Etoile du matin

Vol.6 - Novembre 2008

Mise en ligne Avr 23, 2012 par Etoile du Matin dans Etoile du Matin 2008
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« C’est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut, C’est dans le calme et la confiance que sera votre force.» Esaïe 30 : 15


Table des matières

Éditorial

La chute de Lucifer, par Ellen G. White

Se séparer d’avec le monde, par L. C. Wilcox

Sur leurs traces

Une préparation est nécessaire, par Ellen White

Le cordon bleu, par Amy Pavlovik

Histoire pour les enfants

Coin Santé

Image à colorier

Coin des lecteurs


Editorial 

« Or, quand ces choses commenceront d’arriver, regardez en haut, et levez  la tête, parce que votre délivrance approche. » Luc 21 : 28.

   Cher lecteur,

   Petit à petit l’année s’avance et 2008 sera bientôt remplacée par 2009. En jetant un regard sur cette année qui s’achève, nous ne pouvons que remercier notre Dieu pour ses bénédictions, sa protection et ses bontés envers nous. Mais cela nous amène aussi à la réflexion : nos paroles, nos actes, nos écrits ont-ils eu une douce influence pour le bien de nos semblables ? Ou bien avons-nous blessé, heurté, peiné ceux qui nous entourent ? Nous voyons les événements se précipiter autour de nous : l’économie qui s’effondre, les guerres et les bruits de guerre, le rétrécissement de la liberté, et surtout la baisse d’intérêt pour les choses spirituelles. Le temps approche à grand pas où les fidèles serviteurs du Seigneur qui gardent les commandements de Dieu et ont le témoignage de Jésus ne seront plus libres de témoigner de leur foi, ni d’adorer Dieu librement. Comment réagirons-nous face à cela ? Notre foi sera-t-elle raffermie, sachant que notre Seigneur est à la porte, ou chancellerons-nous, laissant de côté la Vérité pour faire comme tout le monde ? Ami, c’est maintenant le moment de choisir Dieu. Notre seule sécurité est en Lui. Voulez-vous choisir aujourd’hui de Lui (re)consacrer votre vie, de le laisser diriger toutes choses et de vivre pour Lui ? Nous l’espérons de tout cœur.

   Dans ce numéro d’Etoile du Matin vous trouverez différents articles qui, nous l’espérons vous encourageront dans votre marche chrétienne. Le premier article nous a été inspiré par l’École du Sabbat de ce trimestre et tout spécialement par la deuxième leçon. Nous avons été vraiment éclairés par ce chapitre de « L’histoire de la Rédemption ». Et comme certains d’entre vous n’ont peut-être pas ce livre nous avons décidé de le publier pour que vous soyez aussi éclairés.

   L’article de L. C. Wilcox nous a beaucoup fait réfléchir, et nous sommes persuadés qu’il vous amènera aussi à la réflexion. Nous vivons à une époque où le monde s’infiltre partout, dans nos foyers, dans nos cœurs, et dans nos églises. Avons-nous vraiment le désir d’être séparés du monde ? Cela nécessite des sacrifices, sommes-nous prêts à payer le prix ? Sommes-nous prêts à laisser Christ purifier nos cœurs, nos pensées, nos foyers, nos églises de tout ce qui met un frein à notre croissance en Lui ? Sommes-nous prêts à dire : Tout de Christ et rien de moi ?

   Vous retrouverez aussi les sections habituelles avec les récits des pionniers, la recette de cuisine, le coin des enfants, l’article sur l’éducation ainsi que la suite de la série d’articles écrits par Amy Pavlovik.

   Nous vous encourageons à passer du temps à l’étude de la Parole de Dieu. Les choses de ce monde ne peuvent surpasser la beauté de ce Livre. La Parole de Dieu est la Vérité (Jean 17 : 17) et Dieu désire nous sanctifier par Sa Parole. Passons toujours plus de temps auprès de Dieu par la prière et l’étude.

   Notre désir est que ce numéro de l’Etoile du Matin vous donne envie de passer plus de temps avec Dieu, pour vous préparer pour ce jour grand et glorieux du retour de Jésus.

   Fraternellement,

                                               Elisabeth & Marc

 

—La chute de Lucifer–

Ellen G. White 

   Avant sa rébellion, Lucifer était un ange de haut rang dont le niveau hiérarchique venait aussitôt après celui du Fils bien-aimé de Dieu. Son expression, comme celle des autres anges, était paisible et exprimait le bonheur. Son front haut et large était la marque d’une grande intelligence. Sa forme était parfaite ; son attitude noble et majestueuse. Une lumière spéciale émanait de son visage et rayonnait autour de lui, plus vive et plus belle que la lumière des autres anges ; de plus, Jésus, le Fils bien-aimé de Dieu, avait la primauté sur tous les anges. Lucifer était jaloux du Christ et peu à peu il assuma le commandement qui revenait à Jésus seul.

   Le souverain Créateur convoqua tous les habitants du ciel, afin d’honorer tout particulièrement son Fils en présence de tous les anges. Le Fils était assis sur le trône avec le Père, la multitude céleste des saints anges étant rassemblée autour d’eux. Le Père fit alors savoir qu’il avait lui-même ordonné que Jésus, son Fils, soit son égal ; ainsi, où que son Fils soit présent, le Père était lui-même présent. Il fallait obéir à la parole du Fils comme on obéissait à celle du Père. Il avait conféré à son Fils l’autorité requise pour qu’il prenne la tête des habitants du ciel. Son Fils devait notamment réaliser avec lui la création de la terre et de toute chose vivante qui existerait ici-bas, conformément aux plans de la Providence. Son Fils exécuterait sa volonté et ses desseins, mais ne ferait rien de sa propre initiative. La volonté du Père serait accomplie en Jésus.

