Etoile du matin

6. Un changement d'esprit

Mise en ligne Mai 28, 2012 par Etoile du Matin dans Le Son de la Musique
4,666 Résultats

 

UN CHANGEMENT D’ESPRIT

   

   Ce serait de la pure folie de se mettre à classer la musique qui nous rappelle les anciens hymnes adventistes comme étant, ou n’étant pas acceptable, ou bien de définir les chants spirituels comme bons seulement s’ils n’ont pas de saveur country, folk, classique, moderne ou autre. On pourrait se perdre dans de longues explications et de nombreux arguments pour convaincre une âme en recherche que tel chant moderne et mélodieux, sans l’accompagnement de tambours assourdissants et d’une instrumentation excessive, est mauvais. Et je dis cela par rapport à la musique actuelle elle-même, car c’est la musique qui crée l’atmosphère. Les paroles sont un autre problème, et nous en parlerons dans un moment.

 

Faire de bons choix musicaux

   L’expérience m’a enseigné qu’il y a un danger à enseigner les gens comment faire de bons choix musicaux en leur donnant une classification claire et précise de ce que j’estime être approprié, que ce soit dans la musique séculière ou dans la musique religieuse. Cela ne veut pas dire que de bons choix musicaux ne sont qu’une affaire de goûts personnels. Le goût, qu’il provienne de l’environnement culturel, ou d’une préférence personnelle, doit être soumis à certains critères musicaux, psychologiques, physiologiques, et spirituels, c’est-à-dire bibliques.

   En d’autres termes, ce n’est pas parce que j’ai développé un goût pour le heavy metal ou l’écoute non-stop du requiem de Mozart qu’il s’agit de bons choix musicaux pour moi. Les gens qui ont perdu leur goût pour l’eau parce qu’ils se sont conditionnés à apprécier le whisky glacé ne sont pas bien placés pour dire que le whisky est meilleur pour la santé.

   Nous avons tous été désensibilisés par les médias populaires, et notre capacité à discerner entre la bonne et la mauvaise musique (ainsi que pour bien d’autres choses) a sérieusement été compromise. Lorsque vous choisissez votre musique, il est toujours bon de garder à l’esprit quelques règles académiques :

   1. Le musicien a-t-il vraiment quelque chose de valable à dire ?   De vraies valeurs morales sont-elles communiquées, que ce soit dans les paroles ou la musique ? Ou la musique est-elle fade, répétitive et grossière ?

   2. Quelle intention se cache derrière la musique ? Vous envoie-t-elle un message positif ou négatif ? Lorsque vous écoutez la musique, trouvez-vous qu’elle est conforme aux critères énoncés par Paul dans Philippiens 4 :8, nous enseignant à penser à tout ce qui est vrai, honorable, juste, pur, aimable et qui mérite l’approbation ? La musique vous élève-t-elle spirituellement ou vous stimule-t-elle physiquement ? Répondre à ces questions demande de l’honnêteté et une oreille excercée.

   3. L’intention – positive ou négative – est-elle communiquée efficacement ? En d’autres termes, le musicien, en tant que communicateur, est-il doué dans ce qu’il fait ? Produit-il une atmosphère de révérence ou de frivolité?

   4. Les moyens et les instruments – et la façon dont ils sont utilisés – sont-ils adaptés pour communiquer l’intention ? Par exemple, si la musique demande des notes coulantes, mélodieuses et de longue durée, les instruments utilisés sont-ils du genre à ne pouvoir produire que des sons courts et percutants?

   5. Cherchez-vous l’aide du Saint-Esprit dans votre choix de musique, qu’elle soit séculière ou religieuse ? Il nous faut nous rappeler que les choses spirituelles ne peuvent être discernées que spirituellement. Cela veut dire qu’il nous faut le Saint-Esprit pour nous guider dans nos choix musicaux. Cela est tout spécialement vrai de nos jours, lorsque nous avons été exposés à tant d’informations, musicales ou autres, à même de nous désensibiliser.

   On ne peut pas se contenter de se fier à ses propres goûts lorsqu’il s’agit de faire de bons choix musicaux. Il nous faut permettre au Saint-Esprit de nous éclairer afin de savoir si la musique que nous écoutons nous élève spirituellement, ou bien si elle nous pousse vers la rébellion et la dépression.

   Sachons que ce n’est pas uniquement la musique dure et axée sur le battement qui peut avoir un mauvais effet sur nous. D’autres genres musicaux n’ayant absolument pas de battement peuvent nous plonger dans les abîmes de la dépression. Certains de ces styles musicaux peuvent être trouvés dans la musique classique, bien qu’elle soit généralement recommandée comme alternative au rock et au pop modernes.

   Il est impératif de nous laisser guider par le Saint-Esprit pour interpréter correctement l’atmosphère d’un chant, afin de savoir si elle est positive ou négative. Cela ne veut pas dire que nous pouvons mettre de coté les directives qui identifient les aspects répréhensibles de la musique rock, mais que nous allons exercer notre jugement en accord avec les directives du Saint-Esprit. Ce processus nous conduira certainement à rejeter tout un genre de musique.

