Etoile du matin

17. Recevoir l'Esprit de Christ

Mise en ligne Mai 18, 2012 par Etoile du Matin dans Le Fondement de Notre Foi
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Recevoir l’Esprit de Christ

 

   Jésus a déclaré à de nombreuses reprises qu’il serait avec ses disciples et qu’il habiterait au milieu d’eux.

   Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous. (Jean 14 : 18)

   Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. Amen. (Matthieu 28 : 20)

   Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux. (Matthieu 18 : 20)

   La plupart des étudiants interprètent ce texte en disant que Jésus sera avec nous par l’Esprit, le Consolateur. Cependant, comme nous l’avons remarqué dans le chapitre précédent, Jésus est le Consolateur ! Cela nous permet de comprendre plus en profondeur les paroles de Christ.

   L’apôtre Paul écrivit les deux passages parallèles suivants : « Christ en vous, l’espérance de la gloire. » (Colossiens 1 : 27) et « Garde le bon dépôt, par le Saint-Esprit qui habite en nous. » (2 Timothée 1 : 14) Ce parallèle soulève des questions. Si Christ doit habiter en nous, de quelle manière et habite-t-il en nous ?

   Premièrement, posons-nous la question sur l’endroit où Christ doit régner en nous. Certainement, il n’existe qu’un seul endroit où il puisse régner, et il s’agit de l’esprit. Nous pouvons le comprendre à la lecture des textes suivants : « afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur (inner man). » (Éphésiens 3 : 16) « Car je prends plaisir dans la loi de Dieu, selon l’homme intérieur (inward man). » (Romains 7 : 22) Les expressions «  inner man »  et « inward man » sont identiques en Grec [1]. Dans Romains 7 : 22, Paul déclare qu’il prend plaisir à la loi de Dieu « selon l’homme intérieur », puis au verset 25 il dit qu’avec « l’entendement » (ou esprit KJV) il sert « la loi de Dieu ». Ainsi, l’endroit où Christ habite dans le croyant est l’esprit. Lorsque Paul écrit « Ayez en vous cet esprit, qui était aussi en Christ Jésus » (Philippiens 2 : 5 KJV), il nous dit d’avoir et d’exercer d’une manière active l’esprit de Christ qui est l’esprit du Père (sa volonté, son intelligence et son caractère.)

   Jésus expliqua la manière dont cela doit être accompli : « C’est l’esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. » (Jean 6 : 63) Jésus dit que « c’est l’esprit qui vivifie » ou qui donne vie. Plus tard il déclara qu’il était « la résurrection et la vie. » (Jean 11 : 25) Jésus donne la vie par son Esprit et il donne son Esprit par sa parole. Un autre endroit où Paul parle de la réception de l’Esprit de Dieu est dans son épître aux Galates :

   O Galates dépourvus de sens ! qui vous a fascinés, pour que vous n’obéissiez plus à la vérité, vous, aux yeux de qui Jésus-Christ a été peint comme crucifié ? Voici seulement ce que je veux apprendre de vous : Est-ce par les œuvres de la loi que vous avez reçu l’Esprit, ou par la prédication de la foi ? Êtes-vous tellement dépourvus de sens ? Après avoir commencé par l’Esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair ? Avez-vous tant souffert en vain ? si toutefois, c’est en vain. Celui qui vous accorde l’Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il donc par les œuvres de la loi, ou par la prédication de la foi ? (Galates 3 : 1-5)

   Paul déclare que les Galates avaient tout d’abord reçu l’Esprit par la prédication de la foi. Puisque « la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu » (Romains 10 : 17) les Galates ont reçu l’Esprit au moyen de la prédication de la Parole de Dieu. Cela explique la signification de Galates 3 : 5 où Paul parle d’accorder l’Esprit. Ce texte n’a aucun sens lorsqu’il est interprété avec une théologie Trinitaire. Cependant, si l’Esprit dont parle Paul comme étant accordé correspond aux pensées et au caractère de Dieu transmis par ses paroles, alors ce texte est parfaitement compréhensible. Paul insiste sur le fait que cet Esprit est accordé par la « prédication de la foi ».

 

La pluie de l’arrière-saison

   Le sujet de la pluie de l’arrière-saison est inséparable du concept de la réception du Saint-Esprit. Pour comprendre la pluie de l’arrière-saison, son but et son effet, il nous faut tout d’abord comprendre la mission du Fils de Dieu. En effet, Jésus affirma dans Luc 19 : 10 « Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » Christ a aussi déclaré de lui-même qu’il est « le chemin, la vérité et la vie. » (Jean 14 : 6) Jésus, « la vérité », enverrait « l’esprit de vérité » (Jean 14 : 17 ; 15 : 26 ; 16 : 13) Le but est de guider les disciples de Christ dans toute la vérité (Jean 16 : 13) ; pour cette raison, une partie de l’œuvre de l’Esprit de Dieu est de révéler la vérité pour le salut des âmes.

   Au jour de la Pentecôte, les disciples reçurent la promesse de l’Esprit qui avait été prophétisé comme la « pluie de la première saison » [2]. Cette pluie, ainsi que la pluie de l’arrière-saison est décrite par Joël :

   Et vous, enfants de Sion, soyez dans l’allégresse et réjouissez-vous en l’Eternel, votre Dieu, car il vous donnera la pluie en son temps, il vous enverra la pluie de la première et de l’arrière-saison, comme autrefois.

   Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions.

   Alors quiconque invoquera le nom de l’Eternel sera sauvé ; le salut sera sur la montagne de Sion et à Jérusalem, comme a dit l’Eternel, et parmi les réchappés que l’Eternel appellera. (Joël 2 : 23, 28, 32) 

   Le but de ce message est donné au verset 32 : « Quiconque invoquera le nom de l’Eternel sera sauvé » Pierre cite le message de Joël 2 : 28-32 au jour de la Pentecôte. [3] C’était un message de salut et de rédemption – la pluie de la première saison qui avait été annoncée. Les disciples reçurent un message et une grande puissance pour donner ce message pour le salut des âmes et la gloire de Dieu.

   Les Adventistes du Septième Jour ont attendu la pluie de l’arrière-saison qui les remplirait de puissance pour proclamer le grand cri. Nous avons attendu la puissance pour que nos vies soient préparées à la venue de Jésus. Cependant, pour la plupart, chaque nouvelle année ne semble révéler que de faibles progrès. Pourquoi les temps semblent si secs spirituellement pour la plupart ? C’est à cause de notre mauvaise compréhension de ce qu’est la pluie de l’arrière-saison et de ce qu’elle doit accomplir. Un examen du jour de la Pentecôte révèle certains points importants. Concernant la manifestation physique au cours du jour de la Pentecôte, les Écritures ne nous révèlent aucun cas de boiteux ayant été guéris, d’aveugles ayant recouvert la vue, de morts étant revenus à la vie, ou de visions ayant été données.

   Les manifestations physiques de guérisons, de visions, ou même de résurrections des morts eurent lieu après que la pluie de la première saison soit tombée. Le jour de la Pentecôte, la seule manifestation physique de l’Esprit fut le don des langues et il fut accordé pour la proclamation du message ! La Pentecôte révèle le plan de Dieu pour la pluie de la première et de l’arrière saison. Premièrement, elle donna un message au moyen de l’Esprit de vérité, puis la puissance de délivrer ce message. Un message très spécial a été donné aux Adventistes du Septième Jour :

   Dans Sa grande miséricorde le Seigneur envoya un très précieux message à Son peuple par les pasteurs Waggoner et Jones. Ce message devait présenter au monde d’une manière plus marquée le sublime Sauveur, le sacrifice pour les péchés du monde entier. Il présentait la justification par la foi dans le Garant ; il invitait les gens à recevoir la justice de Christ, qui se manifeste par l’obéissance à tous les commandements de Dieu. (Témoignages pour les pasteurs, p. 39 ; Lettre du 1er mai 1895 à O. A. Olsen, alors président de la Conférence Générale.)

   Dieu envoya un message pour nous délivrer de l’esclavage du péché et de l’homme. Ce message devait amener l’homme à une « foi authentique qui agit par amour et purifie l’âme. » (Testimonies for the Church, vol. 1, p. 704) Cette foi amène le croyant à l’obéissance à tous les commandements de Dieu. Sœur White continue :

   Beaucoup avaient perdu Jésus de vue. Ils avaient besoin de diriger leurs yeux sur Sa personne divine, sur Ses mérites, sur Son amour inaltérable pour la famille humaine. Tout pouvoir est placé entre ses mains, et Il peut dispenser de riches dons aux hommes, en impartissant le don sans prix de Sa propre justice à l’agent humain impuissant. Tel est le message que Dieu ordonne de donner au monde. C’est le message du troisième ange, qui doit être proclamé d’une voix forte et accompagné du déversement abondant de Son Esprit.

   Ce fut toujours le dessein de Satan d’éclipser la vision de Jésus et de pousser les hommes à regarder l’homme, à se confier en l’homme, et à attendre de l’aide de l’homme. Pendant des années, l’Église a regardé l’homme, espérant beaucoup de l’homme au lieu de regarder Jésus qui est le centre de notre espérance de la vie éternelle. C’est pourquoi Dieu a remis à Ses serviteurs un témoignage qui présentait d’une manière claire et nette la vérité telle qu’elle est en Jésus, et qui est le message du troisième ange. (Témoignages pour les Pasteurs, pp. 39, 40)

   Comme cela a été remarqué précédemment, Waggoner et Jones, à qui se réfère Sœur White, furent deux jeunes pasteurs utilisés par Dieu comme « messagers » à son église, spécialement à la Conférence Générale de 1888 à Minneapolis.

   Le Seigneur a suscité Frère Jones et Frère Waggoner afin de proclamer un message au monde afin de préparer un peuple se tenant debout au jour de Dieu. Le monde souffre d’un besoin de lumière supplémentaire se déversant sur eux par les Écritures, - une proclamation supplémentaire des principes de pureté, d’humilité, de foi et de la justice du Christ. C’est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit. (The Ellen G. White 1888 Materials [4], p. 1814)

   Ils présentaient « les vertus incomparables du Christ » avec une magnifique clarté. [5] Ellen White accepta de tout cœur ce message et se réjouit en lui. Elle décrivit ce message comme étant le commencement du grand cri du troisième ange !

