Etoile du matin

Vol.1 - Janvier 2013

Mise en ligne Jan 09, 2013 par Etoile du Matin dans Etoile du Matin 2013
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 paysage enneigé

« La miséricorde est auprès de l’Eternel, et la rédemption est auprès de lui en abondance. » Psaume 130 : 7

 

Table des matières

Editorial

Etude Biblique – Les signes des temps

Le retour d’Elie (chapitre 3) – par Adrian Ebens

La génération finale (2ème partie) — par Allen Stump

Histoire pour les enfants — Les étrangers du bois

Coin Santé — Margarine Maison

Coloriage

 

Editorial

« Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. » Phil. 4 : 8

   Chers frères et sœurs dans la foi,

   Le temps est venu de tourner la page de 2012, pour entrer dans une nouvelle année de vie. Nous voyons autour de nous les événements se précipiter. Il est certain que nous pourrions, sans trop de difficultés, énumérer les faits qui se précisent annonçant un avenir bien sombre. Mais, est-ce là ce qui doit régir notre vie ? Ces faits, ces événements doivent-ils être notre nourriture ?

   Lorsque nos pensées sont dirigées vers le Christ, Son œuvre et Son ministère pour chacun d’entre nous, lorsque nous considérons avec un cœur débordant de reconnaissance, l’amour du Père donnant Son Fils bien-aimé pour notre race déchue, et lorsque nous apprenons à comprendre toujours davantage, les profondeurs de l’amour liant le Père, la Source de toutes les bénédictions, et le Fils, le Canal par Lequel nous pouvons recevoir ces bénédictions, toutes les autres choses paraissent bien ternes et négligeables.

   Nos cœurs sont remplis de reconnaissance pour la manière dont le Seigneur nous a conduits, gardés, et dirigés durant cette année passée, malgré les épreuves et les difficultés. Il a souvent utilisé nos chers frères et sœurs pour nous encourager et nous voulons aussi vous remercier chaleureusement pour votre soutien, vos mots d’encouragement, votre affection fraternelle, et vos prières qui sont ce qu’il y a de plus précieux.

   Que le texte ci-dessus soit notre mot d’ordre pour cette nouvelle année. Puissions-nous parler de Jésus, de Son amour, de la manière dont Il a dirigé nos vies par le passé, et de l’assurance que nous avons de bientôt, très bientôt, le voir venir sur les nuées des cieux.

   Vous êtes tous dans nos pensées et nos prières. Que le Seigneur vous accompagne et vous bénisse abondamment.

Fraternellement, Elisabeth et Marc

                 

 Les signes des temps

1. Quelle est la question que les disciples posèrent à Jésus concernant les signes de sa seconde venue?

Matthieu 24 : 3 Il s’assit sur la montagne des Oliviers. Et les disciples vinrent en particulier lui poser cette question : Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde.

2. Quelle fut, selon Luc, la réponse du Christ ?

Luc 21 : 25-26 Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre, il y aura de l’angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots, et les hommes rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra sur la terre.

3. D’après le récit de Matthieu, quels devaient être, selon les déclarations du Christ, les signes qui se produiraient dans le soleil, la lune et les étoiles pour indiquer l’approche de la seconde venue de Jésus et de la fin du monde ?

Matthieu 24 : 29 Aussitôt après ces jours de détresse, le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées.

NOTE — Les jours dont il est question ici sont les mille deux cent soixante jours prophétiques, soit autant d’années littérales, de la suprématie papale prédite dans Daniel 7 : 25 et pendant laquelle la loi et le peuple de Dieu doivent être livrés au pouvoir apostat. Ces jours se sont terminés lorsque la France a renversé la papauté en février 1798. C’est donc aux environs de cette date que devaient se produire les signes mentionnés, car ceux-ci doivent avoir lieu immédiatement après les persécutions papales.

4. En quels termes plusieurs prophètes de l’Ancien Testament avaient-ils annoncé ces signes quelques siècles avant le Christ ?

Joël 2 : 31 Le soleil se changera en ténèbres, et la lune en sang, avant l’arrivée du jour de l’Eternel, de ce jour grand et terrible.

Esaïe 13 : 10 Car les étoiles des cieux et leurs astres ne feront plus briller leur lumière, le soleil s’obscurcira dès son lever, et la lune ne fera plus luire sa clarté.

5. Quand le soleil et la lune furent-ils obscurcis ?

Le 19 mai 1780.

NOTE — « Le jour obscur de l’Amérique du Nord fut un phénomène merveilleux dont on lira toujours le récit avec intérêt et qu’aucune philosophie ne saura jamais expliquer. » - Herschell

On lit dans le dictionnaire de Webster (édition de 1883) : « Le jour obscur, 19 mai 1780, — ainsi nommé en raison d’une obscurité remarquable qui enveloppa ce jour-là toute la nouvelle Angleterre. En plusieurs endroits il fut impossible de lire des caractères d’imprimerie ordinaires. Les oiseaux firent entendre leurs chants du soir, puis disparurent ; les poules montèrent sur leur perchoir, et dans les maisons il fallut allumer des chandelles. L’obscuration commença vers dix heures du matin, et dura jusqu’au milieu de l nuit suivante, en variant d’intensité et de durée selon les lieux… La vraie cause de ce phénomène  est inconnue. »

Ces ténèbres n’étaient pas dues à une éclipse de soleil ou de lune, car il y avait eu pleine lune la nuit précédente ce qui exclut toute possibilité d’éclipse de soleil.

6. Quand remarqua-t-on une chute particulièrement abondante d’étoiles ?

NOTE — L’astronome américain Olmstead dit à propos de cette chute d’étoiles : « Quant à son étendue, le phénomène de 1833 embrassait une partie considérable de la terre, depuis le milieu de l’océan Atlantique à l’Est jusqu’à l’océan Pacifique à l’Ouest ; et depuis les côtes septentrionales de l’Amérique du Sud jusqu’à des régions indéterminées des possessions britanniques au nord, le spectacle était visible et présentait à peu près partout la même apparence. »

« Les apparitions du 12 novembre 1799 et de la nuit du 12 au 13 novembre 1833 sont dignes d’être mentionnées. Humbold et Bonpland, qui se trouvaient à Cumana à la première de ces dates, rapportent qu’entre deux et quatre heures du matin, le ciel fut sillonné d’innombrables trainées lumineuses, qui traversaient incessamment du nord au sud la voûte céleste. On aurait crû voir un brillant feu d’artifice tiré à une hauteur immense ; de gros bolides, ayant parfois un diamètre apparent de une fois et une fois un quart celui de la lune, mêlaient leurs trajectoires aux longues bandes lumineuses et phosphorescentes des Guyane française, on observa le même phénomène. » - Amédée Guillemin, Le Ciel.

En parlant du phénomène de 1833, le célèbre Arago dit : « On aperçut des météores le long de la côte orientale de l’Amérique, depuis le golfe du Mexique jusqu’à Halifax, de neuf heures du soir au lever du soleil, et même, dans quelques endroits, en plein jour, à huit heure du matin. Les étoiles étaient si nombreuses, elles se montraient dans tant de régions du ciel à la fois, qu’en essayant de les compter, on ne pouvait guère espérer d’arriver qu’à de grossières approximations. »

Ces différents événements donnèrent l’impression à ceux qui en furent témoins qu’ils étaient les signes de la venue du Fils de l’homme et de la fin du monde.

7. A part les signes qui devaient apparaître dans le soleil, la lune et les étoiles, que devait-il se passer sur la terre ?

Luc 21 : 25 Sur la terre, il y aura de l’angoisse chez les nations.

NOTE — Chacun sait que malgré les traités de paix intervenus entre les nations belligérantes engagées dans les différentes guerres, le monde n’est pas en paix. L’esprit guerrier existe encore, les nations se méfient les unes des autres, et les inventions qui ont été faites suite aux deux guerres mondiales laissent prévoir que l’avenir sera épouvantable.

8. Que dit le Seigneur concernant la mer et concernant les sentiments des hommes, témoins de ces choses ?

Luc 21 : 25 Sur la terre, il y aura de l’angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots, les hommes rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra pour la terre ; car les puissances des cieux seront ébranlées.

NOTE — Chacun sait quels ravages ont causé les tremblements de terre, les raz de marée et comment les catastrophes maritimes se sont multipliées depuis quelques temps. 

9. D’après le prophète Daniel, qu’est-ce qui doit caractériser le temps de la fin ?

Daniel 12 : 4 La connaissance augmentera.