   Lucifer était jaloux de Jésus-Christ ; il l’enviait. Cependant, quand tous les anges se prosternèrent devant Jésus pour reconnaître sa suprématie et son autorité légitime, il s’inclina avec eux ; mais son cœur était rempli de haine et d’envie. Le Christ faisait partie du conseil spécial de Dieu concernant ses plans, tandis que Lucifer ne les connaissait pas. Il ne comprenait pas et il ne lui était pas permis de connaître les desseins du Très-Haut. Mais Jésus était le souverain reconnu du ciel ; son pouvoir et son autorité étaient comparables au pouvoir et à l’autorité de Dieu lui-même. Lucifer se croyait le préféré parmi les habitants du ciel. Il avait été grandement exalté, mais cela n’avait suscité chez lui ni la reconnaissance ni la louange envers le Créateur. Il aspirait au rang de Dieu lui-même. Il se glorifiait de sa position élevée. Il se savait honoré des anges et avait une mission spéciale à remplir. Ayant été très proche du Tout-Puissant, les rayons incessants de la lumière glorieuse qui entourait le Dieu éternel avaient brillé sur lui. C’est avec plaisir qu’il se rappelait comment les anges avaient obéi à sa parole. Ses vêtements n’étaient-ils pas magnifiques ? Pourquoi fallait-il qu’on rende hommage à Jésus plus qu’à lui ?

   Il quitta la présence immédiate du Père, mécontent et rempli d’envie à l’égard de Jésus-Christ. Dissimulant ses véritables desseins, il rassembla les anges et exposa son sujet : lui-même. Se faisant passer pour une victime, il dit que Dieu lui avait préféré Jésus et l’avait laissé de côté. Satan affirma que c’en était fini désormais de la belle liberté dont les anges avaient joui jusque-là. En effet, un chef n’avait-il pas été nommé pour les diriger et ne faudrait-il pas honorer servilement celui-ci ? Il déclara qu’il les avait réunis pour les assurer qu’il ne supporterait plus cette aliénation de ses droits et des leurs, qu’il ne se prosternerait jamais plus devant Jésus, qu’il s’attribuerait l’honneur qui lui revenait et prendrait la tête de tous ceux qui étaient disposés à le suivre et à lui obéir.

   Un conflit éclata parmi les anges. Lucifer et ses disciples cherchaient à réformer le gouvernement de Dieu. Ils étaient mécontents et irrités de ce qu’ils ne pouvaient pas pénétrer la sagesse insondable de Dieu ni deviner les desseins qu’il avait formés en exaltant son Fils et en lui conférant un pouvoir illimité. Ils se révoltèrent contre l’autorité de Jésus.

   Les anges restés fidèles s’efforcèrent de rallier l’ange puissant et rebelle à la cause de son Créateur. Ils justifièrent la décision de Dieu qui avait conféré les honneurs à Jésus, et, avec force arguments, ils essayèrent de convaincre Lucifer qu’il ne jouissait pas d’un honneur inférieur à celui dont il bénéficiait auparavant. Ils montrèrent clairement que Jésus était le Fils de Dieu, et qu’il avait toujours siégé à la droite du Père. Sa suprématie n’avait jamais encore été mise en doute, et tous les ordres qu’il donnait étaient exécutés avec joie par les anges. Ils déclarèrent que si Jésus recevait un hommage particulier du Père, en présence des anges, cela ne diminuait en rien l’honneur dont Lucifer était entouré jusqu’à présent. Les anges pleurèrent. Ils firent l’impossible pour le convaincre de renoncer à ses mauvais desseins et de se soumettre à leur Créateur. Puisque la paix et l’harmonie avaient régné jusqu’alors, pourquoi la discorde éclaterait-elle maintenant ?

   Lucifer refusa d’écouter. Il s’éloigna alors des anges restés fidèles en les accusant de se conduire en esclaves. Ceux-ci furent surpris en voyant que Satan réussissait dans ses efforts pour inciter les habitants du ciel à la rébellion. Il leur promit un gouvernement nouveau et meilleur, qui garantirait à chacun sa liberté. De nombreux anges déclarèrent qu’ils étaient décidés à l’accepter pour guide et commandant en chef. Flatté de la faveur avec laquelle ses avances étaient reçues, Lucifer caressa l’espoir que tous les anges se rallieraient à lui, qu’il deviendrait l’égal de Dieu et que sa voix impérieuse se ferait entendre quand il commanderait toute l’armée céleste. Une fois de plus, les anges demeurés fidèles le conjurèrent et lui firent comprendre quelles seraient les conséquences de son entêtement. Celui qui a créé les anges pouvait leur enlever leur autorité et punir sévèrement leur audacieuse et redoutable sédition. Comment imaginer qu’un ange puisse résister à la loi de Dieu qui est aussi sacrée que Dieu lui-même ? Les anges fidèles exhortèrent les rebelles à ne pas prêter l’oreille aux arguments trompeurs de Lucifer ; ils engagèrent se dernier et ses partisans à venir en présence de Dieu pour lui confesser l’erreur d’avoir eu seulement l’idée de contester son autorité.

