Vol.3 - Mai 2013
« Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. » Jean 14 : 2b, 3
Table des matières
Editorial
Etude Biblique – La fin des méchants
Croître dans la grâce – par Ellen G. White
Le retour d’Elie (chapitre 5) – par Adrian Ebens
La génération finale (4ème partie et fin) — par Allen Stump
Histoire pour les enfants — Histoires d’enfants Huguenots
Marcher avec Dieu – par G.I Butler
Coin Santé — Pâté Soleil
Editorial
Cher frère, chère sœur,
Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ! (Rom. 1 : 7)
Nous voilà enfin arrivés au beau mois de mai, avec ses chants d’oiseaux et son explosion de vie, de verdure et de couleurs variées. Notre Dieu est fidèle, et digne de notre confiance : à chaque instant de notre vie, il veille sur nous avec la plus tendre sollicitude.
« La nature et la révélation témoignent de concert en faveur de l’amour de Dieu. Notre Père céleste est l’Auteur de la vie, de la sagesse et de la joie. Contemplez les merveilles de la nature. Constatez leur parfaite adaptation aux besoins et au bien-être, non seulement de l’homme, mais aussi de tout être vivant. Le soleil et la pluie qui égaient et rafraîchissent la terre ; les montagnes, les mers, les plaines : tout nous parle de l’amour du Créateur. C’est Dieu qui subvient aux besoins de toutes les créatures. Ces belles paroles du psalmiste rendent hommage à sa touchante sollicitude :
Les yeux de tous espèrent en toi
Et tu leur donnes la nourriture en son temps.
Tu ouvres ta main,
Et tu rassasies à souhait tout ce qui a vie. (Ps. 145 : 15, 16) »
Ce sont là, vous l’avez remarqué, les belles paroles introduisant le premier chapitre de ce beau livre qu’est « Vers Jésus, » d’Ellen White. En effet, Dieu est l’Auteur de la vie, de la sagesse et de la joie, et même si Satan cherche à mettre au compte de Dieu les résultats désastreux de sa propre rébellion, n’oublions jamais que toute la souffrance et le désordre que nous pouvons rencontrer aujourd’hui sur la terre, ne sont que les fruits de son influence néfaste et de la désobéissance de l’homme aux commandements de Dieu.
Mais « les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. » (Rom. 1 : 20) Ainsi, nous vous exhortons à rechercher une relation toujours plus personnelle et intime avec notre Dieu, alors que vous lirez ces quelques lignes que nous partageons avec vous dans l’espoir de vous y aider. « A Dieu, seul sage, soit la gloire aux siècles des siècles, par Jésus-Christ ! Amen ! »
Que Dieu vous bénisse abondamment,
Marc et Elisabeth
La fin des méchants
1. Quel est selon la Bible le salaire du péché ?
Romains 6 : 23 « Le salaire du péché, c’est la mort. »
Ezéchiel 18 : 4 « L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. »
NOTE : Mourir = cesser de vivre ; disparaître (Larousse).
2. Quelle sera la particularité de cette mort ?
2 Thessaloniciens 1 : 9 « Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force. »
3. Jusqu’à quel point la destruction des méchants sera-t-elle complète ?
Matthieu 10 : 28 « Craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne. »
4. A quoi les méchants sont-ils comparés ?
Psaume 37 : 20 « Mais les méchants périssent, et les ennemis de l’Eternel, comme les plus beaux pâturages ; ils s’évanouissent, ils s’évanouissent en fumée. »
5. Comment Jean-Baptiste décrit-il la destruction des méchants ?
Matthieu 3 : 12 « Il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint point »
6. Subsistera-il quelque chose du méchant ?
Malachie 4 : 1 « Car voici, le jour vient, ardent comme une fournaise. Tous les hautains et tous les méchants seront comme du chaume ; le jour qui vient les embrasera, dit l’Eternel des armées, il ne leur laissera ni racine ni rameau. »
7. Où seront alors les méchants ?
Psaume 37 : 10 « Encore un peu de temps, et le méchant n’est plus ; tu regardes le lieu où il était, et il a disparu. » Voir aussi 2 Pierre 3 : 12, 10.
8. Les méchants reçoivent-ils leur punition au moment de leur mort, où attendent-ils le jour du jugement ?
2 Pierre 2 : 9 « Le Seigneur sait donc délivrer de l’épreuve les hommes pieux, et réserver les injustes pour être punis au jour du jugement. »
9. D’où viendra le feu qui les détruira ?
Apocalypse 20 : 9 « Mais un feu descendit du ciel, et les dévora. »
NOTE : C’est par ce moyen que Dieu purifiera une fois pour toutes l’univers du péché et de ses tristes conséquences. La mort elle-même sera finalement jetée dans l’étang de feu. (Apocalypse 20 : 14)
10. En quoi ce feu transformera-t-il les méchants ?
Malachie 4 : 3 « Et vous foulerez les méchants, car ils seront comme de la cendre sous la plante de vos pieds, au jour que je prépare, dit l’Eternel des armées. »
11. Comment la destruction finale des méchants est-elle appelée ?
Apocalypse 20 : 14 « C’est la seconde mort. »
12. Après ce jour, qu’est-ce que les justes verront apparaître ?
2 Pierre 3 : 13 « De nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera. »
Croître dans la grâce
Ellen G. White
Nous ne pourrons jamais voir notre Seigneur, si nos cœurs ne sont pas purifiés. Nous devons porter la parfaite image de Christ. Chacune de nos pensées doit être amenée captive à la volonté de Christ, comme cela est exprimé par le grand apôtre ; nous devons « parvenir à la stature parfaite de Christ. » Nous n’atteindrons jamais cet état, sans les plus sérieux efforts. Nous devons lutter journellement contre le mal du dehors et le péché du dedans, si nous voulons atteindre la perfection du caractère chrétien.
Ceux qui s’occupent à cela verront qu’il y a tant de choses à corriger en eux, ils emploieront tant de moments à prier et à comparer leur caractère avec le grand modèle que Dieu a donné, la loi divine, qu’ils n’auront pas le temps de commenter les fautes et d’en causer, ou de diffamer le caractère des autres. Le sentiment de nos propres imperfections doit nous amener à l’humilité et à une crainte sérieuse d’être exclus de la vie éternelle.
Ces paroles de l’Ecriture devraient être gravées dans tous les cœurs : « Examinez-vous vous-mêmes, pour voir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes ; ne reconnaissez-vous pas vous-mêmes que Jésus-Christ est en vous ? à moins que peut-être vous ne soyez réprouvés. » Si ceux qui professent être les enfants de Dieu voulaient se débarrasser de la complaisance qu’ils ont pour eux-mêmes et de leurs fausses idées de ce qui constitue un vrai chrétien, plusieurs de ceux qui pensent être sur le chemin du ciel reconnaîtraient qu’ils sont dans une voie de perdition. Beaucoup de soi-disant chrétiens, trembleraient comme la feuille d’arbre pendant la tempête, si leurs yeux pouvaient être ouverts pour reconnaître ce que la vie spirituelle est en réalité. Puissent ceux qui s’endorment dans une fausse sécurité se réveiller et voir la différence qui existe entre leur profession de foi et leur conduite de chaque jour.
Pour être des chrétiens vivants, nous devons être en relation constante avec le Christ. Le vrai croyant peut dire : « Je sais que mon Rédempteur est vivant. » Cette communion vivante avec notre Sauveur enlèvera tout désir de plaisirs terrestres et sensuels. Tout ce qui est en nous, l’esprit, l’âme et le corps devraient être consacré à Dieu. Lorsque les affections seront sanctifiées, nos obligations envers Dieu prennent la première place et toutes les autres choses viennent en second. Pour avoir un amour de Dieu continuel, et toujours croissant, et une perception claire de son caractère et de ses attributs, nous devons garder l’œil de la foi continuellement fixé sur lui. Christ est la vie de l’âme. Nous devons être en lui et lui en nous, sans quoi nous sommes des sarments secs.
Nous devons toujours penser à Dieu. Entretenons-nous avec lui, pendant que nous allons ça et là, et pendant que nos mains sont occupées au travail. Dans tous les projets et les poursuites de la vie, nous devons nous demander : Qu’est-ce que le Seigneur veut que je fasse ? Comment plairai-je à Celui qui a donné sa vie pour moi ? Ainsi, nous pouvons marcher avec Dieu comme le fit autrefois Hénoc, et nous pouvons recevoir le témoignage qu’il a reçu, celui d’être agréable à Dieu.
Comprendre Dieu et jouir de sa communion, c’est ce qu’il y a de plus digne des efforts de l’homme. Ceci ne peut être atteint que lorsque nos affections sont sanctifiées et ennoblies par la grâce de Dieu. Personne ne connaît le Père sinon le Fils, et celui auquel le Fils le fera connaître. « Car Dieu était en Christ réconciliant le monde avec lui-même. » En Christ paraît toute la plénitude de la gloire du Père, l’image empreinte de sa personne. Notre Sauveur dit : « Celui qui m’a vu a vu le Père, » en qui est la vie de l’âme. Dans les aspirations de nos cœurs pour lui, dans les élans sincères et affectueux de l’âme recherchant à lui être semblable, dans nos poursuites ardentes vers sa gloire, nous trouvons la vie. Dans sa communion, nous trouvons le pain du ciel.
Lorsque nous permettons que des objets de peu d’importance absorbent notre attention pour oublier Christ, nous nous détournons de lui pour une autre compagnie ; nous mettons le pied sur un chemin qui conduit loin de Dieu et du ciel. Christ doit être l’objet principal de nos affections, et alors nous vivrons en lui, alors nous aurons son esprit et nous suivrons son exemple.
