Etoile du matin

L'expérience de soeur Clancy

Mise en ligne Sep 22, 2014 par Etoile du Matin dans Coin Enfants
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 L’expérience de Sœur Clancy

   Cette expérience est relatée par un pasteur nommé Carlyle B. Haynes et tiré d’un sermon imprimé dans la Review and Herarld du 14 juillet 1932.

   Il y a treize ans, j’ai pris part à une campagne d’évangélisation à New-York. Parmi ceux qui assistaient à cette campagne, se trouvait une vieille dame célibataire que l’on fini par nommer affectueusement « Sœur Clancy » lorsqu’elle se joignit à l’église. Qui plus est, elle était Irlandaise.

   Elle avait suivit avec un profond intérêt les études durant la campagne d’évangélisation. Il était clair qu’elle connaissait Dieu. Elle était Presbytérienne, et à cette époque avait soixante-dix ans. Elle accepta avec joie toutes les vérités qu’elle entendait. La nature de l’homme ne lui posa aucun problème. C’était la Bible, et la Bible était pour elle la fin de toute controverse. Elle accepta joyeusement la vérité sur le retour du Seigneur. Et lorsque la vérité du Sabbat lui fut présentée, elle l’accepta avec reconnaissance.

   Puis elle entendit parler de la dîme. Il ne fallait pas être aveugle pour voir qu’elle était troublée. Elle attendit jusqu’à ce que j’ai fini de serrer les mains des auditeurs après la réunion, puis elle s’approcha de moi. Avec son accent que j’aime beaucoup, elle dit :

   « J’ai besoin de vous parler. »

   « Oui, sœur. »

   « Vous avez dit que tous les enfants de Dieu devraient Lui payer un dixième de leur revenu. »

   « Oui, c’est vrai, je l’ai lu dans la Bible. »

   « C’est ce que je veux dire. Vous ne savez encore rien de moi. Attendez que je vous dise. Et puis vous me direz si Dieu attend de moi que je Lui donne un dixième de mon revenu. »

   « Je vous écoute. »

   « Très bien, alors. Je suis seule au monde. Je n’ai aucune famille, si ce n’est une nièce. Elle vit à Boston, et elle est mariée. Je n’ai aucun revenu, pas de pension d’aucune sorte. J’ai dépassé l’âge d’aller travailler. Et mon seul soutien me vient de mon neveu par alliance. Il m’envoie 6$ par semaine. Il n’a pas besoin de le faire, mais, Dieu soit loué, il le fait. C’est tout ce que j’ai au monde. »

   « Eh bien… »

   « Attendez un peu que je vous en dise davantage, et vous serez mieux à même de me dire ce que je dois faire. La chambre la moins chère que je puisse trouver me reviens à 4,50$ par semaine, et il reste bas parce que ça fait longtemps que j’y habite et le propriétaire, qui a bon cœur, n’a jamais augmenté le loyer. Donc, j’ai 1,50$ par semaine pour vivre, et c’est tout ce que j’ai. Maintenant, si je paie la dîme de mon revenu de 6$ ou 60 centimes par semaine, j’aurais seulement 90 centimes pour vivre par semaine, après avoir payé mon loyer.

   Maintenant vous savez tout sur moi. Pensez-vous que Dieu s’attende à ce que je paie la dîme ? »

   Je dois confesser qu’il n’y avait jamais eu un moment où j’ai tant eu envie de dire : « Non, ma pauvre, Dieu ne dépend pas de vos 60 centimes par semaine. Gardez-les et nourrissez-vous avec. »

   Mais qui étais-je pour changer les exigences éternelles de Dieu ? Quelle autorité ai-je, ou quelque autre pasteur, pour modifier ou abolir Ses commandements ?

   Regardant dans les yeux sérieux et attentifs de cette vieille femme Irlandaise, je lui dit que ma compréhension était qu’elle devait obéir à Dieu et payer la dîme, et que malgré de fait que Dieu ne dépendait pas de son argent, elle avait besoin de la bénédiction abondante de Dieu que sa fidélité dans le paiement de la dîme apporterait. Et elle répondit, satisfaite :

   « Très bien, Pasteur. Si la Parole bénie de Dieu le dit, je paierai la dîme. Il ne m’a jamais abandonné, et j’ai marché avec Lui depuis de nombreuses années. Il ne m’abandonnera pas maintenant. »

   La semaine suivante elle m’apporta ses 60 centimes. Combien j’avais envie de lui rendre, et de lui dire que la cause du Seigneur pouvait, d’une manière ou d’une autre, avancer sans ses 60 centimes. Mais je ne pouvais pas m’immiscer dans les arrangements de Dieu. Alors j’ai donné sa dîme au trésorier, qui écrivit un reçu pour ce montant et le donna à Sœur Clancy.

   Semaine après semaine elle apporta fidèlement et joyeusement ses 60 centimes. Et cela devint une habitude de me baisser et de murmurer à son oreille : « Tout va-t-il bien, Sœur Clancy ? » Invariablement sa réponse était : « Tout va bien, grâce à Dieu. »

   Une fois, alors que je lui parlais ainsi, elle ajouta : « C’est étonnant combien mes voisins sont gentils depuis que je paie la dîme. Ils m’apportent des choses, beaucoup de choses. Et ils n’avaient pas l’habitude de faire ainsi. Et vous savez, Pasteur, il semble que mes 90 centimes s’étirent et que je peux acheter plus de choses avec qu’avec mon dollar cinquante avant. Ah, Pasteur, on peut compter sur le tendre Seigneur pour accomplir Sa parole bénie. »

   Quelques mois plus tard elle vint dans mon bureau, où il était toujours un plaisir de la recevoir. Elle redressa les épaules, secoua la tête, et dit : 

   « J’ai été augmentée. »

   « Racontez-moi ça. »

   « Mon neveu par alliance, qu’il soit béni, m’a écrit une lettre. La voilà. Et il me dit dans cette lettre que son revenu a été augmenté, et il a réfléchi à  un moyen d’utiliser cet argent supplémentaire, et il lui est venu à l’esprit que je ne protesterai peut-être pas s’il m’envoyait 10$ par semaine au lieu de 6$. Et voici le premier paiement de 10$. Et maintenant, Dieu soit loué, ma dîme peut aller de 60 centimes à 1 dollar. Et au lieu d’avoir 90 centimes pour vivre par semaine, j’ai maintenant 4,50 dollars. Je ne sais, je ne sais vraiment pas ce que je dois faire avec tout mon argent. Ah, cher Pasteur, combien est fidèle le bon Seigneur d’accomplir toutes Ses promesses. »

   Oui, chers amis, les promesses de Dieu sont significatives. Elles ont une grande valeur. Et la bénédiction de Dieu repose sur nos vies. Vous pouvez apprendre pour vous-mêmes que neuf dixième de vos revenus, avec la bénédiction du Seigneur, iront plus loin et feront plus que dix dixième de votre revenu sur lesquels reposent la malédiction de Dieu.

   Pour l’individu, le paiement de la dîme signifie simplement se placer sous la protection divine, à l’endroit de la bénédiction, étant protégé, gardé, fortifié, tous les besoins étant pourvus, et ayant l’assurance réconfortante et fortifiante que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu. » Et ne pas payer la dîme, c’est simplement dire à Dieu : « Je n’ai pas besoin que tu prennes soin de moi, que tu me guides, et que tu pourvoie à tous mes besoins. Je peux prendre soin de moi-même. »

   Payer la dîme c’est marcher avec Dieu ; ne pas payer la dîme, c’est marcher tout seul.