NOTE — Le temps de la fin dont il est question dans ce verset est cette période relativement courte qui part de 1798, c’est-à-dire de la fin des 1260 ans de suprématie papale, et qui va jusqu’au retour de notre Seigneur. Il est inutile d’insister sur le fait que pendant cette période des découvertes extraordinaires ont été faites. Des choses auxquelles on n’osait pas rêver il y a un siècle ne retiennent même plus notre attention aujourd’hui tant elles sont communes.

10. Qu’est-il prédit concernant la condition morale du monde pendant les derniers temps ?

2 Timothée 3 : 1-5 Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force.

11. Quelle est l’œuvre grandiose qui doit s’accomplir avant le retour du Seigneur ?

Matthieu 24 : 14 Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin.

 

Le Retour d’Elie

Adrian Ebens

Chapitre 3 – Protéger la Source de Vie de Dieu et Son Système de Valeur - par la Loi

A. La Clef : Protéger Notre Relation avec Notre Père/Notre Source de Vie

   Une fois que nous réalisons que tout ce que nous possédons – notre amour, nos dons, notre vie – tout nous vient  de notre Père Céleste,[1] nous réalisons plus que jamais le besoin de protéger notre relation avec Lui. [2] Notre vie entière tourne autour de cette relation. La prière, l’étude Biblique et le partage de notre foi ne sont plus des choses que nous essayons d’intégrer dans notre travail et nos activités récréatives, au contraire, elles deviennent secondaires à notre connexion continuelle avec notre Père.[3] 

B.  Une Identification Correcte Protège la Relation

   Alors comment protégeons-nous cette relation ? La première chose à faire, c'est de déterminer exactement les différents partis dans la relation – le fait de savoir avec qui vous communiquez vous dictera le contenu de la communication, et la manière dont elle aura lieu. Si les deux partis ne sont pas clairement identifiés, la communication s’effondrera. Laissez-moi illustrer cela par une histoire que j’ai lue il y a quelques temps.

   Deux groupes d’alliés communiquaient par radio pendant la guerre, l’un était Américain et l’autre Canadien. Voici une transcription de la communication radiophonique qu’ils échangèrent :

CANADIENS : Veuillez dévier votre trajectoire de quinze degrés vers le sud pour éviter une collision.

AMERICAINS : Nous vous recommandons de dévier votre course de quinze degrés vers le nord pour éviter une collision.

CANADIENS : Négatif. Il faudra dévier votre trajectoire de quinze degrés vers le sud pour éviter une collision.

AMERICAINS : Ici, le capitaine du bateau de la Marine Américaine. Je vous le répète, déviez VOTRE trajectoire.

CANADIENS : Non, je le répète, déviez VOTRE trajectoire.

AMERICAINS : Ici, le Porte-Avions USS LINCOLN, le deuxième plus grand bateau de la flotte Atlantique des Etats-Unis. Nous sommes accompagnés de trois contre-torpilleurs, de trois croiseurs et de nombreux vaisseaux militaires. Je vous ORDONNE de dévier votre trajectoire de quinze degrés vers le nord. Je le répète, il s’agit de un-cinq degrés vers le nord ou des mesures seront prises pour garantir la sécurité de ce bateau.

CANADIENS : Ici le phare. A vous.

   Le bateau Américain n’était pas conscient de la véritable identité du parti Canadien. Un conflit fut sur le point d’éclater entre les deux groupes, alors qu’à la dernière minute les Américains apprirent la véritable nature du parti Canadien. La lumière du parti Canadien avait été perçue comme un bateau sur le chemin du bateau de guerre Américain, alors que sa véritable identité était un phare pour éclairer la voie des bateaux et leur éviter de se heurter contre les rochers.

   Cette histoire illustre parfaitement la tragédie qui eut lieu lorsque la race humaine embrassa le mensonge de Satan, « Vous ne mourrez point ». Cela altéra la conscience de l’homme quant à sa véritable identité , et remplaça cette identité par un mensonge. Il changea également sa perception de Dieu.[4] Le mensonge de Satan a poussé l’homme à considérer le caractère de Dieu sous un faux jour. Il fit en sorte que l’homme Le considère comme un être égoïste et jaloux de Son pouvoir. Ce mensonge détruisit également le concept d’un Dieu source, trésor, et centre de sa vie. Dans cette situation terrible, l’homme ne pouvait plus communiquer efficacement avec Dieu parce qu’il avait perdu de vue l’identité des deux partis – la sienne, et celle de Dieu.[5] 

C.  Les Dix Commandements Identifient et Protègent les Membres de la Relation

   Dieu avait-il prévu quelque chose pour éviter que l’humanité ne perde le sens de l’identité de Dieu et de sa propre identité ? Oui, en effet ! Il s’agit des Dix Commandements. Psaumes 119 : 93 nous dit que la vie nous vient par les préceptes de Dieu. Romains 7 : 10 nous dit que les dix commandements ont été voulus pour donner la vie. 1 Jean 3 : 4 nous dit que le péché est la transgression de la loi, et Romains 6 : 23 nous dit que le salaire du péché, c’est la mort. Les commandements nous ont donc été donnés pour protéger notre vie. Cela signifie que si les commandements protègent notre vie et que notre vie nous vient par notre communion avec Dieu, alors les Dix Commandements devraient révéler la véritable identité de Dieu et de l’homme, et aussi indiquer les limites de cette communication. Les commandements nous parlent-ils de l’identité de Dieu ? Considérez le tableau suivant :

Caractère de Dieu

Loi de Dieu

1. Spirituel

Jean 4 : 24

1. Spirituelle

Rom. 7 : 14

2. Amour

1 Jean 4 : 8

2. Amour

Matt. 22 : 37-40

3. Vérité

Jean 14 : 6

3. Vérité

Ps. 119 : 142

4. Juste

1 Cor. 1 : 30

4. Juste

Ps. 119 : 144, 172

Deut. 32 : 4

Rom. 7 : 12

5. Saint

Esaïe 6 : 3

5. Sainte

Rom. 7 : 12

6. Parfait

Matt. 5 : 48

6. Parfaite

Ps. 19 : 7

7. Bon

Luc 18 : 19

7. Bonne

Rom. 7 : 12

8. Pur

1 Jean 3 : 3

8. Pure

Ps. 19 : 8

Ezé. 22 : 26

 

Matt. 8 : 3

 

Ps. 57 : 2

9. Ne change pas

Jacques 1 : 17

9. Ne change pas

Matt. 5 : 18

10. Eternel

Ps. 90 : 2

10. Eternelle

Ps. 111 : 7, 8

11. Le Chemin

Jean 14 : 6

11. Le Chemin

Mal. 2 : 7-9

12. Grand

Ps. 48 : 2

12. Grande

Osée 8 : 12

 

   A maintes reprises, la Bible utilise les mêmes attributs pour décrire Dieu que pour décrire Sa loi. Cela est très utile pour nous permettre d’identifier la véritable personne de Dieu. Ellen White dit, « La loi de Dieu est la transcription de Son caractère. Elle intègre les principes de Son royaume » (Christ Object Lessons, p. 305)[6] 

   Considérons chacun des commandements d’un peu plus près, et voyons ce qu’ils nous disent au sujet de Dieu. En nous arrêtant à chaque commandement, posons-nous la question suivante : « Que me dit cette déclaration au sujet de son Auteur ? ».

