Etoile du matin

18. Le Coeur de la Question

Mise en ligne Mar 19, 2013 par Etoile du Matin dans Le Retour d'Elie
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Chapitre 18 – Le Cœur de la Question

 

   Cela nous amène au cœur de la question qui est de savoir comment déterminer l’égalité. Lorsque nous cherchons à prouver que Christ est égal au Père de manière indépendante, de qui utilisons-nous la méthode ? Qui est celui qui introduisit un tel concept pour déterminer la valeur ? N’était-ce pas Satan dans le Jardin d’Eden ?

   Dieu nous dit clairement :

   Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Eternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées (Esaïe 55 : 8, 9)

   Ce ne sont pas les pensées de Dieu qui conduisent l’homme à faire dépendre la Divinité de Son Fils et donc sa valeur de sa puissance inhérente, mais les pensées de Son ennemi. Etant donné que le royaume de Dieu est relationnel, ne devrions-nous pas évaluer Christ d’après Sa relation avec Son Père plutôt que de chercher à prouver Sa valeur et sa Divinité par Sa puissance inhérente ? La Bible ne nous dit-elle pas clairement que Christ reçut toutes choses au travers d’une relation ?

   Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde, et qui, étant le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts, devenu d’autant supérieur aux anges qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur. (Héb. 1 : 1-4)

   La Bible nous dit clairement que le nom excellent du Christ lui appartient par hérédité – c’est-à-dire au travers d’une relation avec Son Père. Que celui qui a des oreilles entende.

   Le Fils de Dieu fut engendré du Père dans l’éternité (Jean 3 : 16 ; Jean 1 : 1). Il procéda et sortit du Père (Jean 8 : 42). Il est l’empreinte de Sa Personne (Héb. 1 : 2), et c’est pour cela qu’il Lui a été donné d’avoir la vie en Lui-même comme le Père a la vie en Lui-même (Jean 5 : 26).

   A ce point, ils sont nombreux à dire, « Vous dites que Christ n’est pas éternel ! » Nul doute que Christ est éternel, ses origines remontent aux jours éternels.[1] Le mot éternité signifie point de fuite - une durée de temps insaisissable[2]. Il fut établi depuis le temps de l’éternité – le temps qui est insaisissable. Ainsi, il n’y a jamais eu un moment où Christ ne fut pas en communion intime avec le Père, étant donné que le seul temps que nous pouvons saisir  est le temps qui débute « au commencement ». Au-delà de ceci, nous n’avons aucun concept de temps. De toutes manières, ce n’est pas ce qui donne de la valeur au Christ à nos yeux, ou le rend Divin. C’est simplement le fait qu’Il est l’empreinte du Père et a reçu toutes choses par hérédité.

   Ayant été libéré du principe asservissant qui consiste à essayer de prouver la Divinité par la puissance inhérente, nous sommes libres de laisser parler les passages Bibliques et les citations de l’Esprit de Prophétie pour ce qu’ils disent.

   Remarquez le passage suivant :

   Le grand Créateur réunit les armées célestes, afin de pouvoir conférer des honneurs particuliers à son Fils en présence de tous les anges. Le Fils était assis avec le Père sur le trône, et les armées célestes, constituées de saints anges, étaient assemblées autour d’eux. Le Père fit alors savoir qu’il avait lui-même ordonné que Christ, son Fils, devait lui être égal ; afin que la présence de son Fils soit considérée comme Sa présence même. La parole du Fils devait être obéie avec autant de spontanéité que sa propre parole. Il avait investi son Fils d’autorité, afin qu’il commande les armées célestes. Son Fils allait tout spécialement travailler en union avec lui dans la création anticipée de la terre et de tout être vivant qui allait exister sur la terre. Son Fils allait mettre sa volonté et ses plans à exécution, mais n’allait rien faire de sa propre initiative uniquement. La volonté de son Père allait être accomplie en lui. (The Spirit of Prophecy, vol. 1, p. 17, 18) 

   Il est important de remarquer ce qui s’est exactement passé lors de cette rencontre. Dieu a-t-il conféré un honneur particulier à Son Fils ? Etait-ce sur ce point qu’Il fut exalté ? Remarquez encore :

   Le Roi de l’univers réunit les armées célestes afin de pouvoir, en leur présence, leur faire connaître la véritable position de Son Fils, et le caractère de ses relations avec tous les êtres créés. (Patriarchs and Prophets, p. 36)

   Un peu plus loin, il est dit :

   En réalité, aucun changement ne s’était produit quant à la position et à l’autorité du Fils de Dieu. (Patriarchs and Prophets, p. 38) 

   Ainsi, dans la rencontre convoquée par le Père, Il fit connaître aux armées célestes ce qu’Il avait ordonné depuis le commencement.

   L’élément clé ici, c’est que la puissance et l’autorité que Christ possédait Lui avaient été données par le Père. C’est l’égalité que le Fils possédait de par sa relation qui Le qualifièrent pour posséder l’égalité de puissance et de position – et non le contraire. Christ n’a pas besoin de prouver son pédigrée pour être considéré égal. Sa relation avec Son Père et la parole de Son Père sont suffisantes.

   Cette bataille entre Christ comme Fils de Dieu par relation, et Christ comme Fils de Dieu par puissance inhérente est clairement révélée dans le baptême de Jésus et sa tentation dans le désert.

   Le Père dit dans Matthieu 3 : 17, « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection ». Le Christ fut approuvé de Son Père simplement de par sa relation. Lorsque Satan vint à Lui dans le désert, il demanda à ce que Christ prouve Sa Divinité par Sa puissance inhérente. Christ refusa absolument d’agir ainsi et pourtant, chaque fois que nous cherchons à prouver que Christ est égal à Dieu par Sa puissance inhérente, c’est tout comme si nous voulions que Jésus transforme des pierres en pains afin de satisfaire la demande de Satan !

   Nous pourrions passer beaucoup plus de temps à ce sujet, mais je vous assure que la supposition sous-jacente selon laquelle la position de Divinité est uniquement attribuée aux êtres de puissance inhérente suprême est fausse.

 

[1] NT. « Mais toi, Bethléhem Ephrata, qui est petite entre les milliers de Juda, de toi sortira celui qui doit être dominateur en Israël. Ses origines sont d’ancienneté, dès les jours éternels. » (Michée 5 : 2, version Ostervald)

[2] NT. Voir Strong’s #5769