 

Comment prendre des décisions radicales face à la musique

   Face au défi de prendre des décisions radicales concernant la musique, on pourrait demander : « Que reste-t-il donc alors à écouter si toute la musique rock que j’aime doit être mise au rebut ? » Ne permettez pas à cette attitude de vous barrer le chemin. Le diable voudrait bien nous faire croire que la musique rock est la seule valable. Une bonne approche pratique de ce problème est en premier lieu d’aborder la situation présente d’un point de vue différent, puis de considérer nos choix futurs sous un angle plus positif. Laissez-moi partager avec vous cinq suggestions pouvant vous aider à prendre des décisions radicales concernant la musique.

   1. Décidez de devenir indépendant en ayant vos propres convictions, basées sur une information réelle, et non sur la pression d’un groupe ou de vos goûts particuliers. Vous n’aurez pas à sacrifier vos goûts particuliers ou vos préférences particulières. Ils devront simplement être sanctifiés et épurés. Vous n’aurez pas à retourner au dix-neuvième siècle ou au Moyen-Age pour vivre une vie qui plaise à Dieu et qui respecte le temple qu’est le corps.

   Il s’agit simplement de se débarrasser de la mauvaise musique tout en retenant la bonne musique. Dans ce processus, bien que vous serez peut-être traités de ringards ou de fanatiques, on verra que vous avez le courage de prendre position pour ce que vous savez être bien, plutôt que de suivre la foule. En effet, vous serez réellement devenu quelqu’un d’unique.

   Personne n’aime être considéré comme un mouton ou un zombie qui suit la foule sans avoir d’individualité, et c’est pourtant le cas de la plupart des gens. Presque tout ce que j’ai fait dans les domaines de la musique, de la mode, du langage et des attitudes, a été la conséquence directe de la pression des courants populaires. Je n’étais pas un individu dans le vrai sens du terme. J’ai commencé à écouter du rock, car c’était la musique « branchée » qu’on me proposait. Je m’habillais comme je l’ai fait, parce que la mode me dictait que c’était « cool » d’avoir cette apparence. En fait, l’une des raisons pour lesquelles le rock chrétien existe, c’est parce que les chrétiens ont trop peur d’être différents du monde.

   2. Considérez votre nouvelle approche de la musique comme une aventure, un processus de découverte. Prenez-vous le temps d’affiner vos goûts, de trouver les trésors musicaux au milieu de toutes ces pourritures. Vous découvrirez soudainement que ce que vous considériez être la seule option musicale n’était qu’une petite fraction de la bonne musique disponible. Il vous faudra peut-être faire des recherches, et écouter avec prières, mais cela en vaudra la peine. 

   3. Considérez les cinq principes donnés plus haut pour faire de bons choix musicaux, et mettez-les en pratique alors que vous écoutez de la musique. Faites des recherches, et retenez ce qui correspond à ces règles de base. Dans le cadre de ces limites, vous pourrez exercer vos propres goûts musicaux. N’oubliez pas qu’après vous être exposés pendant des années à de mauvais genres musicaux, vos goûts peuvent avoir été pervertis. Demandez au Seigneur de vous aider à reconnaître dans quels domaines ceux-ci sont défectueux. Lorsque vous êtes sûr que cela vous a été révélé, n’hésitez pas à faire le pas en avant qui correspond.

   4. Ecoutez attentivement les paroles pour déterminer si elles sont théologiquement justes. C’est un exercice très important, car il serait contradictoire d’avoir une superbe mélodie avec des paroles n’étant absolument pas bibliques, insinuant un faux message. Ellen White dit bien qu’ « un chant est l’un des moyens les plus efficace pour graver des vérités spirituelles dans le cœur, » et qu’il peut efficacement être utilisé pour « proclamer le message de l’Evangile à notre époque. » (E. G. White, Review and Herald, 6 juin 1912)

   Cela veut dire que le message d’un chant – paroles et atmosphère – doit être éprouvé par les enseignements des Ecritures. Après tout, un chant peut prêcher un sermon. Il serait franchement honteux de laisser des chanteurs évangélistes répandre de fausses doctrines par leurs paroles, et tout cela au nom de la liberté d’expression et de la licence artistique. L’évangélisation pourvoit à une opportunité idéale pour combiner les choix musicaux avec une étude biblique sérieuse. Quelle association ingénieuse !

