Etoile du matin

Vol.4 - Juillet 2010

Mise en ligne Avr 23, 2012 par Etoile du Matin dans Etoile du Matin 2010
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Tournesol

« Nos yeux se tournent vers l’Eternel, notre Dieu, jusqu’à ce qu’il ait pitié de nous. » Psaume 123 : 2


Table des matières

Editorial

Etude Biblique – La grande statue de Daniel 2—–

Comment Christ a-t-il vécu ? par Dennis Priebe—–

Il vient bientôt - poème

Le Seigneur notre justice, par E.J. Waggoner

Sur leurs traces, 28ème partie

Coin Santé


Editorial

« Mais pour vous, qui craignez mon nom, se lèvera le Soleil de la justice, et la guérison sera sous ses ailes. » Malachie 4 : 2(a)

   Chers amis, chers lecteurs,

   Alors que l’été est arrivé et que le soleil brille de tous ses feux, la question se pose, toujours plus pertinente : le Soleil de la justice brille-t-Il dans nos cœurs et Sa précieuse vérité habite-t-elle en nous ? C’est une question solennelle à laquelle chacun doit répondre pour lui-même. Mais nous sommes à une heure de l’histoire de cette terre où, plus que jamais, il nous faut demander à Dieu de sonder nos cœurs, afin que nous puissions être trouvés purs, et sans tache lors de Sa prochaine venue. Puissions-nous être unis toujours plus solidement au Rocher des siècles, Lui qui seul peut nous cacher, nous soutenir durant les épreuves, les peines et les souffrances.

   Dans ce nouveau numéro de l’Etoile du Matin, vous trouverez la suite des articles de Fr. Priebe sur le sujet de la Justification par la foi, et nous sommes persuadés que vous en retirerez une riche bénédiction. Vous pourrez aussi lire la suite du livre de Fr. Waggoner ainsi que les précieuses histoires des pionniers du Mouvement Adventiste. La recette que vous trouverez à la fin nous a été donnée par une personne très chère et nous savons que vous l’apprécierez également.

   Nous sommes particulièrement reconnaissants à notre Dieu de ce qu’Il nous donne la possibilité de nous installer dans un avenir très proche – mi-juillet – dans notre prochaine maison. Nichée au cœur d’une forêt, dans un environnement paisible et propice à la communion avec Dieu, nous espérons en faire un endroit où il fait bon vivre et où nous pourrons nous rapprocher plus près de l’idéal divin. Sachez que vous serez toujours les bienvenus ! Vous trouverez notre prochaine adresse au dos de ce magazine, ainsi que le nouveau numéro de téléphone.

   Que  notre Dieu soit près de vous, et que « la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, [garde] vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. »

Elisabeth et Marc

 

La grande statue de Daniel 2

 

1) Qu’arriva-t-il pendant la seconde année du règne de Nébucadnetsar, roi de Babylone ?

Daniel 2 : 1 Or, la seconde année du règne de Nébucadnetsar, Nébucadnetsar eut des songes ; et son esprit fut troublé, et son sommeil interrompu.

2) Que dit-il à ses magiciens ?

Daniel 2 : 3 Alors le roi leur dit : J’ai eu un songe ; et mon esprit s’est agité pour connaître ce songe.

3) Après avoir été menacés de mort s’ils ne faisaient pas connaître le songe et son interprétation, qu’est-ce que les magiciens dirent au roi ?

Versets 10, 11 Les Chaldéens répondirent au roi et dirent : Il n’y a aucun homme sur la terre qui puisse faire ce que demande le roi ; aussi jamais roi, quelque grand et puissant qu’il fût, n’a demandé pareille chose à aucun magicien, astrologue ou Chaldéen. Car ce que le roi demande est difficile, et il n’y a personne qui puisse le faire connaître au roi, excepté les dieux, dont l’habitation n’est point parmi les mortels.

4) Lorsque les devins eurent avoué leur incapacité de satisfaire le roi, qui s’offrit à interpréter le songe ?

Verset 16 Et Daniel entra et pria le roi de lui accorder du temps pour donner l’interprétation au roi.

5) Lorsque Daniel, avec ses compagnons, eut recherché Dieu avec ardeur, comment le songe et son interprétation lui furent-ils révélés ?

Verset 19 Alors le secret fut révélé à Daniel, dans une vision, pendant la nuit. Et Daniel bénit le Dieu des cieux.

6) Que dit Daniel lorsqu’il fut conduit devant le roi ?

Versets 27, 28 Daniel répondit en présence du roi et dit : Le secret que le roi demande, ni les sages, ni les astrologues, ni les magiciens, ni les devins ne sont capables de le découvrir au roi. Mais il y a un Dieu dans les cieux qui révèle les secrets, et il a fait connaître au roi Nébucadnetsar ce qui doit arriver dans la suite des jours.

7) Comment Daniel décrivit-il le songe du roi ?

Versets 28-31 Voici ton songe et les visions de ta tête sur ta couche : ... O roi ! tu regardais, et tu voyais une grande statue ; cette statue était immense et d’une splendeur extraordinaire ; elle était debout devant toi, et son aspect était terrible.

8) De quels métaux les différentes parties de la statue étaient-elles faites ?

Versets 32, 33 La tête de la statue était d’or fin ; sa poitrine et ses bras étaient d’argent ; son ventre et ses cuisses étaient d’airain ; ses jambes étaient de fer ; et ses pieds, en partie de fer et en partie d’argile.

9) Qu’advint-il de la statue ?

Versets 34, 35 Tu regardais, jusqu’à ce qu’une pierre fut détachée sans le secours d’aucune main et frappa la statue dans ses pieds, qui étaient de fer et d’argile, et les brisa. Alors le fer, l’argile, l’airain, l’argent et l’or furent brisés ensemble et devinrent comme  la balle de l’aire en été ; et le vent les emporta, et il ne s’en trouva plus de vestige ; mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne et remplit toute la terre.

10) Comment Daniel commença-t-il à interpréter le songe?

Versets 37, 38 Toi, ô roi ! tu es le roi des rois, auquel le Dieu des cieux a donné le règne, la puissance, la force et la gloire ; il a remis entre tes mains les enfants des hommes, les bêtes des champs et les oiseaux du ciel, en quelque lieu qu’ils habitent, et il t’a fait dominer sur eux tous ; c’est toi qui est la tête d’or.

11) Quelle était la nature du royaume qui devait succéder à celui de Babylone ?

Verset 39(a) Et après toi il s’élèvera un autre royaume moindre que toi.

12) Quel fut le dernier roi de Babylone ?

Daniel 5 : 30, 31 Dans cette même nuit Belshatsar, roi des Chaldéens, fut tué. Et Darius, le Mède, prit possession du royaume, étant âgé de soixante-deux ans. (voir aussi Daniel 5 : 1, 2)

13) A qui le royaume de Belshatsar fut-il donné ?

Daniel 5 : 28 Ton royaume a été divisé, et donné aux Mèdes et aux Perses.

14) Par quoi l’empire médo persan était-il représenté dans la statue ?

Par la poitrine et les bras d’argent. Daniel 2 : 32.

15) Comment la Grèce, dont l’empire devait succéder à celui des Médo Persans, était-elle représentée dans la statue ?

Versets 32, 39 Son ventre et ses cuisses étaient d’airain. … Puis un troisième royaume, qui sera d’airain et qui dominera sur toute la terre.

16) Qu’est-il dit du quatrième royaume ?

Verset 40 Il y aura un quatrième royaume, fort comme du fer ; de même que le fer brise et rompt tout, il brisera et rompra tout, comme le fer qui met tout en pièces.

17) Quels furent les quatre empires universels ?

Babylone, l’empire Médo Persan, la Grèce et Rome.

18) Que signifiait le mélange du fer et de l’argile dont étaient composés les pieds de la statue ?

Verset 41 Et comme tu as vu les pieds et les orteils en partie d’argile de potier et en partie de fer, ce royaume sera divisé.

19) En quels termes la prophétie prédit-elle la force ou la faiblesse des dix royaumes issus des quatre empires ?

Verset 42 Et comme les doigts des pieds étaient en partie de fer et en partie d’argile, ce royaume sera en partie fort et en partie fragile.

20) Les nations issues du dénombrement de l’empire romain devaient-elles rechercher à reconstituer  cet empire ?

Verset 43 Tu as vu le fer mêlé à l’argile, parce qu’ils se mêleront par des alliances humaines ; mais ils ne seront point unis l’un à l’autre, de même que le fer ne s’allie point avec l’argile.

Note : Charlemagne, Charles-Quint, Louis XIV, Napoléon 1er et d’autres encore ont essayé de rétablir l’unité de l’empire romain, mais ils n’ont pas réussi. Par des mariages, des liens ont été formés avec l’intention d’assembler, de cimenter les différentes parties de ce royaume divisé, mais aucun moyen n’a abouti.

Ce songe remarquable, tel qu’il est interprété par Daniel, présente, sous la forme la plus abrégée et cependant avec une clarté indiscutable, la succession des royaumes universels à partir de Nébucadnetsar jusqu’à la fin de l’histoire et jusqu’à l’établissement du royaume éternel de Dieu. L’histoire confirme la prophétie. L’empire du monde fut exercé par Babylone à partir de la bataille de Carshemish en l’an 605 avant J.-C. jusqu’en date de 538, date à laquelle il passa aux Mèdes et aux Perses. La victoire des armées grecques à la bataille d’Arbèles, en 331 avant J.-C. marque la chute de l’empire médo persan. C’est alors que les Grecs devinrent les maîtres du monde. La bataille de Pydna en Macédoine, en 168 av. J.-C., fut le dernier effort pour s’opposer aux conquêtes mondiales des Romains, et à cette époque la domination passa des Grecs aux Romains et le quatrième empire fut ainsi complètement établi. La division de Rome en dix royaumes est nettement précisée dans la vision indiquée au chapitre 7 de Daniel et se produisit entre les années 351 et 476 après J.-C.

21) Que doit-il se passer dans le temps de ces royaumes ?

Verset 44 Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, … il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement.

Note : Ce  verset prédit l’établissement d’un autre royaume universel, celui de Dieu. Ce royaume doit renverser et supplanter tous ceux de la terre et il doit durer à toujours. L’époque de son établissement est indiquée par l’expression : « Dans le temps de ces rois ». Cela ne peut pas se rapporter aux quatre empires précédents car ils ne sont pas contemporains. Cette expression ne s’applique pas non plus à un établissement du royaume à la première venue du Christ, car les dix royaumes qui se formèrent sur les ruines de l’empire romain n’existaient pas encore au temps du Sauveur. L’établissement du royaume de Dieu n’aurait donc pas pu se faire avant l’année 476 après J.-C. et comme il n’a pas été établi depuis ce moment-là jusqu’à aujourd’hui ce royaume est encore à venir.

22) Qu’est ce que le Seigneur nous a enseigné à demander dans nos prières ?

Matthieu 6 : 10 Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

23) Quel est l’événement qui se trouve en relation étroite avec l’établissement du royaume éternel de Dieu ?

2 Timothée 4 : 1 Je t’en conjure devant Dieu et devant le Seigneur Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son apparition et de son royaume.

24) Quelle est la prière qui termine la Bible ?

Apocalypse 22 : 20 Celui qui atteste ces choses, dit : Oui, je viens bientôt. Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! 


Comment Christ a-t-il vécu ?

