Etoile du matin

20. Cet Homme ne Régnera pas sur Nous

Mise en ligne Mar 19, 2013 par Etoile du Matin dans Le Retour d'Elie
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Chapitre 20 – Cet Homme ne Régnera pas sur Nous

 

A. Le Fils de Dieu, le Centre de la Grande Controverse

   Il dit donc : Un homme de haute naissance s’en alla dans un pays lointain, pour se faire investir de l’autorité royale, et revenir ensuite. Il appela dix de ses serviteurs, leur donna dix mines, et leur dit : faites les valoir jusqu’à ce que je revienne. Mais ses concitoyens le haïssaient, et ils envoyèrent une ambassade après lui, pour dire : Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous (Luc 19 : 12-14).

   Dans cette parabole, Jésus nous parle d’un homme de haute naissance qui s’en alla pour recevoir une royaume. L’homme de haute naissance est, bien-sûr, le Christ. Les citoyens du royaume lui envoyèrent un message disant : « Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous ».

   Cette histoire reflète bien l’attitude du monde Chrétien. Nous ne voulons pas que le Fils de Dieu règne sur nous s’Il a un tant soit peu moins de puissance de son propre fond que le Père. Ce message est simplement l’écho du cœur de la grande controverse. Remarquez la chose suivante :

   L’élévation du Fils à l’égal du Père fut représentée comme une injustice à l’égard de Lucifer qui prétendait avoir part aux mêmes droits à être révéré et honoré. Si le premier des anges était admis à occuper la position élevée qui lui était due, ce serait à l’avantage de toute l’armée du ciel, à laquelle il se proposait de procurer la liberté. Mais à présent, la liberté même dont ils avaient joui jusque là venait de prendre fin ; car un Maître absolu leur avait été donné, devant l’autorité duquel tous devaient s’incliner. Telles étaient les subtiles séductions qui, par les subterfuges de Lucifer, gagnaient rapidement du terrain (Patriarchs and Prophets, p. 37). [1] 

   Toute cette controverse aurait facilement pu être évitée si (d’un point de vue Trinitaire) Dieu avait expliqué à Lucifer que Jésus jouait simplement le rôle du Fils et qu’ils étaient absolument égaux de leurs propres fonds et de manière inhérente. Mais si cela avait été le cas, toute la controverse aurait pu être mise au compte de Dieu pour cause de mauvaise communication.

   La citation ci-dessus affirme clairement que Lucifer perçut l’exaltation du Fils de Dieu comme une injustice vis-à-vis de lui-même. Mais ce qui fut considéré comme une injustice par Satan ne fut pas considéré comme une proie par Christ (Phil. 2 : 6), car Christ avait accepté la voix de Son Père et croyait être égal au Père tout simplement parce que Dieu l’avait dit. Il accepta l’hérédité de Son Père. Il n’avait pas besoin de transformer des pierres en pains. Lucifer raisonna que si Christ pouvait être exalté à l’égal de Dieu, il pouvait l’être aussi. Lorsque Dieu révéla que cela était impossible, il refusa d’adorer Christ comme le Fils de Dieu. Il dit en réalité, « Je ne veux pas que cette personne règne sur moi, parce qu’Il n’est pas entièrement divin de Lui-même. »

   Repoussant désormais avec dédain les arguments et les supplications des anges fidèles, il les qualifia d’esclaves et d’égarés. La préférence accordée au Fils de Dieu, leur dit-il, est un acte d’injustice envers moi et envers toute l’armée du ciel. Je ne me soumettrai pas davantage à cette usurpation de mes droits et des leurs. Jamais plus, dit-il je ne reconnaîtrai la suprématie du Fils (Idem, p. 40)[2] 

   Satan n’a jamais remis en question la suprématie du Père, il dit, « Je serai semblable au Très Haut, » pas supérieur à Lui. Il pouvait voir que le Père possédait la puissance de son propre fond, mais comme Dieu donna cela à son Fils sans mesure et dans toute sa plénitude, il trouva cela injuste. Il refusa de s’y soumettre.