   5. Choisissez des chants dont les paroles se concentrent sur les aspects purs et ennoblissant de la vie. Bien qu’une distinction subsiste entre la musique que nous utilisons pour le culte, et celle que l’on écoute pour se détendre, le principe de base qui consiste à choisir ce qui est pur et ennoblissant reste le même. Considérez la recommandation de Paul, alors que vous faites des choix musicaux : « Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. » (Phil 4 : 8)

   Souvenez-vous que les choses spirituelles ne peuvent être discernées que spirituellement. Cela veut dire que vous avez besoin du Saint-Esprit pour vous guider dans votre choix musical. Et dans le monde d’aujourd’hui, cela est plus nécessaire que jamais auparavant. Dans la génération actuelle, quel que soit notre âge, nous avons tous été exposés à tant d’informations musicales ou autres, que nous ne sommes plus capables de faire de bons choix, surtout lorsqu’il s’agit de divertissements et de musique. Le fait d’avoir été conditionné à la musique de ‘Guns ‘n Roses’, ou ‘d’Elvis’, et de penser à présent que cela ne m’affecte plus négativement, ne veut pas dire que je dois définir mes goûts musicaux selon ce critère. En fait, cela veut dire que je suis sérieusement en danger et que j’ai besoin de l’Esprit pour me guider vers un niveau musical plus élevé et transformer mes goûts selon sa sainte volonté. Donc, quels que soient vos goûts, demandez à l’Esprit de vous conduire. Après avoir décidé de faire ce premier pas, vous êtes prêts pour le second. Pourtant, soyez certains que cet exercice sera stérile si vous ne tenez pas compte de la première étape concernant le Saint-Esprit.

   Lorsque le Saint-Esprit vous guide, il vous donne l’honnêteté et la clairvoyance pour discerner si la musique que vous écoutez vous élève spirituellement, ou bien si son effet vous porte à la rébellion, voire à la dépression.  A présent, il vous faut être informés que la musique lourde et martelée de la batterie n’est pas la seule capable de vous influencer négativement. Il y a d’autres genres de musique, sans le moindre battement, qui sont à même de vous faire tomber dans les profondeurs de la dépression. Et bon nombre de ces atmosphères peuvent être trouvées dans le classique, l’alternative la plus souvent recommandée face au pop et au rock moderne.

   En d’autres termes, j’essaye de vous dire d’oublier les genres, les styles, et les domaines musicaux. Efforcez-vous de laisser l’Esprit vous guider afin d’analyser correctement l’atmosphère du chant, et de pouvoir ainsi déterminer si elle est positive ou négative.

   L’étape suivante nécessite aussi les directives du Saint-Esprit. Elle a lieu lorsque vous commencez à écouter les paroles pour savoir si elles sont théologiquement correctes ou non. Ce moment est très important, car il serait plutôt vain d’avoir une belle mélodie associée à des paroles qui ne soient pas du tout bibliques, ou bien qui véhiculent un message spirituel erroné. Dans la ‘Review and Herald’ du 6 juin 1912, E.G. White écrit que notre musique devrait avoir un texte qui soit en harmonie avec les enseignements scripturaires de l’Eglise. Alors prenez la Bible et étudiez les Ecritures pour faire l’analyse. Après tout, on peut très bien prêcher un message dans un chant, et il serait carrément honteux de laisser un évangéliste musical répandre de fausses doctrines au nom de la liberté d’expression artistique. En fait, votre recherche musicale est l’occasion rêvée de vous adonner à de sérieuses études bibliques. Quelle merveilleuse occasion de joindre l’utile à l’agréable !

   Le conseil suivant que je peux vous donner est également précieux, car il provient d’une source spirituellement inspirée, et présente quelques recommandations claires dans le domaine de la musique.

   « La musique fut créée à des fins saintes, afin d’élever les pensées vers les choses nobles et pures, et d’éveiller dans l’âme des sentiments d’amour et de reconnaissance envers Dieu. » C’est ce qu’il nous faudrait rechercher dans notre choix musical. Elle poursuit en disant : « Quel contraste entre cette ancienne coutume et les usages auxquels on fait aujourd’hui trop souvent servir l’art musical ! ...Il en résulte que ce don même, qui serait un grand bienfait s’il était bien employé, devient entre les mains de Satan l’un des plus puissants attraits pour éloigner l’esprit du devoir et de la contemplation des réalités éternelles. » (Patriarches et prophètes, p. 594) 

   Il semblerait que nous devrions essayer de rendre notre musique aussi pure et céleste que possible. E.G. White le confirme :

   « La musique fait partie du culte rendu à Dieu dans les cours célestes, et nous devrions tendre à rapprocher autant que possible nos cantiques de louanges de l’harmonie des chœurs angéliques. » (Patriarches et prophètes, p. 594)

   Avons-nous certaines descriptions quant à la sonorité de cette musique ? Ecoutez attentivement le choix des mots :

   …de la musique enchanteresse, s’élevant en accords mélodieux à l’honneur de Dieu et de l’Agneau. (Témoignages, vol. 2, p. 266)

   Et quel sera le caractère du peuple de Dieu dans sa musique et dans d’autres sphères de ses expériences ?