Dennis E. Priebe

  Ce sujet a alimenté bien des discussions durant les quelques dernières années. L’objectif de ce chapitre est de se pencher sur la question : Comment Jésus est-il venu sur cette terre et comment a-t-il vécu en tant qu’homme ? Il nous faut laisser parler l’évidence, afin de pouvoir comprendre ce que Dieu nous dit de Son Fils, Jésus-Christ, et ce que le Fils dit du Père.

  En abordant la nature du péché, j’ai suggéré que si l’on croit que le péché et la condamnation sont le résultat de notre nature, cela entrainerait certaines conclusions quant à la justification par la foi. Dans ce chapitre, nous verrons la première de ces conclusions. Si une personne croit que le péché lui vient par nature, que l’homme est coupable ou condamné à cause de la nature avec laquelle il est né, (avec une culpabilité héritée, imputée, ou due à la séparation d’avec Dieu à la naissance), il s’en suit inévitablement que Jésus-Christ ne pu pas naître de la même manière que nous. S’Il était né exactement comme nous, avec une culpabilité héritée, imputée, ou séparé de Dieu, il serait alors coupable et ne pourrait pas être notre Sauveur, car notre Sauveur doit être sans péché. Si l’on accepte l’idée que le péché nous vient par nature, et que nous sommes coupables ou condamnés à cause de cette nature, il faut alors croire que Jésus-Christ prit la nature d’Adam avant la chute. Ainsi, la décision prise au sujet de la nature du péché, prédétermine celle qui sera prise quant à la façon dont Jésus-Christ fut né.

  Par ailleurs, si l’on accepte que nous héritons des tendances mauvaises et corrompues, que notre nature déchue tend à nous pousser dans la mauvaise direction, mais que cette nature ne nous rend pas coupables tant que nous ne choisissons pas de l’exercer en rébellion contre Dieu, il reste alors une possibilité pour Jésus d’être né de la même façon que vous et moi. Il aurait pu recevoir la même hérédité, sans choisir de céder à cette nature en rébellion contre Dieu.  Ce n’est qu’avec la compréhension du péché en tant que choix que cette option subsiste. Ainsi, notre croyance selon laquelle le péché nous vient par nature ou par choix fait une différence cruciale, car elle déterminera les conclusions que nous tirerons au sujet de l’humanité du Christ.

  Quel sorte d’homme était Jésus-Christ ? Quelle nature a-t-il prise ? En quoi était-il comme nous, et en quoi était-il différent de nous ? Si nous croyons que le péché nous vient par choix, alors nous pouvons laisser parler l’évidence d’elle-même. Jésus-Christ est-il né avec une nature déchue ou une nature non déchue ? Intéressons-nous à la Révélation pour voir ce que la Bible et l’esprit de prophétie enseignent au sujet de Jésus-Christ et de Sa nature humaine.

De quoi Jésus s’est-il dépouillé ?

  Pour commencer, nous pouvons considérer Philippiens 2, où Paul décrit Jésus devenant homme. Ce chapitre décrit la descente de Jésus-Christ sur cette terre, et son ascension vers le ciel. Le verset 6 dit, « Lequel, étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu. » (Ostervald) Ce verset exprime l’égalité de Jésus avec Dieu le Père avant de venir sur la terre – son état précédant l’incarnation. Il n’avait pas à considérer l’égalité avec Dieu comme une proie à arracher, parce qu’il était Dieu.

  Le verset 7 décrit l’incarnation. « Mais il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes. » (Ostervald) Pour devenir un homme, Jésus doit se dépouiller Lui-même de certaines qualités divines, dont il jouissait librement dans son état précédant l’incarnation, en tant que Dieu.

  Tout d’abord, Il dût renoncer à sa toute puissance. Si Jésus allait vraiment vivre comme un homme, et agir comme un homme, Il ne pouvait pas agir comme un Dieu tout puissant. Il doit agir d’une manière telle que l’homme peut en faire de même. Dans Jean 5 : 30, Jésus décrit sa relation avec le Père. « Je ne puis rien faire de moi-même, je juge selon ce que j’entends, et mon jugement est juste, car je ne cherche point ma volonté, mais la volonté du Père qui m’a envoyé. »

  « Je ne peux rien faire de moi-même, » n’est pas une affirmation que Jésus aurait faite avant son incarnation. (…) Dans Jean 14 : 10-12 il ajoute : « Le Père qui est en moi, fait lui-même les œuvres… Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci. » Jean 14 : 10-12. (…) Ce n’est que dans la situation de l’homme que l’on parle de dépendance. Cela suggère que Jésus suspendit volontairement l’exercice de sa puissance.

  Lorsque Jésus dormait dans le bateau pendant la tempête sur la mer de Galilée, « Il ne se confiait pas en sa puissance souveraine. Ce n’est pas en qualité de Maître de la terre, des mers et du ciel qu’il reposait si tranquillement. Car cette puissance il s’en était dépouillé, et lui-même déclare : ‘ Je ne puis rien faire de moi-même. ’ Il se confiait en la puissance de son Père. Il se reposait sur la foi en l’amour de Dieu et en ses soins ; ce fut la puissance de la parole de Dieu qui apaisa la tempête. » – Jésus-Christ, p. 326. Ainsi, Jésus n’utilisa pas sa propre puissance dans Ses miracles. Il dépendait de la puissance du Père. Dans la guérison du paralytique, Dieu donna à son Fils la puissance d’accomplir ce miracle. Il donna également à son Fils la puissance d’accomplir tous Ses autres miracles. Voir Testimonies, vol. 8, p. 202. Ce n’est qu’à sa résurrection que cette puissance Lui fut restituée. (…)

  Jésus laissa aussi derrière lui la mémoire de sa préexistence. Luc 2 : 52 nous dit que Jésus croissait en sagesse et en stature. Pour croître en sagesse, il faut manquer de sagesse et apprendre. Ainsi, Jésus en tant qu’homme ne pouvait pas être omniscient, sachant toutes choses, autrement il lui aurait été impossible d’apprendre. « Sur ses genoux [de sa mère] il apprit les paroles mêmes qu’il avait données autrefois à Israël, par l’intermédiaire de Moïse. » « Il acquit sa connaissance ainsi que nous pouvons le faire nous-mêmes… Lui qui avait fait toutes choses ; il étudiait maintenant les leçons gravées de sa propre main, la mer et le ciel. » – Jésus-Christ p. 70. Graduellement, il apprit plus de choses au sujet de Dieu et du salut, ainsi que des questions concernant l’Evangile. « Le Sauveur commençait à percer le mystère de sa mission. » Idem, p. 78. Graduellement, il prit conscience de qui Il était, et de ce qu’Il devait faire.

  Cela veut dire qu’Il ne se souvenait pas de ce qu’Il savait avant de venir sur la terre. Il est très clair qu’Il savait toutes choses avant de descendre. « Avant même qu’Il vînt sur la terre, le plan était présent à son esprit, achevé dans tous ses détails. A mesure qu’il s’avançait au milieu des hommes, il était conduit, pas à pas, par la volonté de son Père. » – Idem, p. 147. Avant de venir sur la terre, Il connaissait l’ensemble de tout ce qui allait arriver alors que le plan de la rédemption se déroulerait. Mais alors qu’il vivait sur la terre, Il ne savait pas ce qu’Il savait avant de descendre. Sur la terre, il fut guidé par la volonté du Père.

  Dans Marc 13 : 32, Jésus dit : « Pour ce qui est de ce jour et de l’heure [la seconde venue], personne ne les connaît, ni les anges, qui sont dans le ciel, ni le Fils ; mais seulement le Père. » Pendant qu’Il était sur la terre, Il ne savait pas quand il reviendrait, parce que le Père ne le Lui avait pas encore révélé. Le Père avait révélé de nombreuses autres choses qui Lui étaient nécessaires de connaître, mais le Père n’avait pas révélé le moment de la seconde venue de Jésus. Pendant sa vie sur la terre, Jésus ne connaissait pas le futur, si ce n’est ce que le Père lui révélait.

  « Pendant sa vie terrestre, le Christ ne fit aucun projet pour lui-même. Il se soumettait à ceux de son Père qui lui étaient révélés jour après jour. » – Le Ministère de la Guérison, p. 413. « Le Sauveur ne voyait pas au-delà de la tombe. L’espérance ne lui montrait plus la victoire sur le sépulcre ; il ne possédait plus l’assurance que son sacrifice était agréé de son Père. » – Jésus-Christ, p. 757. Juste avant sa mort, Jésus n’avait pas la certitude qu’il vivrait à nouveau. Auparavant, il l’avait affirmé, parce que son Père le Lui avait révélé. Mais à présent, alors qu’il portait le poids du péché dans sa totalité, Il n’était pas certain qu’il ressortirait de sa tombe, ni même que le Père accepterait Son sacrifice, parce que le péché était un fardeau si terrible à porter. Peut-être qu’à ce point, il est important pour nous de relever que Jésus était prêt à mourir dans l’incertitude, et de faire confiance à Son Père. C’est là le véritable prix de la rédemption. Jésus craignait la possibilité d’une séparation éternelle.

  Il est clair que Jésus délaissa Son omniscience, la connaissance de ce que Dieu sait, lorsqu’Il vint sur cette terre. Pour vivre en tant qu’homme, cela était incontournable. Manifestement, Jésus dût aussi abandonner son omniprésence. En tant qu’homme, Il était à un seul endroit au même moment. Il dût aussi laisser derrière lui Sa gloire. Esaïe 53 : 2 dit que son apparence n’avait rien de particulier. Il mit de côté Sa propre gloire, afin de pouvoir vivre comme un homme.

  En résumé, Jésus renonça à plusieurs aspects de Sa divinité. Il ne pouvait pas utiliser les aspects de sa divinité qui faisaient de lui un Dieu. Il devait vivre comme un homme parmi les hommes. Le dépouillement de Sa divinité signifie que la divinité de Jésus resta inactive pendant sa vie en tant qu’homme. Sa divinité partageait le risque de l’échec et de la perte éternelle, mais il ne Lui était pas permis de faire quoi que ce soit pour empêcher une telle conséquence. C’était l’homme Jésus qui prenait les décisions et qui agissait. C’est là qu’est l’énorme risque de l’incarnation.

  Si l’on peut dire à juste titre que Jésus ne cessa pas d’être Dieu lorsqu’il devint homme, Jésus délaissa les attributs qui faisaient qu’il était Dieu, afin de pouvoir vivre comme un homme. D’après Jacques 1, Dieu ne peut pas être tenté par le mal, et il est certain que Satan tenta Jésus de faire le mal. C’est pourquoi, dans le plan du salut, il était nécessaire que Jésus vive comme un homme, n’ayant d’autres capacités que celle qui sont naturelles à l’homme.

Jésus prit notre nature déchue

  On a beaucoup discuté pour savoir si Jésus prit notre nature déchue, ou la nature d’Adam avant la chute. Bien que cela puisse paraître spéculatif, les implications sur le genre de vie que nous devrions mener chaque jour sont considérables. Penchons-nous donc sur la révélation.

  Romains 8 : 3 est l’un des textes classiques sur Jésus devenant homme. « Car ce qui était impossible à la loi, parce qu’elle était affaiblie par la chair, Dieu l’a fait : envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché ; et pour le péché, il a condamné le péché dans la chair. » Que veut exactement dire cela, être « dans une chaire semblable au péché » ? Nous avons compris que semblable ne veut pas dire pareil.