   Un grand nombre de dissidents furent disposés à écouter le conseil des anges fidèles ; ils devaient se repentir de leur ressentiment et demander à rentrer de nouveau dans la faveur de Dieu et de son Fils. Mais Satan déclara qu’il connaissait bien la loi divine, et que, s’il s’y soumettait d’une manière servile, il serait déshonoré et sa haute mission ne lui serait jamais rendue. Il déclara que lui-même et les anges restés sous sa coupe étaient allés trop loin et qu’il devait en subir les conséquences, car il ne s’inclinerait jamais plus inconditionnellement devant l’autorité du Fils de Dieu. Le Très-Haut ne leur pardonnerait jamais, déclara-t-il, et ils devaient maintenant revendiquer leur liberté et s’emparer par la force des droits qu’on ne leur avait pas accordés de bon gré. (C’est ainsi que Lucifer, le « porte-lumière », celui qui avait été rendu participant de la gloire de Dieu et même attaché à son trône, devint Satan, « l’adversaire ». – Patriarches et prophètes, édition de 1975, p. 16.)

   Les anges fidèles s’empressèrent d’aller trouver le Fils de Dieu et l’informèrent de ce qui se passait parmi les anges. Ils trouvèrent le Père en train de conférer avec son Fils bien-aimé pour déterminer les moyens qu’ils emploieraient afin d’ôter définitivement à Satan l’autorité qu’il s’était attribué. Ils voulaient cela pour le bien des anges restés fidèles. Le Très-Haut aurait pu expulser immédiatement du ciel le grand séducteur, mais tel n’était pas son but. Il voulait donner aux rebelles une occasion de mesurer leur force à celle de son propre Fils et à celle des anges fidèles. Lors de ce combat, chaque ange pourrait ainsi choisir son camp et manifester sa décision devant tous. Il n’était pas sage de permettre à ceux qui avaient fait sécession avec Satan pour demeurer dans le ciel. Ils avaient appris ce qu’il en coûte de se révolter contre la loi immuable de Dieu, ce qui était irréparable. Si Dieu avait usé de son pouvoir pour châtier ce chef rebelle, les anges infidèles n’auraient pas eu l’occasion de se manifester sous leur vrai jour. C’est pourquoi le Seigneur décida d’agir d’une autre manière afin de donner à tous les habitants du ciel une preuve évidente de sa justice et de son jugement.

   Se révolter contre le gouvernement de Dieu était un crime de haute trahison. Le ciel tout entier paraissait bouleversé. Les anges étaient répartis en formations distinctes, chaque section ayant à sa tête un ange. Satan s’opposait à la loi de Dieu parce qu’il aspirait à se glorifier et qu’il refusait l’autorité du Fils de Dieu, le commandant en chef du ciel.

   Toute l’armée angélique fut convoquée devant le Père, afin que chaque cas fût examiné. Satan exprima avec audace son mécontentement parce qu’on lui avait préféré Jésus. Il se leva avec arrogance et déclara qu’il devait être égal à Dieu et qu’il devait participer à ses conseils afin de comprendre ses desseins. Le Seigneur informa Satan qu’il ne révélerait ses desseins secrets qu’à son Fils et qu’il s’attendait à ce que toute la famille du ciel, y compris Satan, se soumette sans condition à son autorité et lui obéisse. Satan s’était montré indigne d’occuper une place au ciel. Le grand séducteur montrant alors un air de triomphe à ses sympathisants, qui représentaient presque la moitié des anges, s’exclama : « Ils sont avec moi ! Si tu les chasses aussi, le ciel restera presque vide ! » Puis il affirma qu’il était prêt à résister à l’autorité de Jésus et à défendre sa place au ciel par sa propre puissance, en mesurant ses forces aux autres forces en présence.

   Les bons anges pleurèrent en entendant Satan prononcer ces mots et faire part de ses intentions inouïes. Le Très-Haut déclara que les rebelles ne pouvaient plus rester au ciel. Ils occupaient leur position élevée et heureuse à condition qu’ils obéissent à la loi que Dieu avait établie pour gouverner les êtres doués d’une intelligence supérieure. Mais rien n’avait été prévu pour ceux qui oseraient la transgresser. Satan s’était enhardi dans sa révolte et avait affiché son mépris pour la loi du Créateur. Elle lui était devenue insupportable. Il prétendait que les anges n’avaient pas besoin de loi, mais qu’ils devaient se sentir libres de suivre leur propre volonté, qui les conduirait toujours avec sûreté. La loi mettait un frein à leur liberté et son but principal était de l’abolir. Selon lui, la condition des anges avait besoin d’être améliorée. Telle n’était pas la pensée de Dieu, qui avait promulgué ces lois et les avaient rendues égales à lui-même. Le bonheur des habitants du ciel dépendait de leur parfaite obéissance à ces lois. Chacun d’eux avait un rôle particulier à jouer, et jusqu’au jour où Lucifer s’était révolté, l’ordre parfait et l’harmonie régnaient dans le ciel.

   Alors il y eu guerre dans le ciel. Le Fils de Dieu, le Prince du ciel et ses anges fidèles s’engagèrent dans le conflit contre le chef de file des rebelles et ceux qui s’étaient ralliés à lui. Le Fils de Dieu et les bons anges prévalurent et Satan fut chassé du ciel avec sa suite. Tous les habitants du ciel reconnurent le Dieu juste et l’adorèrent. Le ciel ne garda pas la moindre trace de la rébellion. Tout fut de nouveau paisible et harmonieux. Les anges fidèles déplorèrent le sort de ceux qui avaient partagé jusque-là leur bonheur et leur félicité. Leur perte fut vivement ressentie dans le ciel.

