Etoile du matin

Vol.5 - Septembre 2007

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« Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit. » Jean 15 : 5


Table des matières  

Editorial

Le caractère de Jonathan, par J.N. Andrews

Partager le joug du Christ, par Sally Hohnberger

Sur leurs traces

Histoire pour les enfants

Méthodes d’enseignement (suite)

Coin santé

Jeu Biblique

Pensées à méditer 

 

Editorial 

« Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. » (Philippiens 4 : 6, 7) 

   Cher Lecteur,

   Une grande joie anime nos cœurs, à l’idée de vous présenter ce nouveau numéro d’Etoile du Matin. Nous prions pour que le Seigneur soit présent à vos côtés alors que vous lirez ces lignes.

   Nous espérons que ces vacances ont été remplies de bénédictions, et que vous êtes frais et dispos pour reprendre à la rentrée. Chaque jour nous rapproche de ce Grand Jour où nous verrons notre Sauveur face à face. Nous vivons à une époque périlleuse mais solennelle. Puissions-nous nous préparer dès aujourd’hui pour être trouvés vaillants et debout. Nous savons que l’ennemi est comme un lion rugissant autour du peuple de Dieu, mais notre Seigneur ne nous a-t-il pas promis de nous garder, de nous soutenir, et d’envoyer Ses anges à notre secour. Prenons courage, la délivrance approche !

   Peut-être avez-vous essayé sans succès de nous contacter. Excusez-nous de ce désagrément. Nous avons changé d’opérateur, ce qui a entraîné un changement de numéro de téléphone. Voici notre nouveau numéro : 05.65.62.17.64. Sachez que nous sommes toujours heureux d’avoir de vos nouvelles !

   Que le Seigneur vous bénisse durant cette période de rentrée, et qu’Il puisse vous éclairer, vous bénir et vous révéler toute Sa vérité.

   Amicalement,

Les Éditeurs.


—Le caractère de Jonathan –

J.N. Andrews – Signes des Temps –Octobre 1882

   Parmi les exemples admirables de pieux et nobles hommes dont la vie nous est racontée dans l’Ancien Testament, il en est peu qui soient dignes de notre considération comme Jonathan, le fils de Saül.

   Son histoire mérite d’être étudiée attentivement, à cause de la victoire remarquable qu’il remporta, par la grâce de Dieu, sur l’envie, la jalousie et l’égoïsme, trois des plus puissantes et des plus trompeuses passions de notre nature déchue.

L’envie est ce mauvais principe qui nous rend malheureux à la vue de la prospérité d’autrui. Elle fait que nous désirons  que d’autres n’aient pas plus de bénédictions que nous ; que nous regrettons spécialement que les autres reçoivent d’excellentes choses qui nous sont refusées. L’envie est un des éléments les plus méprisables de notre esprit charnel, et c’est l’une des choses les plus difficiles à déraciner de nos cœurs par l’Esprit de Dieu.

La jalousie nous fait imaginer que nous sommes négligés et que les honneurs qui nous appartiennent sont accordés à d’autres. C’est ce mauvais principe qui nous fait soupçonner le mal dans toutes les choses que nous voyons. La jalousie s’élève avec le plus de violence lorsque nous voyons les autres en possession de ce que nous nous attendions à recevoir nous-mêmes. Nous sommes certains que nous avons été négligés ou qu’on nous a fait du tort et que notre mérite a été laissé sans récompense, tandis que d’autres sans mérite, ont reçu les honneurs qui auraient dû nous revenir. La jalousie et l’envie se ressemblent beaucoup, et l’une et l’autre sont filles de l’égoïsme.

L’égoïsme est la source de tout ce qui est mal en l’homme. C’est ce mauvais principe qui nous fait rechercher notre propre plaisir ou profit, sans avoir égard à l’honneur de Dieu et au bonheur du prochain. L’égoïsme ne recherche point le bien des autres ; il ne cherche qu’à se procurer son propre avantage, et n’a aucun souci de la peine que cela peut faire à ceux auxquels il fait tort. C’est l’égoïsme qui pousse les hommes à tout acte méchant, car ils pèchent contre Dieu dans la vaine espérance de trouver plus de bonheur dans la transgression qu’ils n’en pourraient trouver dans l’obéissance.

   Les hommes ne pourront jamais entrer dans le royaume de Dieu, tant qu’un de ces mauvais principes demeure dans leur cœur. La loi de Dieu demande un amour parfait, et l’Évangile de Christ, si nous lui obéissons, créera en nous cette grâce divine.

   La charité recherche le bien des autres et trouve son propre bonheur à rendre les autres heureux. La charité est exactement l’opposé de l’égoïsme, et là où la charité habite, il n’y a point de place pour l’envie, la jalousie et l’égoïsme.

   Nous sommes convertis à Dieu exactement là où la charité a pris la place de l’égoïsme dans nos cœurs. Le grand objet de la conversion est de nous rendre propres à l’adoration de Dieu dans la Nouvelle Jérusalem, où la charité parfaite seule peut être acceptée.

   Jonathan, le fils de Saül, était l’héritier du trône d’Israël. C’était un jeune homme d’une sagesse et d’un courage remarquables dans la conduite de la guerre contre les Philistins. La défaite des Philistins par la main de Jonathan ne fut pas moins remarquable que celle que Dieu accomplit par la main de David, lorsqu’il tua Goliath. Comparez 1 Sam. 14 et 17. Il est évident que Jonathan était fort estimé et aimé par le peuple d’Israël. 1 Sam. 14 : 45. Il avait devant lui, à cette époque, aussi loin que l’homme peut le prévoir, un avenir plus brillant que celui de n’importe quel jeune homme en Israël. Il était le fils aîné du roi. Il était extrêmement aimé du peuple. Il possédait des qualités qui rendent les hommes propres à en gouverner d’autres et il était certain d’être appelé au trône quand son père viendrait à mourir. Tous les honneurs, les plaisirs et les richesses du royaume étaient apparemment destinés à Jonathan.