Si nous voulons marcher dans la lumière, nous devons suivre Jésus, la lumière de la vie. Qu’est-ce qui constitue la splendeur du ciel ? En quoi consistera le bonheur des rachetés ? C’est que Christ sera tout en tous. Avec un ravissement inexprimable, ils contempleront l’Agneau de Dieu. Ils feront éclater leurs chants de louange et d’adoration pour Celui qu’ils auront aimé et adoré ici-bas. Ils apprennent ce chant et comment le chanter déjà sur la terre. Ils apprennent à mettre leur confiance en Jésus, pendant que leurs caractères se forment pour le ciel. Leurs cœurs se mettent d’accord avec sa volonté déjà ici-bas. Leur joie en Christ sera proportionnée à l’amour et à la confiance qu’ils apprennent à mettre en lui ici-bas.
Un chrétien vivant cultive la reconnaissance du cœur. Avec sérieux et émotion, il repasse dans son esprit les bénédictions de la vie et les précieux résultats de toutes ses afflictions. Il se rappelle chaque occasion où la main de Christ l’a délivré de l’ennemi. Le grand amour de Jésus, le sacrifice infini qu’il fit pour la rédemption de l’homme est un thème incessant de gratitude et de louange.
Ceux qui se placent aux pieds de Jésus pour recevoir instruction, imiteront certainement son exemple dans leur conduite et leurs conversations. Leur vie spirituelle est soutenue par une secrète communion avec Dieu. Leur expérience est marquée bien moins par l’activité et l’excitation que par une joie soumise et respectueuse. Leur amour pour Christ est paisible et tranquille, quoique donnant une direction à toute la vie. La lumière et l’amour du Sauveur se révèlent dans chacune de leurs paroles et dans chacun de leurs actes. Les troubles extérieurs ne peuvent atteindre notre vie, lorsque nous vivons par la foi au Fils de Dieu. On éprouve les joies les plus riches et les plus pures lorsqu’on fait de Christ l’objet de ses pensées et de ses entretiens.
La vie de l’âme ne peut être soutenue que par un exercice convenable des affections vers le ciel, vers Christ et vers Dieu. La repentance et la foi en Christ, pour obtenir le pardon des péchés, sont des choses essentielles, mais ce n’est pas tout ce qui est exigé. « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle. » « C’est ici la vie éternelle de connaître le seul vrai Dieu, et Jésus-Christ. » — de le connaître par la foi, de le recevoir dans nos affections. Pour accepter Christ comme notre Sauveur, nous devons le considérer dans son œuvre de propitiation, et croire qu’il peut et désire faire ce qu’il a promis. Mais alors la vie du chrétien ne fait que commencer. Il doit, comme l’en exhorte l’apôtre, « tendre vers la perfection ». Il doit amener chaque pensée captive à l’obéissance de Christ. Si nous croyons en Jésus, nous aimerons penser à lui, nous aimerons à parler de lui, nous aimerons à le prier. Il sera le premier dans nos affections. Nous aimerons ce que Christ aime et nous haïrons ce que Christ hait.
J’ai une grande angoisse d’esprit, lorsque je pense que tant de personnes qui sont éclairées et ont une grande connaissance des vérités bibliques, et dont quelques-unes même ont pris sur elles la responsabilité de présenter ces vérités aux autres, ont pourtant si peu d’amour pour Jésus dans leur propre cœur. Semblables aux docteurs de la loi que Jésus reprend, ils enseignent et ne font pas. Ce sont des sarments stériles. Une simple profession de piété a bien peu de valeur. Une foi nominale et théorique de la vérité n’est d’aucun prix. Les démons croient aussi, et ils en tremblent.
Nous devons avoir cette foi agissante par la charité et purifiant l’âme. Notre expérience dans les choses spirituelles doit être plus profonde et doit s’étendre davantage. Nous avons chaque jour besoin de force, et nous pouvons l’obtenir par une communion continuelle avec Dieu. La vie du chrétien ne doit jamais être stationnaire ; elle est et doit être progressive. Notre amour pour Christ doit devenir toujours plus fort. Si le cœur est consacré à Jésus, son amour pour les amis terrestres et les biens de ce monde est subordonné à l’amour de Dieu. A mesure que, par la foi, nous buvons à la source des eaux vives, notre joie et notre paix augmentent. Puissions-nous être plus confiants, plus fermes et plus vrais, afin que Christ n’ait pas honte de nous appeler ses frères ! Frères, sœurs, votre âme est-elle remplie de l’amour de Dieu ? Plusieurs d’entre vous ont une vague perception de l’excellence de Christ, et votre âme tressaille de joie. Vous désirez sentir et comprendre plus complétement l’amour du Sauveur. Vous désirez l’entourer plus fortement de vos affections. Vous n’êtes pas satisfaits, mais vous ne désespérez point. Donnez à Jésus le meilleur de votre cœur et vos affections les plus saintes. Conservez chaque rayon de lumière. Encouragez chaque soupir de l’âme après Dieu. Appliquez-vous à cultiver des pensées spirituelles et saintes. Hâtez-vous d’obtenir l’assurance que vous aurez une place dans ces demeures que Christ est allé préparer pour tous ceux qui l’aiment. Le jour est bientôt passé, la nuit est proche. Hâtez-vous de mûrir pour le ciel.
C’est une œuvre grande et solennelle de se préparer à entrer dans la société d’êtres purs et saints. La Parole de Dieu nous présente le modèle auquel nous devons conformer notre vie et notre caractère. Nous pouvons suivre quelque autre modèle qui serait plus en accord avec notre propre cœur, mais nous ne pourrons jamais gagner ainsi l’approbation divine. Ce n’est qu’en nous conformant à la Parole de Dieu que nous pouvons espérer arriver à la « mesure de la stature parfaite de Christ. » Mais nous devons faire cela ou nous n’entrerons jamais au ciel. Sans la pureté et la sainteté du cœur, nous ne pouvons gagner la couronne de la vie immortelle.
Plusieurs de ceux qui devraient enseigner ont à peine appris l’alphabet de la vie chrétienne. Ils ont constamment besoin que quelqu’un les enseigne. Ils ne croissent pas en sainteté, en foi, en espérance, en joie et en reconnaissance. Christ a ouvert la voie à un prix infini, afin que nous puissions vivre d’une vie chrétienne. Il nous a dit justement comment doit être cette vie : constante, droite, semblable à la sienne, pour qu’à la fin, nous puissions dire avec Paul : « J’ai combattu le bon combat, j’ai gardé la foi. » C’était par la foi en Christ que le grand apôtre conservait la droiture et la justice de sa conduite. Il souffrait l’opposition, l’insulte, la persécution et l’emprisonnement avec une fermeté et une douceur que Christ seul pouvait communiquer. Nos obligations ne sont pas moins grandes que les siennes. Nous avons de grands privilèges. Une grande lumière a lui sur nous, mais elle se changera en ténèbres pour ceux qui refusent de marcher à sa clarté.
En nous mesurant d’après la Bible, nous n’aurons point une opinion élevée de notre propre bonté ou grandeur. Les vérités de l’Evangile et les enseignements du Saint Esprit produiront en nous l’humiliation, la haine du péché et la connaissance de soi-même. Mais le désir de la sainteté du cœur et de la pureté de la vie ne nous mettra pas en possession de ces bénédictions. Gémir sur ses besoins ne les satisfera pas. Il y a bien des larmes indolentes et hypocrites, des soupirs et des cris qui n’apportent jamais à l’âme un rayon de lumière consolante, une manifestation de l’approbation de Christ.
Il nous en coûtera quelque chose d’acquérir une expérience chrétienne, et développer un caractère vrai et noble. Cela demande des sacrifices et de sérieux efforts, et c’est pourquoi il y a tant de chrétiens qui sont stationnaires. Ils ne vont point à la grande source de la sagesse, parce qu’ils tremblent devant la lutte, les sacrifices et les inconvénients. Ils désirent avoir une justice qui soit placée sur eux comme un vêtement. Mais la foule des rachetés en vêtements blancs est composée de ceux qui ont lavé et blanchi leurs robes dans le sang de l’Agneau. Christ a présenté la chose telle qu’elle est : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car plusieurs chercheront à y entrer et ils ne le pourront pas. »
Nous avons chacun une œuvre journalière à accomplir : corriger les défauts naturels de notre caractère et cultiver les grâces chrétiennes. Ce n’est que par l’accomplissement de cette œuvre que nous pourrons avoir part à la récompense des justes. Christ dit : « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi-même j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. »
Le Retour d’Elie
Adrian Ebens
Chapitre 5 – Dieux Identiques, Noms Différents
A. Une Transformation Radicale
La pièce était pleine de vie : l’activité, les rires, la musique et l’excitation de la jeunesse allaient bon train. Vers le devant de la pièce se trouvaient deux gros haut-parleurs martelant les rythmes directifs auxquels s’ajoutaient d’entêtants riffs de guitare. J’avais organisé une fête pour m’amuser avec un groupe d’amis – enfin, c’est ce que j’ai essayé de faire. J’allai m’asseoir dans un coin de la pièce où un jeune mouvementé décrivait une scène issue d’un des derniers films. Je me suis calmé, et j’ai essayé d’absorber l’atmosphère, mais quelque chose n’allait tout simplement pas. Je me levai, et sortis sur la terrasse de derrière, où je rejoignis certains Roméos qui racontaient leurs derniers exploits, alors qu’ils avaient capturés les femmes de leurs rêves. Non, là non plus, je ne pouvais tout simplement plus trouver ma place. « Mais qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? » Ai-je pensé. La musique commençait à m’irriter les nerfs, et alors que je jetai un regard à travers la pièce, je vis une scène de film que je trouvai très offensante. La pensée me heurta comme un train de front – Je déteste ça !
Ma pensée s’accéléra dans divers scénarios possibles. Jusque là, cela avait été ma définition du plaisir, et maintenant, je ne pouvais plus le supporter. Quelque chose s’était emparé de mon cœur, et me mit dans l’incapacité de maintenir le statu quo. Une pensée horrible sortit de l’abîme et me dit que ma vie, ou mon plaisir de vivre étaient à leurs termes, et que je ne pourrai plus jamais m’amuser. La peur fut si grande que j’expérimentais une grande tentation de cesser de me soumettre à mon Sauveur et de retourner à mon ancienne vie. Merci Seigneur, Jésus m’a patiemment guidé à travers cela, et nous avons continué de marcher ensemble dans l’amour.