  Nous avons déjà étudié certaines évidences bibliques au sujet de l’humanité réelle de Jésus. Il se dépouilla Lui-même de ce qui le caractérisait comme Dieu. Philippiens 2 : 7 dit qu’ « Il prit sur Lui la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes. » Le même mot Grec est utilisé dans les deux textes. Dans Romains 8 : 3, on parle d’ « une chair semblable à celle du péché ». Italiques ajoutés. Je pense que nous sommes tous d’accord que lorsque Jésus-Christ descendit sur cette terre, Il devint un vrai homme. En fait, le docétisme, l’une des premières hérésies de l’église Chrétienne, enseignait que Jésus ne devint pas réellement un homme, mais qu’il n’en avait que l’apparence. Ses adeptes croyaient que tout ce qui est matériel est mauvais, et que Jésus ne pouvait donc pas avoir pris un corps physique. C’est en réponse à cette hérésie que Jean (1 Jean 4 : 2) nous dit de croire que Jésus est venu dans la chair – qu’il était un véritable être humain.

  A présent, si nous voulons comprendre que dans Philippiens 2 : 7 ‘semblable’ aux hommes signifie ‘réellement’ homme, et non pas une ‘similitude’ à l’homme, alors que devons-nous dire au sujet de Romains 8 : 3, ou nous trouvons l’expression, « une chair semblable à celle du péché » ? Jésus paraissait-Il seulement avoir une chair de péché, ou bien avait il réellement une chair de péché ? Le Expositors Greek Testament commente Romain 8 : 3, 4. « Mais l’emphase… est mise sur combien Christ nous est semblable, et non combien Il nous est différent ; …ce qu’il [Paul] veut dire par là est que Dieu envoya Son Fils dans cette nature qui, en nous, est identifiée au péché. …La chair …dans laquelle le péché avait régné était aussi cette [chair] dans laquelle la condamnation du péché par Dieu fut exécutée. » « La chair comprise ici, est notre nature humaine corrompue. » – Expositors Greek Testament (Grand Rapids, Mich: Wm. B. Eerdmans Pub. Co.) 2: 645, 646. Il semblerait que si nous interprétons le ‘semblable’ de Philippiens 2 : 7 comme notre nature humaine littérale, ne devons alors interpréter le ‘semblable’ de Romains 8 : 3 comme une chair de péché réelle.

  Que croyait Ellen White à ce sujet ? Il se peut que sa citation la plus significative se trouve dans Jésus-Christ. « C’eût été pour le Fils de Dieu une humiliation presque infinie de revêtir la nature humaine, même alors qu’Adam résidait en Eden dans son innocence. Jésus accepta l’humanité alors qu’elle était affaiblie par quatre millénaires de péché. Comme tout enfant d’Adam, il a accepté les résultats de la grande loi de l’hérédité. Ces résultats on peut les connaître en consultant l’histoire de ses ancêtres terrestres. C’est avec une telle hérédité qu’il vint partager nos douleurs et nos tentations, et nous donner l’exemple d’une vie exempte de péché. » – Page 34.

  Nous avons ici une information solide sur comment et pourquoi Jésus devint homme. « Jésus accepta l’humanité alors qu’elle était affaiblie par quatre millénaires de péché. » Comment a-t-il accepté l’humanité ? « Comme tout enfant d’Adam, il a accepté les résultats de la grande loi de l’hérédité. » La question suivante suit logiquement : Comment cette loi fonctionne-t-elle ? Quels sont les résultats de l’action de cette loi ? La phrase suivante aide à clarifier les choses. « Ces résultats on peut les connaître en consultant l’histoire de ses ancêtres terrestres. Nous connaissons bien certains de ses ancêtres terrestres. David et Rahab furent deux de ses ancêtres terrestres. Qu’on-t-il hérité ? Je pense que nous connaissons la réponse à cette question. La phrase suivante dit, « C’est avec une telle hérédité qu’il [Jésus] vint… » Jésus vint avec l’hérédité qu’avait David ! David était son ancêtre terrestre. Jésus accepta les résultats de la grande loi de l’hérédité tout comme ses ancêtres. Cette citation est à elle seule une forte affirmation selon laquelle, en termes d’hérédité, Jésus est né de la même manière que nous sommes nés.

  Il sera peut-être profitable de savoir exactement ce que le mot hérédité veut dire. « Les deux parents transmettent à leurs enfants leurs propres caractéristiques, mentales et physiques, ainsi que leurs dispositions et leurs appétits. » – Patriarchs and Prophets, p. 561. «  De mauvaises tendances, des appétits pervertis, et une moralité dégradée, ainsi que la maladie physique et la dégénérescence, sont transmis comme un héritage de père en fils. » – Idem. p. 306. « Il en est qui ont hérité des tempéraments et des dispositions particuliers. » Témoignages, vol. 9, p. 222. « Il [le père] transmets un caractère irritable, un sang pollué, une intellect affaibli, et une moralité défaillante à ses enfants. » – Idem., vol. 4, p. 30, 31. « Il se peut que les parents aient transmis à leurs enfants des tendances à la boulimie et la passion. » – Idem., vol. 3, p. 567. « De mauvais traits de caractère reçus par naissance… » – Idem., vol. 5, p. 419. « Il serait bon de se souvenir que les traits de caractère se transmettent des parents aux enfants. » –  Idem., vol. 4 p. 439. « Alors qu’Adam fut créé sans péché, à la ressemblance de Dieu, Seth, tout comme Caïn, hérita la nature déchue de ses parents. » – Patriarchs and Prophets, p. 80.

  Il est clair qu’en tant qu’individus, nous héritons des caractéristiques, des traits de caractère et des tendances dans la nature déchue que nous recevons de nos parents, et si Jésus accepta les résultats de la grande loi de l’hérédité, je crois que la seule conclusion possible est que Jésus hérita la nature déchue. Si nous héritons la nature déchue, et s’Il accepta les résultats de l’œuvre de la grande loi de l’hérédité, alors qu’a-t-Il dû hériter ? Nous n’avons aucune preuve  pour suggérer que Jésus n’hérita que les conséquences physiques de la chute, tels que la faim, la faiblesse, la soif et la mortalité, mais qu’Il n’hérita pas de dispositions. Ces choses ne peuvent être séparées. Si la loi de l’hérédité était en œuvre, elle le fut en totalité. Si nous recevons des traits de caractère de nos parents, Jésus reçut alors des traits de caractère de sa maman, car elle fut totalement une mère humaine. Si nous ne croyons pas à sa conception immaculée, alors nous croyons qu’elle avait la même nature déchue que tout être humain.

  Dans son étude sur l’humanité de Jésus-Christ, Harry Johnson fit cette affirmation : « Le Nouveau Testament soutient la théorie selon laquelle Jésus est né dans l’humanité, recevant de Marie toute sa nature humaine, et la déduction évidente est que cette hérédité était entre autre la ‘nature humaine déchue’. Il n’y a aucune raison pour suggérer que la chaîne de l’hérédité fut rompue entre Marie et Jésus. » C’est là le point crucial. Il n’y a aucune évidence selon laquelle la chaîne de l’hérédité fut rompue. L’hérédité de Jésus fut la même que notre hérédité.

  Harry Johnson continue, « La naissance de Jésus signifie qu’Il entra totalement dans notre situation humaine, et qu’Il prit totalement la nature humaine telle qu’elle était suite à la chute. …Le poids des preuves doit aller à l’encontre de ceux qui acceptent la doctrine d’une ‘faiblesse héritée,’ tout en maintenant que Jésus prit une véritable humanité de sa mère sans hériter des résultats de la Chute. » – L’humanité du Sauveur (Londres : The Epworth Press, 1962), p. 44, 45. Le poids des preuves doit s’opposer à ceux qui veulent dire qu’il y eut une interférence dans l’hérédité que Marie passa à Jésus. L’évidence de la Bible et de l’Esprit de prophétie indique que Son hérédité fut la même que notre hérédité.

  Lorsque Jésus fut assailli par le tentateur, les choses n’étaient pas pareilles à celles d’Adam. « Pendant quatre mille ans, les forces physiques et mentales ainsi que la valeur morale de l’humanité étaient allées en diminuant ; et le Christ revêtit les infirmités d’une humanité dégénérée. » – Jésus-Christ, p. 98. Dans Messages Choisis, vol. 1, p. 313, 314, nous trouvons presque la même chose. « Ayant pris notre nature déchue, Il montra ce qu’elle pourrait devenir. » Idem, vol. 3, p. 134. A de nombreuses reprises, Ellen White se réfère à la nature déchue de Christ, la condition déchue, la nature pécheresse. Voir Premiers Ecrits, p. 150 ; Lettre 106, 1896 ; Medical Ministry p. 181 ; Manuscrit 94, 1893 ; Review and Herald, 24 février 1874 et 15 décembre 1896 ; S.D.A. Bible Commentary, vol. 5, p. 1131 ; Messages Choisis, vol. 1, p. 296 ; L’histoire de la rédemption, p. 40. Elle ne laisse nulle part entendre que cela Lui fut imputé ; elle dit qu’il avait cela par expérience. « La nature de Dieu, dont la loi avait été transgressée, et la nature d’Adam, le transgresseur, se rencontrèrent en Jésus, le Fils de Dieu, et le Fils de l’homme. » – Manuscrit 141, 1901. « Il était dans l’ordre de Dieu que Christ devrait prendre sur lui la forme et la nature de l’homme déchu. » – Spiritual Gifts, vol. 4a, p. 115. Il était important pour Christ de prendre la forme et la nature de l’homme déchu.

  Si Christ n’est pas entièrement descendu à notre niveau, Satan aurait immédiatement crié « faute », et rien n’aurait été accompli au nom de la justice pour répondre aux questions de base du plan du salut. Le fait de le placer au-dessus de notre nature, dans la nature d’Adam, revient à obscurcir la victoire étonnante qu’Il a remportée pour nous.

  « Bien qu’il ressentait les passions de l’humanité dans toute leurs forces, Il n’a jamais cédé à la tentation de faire une seule action qui ne soit pas pure, élevée et ennoblissante. »  – In Heavenly Places, p. 155. Il expérimenta la force de nos passions. Il connut nos faiblesses. Il connut nos attitudes. Il connut nos sentiments. « Adam fut tenté par l’ennemi, et il tomba. Ce ne fut pas le péché de l’intérieur qui le fit céder ; car Dieu le fit pur et droit, à sa propre image. Il était aussi innocent que les anges devant le trône. Il n’y avait en lui aucun principe corrompu, aucune tendance au mal. Mais lorsque Christ vint faire face aux tentations de Satan, Il assuma ‘la chair semblable à celle du péché.’ » – Signs of the Times, 17 Octobre 1900. Lorsque Jésus-Christ assuma la chair semblable à celle du péché, ce ne fut pas la nature d’Adam, qui était aussi innocent que les anges devant le trône, sans aucune tendance au mal au-dedans de lui. Mais Jésus assuma la chair semblable à celle du péché.  « Il connaît par expérience les faiblesses de l’humanité, ses désirs, et en quoi consiste la puissance des tentations.  Car il fut ‘tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché.’ (Hébreux 4 : 15) » – Le Ministère de la Guérison, p. 55.

  Où se trouve la force de nos tentations ? Pour sûr, elle se trouve dans notre nature intérieure qui a un penchant au mal. Il connaît par expérience ce qu’il en est. « Christ a réellement uni la nature offensante de l’homme à sa propre nature sans péché. » – Review and Herald, 17 juillet 1900. Remarquez qu’Il a uni la nature offensante de l’homme avec sa propre nature sans péché. La nature d’Adam avant la chute n’était pas une nature offensante. C’était une nature pure ; c’était une nature belle. Une nature qui veut automatiquement bien faire n’est pas une nature offensante. Il semble clair que nous avons d’excellentes preuves dans la Bible et dans l’Esprit de prophétie pour dire que Jésus-Christ fut né comme nous sommes nés, avec les tendances et les attitudes que nous recevons.