   Mais, à cette époque, où toutes choses promettaient tant à Jonathan, Dieu jugea bon de choisir un autre homme auquel toutes ces choses devaient être transférées. C’était pour Jonathan une des plus grandes épreuves qui pussent lui arriver. Pourtant il put demeurer intègre et honorer la grâce de Dieu en s’élevant au-dessus de tous les mauvais principes de l’esprit charnel.

   David fut appelé de Dieu à délivrer Israël lorsque la nation était dans une grande extrémité. 1 Sam. 17 : 45-52. La grande victoire que Dieu accomplit par la main de David fit du fils d’Isaï l’homme le plus célèbre en Israël. 1 Sam. 18 : 5-9.

   Si Jonathan avait écouté la voix de Satan, il aurait considéré David, dès ce moment-là, comme un rival et un ennemi. Mais Jonathan vit que David était un noble et excellent jeune homme. Il vit aussi que Dieu était avec lui.

   Jonathan était, par la grâce de Dieu, tellement au-dessus de l’envie, qu’au moment même où David avait triomphé de la manière la plus évidente, « l’âme de Jonathan fut liée à celle de David, tellement que Jonathan l’aima comme son âme. » 1 Sam. 18 : 1-4.

   Lorsque Saül vit combien David était estimé du peuple, son envie ne connut plus de bornes. 1 Sam. 18 : 5-12. Il chercha à le tuer de sa propre main et chercha aussi à le faire tuer par les Philistins et même par Jonathan. 1 Sam. 18 : 15-30 ; 19 : 1. Saül dit à Jonathan que si David n’était pas tué, il prendrait le trône à sa place. 1 Sam. 20 : 31.

   Mais l’envie et la jalousie de Saül ne trouvèrent point de place dans le cœur de Jonathan. Il était certain que Dieu avait appelé David au trône d’Israël, et quoique cela renfermât son propre abaissement, il acquiesça à la volonté de Dieu. 1 Sam. 23 : 16-18. Il suffisait à Jonathan de savoir que David était digne du trône et que Dieu l’avait choisi pour l’occuper.

   L’Esprit de Dieu avait enlevé l’envie, la jalousie et l’égoïsme du cœur de Jonathan. Il aimait David parce qu’il voyait qu’il était digne d’être aimé.

   Il ne fut pas rempli d’envie lorsqu’il vit la couronne enlevé de dessus sa propre tête et donnée à David. Il savait que le choix que Dieu avait fait était sage, juste et droit. Il savait que Dieu exprimait également sa bonté envers nous par ce qu’il nous refuse comme par ce qu’il nous accorde. Sa volonté était perdue dans la volonté de Dieu. La charité qui n’est point envieuse régnait dans son cœur. 1 Cor. 13 : 4. Si Dieu voulait lui enlever les honneurs du royaume et les donner à David, il savait que Dieu ne pouvait errer et que ce qu’il avait ainsi fait était tout autant pour son bien que pour le bien de David. Cela exigeait une immense mesure de grâce de Dieu pour élever ainsi Jonathan au-dessus de l’égoïsme de notre nature déchue.

   Mais ce que la grâce a accompli pour Jonathan, elle peut l’accomplir pour nous ; et elle doit accomplir ce grand changement en nous, si nous voulons être admis dans le royaume de Dieu.

  

Partager le joug du Christ

Sally Hohnberger

suite…

   Tout en étant sous le même joug que le Christ, l’esprit d’indépendance fait tout son possible pour aller de son côté, tandis que le Christ dirige vers un autre. Dieu s’intéresse à chaque détail de nos vies et désire avoir accès à notre esprit afin de nous diriger dans ce que nous pensons, disons et faisons, voilà jusqu’où va son amour. Il veut nous sauver de tout mal régnant sur nous. Suis-je en train de regarder dans les yeux de Jésus afin qu’Il me guide vers la droite ou vers la gauche ? Suis-je sensible à Sa voix parlant à mon cœur lorsque mes émotions sont exacerbées par la tentation de me mettre en colère après mon conjoint ? En premier lieu, est-ce que je filtre mes paroles et mes pensées en Dieu avant de les exprimer ? Lorsque j’agis ainsi, il semble que ma volonté indépendante et égoïste soit contrecarrée, car lorsque je suis tentée de dire des mots pleins de colère, Dieu me demande d’être silencieuse et de marcher avec Lui jusqu’à ce que le moi soit soumis. Lorsque je suis humble de cœur, n’ayant aucun désir de parler, de diriger ou d’instruire, Dieu me demande parfois de dire des choses dures à mon conjoint ; en faisant la volonté de Dieu en Son temps, il se peut que ce soit difficile à ce moment-là, mais cela se transforme en bénédiction à la fin. Cela demande une soumission de ma part, une union et une communion avec Dieu dans chaque situation. A travers ce processus, nous apprenons à filtrer toute chose en Christ, et à Le laisser nous conduire loin du service du moi pour servir la justice, avec Christ à nos côtés et en nous. Vais-je laisser Christ me gouverner ? Jésus peut être très réel et d’un très grand secours dans ma vie d’aujourd’hui, si je Le laisse me diriger. Nombreux sont ceux qui, dans l’histoire Biblique et dans la vie moderne disent, en paroles et en actes, avec le jeune homme riche : « Je ne vais pas laisser ce Jésus me gouverner. »

   Jim et moi avons tirés les arbres hors des bois, avons évité des obstacles, sommes descendus dans la vallée, puis nous nous sommes dirigés vers une colline. Avec ma seule force, cette colline était sans conteste impossible à gravir. J’ai regardé Jim, il a acquiescé, signifiant : ensemble nous pouvons le faire, allons-y !