Pendant les quelques semaines qui suivirent mon expérience de la route de Damas, ma vie fut entièrement bouleversée. Je n’avais jamais ressenti autant de paix jusqu’à ce jour, et la Bible commençait à prendre vie. J’absorbais tout cela et j’expérimentais une liberté que je n’avais jamais connue auparavant. Lorsque Jésus entra dans ma vie, ça a fait boum. Je me rendis soudainement compte qu’une partie de mon langage était inappropriée, que certaines de mes blagues étaient plutôt vulgaires, et que certains aspects de ma vie étaient incompatibles avec la nouvelle direction que je prenais à présent. J’étais en route vers un nouveau royaume. C’était comme aller dans un pays entièrement nouveau, et en apprendre le langage et les habitudes à partir de zéro. Je voulais apprendre parce que j’aimais le Seigneur de ce royaume, mais j’avais été éduqué dans un autre royaume et c’est pourquoi il allait me falloir du temps pour m’ajuster.
Ce n’est qu’à partir de la nuit de cette fête que j’ai réalisé la transformation radicale qui avait lieu. Etant donné que Jésus avait conquis mon cœur par son amour, Je ne pus pas lui résister lorsqu’il appela. Ainsi, la nuit de cette fête, alors que je faisais ce que je pensais être acceptable, je pus sentir qu’il m’appelait à quitter ce genre de vie. Comme je ne connaissais rien d’autre, je m’inquiétais à l’idée que ce qui le remplacerait ne serait pas aussi bien. C’est tellement normal d’avoir peur de l’inconnu, même lorsqu’on sait que c’est juste. Dieu merci, j’ai choisi de faire confiance à Jésus, de croire qu’il prendrait soin de moi, et qu’il valait mieux Lui faire confiance plutôt que de me fier à mes sentiments.
Lorsque j’ai accepté Jésus comme mon Sauveur, j’étais comme sur un nuage pendant des semaines. Je sentis une proximité particulière avec Lui, et ce sentiment de proximité m’est resté jusqu’à ce jour. Jésus avait ouvert pour moi les écluses des cieux, mais il devait maintenant m’aider à enlever les germes de la pensée fondée sur la performance. Il devait m’aider à déraciner cette philosophie de vie qui faisait de ma performance et de mes réalisations, – ce que je faisais, et la qualité avec laquelle je le faisais / le centre de mon système de valeurs – qui j’étais et la valeur de ma personne. C’est un voyage que chaque enfant d’Adam doit entreprendre. La seule manière d’y arriver est de garder nos yeux fixés sur la croix et d’embrasser audacieusement les principes du nouveau royaume.
J’ai commencé à participer à une réunion de prière avec mes amis. Ce premier soir, alors que nous étions prosternés ensemble, je sentis le doux Esprit de Dieu nous envelopper, mais il y avait un autre esprit, celui de mon ancienne vie fondée sur la performance qui me harassait. Alors que nous priions en faisant le tour du cercle, une pensée me frappa, je ne peux pas prier comme prient ces gens ; ils sont si éloquents. Il semblait que mon esprit était enfermé dans cette pensée, et alors que les prières du cercle se rapprochaient de moi, les battements de mon cœur commencèrent à s’accélérer de plus en plus dans l’anticipation. Bientôt, j’allais être sous les projecteurs. L’attention de tous allait être focalisée sur moi, et tout le monde allait m’écouter. Mais, attendez un instant ; Il s’agissait d’une réunion de prière au sujet de Jésus, pas de moi !
B. L’Ancienne Vie Meurt Difficilement
C’est là la malédiction de la pensée fondée sur la performance. Bien que j’avais donné mon cœur à Jésus et que je cherchais à Le suivre, les principes de mon ancienne vie étaient encore prêts et disponibles pour me faire retomber et faire de moi-même le centre de tout le reste – de mettre ma performance dans la prière au cœur de l’événement plutôt que ma relation avec Dieu dans la prière.
Lorsque j’ai commencé à étudier la Bible pour la première fois, je me suis souvent senti incapable, car bien que j’avais grandi dans un environnement chrétien, je réalisais qu’en termes de connaissances bibliques, je n’avais pas passé le niveau de la maternelle. J’aimais écouter ce qui m’était enseigné, mais au fond de moi-même, quelque chose continuait à me titiller : Comment peuvent-ils seulement chercher ces versets si facilement, je ne pourrais jamais faire cela. Je fouillais maladroitement, essayant de trouver le livre et le verset, et je priais pour ne surtout pas être le dernier, ce qui obligerait les autres à m’attendre – quel embarras ! Les années de formation que j’avais reçues à me comparer avec les autres commencèrent à remonter à la surface dans mon nouveau voyage de Chrétien. Il était relativement facile pour le Saint-Esprit de me convaincre au sujet de mon langage et de mon style de vie, mais cela allait prendre du temps pour moi de réaliser à quel point les tentacules de la pensée fondée sur la performance étaient profondément enracinées.
Alors que je continuais mon voyage, je développais un amour profond pour la Bible. C’était l’une des meilleures façons pour moi de mieux connaître mon Héros qui donna Sa vie pour moi. J’aimais tellement étudier au sujet de Jésus, et c’était une telle bénédiction, mais mon ancienne vie était prête à me piéger. Avec le temps, j’ai commencé à remarquer que les gens qui m’entouraient avaient beaucoup moins de connaissances bibliques que moi. Ma connaissance biblique grandissante me donnait plus d’assurance pour prendre la parole, et bientôt je dirigeais de petits groupes, puis de grands groupes dans l’étude Biblique. Encore une fois, cela était une telle bénédiction pour moi et pour ceux qui m’entouraient, mais je reculais lentement mais sûrement vers une plateforme de valeur par la performance plutôt que de valeur par la relation. Cela se passe lentement et imperceptiblement, mais cela a lieu. Avec du recul, je vois que pour beaucoup d’entre nous, nous avons les mêmes dieux, mais avec des noms différents. Nous greffons notre foi Chrétienne sur notre souche de valeur par la performance.
En considérant le tableau ci-dessous, vous pouvez voir combien il est facile de croire en la Bible mais de vivre comme le monde. Je ne parle pas d’avoir un style de vie dépravé, mais d’obtenir votre valeur par ce que vous faites.
Dans le monde |
Dans l’Eglise |
Education |
Connaissance Biblique |
Capacité athlétique |
Capacité de parler en public |
Travail |
Fonctions dans l’Eglise |
Possessions |
Dons spirituels |
Apparence physique |
Défilé de mode dans l’Eglise |
Nationalité |
Théologie conservatrice/libérale |
Pour beaucoup d’entre nous, notre marche avec Jésus est détournée par le pouvoir insidieux du mensonge du serpent. Alors que je regarde autour de moi dans l’église actuelle, je peux voir que les dieux que nous avons cherchés à fuir dans le monde nous ont trouvés dans l’église. Ils se sont revêtus de vêtements de lumière, et nous les avons accueillis comme de bons amis. Le résultat inévitable est l’amertume, la colère, et la dispute dans l’église.
C. Le Fossé Entre Croyance et Action
C’est tellement facile d’avoir l’air d’un saint dans l’église, mais qu’en est-il de la personne assise à l’autre bout qui ne vous parlera pas parce que vous avez dit quelque chose à son sujet dans son dos, et qu’elle l’a appris. Qu’en est-il de la pianiste qui a rejoint une autre église, parce qu’on lui a dit que sa musique laissait à désirer ? Qu’en est-il de la police doctrinale qui rôde dans les rangs de l’église pour trouver ceux qui refuseront de se plier à leur définition de l’orthodoxie, afin de les exclure ? Qu’en est-il de ces « esprits libres » qui cherchent à s’emparer du comité d’adoration et à obliger tout le monde à suivre leur nouveau style d’adoration – tant pis pour ceux qui ne l’aiment pas ? La liste est sans fin, et le grand ennemi de nos âmes sait qu’aussi longtemps qu’il pourra nous faire danser sur cette musique, nous serons encore essentiellement des sujets de son royaume. Il se peut que nous croyions dans les enseignements du Christ, mais nous vivons encore comme le diable, avec une pensée basée sur la performance. Nous sommes coincés entre :
La plus grande preuve que nous sommes encore paralysés par les principes du royaume de Satan est le haut niveau de division et de manque d’amour Chrétien dans l’église. Si nous considérions nos relations comme Dieu considère les Siennes, il y aurait beaucoup plus d’amour dans l’église et davantage d’égards dans la manière dont nous nous traitons les uns les autres.
Il est très intéressant que ce transfert subtil de dieux depuis le monde vers l’église dans nos expériences personnelles, a aussi eu lieu dans l’expérience de l’église organisée. Au quatrième siècle, lorsque l’empereur Constantin « embrassa » le Christianisme, il y eut toute une série de changements dans l’église Chrétienne. Une chose particulièrement intéressante est qu’un grand nombre de statues des dieux païens venant du Panthéon furent transférées dans l’église Chrétienne, et les noms furent simplement changés en caractères bibliques tels que Moïse, David et Pierre. Les mêmes dieux, juste des noms différents !
Peu importe comment vous l’habillez, c’est toujours païen. Et que pouvons-nous dire aujourd’hui ? C’est une chose d’attaquer l’église organisée pour son apostasie de la vérité apostolique. C’est une autre chose de voir les mêmes principes en action dans nos vies. Soyons assurés de nos occuper de la poutre qui se trouve dans notre propre œil, avant de chercher à enlever la paille de l’œil de notre frère.
Il est intéressant d’étudier le parcours des hommes les plus ardents pour Christ – Ses disciples. La question de la puissance et de la position a souvent fait surface. Considérons à présent quelques passages des Ecritures :
En ce moment, les disciples s’approchèrent de Jésus, et dirent : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? (Matt. 18 : 1).