   Que toute personne déclarant croire en la prochaine venue du Seigneur, sonde les Écritures comme jamais auparavant ; car Satan est déterminé à mettre tous les moyens en œuvre afin de garder les âmes dans les ténèbres, et d’aveugler l’esprit face aux périls des temps dans lesquels nous vivons. Que chaque croyant prenne sa Bible avec une prière fervente, afin d’être illuminé par le Saint-Esprit concernant la vérité, afin qu’il puisse connaître plus de Dieu et de Jésus-Christ qu’il a envoyé. Recherchez la vérité comme un trésor caché, et désappointez l’ennemi. Le temps d’épreuve est près de nous, car le grand cri du troisième ange a déjà commencé dans la révélation de la justice du Christ, le Rédempteur pardonnant le péché. Il s’agit du début de la lumière de l’ange dont la gloire remplira la terre entière. (The Review and Herald, 22 novembre 1892)

   Le message que Jones, Waggoner et Ellen White donnèrent de 1888 à la fin des années 1890 fut le commencement du grand cri. La pluie l’arrière-saison commençait à être déversée. Cependant, une étude de notre histoire ne nous montre aucun grand miracle physique durant cette période. Dieu envoyait un message à son peuple afin que celui-ci le donne au monde. Il s’agissait d’un message de salut et sa proclamation devait illuminer la terre entière avec la gloire de Dieu. [6]

   Les Écritures témoignent clairement de la pluie que Dieu désire toujours envoyer à son peuple aujourd’hui. « Cieux ! prêtez l’oreille, et je parlerai ; Terre ! écoute les paroles de ma bouche. Que mes instructions se répandent comme la pluie, que ma parole tombe comme la rosée, comme des ondées sur la verdure, comme des gouttes d’eau sur l’herbe ! » (Deutéronome 32 : 1, 2) Au verset deux, l’instruction de Dieu (sa Parole) est comparée à la pluie et sa parole à la rosée et à des ondées. Proverbes 1 : 23 dit : « Tournez-vous pour écouter mes réprimandes ! Voici, je répandrai sur vous mon esprit, je vous ferai connaître mes paroles… » Ici, le déversement de l’Esprit de Dieu est comparé à Sa Parole que l’on fait connaître. Cela complète ce que Jésus dit dans Jean 6 : 63 : « C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. » Ellen White le dit simplement de cette manière :

   Dieu désire que le message de la rédemption vienne sur son peuple comme la pluie de l’arrière-saison, car il perd rapidement sa relation avec Dieu. (The Signs of the Times, 18 avril 1900.)

   La pluie de l’arrière-saison doit être reçue comme une lumière venant des cieux pour un monde pécheur, une lumière spéciale venant des cieux concernant la rédemption de l’homme. Cela nous aide à élargir notre compréhension des citations suivantes :

   Si nous ne progressons pas, si nous ne nous mettons pas en condition de recevoir la première pluie et celle de l’arrière-saison, nous perdrons nos âmes, et nous en serons les seuls responsables. (The Review and Herald, 2 mars 1897.) [7]

   Mais tant que la première pluie n’est pas tombée, il n’y aura point de vie ; la première feuille verte n’apparaîtra pas. A moins que les premières averses n’accomplissent leur œuvre, la pluie de l’arrière-saison ne pourra amener aucune graine à la perfection. (Idem.)

   A moins que nous ne progressions chaque jour dans la mise en pratique des vertus chrétiennes actives, nous ne serons pas à même de reconnaître les manifestations de l’Esprit Saint dans la pluie de l’arrière-saison. Il se peut qu’il se répande dans le cœur de tous ceux qui nous entourent, mais nous ne le remarquerons pas et ne le recevrons pas. Seuls ceux qui vivent en accord avec la lumière qu’ils possèdent en recevront une plus grande. (Idem.)

   La vérité est progressive. Si nous ne recevons pas dans nos vies la lumière et la vérité de la première pluie, nous ne serons pas en mesure de recevoir la pluie de l’arrière-saison. Il se peut que la vérité soit reçue dans le cœur de ceux qui nous entourent, cependant nous sommes incapables de la discerner ou de la recevoir. A. T. Jones donna une série d’études à la Conférence Générale de 1893 ayant pour titre : « Le message du troisième ange » Dans son neuvième message, le Pasteur Jones a clairement noté la relation entre la pluie de l’arrière-saison, la lumière et l’enseignement de la justification :

   Vous vous souvenez de l’autre soir quand je lisais le second chapitre de Joël, l’un des frères, le frère Corliss, après la lecture du verset 23, attira notre attention sur l’explication dans la marge. Et j’avais dit que nous aurions une application pour cette marge à un autre moment. Vous souvenez-vous de cela ? Maintenant je vous prie tous, lisons cette annotation de la marge. Le verset 23 dit : « Réjouissez-vous donc, vous enfants de Sion, réjouissez-vous dans le Seigneur votre Dieu, car Il vous a donné la première pluie avec modération. » Que dit la marge ? « Un professeur de justice. » Il vous a donné « un professeur de justice ». Comment ? « Selon la justice ». « Et Il fera descendre pour vous la pluie », de quoi s’agira-t-il ? Lorsqu’il a donné la première pluie, de quoi s’agissait-il ? « Un professeur de justice. » Et lorsqu’il donnera la pluie de l’arrière-saison, de quoi s’agira-t-il ? « Un professeur de justice. » Comment ?