Pas de propensions au mal

  Mais il y a un autre aspect de l’humanité de notre Seigneur. Jésus n’était pas exactement comme nous, parce qu’il avait un Père qui était [Dieu].

  Ellen White nous donne d’importantes mises en garde. « Soyez prudents, extrêmement prudents quant à la façon dont vous parlez de la nature humaine du Christ. Ne le présentez pas aux gens comme un homme avec les propensions au mal. Il est le second Adam. Le premier Adam fut créé un être pur et sans péché, il n’avait pas la moindre tâche de péché sur lui ; il était l’image de Dieu.  …Suite au péché, sa postérité est née avec les propensions à la désobéissance qui lui étaient [désormais] inhérentes. Mais Jésus-Christ était le seul Fils engendré de Dieu. Il prit sur Lui la nature humaine, et fut en tous points tenté comme l’est la nature humaine. Il aurait pu pécher ; Il aurait pu tomber, mais il n’y eut en Lui pas un seul instant une propension au mal. Il fut assailli de tentations au désert, comme Adam fut assailli de tentations en Eden.

  « Ne laissez jamais, d’aucune manière, la moindre impression sur les pensées humaines qu’une tache, ou une inclination à la corruption reposait sur Christ. …Que chaque être humain soit averti de ne pas faire de Christ un simple être humain, tout comme nous-mêmes, car cela ne peut pas être. » – Commentaires d’Ellen G. White, S.D.A. Bible Commentary, vol. 5, p. 1128, 1129. « Il est un frère dans nos infirmités, mais sans posséder les mêmes passions. Etant l’être sans péché, sa nature reculait devant le péché. Il endura les épreuves et les luttes dans un monde de péché. » Testimonies, vol. 2, p. 202. « Il était un pétitionnaire puissant, qui ne possédait pas les passions de nos natures humaines déchues, mais avec les mêmes infirmités. » – Idem. p. 509.

  Il nous faut commencer pas examiner l’emploi que fait Ellen White du mot « propension ». Il est évident qu’elle utilisa le mot avec différentes nuances de signification selon les différents contextes. Parfois, propension peut se référer aux tendances humaines naturelles, comme les avait Adam avant la chute, alors qu’à d’autres occasions, il peut se référer aux tendances humaines déchues. Mais lorsqu’Ellen White qualifie le mot propension avec des adjectifs tels que mauvaises, pécheresses, égoïstes ou mondaines, la signification est manifeste.

  Par exemple, elle dit, « Nous n’avons pas à garder une seule propension pécheresse. » – Commentaires d’Ellen G. White, S.D.A. Bible Commentary, vol. 7, p. 943. Si propension veut ici dire ce que nous héritons, cette citation ne pourrait pas être vraie, parce que nous garderons notre nature héritée jusqu’au jour de notre mort ou de notre translation. Mais si propension se réfère à des modèles d’habitudes choisies ou cultivées, il est alors vrai que nous n’avons pas besoin de retenir une seule de ces propensions au péché. « Il nous faut renoncer à l’indulgence personnelle, la satisfaction personnelle, l’orgueil et l’extravagance. Nous ne pouvons pas être des Chrétiens, et satisfaire ces propensions. » – Review and Herald, 16 mai 1893. Ces propensions sont clairement des schémas de pensées choisis. Nous pourrions même dire qu’une propension pécheresse se réfère à une tendance cultivée. L’élément crucial est qu’on accorde à une propension pécheresse de se développer à partir de notre tendance héritée au mal. Jésus n’a jamais développé de telles propensions pécheresses.

  Ellen White utilise également le mot passion de différentes manières. Dans certains cas, passion se réfère à des désirs humains acceptables, transmis par l’hérédité naturelle. Ainsi, elle peut dire que Jésus accepta « toute la force de la passion de l’humanité. » Elle utilise également le mot passion dans un sens plus négatif, se référe au développement de tendances pécheresses transmises par voie d’hérédité. Jésus ne possédait pas de telles passions. Une fois de plus, la distinction cruciale est entre ce qui est hérité par naissance, pour quoi nous ne sommes pas coupables, et pour quoi Christ n’était pas coupable, et les propensions et passions pécheresses que les pécheurs choisissent de développer après la naissance, mais que Christ ne développa jamais.

  Ils ont été nombreux à se demander pourquoi nous développons ces propensions, alors que Christ ne les développa pas. Il faut admettre qu’il s’agit là de la période de la vie du Christ (de sa naissance à l’âge de raison), au sujet de laquelle nous avons très peu d’informations dans les écrits inspirés. C’est pourquoi toute conclusion doit rester quelque peu expérimentale. Une suggestion serait que les parents de Jésus prirent un soin particulier à guider la pensée en développement de l’enfant Jésus de telle façon que les propensions pécheresses ne se développèrent pas en Lui. Une autre suggestion est que la capacité de discerner entre le bien et le mal fut très tôt présente dans l’enfant Jésus, et fut exercée pour empêcher les propensions pécheresses de se développer. Une autre solution est qu’il n’était pas prévu que Christ soit un exemple pour l’humanité alors qu’il était enfant ; c’est pourquoi les événements de son enfance ne relèvent pas des problèmes de la grande controverse. La solution que je préfère est la suivante : à cause de sa naissance surnaturelle par le Saint-Esprit, Il est né de la manière dont nous naissons de nouveau. Etant donné que la puissance du Saint-Esprit dirigeait Sa vie depuis sa naissance, Il ne développa pas les schémas d’habitudes pécheresses, ou les propensions que nous développons depuis la naissance.

  Peu importe la solution adoptée pour les premières années de la vie de Jésus, le problème central ne doit pas être obscurci. Si la vie de Jésus doit avoir une signification quelconque comme exemple pour nous, il est alors crucial qu’Il hérite exactement ce que nous héritons. Peu importe les choix que je fais, je ne peux pas changer ma nature déchue. Je ne peux pas avoir la nature d’Adam avant la chute, peu importe à quel point je me soumets à Dieu. Si l’obéissance parfaite de Jésus fut fondée sur le fait qu’Il avait une nature non déchue, Il avait alors un avantage que je ne pourrai jamais avoir. Cependant, si l’obéissance de Jésus fut fondée sur le contrôle que l’Esprit Saint avait de sa vie, je peux alors aussi choisir ce contrôle pour ma vie, et je peux parvenir à vivre une vie d’obéissance totale. Je peux avoir cet « avantage ».

  Je crois que la citation suivante fera un bon résumé de tout cela. « Christ ne possédait pas la même déloyauté pécheresse, corrompue et déchue que nous possédons, sans quoi, Il ne pourrait pas être une offrande parfaite. » – Manuscrit 94, 1893. Le problème est dans la déloyauté. L’hérédité ne nous rend pas coupables, mais le choix d’exercer notre nature déchue produit la culpabilité. Ellen White réunit ces considérations dans une phrase décisive. « En revêtant la nature humaine déchue, le Christ n’a nullement participé à ses péchés. …Il ne faut pas se tromper au sujet de la nature humaine du Christ, parfaitement sans péché. » – Messages Choisis, vol. 1, p. 256. Jésus prit la nature humaine de l’homme dans sa condition déchue, mais il n’a jamais participé au péché. Il n’a pas choisi comme nous choisissons. Jésus était l’Agneau de Dieu sans tache dans un corps et une nature déchus.

  Se référant à l’hérédité reçue par Jésus, Harry Johnson dit, « Christ à dû s’abaisser au niveau de l’homme déchu, et s’humilier à descendre au niveau duquel l’homme était tombé suite au péché d’Adam, et au péché des générations successives. …L’humanité n’était pas dans l’état d’Adam avant la Chute, c’est pourquoi la réponse selon laquelle Christ assuma la nature humaine parfaite, telle que Dieu l’avait originellement créée, a pour effet d’affaiblir la force du parallèle. L’homme n’était pas dans l’état d’Adam avant la Chute, et, comme les choses étaient ainsi, quelque chose de bien plus radical était nécessaire si les effets de la chute d’Adam devaient être vaincus. Si un ‘second Adam’ devait venir sur le champ de bataille, il fallait alors qu’Il descende dans les profondeurs mêmes de l’humanité déchue,  …et, dans Sa propre personne, qu’il relève l’humanité des profondeurs où elle était tombée à un nouveau niveau de vie. » Jésus-Christ devait descendre au niveau où Il avait trouvé l’homme après la Chute, et non au niveau duquel il avait originellement créé l’homme. »

  Johnson continue, « Si Jésus assuma une nature humaine parfaite, exempt des résultats de la Chute, cela voudrait dire qu’il ne se tint pas aux côtés de l’homme dans son besoin. …Si Jésus avait pris une ‘nature humaine non déchue’, il y aurait eu un précipice entre Jésus et ceux qu’Il représentait devant Dieu, le précipice créé par le péché. …Il se tint aux côtés des pécheurs parce qu’Il assuma une nature humaine affectée par la Chute. …Si Jésus avait pris une nature humaine parfaite, Il aurait franchi le gouffre entre Dieu et l’homme, mais celui qui existe entre l’homme déchu et non déchu devait encore être traversé. Cependant, si Christ partagea notre ‘nature humaine déchue’, Son œuvre médiatrice en tant que Grand Prêtre franchit tout le gouffre vers l’homme déchu dans son besoin extrême de Dieu. C’est pour des raisons de sotériologie que cette hypothèse de la Personne du Christ est nécessaire. » (Harry Johnson, The Humanity of the Saviour, Londres, The Epworth Press, 1962, p. 87, 124, 125)

Quelle était l’accusation de Satan ?

  Il a été dit que l’accusation que Satan lança contre Dieu était que l’homme non déchu, Adam, ne pouvait pas obéir à la loi de Dieu. C’est pourquoi Jésus dût prendre la nature d’Adam pour prouver que l’accusation de Satan n’était pas fondée. Certains prétendent que l’accusation de Satan n’avait rien à voir avec l’homme déchu, mais uniquement avec l’homme parfait. Ils maintiennent que Satan portait l’accusation selon laquelle l’homme parfait ne pouvait pas obéir à la loi de Dieu.

  Cependant, les citations suivantes nous disent clairement que c’est exactement l’opposé qui est vrai. « Satan, l’ange déchu, avait déclaré qu’aucun homme ne pouvait observer la loi de Dieu après la désobéissance d’Adam. Il réclamait le contrôle de la race entière. » – Selected Messages, bk. 3, p.136. « Satan déclara qu’il était impossible pour les fils et les filles d’Adam de garder la loi de Dieu, et accusa ainsi Dieu d’un manque de sagesse et d’amour. S’ils ne pouvaient pas observer la loi, le Législateur était donc en faute. » – Signs of the Times, 16 janvier 1896. Qui était visé par son accusation ? L’homme déchu – les fils et les filles d’Adam. S’ils ne pouvaient pas garder la loi, alors la loi de Dieu en était responsable. L’accusation fut faite en rapport avec notre capacité à garder la loi. Ellen White continue : « Les hommes qui sont sous le contrôle de Satan répètent ces accusations contre Dieu, en affirmant que les hommes ne peuvent pas garder la loi de Dieu. Jésus s’est dépouillé lui-même, couvrant sa divinité d’humanité, afin de pouvoir se tenir à la tête de la famille humaine, comme son représentant. Par le précepte, ainsi que par l’exemple, il allait condamner le péché dans la chair, et faire mentir les accusations de Satan. » Si les accusations de Satan disaient que les hommes déchus ne pouvaient pas obéir à la loi de Dieu, la seule manière pour Jésus de faire mentir les accusation de Satan était alors de prouver que l’homme déchu pouvait obéir à la loi de Dieu.