   Le Père consulta son Fils au sujet de la création de l’homme qui vivrait sur la terre. Le Très-Haut mettrait celui-ci à l’épreuve pour tester sa fidélité avant que l’on puisse le considérer comme définitivement hors de danger. S’il passait avec succès l’épreuve à laquelle le Seigneur jugeait bon de le soumettre, il deviendrait finalement l’égal des anges. Il jouirait de la faveur de Dieu, s’entretiendrait avec eux, et eux avec lui. Le Créateur ne jugea pas à propos de mettre l’homme dans l’impossibilité de désobéir.

 

Se séparer d’avec le monde

L.-C. Wilcox - Review and Herald Février 1950

   Apocalypse 18 : 4 nous donne un message très précis, envoyé du ciel, pour l’Église de Dieu dans les derniers jours : « J’entendis une autre voix, venant du ciel, qui disait : Sortez de Babylone, ô mon peuple, de peur qu’en participant à ses péchés, vous n’ayez aussi part à ses plaies. »

   Au cours de son apostolat, Jésus eut à faire face à de violents courants d’apostasie, de mondanité et de licences. Son époque fut flétrie par la décadence morale et religieuse. Il invita ses disciples à s’écarter de l’apostasie du monde juif pour former un peuple choisi, un sacerdoce royal, une nation sainte, afin de révéler aux hommes de bonne volonté les vertus de celui qui les avait appelés.

   Quand l’apostasie, pendant les premiers siècles, eut envahi la chrétienté, Dieu étendit les mains pour sauver son Église, en suscitant des Réformateurs au cœur ardent tels que Wyclef, Jean Huss, Jérôme de Prague, Calvin et le puissant Luther. Ainsi la lumière et la vérité réapparurent de dessous le boisseau des traditions humaines et percèrent les ténèbres de l’erreur. Dieu a fait sortir de Babylone une Église composée d’hommes et de femmes dans les mains desquels il a mis le flambeau de la justice qui vient de la foi sereine et vivante.

   Il brisa la puissance des ténèbres, et son peuple devint un puissant agent de justice. La persécution ne lui fut pas épargnée et combien le sang coula pour le témoignage de la Parole de Dieu !

   Puis vint une ère de paix momentanée. L’Église s’endormit sur un lit de mollesse et de propre suffisance, n’hésitant pas à s’unir au monde, poussée par le désir de popularité plutôt que par celui de l’approbation divine.

   Le monde et la loyauté envers Dieu ne peuvent se concilier. Par son insoumission, le mouvement de la Réforme subit alors une éclipse regrettable. Satan reprit le dessus et réussit à détourner les esprits de la loi et du caractère de Dieu.

   L’obscurité s’intensifia, et finalement l’Église se joignit aux ennemis déclarés de Dieu. L’élan de réforme fut sérieusement ‘handicapé’. Le grand conflit entre le Vrai et le faux est sur le point de prendre fin, mais le Seigneur reste toujours un Dieu d’amour à l’égard de ceux qui ont le désir sincère de se séparer des convoitises humaines.

   Le message adventiste fut donné pour assainir l’atmosphère et pour bouleverser le monde par un message de salut : la Loi de Dieu, comprenant la vérité du sabbat est un appel pressant à rompre avec tout ce qui n’est pas conforme à l’esprit du message évangélique ; c’est l’ultime invitation avant l’anéantissement des forces maléfiques. Le peuple que le Seigneur s’est choisi en ces derniers temps est son auxiliaire qui doit lutter pour faire connaître à tous les peuples la vérité de Dieu et sa justice sanctifiante.

   Telle est notre mission. Nous vivons l’heure prophétique, car notre message et notre Église sont essentiellement prophétiques. Quelle responsabilité repose sur nos épaules, mes chers amis !...

   Un châtiment terrible nous attend si nous manquons les exigences de cet apostolat ! Malheur aux économes infidèles ! Avec une énergie renouvelée, fuyons l’influence démoralisante du mal et de l’apostasie !

   Vivons en travaillant aussi pour l’Eternel, en luttant non seulement contre les ennemis du ‘dehors’, mais aussi contre ceux du ‘dedans’, les chrétiens de nom qui jettent le discrédit sur la noble cause que nous, représentants du triple message, devons soutenir d’une incomparable vaillance.

   La terre est souillée de débauches et d’apostasies diverses. L’enceinte de l’Église est déjà envahie par ce nouveau déluge. Les péchés de l’église apostate se sont accumulés jusques aux cieux en une effrayante pyramide, mais le peuple sincère que Dieu a dans la Babylone mystique doit fuir de peur qu’elle ne s’écroule sur eux comme la tour de Siloé sur quelques malheureux Galiléens.

   Nous ne pouvons pas conserver à la fois la faveur de Dieu et celle du monde. Les efforts répétés de l’Église pour fraterniser avec l’apostasie se heurtent à l’avertissement final jusqu’à la consommation des siècles.

   Le chemin qui est devant l’Église du Reste n’est pas obstrué. « Des épreuves sévères attendent le peuple de Dieu », déclare la servante de Dieu. Il faut s’attacher fermement à la prière pour consacrer sa vie à la cause qui nous est chère et rester en relation intime avec le Seigneur.