 

Caractère de Dieu

1. Je t’ai fait sortir de la servitude

Tu n’auras pas d’autres dieux que Moi

Rédempteur, Sauveur, seul Dieu

Il désire une relation exclusive

2. Tu ne feras aucune image taillée

Focus spirituel, relationnel direct

3. Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain

Intégrité, transparence, relationnel

4. Souviens-toi du Sabbat, car en six jours le Seigneur a fait les cieux et la terre

Créateur, source de vie, relationnel

5. Honore père et mère

Focus familial/relationnel, paternel

6. Tu ne tueras pas

La vie est précieuse, les relations durent toujours, Il est la source de la vie

7. Tu ne commettras pas d’adultère

Les relations intimes valides sont éternelles

8. Tu ne voleras pas

Focus spirituel/relationnel et non matériel

9. Tu ne mentiras pas

Intégrité, transparence, relationnel

10. Tu ne convoiteras pas

Créateur, source de vie, relationnel

 

  1. Le premier commandement nous dit que Dieu a conduit Israël hors de l’esclavage d'Egypte, ce qui nous enseigne qu'il est un Dieu Rédempteur et un Sauveur. Lorsqu’il me demande de n’avoir point d’autres dieux devant sa face, cela me dit qu’Il souhaite une amitié intime avec moi.[7] 
  2. Le deuxième commandement me dit que Dieu veut une relation directe de cœur à cœur, ce qui signifie une relation d’esprit à esprit, de pensée à pensée.[8] 
  3. Le troisième commandement me dit que Dieu est réel et transparent dans Ses relations. Si nous entrons dans une relation avec Lui, Il ne souhaite pas que nous fassions semblant, ce qui rendrait cette relation inutile et vaine.[9] 
  4. Le quatrième commandement est vraiment particulier, parce qu’il nous dit que Dieu est la source de la vie, que toutes choses viennent de Lui, et qu’Il a créé toutes choses.[10] Ce commandement a un impact très grand sur notre manière de le percevoir, et influence grandement notre comportement à son égard.
  5. Le cinquième commandement est aussi particulier, parce qu’il nous dit comment la vie de Dieu passe par des canaux terrestres.[11] Nous examinerons ce détail dans « la gloire des enfants » et la « venue d’Elie ». Ce commandement nous promet une longue vie si nous honorons nos parents. Il nous dit spécifiquement que nos parents nous transmettent quelque chose de très spécial au sujet de Dieu et en les honorant, nous L’honorons.
  6. Le sixième commandement nous dit que Dieu considère la vie comme un bien précieux. Il nous dit également que Dieu souhaite que les relations durent pour toujours.[12] 
  7. Le septième commandement nous dit que certaines relations sont dangereuses et, en ce qui concerne Dieu, c’est un reflet du premier commandement qui nous demande de ne pas avoir d’autres dieux. Cela nous rappelle que Dieu est notre source de vie intime et très personnelle.[13] 
  8. Le huitième commandement nous dit que Dieu pourvoira à tous nos besoins, qu’il prendra soin de nous. Il nous dit également que Dieu ne se focalise pas sur les choses, mais sur les relations.[14]  
  9. Le neuvième commandement est un reflet du troisième. Dieu souhaite que nos relations soient transparentes et intègres. Un faux témoin détruit l’identité de l’un des partis, ou des deux, et détruit la communication.[15] 
  10. Le dixième commandement, en ce qui concerne Dieu, nous rappelle qu’Il est la source de la vie. Nous ne manquerons de rien lorsque nous croirons cela.[16] Il nous parle aussi, une fois de plus, de la pensée de Dieu relationnelle et spirituelle. Les commandements cinq à neuf peuvent tous être vus et manifestés, mais ce commandement concerne le cœur. Il touche à l'invisible. Ce commandement est donc essentiel à la compréhension du royaume de Dieu.

   Ainsi, en résumé, les dix commandements nous disent que Dieu est :

  1. La source de la vie
  2. Il est le Créateur
  3. Il est notre Rédempteur
  4. Il souhaite des relations authentiques de cœur à cœur
  5. Il prend soin de nous comme un Père et pourvoit à tous nos besoins.

   Il est vital de connaître ces choses pour avoir une véritable image de Dieu qui nous aidera à communiquer effectivement avec Lui. Cela nous conduira à Le respecter, à Le révérer, et à L’aimer pour tout ce qu’Il fait. Cela nous aidera à bien communiquer par des paroles de confiance, sachant qu’Il agira pour le mieux.

   Maintenant que nous avons une idée de ce que les commandements disent au sujet de Dieu, voyons ce qu'ils nous enseignent sur nous-mêmes ?

Notre Identité

1. Je t’ai fait sortir de la servitude

Tu n’auras pas d’autres dieux que Moi

Nous sommes rachetés, nous adorons un Dieu unique

2. Tu ne feras aucune image taillée

Focus relationnel/spirituel

3. Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain

Intégrité, transparence, relationnel

4. Souviens-toi du Sabbat, car en six jours le Seigneur a fait les cieux et la terre

Nous sommes créés, la vie vient de Dieu, nous avons une relation avec notre Créateur

5. Honore père et mère

Les familles ont un focus relationnel, paternel

6. Tu ne tueras pas

La vie est précieuse, les relations durent toujours, tout appartient à Dieu

7. Tu ne commettras pas d’adultère

Les relations intimes valides sont éternelles

8. Tu ne voleras pas

Focus spirituel/relationnel et non matériel

9. Tu ne mentiras pas

Intégrité, transparence, relationnel

10. Tu ne convoiteras pas

Dieu pourvoit à tous les besoins

  1. Le premier commandement nous dit que Dieu a conduit Israël hors de l’esclavage d’Egypte, qui est un symbole de l’esclavage du péché. Cela nous apprend que nous sommes rachetés.
  2. Le deuxième commandement nous dit que Dieu souhaite que nous ayons une relation de cœur à cœur avec lui. Cœur à cœur et pensée à pensée.
  3. Le troisième commandement nous dit d'être transparents dans nos relations et de ne pas faire semblant.
  4. Le quatrième commandement nous dit que nous sommes créés. Il nous apprend que nous sommes sous une puissance plus grande que nous-même. Il nous invite à nous reposer dans les bras de Dieu et à Lui faire confiance.
  5. Le cinquième commandement nous dit de respecter l’autorité familiale.
  6. Le sixième commandement nous dit de considérer la vie comme étant précieuse. Il nous apprend aussi à considérer les relations comme ayant une durée illimitée.
  7. Le septième commandement nous dit que certaines relations sont dangereuses et que la structure familiale ne doit pas être déstabilisée, sans quoi cela affecterait la bénédiction et le courant de vie que Dieu nous transmet par nos parents et que nous transmettons à nos enfants.
  8. Le huitième commandement nous dit de ne pas nous focaliser sur les choses, mais sur les relations.
  9. Le neuvième commandement protège nos relations de l’effondrement de la communication, et nous rappelle les bénédictions de l’honnêteté.
  10. Le dixième commandement nous avertit du vide que représente une vie centrée sur soi-même, et le bonheur que nous trouvons en mettant notre confiance en Dieu. Cela nous apprend aussi qu’il nous faut être spirituels car c’est le seul commandement parmi les six derniers qui touche à l'invisible.

   Ainsi, en résumé, notre identité se définit de la manière suivante :

  1. Dieu est notre Créateur. Nous n’avons pas de vie en nous-mêmes.
  2. Dieu est notre Rédempteur.
  3. Il pourvoit à tous nos besoins – physiques, mentaux et spirituels.
  4. Nous sommes des êtres de relation avec une aspiration profonde à une intimité de cœur à cœur et de pensée à pensée.
 
D. Les Dix Commandements : Clef de la Vie, de l’Identité et de la Valeur

   Certainement, nous pouvons dire avec David que les commandements n’ont point de limites.[17] Les commandements jouent le rôle vital d’identifier à la fois Dieu et l’homme, garantissant ainsi une communion intime entre les deux. Sans la loi, il ne peut y avoir de vie pour nous. En nous basant sur ce que nous venons de voir, notons soigneusement les points suivants :

  1. La Bible nous révèle la véritable identité de Dieu.
  2. La loi définit notre véritable identité.
  3. Comme la communication entre deux partis sous-entend l’identification claire de chacun d’eux, la loi protège la relation entre Dieu et l’homme.
  4. Etant donné que la loi identifie clairement à la fois Dieu et l’homme, elle garantit à l’homme de trouver son trésor et son centre de valeur en Dieu et non en lui-même. Elle est prévue pour le protéger d’une vie centrée sur lui-même.
  5. Puisque Dieu est la source de la vie, la loi protège notre vie.[18] 
  6. Puisque la loi nous centre en Dieu, la loi protège notre valeur.
  7. Ainsi, la loi est le fondement même du gouvernement de Dieu.

   Voyez-vous pourquoi la Bible dit les choses suivantes au sujet de Dieu ?

- Les commandements de Dieu sont éternels (Ps. 111 : 7, 8).

- Les commandements de Dieu sont saints, justes et bons (Rom 7 : 12).

- Les commandements de Dieu sont l’objet de la nouvelle alliance (Héb. 8 : 10).

- Les commandements de Dieu sont la loi de la liberté (Jacques 2 : 12).