Il y a une raison et une seule pour laquelle les disciples posèrent cette question – l’égocentrisme. Les disciples croyaient que Jésus était le Messie, le Christ. Ils étaient excités et passionnés au sujet de leur foi en Lui, certains étaient même prêts à mourir pour Lui, mais tout comme lorsque je commençai à prier et que ma pensée est passée de ma relation à ma performance dans la prière, les disciples passèrent de leur relation avec le Messie à leur position dans Son nouveau royaume.
Les fils de Zébédée, Jacques et Jean, s’approchèrent de Jésus, et lui dirent : Maître, nous voudrions que tu fisses pour nous ce que nous te demanderons. Il leur dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous ? Accorde-nous, lui dirent-ils, d’être assis l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, quand tu seras dans ta gloire (Marc 10 : 35-37).
Le dieu de la position et du statut avait tellement pris le dessus sur les nouveaux principes que Jacques et Jean apprenaient, qu’ils demandèrent Jésus s’ils pouvaient avoir les deux plus hautes positions dans Son royaume ! Heureusement, Jésus ne s’est jamais lassé de leur échec continuel à abandonner les principes de l’ancien royaume. Il comprend que ça nous prend du temps de réaliser à quel point les principes du royaume de Satan sont profondément enracinés. Le problème que nous rencontrons est que lorsque nous permettons à ces anciens principes de prendre le dessus, la chose suivante a lieu :
Les dix, ayant entendu cela, commencèrent à s’indigner contre Jacques et Jean (Marc 10 : 41).
Lorsque nous permettons aux principes de l’ancien royaume de nous diriger, il en résultera toujours des disputes. L’action de Jacques et Jean mit les autres disciples en colère. Pourquoi ? Parce que tous les autres reçurent le message suivant : « nous sommes meilleurs que vous ». Il se peut que ce ne fût pas là leur intention, mais le résultat est presque toujours le même. Jésus saisit cette opportunité pour essayer d’expliquer à quel point le royaume de Dieu était différent de celui dans lequel ils avaient grandi. Ils devaient apprendre à penser différemment.
Jésus les appela, et leur dit : Vous savez que ceux qu’on regarde comme les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les dominent. Il n’en est pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur ; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous. Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs (Marc 10 : 41- 45).
Que ces paroles résonnent à toujours dans nos oreilles ! Si vous souhaitez être grands dans le royaume de Dieu, alors apprenez à servir les autres plutôt que de les manipuler et de les contrôler afin qu’ils puissent vous servir. Jésus nous dit que les païens (les gentils) dominent sur les autres, qu’ils ont du plaisir à exercer leur autorité et à leur faire savoir qui est le chef. Curieusement, ce même esprit dirige souvent l’église par différents membres qui cherchent à lui imposer leur volonté et leur autorité.
Pourquoi l’ennemi de nos âmes a-t-il tant de facilité à nous ramener dans nos anciennes façons de penser ? Comme nous l’avons exprimé plutôt, c’est notre profond sentiment d’insécurité qui permet si facilement à Satan de nous pousser à nous affirmer. A moins de nous souvenir de la manière dont nous pouvons obtenir notre valeur, il nous sera impossible de résister à la tentation de changer les pierres en pain afin de prouver notre importance.
Il est une chose que je trouve très effrayante au sujet de ce principe basé sur la performance qui s’attache à nous d’une manière aussi tenace. Jésus fut le meilleur enseignant que ce monde n’a jamais vu. Il passa plus de trois années avec ses disciples, les enseignant autant qu’il le pouvait au sujet du royaume de Dieu, et même après cela, il se trouve qu’à la nuit même de la crucifixion, les disciples étaient encore contrôlés par les principes de l’ancienne vie.
De la même manière, il prit la coupe après le souper, disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous. Cependant, voici, la main de celui qui me livre est avec moi à cette table. Le Fils de l’homme s’en va selon ce qui est déterminé. Mais malheur à l’homme par qui il est livré ! Et ils commencèrent à se demander les uns aux autres qui était celui d’entre eux qui ferait cela. » (Luc 22 : 20-24)
Le soir même de la plus grande démonstration d’amour dont l’univers n’a jamais été témoin, ceux qui étaient le plus près de Jésus, qui en savaient plus au sujet de Son royaume que qui que ce soit d’autre, argumentaient pour savoir lequel d’entre eux était le plus grand. La tristesse de Jésus à ce moment a dû être immense ! Se peut-il que ceux d’entre nous qui prétendent être des disciples de Jésus répètent les mêmes erreurs que les disciples – que nous soyons des disciples fervents de Jésus, tout en nous bagarrant pour savoir lequel de nous est le plus grand ?
C’est une chose que d’être contrôlés par des principes basés sur la performance dans le monde, mais c’est encore pire d’être contrôlés par ces principes dans l’église. Sommes-nous absolument certains que notre expérience n’est pas dirigée par cette pensée dans certains domaines ? Sommes nous sûrs qu’aucune de nos croyances n’a été forgée dans le moule de la pensée basée sur la performance ? Sommes-nous sûrs qu’aucun de nos enseignements n’a été déformé par notre pensée basée sur la performance ? Etudions la Bible sur nos genoux et demandons instamment à Dieu de nous enseigner la vérité, afin que la semence de Christ ne soit pas étouffée par les ronces, qu’elle ne tombe pas sur les cailloux de l’orgueil, ou qu’elle ne soit pas emportée par les oiseaux de la peur, mais qu’elle tombe dans la bonne terre d’une relation fondée sur Dieu comme notre source de vie et notre trésor.
La Génération Finale – 4ème partie (FIN)
Allen Stump
Avant de commencer cette étude, il est nécessaire de reconnaître qu’il faut parfois attendre l’accomplissement d’une prophétie pour la comprendre pleinement. Alors que la prophétie Biblique prédit le futur avant que l’événement arrive, elle a un rôle bien plus important encore. Jésus a dit : « Et maintenant je vous ai dit ces choses avant qu’elles arrivent, afin que, lorsqu’elles arriveront, vous croyiez. » (Jean 14 : 29) La prophétie biblique est donnée afin de contribuer à fortifier notre foi et ma prière est que notre foi soit fortifiée alors que nous étudions et que nous voyons les événements prédits être clairement révélés devant nos yeux. Une citation de James White me revient en mémoire :
« Nous pouvons parler d’une manière certaine de l’accomplissement passé des prophéties ; mais pour ce qui est du futur, tout spécialement concernant la manière dont les scènes préparatoires de la venue du Fils de l’homme doivent s’accomplir, il est approprié pour ceux qui observent les signes des temps, de parler avec prudence. » (James White, The Review and Herald, 28 février 1854)
Certains des événements que nous considérons ont déjà eu leur accomplissement, et certains, comme ceux de Daniel 11 : 45 et 12 : 1, sont encore dans le futur. Il est bien évident que nous désirons agir prudemment concernant les prophéties n’étant pas encore accomplies, mais Jésus a dit de ses disciples qu’ils devaient être des « enfants de lumière » (Jean 12 : 36). Paul ajouta également :
« Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant, vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière ! » (Ephésiens 5 : 8)
« Vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour ; Nous ne sommes point de la nuit ni des ténèbres. » (1 Thessaloniciens 5 : 5)
Si nous vivons effectivement dans la dernière génération, nous n’avons pas le temps de nous tromper encore et encore dans nos interprétations, et il est temps de chercher les instructions du Saint-Esprit afin de sonder les prophéties des derniers jours. Ainsi, tandis que nous avançons avec prudence et précaution, nous parlons également avec fermeté car la Parole doit être claire en ces temps-là et le monde doit être éclairé par la gloire de Dieu.
Dans notre dernier article, nous avons remarqué que des événements se focalisant sur Jérusalem seront un signe pour le peuple de Dieu, que la fin de toutes choses est proche et que le temps de grâce arrive à son terme. Micaël est sur le point de se lever. Daniel écrit :
« Il dressera les tentes de son palais entre les mers, vers la glorieuse et sainte montagne. Puis il arrivera à sa fin, sans que personne lui soit venu en aide. En ce temps-là se lèvera Micaël, le grand chef, le défenseur des enfants de ton peuple ; et ce sera une époque de détresse, telle qu’il n’y a point eu de semblable depuis que les nations existent jusqu’à cette époque. En ce temps-là, ceux de ton peuple qui seront trouvés inscrits dans le livre seront sauvés. » (Daniel 11 : 45 ; Daniel 12 : 1)
Dans notre dernière étude nous avons vu que la Papauté établirait son trône (une sorte de palais) à Jérusalem. Dans Daniel 11 : 45, la Papauté est représentée par le Roi du Septentrion et plante les tentes de son palais entres les mers vers la glorieuse et sainte montagne. Jérusalem se trouve entre la Mer de Galilée au nord et la Mer Morte au sud. Elle est appelée la « montagne sainte » de Dieu dans Daniel 9 : 16. Cependant, la Bible dit que la Papauté arrivera à sa fin, que ceux qui la soutiennent se ligueront contre elle (Apocalypse 17). Personne ne sera là pour l’aider. Daniel 12 : 1 mentionne ensuite que Micaël se lèvera pour défendre son peuple. Cet événement représente la fin du temps de grâce. En effet, une époque de détresse telle qu’il n’y en a pas eu de semblable aura lieu après que Micaël se sera levé.
« Lorsque le troisième message s’achèvera, la miséricorde divine n’intercédera plus en faveur des habitants coupables de la terre. Le peuple de Dieu a accompli son œuvre ; il a reçu “la pluie de l’arrière-saison”, le “rafraîchissement de la part du Seigneur”, et il est préparé pour l’heure de l’épreuve qui est devant lui. Les anges s’empressent, ils vont et viennent ça et là dans le ciel. Un ange revenant de la terre annonce que son œuvre est terminée ; le monde a subi son épreuve finale ; et tous ceux qui se sont montrés fidèles aux préceptes divins ont reçu le “sceau du Dieu vivant.” Alors Jésus cesse d’intercéder dans le sanctuaire céleste. Il lève les mains, et d’une voix forte, il dit : “C’en est fait ;” et toutes les armées angéliques déposent leurs couronnes lorsqu’Il annonce solennellement : “Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore ; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore.” Apocalypse 22 : 11. Chaque cas a été décidé, soit pour la vie, soit pour la mort. Christ a fait propitiation pour son peuple, et effacé leurs péchés. Le nombre de ses sujets est complet ; “le règne, la domination, et la grandeur des royaumes qui sont sous les cieux” vont être donnés aux héritiers du salut, et Jésus va régner comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs.