   « Selon la justice. » Alors, n’est-ce pas exactement ce que le témoignage nous a dit dans cet article qui vous a été lu à plusieurs reprises ? « Le grand cri du troisième ange », la pluie de l’arrière-saison a déjà commencé « dans le message de la justice de Christ. » N’est-ce pas ce que Joël nous a dit il y a longtemps ? Nos yeux n’ont-ils pas été empêchés de voir ? N’avions-nous pas besoin d’un collyre ? Frères, qu’y a-t-il dans ce monde, que nous ayons plus besoin qu’un collyre ? Comme nous devrions être heureux de ce que Dieu envoie son propre Esprit aux prophètes pour nous le montrer, alors que nous étions incapables de le voir ! Comme nous devrions être infiniment heureux de cela !

   Donc, la pluie de l’arrière-saison, le grand cri, est, en accord avec le témoignage et l’Écriture, « l’enseignement de la justice » et « en accord avec la justice ». Maintenant frères, à partir de quand ce message de la justice de Christ a-t-il débuté pour nous en tant que peuple ? [un ou deux dans l’auditoire : « il y a trois ou quatre ans. »] Quand était-ce, il y a trois, ou quatre ans ? [Congrégation : « Quatre ans.»] Oui, quatre. était-ce ? [Congrégation : « Minneapolis. »] Qu’est-ce que les frères ont rejeté à Minneapolis ? [Certains dans la congrégation : « Le grand cri. »] Qu’est-ce que le message de la justification ? Le Témoignage nous a dit de quoi il s’agissait : le grand cri, la pluie de l’arrière-saison. Alors, qu’est-ce que les frères, dans la terrible position qu’ils ont occupé, ont rejeté à Minneapolis ? Ils ont rejeté la pluie de l’arrière-saison, le grand cri du message du troisième ange.

   Bien évidemment, les frères ne savaient pas qu’ils le faisaient, mais l’Esprit du Seigneur était là pour leur dire ce qu’ils faisaient, n’est-ce pas ? Mais lorsqu’ils ont rejeté le grand cri, « l’enseignement de la justice » et que l’Esprit du Seigneur, par son prophète, se tenait là et nous a dit ce qu’ils faisaient, que s’est-il passé ? Oh, ils ont simplement écarté le prophète avec tout le reste. Il est temps de réfléchir sobrement, de penser soigneusement. (Bulletin de la Conférence Générale de 1893, p. 183 ; italique dans l’original.)

   Commentant et développant ces concepts, Jones déclara dans sa onzième étude :

   Que dit la marge ? « Il vous a donné la première pluie ? » Qu’est-ce que c’est ? « Un professeur de justice ». « Il vous a donné la première pluie avec modération. » Qu’est-ce que cela veut dire, avec modération ? Qu’était la première pluie à la Pentecôte ? « Un professeur de justice. » « Il vous a donné un professeur de justice selon la justice. » Était-ce la première pluie ? Et il vous donnera « la pluie, la pluie de la première et la pluie de l’arrière-saison » comme la première fois. Que sera la pluie de l’arrière-saison ?  A nouveau « un professeur de justice ». Selon quoi ? [Congrégation : « La justice. »] Mais quelle autre expression avons-nous pour la pluie de l’arrière-saison ? [Congrégation : « Le déversement de l’Esprit. »] Quoi encore ? [Congrégation : « Des temps de rafraîchissement. »] Qu’est-ce que la pluie de l’arrière-saison en rapport avec le message du troisième ange ? [Congrégation : « Le grand cri. »] Qu’est-ce que la pluie de l’arrière-saison en rapport avec la chute de Babylone ? C’est le don de cette puissance et de cette gloire dont l’ange d’Apocalypse 18 est porteur et illumine la terre.

   Maintenant, lisons quelques passages parmi ceux que nous avons déjà parcourus afin de bien faire le lien. A la page 58 du Bulletin, dans la leçon de frère Haskell, nous avons ces paroles, écrites en ces termes dans la Review du 22 novembre :

   « Le temps de test est sur nous, car le grand cri du troisième a déjà commencé par la révélation de la justice de Christ… C’est le commencement de la lumière du troisième ange, dont la gloire va remplir toute la terre. »

   Voici un autre passage du Témoignage qui a été lu à la page 16 du Bulletin :

   « Cependant, l’œuvre sera abrégée dans la justice. »

   Quelle « œuvre sera abrégée dans la justice » ? [Congrégation : « L’œuvre de Dieu. »]

   « Le message de la justice de Christ doit retentir d’une extrémité du monde à l’autre. C’est la gloire de Dieu qui termine l’œuvre du troisième ange. »

   Quel est ce message de la justice de Christ tel que nous l’avons lu ici auparavant à d’autres endroits? « C’est le commencement de la lumière du troisième ange dont la gloire remplira toute la terre. » Maintenant « c’est la gloire de Dieu qui termine l’œuvre du troisième ange ». Alors, quand nous sommes arrivés à ce temps, où en sommes nous ? [Congrégation : « Au grand cri du message. »] Nous avons atteint le moment où Dieu va y mettre fin. C’est la gloire qui termine l’œuvre du message.

   Maintenant une autre chose : Quelle est la première expression que nous venons juste de lire ? « Il abrégera l’œuvre dans la justice. » Alors quand ce message de la justice de Dieu,  la justice de Dieu qui est par la foi de Jésus-Christ, les bonnes oeuvres de Dieu, quand il sera reçu et aura la permission d’aller de l’avant et sera accepté par Son peuple, qu’est-ce que cela voudra dire pour l’œuvre de Dieu sur la terre ? Il ne restera plus qu’un court laps de temps avant que tout soit accompli.