   « Ceux qui demeurent en Jésus seront heureux, chaleureux et joyeux en Dieu. Une douceur aimante se fera entendre dans la voix, la révérence pour les choses spirituelles et éternelles sera exprimée en action et en musique. Une musique joyeuse sortira des lèvres ; car elle provient du trône de Dieu. » (Témoignages, vol. 4, p. 4, Italiques ajoutés)

   N’est-ce pas là ce que Dieu attend de nous ? De chercher à reproduire, autant que possible, le standard divin ? Chaque jour, par la puissance et l’influence du Saint-Esprit, essayez de ressembler davantage à Jésus, qui passa dans ce monde comme un étranger, méprisé, rejeté et persécuté des hommes. Il a vécu pour mourir, et il est mort pour vivre, afin que l’homme puisse avoir la vie éternelle. Il ne s’attacha pas au monde, ni aux choses qui sont dans le monde, mais il regarda devant lui, dans la perspective de l’Eternité, à celles qui sont célestes.

   Soeur White poursuit dans la même ligne de pensée lorsqu’elle écrit à propos de la musique dans le culte sacré.

   Ceux qui participent au culte divin par leurs chants devraient choisir des hymnes dont la musique convient au culte sacré ; non pas des airs funèbres, mais des mélodies joyeuses bien que solennelles. La voix devrait être modulée, douce, et bien contrôlée. (Signes des temps, 22 juin 1882. Evangéliser, p. 456. Italiques ajoutés)

   Voyez-vous, ces instructions ne sont pas seulement destinées à une génération d’un autre siècle. Il y a ici des principes qui nous parlent, à nous qui vivons dans les derniers jours. Des principes qui concernent la révérence et un comportement approprié à la présence d’un Dieu grand et saint. Ces principes sont aussi vieux que le monde, et vont bien au-delà  de 1882 pour ce qui est de leur âge et de leur pertinence. 

   La première chose que je souhaiterais souligner ici est que le moment est venu pour certains membres de l’Eglise de Dieu de se réveiller, et de réaliser que durant l’heure sacrée, le culte n’est pas un service funèbre. L’une des raisons pour lesquelles on a eu des réactions extrêmes dans certains domaines du culte et de la louange, est qu’on a bien souvent le sentiment d’être en présence de morts vivants le sabbat matin. Peut-être que si nos jeunes (et bien sûr pas seulement eux) pouvaient avoir le réel sentiment d’être en présence du Saint-Esprit durant nos services de cultes, ils n’auraient pas un tel désir de chercher une source d’excitation extérieure pour amener un peu de vie dans l’Eglise. Des actions négatives, telles que des cultes ‘sans l’Esprit’, tendent à provoquer des réactions extrêmes dans le sens opposé. Particulièrement lorsque le désaccord surgit entre les plus âgés et les plus jeunes.

 

Division

   De nos jours, un fossé se creuse de plus en plus entre les jeunes et les adultes. La séparation s’accentue à tel point que dans une bonne partie de l’adventisme actuel on trouve les églises des « aînés » (en règle générale, les congrégations établies), et les églises des « jeunes », qui pourvoient à leurs besoins spécifiques dans le domaine du style de culte ou autre. Pourtant, la Bible dit :

   Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation. Ephésiens 2 : 14. 

   Cette séparation est l’une des tendances les plus dangereuses, issue tout droit du cerveau de Satan lui-même, qui pourrait bien finir par détruire l’Eglise de Dieu, si on permettait à l’ennemi de poursuivre son jeu. Ceux qui suivent ce projet semblent ignorer le véritable problème. Au lieu d’aller au fond des choses, beaucoup sont restés en surface et ont essayé d’y remédier par des traitements symptomatiques qui ont rendu la situation bien pire qu’elle ne l’aurait jamais été si on n’avait pas eu recours à ces remèdes humains. En effet, il s’agit d’une action fondée sur l’effort de l’homme, où l’on cherche à rendre le culte agréable à Dieu indépendamment de la force motrice qui devrait caractériser nos efforts : un culte « spiritualisé », plutôt que « rempli de l’Esprit », une forme de religion sans la puissance. 

   D’un autre côté, on a affaire à un autre groupe qui s’entête à se croire obligé de continuer à adorer Dieu d’une façon austère et froide. Leurs chants sans vie et moroses – s’ils chantent – tournent le culte en dérision, culte qui devrait être offert à un Dieu généreux, aimant et vivant. Ces croyants sont tout aussi coupables de créer cette contradiction que ceux qui sont à l’autre extrême.

   Ensuite, il y a ceux qui cherchent simplement à rendre les choses « pertinentes », et présentent toutes sortes de solutions, jusqu’à prétendre que pour résoudre le problème, il faudrait se mettre à créer des églises pour les jeunes. C’est ainsi que Satan détourne subtilement notre attention de ce qui est vraiment nécessaire : ce qu’Apocalypse 3 nous dit être le problème de l’Eglise laodicéenne  de la fin des temps. Elle est riche en beaucoup de choses, mais en réalité, misérable, pauvre, aveugle et nue – spirituellement pauvre. C’est exactement la raison pour laquelle il nous faut la véritable solution : le Saint-Esprit. 