  « Christ observa la loi, prouvant sans l’ombre d’un doute que l’homme peut aussi l’observer. » – Review and Herald, 7 mai 1901.

  « Il vint dans ce monde pour être tenté en tous points comme nous le sommes, afin de prouver à l’univers que dans ce monde de péché, les êtres humains peuvent vivre des vies que Dieu approuvera. »

  « Satan déclara que les êtres humains ne peuvent pas vivre sans péché. » – Idem., 9 mars, 1905. Où sont les être humains que Satan déclare ne pas pouvoir vivre sans péché ? Ils sont dans ce monde de péché. L’accusation de Satan est donc contre l’homme déchu, qu’il ne peut pas obéir à la loi de Dieu. Satan dit que nous, qui vivons aujourd’hui, ne pouvons pas obéir à la loi de Dieu. Ainsi, Jésus-Christ dû démonter comment l’homme déchu peut obéir à la loi. L’accusation de Satan et la réponse de Christ impliquent la nature déchue. Si l’accusation de Satan n’était pas seulement contre Adam, mais contre nous, le fait de prendre la nature non déchue pour Christ n’aurait pas du tout été à la hauteur des accusations de Satan. Christ devait prendre la nature déchue pour répondre aux accusations de Satan.

Comment Jésus fut-il tenté ?

  Hébreux 4 : 15 nous dit que Jésus a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Etre tenté en tous points comme nous le sommes signifie qu’Il fut tenté des mêmes façons que nous sommes tentés. « S’il nous fallait subir quelque chose que Jésus n’ait pas eu à supporter, Satan pourrait en tirer argument pour montrer que la puissance de Dieu est insuffisante en ce qui nous concerne.  …Il a enduré toutes les épreuves qui peuvent nous survenir. »  – Jésus-Christ, p. 14. « Les séductions auxquelles le Christ eut à résister, sont celles contre lesquelles nous luttons avec tant de peine. » – Idem., p. 116. Au fond, nos problèmes ne sont-il pas le moi et l’orgueil, et les désirs qui proviennent de nos natures déchues ? Ne tombons-nous pas le plus souvent à cause de nos désirs intérieurs qui nous détournent du droit chemin ? Si Jésus n’avait connu aucun de ces désirs, serait-il vraiment possible qu’Il fut tenté en tous points comme nous le sommes ? »

  « Christ fut éprouvé à l’extrême, ce qui sollicitait la force de toutes ses facultés afin de résister à l’inclination, lorsqu’il était en danger, d’utiliser Sa puissance pour Se délivrer Lui-même du péril. » – Commentaires d’Ellen G. White, S.D.A. Bible Commentary, vol. 7, p. 930. Remarquez qu’il Lui fallait résister à l’inclination d’utiliser Sa puissance. D’où lui venait cette inclination, si ce n’était de l’intérieur, de Ses propres désirs ? Pourquoi Jésus a-t-il dit, « Je ne cherche pas ma propre volonté » (Jean 5 : 30), et « Je suis descendu du ciel, non pour faire ma propre volonté » (Jean 6 : 38) ? Pourquoi serait-il nécessaire de dire cela, si Sa propre volonté était irréprochable, pure et sainte ? Mais si Sa propre volonté et Ses propres inclinations tendaient vers le négatif, il aurait alors été sensé pour lui de demander à ce que la volonté de Son Père soit faite. « La volonté humaine du Christ ne l’aurait pas conduit vers le désert de la tentation, afin d’y jeûner, et d’être tenté par le diable. Elle ne l’aurait pas conduit à endurer l’humiliation, la moquerie, les reproches, la souffrance et la mort. Sa nature humaine reculait devant toutes ces choses comme la nôtre les redoute. …Quelle était la raison de vivre du Christ ? C’était de faire la volonté de son Père céleste. » – Signs of the Times, 29 octobre 1894.

  Nous avons trop l’habitude de penser que le Fils de Dieu était un être si entièrement exalté au-dessus de nous qu’il lui était impossible d’entrer dans nos épreuves et nos tentations, et qu’il ne peut sympathiser avec nous dans nos faiblesse et notre fragilité. C’est parce que nous n’intégrons pas son unité avec l’humanité. Il prit sur lui une chair semblable à la chair de péché, et fut rendu en tous points semblable à ses frères. » – Idem, 16 mai 1895. S’Il allait réellement entrer dans notre faiblesse et nos tentations, il doit alors être vrai qu’Il prit tout ce qui nous rend tels que nous sommes, afin de pouvoir nous montrer comment vaincre nos faiblesses et nos tentations. « Il ne saurait être notre exemple s’il n’avait eu la nature humaine. Il ne pouvait être tenté comme l’homme l’avait été sans participer à sa nature. S’il lui avait été impossible de céder à la tentation, il ne pourrait nous secourir. » – Messages Choisis, vol. 1, p. 477. En d’autres termes, il doit vivre à notre niveau. Il doit vivre de la manière dont nous vivons. Jésus-Christ notre Sauveur expérimenta nos sentiments. Il connut ce que c’était que de vouloir mal faire. Il connut ce que c’était que de ressentir la tentation de se rebeller contre Dieu, et cette tentation prit sa source dans Sa nature intérieure. Jésus dût faire face au combat comme nous. Il dût « livrer bataille comme tout enfant de l’humanité, au risque d’un insuccès et d’une perdition éternelle. – Jésus-Christ, p.34.

Comment Jésus a-t-il vaincu ?

  Jésus vainquit en dépendant de la puissance de Son Père. « Sa divinité fut cachée, Il vainquit dans la nature humaine, se confiant en Dieu pour [y puiser sa] puissance. » – Youth’s Instructor, 25 avril 1901. « Avec les mêmes possibilités accessibles à l’homme, il résista victorieusement aux tentations de Satan comme l’homme doit le faire. » – Messages Choisis, vol. 1, p. 295. « Il n’a pas fait appel pour lui-même à une puissance qui nous serait refusée. En tant qu’homme il a fait face à la tentation et l’a vaincue par la force que Dieu lui a donnée. » – Jésus-Christ, p. 14.

  Souvenons-nous que la puissance de la nature sans péché d’Adam ne nous est pas offerte. Cela serait une puissance énorme dans la lutte contre le péché. Pour Adam, c’était naturel de bien faire. Pour nous, c’est naturel de mal faire. Les impulsions sont totalement différentes. Si la puissance de la nature d’Adam avait été exercée par Jésus, cela aurait été une puissance phénoménale qui ne nous est pas librement offerte. « Si Christ avait eu une puissance particulière que l’homme n’aurait pas eu le privilège de partager, Satan en aurait fait son argument principal. » – Selected Messages, vol. 3, p. 139.

  Sa victoire fut remarquable, non parce qu’en tant que Dieu, Il agit comme Dieu, mais parce qu’en tant qu’homme, Il n’agit pas comme les autres hommes. Jésus, dans la nature humaine, vécut une vie que Satan affirmait impossible à vivre. Si Jésus avait vécu une vie sans péché sur quelqu’autre niveau que notre niveau déchu, la question « Qu’est-ce que prouve cela ? » n’aurait jamais eu de réponse.

  « Dans nos conclusions, nous faisons de nombreuses erreurs à cause de nos vues erronées sur la nature humaine de notre Seigneur. Lorsque nous donnons à Sa nature humaine une puissance qu’il n’est pas possible à l’homme d’avoir dans ses conflits avec Satan, nous détruisons la plénitude de son humanité. » – Commentaires d’Ellen G. White, S.D.A. Bible Commentary, vol. 7, p. 929. Nous n’avons tout simplement pas la puissance de la nature d’Adam à notre portée. L’avertissement est clair : en donnant à la nature humaine de Jésus une puissance qui ne nous est pas accessible, nous détruisons la plénitude de son humanité. « Le Seigneur demande que chaque fils et chaque fille d’Adam… le serve dans la nature humaine que nous avons présentement… Jésus… put seulement garder les commandements de Dieu de la même manière que l’humanité peut les garder. » – Idem. Comment pouvons-nous les garder ? Certainement pas dans la nature d’Adam. Nous ne pouvons que les garder dans la nature que nous avons présentement – la nature déchue. Et Jésus garda les commandements de Dieu de la même façon que nous devons les garder. Jésus vainquit comme nous devons vaincre.

  La victoire de Jésus fut celle de dépendre de Son Père. Il vainquit par la soumission quotidienne et la prière. Voir Jésus-Christ, p. 112, 760. «  Il dépendait complètement de Dieu et cherchait, dans la prière secrète, la force divine qui le mettrait à même d’accomplir son devoir et de supporter l’épreuve. »

  « En tant qu’homme, il adressait ses supplications au trône de Dieu ; comme résultat, un courant céleste venait charger son humanité et établir une relation entre l’humanité et la divinité. Grâce à une communion continuelle, il recevait de Dieu une vie qu’il pouvait communiquer au monde. Nous sommes appelés à répéter la même expérience. » – Idem, p. 355, 356.

  Lorsque Jésus descendit sur cette terre, Il accepta la nature humaine avec toutes ses faiblesses, mais Il était quotidiennement contrôlé par le Saint-Esprit. Il était rempli d’une puissance d’en haut qui dirigeait chaque pas de Sa vie, chaque action et chaque mot. Il vivait Sa vie dans une harmonie totale avec la volonté de Dieu.

  Il est évident que cette compréhension de la nature du Christ a des implications certaines pour nous. « Nous devons vaincre comme le Christ a vaincu. » – Jésus-Christ, p. 380. « Dans son humanité, il se saisit de la divinité de Dieu ; et c’est là le privilège de chaque membre de la famille humaine. Christ ne fit rien que la nature humaine ne puisse faire si elle partage la nature divine. » – Signs of the Times, 17 juin 1897. Chaque membre de la famille humaine peut partager la divinité de Dieu tout comme le fit Christ. Il ne fit rien que nous ne puissions faire. « Jésus n’a montré aucune qualité et n’a exercé aucun pouvoir que l’homme ne soit capable d’obtenir par la foi en lui. Tous ses disciples peuvent atteindre à son humanité parfaite s’ils veulent se soumettre à Dieu comme il l’a fait. » – Jésus-Christ, p. 669. « L’obéissance de Christ à Son Père est la même obéissance qui est demandée à l’homme. …Il ne vint pas dans notre monde afin de rendre l’obéissance d’un Dieu moins grand à un plus grand, mais en tant qu’homme afin d’obéir à la sainte loi de Dieu, et c’est ainsi qu’Il est notre exemple. Le Seigneur Jésus vint dans notre monde, non pas pour montrer ce qu’un Dieu pouvait faire, mais ce qu’un homme pouvait faire, par la foi en la puissance de Dieu pour aider dans chaque urgence. – Commentaires d’Ellen G. White, S.D.A. Bible Commentary, vol. 7, p. 929.