   Maintenant, ce message de la justice de Christ constitue le grand cri. C’est la pluie de l’arrière-saison. Nous avons déjà prié pour la pluie de l’arrière-saison ici à cette conférence, n’est-ce pas ? L’avez-vous fait ? [Congrégation : « Oui monsieur. »] Qu’attendiez-vous en réponse à votre prière ? Êtes-vous prêts maintenant à recevoir la pluie de l’arrière-saison ? Nous avons prié pour la pluie de l’arrière-saison ici. Nous sommes maintenant au point de jonction. Les Témoignages nous disent ce qu’elle est et Joël nous dit ce qu’elle est. Je vous demande simplement maintenant : Êtes-vous prêts à recevoir la pluie de l’arrière-saison ? C’est-à-dire êtes-vous prêts à recevoir le message divin de la justice selon la justice ? Regardons cela d’un peu plus près. Joël dit, selon la marge, que c’est un professeur de justice, qui amène l’enseignement de la justice selon la justice. De qui est cette idée de justice? [Congrégation : « De Dieu. »] Non, la mienne. [Congrégation : « Non. ») Pourquoi ? Si je reçois la justice de Christ selon mon idée, n’est-ce pas suffisant ? N’est-ce pas là recevoir la pluie de l’arrière-saison ? N’est-ce pas recevoir la justice de Christ ? [Congrégation : « Non monsieur, c’est votre propre justice. »] C’est pourtant le cas pour un grand nombre de personnes ayant entendu le message de la justice de Christ. Ils ont reçu le message de la justice de Christ selon leur propre idée de ce qu’est Sa justice et ils n’ont pas du tout la justice de Christ. (Idem, pp. 242, 243)

   Aucune fausse compréhension de la justice de Christ n’est plus odieuse que la doctrine païenne-papale de la Trinité, qui renie le fait que Dieu ait eu un Fils à envoyer pour mourir pour les péchés de l’humanité. Bien plus, la plupart de ceux qui maintiennent cette sombre erreur nient également que Jésus soit venu dans la même chair pécheresse que celle dans laquelle l’humanité doit lutter contre le péché. Le message enseigné par A. T. Jones et E. J. Waggoner n’était pas Trinitaire. Ils enseignaient et croyaient que Jésus était le Fils littéral de Dieu et qu’il a accepté notre nature pécheresse à l’incarnation. Ils enseignaient également et sanctionnaient de tout cœur la doctrine du sanctuaire céleste. Ces trois piliers de foi étaient évidents dans l’enseignement des messagers de 1888. Comparé à ce qui est enseigné aujourd’hui, il devient facile de voir la raison pour laquelle ce message a été retranché. Nous avons renié les doctrines de base des messages des trois anges ! Cependant, nous avons été amenés à croire que nous possédons déjà le message dans son intégralité et que nous devons simplement attendre l’heure divine pour la réception de la grande puissance pour donner ce message qui en est réduit à une erreur babylonienne !

   Avant que le grand cri puisse être donné, le message devra tout d’abord être restauré au peuple de Dieu. Notre temps sur la terre est presque achevé. La méchanceté de cette terre et les milliers périssant chaque jour contraignent Dieu à agir rapidement. Le réveil de l’intérêt pour la vérité sur Dieu et son Fils ayant eu lieu depuis ces dernières années est le résultat de l’effort divin pour restaurer chez son peuple la lumière reçue lors de sa fondation. Mais le retour même à la lumière de 1888 n’en est que le début. La vérité sur Dieu et Christ révèle les Écritures comme jamais auparavant. Les vérités anciennes deviennent de plus en plus claires et brillantes. Dans notre recherche pour cette vérité, nous avons la grande norme infaillible de la Parole de Dieu : « A la loi et au témoignage ! Si l’on ne parle pas ainsi, il n’y aura point d’aurore pour le peuple. » (Esaïe 8 : 20)

   Mais Dieu aura sur la terre un peuple qui s’attachera à la Bible et à la Bible seule, comme la pierre de touche de toutes les doctrines, et la base de toutes les réformes. Les opinions des savants, les déductions de la science, les confessions de foi élaborées par des conciles ecclésiastiques, aussi nombreux et aussi discordants que les Églises qu’elles représentent, l’opinion de la majorité, — aucune de ces choses ne doit être considérée comme une preuve pour ou contre aucun point de foi religieuse. Avant d’accepter une doctrine ou un précepte quelconque, nous devrions examiner s’il existe en sa faveur un catégorique : « Ainsi parle l’Eternel. » (La Grande Controverse, p. 376)

 

L’influence maléfique de Satan

   Ce ne sont ni les miracles ni l’excitation provenant de célébrations sauvages qui doivent être les gardiens de notre âme, mais la Parole de Dieu. Nous pouvons entrer dans des églises et voir des miracles, des guérisons, et des célébrations, mais cela ne signifie pas que la pluie de l’arrière-saison soit arrivée. Un esprit est bien là, mais il s’agit de l’esprit de Satan. Il nous est dit qu’il peut souffler son influence maléfique sur les gens, les imprégnant de ses pensées, de son esprit, de ses paroles et de son caractère.

