combattu le bon combat, et doivent recevoir la couronne de gloire lorsque Christ viendra. Les souffrances que les chrétiens enduraient les rapprochaient les uns des autres, et de leur Rédempteur. L’exemple de leur vie et le témoignage de leur mort étaient des témoins perpétuels de la vérité ; aussi, là où l’on s’y attendait le moins, Satan voyait les siens abandonner son service, et s’engager sous la bannière du Christ. (Idem, p. 32, 33)

   Satan a essayé de faire la guerre au peuple de Dieu mais tandis que les martyrs donnaient leur vie, leur sang était comme de la semence pour faire se lever d’autres croyants. Satan, à cause de cela, pris une autre approche : si vous ne pouvez pas les battre, rejoignez-les. Il ne pouvait pas les forcer à faire ce qu’il voulait, alors il a trouvé des chrétiens pour faire son travail. Comment s’y est-il prit ? Lisons tout d’abord ce que dit Ephésiens 4 :

   Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ. (Ephésiens 4 : 11-13)

   Dieu donna à son église des dons pour le perfectionnement des saints. Alors que la vérité est enseignée au sujet de la foi et tout spécialement de la « connaissance du Fils de Dieu », les saints parviennent à la perfection. Satan voudrait maintenant travailler afin de corrompre la foi des croyants, et il n’y a pas de meilleure place pour agir ainsi que dans l’église même.

   Le prince des ténèbres disposa alors ses plans de manière à lutter avec plus de succès contre le gouvernement de Dieu : il dressa sa bannière dans l’Eglise chrétienne. S’il pouvait réussir à tromper les disciples du Christ, et les pousser à déplaire à Dieu, leur force, leur vertu et leur fermeté tomberaient, et ils deviendraient pour lui une proie facile.

   Le grand adversaire essaya alors de gagner par des artifices ce qu’il n’avait pu obtenir par la force. La persécution cessa, et fut remplacée par les dangereux attraits de la prospérité temporelle et des honneurs mondains. Les idolâtres furent amenés à recevoir une partie de la foi chrétienne, tandis qu’ils rejetaient d’autres vérités essentielles. Ils professèrent d’accepter Jésus comme Fils de Dieu, et de croire en sa mort et en sa résurrection ; mais ils n’étaient pas convaincus de péché, et n’éprouvaient aucun besoin de repentance ou d’un changement du cœur. En faisant quelques concessions de leur côté, ils proposèrent aux chrétiens d’en faire aussi, afin que tous pussent s’unir sur le terrain d’une profession de foi en Christ. (La grande controverse, p. 33)

   Aujourd’hui, l’homme du péché est aussi païen que le paganisme puisse l’être à cause de certaines « concessions ». Souvenez-vous de ce que nous avons lu dans 1 Corinthiens plus haut ?

   Nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. (1 Corinthiens 2 : 12)

   Paul dit que ceux qui ont reçu l’esprit du monde ne peuvent connaître les choses de Dieu, car le monde et l’esprit ne peuvent jamais arriver à un accord, ni à une même conclusion. Dieu et le mal ne sont pas compatibles et ne pourront jamais l’être. Il nous est dit :

   Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout puissant. (2 Corinthiens 6 : 14-18)

   Le bien et le mal ne peuvent trouver d’accord, et il nous faut quitter l’esprit du monde afin de participer à l’esprit de Dieu. Nous ne pouvons avoir les deux.

   Le bien et le mal ne peuvent s’harmoniser. Il n’y a aucun compromis entre la lumière et les ténèbres. La vérité est la lumière révélée ; l’erreur est ténèbres. La lumière n’a rien de commun avec les ténèbres, et la justice ne peut s’accorder avec l’iniquité. (In Heavenly Places, p. 260)

   Si nous avons l’esprit du monde, nous ne pouvons connaître les choses de Dieu. L’esprit du monde et l’esprit de Christ ne sont pas compatibles. Jean écrit dans sa première épitre :

   Eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent d’après le monde, et le monde les écoute. Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas ; c’est par là que nous connaissons l’esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur. (1 Jean 5 : 5, 6)

   Jean nous enseigne que ceux qui se conforment au monde ne sont pas à même de discerner la vérité de l’erreur. La capacité vitale de discerner la vérité de l’erreur dépend de notre séparation du monde. Paul nous aide aussi lorsqu’il écrit :

   Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. (Romains 12 : 2)

   Le mot grec traduit par discerniez provient de la racine du mot dokimazo, et cela signifie examiner, discerner, prouver. Bien-aimés, si nous sommes modelés par le monde, nous ne serons pas à même de prouver ou de discerner la volonté de Dieu. La version NIV dit : « Alors vous serez capable de tester et d’approuver la volonté de Dieu ». Dans ces textes nous voyons un principe important et équilibré de l’Ecriture — la séparation d’avec le monde est indispensable pour discerner la parole de Dieu.

   Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef. (Jean 7 : 17)

   Jésus déclare que nous devons « faire sa volonté [celle de Dieu] » afin de reconnaître si la doctrine de Jésus est vraie. Que signifie faire sa volonté ? Jean écrivit :

   N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui ; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. (1 Jean 2 : 15-17)

   Il n’est certainement pas difficile de comprendre ce que dit Jean. Celui qui aime Dieu n’aime PAS le monde ou les choses du monde. Il n’y a pas de place pour le compromis ! Cette relation de cause à effet est soutenue par le témoignage de Jésus.

   L’esprit de nombreuses personnes a été obscurci et troublé par les coutumes, les pratiques et les influences du monde, et ainsi toute capacité pour faire la différence entre la lumière et les ténèbres, la vérité et l’erreur semble détruite. (Test. Vol. 5, p. 62)

   Nous pouvons être sûrs de cela, bien-aimés. Les compromis avec le monde seront toujours suivis d’impureté doctrinale. Ces deux choses seront toujours ensemble, marchant main dans la main. La « nouvelle théologie » qui devient rampante dans l’église est presque toujours accompagnée de l’entrée de la mondanité. Ce compromis avec le monde et avec les doctrines de la Bible aura une moisson terrible. Le prophète Osée dit à Israël : « Puisqu’ils ont semé du vent, ils moissonneront la tempête. » (Osée 8 : 7)

   Laissez-moi partager avec vous cinq citations bien connues de l’Esprit de Prophétie, et remarquez bien qu’à chaque fois, Ellen White parle de l’apostasie comme d’un résultat à une « conformité » au monde, ou une « union » avec le monde.

   L’heure où chacun de nous sera mis à l’épreuve va bientôt sonner. Le faux sabbat sera imposé ; il y aura contestation entre les commandements de Dieu et les commandements des hommes. Ceux qui ont cédé peu à peu aux demandes du monde et qui se sont conformés aux coutumes du monde, s’inclineront devant les autorités plutôt que de s’exposer aux moqueries, à l’insulte, aux menaces d’emprisonnement et de mort. A ce moment-là, l’or se séparera de la gangue, la vraie piété se distinguera nettement de la piété apparente et fausse. Les étoiles que nous avons admirées pour leur éblouissante clarté s’obscurciront. Ceux qui ont porté des vêtements sacerdotaux, mais qui n’ont pas revêtu la justice du Christ apparaîtront alors dans la honte de leur nudité. (Prophètes et Rois, p. 141)

   Je voudrais dire que nous vivons à un temps extrêmement solennel. Dans la dernière vision qui m’a été donnée, il m’a été montré le fait saisissant que seule une petite partie de ceux qui professent maintenant la vérité sera sanctifiée par elle et sauvée. Beaucoup d’entre eux se détourneront de la simplicité de l’œuvre. Ils se conformeront au monde, chériront des idoles et deviendront spirituellement morts. (Test. vol 1, p. 608, 609)

   L’œuvre que l’église aura négligé de faire dans un temps de paix et de prospérité, elle devra l’accomplir au milieu d’une crise terrible, dans les conditions les plus décourageantes et les plus rebutantes. Les avertissements que la conformité au monde aura fait taire devront être donnés sous la plus féroce opposition des ennemis de la foi. Et à ce moment, la classe superficielle et formaliste, cette classe dont l’influence a constamment retardé les progrès de l’œuvre, abandonnera la foi et se joindra aux ennemis avoués de la vérité vers qui allaient depuis longtemps ses sympathies. Ces apostats manifesteront alors la plus amère hostilité à l’égard de leurs anciens frères, faisant tout ce qui est en leur pouvoir pour les opprimer et les calomnier et pour exciter contre eux l’indignation. Ce jour est tout proche de nous. (Tem. Vol. 2, p. 195)

   Ceux qui s’unissent au monde, se transforment à son image et se préparent ainsi à recevoir la marque de la bête. Ceux qui manquent de confiance en eux-mêmes, qui s’humilient devant Dieu et purifient leur âme par l’obéissance à la vérité, sont transformés à l’image du ciel et se préparent à recevoir le sceau de Dieu sur leur front. (idem, p. 79)

   A mesure que la tempête approche, beaucoup de gens ayant professé croire au message du troisième ange, mais qui n’ont pas été sanctifiés en obéissant à la vérité, abandonnent leur foi et vont grossir les rangs de l’opposition. En s’alliant au monde et en participant à son esprit, ils en étaient venus à envisager les choses du même point de vue ; aussi, lorsque l’épreuve arrive, ils sont prêts à entrer dans la voie facile et populaire. Des hommes de talent, à la parole éloquente, qui s’étaient réjouis autrefois dans la vérité, emploient leurs facultés à séduire et à détourner les âmes du droit chemin. Ils deviennent les ennemis les plus acharnés de leurs frères d’autrefois. Lorsque les observateurs du sabbat doivent paraître devant les tribunaux pour répondre de leur foi, ces apostats sont les agents les plus actifs de Satan par leurs faux rapports et leurs accusations, et par les insinuations au moyen desquelles ils excitent les magistrats contre eux. (La grande controverse, p. 384)

   Un des éléments le plus choquant de ces citations est que c’est le plus grand nombre, une grande classe qui abandonne la vérité et la foi. En fait, Ellen White dit que « la majorité » finira par abandonner la vérité.