   Voyez-vous pourquoi Jésus a dit que pas un iota ou un trait de lettre ne peut être supprimé de la loi ? (Matt. 5 : 17, 18)

E.  Les Dix Commandements : Cible de l’Attaque de Satan

   Ainsi, chaque fois que quelqu’un affirme que la loi de Dieu a été changée ou supprimée, il dit en réalité : "Je ne peux vraiment connaître ni Dieu ni moi-même, je ne peux avoir de véritable prix, ni de valeur, et je suis destiné à mourir et à être retranché de la source de la Vie."

   Comment peut-on en arriver à vouloir changer la loi ?! Comment peut-on dire que l'observation de la loi est du légalisme ? Bien sûr, il est vrai qu’en passant à côté de sa signification nous pourrions devenir légalistes dans notre tentative de la garder. Ainsi, d’autres chapitres traiteront de plus près la manière dont le système de valeur de Satan change radicalement la signification de la loi et en fait quelque chose de redoutable et d’asservissant. Mais pour le moment, nous soulignons que la loi de Dieu protège notre relation avec Lui.

   Comme Satan avait rejeté cette relation, il allait certainement rejeter la loi. Et c’est exactement ce qu’il veut nous voir faire. Ainsi, comme nous allons le  voir, le système d’obéissance qu’il impose à ceux qui ne se laissent pas franchement détourner de la loi est en fait un système de désobéissance déguisée en obéissance.

   Remarquez l'avertissement suivant :

   La pensée charnelle est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu et elle ne le peut même pas. (Rom. 8 : 7, KJV)

   La pensée charnelle est imprégnée du mensonge qui affirme que nous avons la vie en nous-mêmes, ou que nous devons nous centrer sur nous. Une telle pensée induira de la colère et de la haine contre la loi de Dieu, qui demande que Dieu soit le centre de nos vies. C'est pourquoi Satan est à l’œuvre partout où la loi est attaquée et falsifiée. Daniel 7 : 25 nous dit que la puissance de la petite corne espérera changer les temps et la loi.

   Alors que tous les commandements sont vitaux, le plus important est le quatrième commandement, qui identifie le mieux notre véritable source de vie. C’est la raison pour laquelle ce commandement a subi l’attaque la plus acharnée. Beaucoup reconnaissent avec joie neuf commandements sur les dix, parce qu'ils peuvent les observer tout en maintenant un certain niveau d'égocentrisme, ce qui est plus difficile dans l'observation du sabbat. Il y a encore bien plus à dire à ce sujet, mais pour le moment louons Dieu pour sa loi. La loi protège notre contact avec Dieu, et une telle communion déversera sur nous la puissance de Dieu afin que nous soyons comme Lui – c’est ici la foi qui agit par la charité. Nous pouvons dire avec David :

- « Combien j’aime ta loi, elle est tout le jour l’objet de ma méditation. » (Ps. 119 : 97)

- « Heureux l’homme qui… trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel, et qui la médite jour et nuit ! Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison. » (Ps. 1 : 1-3)

   Dans le chapitre précédent, nous avons relevé que Satan a déplacé la pensée de l’homme d’une pensée Théocentrique à une pensée égocentrique, prétendant que nous avons la vie en nous-mêmes. Dans le chapitre suivant nous examinerons un peu plus en détail les effets de la croyance en un tel mensonge.

 

 La Génération Finale – 2ème partie

Allen Stump

   Dans le dernier numéro, nous avons considéré la prophétie donnée par Jésus dans Luc 21 : 24 où il dit : « Ils tomberont sous le tranchant de l’épée, ils seront emmenés captifs parmi toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis. » Jésus enseigna qu’après que Jérusalem soit prise et contrôlée par les nations (et les prisonniers [Juifs] emmenés captifs ou dispersés, parmi toutes les nations), elle serait foulée aux pieds par ces nations jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis. Le contexte montre clairement que Jésus parle de la Jérusalem littérale. Certaines personnes ont dit qu’après la croix, toutes les références à Jérusalem doivent être interprétées symboliquement comme s’adressant au peuple de Dieu ; cependant, il est difficile de nier le fait que Jésus parlait de la ville littérale qui a été détruite en 70. Bien que n’étant plus la ville élue de Dieu à ce moment-là, Jérusalem devait être un signe pour les premiers chrétiens et il n’existe aucune raison valable pour ne pas croire qu’elle est un signe pour les chrétiens d’aujourd’hui.

   De 70 à 1967, Jérusalem est restée entre les mains des nations, ou des païens. Durant la Guerre des Six Jours, Israël conquit la vieille ville et en 1980 rétablit Jérusalem comme capitale ; ainsi, pour la première fois depuis près de mille neuf cents ans, Jérusalem était entre des mains Juives.

   Quelles sont les implications de cette prophétie ? Alors que Jésus concluait son discours dans Luc 21, il déclara : « Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n’arrive. » (v. 32) Ces paroles sont à mettre en relation avec la génération qui vit à l’époque où tous les signes donnés par Jésus concernant « les temps des nations » sont accomplis, et le point le plus important est que cette génération ne passera pas que tout cela n’arrive. Il s’agit de la période de la dernière génération, celle qui est au courant de l’accomplissement de tous les autres signes dont a parlé Jésus (les signes dans le soleil, la lune et les étoiles, par exemple) et qui voit maintenant s’accomplir le tout dernier signe. Il s’agit de la génération  de ceux qui redressent leurs têtes car leur « délivrance approche » (Luc 221 : 28).

   Mais, que signifie l’expression « temps des nations » ? Le mot Grec pour « nations » est ethnos (eynov). Il s’agit du mot également traduit par « païens ». Ainsi, le verset peut également être traduit : « Jérusalem sera foulée aux pieds par les païens, jusqu’à ce que les temps des païens soient accomplis. » Dieu tient compte des nations et sa miséricorde même a une limite. Par exemple, les chapitres 18 et 19 de Genèse parlent de la coupe de Sodome et Gomorrhe étant pleine et de la destruction qui a suivi. Genèse 15 : 16 déclare que dans le futur les descendants d’Abraham sortiraient du pays où ils étaient opprimés (l’Egypte), mais qu’ils ne possèderaient pas leur nouveau pays immédiatement. « A la quatrième génération, ils reviendront ici ; car l’iniquité des Amoréens n’est pas encore à son comble. » Après avoir cité une partie du texte d’Ezéchiel 9 : 1-6, Ellen White, écrivant dans un chapitre intitulé « Le sceau de Dieu », fait cet intéressant commentaire :

   « Jésus va bientôt quitter le lieu très saint du sanctuaire céleste pour revêtir ses habits de vengeance et répandre sa colère sur ceux qui ne se sont pas conformés à la lumière que Dieu leur a donnée. “Parce qu’une sentence contre les mauvaises actions ne s’exécute pas promptement, le cœur des fils de l’homme se remplit en eux du désir de faire le mal.” Eccl. 8 : 11. Au lieu d’être touchés par la patience inlassable que le Seigneur leur témoigne, ceux qui ne le craignent pas et n’ont pas l’amour de la vérité s’endurcissent dans leur mauvaise voie. Mais même la patience de Dieu a des limites et beaucoup de croyants les dépassent ; au-delà, il n’y a plus de grâce ; c’est pourquoi Dieu doit intervenir et venger son honneur. » (Témoignages pour l’Eglise, vol. 2, p. 70) (Toute emphase de cet article a été ajouté, sauf si cela est mentionné.)

   La période de temps dont parle Ellen White est la fin du temps de grâce : « Jésus va bientôt quitter le lieu très saint du sanctuaire céleste. » Elle continue en disant :

   « En parlant des descendants d’Abraham le Seigneur déclara : “A la quatrième génération, ils reviendront ici ; car l’iniquité des Amoréens n’est pas encore à son comble.” Bien que cette nation païenne se soit fait remarquer par son idolâtrie et par sa corruption, elle n’avait pourtant pas encore comblé la coupe de ses iniquités. Dieu ne voulait point ordonner son entière destruction. Les Amoréens devaient voir se manifester la puissance divine d’une façon éclatante afin qu’ils n’aient pas d’excuse à invoquer. Le Créateur compatissant voulait supporter leurs iniquités jusqu’à la quatrième génération. Si un retour vers le bien n’avait pas lieu, alors ses jugements tomberaient sur eux.

   « Avec une rigoureuse fidélité, le Dieu infini enregistre les actions de toutes les nations. Dans sa miséricorde, il leur adresse des appels de repentance, mais lorsque le temps de grâce aura pris fin sa colère éclatera. Il n’y aura plus d’intercession en faveur des humains.