   Je vis le Père se lever de son trône, et se rendre dans un chariot de feu au lieu très saint, au-delà du voile, et s’y asseoir. Alors Jésus se leva de son trône, et la plupart de ceux qui étaient inclinés se levèrent avec lui. Je ne vis aucun rayon de lumière passer de Jésus à la multitude insouciante après qu’il se fut levé, et ces gens étaient complètement dans les ténèbres. Ceux qui se levèrent en même temps que Jésus, ne cessèrent d’avoir les yeux fixés sur lui lorsqu’il quitta son trône et il les conduisit un moment. Ensuite il leva la main droite, et il dit de sa voix douce : « Attendez ici ; je vais au Père pour recevoir le royaume ; gardez vos vêtements sans tache ; dans peu de temps je reviendrai des noces et je vous prendrai avec moi. » Puis un chariot aux roues de flammes de feu, entouré par les anges, avança vers Jésus, qui y monta et fut conduit dans le lieu très saint où le Père était assis. Là, je contemplai Jésus, souverain sacrificateur, se tenant devant le Père. Autour de la bordure de ses vêtements, il y avait des grenades, entremêlées de clochettes d’or. Ceux qui se levèrent avec Jésus dirigeaient leur foi vers lui dans le lieu très saint, et priaient : « Père, donne-nous ton Esprit. » Jésus alors soufflait sur eux le Saint-Esprit. Dans ce souffle il y avait de la lumière, de la puissance, beaucoup d’amour, de joie et de paix.

   Je me retournai pour voir le groupe qui était resté incliné devant le trône ; ceux-là ne savaient pas que Jésus l’avait quitté. Satan apparut près du trône, essayant de faire l’œuvre de Dieu. Je les vis qui regardaient vers le trône, et priaient : « Père, donne-nous ton Esprit. » Satan soufflait alors sur eux une influence maléfique, où il y avait de la lumière et beaucoup de puissance, mais pas d’amour, de joie et de paix. Le but de Satan consistait à les séduire, et avec eux les enfants de Dieu. (Premiers Écrits, p. 55)

 

Les miracles ne sont pas le test

   L’appel de certains frères est de « rester sur le bateau ; il passe à travers les épreuves, et les miracles, les milliers de baptêmes chaque jour en sont la preuve. » On doit y faire face avec un « Ainsi parle l’Eternel ». Les miracles ne sont pas une preuve, tout spécialement dans les derniers jours. L’Apocalypse nous dit clairement que Satan et ses agents feront de nombreux faux miracles dans les derniers jours :

   Et je vis sortir de la bouche du dragon, et de la bouche de la bête, et de la bouche du faux prophète, trois esprits impurs, semblables à des grenouilles. Car se sont des esprits de démons, qui font des prodiges [des miracles, KJV], et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout puissant. (Apocalypse 16 : 13, 14)

   Elle opérait de grands prodiges, même jusqu’à faire descendre du feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes. Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qui lui était donné d’opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l’épée et qui vivait. (Apocalypse 13 : 13, 14)

   Les chrétiens de tous les temps, mais tout spécialement les chrétiens des derniers jours, doivent suivre le conseil de 2 Corinthiens 5 : 7 : « Nous marchons par la foi [l’écoute de la parole] et non par la vue. »

   L’Esprit de Prophétie nous a donné un aperçu de la réaction d’hommes non consacrés au message devant être donné par le grand cri :

   Quand la lumière qui éclairera la terre resplendira, au lieu de venir en aide au Seigneur, ils désireront freiner l’œuvre pour qu’elle satisfasse leurs propres idées étroites. Permettez-moi de vous dire que le Seigneur agira lors de cette étape finale de l’œuvre d’une manière très différente que d’habitude, et contraire à tous les plans humains. (Témoignages pour les Pasteurs, p. 148)

   Le message du troisième ange ne sera pas compris, la lumière qui illuminera la terre de sa gloire sera appelée une fausse lumière par ceux qui refuseront de progresser dans son cheminement glorieux. (The Review and Herald, 27 mai 1890)

   Une extraordinaire manifestation de la puissance divine doit se manifester dans les Églises. Mais elle ne touchera pas ceux qui ne se seront pas humiliés devant le Seigneur, et qui n’auront pas ouvert la porte de leur cœur par la confession et la repentance. Dans leur aveuglement, la manifestation de cette puissance qui illuminera la terre de la gloire de Dieu leur paraîtra dangereuse et éveillera leurs peurs ; ils se raidiront pour lui résister. Parce que les œuvres du Seigneur ne correspondront pas à leur attente, ils s’y opposeront. (The Review and Herald, 23 décembre 1890)

   Les dates des deux dernières citations révèlent que Dieu savait que le message donné par ses « messagers » serait rejeté. L’histoire témoigne qu’effectivement notre peuple a considéré le message comme dangereux, et le plus triste de l’histoire de notre peuple est qu’aujourd’hui nous réitérons le même rejet. La majorité de l’Adventisme d’aujourd’hui a rejeté la lumière qui avait été comprise et enseignée par Jones et Waggoner. La nature de Dieu, Christ à l’incarnation, et le ministère de grand prêtre de Christ sont attaqués par la nouvelle théologie. Malheureusement, beaucoup de ceux qui professent s’opposer à la nouvelle théologie sous le titre d’ « Adventisme Historique »  rejètent la vérité concernant Dieu et son Fils, et en agissant ainsi, rejètent la manière dont Dieu a dirigé le mouvement Adventiste à ses débuts.