   Combien y a-t-il de Saint-Esprits ?  Je croyais que la Bible nous enseignait qu’un des rôles du Saint-Esprit était d’unir les frères. Du moins en ce qui concerne les Ecritures, l’un des objectifs majeurs de Dieu pour son peuple est de le voir uni dans la vérité. Le concept qui consiste à séparer les églises le sabbat pour avoir les jeunes d’un côté et les autres ailleurs, est totalement anti-biblique. Ni par le précepte, ni par l’exemple, le Nouveau Testament ne nous enseigne à faire un service de culte à part pour les jeunes. Au contraire, la Bible nous présenterait plutôt le sabbat comme un jour de communion familiale, durant lequel tous se réunissent dans la maison de Dieu.

   Ce nouveau mouvement n’a pas réuni les familles déchirées, ni resserré les liens familiaux, mais dans bien des cas, il a créé une division entre les parents et leurs enfants. Et personne ne peut m’accuser d’en parler par ignorance.

   Dans mes voyages vers d’autres pays, que ce soit l’Amérique, le Canada, l’Allemagne, l’Australie, la Pologne, la Suisse, la Slovaquie, la Tchécoslovaquie ou ailleurs, j’ai vécu des expériences de première main avec ces différentes méthodes de culte et d’évangélisation. J’ai tenu des conférences dans des séminaires de théologie, des universités, des écoles, des églises et des camps meetings, et mes discours ont atteint des audiences multi congrégationalistes. J’ai débattu et discuté ces sujets avec des docteurs en théologie, des professeurs, des enseignants, des pasteurs, et des parents de convictions théologiques diverses. J’ai également rencontré des personnes impliquées dans les médias, et je puis dire en conclusion que les mêmes résultats sont visibles partout où ces tendances ont pris du terrain : le chaos et la division.

   Dans toutes ces situations, personne n’a été capable de présenter des arguments clairs, catégoriques et bibliques, ou basés sur l’Esprit de Prophétie. Dans la plupart des cas, les gens fondent leur autorité sur la supposition que la Bible n’est pas claire dans ces domaines, et que les Témoignages ne peuvent pas être utilisés de nos jours. Ils affirment aussi que ces derniers sont mal interprétés. Par contre, si vous leur demandez la véritable interprétation ils sont généralement incapables de vous répondre. La vérité à ce sujet est que par le précepte et par l’exemple la Bible est claire, et que les écrits d’Ellen G. White ne laissent pas l’ombre d’un doute, ni la moindre excuse. Ils tenteront même de se débarrasser de ces faits là.

   Si l’Eglise est divisée, le blâme est immédiatement jeté sur la partie conservatrice de l’Eglise, qui ne veut pas renoncer à ses vues anciennes et dépassées. On taxe les gens de pharisiens, s’attachant aux formes et à la tradition au risque de perdre les jeunes. (Dans certains cas, c’est bel et bien le cas.) Parfois certains parents finissent par accepter des compromis, pensant que leurs enfants seront au moins présents à l’église, et ne perdront donc pas complètement le contact avec la vérité. Pourtant, personne ne semble remarquer que ceux qui divisent ne sont pas ceux qui souhaitent garder les jeunes avec leurs frères et sœurs en Christ, ainsi qu’avec leurs familles, pendant le culte. Les responsables de la scission sont les initiateurs d’un concept qui sépare le peuple de Dieu par générations – qu’elles soient fondées sur l’âge ou sur l’idéal. Bien sûr, si la division a lieu parce que certaines personnes refusent de croire ou d’accepter la vérité, qu’il en soit ainsi. Tout au long de l’histoire du christianisme, l’épée à double tranchant de la vérité a eu ce résultat. Mais si la division est le fruit d’une pratique non biblique, de compromis avec le monde, ou d’une franche opposition aux instructions prophétiques, il est facile de savoir sur qui doit retomber le blâme. Cela demande du discernement spirituel.

   Lorsque je retrouve la logique même qui m’a conduit à rejeter l’Eglise et la vérité durant tant d’années, et que je constate qu’elle y est devenue courante, je suis découragé, attristé, révolté et indigné.

   J’ai fait partie d’une génération de jeunes qui s’est rebellée contre les pratiques de l’Eglise (et je fus parmi les plus rebelles). Puis, ayant été musicien rock pour la cause de Satan pendant des années, j’ai fini par réaliser que les pratiques que j’avais rejetées, étaient en effet fondées sur les principes, et établies par Dieu. Mais imaginez l’horreur de ma surprise  lorsqu’à mon retour je découvris que ce qui fut à la base de ma conversion et de mon retour était jeté par-dessus bord et sacrifié au compromis avec le monde que je venais de laisser derrière moi. Ce qui avait été établi par Dieu était alors considéré comme une hérésie.

   La plupart de ceux qui alimentent ces concepts non bibliques n’ont aucune idée de ce qui se passe vraiment dans le monde extérieur. Ils ont été convaincus et piégés par des idéalistes aux paroles agréables qui enseignent la sagesse des hommes au lieu des commandements de Dieu ; trompant les autres et étant eux-mêmes trompés. Que certaines de ces personnes prennent la Bible et l’Esprit de Prophétie pour guide et visitent les églises et les institutions diverses que j’ai moi-même visitées. Ils seront alors témoins d’un spectacle de douleur, de haine, de mort spirituelle et de division par la loi de cause à effet.