« Au moment où Il quitte le sanctuaire, les ténèbres enveloppent les habitants de la terre. Un temps terrible est venu, où les justes doivent vivre sans intercesseur à la vue du Dieu saint. Rien ne retient plus les méchants, et Satan domine entièrement les impénitents incorrigibles. La patience de Dieu a pris fin. Le monde a rejeté sa miséricorde, méprisé son amour, et foulé aux pieds Sa loi. Les méchants ont franchi la limite de leur temps de grâce ; l’Esprit de Dieu, volontairement repoussé, s’est finalement retiré d’eux. Privés désormais de toute protection de la part de la grâce divine, ils sont à la merci du méchant. Satan plongera alors les habitants de la terre dans une détresse suprême et finale. Lorsque les anges de Dieu cesseront de retenir les vents violents des passions humaines, tous les éléments de discorde seront déchaînés. Le monde entier sera enveloppé dans une ruine plus terrible que celle qui éclata sur l’ancienne Jérusalem. » (La Grande Controverse, p. 387)
La sixième plaie
Jérusalem doit être un signe, une parabole ainsi qu’une illustration pour le peuple de Dieu. Elle est mentionnée dans les écrits apocalyptiques d’Apocalypse 16 en relation avec la sixième plaie :
« Le sixième ange versa sa coupe sur le grand fleuve de l’Euphrate ; et son eau sécha, pour que le chemin des rois de l’Orient fût préparé. Et je vis sortir de la gueule du dragon, et de la gueule de la bête, et de la bouche du faux prophète, trois esprits immondes, semblables à des grenouilles. Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, qui vont vers les rois de la terre et du monde entier, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant. Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu’il ne marche pas nu, et qu’on ne voie pas sa honte. Et ils les rassemblèrent dans le lieu qui s’appelle en hébreu Harmaguédon. » (Apocalypse 6 : 12-16)
Bien que la Bible n’utilise pas la phrase « La bataille d’Harmaguédon », nous la trouvons mentionnée, sans aucun détail, dans les écrits de l’Esprit de Prophétie. Ces quelques citations semblent la placer sur un plan spirituel. Par exemple, Ellen White écrit : « La bataille d’Harmaguédon aura lieu, et en ce jour aucun de nous ne devra être endormi. Nous devons être bien éveillés, et, comme les vierges sages, avoir une réserve d’huile avec nos lampes. De quoi s’agit-il ? De la Grâce, la Grâce. » (Manuscript Release, vol. 14, p. 286).
La Bible dit qu’il y a un rassemblement, mais dans le texte cette bataille n’est pas mentionnée, ni la nature de celle-ci. Pourquoi parle-t-on de ce rassemblement, et quelle est son importance ?
En lisant attentivement le 16ème chapitre de l’Apocalypse, nous trouvons présenté un principe d’interprétation. Les plaies sont, après la fin du temps de grâce, la réponse de Dieu aux actions de l’homme durant ce temps de probation. La première plaie mentionne « un ulcère malin et douloureux ». Cette plaie touche ceux qui ont accepté la marque de la bête (Apocalypse 16 : 2). Les deuxième et troisième plaies touchent les eaux, qui sont changées en sang. Voici ce qui est dit à ce sujet : « Et j’entendis l’ange des eaux qui disait : Tu es juste, toi qui es, et qui étais ; tu es saint, parce que tu as exercé ce jugement. Car ils ont versé le sang des saints et des prophètes, et tu leur as donné du sang à boire : ils le méritent. Et j’entendis un autre ange qui, de l’autel, disait : Oui, Seigneur, Dieu tout-puissant, tes jugements sont véritables et justes. (Apocalypse 16 : 5-7) » L’acceptation de la marque de la bête ainsi que le meurtre des saints ont lieu avant la fin du temps de grâce, et non après. Durant la quatrième plaie, il est donné au soleil de « brûler les hommes par le feu. (Apocalypse 16 : 8) » Les hommes ont adoré le soleil, et ont déclaré qu’ils pouvaient adorer Dieu au jour du soleil. La cinquième plaie implique des ténèbres qui recouvrent le trône de la bête qui avait professé posséder une grande lumière.
Durant la sixième plaie, le fleuve Euphrate sèche « pour que le chemin des rois de l’Orient fût préparé. (Apocalypse 16 : 12) » Mais le texte ne mentionne pas uniquement cela en relation avec la sixième plaie. Un rassemblement œcuménique est décrit. La bête, le dragon, et le faux prophète (Catholicisme, spiritisme et Protestantisme apostat) sont tous symbolisés comme travaillant en association. Jésus met en garde le lecteur au verset 15 disant qu’il viendrait comme un voleur dans la nuit. Il s’agit d’un événement qui aura lieu après la septième plaie. Ainsi, nous avons devant nous des événements ne suivant pas nécessairement un ordre chronologique. Les versets 13 et 14 offrent une explication concernant l’arrêt des soutiens de Babylone, tel qu’il est mentionné au verset 12. Au verset 16, nous trouvons le point central vers lequel nous conduisaient les versets précédents : « Ils les rassemblèrent dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon. »
Ceux qui soutiennent Babylone ne se rencontrent pas à Harmaguédon, mais se rassemblent dans le lieu appelé en Hébreu Harmaguédon. Le mot Grec Ἁρμαγεδών (Harmaguédon) possède un accent inversé devant la lettre alpha lui donnant le son de « har ». Les deux mots hébreux formant le mot Harmaguédon sont rh (har) qui signifie montagne, et Nwdgm (Meguiddo), signifiant « emplacement des troupes ». Har-Mow’ed est l’équivalent français de la translitération grecque de ce mot et signifie montagne de l’assemblée. Mow’ed est traduit par « assignation » plus de 120 fois dans l’Ancien Testament dans l’expression « Tente d’assignation ».
En recherchant Har-Mow’ed sur internet, j’ai découvert certains faits intéressants concernant les dieux des Cananéens. J’ai trouvé un lien sur le site des Bibliothèques de l’Université de l’Etat du Missouri qui m’a amené à ceci :
El, roi des dieux (El signifie « Dieu » - dont le pluriel est Elohim), dieu de la fertilité, représenté par un taureau ou par un homme portant un casque muni de cornes de taureau. Un vieil homme avec une moustache et une barbiche. Il vit dans un lieu nommé Har Mo’ed (l’apostrophe représente un coup de glotte, et est utilisé pour être représenté par un « h » en langue anglaise), signifiant « la montagne de l’assemblée » ou « la montagne du Septentrion ». Les Hébreux appellent cet endroit « le lieu de la bataille finale » ou Harmaguédon (Richard McLaughlin,http ://www.maryforrest.com/mythology).
Le dieu le plus important des Cananéens était El. C’est vrai ! Les Cananéens appelaient leur dieu El, tout comme les Hébreux, et le lieu de son habitation était appelé Har-Mow’ed, la montagne de l’assemblée, a l’extrémité du septentrion. « Les Hébreux appellent cet endroit “le lieu de la bataille finale” ou Harmaguédon ». Le dieu Cananéen Dagon était aussi un dieu de la fertilité, frère de El.
Le dieu Baal « … était le fils de El ou Dagon, le grand dieu de Canaan, et vivait sur une montagne du septentrion. (http ://everything2.com/index.pl?node
_id=154836&lastnode_id=0) »
Nous allons bientôt voir l’importance de la montagne du septentrion. Les interprétations les plus communes d’Harmaguédon la situent dans la vallée de Meguiddo où Josué a combattu sa dernière bataille. Un des problèmes majeur concernant cette idée est qu’une vallée n’est pas une montagne et qu’une montagne n’est pas une vallée ! Où se trouve donc la montagne de l’assemblée ? Il s’agit d’un endroit où Satan désire s’asseoir car il signifie pour lui adoration et vénération. « Tu disais en ton cœur : je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée, à l’extrémité du septentrion. » (Esaïe 14 : 13) « Belle est la colline, joie de toute la terre, la montagne de Sion [Jérusalem] ; le côté septentrional, c’est la ville du grand roi. » (Psaume 48 : 3)
Jérusalem – un point d’intérêt
Jérusalem est-elle le point d’intérêt des attaques de Satan ? Jérusalem s’harmonise avec tous les points de ces versets. Bien évidemment, Satan ne peut pas être auprès du trône de Dieu dans le ciel en ce jour, mais il choisit de recevoir l’adoration telle qu’elle lui sera accordée par l’humanité entière, par ceux qui suivent ses tromperies et ses mensonges. « Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. » (2 Corinthiens 11 : 14) Les Adventistes du septième jour savent depuis longtemps que Satan personnifiera Jésus-Christ avant son retour. Voici l’avertissement que nous recevons de la part de la messagère du Seigneur :
« Satan vint comme un ange de lumière dans le désert de la tentation afin de tromper Christ ; il ne se présente pas à l’homme avec une forme hideuse, comme il est parfois représenté, mais comme un ange de lumière. Il viendra sur terre en personnifiant Jésus-Christ, accomplissant de grands miracles ; et les hommes se prosterneront et l’adoreront comme s’il était le Christ. Il nous sera ordonné d’adorer cet être, que le monde glorifiera comme étant le Christ. » (Ellen G. White, The Review and Herald, 18 décembre 1888)
« La papauté est le chef-d’œuvre de tromperie de Satan. » (Ellen G. White, The Signs of the Times, 19 février 1894) La prophétie de Daniel déclare que la papauté, dirigée par Satan, établira les tentes de son palais à Jérusalem – la montagne de l’assemblée, à l’extrémité du septentrion. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit de l’endroit où Satan apparaîtra et il veut que son vice roi soit présent pour lui tendre le sceptre représentant le gouvernement mondial. Il est également logique que Satan personnifie Christ à Jérusalem. Bien que New-York puisse être le centre du monde en ce qui concerne les médias, tous les yeux sont tournés vers Jérusalem ! Elle est la ville où se retrouvent les trois grandes religions du monde. Les païens eux-mêmes la considère avec admiration. Satan apparaîtra comme un être éblouissant, prétendant être le messie attendu des Juifs et des Musulmans, le fils de Dieu attendu par les Chrétiens, et pour les disciples de Krishna, il sera le « Christ esprit » qu’ils attendent. Son apparition surnaturelle convaincra les païens, les spirites et les athées. De plus, il rassemblera les gens du monde entier dans « le lieu appelé en hébreu Harmaguédon ».