   « Jetant un coup d’œil à travers les siècles, le prophète aperçut en vision l’époque où nous vivons. Les nations d’aujourd’hui sont les objets de la grâce comme jamais auparavant ; le ciel leur a communiqué ses plus grands bienfaits, mais cela ne fait qu’augmenter en elles l’orgueil, la convoitise, l’idolâtrie, le mépris de Dieu et l’ingratitude. Et cette basse ingratitude témoigne contre elles. Le compte qu’elles ont avec le Seigneur va être arrêté bientôt. » (Idem, pp. 70-71)

   Ce témoignage porte la date de 1882 ! Il y a cent trente ans, Dieu, par l’intermédiaire de son prophète, déclara que le compte que les nations ont avec Dieu va être arrêté bientôt. Je suis persuadé que nous sommes arrivés aujourd’hui à cette époque, et bien que dans sa miséricorde Dieu prenne son temps, sa colère commence à se faire sentir dans les nations. Aujourd’hui les nations du monde essaient de créer une communauté globale, mais leurs tentatives sont vouées à l’échec. Les nations telles que l’Iran et la Corée du Nord, rendent la situation difficile. Le conflit entre l’Islam et ceux qui s’y opposent ne fait que s’empirer. De nombreux dirigeants politiques et des hauts placés de la scène militaire aux Etats-Unis croient que leur pays sera dans une guerre plus ou moins déclarée avec les nations Islamiques radicales durant dix ou vingt ans. Il semble qu’il n’y ait aucune solution pour que les Etats-Unis contrôlent les nations difficiles et l’Islamisme radical. Pourquoi est-il impossible de stopper ce bouleversement global ? Les temps des nations, les institutions, ont pris fin !

   Le peuple Adventiste du 7ème jour possède la grande clé qui ouvre une grande partie de la bible et la plupart des prophéties bibliques – la compréhension de la doctrine du sanctuaire. Dans le cas de la prophétie de Jésus dans Luc 21 : 24, nous découvrons que le sanctuaire est la clé permettant de comprendre la signification de cette prophétie. Lévitique 4 et 16 décrivent les événements qui accompagnaient les sacrifices d’expiation et le service du jour des expiations. Ces deux chapitres sont utiles et nécessaires pour comprendre la prophétie de Jésus.

   Le chapitre 4 de Lévitique donne le détail de quatre sacrifices pour le péché. Il y avait un sacrifice pour le « sacrificateur ayant reçu l’onction » (v. 3-12). Ce terme était utilisé pour le grand prêtre. (Voir Lévitique 8 : 12, 13 ; 21 : 10) Il y avait un sacrifice pour « toute l’assemblée d’Israël » - Israël en tant qu’institution – (v. 13-21), un pour les dirigeants (v. 22-26), et, enfin, un sacrifice pour toute personne du peuple (v. 27-35).

   Lors des sacrifices pour le grand prêtre et pour la nation, le sang du sacrifice était emmené dans le lieu saint et placé sur les cornes de l’autel des parfums (v. 7, 18). Dans le cas des dirigeants et des gens du peuple, le sang n’était pas emmené dans le lieu saint. L’offrande était faite dans le parvis sur l’autel des holocaustes (v. 30, 34). La signification de tout cela est rendue plus claire lorsqu’on le considère à la lumière du jugement, telle qu’il est présenté dans Lévitique 16.

   Après avoir officié lors du service habituel du matin dans ses vêtements de grand prêtre, celui-ci devait se laver et se changer pour porter la tunique sacrée de lin, comme un simple prêtre. Il devait présenter le taureau expiatoire devant l’Eternel et placer ses mains sur sa tête. Après cela, deux boucs étaient présentés, et il devait jeter le sort pour déterminer quel bouc serait pour Jéhovah et lequel serait pour Azazel. Le grand prêtre devait ensuite tuer le taureau expiatoire et mettre son sang de côté. Puis il devait prendre un brasier, du parfum odoriférant et des charbons ardents ôtés de dessus l’autel d’or et les emmener dans le lieu très saint où il devait mettre le parfum sur les charbons ardents du brasier, afin que la nuée du parfum couvre le propitiatoire.

   Le grand prêtre retournait ensuite dans le parvis pour chercher le sang du taureau. Il emmenait ce sang dans le lieu très saint et en faisait sept fois l’aspersion sur et devant le propitiatoire.

   Il devait retourner dans le parvis pour égorger le bouc expiatoire, prendre de son sang et l’emmener dans le lieu très saint pour faire l’aspersion du propitiatoire comme il l’avait fait avec le sang du taureau.

   Après avoir fait l’aspersion, il revenait dans le lieu saint et faisait l’expiation des choses saintes et, retournant dans le parvis il faisait l’expiation pour l’autel. Pour cela il faisait sept fois l’aspersion de l’autel avec le sang du taureau et du bouc, mettant le sang sur les cornes de l’autel.

   La partie finale du service impliquait que le grand prêtre confesse les péchés d’Israël sur la tête du bouc vivant. Après cela, le bouc pour Azazel était chassé dans le désert à l’aide d’un homme qui en avait la charge.

   Comme nous l’avons vu, l’expiation était faite dans trois endroits : le lieu très saint, le lieu saint, et le parvis. Le parvis représentait la terre. L’autel des holocaustes représentait la croix où l’Agneau de Dieu devait mourir pour les péchés de l’humanité. Une expiation était nécessaire à cet endroit. Le lieu saint était l’endroit où le péché corporatif, ou national, était géré. Il est intéressant de constater qu’aucun péché n’était transporté dans le lieu très saint, il n’y était d’ailleurs pas transféré symboliquement non plus. On comprend généralement que le lieu très saint symbolise le ciel et le trône de Dieu. Ainsi, pourquoi y aura-t-il besoin d’une expiation ou une réunification ? Paul explique ceci :

   « Car Dieu a voulu faire habiter toute plénitude en lui [Jésus] ; il a voulu par lui tout réconcilier avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix. » (Colossiens 1 : 19-20)

Paul dit qu’il existe dans les cieux des choses nécessitant une réconciliation ou une réunification avec Dieu. Souvenez-vous que c’est dans le ciel que le péché a trouvé son origine. Lucifer, s’étant rebellé contre Dieu, persuada un tiers des anges du ciel de se joindre à lui dans la rébellion. Une ombre était même jetée dans l’esprit de certains anges saints, loyaux, concernant la justice de Dieu et leur compréhension de Ses raisons et de ses buts. Certaines choses devaient donc être complètement réconciliées dans les cieux, et, alors que les livres, aussi bien ceux qui étaient publics que ceux qui étaient secrets, étaient ouverts dans les cieux,  la réunification devint une pleine réalité au Calvaire.

   La phase suivante du jugement était de s’occuper du péché ayant été transféré dans le lieu saint. Il s’agit du péché de la nation dans sa globalité. Comme Ellen White l’a fait remarqué, Dieu tient un registre et une trace des nations, et Il les jugera. Ce jugement est représenté par la purification, dans le type, du lieu saint, car il s’agissait de l’endroit où le sang de l’animal était aspergé, une partie intégrante du sacrifice pour le péché corporatif.

   Finalement, on faisait l’expiation des cas individuels dans le parvis, l’endroit où les sacrifices étaient offerts durant toute l’année.

   Selon ce que Jésus a dit dans Luc 21, le temps de grâce des nations (ou corps institutionnels) devait arriver à sa fin lorsque Jérusalem ne serait plus sous le contrôle, ou foulé aux pieds, par les païens (les nations). Cette prophétie possède de grandes implications pour l’Eglise Adventiste du 7ème Jour, et la synchronisation est remarquable. Si le « temps des nations (païens) » arriva à sa fin dans la période de temps entre 1967 et 1980, nous trouvons de remarquables parallèles pour l’Eglise Adventiste du 7ème Jour corporative et nous sommes amenés à une réflexion profonde.

   Si le temps de probation des corps institutionnels est arrivé à sa fin, ainsi l’Eglise Adventiste du 7ème Jour corporative a soit été acceptée par Dieu, soit elle a été pesée dans la balance et trouvée trop légère. Nombreux sont ceux qui peuvent nier l’existence de la possibilité que l’église puisse être pesée, puis être perdue, mais l’évidence est trop claire pour être niée !