   Défendre la vérité et la justice quand la majorité des hommes nous abandonnent, livrer les batailles du Seigneur quand les champions sont rares — telle sera notre épreuve. Alors la froideur des autres devra nous réchauffer, leur lâcheté nous encourager, leur traîtrise affermir notre loyauté. (Tém. Vol. 2, p. 32)

   Nous pouvons parler des compromis spécifiques qui ont été faits sur des points de doctrine et sur l’adoration dans l’église, mais si nous ne réalisons pas que ces compromis ont été introduits, dans une grande mesure par l’esprit du monde, nous ne seront pas à même de comprendre une des grandes racines du problème. Notre conformité au monde par notre vêtement, avec ses styles révélateurs et rebelles ; nos philosophies éducatives libérales ; notre œuvre de santé, modelée à l’image du monde ; tout cela a un effet, et l’inspiration le déclare, que nous soyons d’accord ou pas.

   Bien-aimés, nous devons cesser d’aimer le monde et nous éloigner de lui, n’avoir aucun rapport avec ce qui est l’antithèse de l’Esprit de Dieu. Aujourd’hui, alors que réformes et principes sont mentionnés, on entends crier au légalisme. Tandis que le motif de toute réforme ou d’adhésion à des principes doit être notre amour pour Christ, nous ne pouvons nous permettre d’ignorer que lorsque nous abaissons nos principes et permettons au monde d’entrer, nous perdons notre capacité à discerner les choses spirituelles.

 

EXCUSES ET CONFESSION

Adrian Ebens

Ancien pasteur de l’Eglise Adventiste du Septième Jour.

O Dieu ! aie pitié de moi dans ta bonté ; selon ta grande miséricorde, efface mes transgressions ; lave moi complètement de mon iniquité et purifie-moi de mon péché.   Psaumes 51 : 1, 2

Le 19 janvier 2010

   Chers Frères et Sœurs de la communion des Adventistes,

   J’écris car je suis convaincu de mon besoin de vous présenter mes excuses. Dans ma position en tant que pasteur de l’Eglise Adventiste du Septième Jour, et en tant que directeur de Maranatha Media, j’ai occupé une position d’influence et j’ai utilisé cette place pour soutenir et promouvoir des enseignements qui ne sont pas Bibliques.

   En 2007, suite à une série d’événements providentiels, je fus convaincu que la doctrine de la Trinité telle qu’exprimée dans les 28 Croyances Fondamentales des Adventistes du Septième Jour ne pouvait pas être soutenue par les Ecritures, et était en fait une violation des Commandements de Dieu, plus spécifiquement des quatre premiers commandements.

   Suite à mon étude des Ecritures et la prière, j’ai découvert que Dieu a posé un fondement solide pour le mouvement Adventiste par la conviction de ses dirigeants que Jésus est réellement le Fils même de Dieu, non pas en symbole mais en réalité. J’ai appris que Dieu est effectivement le Père de Jésus, et que Christ reçut tout ce qu’il possède par hérédité. En ayant ce Fils, j’ai trouvé avec une grande joie que j’ai la vie et que je l’ai en abondance.

   Je fus également convaincu que ma croyance en la Trinité telle qu’elle est exprimée dans les 28 Croyances Fondamentales était une offense à Dieu, et l’Esprit de repentance me fut donné pour confesser mon péché. J’ai pleuré sur ce péché d’avoir enfreint les commandements du Père. J’ai également réalisé mon péché d’avoir enseigné cette fausse doctrine à de nombreuses personnes aussi bien dans les églises dont j’ai été le pasteur qu’au travers des sites internet que j’ai développés.

   Je vous présente de tout cœur mes excuses pour ce que je crois être un péché des plus offensants d’avoir enseigné et répandu la doctrine de la Trinité. Je me suis rendu compte que cette doctrine est un outil dangereux et spiritualiste de Satan pour détruire la vérité qui sauve les vies au sujet du Père et de Son précieux Fils. Elle pose également la fondation pour la destruction de plusieurs autres enseignements délivrés aux fondateurs de notre foi.

   Pendant les deux dernières années, j’ai été en dialogue avec le comité de Recherches Bibliques de la Division Pacifique Sud des Adventistes du Septième Jour, les implorant de réétudier cette question et de considérer les évidences que je leur présentais. Le comité ne trouva pas de lumière dans ce que je leur ai présenté, et me demanda de ne pas répandre mon manuscrit dans l’église en général.