Bien-aimés, comment est-il possible que nous ne voyions pas ces choses clairement ? Nous devons être des enfants de lumière. Dieu désire que nous sachions où nous nous trouvons dans l’histoire et que les choses vont bientôt arriver à leur fin. Bien que certains événements n’aient pas encore eu lieu, il nous est dit que « les derniers événements se succèderont rapidement. » (Testimonies for the Church, vol. 9, p. 11) Dieu « consommera et abrégera l’affaire avec justice. » (Romains 9 : 28 version Ostervald)
Jérusalem est un signe pour le peuple de Dieu
Dieu utilisa Jérusalem comme un signe à l’époque des disciples et Il l’utilisera encore aujourd’hui. Les Adventistes ont compris depuis bien longtemps que la 70ème semaine de Daniel 9 commence en 27 ap. J.-C. avec le baptême de Jésus. Au milieu de la semaine (en l’an 31 de notre ère) Jésus fut crucifié. En l’an 34, le rejet de la nation Juive fut finalisé avec la lapidation d’Etienne. Bien que nous considérions souvent la fin du temps de grâce des Juifs comme un processus en une seule étape, une lecture approfondie de l’inspiration révèle que ce processus se déroule réellement en deux étapes. Tout d’abord, ce furent les responsables de la nation Juive qui rejetèrent le Christ en l’an 31, et ensuite, ce fut la nation entière qui agit ainsi en l’an 34. Examinons certains points de ce concept.
Lorsque Jésus renversa les tables des changeurs d’argent au début de Son ministère, Il dit « aux vendeurs de pigeons : Otez cela d’ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » (Jean 2 : 16) En 27, Jésus appela le temple juif « la maison de mon Père ». Durant la deuxième purification du temple, Il déclara : « Voici, votre maison vous sera laissée déserte. » (Matthieu 23 : 38) Ce qui était auparavant la maison de Son Père était à présent devenue leur maison. Dans le chapitre « Un peuple condamné » nous découvrons la citation suivante du livre Jésus-Christ : « C’est en vain qu’avait retenti le dernier appel à Jérusalem. » (p. 575) Il est bien évident que l’appel de Jésus ne s’adressait pas aux bâtiments en pierres et aux rues poussiéreuses, mais à ce que représentait Jérusalem – les responsables de la nation Juive ! Lorsque Jésus se rendit à Jérusalem durant la semaine finale, il maudit le figuier et offrit une parabole en action. Ellen White remarqua :
« La malédiction du figuier était une parabole en action. Cet arbre stérile, dont le feuillage prétentieux paraissait jeter un défi au Christ, était un symbole de la nation juive. Le Sauveur voulait faire connaître aux disciples la cause du jugement d’Israël et l’impossibilité d’échapper à celui-ci. C’est pour cela qu’il prêta des qualités morales à cet arbre et s’en servit pour exposer une vérité divine. Les Juifs, faisant profession d’être fidèles à Dieu, se tenait à l’écart de toutes les autres nations. Ils avaient été l’objet de faveurs spéciales de sa part, et ils s’attribuaient une justice supérieure à celle des autres peuples. Bien que contaminés par l’amour du monde et par la soif du gain, ils se vantaient de leurs connaissances et, pleins d’hypocrisie, ils ignoraient les vraies exigences de Dieu. Comme l’arbre stérile, ils exhibaient leurs branches orgueilleuses, à l’aspect luxuriant et magnifique, qui ne portaient que des feuilles. La religion juive, avec son temple, ses autels sacrés, ses prêtres mitrés et ses cérémonies impressionnantes, avait vraiment une belle apparence sous laquelle l’humilité, l’amour, la bienveillance faisaient défaut. » (Jésus-Christ, pp. 577-578)
Ce sont les dirigeants de cette église qui se réunirent pour condamner Jésus, malgré le fait qu’ils savaient qu’Il était le Fils de Dieu. Ils accusèrent Jésus d’être possédé d’un démon tout en sachant qu’Il était le Christ, se condamnant eux-mêmes à la mort éternelle. « Qu’est-ce qui constitue le péché contre le Saint-Esprit ? — C’est le fait d’attribuer volontairement à Satan l’œuvre du Saint-Esprit. » (Témoignages pour l’Eglise, vol. 2, p. 312)
« Le Christ leur dit [aux pharisiens] clairement qu’en attribuant à Satan l’œuvre du Saint-Esprit ils se privaient de l’accès à la source des bénédictions. Ceux qui avaient parlé contre Jésus lui-même, sans discerner son caractère divin, pouvaient obtenir leur pardon ; en effet, l’action du Saint-Esprit pouvait les amener à reconnaître leur erreur et à se repentir. De quelle nature que soit le péché, si une âme se repent et croit, la faute est lavée dans le sang du Christ ; mais celui qui rejette l’œuvre du Saint-Esprit se place hors d’atteinte de la repentance et de la foi. C’est par l’Esprit que Dieu agit sur le cœur ; rejeter l’Esprit, attribuer son action à Satan, c’est obstruer l’unique canal par lequel Dieu peut communiquer avec nous. Dieu ne peut plus rien faire pour quelqu’un qui a définitivement rejeté l’Esprit. » (Jésus-Christ, pp. 311-312)
Le rejet des dirigeants Juifs est confirmé par l’action du Saint-Esprit au travers des disciples. Lorsque Pierre prêchait au jour de la Pentecôte, il dit à ses auditeurs qu’ils avaient crucifié Jésus. « Que la nation d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. » (Actes 2 : 36) La réponse du peuple fut « Que ferons-nous ? » (V. 37) Pierre répondit rapidement : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés. » Pierre interpella le peuple en lui disant de se repentir et d’accepter l’Evangile. Le Saint-Esprit montrait que la porte de la grâce était encore ouverte à ce peuple. Lorsqu’il fut appelé à se présenter devant les dirigeants de la nation Juive, Pierre leur dit également qu’ils étaient responsables de la mort de Jésus (Actes 4 : 10-11) ; cependant, on ne trouve aucun appel à la repentance, à accepter l’Evangile ou à être baptisé. Pourquoi ? Parce que le Saint-Esprit enseignait que leur temps de grâce était arrivé à sa fin.
En l’an 66 un signe fut donné aux Chrétiens habitant Jérusalem lorsque la ville fut encerclée par Cestius Gallus. Il se peut que les Chrétiens ne surent pas tout d’abord comment ils pouvaient s’enfuir, mais lorsque Cestius se retira, ils obéirent aux paroles de Jésus et quittèrent la ville. La destruction arriva promptement en l’an 70 lorsque Titus assiégea la ville.
Selon Daniel 11 : 45, Jérusalem sera à nouveau un signe pour les Chrétiens, leur permettant de comprendre que la destruction (Daniel 12 : 1) de ceux qui rejettent l’évangile est sur le point d’avoir lieu. Dieu a mis tout en œuvre depuis des décennies pour avertir son peuple, mais les appels de la grâce n’ont pas trouvé d’oreilles attentives. Au lieu de se repentir de son apostasie, l’Israël moderne s’est enfoncée toujours plus profondément dans les bas-fonds de l’œcuménisme babylonien. Comme nous l’avons fait remarquer dans une étude précédente, les dirigeants de l’église ont, en 1967, pris des décisions l’entraînant dans l’apostasie, et cela n’a pas changé. Durant la session de la Conférence Générale à Dallas au Texas en 1980, les laïques ont approuvé ces décisions en acceptant les nouvelles formulations de croyances incluant la doctrine de la Trinité et la négation de l’expiation finale. Ces faits sont un parallèle des dirigeants Juifs ayant rejeté Jésus en l’an 31, suivis par le rejet du peuple en l’an 34.
L’encerclement de Jérusalem en l’an 66, suivi par sa destruction en 70 est un parallèle du texte de Daniel 11 : 45 dans lequel Jérusalem est à nouveau un signe pour le peuple de Dieu exprimant le fait que la destruction est sur le point d’arriver, destruction prophétisée dans Daniel 12 : 1. (Voir le schéma page suivante)
Mes frères, il est temps de se réveiller ! Les événements finaux sont en train de prendre place. Nos lampes sont-elles prêtes et éclairent-elles le chemin sur nos pas afin que nous puissions savoir où nous diriger et éclairer aussi la voie pour d’autres ? Ou bien sommes-nous des vierges endormies qui devront rester dehors lorsque l’époux viendra ? Jésus a dit que nous devons être des enfants de lumière. Les ténèbres ne se dissipent jamais toutes seules. L’unique moyen de les faire disparaître est d’émettre de la lumière. La prophétie de Jésus a été donnée afin que nous comprenions que nous sommes à la fin de toutes choses et qu’il nous faut être prêts et aider d’autres à être prêts pour le retour de Jésus. Il se peut que nous n’ayons pas parlé à nos familles ou à nos voisins des appels de l’évangile, pensant que nous pourrons le faire plus tard. Que de tels raisonnements ne nous dirigent pas. Le temps arrive à sa fin. Nous devons racheter le temps car les jours sont mauvais, et les choses vont aller de mal en pis.
« Oh, puissions-nous avons cette foi vivante et agissante ! Nous en avons besoin, il nous la faut, sinon nous succomberons au jour de l’épreuve. Les ténèbres qui obscurciront alors notre sentier ne doivent pas nous abattre et nous conduire au désespoir. C’est le voile dont Dieu recouvre sa gloire lorsqu’il communique ses riches bénédictions. C’est ce que notre expérience passée aurait dû nous apprendre. Le jour où Dieu “aura un procès avec son peuple”, cette expérience sera une source de réconfort et d’espoir.