   « L’Eglise adventiste doit être pesée dans la balance du sanctuaire. Elle sera jugée d’après les avantages dont elle a joui. Si son expérience spirituelle ne correspond pas aux privilèges que le Christ lui a assurés grâce à son sacrifice ; si les bénédictions reçues ne l’ont pas qualifiée pour l’œuvre qui lui a été confiée, cette sentence sera prononcée sur elle : “Trouvée trop légère. ” Elle sera jugée d’après les lumières et les occasions qui lui ont été données. » (Témoignages pour l’Eglise, vol. 3, pp. 299, 300, chapitre intitulé : “Serons-nous trouvés trop légers ?”)

   Le cri de minuit a été tout d’abord donné en 1844, mais, grand fut le désappointement lorsque Jésus ne vint pas. Le petit groupe de croyants s’unit et commença à rechercher la vérité dans les Ecritures. Etant arrivé à une juste compréhension de la prophétie de Daniel 8 : 14, ils commencèrent à donner au monde les messages des trois anges. Alors que le mouvement commença à grandir, les difficultés devinrent évidentes, et de nombreuses personnes ressentirent le besoin d’une organisation. Pour certains, c’était un appel à revenir à Babylone, mais la pression de l’œuvre et le besoin d’un ordre évangélique convainquit la majorité qu’une organisation était nécessaire, d’une manière ou d’une autre. En 1863, la Conférence Générale fut formée. Vingt-cinq ans plus tard, à la Conférence Générale de 1888, Dieu envoya A. T. Jones et E. J. Waggoner pour mettre l’accent sur le message de la justification par la foi, car, comme Ellen White l’a dit : « En tant que peuple, nous avons prêché la loi jusqu’à ce que nous devenions aussi secs que les montagnes de Gilboa n’étant arrosé ni par la rosée, ni par la pluie. » (The Review and Herald, 11 mars 1890). Pourtant ce « message des plus précieux » (Testimonies to Ministers, p. 91) impliquait plus que la justification par la foi. Il incluait le message de la liberté religieuse (la relation de l’église et de l’individu avec le gouvernement civil). En plus, il apportait le message du gouvernement ecclésial (la relation de l’individu avec l’église corporative). Alors qu’actuellement, on parle beaucoup du premier aspect de ce message, peu de choses sont dites en rapport avec les deux autres aspects. Une étude attentive de la prédication de Jones et de Waggoner, avant et après la conférence de Minneapolis, révèle que la liberté religieuse et l’organisation de l’église étaient des parties importantes de leur message.

   Alors que l’œuvre continuait à s’étendre rapidement, une organisation était de plus en plus réclamée, et parfois sans suivre les lignes directrices bibliques. A. T. Jones et Ellen White furent particulièrement bénis de Dieu en discernant les dangers vers lesquels l’église se dirigeait rapidement. Ils pouvaient voir qu’à la place d’une fraternité, une hiérarchie était en train de se développer. La Conférence Générale fit quelques réformes en 1897 et 1901, principalement grâce à leurs encouragements.

   En 1897, Ellen White écrivait : « Il n’est pas sage de choisir un homme comme président de la Conférence Générale. » (Special Testimonies, Séries 1, numéro 8, p. 29)

   Après qu’Ellen White soit revenue d’Australie, elle fut présente à la session de la Conférence Générale en 1901 à Battle Creek, Michigan. Dans la bibliothèque, elle parla au cœur des auditeurs en disant : « Maintenant, le Seigneur veut faire intervenir son Esprit. Il veut que le Saint-Esprit soit roi. » (Spalding and Magan Collection, p. 166). Elle déclara qu’au lieu de mettre un homme à la tête de l’œuvre, il fallait que ce soit le Saint-Esprit qui dirige le peuple de Dieu. Ensuite, du haut de la chaire, elle continua à s’adresser aux délégués, tandis que les dirigeants de la Conférence Générale étaient assis derrière elle, disant :

   « On ne peut se fier aux hommes ayant longtemps été dans des positions de confiance tout en ne tenant pas compte des lumières données par Dieu. » (General Conference Bulletin, 3 avril 1901)

   Les frères comprirent le message venant des cieux et un changement de l’organisation et des dirigeants fut mis en œuvre. Une nouvelle constitution fut établie, et le poste de président de la Conférence Générale fut aboli. A sa place, un comité destiné à surveiller l’œuvre fut institué.

   Cependant, en 1903, les frères revinrent aux anciennes voies, instituant une nouvelle constitution et rétablissant le poste de président de la Conférence Générale. Lorsque la nouvelle constitution fut présentée à la discussion, un rapport minoritaire allant à l’encontre de cette nouvelle constitution fut également présenté. Le rapport disait ceci :

   « La minorité de votre commission des plans et de la constitution vous prie de bien vouloir entendre ce qui suit :

   « La constitution proposée par la majorité de la commission nous paraît si subversive à l’égard des principes d’organisation qui nous avaient été données à la Conférence Générale en 1897 et 1901, qu’il ne nous est pas possible d’y souscrire.

   « La nouvelle constitution proposée renverse les acquis réformateurs, ainsi que les principes de réorganisation reçus et acceptés aux conférences générales de 1897 et 1901 et contenus dans la constitution actuelle ; et ceci avant que cette constitution ou l’organisation qui en résulte n’aient été suffisamment mise à l’épreuve.

   « Nous recommandons donc que la constitution de 1901 soit soumise à un essai  convenable avant qu’on la mette de côté. » (1903 General Conference Daily Bulletin, n°10, pp. 146-147).

   Ce rapport était signé par E. J. Waggoner, David Paulson et Percy T. Magan. Dans la discussion qui suivit, Magan dit ceci :

   « Le rapport de la minorité exprime en un mot les sentiments qui l’ont incitée à faire ce rapport. La constitution proposée par la majorité du comité nous apparaît subversive en ce qui concerne les principes d’organisation qui nous ont été donné aux conférences de 1897 et 1901. Ces principes nous furent donnés par l’Esprit de Dieu. Selon mon jugement, et le jugement de la minorité du comité, cette constitution sape absolument lesdits principes.

   « De plus, la nouvelle constitution proposée annule les dispositions réformatrices qui avaient été prises, de même que les principes qui avaient été donnés et acceptés comme principes de réorganisation lors des conférences générales de 1897 et 1901 et qui ont été incorporés dans la constitution de 1901.

   « Mais, je ne suis aucunement de l’avis que la constitution de 1901 soit parfaite. Selon ma compréhension, elle est très imparfaite sous plusieurs aspects et très maladroitement rédigée. Mais j’ai appris une chose : toutes les réformes se font graduellement. Et, dans cette constitution que l’on peut considérer maladroite et défectueuse, sont contenus des principes justes de réformation et de réorganisation pour la tête de cette œuvre. Ces principes sont complètement renversés et écartés dans la nouvelle constitution proposée.

   « Il peut être dit ceci : Il n’y a rien dans la nouvelle constitution qui ne soit protégé par de multiples dispositions. Mais je voudrais vous dire que quiconque a lu « L’histoire de l’Eglise Chrétienne de Néanders » ou l’œuvre de Mosheim ou de quelque autre grand historien, ne pourrait parvenir à une autre conclusion que celle-ci : les principes qui sont introduits dans la constitution proposée et la manière selon laquelle ils sont introduits, sont les même principes introduits précisément de la même façon qu’ils le furent, il y a des centaines d’années, lorsque la papauté s’édifia. » (Ibid, p. 150)

   A. T. Jones parla également fermement en faveur du maintien de la constitution de 1901. Il déclara :

   « Alors, je voudrais dire cet après-midi en toute franchise et sincérité, que cette question ne sera et ne pourra jamais être résolue jusqu’à ce qu’elle soit réglée correctement. Si cette nouvelle constitution tout entière peut survivre à cette assemblée, je l’ignore, mais cela ne résoudra rien. Cette question se présentera de nouveau, jusqu’à ce que les principes de l’évangile, auxquels visait la dernière constitution, aient leur place pleine et entière dans cette église. Et un expédient humain quelconque, qui pourrait être adopté pour exclure cette chose par anticipation, échouera aussi complètement que la tentative de l’ennemi de supprimer le christianisme par anticipation en crucifiant Jésus-Christ.

   « Je ne sais pas si j’ai besoin de prendre beaucoup de temps maintenant, bien que j’ai naturellement le droit, comme tout autre frère, d’exprimer mon opinion lorsque les différents points seront discutés. Je voulais seulement présenter ce point clairement dans son principe et nous le verrons dans le détail lors de l’examen de la constitution. Je voulais simplement faire ressortir ce point particulier selon lequel l’acceptation de cette nouvelle constitution signifie le rejet des principes d’organisation qui nous ont été donnés par l’Esprit de Dieu il y a deux ans. La discussion de chaque clause et des dispositions essentielles montrera très clairement qu’il en est ainsi si nous la lisons en relation avec les écrits de ce temps et avec les discussions de cette période.