   Dieu ne nous défie-t-il pas de faire des choses difficiles pour Lui, avec le même entrain et la même confiance que Jim possédait ici ? Imaginez ce que cela aurait été si j’avais tiré de l’autre côté, si j’avais été distraite par les fleurs, inattentive par choix, ou simplement passive sous le joug. Jésus est sous le joug, mais si je ne coopère pas à la tâche, nous n’irons nulle part. L’arbre (mes épreuves, de lourds fardeaux, ou des faiblesses de caractère) ne va pas non plus disparaître, n’est-ce pas ? Tel est souvent le cas dans notre soi-disant marche avec Dieu. Nous abandonnons, découragés lorsque nous voyons une colline de difficulté devant nous. Nous voulons et attendons que le Christ nous porte : le joug, le fardeau, et moi, jusqu’au sommet.

   Par exemple : « Seigneur, tu prends mon enfant ou mon ado rebelle et désobéissant, tu le disciplines et l’enseignes pour moi. Rends-le moi demain, saint, gentil, docile et travaillant avec entrain. » Nous voulons une vie facile. Nous voulons souvent et attendons que le Christ fasse sa part et la nôtre par la même occasion. Mes amis, nous devons en premier coopérer en portant le joug, tout en recherchant le Christ afin qu’Il nous dirige et nous instruise maintenant. Puis, moment après moment, et jour après jour, ma responsabilité dans l’éducation de mes enfants est de cultiver les traits de caractère semblable au Christ. Cela nécessite de petites attentions souvent répétées, avec le Christ à mes côtés, soumettant mon ‘moi’ et le ‘moi’ de mon enfant. Porter le joug du Christ représente notre soumission à consulter Dieu et à Le laisser nous guider et nous instruire, à chaque pas sur le chemin de l’éducation de notre enfant et du développement du caractère. Cela représente également notre volonté à travailler, le déploiement de tous nos efforts, avec Christ à nos côtés, en instruisant, disciplinant et exerçant la volonté de notre enfant afin qu’il apprenne à se soumettre à Dieu pour être transformé. Trop souvent nous pensons que la colline de difficulté (éducation et formation du caractère) est impossible à gravir, et pour cette raison nous sommes passifs sous le joug, et nous nous étonnons de ce que nous n’allons nulle part et que nos enfants ne ressemblent pas au Christ dans leurs manières et leurs pensées. Il nous faut détourner nos regards de la colline de difficulté et les placer sur le Christ afin qu’Il nous dirige sur la colline de Sa force ! Pouvons-nous marcher ou travailler ensemble sans parler ensemble, être en accord et coopérer ?

   En coopérant avec Jim, concentrant tous mes efforts sur le joug, nous sommes venus à bout de cette colline. Pfiou … a fait l’arbre en arrivant au sommet. Là j’ai donné à la force de Jim tout l’honneur du succès, c’était beaucoup plus facile que je ne l’avais imaginé par avance. Voilà le bienfait du joug ! Jim a dit qu’il n’aurait pas pu y arriver sans moi. Le Christ ne peut pas non plus élever nos enfants, ou changer nos relations matrimoniales, ou encore changer notre caractère sans notre coopération. Mais ensemble nous pouvons accomplir des choses très difficiles. Partageant le joug du Christ nous pouvons surmonter chaque colline de difficulté, d’épreuve, de passion ou de faiblesse de caractère. La force vient de Dieu, et pourtant, sans notre coopération dans la soumission et les actions, Dieu ne peut rien faire pour changer les fardeaux de notre vie et nous amener au sommet de la colline d’une vie transformée.

   Christ est intéressé par chaque détail de notre vie et attend notre décision de partager notre joug avec Lui et d’être guidé par Lui, afin qu’Il puisse entrer dans notre vie et nous montrer comment vivre des vies saintes et droites au moyen d’une union avec Lui. Dieu désire nous libérer de chaque asservissement. De l’esclave des troubles de la nutrition, de la boisson et même du goût, tels que des habitudes de consommation de caféine, de vinaigre ou de sucre. De l’esclavage de nos passions, licence, colère, irritation, irritabilité, critique, toutes sortes de sentiments, de pensées mensongères, commérage, tout mauvais trait de caractère, et même la timidité. Dans le livre des Testimonies vol. 4, p. 241 nous lisons : « Vous vous cramponnez avec ténacité à vos propres faiblesses, à vos passions et à vos préjugés, comme si en vous en libérant, la joie ne serait plus présente dans votre vie, alors qu’il s’agit d’épines, d’épines qui meurtrissent et qui piquent. Jésus vous invite à déposer le joug que vous avez porté, et qui a blessé votre cou, et à prendre Son joug, qui est doux, et Son fardeau, qui est léger. Comme le fardeau de l’amour de moi, de la convoitise, de l’orgueil, de la jalousie, de la passion et des mauvais soupçons est épuisant. Cependant, les hommes s’attachent à ces malédictions, et répugnent à les mettre de côté. Le Christ comprend la cruauté de ces fardeaux que l’on s’impose, et Il nous invite à les déposer. Il invite les âmes chargées et fatiguées à venir à Lui, et à prendre Son fardeau, qui est léger, en échange des fardeaux qu’elles attachent à leurs propres épaules. Il dit : « Vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. » Les exigences de notre Sauveur sont logiques et harmonieuses, et si elles sont portées avec entrain, elles apporteront la paix et le repos à l’âme. »