   Jéhovah n’a jamais délaissé les siens. Notre sécurité est fondée sur notre fidélité à sa volonté et à une obéissance totale à ses commandements.

   L’Église du Reste doit se distinguer des autres peuples par son attitude loyale. Comme Abraham, elle doit se détacher du monde, de l’étroitesse d’esprit et de toute bigoterie.

   « C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, dit le Seigneur, séparez-vous d’eux, et ne touchez point à ce qui est impur. Et je vous recueillerai ; je serai votre Père et vous serez mes fils et mes filles, dit le Seigneur, tout-puissant. » 2 Corinthiens 6 : 17, 18.

 

Sur leurs traces – 18ème partie

Retour de manivelle

   L’équivoque qui avait permis à Czechowski de venir prêcher en Europe – et qu’on ne saurait approuver – allait tôt ou tard tout remettre en question, en particulier « tarir ses ressources financières et compromettre le succès de son œuvre. En outre, ses entreprises dépassèrent bientôt les limites de son budget. Evangéliste incomparable, écrivain de talent, âme sensible et charitable, Czechowski était moins doué comme administrateur. D’ailleurs, il eut le tort de gérer les affaires de la mission seul, sans aucun comité responsable.

   « Lorsque, le 6 février 1867, il s’était rendu à Bâle pour faire l’acquisition de son matériel d’imprimerie, la fonderie Haas lui avait demandé une garantie ou le dépôt d’une partie de la somme due. N’étant préparé à satisfaire ni l’une ni l’autre de ces conditions, le missionnaire-publiciste avait envoyé à l’ancien de l’église de Tramelan un télégramme lui demandant de lui faire parvenir par retour du courrier la somme de 400 francs.

   « Les demandes de cette sorte, concernant des montants plus ou moins élevés, se renouvelaient trop souvent pour les possibilités financières des groupes de frères et sœurs, lesquels étaient d’ailleurs tout disposés à venir en aide au pionnier dans la mesure de leurs moyens. …Czechowski se trouva bientôt acculé à des difficultés de remboursement insurmontables. En plus des frais de construction et de matériel d’imprimerie, augmentés par un incendie, il avait ceux d’une famille à entretenir et d’employés à payer.

   « Les fonds d’Amérique diminuant, Czechowski avait signé reconnaissance de dette sur reconnaissance de dette, toutes libellées : ‘Je vous rembourserai Dieu voulant…’ Que faire ? Il ne fallait pourtant pas que l’œuvre fût arrêtée dans ses progrès. Alors notre frère hypothéqua sa maison – une première fois, puis une deuxième. La mission était sauvée mais pour un peu de temps seulement et ‘L’Evangile éternel’ put continuer de paraître.

   « Infatigable, l’évangéliste chercha de nouveaux champs où il puisse implanter le message de la réforme finale.  Au printemps 1868, il fit une tournée de trois mois au Piémont… Il avait ensuite passé trois semaines à Bâle et aux environs, d’où il écrivit : ‘Nous ne savons pas encore de quel côté Dieu dirigera nos pas. Priez pour nous.’ » - J. Frei, « Servir », 3e Trim. 1967.

   Ici se place un fait minime qui, par contrecoup, allait mettre fin à l’équivoque sur laquelle Czechowski s’appuyait pour poursuivre son œuvre en Europe. Lors de ses passages dans les localités, Czechowski logeait chez l’un ou l’autre des nouveaux convertis qui se faisaient un plaisir de l’accueillir. C’est ainsi qu’Albert Villeumier trouva dans la chambre prêtée du missionnaire, un numéro de la « Review and Herald » publié à Battle Creek par l’organisation des Adventistes du 7e jour. A. Villeumier, qui avait quelques notions d’anglais, parcourut cette feuille et comprit « qu’il était en possession de l’organe officiel de la dénomination à laquelle le groupe de Tramelan était censé être rattaché par ses croyances » - ce qui, pour le fond, était exact, mais ne correspondait pas aux faits puisque Czechowski était aux ordres d’une autre organisation !…

   Ignorant tout de l’imbroglio résultant de cette faute initiale, A. Villeumier « ne douta pas que Dieu l’appelait à entrer directement en relation avec la direction de l’œuvre, et il écrivit à Uriah Smith, rédacteur de ladite revue. » Cette lettre informait les dirigeants de Battle Creek qu’il y avait en suisse et au Piémont une cinquantaine de coreligionnaires observant le jour de repos de l’Eternel. Elle fut lue avec autant de surprise que de joie… La réponse, qui ne se fit pas attendre, apportait aux croyants d’Europe les salutations et les encouragements de leurs frères d’Amérique.

   Ces derniers envoyaient en outre une somme d’argent suffisante pour l’achat de la maison de Saint-Blaise (localité où résidait Czechowski) maison grevée de dettes, et posaient certaines conditions qui ne nous sont pas connues, mais qui devaient certainement prévenir le retour des difficultés financières et écarter le spectre de la faillite. Czechowski refusa d’accepter les conditions et l’argent fut retourné en Amérique.