   Dieu est-il partagé ? A-t-il des idéaux différents pour certains groupes de gens ? (Référez-vous à notre étude sur le langage de la musique et les considérations culturelles).  La Bible nous enseigne que nous sommes unis en Christ, et que nous avons accès au Père par un même Esprit : 

   Car par lui nous avons les uns et les autres accès au Père, dans un même Esprit. (Ephésiens 2 : 18)

   Ce qui rend ces paroles de Paul encore plus pertinentes est le fait qu’il venait d’évoquer ce problème de division, résultant du conflit entre deux parties de l’Eglise. Les paroles de  Philippiens 2 rendent la chose encore plus claire :

   Rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée. (Philippiens 2 : 2)

   Qu’est-ce qui peut donner aux croyants « une même âme »  et « une même pensée » ? C’est leur relation avec Dieu par le « seul » Esprit qui conduit à l’unité de croyances, en toutes choses. Voyez encore ce que Pierre demande si clairement :

   Enfin, soyez tous animés des mêmes pensées…1 Pierre 3 : 8.

   En s’associant à la musique du monde et aux médias, notre génération a permis aux suggestions macabres et sinistres de Satan de prendre racine dans son esprit. Cet état d’esprit est rebelle à tout ce qui est vrai, pur, et saint. Souvenez-vous (et je me réfère à un point précédent de notre étude), que l’objectif de la musique rock était de « séparer très efficacement les jeunes du monde de leurs parents. » Comme le disait Mick Jagger : « Nous travaillons sur les esprits. »

   On aurait tort de croire qu’après s’être laissée largement inonder par les médias actuels, notre Eglise soit capable de se préserver  parfaitement de l’esprit démoniaque du monde. Cela est encore plus vrai pour les jeunes. Durant toute l’histoire du monde on n’a jamais trouvé un tel esprit de rébellion contre tout ce qui représente « l’ordre établi ». Cet esprit a poussé les jeunes de l’Eglise à considérer la religion, ainsi que de nombreux principes de « l’ordre ancien », avec mécontentement, voir avec une franche hostilité. L’esprit d’humilité qui devrait caractériser les enfants de Dieu a été remplacé par un esprit d’arrogance et d’indulgence envers soi-même portant à satisfaire ses besoins non selon un « ainsi parle l’Eternel », mais plutôt par un « je le ferai à ma façon ». Un esprit de soumission à ce que l’on considérait jadis comme la sagesse liée à l’âge, est aujourd’hui perçu comme rigide, dépassé, et « vieux jeu ». 

   De même, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. (1 Pierre 5 : 5)

   Avant de nous imaginer que le tort n’est que chez les jeunes, permettez-moi de vous rappeler que ceux qui insistent pour entretenir certaines pratiques vides de sens de « l’ancienne école », feraient bien eux aussi de trouver un « ainsi parle l’Eternel ». Il se peut bien que par la dureté de leurs cœurs, ils poussent les jeunes de plus en plus loin jusqu’à ce que, à Dieu ne plaise, nous atteignons tous ensemble le point de non-retour.

   Ne sommes-nous pas en totale contradiction avec les principes bibliques et les instructions prophétiques évidentes, lorsque nous donnons l’idée que Dieu peut être adoré d’une manière par un groupe, et d’une toute autre par un autre groupe ? Pourquoi Soeur White aurait-elle gaspillé son temps à donner des instructions si claires, si chacun peut faire ce qu’il veut dans la pratique ? Ne prenons-nous pas aussi l’œuvre unificatrice du Saint-Esprit à la légère, lorsque nous donnons l’impression qu’il y a deux méthodes, ou styles pour adorer le Dieu « seul » et unique ? On ne s’étonne plus de voir quelqu’un se lever lors d’un culte en commun dirigé par les jeunes, afin de s’excuser devant les gens plus âgés car le « style » de culte ne correspond pas vraiment à leurs habitudes. Depuis quand le culte a-t-il à voir avec le « style » ? Nous vivons dans une époque où le style et la mode ont pris une telle ampleur – le truc à la mode, ou bien démodé – que nous faisons même ce genre d’association avec les choses saintes et sacrées telles que le culte. Les questions en rapport avec la musique et le culte n’ont rien à voir avec le style, la culture, la génération, les « vieux » et les « jeunes ». Elles ont à voir avec des principes éternels encore en vigueur dans les royaumes célestes d’aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle les instructions données dans l’Esprit de Prophétie ne sont pas démodées ou dépassées. Ce sont des instructions qui sont fondées sur les principes d’un culte et d’une louange rendus à un Dieu Saint, qui est le même hier, aujourd’hui et demain.

   Ce dont nous avons instamment besoin, c’est de l’expérience de la chambre haute, où toutes générations confondues s’unissent dans la repentance, la prière et la communion. Une recherche de Dieu caractérisée par un désir et une ardeur sans précédent. Il nous faut plaider pour le don du Saint-Esprit comme nous ne l’avons jamais fait, et ne pas nous relâcher avant de sentir sa puissance. Lorsque nous aurons reçu cet Esprit « unique »  – autant  les jeunes que les aînés – la question du style de culte ou autre ne se posera plus, car nous serons tous conduits à louer, servir et révérer notre Dieu dans un même but et un même Esprit. Tout cela se fera selon les instructions qu’il a données. 