Sur leurs traces – 11ème partie

Je suis un homme perdu

   En 1842 vivait à Boston un prédicateur éloquent du nom de William Foy. Cette année-là, le Seigneur lui donna deux visions, toutes deux relatives au retour du Christ. Foy reçut l’ordre de se rendre dans les différentes églises pour raconter ce qu’il avait vu. En 1844, il eut une troisième vision qui montrait les chrétiens parvenant à la cité céleste : « Il vit une grande plateforme où des multitudes s’assemblèrent. De temps à autre, quelqu’un en tombait et l’on disait de lui : ‘Il a apostasié’. Puis il vit le peuple monter sur une deuxième plate-forme ; de là aussi certains tombaient et disparaissaient. Finalement, une troisième plate-forme surgit qui s’étendait jusqu’aux portes de la sainte cité, et une foule se joignit à ceux qui y avaient pris place. » Foy ne comprit pas cette dernière vision, et profondément troublé, il cessa de parler en public. En 1845, il entendit quelqu’un d’autre raconter la même vision et l’interpréter ainsi : le premier et le deuxième message ont été donnés, et un troisième doit suivre. Peu de temps après, Foy tomba malade et mourut.

   Quelques semaines avant le 22 octobre 1844, un jeune homme du nom de Hazen Foss, instruit et distingué, eut une vision relative également au voyage du peuple de Dieu vers la cité céleste. De même que William Foy, il aperçut trois plates-formes par lesquelles les enfants de Dieu devaient parvenir à la Jérusalem éternelle. Mais Foss, lui aussi, croyait fermement que le Seigneur allait revenir « dans quelques jours » et il ne saisit pas le sens de la vision ; il s’abstint de la raconter.

   Une seconde fois, il eut la même vision et fut informé que s’il refusait encore de la dévoiler, cette mission lui serait ôtée et confiée à l’un des plus faibles enfants de Dieu qui exposerait fidèlement les révélations reçues. Nouvelle abstention de Hazen Foss. Alors, dans une troisième vision, il apprit qu’il était déchargé de son mandat, remis désormais à un être bien fragile, mais obéissant.

   Bouleversé, le jeune homme décida finalement de décrire ce qu’il avait contemplé ; à cet effet il organisa une réunion. Devant une assistance nombreuse, il fit part de son expérience. Mais quand il voulut raconter la vision, il fut incapable de se la rappeler. Alors, étreint d’une profonde angoisse, il s’écria : « … Dieu a accompli sa parole. Il m’a enlevé la vision. Je suis un homme perdu. » Il cessa dès lors de fréquenter les réunions et ne manifesta plus aucun intérêt pour les choses religieuses. Il mourut dans ces dispositions en 1893.

   Environ trois mois après cette tentative infructueuse, Hazen Foss avait entendu, d’une chambre contiguë à celle qu’il occupait, quelqu’un narrer la vision même qu’il avait préféré tenir secrète. Invité à la réunion qui se tenait dans cette pièce, il avait refusé. La vision, devait-il déclarer, était aussi identique à la sienne que deux récits d’un même fait. Plus tard, voyant la jeune Ellen Harmon, qui avait rapporté la vision, il affirma : « C’est l’instrument sur lequel le Seigneur a placé le fardeau. »

Un destin hors du commun

   Vie d’Ellen G. White

   Lorsqu’on est à la fois petits fermiers et fabricants de chapeaux à domicile comme l’étaient Robert et Eunice Harmon, une famille nombreuse ne fait pas peur. Au dix-neuvième siècle, les enfants, c’étaient des bras supplémentaires sur lesquels on comptait pour augmenter les revenus familiaux. Le ménage, bien que pauvre, s’accommodait donc de ses six enfants quand brusquement, ce nombre fut porté à huit par la naissance, le 26 novembre 1827, des jumelles Ellen et Elizabeth. Cette charge inattendue influa-t-elle sur la situation des Harmon ? En tout cas, quelque temps après la naissance des fillettes, Robert Harmon quittait sa ferme et allait s’établir à Portland, la ville voisine où il s’occupa désormais exclusivement du commerce des chapeaux.

   Ellen et sa sœur jumelle approchaient de leurs dix ans. Un jour, comme elles revenaient de l’école en compagnie d’une petite camarade, une grande de treize ans les prit à partie et leur cria des injures. Les trois petites apeurées, se mirent à courir. Malheureusement, Ellen se retourna pour voir si l’autre gamine les poursuivait. Celle-ci en profita pour lui lancer une grosse pierre qu’elle tenait à la main. La pierre atteignit Ellen en plein visage. La fillette tomba en poussant un grand cri et s’évanouit. Le sang coulait à flots par la plaie ouverte, inondant le petit visage, maculant les vêtements. Elizabeth et l’autre fillette regardaient consternées, ne sachant que faire. Puis, avisant un magasin tout près de là, elles y transportèrent Ellen. La petite put y recevoir les soins et elle revint chez elle. Le brave commerçant proposa de la ramener chez elle en voiture à cheval, mais elle refusa car elle craignait de tacher de sang les coussins de la voiture.  Elle affirma être assez bien pour faire le trajet à pied et partit, soutenue par sa sœur et son amie. Elles n’avaient parcouru que quelques dizaines de mètres quand elle s’évanouit de nouveau. Les deux autres s’arrangèrent pour la porter jusqu’à la maison de ses parents.