   Sans rougir, Satan fait connaître à la famille céleste son mécontentement face au fait que Christ lui soit préféré pour être en conseil si étroit avec Dieu, alors que lui-même n’est pas informé de l’issue de leurs consultations fréquentes. Dieu informe Satan qu’il ne pourra jamais connaître cela ; qu’Il fera connaître à son Fils ses plans secrets, et que la famille du ciel entière, Satan inclus, devra obéir de manière implicite. Satan exprime effrontément sa rébellion, et montre une large compagnie qui considère Dieu comme injuste en ne l’exaltant pas à l’égal de Dieu, et en ne lui donnant pas le pouvoir au-dessus de Christ. Il déclare qu’il ne peut se soumettre à être sous l’autorité de Christ, qu’il n’obéira désormais qu’aux commandements de Dieu (Spiritual Gifts, vol. 3, p. 37, 38).

 

B. Le Mensonge de l’Eden nous Déconnecte du Véritable Fils de Dieu

   Lorsque Satan tenta Adam et Eve, il attaqua sur le point même qu’il considérait être une injustice. Il leur dit qu’ils ne mourraient point, qu’ils possédaient la vie en eux-mêmes. En essence il disait qu’ils avaient une égalité basée sur la performance avec Christ.

   Ce concept de source de vie inhérente, comme nous l’avons remarqué précédemment, déplace nos notions de Divinité d’une Divinité héritée à une Divinité d’origine propre. Etant donné que l’homme croit maintenant quasi universellement être immortel tout comme Christ est immortel, il s’en suit que pour être Dieu, Christ doit avoir une position plus élevée que l’homme. Le seul endroit où l’homme peut placer le Christ est à une position d’égalité inhérente avec le Père. Suite aux distorsions de l’enseignement de l’immortalité de l’âme humaine, le Christianisme n’a d’autre solution que de crier, « Cet homme ne régnera pas sur nous. Il n’est pas vraiment Divin. » En insistant sur l’idée que Christ à obtenu la puissance par Lui-même, nous détruisons en réalité la personnalité de Christ. Sa véritable position est obscurcie. Comme nous l’avons dit précédemment, le Trinitarisme et l’Arianisme ont tous deux puisé leurs racines dans la supposition que la Divinité est uniquement attribuée à des êtres dont l’origine est auto-générée. L’arianisme détruit la divinité du Christ, alors que le Trinitarianisme détruit la personnalité du Christ. Satan ne se soucie pas de quel côté vous vous positionnez, dans les deux cas, la personne du Christ est perdue et Il cesse d’être le Fils de Dieu tel que révélé dans les Ecritures. Et si le vrai Christ est perdu, nous pouvons alors nous lamenter avec Philippes lorsqu’il dit à Christ, « Comment pouvons-nous connaître le chemin » - le véritable chemin est perdu.

   Nous savons que nos prédécesseurs ne croyaient pas en la Trinité, qu’ils la considéraient comme faisant partie du vin de Babylone. Pourquoi imaginons-nous que nous pionniers étaient si ignorants ? Si nous acceptons de faire des recherches, nous trouverons qu’un grand nombre d’entre eux avaient des positions bien raisonnées et ne s’étaient pas contentés de les maintenir par hasard, suite à leurs anciennes relations avec la ‘Christian connection.’ Nous déshonorons grandement nos anciens en insinuant qu’ils n’étaient pas diligents dans leur investigation de cette question, afin de transmettre à leurs descendants spirituels l’héritage le plus béni. Le fondement ne fut pas mal posé. Dieu le posa justement.

   Remarquez cette citation :

   Ceux qui cherchent à supprimer les anciennes bornes ne tiennent pas bon ; ils ne se souviennent pas comment ils ont entendu et reçu [la vérité]. Ceux qui essayent d’introduire des théories qui supprimeraient  les piliers de notre foi concernant le sanctuaire, ou concernant la personnalité de Dieu ou du Christ, agissent comme des aveugles. Ils cherchent à introduire des incertitudes et à envoyer le peuple de Dieu à la dérive, sans une ancre (Manuscript Release, n° 760, p. 9).