   J’ai présenté leurs recommandations et conseils au Seigneur et Lui ai demandé de m’aider à écouter attentivement ce qu’ils avaient dit, alors que je respectais leur position en tant que dirigeants de l’Eglise. J’ai demandé au Seigneur de m’aider à voir où j’avais bien pu être induit en erreur. Je ne souhaitais pas provoquer des souffrances et des divisions inutiles dans l’Eglise de Dieu. Je n’ai trouvé aucun soulagement dans le conseil qui m’avait été donné, mais il ne servit qu’à renforcer mes convictions. Je fis appel aux dirigeants d’église afin de résoudre ce problème. J’ai exprimé mon incapacité à changer mes convictions malgré mes efforts sincères pour le faire. Je ne me sentis pas de donner ma démission alors que je reconnaissais dans l’Eglise Adventiste le peuple de l’alliance de Dieu, mais je me dis que si les dirigeants estimaient que cela était préférable pour l’église, ils pouvaient me discipliner de la manière qu’ils jugeraient la meilleure.

   Début décembre de l’année 2009, je fus informé que ma lettre de créance comme pasteur de l’église Adventiste du Septième Jour avaient été annulée, et que je n’étais plus un pasteur de l’église Adventiste du Septième Jour. J’accepte entièrement la responsabilité de cette décision et ne fais aucun reproche aux dirigeants pour cette décision. Ils continuent d’être dans mon cœur et dans mes prières. L’église Adventiste est au centre même de mes affections et je continue de prier avec ferveur en tant que membre de sa communion.

   J’ai développé un site internet nommé www.god-head.com qui explique certaines des raisons de ce que j’ai trouvé dans l’Ecriture. Ce site sera mis à jour dans les mois à venir. J’ai également mis par écrit plus complètement l’histoire de mon manuscrit intitulé « Le Retour d’Elie » sur mon site internet www.adrianebens.com. Mon manuscrit ne peut être obtenu que sur demande personnelle et ne doit pas être passé à d’autres dans l’objectif de nuire aux dirigeants de l’Eglise Adventiste, mais uniquement afin de comprendre ma position.

A suivre sur maranathamedia.com/start/


Sur leurs traces – 35 ème partie

Une femme extraordinaire

Il y a 140 ans, Mme White déclarait :

  • que le tabac était un dangereux poison.
  • que les rayons X n’étaient pas sans danger.
  • que la pollution envahirait les villes.
  • que la jeunesse deviendrait rebelle et contestataire.
  • qu’un tremblement de terre détruirait San Francisco.

   Ellen G. White fut l’une des femmes les plus remarquables et des plus étonnantes que l’Amérique ait connues. Sans connaissances médicales particulières, n’ayant à son actif que trois années d’instruction élémentaire – on se souvient du terrible accident qui mit ses jours en danger et l’obligea à abandonner ses études – elle fit, dès 1864, des déclarations concernant la santé et l’environnement qui ont reçu tout dernièrement une éclatante confirmation grâce aux travaux de nombreux chercheurs. A l’époque, ses déclarations pouvaient paraître relever de la seule imagination. Il a fallu 110 ans pour que la science fasse à son tour les mêmes découvertes et confirme par la même occasion l’extraordinaire prescience de Mme White.

   L’exemple le plus frappant est peut-être cette affirmation – que vient confirmer près de quatre-vingt années de recherches actives – que le cancer est d’origine virale.

   Mme White a également déclaré que les rayons X n’étaient pas sans danger, que les villes deviendraient insalubres à cause de la pollution atmosphérique et que l’alcool causerait au cerveau des dommages irréversibles. Elle a aussi mentionné la présence d’électricité dans le cerveau bien avant que les savants n’en fissent la découverte ; dénoncé le danger de consommer des graisses animales alors qu’il n’était nullement question de cholestérol – le nom et la chose étant inconnus – et accusé le tabac d’être un poison lent 90 ans avant que le corps médical ne s’avise de sa nocivité.

   Ces déclarations et bien d’autres très en avance sur leur époque ont été faites par Mme White sur la base des « visions » - elle en eut plus de 2 000 – qu’elle eut dès l’âge de dix-sept ans. Née en 1827, mariée en 1846, mère de quatre garçons, elle fut l’une des figures les plus représentatives dans la formation du Mouvement Adventiste du 7e jour. Beaucoup la considéraient dès le début, comme un prophète.

   Avant sa mort survenue en 1915, Mme White a véritablement fait œuvre d’écrivain. On lui doit 55 volumes – certains de plus de 600 pages – dont il s’est vendu des millions d’exemplaires. L’un d’eux, intitulé « Vers Jésus » ou « Le Meilleur Chemin », a été publié dans une centaine de langues ; ses différentes éditions atteignent aujourd’hui 14 millions d’exemplaires. En dépit de la large diffusion de ses ouvrages et des sommes énormes que cela représente, Mme White, à sa mort, laissait des dettes, tout l’argent qu’elle avait pu retirer de ses productions ayant été consacré à l’expansion du message adventiste.