   La blessure était très large et très profonde. Durant les trois semaines qui suivirent, Ellen demeura dans le coma et on douta de pouvoir la sauver. Lorsqu’elle reprit conscience, elle n’était plus que l’ombre d’elle-même et il était évident qu’elle aurait les plus grandes difficultés à recouvrer une santé normale. Commença alors une longue convalescence au cours de laquelle la jeune Ellen se posa toutes sortes de questions qui d’ordinaire ne préoccupent guère les petites filles. Elle avait frôlé la mort, c’était certain. Et rétrospectivement, elle tremblait à cette idée. Car, se disait-elle, si j’étais morte à ce moment-là, Jésus ne m’aurait pas acceptée parce que je n’étais pas prête ! Cette pensée la tracassait. Elle se mit à prier plusieurs fois par jour, avec une grande ferveur. Sur sa demande, sa mère lui lisait fréquemment de longs chapitres de l’Écriture. Un grand changement était survenu en elle. La fillette joyeuse et gaie de naguère était maintenant une enfant affinée et fragile, à la sensibilité exacerbée. Le médecin de famille la croyait minée par la tuberculose pulmonaire et l’avait condamnée. Elle avait d’effroyables quintes de toux coupées de fréquentes hémorragies et sa voix n’était qu’un souffle.

   La blessure de son visage s’était lentement refermée, la laissant défigurée. Elle en souffrait sans rien dire. Ayant souhaité se regarder dans un miroir, elle n’y reconnut pas son visage. Un autre jour, il lui fut infligé un de ces chocs qui marquent une existence. L’accident était survenu pendant une absence du père. Lorsqu’il rentra de voyage, Ellen était déjà sur pied bien qu’amaigrie et encore très faible, mais elle était si changée qu’il ne la reconnut pas. Il pensa que cette enfant chétive, au visage abîmé, était une petite voisine venue jouer avec ses filles. Et comme il n’apercevait que l’un des deux jumelles, il demanda en toute innocence : « Où donc est ma petite Ellen ? » Un désespoir si profond se peignit sur les traits de la petite qu’il comprit soudain. Alors il la prit dans ses bras, la couvrit de baisers et berça doucement le pauvre petit corps secoué de sanglots.

   Toutes ces conditions réunies développèrent chez la petite Ellen une vie intérieure intense. Et comme elle appartenait à un milieu où la religion occupait une large place, ses pensées se tournèrent tout naturellement vers les questions spirituelles qui la consolaient de n’être plus tout à fait une enfant comme les autres.

   Lorsqu’on jugea Ellen suffisamment forte pour pouvoir reprendre ses études, on l’envoya de nouveau à l’école. Mais elle ne parvenait pas à lire, les mots se brouillaient, semblaient danser devant ses yeux. Quand elle voulut écrire, sa main refusa de former les lettres. Le choc reçu avait vraisemblablement lésé quelque centre nerveux. D’autre part, la santé d’Ellen demeurait si chancelante qu’il fallut renoncer à lui faire fréquenter l’école. C’est ainsi que son éducation scolaire se limita à trois années d’études, celles qui avaient précédé son accident.

   Rien, par conséquent, ne paraissait prédisposer cette enfant à jouer un rôle important au sein d’une communauté. Mais, comme le dit l’apôtre Paul, « Dieu a choisi ce que le monde considère comme une folie pour confondre les gens ‘intelligents’. Il a délibérément pris ce qui est faible et chétif pour faire honte aux puissants. » - 1 Cor. 1 : 27 (« Lettres pour notre temps ».)

À suivre … 


Le mendiant de Marguerite 

   Les trains passaient avec fracas juste derrière la maison de Marguerite. La vapeur qui s’échappait en sifflant de la locomotive et le cri strident du sifflet faisaient beaucoup de bruit, mais cela ne dérangeait pas la petite fille ; au contraire, elle aimait cela

   Souvent, elle allait s’appuyer contre la barrière et saluait de la main le mécanicien et le chauffeur du train, qui ne manquaient pas de lui rendre son salut avec un large sourire.

   La maman de Marguerite était une femme corpulente. Elle aimait préparer des gâteaux et faire de beaux pains de seigle croustillants. Son papa était un homme tranquille, qui travaillait comme comptable dans une grande épicerie.

   Tous les deux étaient chrétiens, aussi Marguerite apprit-elle dès son jeune âge à prier et à aimer les histoires de la Bible. Le soir, après s’être glissée au lit, sa maman venait toujours lui faire la lecture.

   Un jour Marguerite décida de commander quelques exemplaires des Évangiles : Matthieu, Marc, Luc et Jean.

- Que vas-tu en faire ? lui demanda sa mère, le jour où le paquet arriva.

- Je vais les donner aux mendiants, maman. Peut-être qu’ils les liront et qu’ils apprendront ainsi à aimer Jésus.

- C’est une bonne idée ! dit sa mère en retournant à la cuisine, un sourire sur les lèvres.

   Beaucoup de mendiants venaient frapper à leur porte. La maman de Marguerite ne les renvoyait jamais sans leur donner un gros sandwich et un verre de lait. Cette femme remplie de bonté ne pouvait supporter de voir un être humain souffrir de la faim, quelque méprisable qu’il fut en apparence.

   Le jour où Marguerite reçut ses livres, un jeune mendiant vint frapper à la porte de la cuisine. Il n’était pas rasé, ses cheveux étaient longs et mal peignés, il avait l’air las et désemparé.

- S’il vous plaît, Madame, dit-il d’une voix basse et mal assurée, j’ai très faim. Voulez-vous me donner quelque chose à manger ? Je … je n’ai encore jamais mendié, et j’ai honte de la faire. J’ai essayé partout de trouver du travail, mais en vain.