 

C. La personnalité du Père et celle du Fils sont des Doctrines Fondamentales

   Cette citation ne laisse aucun doute que la personnalité de Dieu et celle du Christ faisaient partie des anciennes bornes. En acceptant la Trinité, nous avons détruit la personnalité de Dieu et du Fils de Dieu, exactement comme l’a dit notre Pasteur James White :

   « Bien-aimés, comme je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis senti obligé de le faire afin de vous exhorter à combattre pour LA foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes… » (Jude 3) …L’exhortation de combattre pour la foi transmise aux saints n’est que pour nous. Et il est très important pour nous de savoir pour quoi, et comment combattre. Au 4ème verset, il nous donne la raison pour laquelle nous devons nous battre pour LA foi, une foi particulière ; « car il s’est glissé parmi vous certains hommes, » ou une certaine classe qui nie le seul Seigneur Dieu et notre Seigneur Jésus-Christ. …La façon dont les spiritualistes se sont débarrassés du seul Seigneur Dieu et de notre Seigneur Jésus Christ fut tout d’abord l’emploi du vieux credo non biblique de la Trinité, c’est-à-dire que Jésus est le Dieu éternel, bien qu’ils n’aient pas un seul passage pour le soutenir, alors que nous avons le témoignage abondant et manifeste des Ecritures, qu’il est le Fils du Dieu Eternel. » (J. S. White, The Day Star, 24 juillet, 1846)

   James White savait exactement où se trouvait le problème : un exaltation de Jésus à la position du Dieu Eternel – c’est-à-dire possédant la vie en Lui-même séparément du Père – est un déni du seul Seigneur Dieu et du Seigneur Jésus-Christ.

   Si la Trinité est un déni du Père et du Fils, nous avons alors perdu Leur véritable identité, et comme nous l’avons exprimé au chapitre 3, garder les commandements nous demande de connaître l’identité du Dieu que nous adorons, autrement, nous ne pouvons pas garder ses commandements. C’est pourquoi, la doctrine de la Trinité, si l’on y croit vraiment, rend l’observation des commandements de Dieu impossibles. N’est-ce pas là l’esprit de l’antichrist ? Petits enfants, préservez-vous des idoles.

 

 D. La Relation Entre le Père et le Fils Définit les Relations de Tout Royaume

   La raison pour laquelle nous avons du mal à laisser un Christ engendré régner sur nous est que nous Lui posons la mauvaise question. Nous posons la question de performance, « Es-tu égal au Père en puissance et en existence ? » Cette question nous donnera toujours la mauvaise réponse, mais ce sont là nos propres pensées, et pas les pensées de Dieu. Les Ecritures posent la bonne question, « Que Pensez-vous du Christ ? De qui est-Il le Fils ? » (Matt. 22 : 41). Il s’agit là d’une question relationnelle en rapport avec le Père. Comparons les deux points de vue :

 

Qui est Christ ?

Chemin vers le Père

1. Coégal et coéternel avec le Père

Identité de performance

2. Le Fils du Dieu vivant (Le Père)

Identité relationnelle

  

   Christ est le Chemin, la Vérité, et la Vie (Jean 14 : 6). Personne ne vient au Père que par Lui. Il est la clef même du Royaume de Dieu. Si nous pensons que Christ trouve Son chemin vers le Père par une identité de performance, ce sera alors le CHEMIN par lequel nous essayerons de répondre au Père. Si Christ trouve Son chemin vers le Père au travers d’une identité relationnelle, alors – Dieu soit loué – nous le pouvons également. Je prie avec ferveur, afin que vous puissiez discerner la précieuse lumière qui découle de cette réalité. Elle m’a apporté du réconfort et de la joie au point que ma coupe déborde.

   Cette vérité ne peut être saisie que lorsque nous réalisons que l’identité même du Christ base son égalité avec le Père dans une hérédité relationnelle. Remarquez soigneusement :

   La relation entre le Père et le Fils définit le concept de la relation pour l’univers entier : l’égalité par la relation. Si leur relation est définie par une coégalité de puissance, nos relations seront alors définies exactement par le même principe. Père Bien-Aimé, ouvre nos yeux sur cette vérité vitale.

 

E.  L’Egalité Relationnelle du Père et du Fils au Travers d’une Source de Vie Unique Etablit le Canal de Bénédiction

   Lorsque nous comprenons que Christ est égal au Père par relation, et que Sa nature et sa valeur sont les mêmes que celles du Père, nous pouvons alors permettre à Christ d’être véritablement engendré. Sa Filialité et Son engendrement ne dénigrent en aucune manière Sa Divinité. Ce principe devient vital dans la relation homme/femme. Cela sera discuté en détail par la suite, mais il est important de mentionner que si nous voyons une relation d’égalité entre Père et Fils basée sur la puissance, nous serons sans le vouloir poussés à reproduire ce genre de relation dans un mariage. Le concept de soumission est alors incompris et c’est une condition que l’on dénigre. Ceci est effectivement le cas dans l’église aujourd’hui. La soumission de la femme est considérée comme dégradante et doit être évitée.