   Notre culte sera « joyeux », et pourtant « solennel », car bien que nous venions à Dieu le cœur joyeux, nous serons impressionnés en réalisant que nous sommes en présence d’un Etre saint ; ainsi nous nous approcherons de Lui dans une atmosphère de solennité et de révérence. C’est pourquoi la citation suivante est si lourde de sens, alors qu’elle mentionne l’atmosphère qui devrait régner lors du culte : 

   Tout ce qui a un rapport quelconque avec le culte religieux devrait être plein de dignité, solennel, et impressionnant… (La Voix Parlée et Chantée, p. 422)

   Si, en tant que peuple, nous avions pris plus au sérieux les principes inclus dans le passage suivant des Témoignages, vol. 1, nous aurions certainement évité bien des mauvaises gestions de la musique dans nos cultes et nos témoignages. Comme vous allez le remarquer, l’aspect spirituel est à mettre au premier plan, il est au cœur de tout véritable culte. Tout le reste, l’atmosphère, le comportement et autres… devraient en découler.

   Je vis que tous devraient chanter avec l’esprit, mais aussi avec l’intelligence. Le jargon et ce qui est discordant ne plaisent pas à Dieu. Ce qui sonne juste lui plaît toujours davantage que ce qui sonne faux. Et plus le peuple de Dieu se rapproche d’une façon correcte et harmonieuse de chanter, plus Il est glorifié, plus l’Eglise en est bénie, et plus les incroyants sont favorablement impressionnés. (Témoignages, vol. 1, p. 146. 1857. Italiques ajoutés)

   Avez-vous aussi remarqué la fin de cette citation, « les incroyants sont favorablement impressionnés » ? La logique chrétienne populaire nous dit que « lorsqu’on adapte sa musique, ses actions et son apparence au monde, on aura du succès. » Mais ce que nous venons juste de lire dans les Témoignages frappe la logique courante de plein fouet. Reste à savoir comment vous déterminez si une personne a, ou n’a pas été favorablement touchée. Considérez-vous l’aspect numérique, évaluez-vous le succès d’après le nombre de personnes qui est venu vous dire « eh, c’était super, c’est ça que j’aime », ou bien la Parole de Dieu et les Témoignages sont-ils votre guide ?

   Un autre aspect de la performance musicale qui devrait constamment être gardé à l’esprit est de savoir ce qui est au centre de notre attention. Cette question devrait intéresser tous ceux qui utilisent le talent de la musique. Tout désir de se mettre en avant devrait être mis de côté. L’ambition d’être en vue devrait disparaître, alors que l’attention est fixée sur le Christ. L’attention de ceux qui dirigent par leurs chants ou leurs morceaux musicaux, ainsi que l’attention de la congrégation, devraient constamment être orientées dans cette direction.

   Le talent musical encourage trop souvent l’orgueil et l’ambition, et les chanteurs se soucient bien peu d’adorer Dieu. Au lieu d’amener les gens à se souvenir de Dieu, ils sont souvent poussés à l’oublier. (Lettre 6a, 1890)

   La gloire personnelle ne reflète ni la religion, ni la sanctification. Rien n’offense plus Dieu qu’un morceau de musique instrumentale dont les participants ne sont pas consacrés, ne prenant pas à cœur d’offrir une mélodie au Seigneur. L’offrande la plus agréable, et la plus acceptable aux yeux de Dieu, est un cœur rendu humble par l’oubli de soi, en prenant sa croix et en suivant Jésus.

   Nous n’avons pas de temps à perdre dans la recherche de choses dont le seul but est de satisfaire les sens. Il nous faut sérieusement sonder nos cœurs. Approchons-nous de Dieu avec larmes et une confession sincère, et il s’approchera de nous. (Review and Herald, 14 novembre 1895. Italiques ajoutés)

   Il n’est pas nécessaire de chanter fort, mais veillons à avoir des intonations claires, une prononciation correcte, et une bonne diction. Que chacun prenne le temps de cultiver sa voix, afin que les louanges de Dieu puissent être chantées en tonalités claires et contenues, en évitant la dureté et les sons aigus qui agressent l’oreille. La capacité de chanter est un don de Dieu ; qu’il soit utilisé à sa gloire. (Témoignages, vol. 9, p. 143, 144. 1909. Italiques ajoutés)

   J’insiste pour que vous teniez compte des conseils donnés avec tant de clarté. Personne n’aura d’excuses au grand jour du Jugement. Toute obstination et tout orgueil seront anéantis par le regard de Dieu. La lumière donnée en rapport avec la musique l’a été pour une raison particulière. Dieu était conscient des pièges auxquels son peuple était exposé au siècle dernier, tout comme il l’est à l’aurore de ce nouveau siècle. Il connaissait parfaitement les dangers que son Eglise devait affronter dans les derniers jours, et je crois que c’est la raison pour laquelle il nous donna tant de lumière au sujet de la musique et du culte. S’obstiner à vouloir faire les choses d’après son style personnel, sans considérer les principes plus profonds, conduira notre foi au naufrage, et affectera aussi l’expérience de beaucoup d’autres. 