   C’est grâce à ces ouvrages que nous pouvons dater avec certitude ce qu’il est juste d’appeler les révélations de Mme White. En 1905, dans « le Ministère de la Guérison », elle mentionne « les germes » (en américain « germs » = microbes, virus) du cancer. A cette époque et pour bien des décennies encore, le corps médical ne considérait pas le cancer comme une maladie infectieuse et rejetait par conséquent l’idée qu’une telle maladie pût être transmise par des « germes ».

   Ce n’est qu’en 1956 que le Dr Wendell Stanley, prix Nobel de Chimie et professeur à l’Université de Californie, fut en mesure d’établir de manière indiscutable que « des virus étaient à la l’origine de la plupart, si ce n’est de tous les cancers humains ». En 1960, les chercheurs de l’institut Sloan-Kettering découvrirent un certain virus qu’on peut tenir pour responsable de huit types de cancers.

   Dans une brochure intitulée « Medical Evangelistic Library » Mme White écrit en 1906 : « … Les rayons X ne sont pas un bienfait aussi absolu que certains l’imaginent. Utilisés sans discernement, ils peuvent causer beaucoup de mal. » La science médicale actuelle connaît bien les risques imputables à une exposition prolongée aux radiations. Ces risques vont d’une dégénérescence partielle ou totale des tissus qui y sont exposés, à la leucémie ou à la cataracte.

   Dans un autre domaine, n’est-il pas curieux d’entendre Mme White dénoncer, en 1902, la pollution qui envahirait nos cités et cela, des décennies avant que les experts en écologie ne sonnent l’alarme ? Dans ses « Témoignages », Mme White donnait l’avertissement suivant : « Dans les années à venir, la vie dans les grandes cités deviendra de moins en moins salubre. Les fumées et les poussières des villes porteront atteinte à la santé publique. »

   En outre, bien que Mme White ait toujours refusé l’étiquette de prophète que certains voulaient lui attribuer, elle fait pourtant preuve de talent prophétique lorsqu’elle écrit dans un autre de ses livres, en 1907 : « Beaucoup présentent toutes sortes d’arguments en faveur de la vie en ville. Mais un jour viendra où  tous ceux qui voudront fuir les sollicitations malsaines iront s’installer à la campagne. »

   En 1969, le Dr Melvin H. Knisely, de l’Université Médicale de la Caroline du Sud à Charleston formula un véritable réquisitoire contre les méfaits imputables à l’alcool. Dans un article paru dans la revue « Listen » (N° de décembre 1969) il est écrit : « Chaque fois qu’une personne ingère une boisson alcoolisée quelconque, ne fût-ce que quelques verres de bière ou de cocktails lors d’une réception, elle cause à son cerveau des dommages irréversibles et probablement aussi à son cœur et à son foie. »

   Cette déclaration est vraiment saisissante. Rapprochons-là de ce que Mme White écrivait en 1905 dans un livre intitulé « Tempérance » : « L’usage des liqueurs et du tabac détruit les nerfs délicats du cerveau. » Dans « le Ministère de la Guérison », elle écrit la même année : « Celui qui prend l’habitude d’ingérer des boissons alcoolisées est dans une situation critique. L’alcool attaque son système nerveux et tend à annihiler sa volonté. »

   Un siècle environ avant que l’Association de Cardiologie Américaine ne commence à publier ses mises en garde relatives au rôle que jouent les graisses insaturées dans la genèse des maladies du cœur, Mme White, dans ses « Témoignages » publiés en 1886, avertissait certaines personnes affligées d’obésité qu’elles s’exposaient à des crises aiguës et à des morts subites. En 1896, elle dénonce la graisse animale comme véhiculant des éléments malsains qui empoisonnent le sang.

   Du temps de Mme White on ne pensait pas à faire des recherches sur les effets possibles du tabac. Certains docteurs allaient même jusqu’à le recommander comme particulièrement favorable à la santé. Dans un guide de médecine populaire, un certain Dr Chapman déclarait même que fumer était recommandé dans les cas d’affections pulmonaires.

   En 1864, Mme White écrivait : « Le tabac est un poison des plus insidieux et des plus nocifs… Il est d’autant plus dangereux que ses effets sur l’organisme sont à longue échéance et qu’au début ils ne sont guère décelables. » Depuis une quarantaine d’années, comme chacun sait, des avertissements – certains sur les paquets de cigarettes eux-mêmes – préviennent les fumeurs des dangers encourus.

   En 1869, soixante ans avant que les « ondes électriques » du cerveau aient été découvertes, Mme White mentionnait les ondes électriques du système nerveux. En 1872, elle parle du « potentiel électrique du cerveau ».

   En 1890, elle fait cette prédiction : « L’anarchie vise à rejeter toute loi, tant divine qu’humaine. Les classes pauvres s’unissent pour la défense de leurs droits et pour clamer leurs revendications. L’esprit de contestation et les émeutes sanglantes qui en sont la conséquence s’étendront peu à peu au monde entier. »

   En 1891, elle prédit la contestation estudiantine et les problèmes de la drogue. – D’après un article de René Noorbergen.

