Les petites choses
Les petites choses
Un matin, j’ai heurté un étranger en le croisant,
« Oh ! Veuillez m’excuser ! » ai-je dis en m’arrêtant.
Il répondit, « Vous aussi, veuillez m’excuser,
J’étais dans mes pensées. »
Nous étions très courtois, cet étranger et moi,
Prenant congé l’un de l’autre, poursuivant notre voie.
Mais à la maison, c’est parfois bien différent :
Comment traitons-nous nos bien-aimés, conjoint et enfants ?
Plus tard ce même jour, je préparais le dîner,
Mon fils en silence, se tenait à mes côtés.
En me tournant, je le fis presque tomber,
« Pousse-toi de là ! », lui dis-je d’un air renfrogné.
Son petit cœur brisé, il s’éloigna de moi,
La dureté de mes paroles, je ne la réalisais pas.
Ce soir-là, réveillée dans mon lit,
La voix de Dieu me parla et me dit :
« La politesse, tu l’offres à l’étranger,
Mais ton enfant chéri tu sembles le malmener.
Va dans la cuisine, et regarde sur le plancher,
Tu verras le bouquet de fleurs qu’il t’avait apportées.
Ces fleurs, c’est pour toi qu’il les a choisies,
Roses, jaunes et bleues, c’est lui qui les a cueillies.
Pour ménager sa surprise, il resta silencieux,
Et tu n’as jamais vu les larmes qui remplirent ses yeux. »
Alors je me senti toute petite,
Et mes larmes montèrent bien vite.
Tout doucement, près de son lit, je me mis à genoux,
« Réveille-toi, mon petit, » lui dis-je d’un ton tout doux.
« Ces fleurs, les as-tu cueillies pour moi ? »
Il sourit, et dit : « Je les ai trouvées près du bois,
Et les ai ramassées, parce qu’elles sont belles comme toi.
Je savais qu’elles te plairaient, surtout les lilas. »
Je dis : « Mon fils, je suis vraiment désolée,
Tu ne méritais pas d’être ainsi agressé. »
Il dit : « Oh, maman, t’en fais pas,
Je t’aime toujours, quoi qu’il en soit ! »
Je dis : « Moi aussi, je t’aime, »
Et j’aime les fleurs, surtout les lilas.
Auteur Anonyme
Traduit de l’anglais par nos soins.