   Mes frères, il est temps que nous laissions de côté nos propres idées sur la justification et que nous acceptions la justice de Christ qui est « la vérité pure et non altérée. » (Témoignages pour les Pasteurs, p. 26) C’est seulement en recevant la première pluie que nous pourrons être prêts pour recevoir la pluie de l’arrière-saison. Lorsque nous nions les doctrines fondamentales du message des trois anges, nous ne pouvons pas nous attendre à être conduits plus profondément dans la vérité et la justice. « Quand les fondements seront renversés, le juste, que ferait-il ? » (Psaume 11 : 3)

   Deux aspects de la vérité concernant Dieu et s’accordant magnifiquement avec le message de la justification par la foi sont les vérités selon lesquelles Jésus est le Fils littéral engendré du Père et que le Consolateur est, en réalité, Jésus, pouvant réaliser personnellement Sa vie merveilleuse dans le croyant. Ces deux grandes vérités impliquent la justification et la sanctification.

   Dieu a créé l’homme afin qu’il ait la capacité de répondre à l’amour. « Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimé le premier. » (1 Jean 4 : 19) C’est ce grand amour qui attire le pécheur à Dieu et la Bible dit que cet amour a été manifesté, ou rendu public, en ce que « Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. » (1 Jean 4 : 9) Jésus dit : « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi. » (Jean 12 : 32) En contemplant l’amour merveilleux de Dieu qui a donné son Fils, nos cœurs fondent et nous sommes attirés à Dieu avec reconnaissance et amour. Si nous ne résistons pas, nous serons soumis à la volonté divine.

   Et à mesure que le Sauveur attire ses regards [les regards du pécheur] sur la croix et lui fait contempler celui que ses péchés ont percé, les commandements de Dieu parlent à sa conscience. Il se rend compte de la méchanceté de sa vie ; il comprend que le péché a jeté de profondes racines dans son cœur. Il commence à entrevoir la justice de Jésus-Christ, et il s’écrie : « Quelle n’est pas la noirceur du péché, puisqu’il a fallu un tel prix pour la rédemption de ses victimes ! Tout cet amour, toutes ces souffrances, toute cette humiliation étaient-ils nécessaires pour que nous ne périssions pas, mais que nous ayons la vie éternelle ? »

   Le pécheur peut résister à cet amour, refuser de se laisser attirer par le Sauveur ; mais s’il ne résiste pas, il sera attiré vers lui. La connaissance du plan du salut l’amènera au pied de la croix, regrettant les péchés qui ont causé les souffrances du bien-aimé Fils de Dieu. (Steps to Christ, p. 27)

   L’amour de Dieu en donnant son seul Fils engendré est le grand point central du plan du salut, et si nous ne comprenons pas l’amour de Dieu et son caractère en donnant son Fils, nous ne pourrons pas aimer Dieu, comme c’est notre privilège de le faire. Cet amour amène à la justification du croyant et il fait aussi partie du plan de Dieu pour sa sanctification. Tandis que le croyant fait le choix, jour après jour, de continuer à servir Christ, il est motivé pour faire de justes choix car l’amour de Dieu est dans son cœur et il préfèrerait mourir plutôt que de pécher contre Celui qu’il aime tant.

   La vérité selon laquelle Jésus viendrait et vivrait au cœur de l’humanité en tant que Consolateur est également la grande vérité liée à la justification par la foi. Nous avons vu clairement que l’homme est perverti et doit avoir une puissance à l’extérieur et au-dessus de lui. Pour vivre d’une manière juste jour après jour et à chaque instant, il nous faut avoir continuellement la présence de Dieu dans nos vies. Ellen White écrivit :

   Une puissance au-dessus et à l’extérieur de l’homme doit agir sur lui, de sorte qu’une solide charpente soutienne la construction de son caractère. La présence de Dieu doit demeurer dans le sanctuaire intérieur de l’âme. (The Review and Herald, 25 octobre 1892)

   Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. (2 Corinthiens 6 : 16)

   Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes. (1 Corinthiens 3 : 16, 17)

   Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. (1 Corinthiens 6 : 19, 20)

   Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu dans l’Esprit. (Éphésiens 2 : 19-22)

   Ellen White écrit également :

   L’homme ne devient pas par lui-même une habitation de l’Esprit. Sans la coopération de la volonté de l’homme avec celle de Dieu, le Seigneur ne peut rien pour lui. Le Seigneur est le grand maître d’œuvre, et pourtant l’agent humain doit coopérer avec l’ouvrier divin, ou alors la divine construction ne pourra s’achever. Toute puissance vient de Dieu, toute gloire doit lui retourner, et cependant toute la responsabilité repose sur l’agent humain ; car Dieu ne peut rien faire sans la coopération de l’homme. Lorsqu’un homme croit en Jésus comme en son Sauveur personnel, et accepte sa justice par la foi, il devient participant de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise ; et il fuit la corruption au moyen de la présence en lui de l’Esprit Saint. Sans la nature divine, sans l’influence de l’Esprit de Dieu, l’homme ne peut travailler à son propre salut. Christ a dit : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire. » Lorsque l’effort humain n’est pas uni à l’agent divin, combien faible est son influence ; mais celui qui est doté de la puissance divine, peut présenter Christ au monde comme celui qui peut sauver parfaitement tous ceux qui s’approchent de Dieu par lui. » (The Review and Herald, 25 octobre 1892)

   La doctrine Trinitaire ne prend aucune considération du fait que Christ doit habiter dans nos cœurs par la foi. Si vous deviez demander à la plupart des Trinitaires si Jésus est présent à leurs réunions et s’il demeure avec eux, ils répondraient d’abord : « Oui, bien sûr ». Mais si vous demandiez de quelle manière Jésus est présent à leurs réunions et demeure avec eux, ils répondraient : « Par la troisième personne de la Divinité, le Saint-Esprit. » Pour les Trinitaires, ni Jésus, ni le Père ne sont vraiment présents, car ils sont au ciel, mais la « troisième personne de la Divinité », le Saint-Esprit est là pour les représenter. Cependant, cet enseignement éloigne Jésus et le Père du croyant.