   Il en est beaucoup qui veulent faire les choses d’après leur propre style ; ils s’opposent au dialogue, et s’impatientent lorsqu’on les dirige. (Ouvriers de l’Evangile, p. 325, 1892)

   Ne soyons pas trouvés parmi ceux qui résistent aux bons conseils et aux claires directives spirituelles, dans le but de remplir leurs propres agendas et de profiter d’une satisfaction immédiate. 

   Ceux d’entre nous qui connaissent la vérité sont responsables de cette lumière. Et ceux qui dirigent ont la grande responsabilité de présenter aux gens l’image de Christ dont le monde a tant besoin. L’une des citations qui m’a le plus donné à réfléchir concernant les dirigeants et les parents dans le domaine de la musique, provient de la plume de Kenneth Wood qui écrivit dans la Review and Herald, le 20 janvier 1972, dans un article dont le titre était « prends ces choses ».

   Les parents chrétiens et les dirigeants d’églises font un tort immense aux jeunes lorsqu’ils jettent la confusion dans les esprits au sujet de la musique acceptable et de celle qui ne l’est pas, et ferment les yeux sur une musique de mauvaise qualité au sein de l’Eglise, ‘dans le but de garder les jeunes’. Quelle lourde responsabilité sera la leur pour avoir permis à leurs jeunes d’apprécier le péché sans culpabilité. (Italiques ajoutés)

   Jésus est sur le point de revenir sur cette planète obscure et obsédée par le péché. Trouvera-t-il son peuple prêt, corps et esprit, à entrer dans le pays de gloire ? Se sera-t-il préparé en se réclamant de Christ et de sa justice, et en permettant au Saint-Esprit de former des caractères prêts pour la translation ? Ou bien Jésus reviendra-t-il pour trouver un peuple charmé par le royaume de Satan, aveuglé par la logique humaine et les vives lumières de Babylone au point de préférer croire au mensonge et de suivre la route de la damnation éternelle ?

   Il est temps de regarder la réalité de notre situation en face, et de réaliser que le monde ne peut pas aimer les choses au caractère céleste ; elles vont entièrement à l’encontre de la chair. Il est aussi grand temps d’arrêter de vouloir compromettre nos principes pour tenter de se distinguer un peu moins des normes du monde. Dieu veut présenter au monde un niveau élevé, et ceux qui recherchent vraiment la vérité se sentiront attirés par elle, tandis que les autres s’élèveront contre elle et la repousseront.

   Alors que les critères du monde entier fluctuent et changent de génération en génération, les principes et les critères de Dieu sont les mêmes d’éternité en éternité. Sommes-nous prêts à accepter le défi, à nous lever et nous revêtir de toute l’armure spirituelle du Christ, à aller de l’avant en nouveauté de vie, le cœur bien disposé, nés de nouveau, changés, convertis, et loin de la ruine du péché ? A aimer et à vivre la vérité, puis à laisser Dieu s’occuper des conséquences ? Lorsque ce jour de victoire finale sera enfin arrivé, nous pourrons alors dire que le Ciel était bon marché.

   Dieu peut atteindre les gens où qu’ils se trouvent. Il peut même les atteindre malgré le métal chrétien ou le rock alternatif chrétien. Il arrive qu’il se serve d’une chose entachée de péché en la faisant tourner au bien d’une personne. C’est la prérogative de Dieu, il en a le pouvoir et ce n’est que Lui qui peut lire dans le cœur de l’honnête chercheur de vérité. Mais que personne ne soit séduit, croyant que puisqu’il a été touché en tant que pécheur, il peut continuer à vivre dans le péché. Non, jamais ! Dieu peut vous atteindre dans la fosse, mais aussi sûrement qu’il a la puissance de vous y atteindre, il a la puissance de vous en sortir et de vous élever au niveau de ses attentes.

   Aucun chrétien ne devrait être porté à croire que pour atteindre le monde par la musique, il soit nécessaire de jouer de la musique mondaine. La musique ne convertit personne, c’est la puissance de l’Esprit de Dieu qui convainc l’âme et la convertit. Nous ne devrions pas un seul instant penser pouvoir assister le Saint-Esprit dans son œuvre en mélangeant le sacré au profane. Le terrain que vous allez fouler sera dangereux, parsemé de maux que vous ne serez pas capables de contrôler. Nous avons eu l’ordre d’être un peuple à part, une prêtrise royale, présentant la pureté à un monde perdu dans le péché. Mettons en pratique l’exhortation de Paul en tournant constamment nos pensées vers ce qui est pur, honnête, noble, aimable et digne de louange. 

   Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louanges, soit l’objet de vos pensées. (Philippiens 4 : 8)