  « Christ vint pour vivre la loi dans Son caractère humain, de la façon même dont chacun peut vivre la loi dans la nature humaine s’il agit de la même manière que Christ agissait. »

  « Une provision abondante a été faite afin que les hommes finis et déchus puissent se connecter à Dieu d’une façon telle que, par la même source par laquelle Christ vainquit dans sa nature humaine, ils puissent résister fermement contre toute tentation, comme le fit Christ. » – Selected Messages, vol. 3, p. 130. Christ « saisit le trône de Dieu, et il n’est personne, homme ou femme, qui n’ait accès au même secours par la foi en Dieu. L’homme peut devenir participant de la nature divine. » «  La divinité et l’humanité peuvent se réunir en eux. » – Messages Choisis, p. 478. « C’est le privilège de chaque croyant en Christ de posséder la nature du Christ, une nature de loin plus élevée que celle que perdit Adam par la transgression. » – The Upward Look, p. 180. « Christ… vint sur cette terre pour y vivre la vie d’obéissance que Dieu nous demande de vivre. » – (Bulletin de la Conférence Générale, 1901, p. 481) « Exactement ce que vous pourriez être, Il l’a été dans la nature humaine. » – Ellen G. White, Lettre 106, 1896. « Sa vit rendit le témoignage suivant : par la même puissance divine que Christ reçut, il est possible pour l’homme d’obéir à la loi de Dieu. » – Selected Messages, vol. 3, p. 132.

  Notre Seigneur et Sauveur est à la fois notre Substitut et notre Exemple. Il donne à la fois l’assurance du pardon et la puissance de vivre libre du péché. Il a démontré que nous n’avons plus à vivre dans la rébellion. Jésus prouva qu’avec Dieu, l’impossible est possible. L’incarnation fut le plus grand risque de Dieu et Sa plus grande victoire dans la controverse cosmique avec Satan. Et cela parce qu’elle nous assure un futur lumineux d’espérance.

  Etant donné la victoire du Christ dans notre nature déchue, la voie est à présent ouverte à Dieu afin de faire l’impossible en nous, qui avons part à la nature déchue avec l’humanité entière. Ce qui est totalement impossible dans une perspective humaine pourrait simplement être l’opportunité de Dieu pour accomplir l’impossible une fois de plus.

« Face à Face avec le Véritable Évangile » - chapitre 3

 

Il vient bientôt

Hormis le Père, Seul, nul ne connaît d’avance

L’heure où le Maître vient, mais le bruit de ses pas

Se rapproche, prions et ne faiblissons pas ;

La force des héros est dans leur patience.

 

Prouvons Lui notre amour par notre vigilance

Soit qu’Il vienne le soir lorsque nous serons las

Ou vers minuit à l’heure où nous dirons tout bas

Seigneur le ciel est noir et longue est ton absence.

 

Peut-être viendra-t-Il à l’heure du réveil

Lorsque le chant du coq, saluant le soleil,

Rappelle au laboureur sa tâche coutumière ?

 

Ou peut-être sera-ce aux splendeurs du matin,

Que nos yeux, étonnés d’un surcroît de lumière,

Interrogeant les cieux, L’apercevront enfin !

 

Jeanne Cherix

 

Le Seigneur notre justice

Ellet J. Waggoner – Christ notre Justice, chapitre 9

  La question est donc la suivante: Comment obtenir la justice requise pour que l’on puisse entrer dans cette cité? Répondre à cette question est la grande oeuvre de l’Évangile. Tout d’abord, arrêtons-nous sur une leçon de la justification ou de la communication de la justice (droiture). Un exemple peut nous aider à mieux comprendre le concept; Luc 18:9-14 nous le fournit en ces termes : « Il dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu’elles étaient justes, et ne faisant aucun cas des autres : Deux hommes montèrent au temple pour prier; l’un était pharisien, et l’autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. Le publicain, se tenant à distance, n’osait pas même lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant : Ô Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé. »

  Ceci fut écrit pour nous montrer comment nous ne pouvons pas, et comment nous pouvons obtenir la justice. Les pharisiens n’ont pas disparu; il y en a beaucoup aujourd’hui qui espèrent «gagner » la justice par leur propres bonnes oeuvres. Ils sont sûrs d’être justes. Ils ne se vantent pas toujours aussi ouvertement de leur bonté, mais ils montrent de diverses autres manières qu’ils sont confiants en leur propre justice. Peut-être l’esprit du pharisien -- l’esprit qui raconterait à Dieu ses propres bonnes actions comme une raison de gagner sa faveur -- est si répandu parmi ceux qui se déclarent chrétiens, qu’ils se sentent prostrés à cause de leurs péchés. Ils savent qu’ils ont péché, et ils se sentent condamnés. Ils se lamentent sur leur état pécheur, et déplorent leur faiblesse. Leurs témoignages ne s’élèvent jamais au-dessus de ce niveau. Souvent, ils s’abstiennent par pure honte de parler dans l’assemblée, et souvent ils n’osent pas s’approcher de Dieu dans la prière. Après avoir péché plus que d’habitude, ils s’abstiennent de prier pendant un certain temps, jusqu’à ce que le sentiment aigu de leur échec ait disparu, ou jusqu’à ce qu’ils s’imaginent qu’ils l’ont compensé au moyen d'une bonne conduite spéciale. Qu’est-ce que cela manifeste? De cet esprit pharisaïque qui voudrait faire étalage de sa propre justice devant Dieu; qui ne veut pas venir devant Lui, à moins qu’il puisse s’appuyer sur le faux soutien de sa propre bonté imaginaire. Ils veulent être capables de dire au Seigneur : « Vois-tu comme j’ai été bon depuis quelques jours? Tu m’accepteras sûrement, maintenant. »

  Mais quel est le résultat? L’homme qui croyait en sa propre justice n’en avait aucune, alors que l’homme qui priait avec une contrition venue du coeur : « Dieu soit apaisé envers moi, qui suis un pécheur », revint chez lui en tant qu’homme juste. Christ dit qu’il partit justifié, c’est-à-dire rendu juste.

  Remarquons que le publicain fit quelque chose de plus que de déplorer son iniquité; il demanda la miséricorde. Qu’est-ce que la miséricorde? C’est une faveur imméritée. C’est la disposition à traiter un homme mieux qu’il ne le mérite. La Parole inspirée dit de Dieu : « Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent » ( Psaume 103 :11 ). C’est-à-dire que la mesure avec laquelle Dieu nous traite mieux que nous le méritons, quand nous venons humblement à Lui, est équivalente à la distance entre la terre et les cieux les plus hauts. Et en quoi nous traite-t-il mieux que nous le méritons? En éloignant nos péchés de nous; car le verset suivant dit : « Autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos transgressions » ( Psaume 103 :12 ). Et les paroles du disciple bien-aimé sont d’accord avec cela : « Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » ( 1 Jean 1 :9 ).

  Pour trouver une autre affirmation de la miséricorde de Dieu, et pour voir comment elle se manifeste, lisons Michée 7 :18, 19 : « Quel Dieu est semblable à Toi, qui pardonnes l’iniquité, qui oublie les péchés du reste de ton héritage? Il ne garde pas sa colère à toujours, car Il prend plaisir à la miséricorde. Il aura encore compassion de nous, Il mettra sous ses pieds nos iniquités; Tu jetteras au fond de la mer tous leurs péchés. » Lisons maintenant l’affirmation formelle des Écritures, sur la façon dont la justice est accordée.

  L’apôtre Paul, ayant prouvé que tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, de sorte que par les actes de la loi, personne ne sera justifié devant Lui, continue en disant que : « Ils sont gratuitement justifiés [rendus justes] par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. C’est Lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient, victime expiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’Il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de Sa patience, afin, dis-je, de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus » ( Romains 3 :24-26 ).

  « Étant gratuitement rendus justes ». Comment pourrait-il en être autrement? Puisque les plus grands efforts de l’homme pécheur n’ont pas le moindre effet pour produire la justice, il est évident que le seul moyen pour qu’il puisse l’obtenir, est le don. Paul la présente clairement comme un don dans Romains 5:17 : «Si par l’offense d’un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ lui seul ». C’est parce que la justice est un don de Dieu, que la vie éternelle -- qui est la récompense de la justice -- est le don de Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur.

  Christ a été établi par Dieu comme Celui par qui le pardon des péchés doit être obtenu; et ce pardon consiste simplement en la déclaration de Sa justice (laquelle est la justice de Dieu) pour leur rémission. Dieu « qui est riche en miséricorde » ( Éphésiens 2:4 ) et qui s’en réjouit, place Sa propre justice sur le pécheur qui croit en Jésus, en tant que substitut pour ses péchés. Il s’agit d’un échange extrêmement avantageux pour le pécheur. Et ce n’est pas une perte pour Dieu, car Sa sainteté est infinie, et son approvisionnement ne peut jamais tarir.

  Le texte que nous venons de voir ( Romains 3:24-26 ) n’est qu’une autre façon d’exposer l’idée contenue dans les versets 21 et 22 affirmant que par les oeuvres de la loi, aucun homme ne sera rendu juste. L’apôtre ajoute: « Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ, pour tous ceux qui croient. » Dieu place Sa justice sur le croyant. Il le couvre de Sa Justice pour que son péché n’apparaisse plus. Alors celui qui est pardonné peut s’écrier avec le prophète :

  « Je me réjouirai en l’Éternel, mon âme est ravie d’allégresse en mon Dieu; car il m’a revêtu des vêtements du salut, Il m’a couvert du manteau de la délivrance, comme le fiancé s’orne d’un diadème, comme la fiancée se pare de ses joyaux » ( Ésaïe 61 : 10 ).

  Mais que veut dire: « la justice de Dieu sans la loi »? Comment cette déclaration s’accorde-t-elle avec l’affirmation que la loi est la justice de Dieu, et qu’en dehors de ses exigences, il n’y a pas de justice? Il n’y a pas de contradiction. La loi n’est pas mise de côté par ce processus. Notons soigneusement: Qui a donné la loi? Christ. Comment la présenta-t-il? Comme quelqu’un ayant autorité. Comme Dieu! La loi émana de Lui autant que du Père, et elle est simplement la déclaration de la justice de Son caractère. Par conséquent, la justice qui vient par la foi en Jésus-Christ est la même justice qui est personnifiée dans la loi; et ceci est encore démontré par le fait que « la loi lui rend témoignage » ( Romains 3 :21 ).

  Que le lecteur essaie d’imaginer la scène. D’un côté la loi se dresse comme un témoin prompt à agir contre le pécheur. Elle ne peut pas changer, et ne déclarera pas qu’un pécheur est un homme juste. Le pécheur condamné essaie à plusieurs reprises d’obtenir la justice par la loi, mais elle résiste à toutes ses avances. Elle ne peut pas être achetée par une quantité de pénitences, ni de prétendues bonnes actions. Mais Christ entre en scène, aussi plein de grâce que de vérité, et appelle le pécheur à Lui. Finalement, le pécheur, fatigué par sa lutte vaine pour obtenir la justice par la loi, écoute la voix du Christ et cherche refuge dans Ses bras étendus. Se cachant en Lui, il est couvert par la justice de Christ; le résultat est qu’il a obtenu par la foi en Christ ce qu’il s’était vainement efforcé d’obtenir. Il possède la justice que la loi exige, et c’est la véritable justice, parce qu’il l’a reçue de la Source de la Justice, du lieu même d’où la loi est venue. Et la loi témoigne de l’authenticité de cette justice. Elle dit que, tant que l’homme la garde, elle se présentera au tribunal et le défendra contre tous les accusateurs. Elle témoignera qu’il est un homme juste. La justice « qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi » ( Philippiens 3 :9 ), donna à Paul la sécurité qu’il serait sauvé au jour de Christ.