   Lorsque Czechowski avait appris cet échange de courrier, il avait été terriblement vexé et avait adressé une lettre d’amers reproches à A. Villeumier : « Je vous dirai seulement que vous avez très mal agi en écrivant sans m’avertir, et qu’il aurait fallu attendre encore quelque temps… Le mal qui en est résulté en ce qui me concerne est très difficile à réparer… »

   L’affaire était évidemment grosse de conséquences pour Czechowski. La supercherie qui lui avait permis de réaliser son ardent désir de faire profiter l’Europe du message adventiste était dévoilée. Il était d’ailleurs préférable qu’elle le fût, et même pour Czechowski. En fait, il n’avait jamais cessé d’être, au plein sens du terme, un Adventiste du 7e jour. Il prêchait d’ailleurs sans s’en cacher le respect du 4e commandement.

   Ces difficultés imprévues – mais prévisibles, car Dieu ne saurait approuver, chez ses serviteurs, ce genre de tour de passe-passe – ne freinèrent cependant pas les activités du bouillant évangéliste.

Sur les routes, par tous les temps

   Intrépide, enthousiaste, ardent, zélé, Czechowski continuait son travail dans des conditions souvent bien ingrates. La dernière lettre qu’on ait conservée de lui est datée de Salins, France, le 15 décembre 1868 ; la voici :

   « Cher frère Villeumier,

   « Votre honorée lettre du 22 novembre ne m’est parvenue malheureusement que la semaine dernière, vu que je suis obligé d’être continuellement en chemin. … J’ai traversé les montagnes et travaillé beaucoup en Alsace. Arrivé un soir à Colmar, où personne n’a voulu me recevoir pour la nuit, je fus obligé d’aller plus loin, malgré l’obscurité et le vent accompagné de fortes pluies. En sortant de cette ville, portant un gros sac sur le dos, j’ai trouvé devant moi deux chemins ; mais n’ayant personne qui puisse me renseigner, j’ai pris celui qui se trouvait à ma droite et, au milieu des ténèbres et d’un orage terrible, j’ai poursuivi cette route jusqu’à ce qu’il me soit impossible de continuer. Je dus donc rebrousser chemin, car je me trouvais dans un désert inhabitable, au milieu d’eaux et de boue. La pluie continuait de tomber : il ne m’était pas possible de passer la nuit sur place et je dus revenir sur mes pas. En traversant les champs, et après un très long et fatigant parcours, je rejoignis enfin l’autre chemin et, vers minuit, j’arrivai dans un village où il y avait encore quelques lumières. Son nom est Sainte-Croix. Trempé jusqu’aux genoux, je frappai à la porte d’une maison encore éclairée, mais on me répondit qu’on ne pouvait pas me donner l’hospitalité. Dans le seconde maison, même refus. Dans la troisième, qui était un hôtel, pas plus de miséricorde que dans les deux précédentes. Ni la prière au nom du précieux sang de Jésus, ni aucune supplication ne purent toucher le cœur de l’aubergiste, qui me répondait par la fenêtre. Enfin, Dieu dans sa bonté, émut de compassion un homme de la police, qui m’ouvrit la porte de la garde ; et quoique celle-ci fût excessivement sale, j’y trouvai néanmoins un poêle chaud, et je fus soulagé de pouvoir faire un peu sécher mes habits chargés de pluie et de boue, et de passer le reste de la nuit sur une planche près du feu. Je parcouru, cette nuit mémorable, 40 kilomètres sans souper. … » - cité par J. Frei, op. cit.

   « Czechowski n’allait-il pas se décourager, tout abandonner ? Non, il aimait trop son Sauveur, trop son magnifique message. On dit pourtant qu’il abandonna les frères dans la foi. Ne faut-il pas plutôt dire que les Adventistes de Suisse l’abandonnèrent ? En tout cas, il alla prêcher ailleurs et, quelques temps plus tard, ‘des lettres de Roumanie annonçaient… qu’il avait fondé dans ce pays un groupe de croyants adventistes. Un membre de ce groupe devint plus tard le rédacteur de notre feuille en roumain et le petit troupeau de Pitesti fut le noyau de notre œuvre en Roumanie.’ » - J. Frei, op. cit.

   L’œuvre commencée en Suisse et en France allait-elle disparaître après le départ de celui qui avait tant fait pour la promouvoir ? Il n’en fut rien. Alertés, les dirigeants des Etats-Unis finirent par accepter l’idée d’envoyer un missionnaire en Europe. « Qui enverrons-nous ? », se demandèrent-ils. La réponse de Mme White aux membres du Comité montre comment elle concevait la prédication de l’Evangile : « Envoyez le meilleur », dit-elle. Ce fut J.-N. Andrews qui fut choisi. Il arriva à Neuchâtel le 18 octobre 1874. Il fut le premier missionnaire officiel de l’Eglise adventiste du 7e jour.

   Trouvé agonisant dans les rues de Vienne, Michael Belina Czechowski, l’infatigable pionnier, mourut d’ « épuisement » le 25 février 1876 à l’âge de cinquante-sept ans, usé sans doute par l’excès de son dévouement. Les bases qu’il avait posées permirent à ses successeurs d’édifier une communauté de croyants solide et fervente. Nous qui marchons maintenant sur leurs traces, avons-nous su garder cette ferveur ?