   Une aussi extraordinaire prescience ne s’explique pas sur le plan humain. Il faut en rechercher ailleurs la raison. De toute évidence, Mme White était dirigée par Dieu. Aussi a-t-elle été un guide incomparable dans le développement du Mouvement Adventiste et dans la recherche d’une doctrine strictement conforme à la Bible.

 

Histoire pour les enfants

Une Bible bien cachée

   « Maman ! » murmura ardemment Amanda, de peur que les soldats ne l’entendent. Papa était parti, et maman pétrissait le pain, s’apprêtant à le mettre en forme. Les Ecritures étaient ouvertes sur la table afin que Katrina, la mère d’Amanda, puisse mémoriser les précieux passages alors qu’elle travaillait.

   Papa, Maman et la petite Amanda vivaient dans les montagnes du nord de l’Italie, durant la période qu’on appelle le Moyen Âge. Les Ecritures étaient interdites, et quiconque était pris en leur possession ou les lisant risquait la mort.

   Katrina avait enseigné la Bible à Amanda, dès sa plus tendre enfance, mais elle lui avait également appris l’importance du secret, de l’obéissance et de la discrétion ; car un seul mot inconsidéré pouvait lui couter la vie, celle de sa famille et peut-être la vie d’autres personnes. Amanda pensait que si elle continuait à mémoriser les écritures, comme sa mère, elle pourrait peut-être mémoriser la Bible entière lorsque, tout à coup, le son de sabots martelant le chemin menant à leur maison brisa le cours de ses pensées. Elle eut tout juste le temps de jeter un coup d’œil et de voir des soldats descendant de leurs chevaux devant la porte. « Maman ! les soldats sont là ! » fut tout ce qu’elle put dire, mais elle savait que leur arrestation était certaine. Les soldats ne frappèrent même pas, mais poussèrent la porte et entèrent comme un ouragan.

   « Où est le livre ? » demandèrent les soldats. « On vous a dénoncés comme ayant une Bible. Donnez-la maintenant. » Choquée, Amanda se dit qu’ils pouvaient certainement la voir, ouverte sur la table, puisqu’elles n’avaient pas eu le temps de la cacher. Elle regarda, mais la Bible n’était nulle part ! Où était-elle ? Elle se tourna vers sa mère, mais la vit simplement poser calmement la dernière miche de pain au four.

   Se tournant, mère dit simplement : « Je ne sais pas qui a pu vous dire une telle chose. Vous ne trouverez pas de Bible dans cette maison. Mais vous pouvez chercher, si vous voulez. » Les soldats commencèrent leur recherche. Ils retournèrent les lits, percèrent les affaires, et fouillèrent les moindres coins et recoins. Ils frappèrent sur chaque lame de plancher et sur chaque mur, mais ne trouvèrent rien. Ils fouillèrent les cendres pour voir s’il n’y aurait pas de reste de livre brûlé ; ils regardèrent dans le four, mais n’y virent que des miches en train de cuire. Finalement, frustrés et pensant qu’un faux rapport leur avait été donné, ils partirent.

   Lorsqu’enfin Amanda et sa mère n’entendirent plus le martèlement des sabots des chevaux, Amanda, continuant à chuchoter dit : « Maman, où as-tu mis la Bible ? Où est-elle ? »

   « Laisse-moi d’abord sortir le pain du four. J’avais peur qu’il ne soit trop cuit avant qu’ils ne partent. Voilà, n’est-il pas beau ? répondit calmement Katrina, sortant la première miche. « N’est-il pas merveilleux de voir combien le Seigneur prend soin de nos besoins ? Chérie, nous devons remercier le Seigneur pour sa protection, car, certainement, s’Il n’avait pas envoyé son ange, nous aurions été prises. »

   « Mais, maman, où est la Bible ? Un ange l’a-t-elle vraiment prise ? »

   « Pas vraiment, ma chérie, » répondit Katrina. « Mais un ange m’a dit ce que je devais faire. Viens, mettons-nous à genoux et remercions Dieu pour Sa protection. » Alors, de cette humble habitation s’élevèrent des prières reconnaissantes pour la protection miséricordieuse de Dieu. En se levant, maman dit à Amanda qu’elle raconterait tout au sujet de la Bible lorsque papa reviendrait.

   Amanda attendit avec impatience le retour de papa, car elle pouvait à peine attendre pour entendre l’histoire de la Bible ! Lorsque papa entra dans la petite maison la table était mise, et au milieu de la table se trouvait une miche de pain. D’habitude papa coupait le pain, mais cette fois-ci, après la prière, maman insista pour le couper. Elle coupa la croûte avec révérence, comme s’il s’agit de la chose la plus précieuse sur la terre. « Maman ! Mais c’est la Bible ! » s’exclama Amanda dans un murmure. Doucement, maman nettoya le précieux Livre de tout le pain qui l’entourait. Il avait été miraculeusement préservé de tout mal.