   La maman répondit affirmativement à la requête du jeune homme qu’elle pria d’attendre un moment au frais sur la véranda. Puis elle coupa deux grosses tranches de pain frais, les tartina généreusement de beurre, posa un gros morceau de fromage sur l’une, mis l’autre par-dessus, et remplie un verre de lait.

   Marguerite courut à sa chambre. Après quelques instants d’hésitation, elle se décida pour l’Évangile de Jean. Lorsque sa maman apporta la nourriture au mendiant, elle tendit timidement le petit livre.

- Oh ! merci fillette, dit le jeune homme d’une voix aimable, un sourire timide éclairant ses yeux bleus. Et il s’installa à l’ombre d’un vieux pommier ; tout en mangeant, il lisait le petit livre.

   Marguerite l’observait avec beaucoup d’intérêt à travers la fenêtre de la cuisine. Elle le voyait qui tournait une page après l’autre.

- Maman ! s’écria-t-elle. Il lit l’évangile. Peut-être qu’en ce moment, il lit que « Dieu a tant aimé le monde »…

- Tu es une bonne petite fille, Marguerite, et une vraie missionnaire. Qui sait le bien qui en résultera ?

   Elle se rendit à la porte et appela le jeune homme pour remplir de nouveau son verre de lait et lui donner un petit pain chaud.

- Je n’oubliera jamais votre bonté, Madame, dit-il d’une voix émue, et je n’oublierai pas non plus ce petit livre, ajouta-t-il avec un sourire à l’adresse de Marguerite.

   Les années passèrent. Le père de Marguerite mourut, et un peu plus tard ce fut le tour de sa maman si bonne ; on la conduisit au cimetière de la petite ville pour son dernier repos. Marguerite était devenue une jeune femme lorsqu’un étrange pasteur vint dans la ville où elle habitait et se mit à prêcher des choses plus étranges encore. Avec beaucoup d’autres personnes, Marguerite se rendit sous la grande tente pour écouter les récits de la Bible – récits que jusqu’à ce jour elle n’avait jamais soupçonné se trouver dans les pages du saint Livre. Elle et son mari furent baptisés et devinrent membres de l’Église Adventiste.

   La petite ville située près de la voie de chemin de fer prospérait et s’étendait de plus en plus, et le train passait toujours en grondant. Marguerite racontait souvent à ses enfants comment sa mère donnait à manger aux mendiants et comment, lorsqu’elle était petite, elle leur offrait un exemplaire d’un des évangiles. Parfois, elle revoyait un jeune visage triste et fatigué, le visage du jeune homme qui était venu mendier à leur porte, qui avait honte de ce qu’il faisait et qui avait emporté avec lui un exemplaire de l’évangile de Jean. Et quelquefois elle priait pour lui, où qu’il soit, afin que la semence qu’elle avait jetée puisse un jour éclore pour la vie éternelle.

   Par une journée torride du mois d’août, Marguerite se rendit avec ses enfants à une assemblée. L’après-midi, la réunion était tenue par les colporteurs. Elle aimait beaucoup entendre leurs récits, surtout ceux relatifs au salut des âmes. Au milieu de cette réunion intéressante, un homme d’âge moyen se leva pour parler :

- Je veux vous raconter comment je suis devenu chrétien, dit-il. Je veux vous montrer que ce sont les petites choses qui comptent dans le royaume de  s cieux.

« Lorsque j’était encore jeune, ma mère mourut, et comme mon père était un ivrogne, je m’enfuis de la maison. J’errai d’un lieu à l’autre, travaillant çà et là, au gré des occasions, dormant dans des wagons de marchandises ou sous des hangars, menant une vie sans but. Je n’avais encore jamais rien volé, contrairement à la majorité de mes compagnons, qui se moquaient de moi parce que je travaillais.

 « Finalement, il arriva une période de trois jours durant laquelle je fus incapable de trouver le moindre travail. Je vous assure que j’avais faim ! Je n’avais encore jamais mendié de ma vie, mais comme je longeais la voie de chemin de fer, une odeur délicieuse me parvint de la cuisine où l’on faisait cuire du pain. Jamais de ma vie, je n’avais senti quelque chose d’aussi bon ! Il me fallait absolument un peu de ce pain. »

   Le cœur battant, Marguerite se redressa sur sa chaise, et examina le visage de l’homme. Mais oui, c’était le même visage ! Elle s’en souvenait encore très bien, même après vingt ans ! C’était le même visage qui s’était penché sur le petit évangile de Jean, sous le pommier dans le jardin de sa mère.

« J’allais frapper à la porte, continua l’homme. Jamais je n’oublierai comme je tremblais ! J’étais en souci à cause de mon apparence de vagabond et de l’inutilité de mon existence, lorsqu’une dame aimable ouvrir la porte. Une petite fille se cachait dans ses jupons.

- Certainement, je vous donnerai quelque chose à manger, dit la dame après m’avoir écouté. Et lorsqu’elle m’apporta du pain, du fromage et du lait, la chère petite fille sortit de derrière elle et timidement me tendit l’évangile de  Jean. Ce jour-là, je reçus plus que de la nourriture ; je trouvai le Seigneur Jésus. »

   Marguerite, les larmes aux yeux, fit un effort pour se lever et parler. En un instant, l’homme fut près d’elle, lui serrant la main. Il était bouleversé en disant :

- Le pain que votre mère m’a donné et l’évangile que vous m’avez offert furent pour moi le point de départ d’une nouvelle vie. Votre mère le saura un jour. J’espère la rencontrer dans le royaume des cieux et le lui dire moi-même.