« C’est maintenant que nous et nos enfants devons nous séparer du monde et nous garder sans tache. C’est maintenant que nous devons purifier nos caractères et les blanchir dans le sang de l’Agneau, vaincre l’orgueil, la colère, l’indolence spirituelle. C’est maintenant que nous devons nous réveiller et faire résolument des efforts pour arriver à l’égalité du caractère. “Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs.” (Hébreux 3 : 7, 8). Nous sommes dans une situation très critique, nous attendons l’apparition du Seigneur, et nous veillons en vue de ce retour. Le monde est plongé dans les ténèbres. “Mais vous, frères, dit Paul, vous n’êtes pas dans les ténèbres pour que ce jour vous surprenne comme un voleur.” 1 Thessaloniciens 5 : 4. Le dessein de Dieu a toujours été de faire éclater sa lumière du sein des ténèbres, la joie au milieu de l’affliction, et de donner du repos à celui qui est fatigué, qui l’attend et espère en lui.
« Que faites-vous donc, mes frères, dans cette grande œuvre de préparation ? Ceux qui s’unissent au monde, se transforment à son image et se préparent ainsi à recevoir la marque de la bête. Ceux qui manquent de confiance en eux-mêmes, qui s’humilient devant Dieu et purifient leur âme par l’obéissance à la vérité, sont transformés à l’image du ciel et se préparent à recevoir le sceau de Dieu sur leur front. Lorsque le décret aura été proclamé, que le sceau aura été apposé, leur caractère demeurera pur et sans tache à jamais.
« C’est maintenant le temps de se préparer. Jamais le sceau de Dieu ne sera placé sur un front impur. Jamais il ne sera placé sur le front de l’ambitieux, de celui qui aime le monde. Il ne sera jamais placé sur le front des hommes et des femmes dont les lèvres sont fausses et le cœur trompeur. Tous ceux qui le recevront devront être sans tache devant Dieu — des candidats pour le ciel. Allez de l’avant, frères et sœurs ! Je ne puis en ce moment que vous écrire brièvement sur ces choses, attirant seulement votre attention sur la nécessité de votre préparation. Sondez les Ecritures pour vous-mêmes, afin que vous puissiez comprendre la terrible solennité de l’heure que nous vivons actuellement. » (Témoignages pour l’Eglise, vol. 2, pp. 78-79)
Histoire pour les enfants
Histoires des enfants huguenots
Le 15 avril 1589, Henri de Navarre, roi de France accorda aux protestants de son royaume le célèbre édit de Nantes, ainsi nommé, parce qu’il fut premièrement proclamé dans la ville de ce nom. Jusqu’à ce moment, même après l’apparition de la Réformation, les adhérents d’une foi nouvelle et plus pure avaient souffert de continuelles persécutions de la part du clergé catholique, dont la religion était seule reconnue par l’Etat.
Alors il fut pourtant permis aux Protestants ou Huguenots, comme on les nommait en France, de servir Dieu à leur manière, dans tout le royaume. Depuis environ cent ans déjà, quoique plusieurs lois tyranniques eussent été décrétées contre ces protestants, et quoiqu’ils eussent été victimes d’innombrables cruautés, ils jouissaient d’une liberté plus complète, ce qu’ils n’avaient pas eu depuis les mauvais jours de François Ier.
Mais l’église de Rome avait vu d’un œil jaloux et mauvais les concessions accordées par l’Edit de Nantes. Le pape Clément VIII dans une lettre adressée à Henri IV, disait qu’« un édit qui accordait la liberté de conscience à chacun était la chose la plus mauvaise qu’on eût jamais faite, » et l’artificieux clergé employa tout son génie malfaisant pour détruire les dispositions favorables.
On ne doit donc point être étonné de voir qu’à la fin du règne de Louis XIV, de longues années d’oppression aboutirent à ce qu’on appelle la Révocation de l’Edit de Nantes. Ceci arriva le 22 octobre 1685.
D’un trait de plume, tous les privilèges accordés par Henri IV furent anéantis et une fois de plus les terreurs de l’épée et du bûcher poursuivirent les Huguenots.
Il en résulta une persécution sans miséricorde. Pour y échapper, les Huguenots s’enfuirent par milliers de leur pays natal. Un grand nombre réussit à passer en Angleterre, en Hollande, en Allemagne et même en Amérique ; mais les frontières et les côtes de France furent bientôt surveillées avec une telle vigilance que, peu à peu, il devint presque impossible de quitter le pays. Etre pris signifiait séparation des maris et des femmes, des parents et des enfants, emprisonnement, torture et mort. Ni la tendre enfance, ni la vieillesse vénérable n’obtenait grâce.
Je me propose de parler des aventures et des souffrances de quelques petits enfants, pendant cette époque de cruauté.
Dans la ville de Nîmes, vivaient alors un jeune horloger et sa femme. Ils avaient un enfant – une petite fille. Les horreurs de la persécution s’approchaient de la ville de jour en jour. Des amis les avaient précédés au-delà de la mer et ils savaient qu’une vie honorable et heureuse serait leur partage à l’étranger, mais il semblait impossible d’échapper. S’ils se montraient aux portes de la ville avec leur enfant, leur dessein serait découvert et déjoué. Cacher l’enfant était également impossible, car tout ballot de marchandise était rigoureusement visité ; il ne pouvait être non plus question de confier l’enfant à un étranger ; ni catholique ni protestant n’aurait voulu courir ce risque.
A la fin, il leur vint une heureuse idée. Comme le soir approchait, ils donnèrent un narcotique au petit enfant, puis ils l’enveloppèrent dans des manteaux et autres vêtements jusqu’à ce qu’il eut l’air d’être un paquet de chiffons ; ils passèrent une corde à l’entour et y attachèrent plusieurs ficelles au bout desquelles était du liège.
L’obscurité étant complète, ils quittèrent en tremblant la maison pour mettre leur plan à exécution. Dans les vieilles villes de ce temps-là, les rues un ruisseau qui coulait au milieu des rues. A Nîmes, ce ruisseau passait sous la porte et coulait dans la campagne, en dessous de la ville.
En approchant de la poterne déjà fermée pour la nuit, la mère déposa son précieux fardeau au bord du ruisseau, pendant que le père arrangeait les ficelles garnies de liège. Il n’y avait pas beaucoup d’eau, mais pourtant assez pour mouiller l’enfant et le réveiller. Cela aurait tout gâté, et il est certain qu’ils prièrent que le narcotique tint leur cher enfant un peu plus longtemps endormi.
Ensuite les parents frappèrent à la maison du garde et lui demandèrent de leur permettre de sortir de la ville. Le factionnaire les connaissait bien, et il les regarda avec attention ; mais voyant que la mère n’avait pas son enfant dans les bras, il en conclut qu’ils voulaient simplement faire une course dans la campagne ; car, pensa-t-il, aucune mère huguenote n’abandonnerait son enfant. Il fit donc jouer la pesante serrure, et les fugitifs passèrent de la lumière projetée par la lanterne du garde, dans l’obscurité.
Ils attendirent près de la muraille que le bruit des pas du garde se fût éloigné. Alors, le père courut sur le bord du ruisseau dont l’eau murmurait entre les pierres. Bon ! voilà un liège nageant bravement, traînant son bout de ficelle.
- Tire doucement, qu’elle ne casse pas, dit la mère à voix basse. Maintenant, Dieu soit loué ! L’enfant a passé sans encombre sous le portail massif ; pas un cri ne lui a échappé, et un moment après, sa mère le pressait sur son sein palpitant de crainte et d’émotion.
Après une marche précipitée à travers la campagne, parents et enfant se trouvèrent à l’abri dans la maison d’un ami. De là, ils purent facilement s’embarquer sur un vaisseau qui attendait les émigrants.
Une autre famille huguenote, composée du père, de la mère, d’une fille, Angèle, âgée de 16 ans, et de deux petits garçons, Edouard et Armand, âgés respectivement de 6 et 4 ans, résolut de fuir loin de leur malheureux pays. C’étaient des gens riches, de sorte qu’ils commencèrent à coudre leur argent et leurs joyaux dans un certain nombre de jaquettes piquées, telles qu’on en portait alors et qu’ils confièrent à des amis de l’autre côté de la mer. Mais au moment même où ils étaient prêts à partir, le père fut arrêté et jeté en prison.
Les membres de sa famille accoururent auprès de lui, mais il les supplia de ne point retarder leur fuite à cause de lui ; qu’il les rejoindrait quand de meilleurs temps seraient venus. Ils cédèrent à ses prières. La mère se déguisa, s’habillant comme la femme du valet de son mari. Elle put atteindre un port de mer et se procurer des places sur un vaisseau pour elle et ses enfants ; puis elle se cacha, tandis que le valet retournait chercher les enfants.
La jeune fille se déguisa en paysanne et plaça chacun de ses deux frères, dans un panier, de chaque côté d’un âne. Ensuite, elle les couvrit de végétaux et d’autres produits de la ferme à une grande hauteur et partit, le domestique les précédant à cheval dans un costume de paysan.
D’abord ils ne voyagèrent que la nuit ; mais comme le temps pressait, ils décidèrent de faire leurs dernières étapes pendant le jour. On recommanda expressément aux enfants de ne point parler et de ne point bouger, quoiqu’il arrivât.
Le dernier jour du voyage, la jeune fille fut effrayée de voir arriver une troupe de cavaliers courant rapidement à leur poursuite. Ils continrent leurs chevaux et arrivant près de l’âne, et ordonnèrent à la jeune fille d’arrêter. « Qu’as-tu dans ce panier ? » dit le chef. — Avant qu’Angèle ait pu répondre, un des soldats tira sa longue rapière et l’enfonça dans un des paniers, ou était caché le plus jeune des garçons. Elle faillit s’évanouir, mais aucun son ne sortit du panier. Les soldats, pensant qu’il n’y avait rien de suspect, tournèrent bride et partirent au galop dans un nuage de poussière.