   Maman dit : « Lorsque les soldats sont arrivés, je n’ai pas eu le temps de penser. C’est comme si un ange m’avait parlé, et mes mains ont simplement suivi les ordres. J’ai entouré de pâte à pain la Bible et l’ai placée dans la dernière miche, et puis au four. Je n’aurais jamais été capable de penser aussi rapidement. Certainement, le Seigneur nous a protégés. »

   Le Moyen-Âge était vraiment une époque terrible. La Bible était un livre rare et toute personne la lisant, ou croyant en ce qui y était écrit ou dans les vérités qui y étaient présentées était mise à mort. Il était même dangereux d’être en relation avec toute personne possédant ou lisant une Bible. Pourtant, il y en avait qui étaient prêts à sacrifier leur vie, et qui ont eu à sacrifier leur vie pour Dieu et pour la vérité afin que nous puissions avoir la Bible et la lire aujourd’hui.

   Nous sommes tellement bénis et possédons un privilège immense d’être à même de lire, d’étudier, de posséder et d’entendre la Parole de Dieu. Nous n’avons pas à cacher le fait que nous sommes chrétiens et nous n’avons pas besoin de craindre la mort parce que nous avons profané une loi contre la Bible. Oui, même si nous sommes tellement bénis, combien de fois n’ai-je pas vu une Bible recouverte de poussière sur une étagère. Avons-nous permis aux choses de ce monde de retenir notre attention, notre temps, notre force et notre amour ? Sommes-nous tellement occupés à faire de bonnes choses que nous avons manqué de faire les choses les meilleures telles que passer du temps à prier, à méditer, à lire, à étudier et à mémoriser la Parole de Dieu ? La Bible nous instruit sur le chemin que nous devons suivre. Elle nous guide et nous encourage. A travers ce livre nous trouverons un ami aimant en Dieu qui ne nous abandonnera pas, en temps de paix comme durant la tempête.

   Le jour arrive où nous ne posséderons plus ce privilège et nous n’aurons plus le bienfait de tenir la Bible dans nos mains et de la lire ou d’entendre sa lecture. Le jour vient où notre mémoire sera tout ce que nous posséderons. De quoi remplissons notre esprit maintenant ? Oh, mes amis, j’espère que nous remplissons nos esprits de la Parole de Dieu avec une telle ardeur que lorsque nous ne l’aurons plus entre nos mains, elle sera dans nos cœurs, afin de nous réconforter, de nos fortifier et de nous faire de tenir ferme.

Elyssa Sim

 

Coin Santé

Que faire contre l’insomnie ?

   Nombreux sont ceux qui ont du mal à avoir leur compte de sommeil. En Amérique uniquement, on consomme 600 tonnes de somnifères.  Il est important de dormir assez, ni trop, ni trop peu, à heures régulières, aussi en fin de semaine.

   La recherche a démontré que les femmes souffrent 7 à 8 fois plus d’insomnie. Elle nous montre aussi que le sommeil avant minuit est 2 fois plus récupérateur que celui après minuit. Car c’est surtout pendant les heures avant minuit et seulement pendant le sommeil, que sont produites les hormones de croissance, lesquelles sont aussi importantes pour les adultes : elles stimulent le processus de réparation et de guérison, la bonne humeur et contribuent à fortifier l’esprit. Lorsqu’on n’arrive pas à dormir durant la nuit toute entière, qu’on se couche tôt au lieu de veiller tard dans l’espoir de tomber de fatigue à un moment donné.

Petits dormeurs ou gros dormeurs ?

   Celui qui dort peu a souvent le contact facile, est d’humeur joyeuse et est performant. Le gros dormeur est plutôt soucieux, craintif, dépressif et tourné vers lui-même. Celui qui dort moins que six heures ou plus que neuf heures risque de vivre moins longtemps que celui qui fait des nuits de sept à huit heures. En général, la prise de poids à tendance à augmenter le besoin de sommeil, la perte de poids tend à le diminuer.

   Entre soixante et soixante-dix ans, l’horloge biologique du corps fait reculer l’heure du coucher à dix-neuf ou vingt heures ; environ huit heures plus tard, le ‘réveil’ sonne et l’on se réveille aux alentours de quatre heures. Le problème chez les personnes âgées c’est qu’elles ne se couchent pas à l’heure préconisée et pendant le jour, lorsqu’elles se reposent, elles se mettent à somnoler et s’assoupissent. La personne qui ne dort que quatre à cinq heures par nuit devrait se coucher plus tôt au lieu de dormir longtemps dans la matinée. Elle gagnera en fraîcheur d’esprit et en performance le lendemain.