   « Ainsi, cela ne fait aucune différence, si les diverses choses sont présentées sous une autre forme que les précédentes ; c’est la même vieille idée d’une administration mondiale par quelques hommes aptes à former un quorum, afin d’exécuter ce qu’ils pensent être la volonté de l’ensemble. » (Ibid, p. 151)

   C’est à la lumière de ces événements qu’Ellen White quitta la Conférence Générale, retourna chez elle à St. Helena et écrivit le témoignage suivant : « L’Eglise adventiste doit être pesée dans la balance du sanctuaire. » (Témoignages pour l’Eglise, vol. 3, p. 299). Dans le même témoignage il est écrit :

   « Qui peut vraiment dire : “Notre or est éprouvé par le feu, nos vêtements ne sont pas souillés par le monde ?” J’ai vu notre instructeur déchirer de prétendus vêtements de justice, et mettre à nu la souillure qu’ils recouvraient. Puis il me dit : “Ne vois-tu pas comme ces gens ont caché d’une manière prétentieuse leur souillure et leur corruption ? ‘Quoi donc ! la cité de mon Père est devenue une prostituée !’” » (Témoignages pour l’Eglise, vol. 3, p.303)

   L’apostasie a commencé dans le domaine du gouvernement ecclésial. La Première Guerre Mondiale n’était éloignée que d’une dizaine d’années et les consciences de nombreux croyants d’Allemagne allaient être foulées aux pieds par leur gouvernement qui voulaient qu’ils portent les armes et prennent part à la Grande Guerre. Les frères supplièrent en vain les dirigeants de l’église. Les frères dirigeants firent savoir au gouvernement Allemand que l’église comptait sur ses membres pour être de bons citoyens et refusèrent de les soutenir durant cette période difficile. Bien que la Conférence Générale dise qu’elle  n’a jamais adhéré à cette position, elle n’a rien fait pour corriger cette erreur. Cela devient la raison principale pour laquelle le Mouvement de Réforme Adventiste du 7ème Jour vit le jour. (Voir : http://www.sdarmgc.org/origin.htm.)

   Deux des trois phases du message que Dieu donna à Son peuple en 1888 furent rejetées et foulées aux pieds ; les choses ne sont pas très différentes à notre époque. Il est clair que l’organisation est devenue plus hiérarchique, comme le montre le témoignage du Vice Président de la Conférence Générale de l’époque, Neal C. Wilson qui déclara dans un affidavit signé le 6 février 1976 : « L’Eglise Adventiste du 7ème Jour … maintient … une structure hiérarchique d’autorité ecclésiale. » De même, W. J. Blacker, responsable de la Pacific Press, à l’époque, déclara dans un affidavit signé le 3 décembre 1974 : « La Conférence Générale contrôle tous les aspects de la Pacific Press… au travers de la hiérarchie de l’Eglise Adventiste du 7ème jour. » En 1980, la Conférence Générale  accepta officiellement la doctrine de la Trinité. C’était la première fois qu’une déclaration était présenté à la conférence pour une discussion officielle et un vote de l’église mondiale dans son ensemble. En acceptant le « dieu étranger » (Daniel 11 : 39) de la Papauté, l’église montra son rejet final du Dieu de ses pères.

   Avant cela, Dieu a essayé d’avertir l’église et de l’amener à la repentance. Les témoignages d’Ellen White eurent un écho fort et vrai. Un peu de temps avant les Conférences Adventistes – Evangéliques de 1955, 1956, Dieu appela les pasteurs Robert Wieland et Donald Short dans le but d’essayer d’avertir l’église qu’elle s’éloignait du sentier de la vérité. Leur livre 1888 Ré-examiné, et le message l’accompagnant tombèrent dans des oreilles fermées. Les événements mondiaux parlaient, montrant que Dieu était près à agir. Remarquez la charte plus loin montrant quelques uns des événements mettant en parallèle l’histoire mondiale et celle de l’église.

   Certains se posent la question de savoir si l’Eglise Adventiste du 7ème Jour, en tant que corps est toujours « l’Eglise » appelée et nourrie de Dieu. S’il en est ainsi, nous devons alors accepter que le service militaire soit acceptable aux yeux de Dieu, […] et nous devons nous prosterner devant le dieu étranger Trinitaire ! Nous ne pouvons pas agir ainsi et l’évidence prouve que l’Eglise Adventiste du 7ème Jour, en tant qu’organisation, a été pesée dans les balances du sanctuaire et trouvée trop légère. La prophétie de Jésus dans Luc 21 : 24 justifie pleinement qu’un temps tel que celui-ci soit arrivé dans la période prophétique. Quelle est le lien avec la proclamation des messages des trois anges ?

À suivre…

 

Histoire pour les enfants

 

Les étrangers dans le bois 

   C’était le début du printemps. Les arbres commençaient à peine à verdir et l’herbe à repousser au flanc des collines. Lucie marchait lentement le long de la route de campagne en rentrant de l’école. Elle n’habitait pas loin, et d’habitude elle jouissait de la promenade.

   Mais aujourd’hui, il faisait bien froid. Une bise coupante, venant du nord, lui picotait les joues. Elle frissonna et se mit à marcher les yeux baissés. Au loin, un train siffla. Il semblait déjà faire presque nuit. Elle leva la tête. A l’horizon, de sombres nuages annonçaient la pluie.

   C’est alors que Lucie vit la fillette. Debout sur le bas-côté de la route, comme si elle ne savait pas exactement où elle était, se tenait une mince fillette au visage brun, à peu près de l’âge de Lucie. Sa robe était en loques, et son visage, ses bras et ses mains étaient barbouillés de poussière. Ses cheveux blonds étaient noirs de graisse.

   Lorsque Lucie arriva à sa hauteur, leurs yeux se croisèrent. La fillette écarta les lèvres, mais elle ne parla pas. Lucie hésita. Quelque chose dans l’expression de l’étrangère la força à s’arrêter.

- Bonjour !

- Bonjour !

- Oh, mais ce que tu es sale ! laissa échapper Lucie.

Puis elle voulut se rattraper :

- Oh, excuse-moi !

- Ça ne fait rien, c’est vrai. Je suis couverte de poussière.

La voix de la fillette était douce, aux intonations chantantes.

- Veux-tu… Veux-tu…, commença Lucie, puis changeant d’avis, elle dit :

- Tu habites par ici ?

- Non

- Non ?

- Non.

- Alors, habites-tu ?

- Je viens de Provence.

La fillette hésita, puis elle ajouta :

- Mes parents et moi voyageons.

- Où sont-ils, tes parents ?

- Là-bas.

La fillette montra un bosquet.

- Ils restent là jusqu’à ce que ma mère se sente mieux.

- Tu veux dire que vous campez là ?

- Oui.

- Est-ce que ta mère est très malade ?

- Elle n’est pas malade. Elle vient d’avoir un bébé.

- Oh ! mais comment pouvez-vous supporter le froid ?

Et Lucie croisa ses bras sur sa poitrine.

- Oh, ça va, on se débrouille…

- Pourquoi ne viens-tu pas avec moi ? Peut-être que mes parents pourraient vous faire de la place jusqu’à ce que ta mère se sente mieux, suggéra Lucie.

- Oh, non ! mon père ne voudrait jamais !

- Pourquoi pas ?

- Il a peur.

- De qui ?

- De la police, répondit la fillette à voix basse en regardant nerveusement autour d’elle. Il a peur de devoir aller en prison.

- Pourquoi ? Qu’avez-vous fait ? demanda Lucie, bien qu’elle sache que cela ne la regardait pas.

- Rien, mais nous sommes… nous sommes des vagabonds, et on peut être mis en prison pour ça.

- Mais vous voyagez !

- Oui, mais nous n’avons pas d’argent. Et dans un sens, cela fait de nous des vagabonds.

La fillette regarda anxieusement du côté du bosquet, puis se retourna vers Lucie :

- Tu promets que tu ne diras rien à personne ? Ne dis à personne que nous sommes ici. ! Tu le promets ?

- C’est promis ! dit Lucie.