À suivre …

 

Une préparation est nécessaire

Ellen G. White

   Pendant la période de la vie où l’impressionnabilité est la plus grande et la croissance la plus rapide, l’éducation de l’enfant est presque entièrement entre les mains de la mère. Elle devrait donc comprendre la valeur du privilège qui lui est offert et être qualifiée plus qu’aucun autre maître pour en tirer  le meilleur parti possible. Malheureusement, il n’y a pas de préparation à laquelle on accorde si peu d’attention qu’à celle de la mère. La personne dont l’influence est la plus importante et la plus étendue, est celle dont on se préoccupe le moins pour l’instruire en conséquence. (Education (1976), p. 280)

   Les personnes à qui l’on confie le soin du petit enfant sont trop souvent ignorantes  des besoins physiques de ce dernier ; elles connaissent peu de chose des lois de la santé ou des principes qui régissent le développement  de l’organisme. D’autre part, elles ne sont pas mieux qualifiées pour prendre soin de sa croissance mentale et spirituelle. Il se peut qu’elles soient capables de bien mener une affaire ou de briller dans la société, qu’elles aient obtenu de bons diplômes dans les sciences et dans les lettres ; mais en ce qui concerne l’éducation d’un enfant, leurs connaissances sont très restreintes. (Education, anglais, p. 275)

   C’est sur le père aussi bien que sur la mère que repose une responsabilité dans l’éducation de l’enfant, et il est urgent pour tous deux  de s’y préparer soigneusement et de manière approfondie. Avant de prendre sur eux la possibilité d’être père et mère, les hommes et les femmes devraient se familiariser avec les lois du développement de l’organisme – avec la physiologie et l’hygiène, la compréhension des influences prénatales, les lois de l’hérédité, de la salubrité, du vêtement, de l’exercice et du traitement de la maladie. Les lois du développement mental et de la formation morale ne devraient pas non plus leur être étrangères. (Education, anglais, p.276)

   L’éducation n’accomplira tout ce qu’elle pourrait et devrait accomplir que lorsque l’importance de l’oeuvre des parents sera entièrement reconnue et qu’ils recevront une préparation en vue de leurs responsabilités sacrées. (Education, 1976, p. 281)

   Les parents devraient étudier les lois de la nature. Ils devraient se familiariser avec le fonctionnement du corps humain. Il leur faut comprendre les fonctions des différents organes et de leur interdépendance. Ils devraient étudier la relation existant entre les forces mentales et les forces physiques, ainsi que les conditions requises pour une action saine de chacune d’elles. Assumer la responsabilité d’être parents sans une telle préparation est un péché. (Ministry of Healing, p. 380 – voir Le ministère de la guérison, p. 320)

   Il se peut que les parents se posent la question suivante : « Qui est suffisant pour ces choses ? » Dieu est leur suffisance, et s’ils Le mettent de côté, ne recherchant ni Son aide ni ses conseils, leur tâche est en effet sans espoir. Mais ils peuvent réussir noblement dans ce devoir important, par la prière, l’étude de la Bible et un zèle infatigable. Ils seront récompensés au centuple pour le temps et le soin consacrés. … La source de la sagesse est ouverte, où ils peuvent puiser toute la connaissance nécessaire à cet effet. (Review and Herald, 6 avril 1897)

   Il se peut qu’à certains moments leur cœur soit près de défaillir ; mais un sentiment vivant des dangers menaçant le bonheur présent et futur de leurs bien-aimés devrait conduire les parents chrétiens à rechercher toujours plus profondément l’aide provenant de la source de la force et de la sagesse. Cela devrait les rendre plus circonspects, plus décidés et plus calmes, tout en restant ferme alors qu’ils veillent sur les âmes comme devant en rendre compte. (Review and Herald, 30 août 1881)

   Les parents sont sans excuses s’ils manquent à leur devoir d’obtenir une claire compréhension de la volonté de Dieu afin d’obéir aux lois de Son royaume. Mes frères et sœurs, votre devoir consiste à comprendre les exigences divines. Ce n’est que de cette manière que vous pourrez conduire vos enfants vers le ciel. Comment pouvez-vous éduquer vos enfants dans les choses de Dieu si vous ne connaîssez pas vous-même tout d’abord ce qui est bien et ce qui est mal, si vous ne réalisiez pas que l’obéissance signifie la vie éternelle et la désobéissance la mort éternelle ?

   Le travail de toute notre vie doit être de comprendre la volonté de Dieu. Ce n’est qu’en agissant ainsi que nous pouvons correctement élever nos enfants. (The Upward Look, p. 224)

   Les parents ne peuvent accomplir correctement leurs responsabilités à moins de prendre la Parole de Dieu comme la règle de leur vie, à moins de réaliser qu’ils doivent éduquer et modeler le caractère de chaque être humain, si précieux, afin qu’il puisse se saisir de la vie éternelle. (Child guidance, p. 65)

   La Bible, un volume riche en instructions, devrait être leur livre d’étude. S’ils élèvent leurs enfants selon les principes qui y sont contenus, ils placent non seulement leurs jeunes pieds sur le bon chemin, mais s’éduquent eux-mêmes dans les devoirs les plus saints. (Testimonies vol. 4, p. 198)

   L’œuvre des parents est une œuvre importante et solennelle ; les devoirs confiés à leur charge sont grands. Mais s’ils étudient soigneusement la Parole de Dieu, ils y trouveront des instructions complètes et de nombreuses promesses précieuses faites à la condition qu’ils accomplissent fidèlement et correctement  leur œuvre. (Signs of the Times, 8 avril 1886)

   Dieu a donné des règles pour diriger les parents et les enfants. On doit y obéir de manière stricte. Ne gâtons pas les enfants et ne leur permettons pas de penser qu’ils peuvent suivre leurs propres désirs sans demander le conseil de leurs parents. …

   On ne peut s’écarter de ces règles que Dieu a données pour la direction des parents et des enfants. Dieu s’attend à ce que les parents donnent à leurs enfants des directives en accord avec les principes de Sa Parole. La foi et les œuvres doivent être en accord. Tout ce qui est accompli dans la vie du foyer et de l’école doit être fait avec bienséance et avec ordre. (Manuscrit 1372, 9 janvier 1904.)