  Il n’y a pas d’objection à formuler. Dieu est juste, et en même temps, Il justifie celui qui croit en Jésus. En Jésus habite toute la plénitude de la Divinité; Il est l’égal du Père dans tous Ses attributs. Par conséquent, la rédemption qui existe en Lui -- la faculté de racheter l’homme perdu -- est infinie. La rébellion de l’homme est tournée contre le Fils aussi bien que contre le Père, puisque les deux ne font qu’un. Aussi, quand Christ « s’est donné Lui-même pour nos péchés », c’était le Roi qui souffrait pour ses sujets rebelles, Lui, l'injurié qui pardonnait et qui fermait les yeux sur l’offense. Aucun sceptique ne niera que toute personne à le droit et le privilège de pardonner une offense commise contre elle-même; alors pourquoi discuter quand Dieu exerce le même droit? Il a certainement le droit de pardonner la blessure qui lui a été faite, quand il le désire; et plus encore, parce qu’Il maintient l’intégrité de Sa loi, en se soumettant dans Sa propre Personne au châtiment mérité par le pécheur. « Mais l’innocent a souffert pour le coupable ». C’est vrai; mais l’innocente Victime, «s’est donné Elle-même» volontairement, pour qu’elle puisse faire, avec justice envers Son gouvernement, ce que Son amour lui dictait : pardonner la blessure qui lui était faite en tant que Souverain de l’univers.

  Maintenant, lisons la propre déclaration de Dieu au sujet de Son propre Nom, -- déclaration faite dans une des pires affaires de mépris jamais manifestée à Son égard :

  « L’Éternel descendit dans une nuée, se tint là auprès de lui, et proclama le nom de l’Éternel. Et l’Éternel passa devant lui, et s’écria: L’Éternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, qui conserve son amour jusqu’à mille générations, qui pardonne l’iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent » ( Exode 34 :5-7 ).

  Tel est le Nom de Dieu; c’est le caractère au moyen duquel Il Se révèle à l’homme; à la lumière de laquelle Il désire que les hommes Le considèrent. Mais que dire de cette déclaration: « Il ne tient point le coupable pour innocent »? Ceci est parfaitement en accord avec Sa longanimité, Sa grande bonté, et Son pardon de la transgression de Son peuple. Il est vrai que Dieu ne tiendra nullement le coupable pour innocent; Il ne pouvait le faire tout en restant un Dieu juste. Mais Il fait quelque chose de bien meilleur : Il enlève la culpabilité, de sorte que celui qui était autrefois coupable n’a plus besoin d’être innocenté -- il est justifié et considéré comme s’il n’avait jamais péché.

  Que personne ne critique l’expression « revêtir la justice », comme si cela impliquait de l’hypocrisie. Certains, manifestant un manque singulier d’appréciation du don de la justice, ont affirmé qu’ils ne voulaient pas d’une justice « placée » (sur eux), mais qu’ils voulaient seulement la justice qui vient de la vie, méprisant ainsi la justice de Dieu, qui est la foi de Jésus-Christ pour tous et sur tous ceux qui croient. Nous partageons leur idée pour autant qu’elle est une protestation contre l’hypocrisie, une forme de piété sans puissance; mais nous voudrions que le lecteur ait cette pensée à l’esprit : il y a une grande différence selon qui établit la justice. Si nous essayons de l’établir nous-mêmes, alors nous n’obtenons réellement qu’un vêtement souillé; peu importe le bon aspect qu’il peut offrir à notre vue; mais quand Christ nous en revêt, elle ne doit pas être dédaignée ni rejetée. Remarquons l’expression d’Ésaïe : « Il m’a couvert avec la robe de justice ». La justice avec laquelle Christ nous recouvre est la justice qui obtient l’approbation de Dieu; et si Dieu en est satisfait, les hommes ne devraient sûrement pas essayer de trouver quelque chose de meilleur.

  Mais avançons un peu plus, et toutes les difficultés disparaîtront. Zacharie 3 :1-5 fournit la solution :

  « Il me fit voir Josué, le souverain sacrificateur, debout devant l’ange de l’Éternel, et Satan qui se tenait à sa droite pour l’accuser. L’Éternel dit à Satan: Que l’Éternel te réprime, Satan! Que l’Éternel te réprime, lui qui a choisi Jérusalem! N’est-ce pas là un tison arraché du feu? Or Josué était couvert de vêtements sales, et il se tenait debout devant l’ange. L’ange, prenant la parole, dit à ceux qui étaient devant lui: Ôtez-lui ses vêtements sales! Puis il dit à Josué: Vois, je t’enlève ton iniquité, et je te revêts d’habits de fête. Je dis: Qu’on mette sur sa tête un turban pur! Et ils mirent un turban pur sur sa tête, et ils lui mirent des vêtements. L’ange de l’Éternel était là. »

  Notons que le fait d’enlever les vêtements sales signifie faire disparaître l’iniquité de la personne. Et ainsi, nous découvrons que quand Christ nous couvre de la robe de Sa propre justice, Il ne fournit pas un manteau pour le péché, mais il enlève le péché. Et ceci montre que le pardon des péchés est quelque chose de plus qu’une simple forme, quelque chose de plus qu’une simple inscription dans les registres du ciel; à la suite du pardon, le péché a été supprimé. Le pardon des péchés est une réalité; c’est quelque chose de tangible, quelque chose qui affecte l’individu d’une manière vitale. Il le délivre réellement de sa culpabilité; et s’il est délivré de sa culpabilité, il est justifié, rendu juste : il a certainement subi un changement radical. Il est, en fait, une autre personne. Car c’est en Christ qu’il a obtenu cette justice pour la rémission de ses péchés. Elle a été obtenue seulement en Christ. Mais «si quelqu’un est en Christ il est une nouvelle créature » ( 2 Corinthiens 5:17 ). C'est ainsi que le pardon complet et gratuit des péchés apporte ce changement merveilleux et miraculeux connu comme la nouvelle naissance; car un homme ne peut pas devenir une nouvelle créature sans passer par une nouvelle naissance. C’est la même chose que d’avoir un coeur nouveau ou un coeur pur.

  Le coeur nouveau est un coeur qui aime la justice et hait le péché. C’est un coeur qui se plaît à être conduit dans les chemins de la justice. C’est un tel coeur que le Seigneur désirait pour Israël : «Oh! s’ils avaient toujours ce même coeur pour me craindre et pour observer tous mes commandements, afin qu’ils fussent heureux à jamais, eux et leurs enfants! » ( Deutéronome 5:29 ).

  Pour résumer, c’est un coeur libéré de l’amour du péché, aussi bien que de la culpabilité du péché. Mais qu’est-ce qui fait qu’un homme désire sincèrement le pardon de ses péchés? C’est simplement sa haine contre ces péchés et son désir de justice suscités par le Saint-Esprit.

  L’Esprit lutte avec tous les hommes. Il vient pour faire des reproches; quand ses reproches sont pris en considération, il remplit immédiatement la fonction de consolateur. La même disposition de soumission et de docilité qui conduit une personne à accepter l’Esprit, la conduira aussi à suivre les enseignements de l’Esprit, et Paul dit que: « tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu » ( Romains 8 :14 ).

  Une fois de plus, qu’est-ce qui procure la justification, ou le pardon des péchés? C’est la foi, car Paul dit: « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » ( Romains 5 :1 ). La justice de Dieu est placée sur nous et imputée à tous ceux qui croient ( Romains 3 :22 ). Mais ce même exercice de la foi fait de cette personne un fils de Dieu; car l’apôtre Paul dit encore « Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ » ( Galates 3 :26 ).

  La lettre de Paul à Tite illustre le fait que tous ceux dont les péchés sont pardonnés deviennent aussitôt fils de Dieu. D’abord, il montre la condition des méchants dans laquelle nous étions autrefois, puis il dit :

  « Mais lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, Il nous a sauvés, non à cause des oeuvres de justice que nous aurions faites, mais selon Sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit, qu’Il a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ notre Sauveur, afin que, justifiés par sa grâce, nous devenions, en espérance, héritiers de la vie éternelle » ( Tite 3 :4-7 ).

  Notons que c’est en étant justifiés par Sa grâce que nous devenons héritiers. Nous avons déjà appris dans Romains 3 :24 et 25 que cette justification par Sa grâce résulte de notre foi en Christ; mais Galates 3 :26 nous dit que la foi est due à Jésus-Christ, et fait de nous les enfants de Dieu; par conséquent, nous savons que quiconque a été justifié par la grâce de Dieu, a été pardonné, et est un enfant et un héritier de Dieu.

  Ceci montre qu’il n’y a pas de raison de penser qu’une personne doive subir une sorte l’examen, et parvenir à un certain degré de sainteté, avant que Dieu l’accepte comme son enfant. Il nous reçoit tel que nous sommes. Ce n’est pas pour notre bonté qu’Il nous aime, mais à cause de notre besoin. Il nous reçoit, non pour un bien quelconque qu’Il trouve en nous, mais pour son propre bien, et parce qu’Il sait ce que Sa divine puissance peut faire de nous. C’est seulement quand nous nous rendons compte de la merveilleuse exaltation et sainteté de Dieu, et le fait qu’Il vient à nous, dans notre condition pécheresse et dégradée pour nous adopter dans Sa famille, que nous pouvons apprécier la force de l’exclamation de l’apôtre : « Voyez quel amour le Père nous a témoigné pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! » ( 1 Jean 3:1 ). Tous ceux qui ont reçu cet honneur se purifieront comme Lui est pur. Dieu ne nous adopte pas comme Ses enfants, parce que nous sommes bons, mais afin qu’Il puisse nous rendre bons. Paul dit: « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont Il nous a aimé, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c’est par grâce que vous êtes sauvés); Il nous a ressuscités ensemble, et nous fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ, afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ » ( Éphésiens 2 :4-7 ). Et puis, il ajoute : « Car c’est par grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Ce n’est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes tous son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions » ( Éphésiens 2 :8-10 ). Ce passage montre que Dieu nous a aimés, tandis que nous étions morts dans nos péchés. Il nous donne Son Esprit pour nous vivifier en Christ, et ce même Esprit prouve notre adoption dans la famille divine, Il nous adopte afin que, comme nouvelles créatures en Christ, nous puissions accomplir les bonnes oeuvres que Dieu a préparées d’avance.

  

Sur leurs traces – 28 ème partie

La lettre

  Vers 1870, les pionniers du Mouvement Adventiste avaient adopté le système des « camps-meetings », c’est-à-dire des réunions d’évangélisation sous la tente. On pouvait ainsi aller d’un endroit à l’autre, ce qui contribua largement à l’expansion du « message » adventiste.

  En juin 1871, la tente fut dressée à San Francisco, au sud de Market Street. Une coïncidence fit que l’évangéliste M.E. Cornell, alors en route pour l’Oregon et l’état de Washington, passa justement par là. On le pria de rester et d’aider J.N. Loughborough comme il l’avait fait dix-sept ans auparavant, lors du premier camp-meeting de Battle Creek. Cornell accepta et se vit confier le travail en ville.