A peine étaient-ils hors de vue que la jeune fille prit le panier, rejeta ce qui était par dessus, s’attendant à voir le corps sanglant de son frère. Mais heureusement, quoique couvert de sang, le seul mal qu’il eût était une blessure au bras que sa sœur s’empressa de bander. Le petit héros, caché au fond de son panier, savait que s’il faisait entendre le moindre cri, tous perdraient la vie ; aussi supporta-t-il silencieusement. Il porta la marque de ce coup d’épée aussi longtemps qu’il vécut.
Ces jeunes réfugiés atteignirent enfin l’Angleterre, mais leur père ne quitta jamais vivant sa prison.
M. Henri Frédéric Reddall – Signes des Temps, Septembre 1883
Marcher avec Dieu
G.I. Butler – Signes des temps, Mars 1884
« On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; et ce que l’Eternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu. » Michée 6 : 8
Il est dit dans ce passage que Dieu DEMANDE à l’homme de marcher humblement avec lui. Il n’est donc point indifférent à Dieu que l’homme marche avec Lui ; il attend de nous que nous regardions cela comme un devoir ; mais encore plus comme un inestimable privilège.
Parmi les trois choses requises dans ce passage, il me paraît évident que la plus importante, c’est la marche avec Dieu. Quels sentiments pour des hommes mortels d’entretenir de telles relations, d’avoir un tel compagnon ! Pourtant, la Parole de Dieu dit que c’est possible, et elle nous parle d’Hénoc marchant avec Dieu, non point un jour, ou un mois ; non point une année, ou trente seulement, mais pendant trois cents ans — quatre ou cinq fois la durée actuelle de la vie. Hénoc était un homme sujet aux mêmes passions que nous. Il vivait dans une époque de corruption. Il avait à lutter contre le même esprit du mal qui existe aujourd’hui ; pourtant il marcha avec Dieu, en dépit de toutes ces difficultés. Pourquoi ne le pourrions-nous pas ? Dieu ne fait acception de personne. Si nous voulons agir comme Hénoc, Il est tout aussi disposé à marcher avec nous qu’avec lui.
Qu’est-ce que marcher avec Dieu ? L’idée de marcher avec une personne suppose que l’on vit en accord avec elle. Où va l’un, l’autre y va aussi. Cela fait aussi naître la pensée d’une société agréable, d’une bienveillance mutuelle, d’estime réciproque et de communion d’esprit. Comme il est clair que Dieu ne peut marcher avec nous personnellement, la relation indiquée comme un devoir représente évidemment ces rapports continus du Saint-Esprit avec notre esprit, nous permettant de comprendre chaque fois que nous faisons une démarche importante, si la chose est agréable à Dieu. Dieu veut que ses enfants soient éclairés de manière à avancer avec circonspection, sans aller seuls à tâtons, faisant peut-être quelque chose de bien aujourd’hui et travaillant demain au service du mal. Notre Dieu n’est-Il pas un Dieu puissant qui peut voir dans les ténèbres aussi bien que dans la lumière ? N’a-t-Il pas pour nous la lumière dont nous avons besoin en tout temps ? Son esprit n’est-il pas l’agent même par lequel il peut nous éclairer, soit par l’application à nos cœurs de sa sainte Parole, lorsque nous nous efforçons de la comprendre ; soit par les sentiments du devoir, quand nos cœurs lui sont soumis ? Quel but élevé ! Quel idéal !
Cependant, je ne pense pas que tout novice puisse arriver d’un coup à un tel état. S’il y aspirait, il serait d’abord très probablement enflé d’orgueil par l’ennemi et tomberait dans une aveugle présomption spirituelle. Non ; il y a ici des degrés ; il dit d’abord « faire ce qui est droit », crier à Dieu avec persévérance de lui donner un cœur qui haïsse le mal et qui ait « faim et soif de la justice ». Son premier soin, avant tout, doit être de garder son cœur de tout acte injuste qui le souillerait, et son esprit verra les choses de plus en plus clairement, sa conscience sera plus délicate, et Dieu le bénira. Et à mesure qu’il verra mieux son égoïsme inné et le comparera à la tendre charité de Christ, il commencera à aimer la miséricorde, parce qu’elle est aimable ; il mettra toujours de plus en plus en pratique ses principes, comprenant qu’il y a quelque chose de plus grand que de vivre pour soi-même, et priera sans cesse que Christ veuille le douer de cette grâce divine. Une paix céleste remplira son âme, et il lui semblera que le ciel s’est rapproché de lui ; puis il comprendra, comme il ne l’a jamais compris, la grande valeur de la religion de Christ ; alors il pourra marcher humblement avec Dieu ou (suivant certaines traductions) « s’humilier pour marcher avec Dieu. » Il s’y rattache une idée que l’on ne doit pas perdre de vue. L’homme ne peut pas marcher avec Dieu sans être véritablement humble. Être humble, c’est avoir le sentiment de sa propre indignité, en considération de son imperfection et de son état de péché. L’homme qui n’a pas ce sentiment ne peut véritablement marcher avec Dieu. C’est un bon moyen de reconnaître l’état de son esprit. Les gens fanatiques sont en général remplis d’orgueil spirituel. Si on met en doute leurs prétentions, ils s’en irritent. Il n’en est point ainsi de l’homme qui possède le vrai esprit du Maître. Cet esprit le rendra semblable à Christ : doux et humble de cœur. La plupart de ceux qui, de nos jours, passent pour être sanctifiés, manquent de cette vertu indispensable.
Lorsque nous nous humilions ainsi nous-mêmes, nous comprenons la vraie relation qu’il y a entre Dieu et nous. Nous voyons que nous sommes pauvres, faibles, sujets à l’erreur, que nos cœurs sont corrompus, que tout effort que nous avons fait a été fait dans la faiblesse, que tout ce que nous avons accompli portait le sceau de l’instabilité et de l’imperfection, que chacune de nos intentions était égoïste, que nous sommes entièrement entachés de péché. Nous nous écrierons alors avec Paul : « Misérable que je suis » et avec Job : « Je me condamne et je me repens sur la poussière et sur la cendre. »
Que ferons-nous donc, si telle est notre condition ? Nous désespérer ? Oh non ! Regardons à Jésus. Allons à Lui tels que nous sommes ; allons avec toute notre faiblesse au Dieu que nous avons offensé et confions-nous en sa miséricorde. « Me voici, Seigneur, c’est tout ce que je peux faire. » Toute la puissance des ténèbres ne pourra éloigner la bénédiction de nos âmes, dès le moment où nous sentirons qu’il existe, ouverte entre nous et le ciel, une communication tout aussi réelle que n’est celle qui relie le cep et les sarments. Nous serons abreuvés et nourris, et cette « paix qui surpasse toute intelligence » en sera le résultat. Dès ce moment, nous pourrons vivre auprès de Dieu en veillant, en priant et en travaillant dans la vigne du Seigneur. Dès lors, nous pourrons marcher avec Dieu. Trouverons-nous en lui un compagnon désagréable ? Je ne le pense pas. Le ciel est un lieu de bonheur et de gloire. Il n’y a rien de triste. On n’y trouve qu’une joie parfaite. Si les rayons de la lumière divine qui resplendit sur le visage de Jésus sont réfléchis sur nous, cela ne nous rendra-t-il pas gais, même joyeux en Dieu ? Certainement, je le crois. Nous trouverons en Dieu un compagnon avec lequel il faut beau marcher.
« Car ainsi parle le Très-Haut, dont la demeure est élevée et dont le nom est saint : J’habite dans les lieux élevés et la sainteté ; mais je suis avec l’homme contrit et humilité, afin de ranimer les esprits humiliés, afin de ranimer les cœurs contrits. » Esaïe 57 : 15. Nous voyons ici les mêmes étapes que dans le verset que nous considérons : premièrement l’humilité, puis Dieu est prêt à habiter avec nous. Aucun homme ne peut être constamment dirigé et conduit par Dieu, sans comprendre et sentir profondément sa faiblesse. Et Dieu bénira tous ceux qui sont dans cette disposition d’esprit. Et celui qui demeure dans cet état et qui travaille fidèlement à l’accomplissement de chacun de ses devoirs, peut jouir constamment de la direction divine.
Dieu désire que nous soyons dans cette disposition d’esprit. Notre texte dit qu’il le « demande ». Oh, puissions-nous y parvenir en vivant fidèlement ! Alors, nous pourrions faire le bien, nous pourrions glorifier Dieu, nous pourrions jouir de la religion ! Comme la vérité triompherait, si chaque pas se faisait avec Dieu ! Combien facilement nous pourrions déjouer les artifices de l’ennemi, si seulement la lumière divine nous éclairait ! Si les [pasteurs] pouvaient prendre la route ainsi, « marchant avec Dieu », l’empire de Satan chancellerait. Il me semble qu’il nous faut voir cela, avant que notre œuvre puisse s’accomplir. Qui veut y prendre part ? Oh ! Combien nous avons besoin d’un esprit de discernement, d’un jugement sanctifié et de la puissance d’En Haut, grâces qui ne procèdent que d’une riche effusion du Saint Esprit.
Essayons, avec sincérité et individuellement, de vivre pour atteindre cet objectif.
Coin Santé
Paté Soleil
Ingrédients :
- 100 g de graines de tournesol
- 60 g de farine complète
- 30 g de levure maltée
- 1 gros oignon
- 1 pomme de terre
- 100 g de margarine
- 350 ml d'eau chaude
- 2 cc rases de sel
Préparation :
- Moudre finement les graines de tournesol et les mettre dans un saladier.
- Ajouter la farine complète, la levure et le sel.
- Bien mélanger.
- Hacher l’oignon et râper la pomme de terre et les rajouter au mélange.
- Ajouter la margarine et l’eau chaude.
- Bien fouetter afin de dissoudre la margarine et d’obtenir un mélange homogène.
- Verser dans un moule à cake graissé.
- Faire cuire à four chaud (180°) pendant une heure.
- Bon Appétit !