   Certains ont essayé de suggérer que Christ a littéralement pris le rôle d’un fils pour démontrer le principe de soumission. Mais cela crée de la confusion quant à la véritable identité de Christ. Le concept de l’humiliation implique une croyance selon laquelle Christ possédait une égalité de puissance avec le Père, étant réellement exactement semblable à Lui dans un contexte de puissance, mais a pris un rôle de Fils pour démontrer la soumission. (Voir la figure ci-dessous). Alors qu’il répond dans une certaine mesure à la question de la naissance, ce concept ne répond pas au fait qu’il retient l’égalité du Père et du Fils dans un contexte de puissance. Il laisse également l’impression que le Père et le Fils ont des sources de vies originelles et séparées, et qu’ils ont toujours été indépendants, tout en s’aimant. C’est croyance sous-jacente obscurcit le canal de bénédiction qui coule du Père par Son Fils. (Voir Figure 2). Les canaux multiples de sources de vie jettent la confusion dans l’esprit quant à la rivière qui coule du trône de Dieu.

   La question des sources de vie multiples obscurcissant le canal de bénédiction est rendu encore plus compliquée par la question du Saint-Esprit. La notion de trois sources de vies indépendantes unies dans l’amour trouble considérablement la pensée, lorsque l’on essaye de concevoir un seul Dieu tout en essayant d’éviter de croire en trois Dieux.

   Le canal est à présent une concoction de trois identités – sources de vies distinctes jouant chacune un rôle différent de leur identité réelle. Le canal n’est pas clairement perçu, ni compris, car il n’y a pas de conception claire du courant de vie tel qu’il est exprimé dans Jésus-Christ :

   Par l’intermédiaire du Fils bien-aimé la vie du Père se répand sur tous ; elle retourne par l’intermédiaire du Fils sous forme de louanges et de joyeux service, telle une vague d’amour, vers la grande Source universelle (Jésus-Christ, p. 11).

   Observons ce que la Bible présente réellement :

 

   Dans la figure 4, nous voyons la source de vie unique du Père, donnée au Fils, et au travers du Fils, se répandre sur l’univers dans la troisième personne. Tous les attributs relationnels du Père et du Fils sont présents dans l’Esprit, parce que c’est leur omniprésence qui signifie que ce n’est pas simplement une force, mais la personnalité de Dieu dans sa forme omniprésente. Le besoin de voir le Saint-Esprit comme une personne exactement comme le Père et le Fils, découle d’une mauvaise conception due à la croyance selon laquelle il faut une source de vie séparée. Cela n’est ni nécessaire, ni biblique. La figure 4 montre un canal de bénédiction très clair, avec son courant de vie, tout en ne troublant pas les identités du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

   La confusion qui provient de trois sources de vies est très clairement démontrée dans l’exemple de la création de ce monde. La Bible déclare que Dieu créa toute chose par Jésus-Christ.

   Et de mettre en lumière quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu qui a créé toutes choses par Jésus-Christ (Eph. 3 : 9).

   Dans la figure 4, on peut aisément voir comment Dieu créa le monde par Son Fils, mais avec la figure 3, cela devient confus. Par la notion de trois sources de vie, celui qui a réellement utilisé sa puissance pour créé le monde est le Saint-Esprit, parce que c’est Lui qui se mouvait au-dessus des eaux dans Genèse 1 : 2. Ainsi, le concept de trois sources de vie rend le texte Biblique difficile à lire.

   La réponse est là : mais le Père, le Fils et l’Esprit sont dans une union mystérieuse ! Cela rend le texte Biblique encore plus troublant, lorsqu’on essaye de savoir qui a réellement été l’agent actif de la création. Dans ce cas, la Bible devrait dire qu’ils créèrent tous ensemble, au lieu d’affirmer que le Père créa par le Fils.