- Merci. Au revoir. Je te reverrai peut-être. Au revoir.

Et la fillette s’en alla, moitié courant, moitié trébuchant dans la direction du bosquet. Pendant un moment, Lucie l’observa. Puis, elle se remit en route, tout en se retournant de temps à autre. Elle ne vit plus la fillette. Soudain, Lucie se rendit compte qu’elle ne savait même pas son nom.

Rentrée chez elle, Lucie ne put oublier l’étrangère. Le visage de la fillette, barbouillé de poussière, au regard anxieux, semblait être partout. Finalement, Lucie alla à la cuisine. Elle voulait tenir sa promesse envers la fillette ; mais en même temps, elle voulait l’aider.

- Maman ?

La mère de Lucie se détourna de la cuisinière.

- Oui ?

- Je voudrais préparer un colis de nourriture pour une famille pauvre. Mais j’ai promis que je ne dirais qui personne qui ils sont.

- Et pourquoi ?

- Je ne suis pas sûre, exactement, répondit Lucie. Je ne comprends pas vraiment tout.

Maman considéra Lucie un instant, comme si elle pesait le pour et le contre de la question. Lucie regarda sa mère dans les yeux. Celle-ci fit un signe de tête affirmatif.

- C’est d’accord, mais ne peux-tu pas attendre la fin du le dîner ?

- J’aurai du mal à leur porter quelque chose avant la nuit, remarqua Lucie, et il se fait tard.

Mère et fille préparèrent donc un grand carton d’aliments simples, mais nourrissants, riches en protéines et en vitamines. La mère de Lucie observa curieusement sa fille quitter la maison en poussant le grand carton dans la petite remorque à main.

Lucie entendit sa mère dire à son père :

- Je me demande bien où elle va.

Lorsque Lucie atteignit le bosquet, elle y trouva la famille. Elle n’oublierait jamais ce qu’elle vit. Il y a avait une tente de fortune fabriquée de différents morceaux de toile attachés ensemble. A l’intérieur, sur des chiffons, la mère et le nouveau-né étaient étendus. La fillette et le père avaient rassemblé du bois et faisaient flamber un petit feu. A l’approche de Lucie, le père eut un mouvement de recul.

- Ce n’est rien, père, je sais qui elle est, dit la fillette. Sa voix semblait maintenant beaucoup plus vieille que lorsque Lucie l’avait rencontrée pour la première fois.

Il y eut des larmes dans les yeux de l’homme lorsque, aidé de sa fille, il ouvrit le carton de provisions. Il ne dit pas « Merci » avec des mots ; mais l’expression de son visage le disait éloquemment. Lucie sentit sa gorge se nouer et son estomac se serrer d’émotion en les regardant.

- Merci, merci, merci, murmura la mère.

   La fillette riait de bonheur à la vue de la nourriture.

   Finalement, Lucie les quitta, souhaitant pourvoir inviter la famille à passer la nuit chez elle. Mais l’homme avait déclaré sans équivoque qu’il n’accepterait pas. Lucie s’en alla donc, tirant la remorque derrière elle.

   Il faisait nuit noire lorsqu’elle rangea la remorque dans la remise. Elle considéra la brillante lumière qui s’échappait des fenêtres de sa maison, puis les gros nuages qui s’amassaient rapidement. En frissonnant, elle rentra.

   Cette nuit-là, elle pria pour les étrangers, et le lendemain matin, elle partit pour l’école plut tôt que d’habitude, afin de pouvoir s’arrêter un moment à leur campement.

   Mais ils étaient partis. Il ne restait plus trace d’eux, à part un petit rond de terre noircie là où ils avaient construit leur feu.

   Lucie n’apprit jamais leur nom, ne sut jamais ce qui leur était arrivé. Mais elle retint d’eux une leçon : le bonheur qu’on ressent lorsqu’on aide quelqu’un qui est dans le besoin. Elle avait chaud au cœur.

   Elle retourna à la route et se hâta vers l’école. Toute la journée, il lui fut bien difficile de penser à ses tâches scolaires. A la récréation, elle s’écarta des autres élèves, inclina la tête et pria silencieusement, remerciant Dieu pour sa famille et sa maison. Ensuite elle demanda à Dieu de veiller sur les voyageurs, où qu’ils soient.

   Puis une camarade l’appela, et elle se joignit au jeu de ses amies…

Coin Santé

Margarine maison

Ingrédients :

   45 g de polenta instantanée

   250 ml d’eau

   18 g de noix de coco rapée

   35 g de noix de cajou ou autres oléagineux (amandes, noix, noisettes…)

   50 ml de crème de soja ou d’avoine

   1/2 cuillère à café de sel

  

Préparation :

   Si possible, passer la polenta au moulin à café afin de la réduire en poudre fine.

   La délayer dans l’eau et faire cuire pendant 5 minutes.

   Verser dans un mixeur.

   Ajouter la noix de coco, les noix de cajou (ou autres oléagineux), la crème de soja ou d’avoine et le sel.

   Mixer jusqu’à ce que le mélange soit crémeux et onctueux. Il se peut qu’il vous faille rajouter un peu de crème de soja.

   Verser le tout dans un contenant en verre (style beurrier) et laisser refroidir avant de mettre au frigo.

   Cette margarine peut être utilisée aussi bien dans des repas salés que lors du petit-déjeuner. Elle se marie d’ailleurs très bien avec le miel !

   Elle ne peut cependant pas remplacer la margarine lors de préparation telles que des pâtés, pâtes à tarte, biscuits…

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[1] Jacq. 1 : 17 « Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement ni ombre de variation. » Retour

[2] Act. 17 : 28 « En lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être. » Retour

[3] Jean 15 : 4 « Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. » Retour

[4] Rom. 1 : 23 « Ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles. » Retour

[5] Esaïe 59 : 2 « Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face, et l’empêchent de vous écouter. » Retour

[6] NT : Les paraboles de Jésus, p. 265. Retour

[7] Prov. 18 : 24 « Un homme qui a des amis doit se montrer aimable ; et il y a un ami qui se montre plus attaché qu’un frère. » (KJV) Retour

[8] Prov. 23 : 26 « Mon fils, donne-moi ton cœur, et que tes yeux se plaisent dans mes voies. » Retour

[9] Esaïe 1 : 13-15 « Cessez d’apporter de vaines offrandes : j’ai en horreur l’encens, les nouvelles lunes, les sabbats et les assemblées, je ne puis voir le crime s’associer aux solennités. Mon âme hait vos nouvelles lunes et vos fêtes, elles me sont à charge ; je suis las de les supporter. Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux ; quand vous multipliez les prières, je n’écoute pas ; vos mains sont pleines de sang. » Retour

[10] Esaïe 40 : 12-18 « Qui a mesuré les eaux dans le creux de sa main, pris les dimensions  des cieux avec la paume, et ramasse la poussière de la terre dans un tiers de mesure ? Qui a pesé les montagnes au crochet, et les collines à la balance ? Qui a sondé l’Esprit de l’Eternel, et qui l’a éclairé de ses conseils ? … Voici, les nations sont comme une goutte d’un seau, elles sont comme de la poussière sur une balance ; … Toutes les nations sont devant lui comme un rien, elles ne sont pour lui que néant et vanité. A qui voulez-vous comparer Dieu ? Et quelle image ferez-vous son égale ? » Retour

[11] 1 Cor. 11 : 3 « Je veux cependant que vous sachiez que la tête de tout homme est Christ ; et que la tête de la femme est l’homme ; et la tête de Christ est Dieu. » Retour

[12] Apoc. 21 : 4 « Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. » Retour

[13] Matt. 6 : 24 « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. » ; 1 Rois 18 : 21 « Et Elie s’approcha de tout le peuple, et dit : jusques  à quand clocherez-vous des deux côtés ? Si l’Eternel est Dieu, allez après lui ; si c’est Baal, allez après lui ! Le peuple ne lui répondit rien. » Retour

[14] Matt. 6 : 33 « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » Retour

[15] Prov. 11 : 9 « Par sa bouche un hypocrite détruit son prochain : mais le juste sera délivré par la connaissance. » (KJV) Retour

[16] Phil. 4 : 11-13 « Ce n’est pas en vue de mes besoins que je dis cela, car j’ai appris à être content de l’état où je me trouve. Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette. Je puis tout par Christ qui me fortifie. » Retour

[17] Ps. 119 : 96 Retour

[18] Jean 12 : 50 « Et je sais que son commandement est la vie éternelle. » Retour