   Marguerite dit souvent que ce fut le plus beau jour de  sa vie !


Méthodes d’enseignement

Suite

Enseigner les premières leçons à l’extérieur. – Mamans, que vos  enfants jouent au grand air, qu’ils écoutent le chant des oiseaux et découvrent l’amour de Dieu révélé dans ses ouvrages magnifiques. Enseignez-leur des leçons simples, tirées du livre de la nature et de ce puissent profiter de cet avantage, il serait bon qu’il existe, en relation avec nos écoles, de vastes jardins de fleurs et de grands terrains pour la culture.

   Une éducation donnée dans de tels environnements est en accord avec les directives données par le Seigneur pour l’instruction des jeunes. …qui les touche de près. A mesure que leur esprit s’ouvre, ajoutez les leçons livresques, que vous ancrerez fermement dans leur mémoire.1

   La culture du sol est une bonne activité pour les enfants et les jeunes. Elle les amène en contact direct avec la nature et son Dieu. Et pour qu’ils

   Cela sera particulièrement valable pour l’enfant ou le jeune nerveux pour qui les leçons livresques sont épuisantes et difficiles à retenir. L’étude de la nature lui donnera santé et joie ; et les impressions reçues ne disparaîtront pas de son esprit, car elles seront associées aux objets directement devant ses yeux.2

Que les leçons soient courtes et intéressantes. – Lorsque les parents accomplissent consciencieusement leur part, présentant règle sur règle et précepte sur précepte, faisant en sorte que leurs leçons soient courtes et intéressantes, et enseignant leurs enfants non seulement par le précepte mais aussi par l’exemple, le Seigneur coopérera avec leurs efforts et fera d’eux des enseignants efficaces.3

« Dites-le simplement, dîtes-le souvent ». – Ceux qui instruisent les enfants devraient éviter les remarques ennuyeuses. Des remarques courtes et précises auront une bonne influence. Si l’on doit en dire beaucoup, dites-en peu à la fois, mais fréquemment. Quelques paroles intéressantes, de temps en temps, auront un effet plus bénéfique que de tout dire d’un coup. De longs discours sont lourds pour les esprits des petites enfants. Trop de paroles les dégoûteront de l’instruction spirituelle, de même que l’excès du manger alourdi l’estomac, fait perdre l’appétit, et conduit au dégoût de la nourriture. L’esprit des gens peut être gavé de trop de beaux discours.4

Encourager à penser par soi-même. – Ainsi, pendant que les enfants et les jeunes s’instruisent auprès de leurs maîtres, à l’aide de leurs manuels, qu’ils apprennent aussi à tirer les leçons des faits, à discerner la vérité par eux-mêmes. Lorsqu’ils jardinent, interrogez-les sur ce qu’ils découvrent en veillant sur leurs plantes. Lorsqu’ils admirent un paysage, demandez-leur pourquoi Dieu a revêtu les champs et les bois de tant de nuances différentes et délicates ; pourquoi tout n’est-il pas brun ? Lorsqu’ils font un bouquet, amenez-les à chercher pourquoi le Seigneur a permis aux fleurs égarées loin de l’Eden de conserver pour nous leur beauté. Enseignez-leur à découvrir tout ce qui dans la nature prouve que Dieu se préoccupe de nous, et la façon merveilleuse dont tout concourt à combler nos besoins et à nous rendre heureux.5

Diriger les activités enfantines. – Les parents ne doivent pas penser qu’il soit nécessaire de réprimer les activités de leurs enfants, mais ils doivent comprendre qu’il est essentiel de les guider et de les enseigner dans la bonne direction. Ces impulsions actives ressemblent à une vigne dont les vrilles non maîtrisées passent par-dessus les souches, les buissons et s’agrippent à tout ce qui est bas. L’énergie de la vigne est dissipée si cette dernière n’est pas soutenue par un support convenable. Il en est de même pour les enfants. Leurs activités doivent être dirigées dans la bonne direction. Donnez à leurs mains et à leurs esprits ce qui sera nécessaire pour obtenir des résultats sur le plan physique et mental.6

Apprendre très tôt à se rendre utile. – Très tôt, il faut apprendre à l’enfant à se rendre utile. Dès que ses forces physiques et mentales sont suffisamment développées, il doit pouvoir s’acquitter de certains travaux domestiques. Il sera encouragé à soulager son père ou sa mère dans sa tâche quotidienne, à pratiquer l’abnégation et la maîtrise de soi, à faire passer le bonheur des autres avant le sien, à saisir les occasions de faire plaisir à ses frères et sœurs, à ses camarades, et à témoigner de la bonté aux vieillards, aux malades et aux pauvres. Dans la mesure où il sera cultivé à la maison, le véritable esprit de service se développera dans la vie des enfants qui trouveront de la joie à venir en aide à leurs semblables et à consentir à des sacrifices pour que d’autres soient heureux.7

   Parents, aidez vos enfants à faire la volonté divine en étant fidèle dans l’exécution des travaux qui leurs sont confiés en tant que membres de la famille. Cela leur donnera une expérience des plus précieuses. Cela leur enseignera à ne pas centrer leurs pensées sur eux-mêmes, pour faire ce qui leur plaît, ou pour s’amuser. Éduquez-les patiemment à faire leur part dans le cercle familial.8

Façonner le caractère au moyen de petites attentions souvent répétées. – Parents, dans l’éducation de vos enfants, inspirez-vous des leçons que Dieu a données dans la nature. Si vous vouliez cultiver un œillet, une rose, ou un lis, comment vous y prendriez-vous ? Demandez au jardinier par quels procédés il obtient des fleurs magnifiques et charmantes, harmonieusement développées. Il vous dira que ce n’est pas par des chocs rudes et des efforts violents, ce qui n’aurait d’autre effet que de briser les tiges délicates. C’est par des soins méticuleux, fréquemment répétés. Il arrose le sol, il protège les jeunes pousses contre les vents desséchants et contre l’ardeur du soleil, et Dieu accorde une floraison splendide. En vous occupant de vos enfants, imitez le jardinier. Par des attouchements délicats, par d’aimables services, efforcez-vous de façonner leur caractère à l’image de celui du Christ.9

À suivre … 

1. Counsels to parents, teachers, and students, p. 146.

2. Idem, pp. 186, 187.

3. Signs of the Times, 13 août 1896.

4. Testimonies for the Church, vol. 2, p. 420.

5. Éducation, pp. 133, 134.