   Le besoin de Jésus prenant notre humanité devrait être très clair. Il ne peut être notre fidèle grand prêtre, et ne peut nous consoler à moins d’être habitué à nos infirmités et de connaître par expérience nos besoins. Les « Adventistes Historiques » mettent l’accent sur le besoin d’une compréhension correcte de l’incarnation et ils sont tout à fait dans le vrai sur ce point, mais pas dans leur application. Mais ironiquement, la plupart de ces frères et sœurs qui revendiquent le fait que Jésus devait accepter la nature pécheresse de l’humanité, déclarent que la « troisième personne de la Trinité » est notre consolateur ! Tout à fait librement, ils admettent que celui qui n’a même jamais connu une chair sans péché, sans parler d’une chair pécheresse, est notre consolateur. Cela n’a aucun sens !

   Ce n’est pas étonnant que lors des débuts du mouvement adventiste, Dieu devait donner aux pionniers une juste compréhension de Lui-même, de son Fils et de leur Esprit avant qu’ils puissent comprendre et estimer à sa juste valeur la justification par la foi, comme il souhaitait qu’ils le comprennent. Cependant, il nous faut apprendre une leçon de l’histoire. Le peuple Adventiste comprit en 1888 que Dieu n’était pas une Trinité, mais nombreux sont ceux qui rejetèrent et se moquèrent du message présenté par Jones et Waggoner. Une simple connaissance intellectuelle de la vérité concernant Dieu ou même la justification et la sanctification, n’est pas l’assurance que nous expérimentons la réalité de ces vérités dans nos cœurs.

   Du fait de sa nature déchue, l’homme penche vers l’égoïsme sous ses formes les plus extrêmes. Le cœur est orgueilleux et désire obtenir, de lui-même, le salut. Un petit paragraphe de Jésus-Christ a parlé à mon cœur, et je prie qu’il parle aussi à votre cœur :

   Un cœur présomptueux fait des efforts pour mériter le salut ; mais la justice du Christ est le seul titre qui nous assure l’entrée du ciel. Le Seigneur ne peut rien faire pour le salut d’un homme avant que, convaincu de sa propre faiblesse et dépouillé de sa propre justice, il ne se soit volontairement soumis à l’influence divine. Alors seulement il peut recevoir le don que Dieu se dispose à lui communiquer. Rien n’est refusé à l’âme qui sent ses besoins ; elle a une ligne d’accès auprès de celui qui possède toute plénitude. (Jésus-Christ, p. 289)

   Bien-aimés, nous désirons la présence de Dieu habitant dans le sanctuaire intérieur de l’âme, afin que nos caractères soient construits sur les solides charpentes de sa parfaite justice. Alors notre foi sera révélée par des actes d’amour. (Galates 5 : 6) Comme Ellen White l’a écrit, avec tant de justesse, il y a cent deux ans :

   La foi et les oeuvres sont les deux rames avec lesquelles nous devons avancer dans la vie chrétienne. Le Seigneur s’adresse à tous ceux qui pensent savoir ce qu’est la foi, afin qu’ils s’assurent de ne pas ramer avec une seule rame, entraînant leur barque à tourner en rond, sans qu’il n’y ait aucun progrès. La foi sans les œuvres intelligentes est morte. A moins d’être unie aux bonnes œuvres, la foi en la puissance guérissante de Dieu ne sauvera pas. (Australasian Union Conference Record, 15 octobre 1905)

 


« Un cœur présomptueux fait des efforts pour mériter le salut ; mais la justice du Christ est le seul titre qui nous assure l’entrée dans le ciel. » (Testimonies for the Church, vol. 5, p. 136)




[1] τον  εσω ανθρωπον (ton eso anthropon) : l’homme intérieur (traduit en français uniquement par homme intérieur, le terme Grec étant tout à fait respecté. N. T.) retour

[2] Voir Ellen G. White, Conquérants Pacifiques, p. 49. retour

[3] Il devrait être remarqué que Pierre a divisé très justement la parole de vérité en ne citant pas la portion du verset 32 qui disait que le salut se trouverait à Jérusalem (Judaïsme corporatif). retour

[4] Les ouvrages d’Ellen G. White sur 1888 retour

[5] Voir Manuscript Releases, vol. 1, p. 142. retour

[6] Visiblement ce message fut retranché, sinon nous serions déjà depuis longtemps dans le royaume de Dieu. 1888 était le début du Kadès barnea Adventiste. Dieu voulait amener son peuple dans la céleste Canaan, mais nous avons rejeté ses directives comme les enfants d’Israël l’ont fait des siècles auparavant. retour

[7] Une partie de cet article se trouve dans Témoignages pour les Pasteurs, pp. 259-263. retour