  

F.  La Clef pour Comprendre le Fils de l’Homme, en se Fondant sur la Compréhension du Fils de Dieu.

   Revenons à notre discussion sur la véritable identité de Christ. Si Christ ne devient dépendant du Père qu’au moment de l’incarnation, Il modèle alors pour nous une relation avec Christ qu’Il n’a Lui-même pas, et dont Il ne peut parler avec autorité, puisqu’elle ne reflète pas véritable identité. Dire que Christ prit le rôle de Fils et joua la partie de l’accès relationnel au Père, signifie que ce n’est pas là la véritable identité du Christ. Cela signifie qu’une relation avec Christ dans ce contexte est une relation avec quelqu’un qui n’existe pas vraiment. Cela transformerait la vérité de Dieu en un mensonge. Si Christ était en réalité la seconde personne de la Divinité, auteur de sa propre origine, Il ne peut alors pas vraiment être le CHEMIN vers le Père. Il ne pourrait que le représenter, ou bien prétendre l’être. Et, comme un tel Christ prétend à une dépendance avec le Père dans le rôle qu’il joue, Il peut également jouer le rôle de prendre la nature humaine. L’essence du message de 1888 est que Christ est vraiment Dieu et vraiment homme dans une compréhension basée sur la relation, et pas basée sur la performance. Tout comme il hérita toutes choses de Son Père afin d’être Dieu, Il hérita toutes choses de l’homme pour devenir homme. [3]

   Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable (Héb. 2 : 14).

FILS DE DIEU = REÇUT TOUTE L’HÉRÉDITÉ DE DIEU

FILS DE L’HOMME = REÇUT TOUTE L’HÉRÉDITÉ DE L’HOMME

   La doctrine de la Trinité nous donne une deuxième personne dans la Divinité qui fut faite semblable au Fils de Dieu, mais qui, en réalité, n’est pas le Fils de Dieu. Il est donc raisonnable de penser qu’une telle personne peut être semblable à la chair de péché tout en ne prenant pas vraiment la chair de péché. La doctrine de la Trinité est logiquement inconsistante avec la croyance en Christ ayant prit notre nature déchue. La conséquence logique est Christ ne peut donc pas vraiment être le Fils de Dieu, ou vraiment être le Fils de l’homme.

   Remarquez cette logique dans Questions on Doctrine,[4] où la position au sujet de la nature du Christ fut changée pour la première fois :

   Bien plus haut que n’importe quel ange, égal au Père en dignité et en gloire, et portant cependant le vêtement de l’humanité ! La Divinité et l’humanité  furent mystérieusement combinées, – et l’homme et Dieu devinrent un seul. C’est dans cette union que nous trouvons l’espoir de notre race déchue. Alors que nous regardons à Christ dans son humanité, nous regardons à Dieu, et voyons en Lui l’éclat de Sa gloire, l’image expresse de Sa personne – Signs of the Times, 30 Juin 1896. Dans ses deux natures, la Divine, et l’humaine, Il était parfait ; Il était exempt du péché. Qu’il en était ainsi de Sa nature Divine est indiscutable. Qu’il en était ainsi de Son humanité est également vrai.

   Dans cette citation nous voyons l’égalité du Christ avec le Père dans une approche basée sur la performance, lorsque Ellen White est citée. Il en est ensuite déduit que la nature humaine et la nature divine étaient toutes deux exemptes du péché. Nous avons là une preuve claire de la pensée basée sur la performance de la Trinité, niant la vérité sur la nature de Christ. Ce n’est que logique.

   « Il y a également participé Lui-même » ne veut pas dire que Lui aussi, prétendait être homme par une immaculée conception. Pour être sujet à la mort, Christ dût prendre un corps qui était sujet à la mort. Le corps de Adam avant la chute n’était pas sujet à la mort. Le Fils de l’homme hérita toute la plénitude de l’humanité corporellement de la même manière qu’Il hérita de la plénitude de la Divinité corporellement (Col. 2 : 9).

G. La Relation Père-Fils est la Clef de la Justification par la Foi

   Christ est le CHEMIN, qui est la VÉRITÉ, qui est la VIE – Dieu soit loué.

   La manière dont nous comprenons la relation de Christ avec le Père détermine comment nous comprendrons Sa relation avec nous, et comment nous comprenons la justification par la foi.

   La réalité de cette vérité me donne envie de crier, « Oh combien je L’aime, je L’aime, et je vois en Lui de tels charmes incomparables. En Lui j’ai trouvé la perle de grand prix pour laquelle je souffrirai avec joie la perte de toutes choses, car elles ne sont que du fumier en comparaison à la réalité de Sa Personne. »

   Si la relation du Christ est basée sur la performance, alors nous serons changés en cette image alors que nous contemplerons cela, et nous conduirons nos relations de la même manière. Si Sa relation est basée sur la relation par hérédité, nous serons alors changés de gloire en gloire à l’image du Seigneur.

