Etoile du matin

10. "Prouver" que le Sabbat n'est pas du Légalisme

Mise en ligne Nov 04, 2012 par Adrian Ebens dans Le Retour d'Elie
4,442 Résultats

 

Chapitre 10 – « Prouver » que le Sabbat n’est pas du Légalisme, par la même Séquence Logique.

 

   L’un des problèmes majeurs avec la séquence logique précédente est que le principe est soutenu par une série de passages sélectionnés, mais n’a pas été testée par une lecture transversale des preuves Bibliques. Etant donné que les textes sélectionnés semblent pourvoir à des « preuves » incontestables, la proposition est considérée comme logique allant d’elle-même ; ainsi, elle n’est jamais vraiment évaluée par un ensemble complet de passages ayant trait au sujet. Considérons d’un peu plus près le principe de base que nous avons utilisé :

L’observation de la loi est du légalisme et est donc contraire à l’Evangile.

   Qu’en serait-il, si nous échangions notre principe contre son opposé, et utilisions les trois mêmes étapes ? Considérons ce principe de base :

L’observation de la loi est obéissance à Dieu et est l’objet de l’Evangile.

   Appliquons à présent l’étape numéro deux pour trouver des textes qui soutiennent cet enseignement. Un bon nombres d’entres eux seront les textes à problèmes de la position précédente.

   Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé (Matt. 5 :17, 18).

   La circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien, mais l’observation des commandements de Dieu est tout (1 Cor. 7 : 19).

   Un docteur de la loi se leva, et dit à Jésus, pour l’éprouver : Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? Jésus lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Qu’y lis-tu ? (Luc 10 : 25, 26).

   Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. Mais celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui : par là, nous savons que nous sommes en lui (1 Jean 2 : 4, 5).

   Si vous accomplissez la loi royale, selon l’Ecriture : Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien. Mais si vous faites acception de personnes, vous commettez un péché, vous êtes condamnés par la loi comme des transgresseurs. Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous. En effet, celui qui a dit : Tu ne commettras point d’adultère, a dit aussi : Tu ne tueras point. Or, si tu ne commets point d’adultère, mais que tu commettes un meurtre, tu deviens transgresseur de la loi. Parlez et agissez comme devant être jugés par une loi de liberté (Jacques 2 : 8-12).

   C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus (Ap. 14 : 12).

   Car le Fils de l’homme est maître du sabbat (Matt. 12 : 8).

   Ce ne sont là que quelques-uns de tous les merveilleux textes qui prouvent que l’observation de la loi est obéissance à Dieu, et le but de l’évangile. Si l’observation de la loi est obéissance à Dieu, comme nous l’avons « si éloquemment prouvé » par les textes ci-dessus, il s’en suit alors que si le Sabbat fait partie de la loi, toute tentative pour ignorer le Sabbat est une tentative pour ignorer la loi, qui est l’objet de l’évangile. L’évangile est la bonne nouvelle de la restauration de l’image de Dieu en l’homme, comme cela est révélé dans la nouvelle alliance de Hébreux 8 : 10. La puissance créatrice du Seigneur (dont le Sabbat est un mémorial), est révélée dans nos vies et nous remodèle à l’image de Dieu.

   Maintenant que nous avons si facilement prouvé que l’observation de la loi est obéissance à Dieu, de manière à ce que même un enfant peu le comprendre, voyons maintenant certains passages difficiles qui pourraient suggérer autre chose.

   Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi ; puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché  (Romains 3 : 20).

   Etant donné que nous avons prouvé que l’observation de la loi est obéissance à Dieu et l’objet de l’évangile, ce texte ne nie donc pas la loi, mais signifie simplement que nous ne pouvons pas garder la loi par nos propres forces. La loi nous conduit à Christ (Gal. 3 : 24), et comme nous sommes crucifiés avec Christ (Gal. 2 : 20), c’est Christ qui accompli l’œuvre en nous (Col. 1 : 27). C’est donc là une réalisation de la nouvelle alliance de Hébreux 8 : 10.

   Car Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient (Rom. 10 : 4).

   Puisque nous avons prouvé que l’observation de la loi est obéissance à Dieu et l’objet de l’évangile, il nous faut alors examiner ce texte de près. Le mot « fin », en Grec, en telos, qui signifie but, ou point défini. Ainsi, nous pouvons dire que Christ est le but de la loi pour la justice, ce qui s’accorde exactement avec ce que nous avons affirmé dans notre principe.

   Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie (Eph. 2 : 8, 9).

La Bible dit que le Sabbat est un signe entre nous et Dieu qui nous sanctifie (Eph. 20 : 12, 20). Le Sabbat est un mémorial de la puissance que Dieu utilise pour transformer nos vies. La grâce est la puissance de Dieu, reçue par l’homme au moyen de l’exercice de la foi, comme il est dit dans Philippiens 2 : 13.

   Ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances sans prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix (Eph. 2 : 15).

La loi mentionnée ici n’est pas la loi des dix commandements, dont Jésus a dit dans Matthieu 5 : 17-20 qu’elle ne passerait pas. Il s’agit là de la loi cérémonielle de Moïse, qui était une ombre des choses à venir (Col. 2 : 17). La loi que Jacques appelle la loi royale de la liberté ne peut pas être la même loi que celle qui fut ajoutée à cause de la transgression (Gal. 3 : 19) et le joug que Israël ne pouvait pas porter (Actes 15 :10).

   O Galates dépourvus de sens ! qui vous a fascinés, pour que vous n’obéissiez plus à la vérité, vous, aux yeux de qui Jésus-Christ a été peint comme crucifié ? Voici seulement ce que je veux apprendre de vous : Est-ce par les œuvres de la loi que vous avez reçu l’Esprit, ou par la prédication de la foi ? Etes-vous tellement dépourvus de sens ? Après avoir commencé par l’Esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair ? (Gal. 3 : 1-3).

   Car, si les héritiers le sont par la loi, la foi est vaine, et la promesse est anéantie (Rom. 4 : 14).

Ces textes affirment la même chose que Romains 3 : 20, et non offrons ici la même réponse. Personne n’est sauvé par sa propre observation de la loi mais par Christ qui garde la loi en nous.

Donc, en résumé, nous avons prouvé par la Bible que l’observation de la loi est obéissance à Dieu, et qu’elle est donc l’objet de l’évangile. Tout texte qui semblerait indiquer que nous devrions ignorer la loi, ou en être dispensé, tombe dans l’une des catégories suivantes :

    1. Une référence aux lois cérémonielles de Moïse, qui dirigeaient l’attention vers le plan du salut.
    2. Une confusion quant à la manière dont l’œuvre est accomplie. Dieu fait l’œuvre à travers nous ; il s’agit de Sa puissance combinée avec notre volonté. Nous ne faisons pas les œuvres de nous-mêmes.