6. Signs of the Times, 13 août 1896.

7. Ministère de la guérison, pp. 337, 338.

8. Review and Herald, 17 nov. 1896.

9. Jésus-Christ, p. 511.

 

Chapitre 4 de Child Guidance d’Ellen White

(Guide pour l’éducation de votre enfant)


Coin Santé 

Tarte exotique


Ingrédients pour un moule à tarte de 30 cm :

Pâte brisée :

- 200 g de farine bise

- 90 g de margarine

- 1 pincée de sel

- 2 cc de sucre

- un peu d’eau

Crème :

- 3 grosses bananes ou 4 petites

- 1 Cs de jus de citron

- 1 sachet de sucre vanillé

- 50 g de noix de coco

- 125 ml de crème de soja

-  2 cc de farine

Décor :

- pâte à tartiner à la caroube

- ½ banane en tranches fines

 

Préparation :

- Préchauffer le four à 180°.

- Dans un saladier, mettre la farine, le sucre, le sel et la margarine et travailler du bout des doigts jusqu’à l’obtention d’une pâte friable. Ajouter un peu d’eau pour obtenir une pâte ferme.

- Étaler la  pâte et la placer dans le moule à tarte. Piquer le fond avec une fourchette, puis faire cuire à blanc, jusqu’à ce que la pâte soit légèrement dorée.

- Pendant le temps de la cuisson, couper les bananes en grosses tranches et les mettre dans le mixeur avec les ingrédients restants. Bien mixer pendant 1-2 minutes jusqu’à ce que le mélange soit crémeux.

- Lorsque la pâte est bonne, verser la préparation et enfourner. Laisser cuire jusqu’à ce que la crème soit ferme.

- Sortir du four, et décorer avec la pâte à tartiner, en faisant des croisillons.

- Au moment de servir, placer les tranches de bananes entre les croisillons de pâte à tartiner.

- Bon appétit !

 

Jeu :

Gros titres bibliques 

Si les journaux avaient existé à l’époque où la Bible a été écrite, les gros titres suivants auraient pu paraître « à la une ». A l’aide de la liste à droite, peux-tu découvrir le personnage biblique qui se trouve derrière ces gros titres ?

  

1. Il frappe un rocher et l’eau en jaillit                           a. Abraham

2. Le feu du ciel consume un holocauste                        b. Etienne

3. Pris par les cheveux entre les branches d’un arbre    c. Samson

4. Mille hommes tués avec une mâchoire d’âne               d. Zachée

5. Il s’endort à l’église et tombe par la fenêtre               e. Moïse

6. Un homme se prépare à sacrifier son fils                     f. Élie

7. Il remplace Judas Iscariot comme l’un des douze       g. Matthias

8. Un jugement sage détermine la vraie mère                  h. Absalom

9. Il prie pour ceux qui le lapident                                   i. Eutychus

10. Il monte sur un arbre pour voir Jésus                        j. Salomon

 Pensées à méditer

 

Pensée à méditer :

   « La prière de la foi est la clef qui ouvre les écluses des cieux. » Manuscript Releases, vol. 8, p. 196.

   « La grâce du Christ doit tisser chaque fibre du caractère. … Une croissance quotidienne dans la vie du Christ crée dans l’âme une paix céleste ; une telle vie porte sans cesse des fruits. La bonté et la justice apparaîtront toujours dans la vie de ceux qui sont rachetés par le sang du Christ. La piété, la foi, la douceur, la patience rempliront la vie de celui qui fait une expérience personnelle profonde. Dans la grâce et par la grâce du Christ, nous devons former des caractères libérés du péché, des caractères droits. » Puissance de la grâce, p. 321.

   « Être chrétien, c’est s’asseoir à l’école du Christ. C’est être uni de corps, d’âme et d’esprit à la sagesse divine. L’Esprit nous donne alors des pensées claires et saintes, et une connaissance qui croîtra d’âge en âge. Ceux qui sont consacrés, actifs, diligents, fervents d’esprit, dévoués pour le Seigneur recevront une récompense éternelle. » Pour mieux connaître Jésus-Christ, p. 162.

   « Nous devrions parler davantage des bénédictions précieuses qui découlent de notre expérience religieuse : de la bonté et de l’amour incomparable de notre Sauveur. Lorsque le cœur et l’esprit débordent de l’amour divin, il n’est pas difficile de faire part à d’autres de ce qui constitue la vie spirituelle. Les pensées élevées, les nobles aspirations, la nette conception de la vérité, les intentions désintéressées, les élans de foi et de sainteté trouveront leur expression dans des termes qui révèlent les trésors du cœur. » Prophètes et Rois, p. 266.

   « Tout homme a sa place dans le dessein éternel du Très-Haut. Mais on ne peut l’occuper qu’à la condition de faire preuve de fidélité en collaborant avec Dieu. » Ministère de la Guérison, p. 411.