   Après avoir discuté ces concepts avec un certain nombre de personnes, la question revenait, « Que veux-tu dire par la Trinité basée sur la performance, ils sont trois Êtres qui s’aiment dans une relation intime. Leur relation est si étroite qu’on dit qu’Ils sont un. Comment peux-tu que cela est basé sur la performance ? » Quand je me réfère à une relation basée sur la performance, je me réfère aux qualifications requises pour entrer dans cette relation, la base sur laquelle une personne obtient son acceptation dans le royaume de la Divinité. Une fois que le membres de la Divinité sont acceptés, nous pouvons bien-sûr les mettre dans la relation la plus intime et la plus aimante qui puisse être imaginée, mais nous devons déterminer la base de leur acceptation.

TABLEAU

   Nous voyons que les deux modèles de la Divinité expérimentent des relations intimes et aimantes, mais on y accède par des méthodes diamétralement opposées. D’un point de vue humain, ce concept est facile à comprendre. Si un homme épouse une femme uniquement parce qu’elle est belle, la relation a été ouverte par le mode performance de la beauté. Si une femme épouse un homme parce qu’il est riche, la relation est accédée sur la base de performance de la richesse.

   De grâce, ne laissez pas Satan détruire la véritable personnalité de Christ dans votre pensée. Cette compréhension est notre seule espérance de vraiment comprendre comment trouver notre chemin vers Dieu. Si nous ne permettons pas à Christ d’avoir une relation avec le Père par hérédité, nous trouverons alors très difficile de comprendre la loi, le Sabbat, le jugement investigatif, la nature de Christ, et la perfection du caractère, parce que nous poserons les mauvaises questions pour ces enseignements aussi. Notre compréhension de Dieu et de Christ affecte tous ces enseignements, et un glissement de notre église vers la Trinité finirait par nous conduire vers un changement d’attitude, ou carrément d’enseignement, au sujet de toutes ces autres doctrines, tout comme l’histoire l’a déjà clairement démontré.

   C’est ici la source de la division dans notre église, dans les années 1980. La compréhension de Christ introduite dans les années 1930 demandait une compréhension de performance pour accéder au Père. Arrivés aux années 1960, de nombreux membres étaient au bord du désespoir, parce que le CHEMIN vers le Père était à présent placé dans un contexte de performance. Certains dirigeants d’église les soulagèrent en changeant certaines compréhensions de la justification, réduisant ainsi la pression de la performance. C’était la conséquence de la nouvelle compréhension de Christ introduite dans les années 1930, dans le contexte d’une Trinité.

   Nous pourrions accuser certains des dirigeants d’église d’avoir introduit une nouvelle théologie au début des années 1980, mais c’était là le seul moyen qu’ils pouvaient trouver pour relâcher la pression de l’accès à Dieu par la performance. Je ne peux pas les blâmer pour cela. Si seulement nous avions pu nous réclamer d’une compréhension juste de Jésus comme étant le Fils du Dieu vivant, combien de peine nous aurait été épargnée.

   Est-il possible que nous soyons devenus victimes d’une forme très subtile d’idolâtrie qui nous a conduits à réellement adorer un dieu qui n’est pas dans la Bible ? La réponse immédiate est « cela est complètement absurde ! » C’est la prétendue absurdité de cette idée qui permet à l’idolâtrie de passer si facilement inaperçue dans notre église.

   « Y a-t-il une nation qui change ses dieux, quoi qu’ils ne soient pas des Dieux ? Et mon peuple a changé sa gloire contre ce qui n’est d’aucun secours ! Cieux, soyez étonnés de cela ; frémissez d’épouvante et d’horreur ! dit l’Eternel. Car mon peuple a commis un double péché : Ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l’eau » (Jér. 2 : 11-13).

   Avons-nous abandonné les fontaines d’eaux vives ? Etant donné que cette question de l’égalité du Fils avec le Père est si importante à comprendre, je veux l’approcher d’un autre angle dans le chapitre suivant.

 


[1] NT. Voir Patriarches et Prophètes, p. 14.

[2] NT. Voir Patriarches et Prophètes, p. 16.

[3]

[4] NT. Livre édité par les responsables Adventistes dans les années cinquante, afin de prouver aux Evangéliques leurs nouvelles positions doctrinales, de les faire accepter par les membres, et d’être reconnus par les églises déchues.