  M.E. Cornell était un prédicateur possédant une grande puissance de conviction ; il était en outre doué d’un réel talent pour introduire et mener les discussions. Toutefois, son armure devait avoir un point faible car, bien que ce fût en toute innocence et qu’on ne pût lui reprocher la moindre défaillance quant à la moralité, des bruits commencèrent à circuler relatifs à une sympathie un peu trop affichée, pour une de ses auditrices. Cette préférence marquée suscita des commentaires malveillants chez des personnes hostiles à la nouvelle foi. J.N. Loughborough, à qui parvinrent des échos de ces commérages, en fit part à Cornell qui le prit de très haut, déclarant qu’il ne faisait rien de mal et que, par conséquent, il ne voyait aucune raison de changer quoi que ce fût à sa manière d’agir… Ces relations amicales qui avaient débuté au milieu de décembre se poursuivirent donc. Vers la mi-janvier, comme les bruits se faisaient plus insistants, la jeune église se vit obligée d’envisager le cas. Une partie des membres était résolument favorable au pasteur : ils estimaient absurde de s’émouvoir de cancans ne reposant manifestement sur rien. D’autres, sans exprimer aucune condamnation, avaient nettement conscience d’un danger. L’église, partagée dans ses sentiments, fut donc convoquée pour le 28 janvier, à 9 heures du matin. Cornell restait sur ses positions, estimant que modifier son attitude correspondrait à se reconnaître plus ou moins coupable, alors qu’il n’en était rien.

  J.N. Loughborough qui appréciait son ami et qui croyait à sa sincérité, mais qui subodorait tout de même un vague danger, passa plusieurs heures à prier, demandant à Dieu d’intervenir lui-même pour régler la question qui n’en était pas une – pas encore, du moins ! – mais qui pesait assez lourdement sur le groupe de fidèles pour créer des divisions et rompre l’harmonie nécessaire à un travail efficace.

  Le matin du 28 janvier, J.N. Loughborough se rendait justement à la fameuse séance quand il rencontra M.E. Cornell. Ce dernier paraissait bouleversé et l’on aurait dit qu’il avait pleuré. Les deux hommes échangèrent quelques mots au sujet de la séance à laquelle ils étaient attendus.

- Je n’ai pas l’intention d’y aller ! déclara Cornell.

- Mais voyons ! votre présence est indispensable puisque c’est de votre cas que nous allons discuter !

- Je sais ! fit Cornell qui paraissait décidément très affecté. Mais c’est inutile. J’ai acquis la conviction que j’étais dans mon tort. C’est vous qui êtes dans le vrai. Voici une lettre où je confesse mon erreur. Voulez-vous accepter de la lire devant les frères ? Je pense qu’il vaut mieux, pour tous ceux qui ont pris mon parti dans cette affaire, que je ne sois pas là. Ils en seraient gênés.

- Bien, vous pouvez compter sur moi. Mais je m’étonne… Qu’est-ce qui a bien pu provoquer en vous ce brusque revirement ?

- Une circonstance étrange : hier soir, j’ai reçu une lettre de sœur White, écrite de Battle Creek, au Michigan. Lisez-la et vous verrez ce que le Seigneur pense de mon cas. Dites je vous prie à l’église que je considère cette lettre comme un message venant directement de Dieu et que je déplore mon aveuglement.

  L’église réunie pour examiner les faits de manière objective s’aperçut que ce que Mme White écrivait ne pouvait résulter de renseignements qui lui auraient été communiqués par des membres appartenant à l’église locale : les conditions d’acheminement du courrier excluaient la possibilité de tels échanges. Et d’ailleurs, personne n’avait intérêt à grossir une affaire ne comportant aucune évidence de culpabilité et qui relevait strictement de l’église locale.

  En fait, la lettre établissait qu’au début de décembre – avant donc que les relations amicales reprochées à Cornell n’aient défrayé la chronique - Mme White avait reçu en vision un premier avertissement sur la question. Un mois et demi plus tard, le matin du 18 janvier, elle s’était réveillée avec le sentiment pressant qu’elle devait écrire immédiatement à l’intéressé à ce sujet. Ce qu’elle fit sans délai, priant même son fils William de se rendre à la poste et de remettre la lettre au receveur en mains propres. Le jeune homme revint disant qu’il avait vu qu’on avait glissé la lettre dans le sac postal. Le courrier mettait 9 jours pour atteindre la Californie et il n’y avait qu’une distribution par jour. La lettre parvint donc à son destinataire le soir précédant la fameuse séance, c’est-à-dire au moment décisif. Arrivée plus tôt, elle n’aurait servi qu’a accentuer la division au sein du groupe. Plus tard, elle eût été sans effet. Or, elle arriva à point nommé, comme si elle avait été chronométrée pour correspondre exactement aux événements. Une coïncidence aussi étonnante frappa vivement les membres de l’église qui y virent la confirmation que l’Esprit de Dieu inspirait réellement le guide qu’ils s’étaient donné en Mme White. – D’après A.W. Spalding, « Captains of the Host », p. 472-474.

La charrue abandonnée

  Le terme anglais de « bond » signifie engagement. L’épisode que nous vous rapportons au sujet des deux frères Bond montre qu’ils portaient bien leur nom, et, qu’une fois assurés d’être sur une voie juste, ils étaient l’un et l’autre capables de s’y engager à fond, et de vouloir à tout prix faire partager à d’autres l’immense privilège qu’ils estimaient être le leur.

  Seth Bond brûlait d’une ferveur profonde qu’avaient allumée en lui des prédicateurs puissants, tels que Loughborough, Cornell et Kellogg. Cette flamme grandit encore lorsqu’il découvrit à son tour une vérité dès longtemps oubliée, celle concernant le repos du sabbat. Quelle révélation ! C’était comme une redécouverte de la Bible, un nouveau lien – « bond » signifie aussi « lien » - qui l’attachait encore davantage à sa foi. Mais comment garder pour soi une découverte aussi extraordinaire ? Seth eut immédiatement le désir d’en faire part à son frère qui exploitait une ferme à quelques kilomètres de là.

  Et Seth partit, les poches bourrées de brochures relatives à l’observation du sabbat, le cœur brûlant d’une ardeur de néophyte. Quand il arriva à la ferme, son frère James était en train de labourer son champ avec une lourde charrue attelée de dix mules. Bousculant les préliminaires, Seth entra tout de suite en matière, exposant du mieux qu’il put cette vérité d’Evangile qui, à ses yeux, ne souffrait aucun retard dans sa diffusion. Se mettant au pas de son frère – lui-même astreint à la cadence des mules – Seth étourdit James d’un flot d’arguments plus ou moins bien assimilés. Il était tellement plein de son sujet que sa démonstration coulait de source, vivante, chargée, convaincante et désordonnée, mais exigeant surtout l’adhésion immédiate de son interlocuteur. Il parla tout au long des labours ; il parla sur le chemin du retour, puis dans la grange où l’on libéra les mules de leur joug, et il continua une fois qu’ils furent arrivés à la maison. La femme de James, Sarah, une fervente Baptiste, supporta tant bien que mal cette avalanche de paroles mais, le deuxième jour, elle en eut assez et ne se priva pas d’en faire la remarque :

- Seth, vous êtes toujours le bienvenu dans notre foyer, mais si vous continuez à nous seriner à longueur de journée avc vos histoires de sabbat, je vous prierai de vous en aller !

- Sarah, répondit Seth avec dignité, si vous pouvez me montrer un seul texte du Nouveau Testament qui indique que nous devions observer le 1er jour de la semaine, je ne dirai plus un mot.

  On était justement au dimanche. Sarah suggéra à son mari de remettre le labourage à plus tard, afin de chercher, en priorité, un texte susceptible de clouer le bec à cet odieux prêcheur qui usait de leur patience et leur rebattait les oreilles de cet unique sujet, sans qu’ils puissent échapper à sa rage de convaincre. Ils se mirent donc tous deux à lire le Nouveau Testament avec la plus grande attention.

  Au bout de quatre jours et demi, quand ils en furent arrivés au dernier verset de l’Apocalypse, ils se consultèrent du regard, la mine perplexe. Ils n’avaient trouvé aucun texte recommandant l’observation du dimanche.

  Le samedi matin, James se leva à l’aube pour aller donner à manger à ses mules. Puis, ayant préparé le harnais – il était temps de reprendre le labourage interrompu, l’intermède avait assez duré ! – il revînt présider le culte familial et prit son petit déjeuner avant de retourner à l’écurie où les mules attendaient.

  Vers neuf heures, Sarah jeta un coup d’œil machinal par la fenêtre. Et ce qu’elle vit lui donna un choc : la grosse charrue n’avait pas bougé de la place où on l’avait abandonnée une semaine auparavant, et on ne voyait pas trace des mules, ni du mari ! La première idée de Sarah fut que son James avait eu un accident : les mules ont souvent le pied leste et leur coup de sabot est bien capable d’assommer un homme. Inquiète, elle courut à la grange. Elle y trouva son mari assis sur une caisse et qui lisait, avec un air d’intense concentration, quelques-unes des brochures apportées par son frère.

- James, que t’arrive-t-il ? dit-elle, l’air soucieux. Ne devais-tu pas reprendre le travail au début de la matinée ?

- Non, Sarah ! Puisque, dans tout le Nouveau Testament, nous n’avons pas trouvé un seul texte appuyant l’observation du dimanche, c’est que nous nous sommes trompés. J’ai donc décidé d’observer désormais le sabbat et de commencer aujourd’hui.

- Bien, James, approuva Sarah sans manifester trop d’étonnement. Puis elle ajouta lentement : - J’y ai longuement réfléchi, moi aussi. Et je suis arrivée à la même conclusion.

  Ce fut le point de départ d’une existence fervente pour James Bond, sa femme et leurs onze enfants. James vendit son domaine et s’installa avec les siens à San Francisco où il entreprit des études médicales. Son diplôme obtenu, il exerça d’abord en ville, puis à Kings County, se montrant partout un zélé supporter de la foi adventiste. Sa femme et lui firent de leur foyer une vraie pépinière d’ouvriers pour la cause de Dieu. Un des fils devint médecin comme son père. Cinq autres, zélés prédicateurs, devinrent des missionnaires. Deux d’entre eux, Frank et Walter furent des pionniers du Mouvement Adventiste en Espagne. L’aînée des filles, Emma, épousa un médecin qui partageait ses convictions et son zèle pour les activités missionnaires de l’église. Deux autres sœurs partirent en pays de missions. Quant à l’aîné, demeuré au pays, il fut, de même que son frère le médecin, un des piliers de l’église locale.

  Il valait la peine, pour un tel résultat, de laisser une semaine entière une terre en friche. La vraie récolte, celle qu’on ne peut tenir dans la main, fut largement payante. – D’après A.W. Spalding, « Captains of the Host », p. 475, 475 et 687. Review and Herald, 1949.

 

Coin Santé

Dip à la courgette

Ingrédients : 

- 3 belles courgettes

- 1 gros oignon

- 3 gousses d’ail

- 1 poignée de basilic frais ou à défaut l’équivalent de basilic congelé

- ½ cuillère à café de bouillon végétal en pâte ou 1/3 de cube

- 100 ml de crème de soja ou d’avoine

- 1 cuillère à soupe rase de purée d’amande

 

Préparation :

- Faire cuire à l’étouffée, les courgettes, l’oignon coupée en fines lamelles et les 3 gousses d’ail, jusqu’à ce que tout soit tendre.

- Mettre dans le mixer.

- Ajouter la poignée de basilic frais, ou, si vous n’en avez pas, une quantité équivalente de basilic surgelé ou encore du basilic séché.

- A cela, ajouter la demi cuillère à café de bouillon végétal en pâte (type Oswald) ou le tiers de cube de bouillon végétal.

- Bien mixer le tout.

- Goûter, et si nécessaire ajouter un peu de sel.

- Verser dans une casserole et ajouter les 100 ml de crème de soja.

- Bien mélanger et ajouter encore la purée d’amande, qui donne une consistance crémeuse au dip.

Bon Appétit !