Deux sortes d’insomnies

   Certains s’endorment en deux minutes, donc aussitôt qu’allongés, d’autres ont besoin d’une demie heure pour s’endormir – la moyenne se situant autour de huit minutes – mais qu’en est-il des gens qui souffrent d’insomnie ?

   Il y a deux principales catégories d’insomnies. Pour la première, on s’endort sur le coup, mais après un certain temps on tombe dans un sommeil de plus en plus léger jusqu’à ce qu’il soit extrêmement superficiel. Alors, on se réveille brutalement, on n’a plus de sommeil et il est impossible de se rendormir.

   Dans l’autre cas, celui qui en souffre redoute déjà à l’avance l’heure d’aller se coucher. Il sait qu’il va d’abord devoir se tourner et se retourner dans son lit pendant une ou deux heures.

   Dans les deux cas il y a des conseils qui peuvent être d’un grand secours :

Compter les moutons ?

   La personne qui s’endort rapidement, mais qui ne dort pas assez pour être reposée peut essayer après le réveil de faire des respirations profondes au lieu de penser aux problèmes du jour ou aux devoirs du lendemain.  Si tel est votre cas, ne restez pas immobile au lit, au risque de trop vous concentrer sur l’insomnie redoutée. Vous pouvez bouger un peu. Contractez et décontractez différents muscles – d’abord le visage, puis la nuque, les épaules et ainsi de suite. C’est un bon moyen de se rendormir. Ne perdez pas votre temps à compter les moutons. Pensez plutôt aux valeurs éternelles et méditez les : la bonté, l’humilité, l’amour, la patience, la fidélité. Ces pensées apportent la paix intérieure.

Mouvement, alimentation, médicaments…

   Quiconque n’arrive vraiment pas à s’endormir le soir devrait bouger plus pendant la journée, travailler au moins une heure avec entrain au grand air ou faire du sport. (Il faut savoir que le surmenage ou la pratique d’un sport violent le soir peut aussi empêcher l’endormissement). Prenez de préférence un dîner léger ou rien du tout pour les sédentaires. Evitez autant que possible de prendre des somnifères car vous empruntez du sommeil sur le futur et à un moment ou un autre il faudra régler la dette avec intérêts et parfois la note arrive au plus mauvais moment. La quantité journalière de sommeil devrait être atteinte sous les vingt-quatre heures. A défaut d’autre chose, le mieux sera de rattraper le sommeil perdu avant le repas de midi de la matinée suivante.

Tôt au lit, levé tôt

   La régularité  dans nos habitudes est particulièrement importante en ce qui concerne les repas et le sommeil : prenez vos repas toujours à la même heure, soyez à cheval sur l’heure du coucher (ou couchez vous régulièrement à la même heure). Notre style de vie moderne entraîne des irrégularités en ce qui concerne l’heure d’aller au lit. Il y a deux siècles en arrière et plus, on se couchait « avec les poules ». La vie était bien plus réglée.

De l’eau en interne, de l’eau en externe

   Voici un bon rituel du soir : prenez un bain, faite le culte, priez, éteignez la lumière, couchez vous confortablement et couvrez-vous chaudement. Le soir, évitez toutes les boissons contenant de la caféine telles que le café, le thé, le coca-cola et le cacao. Ces produits excitent le système nerveux en sorte qu’on ne peut pas dormir.

   La personne qui se réveille en plein milieu de la nuit peut essayer de prendre un bain tiède. Mais il ne faut pas attendre que les soucis et l’ennui se manifestent. Si au bout de dix minutes vous êtes toujours éveillé, levez-vous lentement, préparez un bain entre 33 et 36 degrés et profitez-en pendant cinquante minutes. Sortez de l’eau calmement, séchez votre peau en tamponnant avec une serviette moelleuse (sans vous frotter comme le matin, sans quoi la peau sera stimulée), puis recouchez-vous. Ce traitement vous entraînera bientôt dans le royaume des rêves. 

D’autres moyens de s’endormir

   Evitez tout ce qui peut vous exciter, comme la télévision et d’autres attraits visuels, le stress, la nourriture raffinée, les produits animaux et le sucre.

   Buvez assez d’eau pendant la journée. Les cellules du cerveau sont en activité pendant le sommeil. Portez des chemises de nuit ou des pyjamas chauds et en fibres naturelles (cotons, lin, soie, etc)

   Il faudrait bien couvrir les bras en priorité. Procurez-vous un couette légère. Les pieds froids provoquent des crampes et perturbent le sommeil – pensez aux chaussettes chaudes. En saison froide, on peut faire un bain de pied chaud ou à chaleur progressive avant d’aller au lit. Dans un large seau on fait passer l’eau de trente-quatre à quarante deux, voire quarante-quatre degrés en l’espace de dix à vingt minutes en ajoutant de l’eau très chaude au fur et à mesure en évitant de se brûler.

   Buvez une tisane de houblon ou autres plantes calmantes, puis faites quarante fois des inspirations lentes et profondes.

Inspiré de deux émissions de 3ABN world, de août et septembre 2009.