Etoile du matin

"Je suis Jean 3:16"

Mise en ligne Sep 21, 2014 par Etoile du Matin dans Coin Enfants
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 « Je suis Jean 3 : 16 »

   Très loin, dans les plaines d’Argentine, un petit garçon vit le jour et apporta la joie dans la pauvre demeure de ses parents. Ils le nommèrent Juancito, c’est-à-dire Jeannot.

   Quelques années plus tard, alors qu’il n’était encore qu’un petit garçon, la maladie ravagea le modeste foyer où il était né. Il n’y avait pas de médecins dans les environs, et bientôt son père, qui était gravement malade, mourut. Un peu plus tard, sa mère mourut à son tour, laissant Juancito seul au monde. Il fut accueilli par un oncle qui ne s’occupa pas beaucoup de lui. Souvent, Juancito se sentait triste et solitaire sans sa chère maman et son cher papa. A la longue, ses vêtements étaient devenus très sales, usés et déchirés.

   Bientôt, Juancito eut le triste sentiment qu’il n’appartenait à personne ; il se mit à fréquenter de mauvais garçons et devint aussi mauvais qu’eux. Il est facile à un orphelin de prendre les mauvaises habitudes des enfants qui, livrés à eux-mêmes, traînent dans la rue.

   Plus tard, l’oncle alla habiter dans une ville, dans le voisinage d’une famille de missionnaires. Là aussi, Juancito s’associa à de mauvais garnements. Une bande de malfaiteurs entendit parler de lui et résolut de l’employer à commettre des vols.

   Un jour qu’il faisait très froid, ces voleurs décidèrent de cambrioler la maison des missionnaires. Ils exposèrent leur plan à Juancito et lui expliquèrent en quoi consistait son travail : il devait se glisser derrière la maison pour découvrir où on gardait les clés et les dérober. Ensuite, il devrait signaler quand il n’y aurait personne à la maison. On lui promit une bonne récompense pour ce travail.

   Juancito était vêtu de haillons et la nuit était très froide. Il se rendit à la maison des missionnaires. Grelottant, il s’approcha d’une fenêtre, essayant de lancer des regards furtifs à l’intérieur pour voir ce qui se passait. Soudain, il vit une dame qui s’avançait vers la porte d’entrée. Il essaya de se dissimuler, mais elle l’avait aperçu et se mit à lui parler avec gentillesse :

   « Petit garçon, tu dois avoir froid. Viens te réchauffer. » Juancito la suivit dans la maison, se disant qu’ainsi il pourrait mieux repérer les lieux.

   La femme du missionnaire eut pitié de ce visiteur sale et en guenilles. Elle lui prépara un bon bain et lui donna des habits propres et chauds. Puis elle lui donna à manger. Juancito ne comprenait pas pourquoi elle était si gentille avec lui. Lorsqu’il eut fini son repas, toute la famille se rassembla pour le culte. Le missionnaire dit : « Répétons tous ensemble les paroles de Jean 3 : 16 : “Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.” »

   Étonné, Juancito écoutait et son cœur fut attendri. Il répéta plusieurs fois les paroles pour lui-même, mais il ne parvenait pas à se les rappeler toutes. Après le culte, le missionnaire demanda à Juancito de lui faire une commission : « Si Señor » (oui Monsieur), répondit le jeune garçon. Il se mit en route, prenant la rue où les voleurs l’attendaient. Ces hommes virent apparaître Juancito, propre et bien habillé, bien différent de ce qu’il avait été auparavant. Ils lui demandèrent les renseignements promis concernant la maison des missionnaires, mais il refusa de leur dire quoi que ce soit, malgré leurs menaces. Alors ils se mirent à le battre atrocement, après quoi ils s’en allèrent, le laissant au bord du trottoir.

   Lorsqu’on découvrit Juancito, il était évanoui et presque mort. Ses habits étaient sales et le sang coulait de ses blessures. Vous vous rappelez l’histoire du bon samaritain qui trouva au bord de la route un pauvre homme qui avait été assailli par des voleurs. Juancito, toujours inconscient et perdant son sang, fut ramassé et transporté à l’hôpital. Pendant toute la nuit, il délira. Et dans son délire, il disait sans cesse : « Laissez-moi ! Je ne suis plus un mauvais garçon. Je suis Jean 3 : 16. » Les infirmières l’entendaient qui répétait tout le temps : « Je suis Jean 3 : 16 », mais elles ne comprenaient pas ce que cela voulait dire.

   Plus tard, lorsque Juancito commença à aller mieux, il raconta son histoire : comment il avait consenti à aider les bandits, comment il se tenait, sale, glacé et affamé, sous la fenêtre des missionnaires où la dame l’avait trouvé, l’avait fait entrer, lui avait donné un bon bain, des habits propres, un repas chaud et … Jean 3 : 16. Il ajouta : « Si Jean 3 : 16 peut faire tout cela pour moi, être bon pour moi et m’aimer, alors, moi aussi, je veux devenir un Jean 3 : 16. Je veux appartenir à quelqu’un. »

   Ce soir, chers amis, lorsque vous vous mettrez à genoux pour la prière, souvenez-vous des enfants qui n’ont pas, comme vous, un papa et une maman, et une maison bien propre pour y habiter. Priez pour ceux qui n’ont pas ces privilèges et remerciez votre Père céleste pour tous les bienfaits qu’il vous a accordés.