   Si l’on souhaite que l’œuvre de l’éducation au foyer accomplisse tout ce que le Seigneur a prévu pour elle, il est nécessaire que les parents soient des étudiants diligents des Écritures. Ils doivent apprendre du grand Enseignant. Jour après jour la loi d’amour et de bonté doit être sur leurs lèvres. Leurs vies doivent révéler la grâce et la vérité présente dans la vie de leur Exemple. Alors un amour sanctifié unira le cœur des parents et des enfants, et les jeunes grandiront sur le fondement de la foi et seront enracinés et fondés dans l’amour de Dieu. (Child Guidance, p. 66)

   Lorsque la volonté et les voies de Dieu seront conforme à la volonté et les voies des parents Adventistes du septième jour, leurs enfants apprendront à aimer, à honorer et à obéir à Dieu. Satan ne sera pas capable d’obtenir le contrôle de leur esprit, car ils auront appris à considérer comme suprême la Parole du Seigneur, et éprouveront chaque expérience à laquelle ils ont à faire face au moyen de la loi et du témoignage. (Child Guidance, p. 66)

         

Le cordon bleu

Par Amy Pavlovik

(Toutes les citations sont d’Ellen G. White)

   « Mon attention fut attirée sur Nombres 15 : 38-41 : “Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur qu’ils fassent, de génération en génération, une frange au bord de leurs vêtements, et qu’ils mettent un cordon bleu sur cette frange du bord de leurs vêtements. Quand vous aurez cette frange, vous la regarderez, et vous vous souviendrez de tous les commandements de l’Eternel pour les mettre en pratique, et vous ne suivrez pas les désirs de vos cœurs et de vos yeux pour vous laisser entraîner à l’infidélité. Vous vous souviendrez ainsi de mes commandements, vous les mettrez en pratique, et vous serez saints pour votre Dieu. Je suis l’Eternel, votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d’Egypte, pour être votre Dieu. Je suis l’Eternel, votre Dieu.” Ici Dieu commande expressément aux enfants d’Israël un arrangement très simple pour leur vêtement dans le but de les distinguer des nations idolâtres environnantes. En regardant la particularité de leur habillement, ils devaient se souvenir qu’ils étaient le peuple de Dieu, gardant Ses commandements, et que Dieu avait œuvré d’une manière miraculeuse pour les libérer de l’esclavage de l’Egypte afin de Le servir et d’être un peuple saint pour Lui. Ils ne devaient pas suivre leurs propres désirs, ni imiter les nations idolâtres qui les entouraient, mais rester un peuple distinct, séparé, afin que toute personne regardant à eux puisse dire : Voici ceux que Dieu a sorti du pays d’Egypte, qui gardent la loi des dix Commandements. Un Israélite devait être reconnu comme tel dès qu’on le voyait, car Dieu, par de simples moyens, lui permettait d’être reconnu comme Lui appartenant. » (Testimonies, vol. 1, p. 524)

   « Lorsque les enfants d’Israël furent conduits hors d’Egypte, ils reçurent l’ordre de mettre un simple ruban bleu au bord de leur vêtement pour les distinguer des nations environnantes et les marquer le peuple particulier de Dieu. Aujourd’hui le peuple de Dieu n’est pas obligé de porter une marque spéciale sur ses vêtements. Mais le Nouveau Testament nous rappelle fréquemment l’exemple de l’ancien Israël. Si Dieu a donné des instructions si précises à celui-ci, à propos du vêtement, va-t-il se désintéresser du vêtement de son peuple à notre époque ? Ce vêtement ne devrait-il pas le distinguer de celui du monde ? Est-ce que le peuple de Dieu, son trésor particulier, ne devrait pas chercher à glorifier Dieu même dans le vêtement ? Ne devrait-il pas donner le bon exemple, par la simplicité du vêtement, censurer par là l’orgueil, la vanité et l’extravagance de chrétiens de profession, mondains et aimant le plaisir ? C’est ce que Dieu attend de son peuple. Sa parole censure l’orgueil. » (Health Reformer, 1er février 1872)

   Dieu avait donné aux Israélites un arrangement très simple pour leur vêtement. Il devait être particulier – différent des vêtements de ceux qui vivaient aux alentours. Un Israélite était reconnu comme tel dès qu’on le voyait, car par le simple moyen du cordon bleu il était distingué comme faisant partie du peuple particulier de Dieu. De même, notre vêtement devrait être distinct de celui du monde. Quel est le « cordon bleu » prévu par Dieu pour Son peuple de la fin ?

   « La réforme vestimentaire est une réponse pour nous comme le cordon bleu l’était pour l’ancien Israël. » (Testimonies, vol. 3, p. 171) Dans l’Esprit de Prophétie, Dieu nous donne des directives abondantes en ce qui concerne la réforme vestimentaire. Mais, pourquoi cette réforme est-elle nécessaire ?

   « Dieu souhaite que Son peuple adopte la réforme vestimentaire non seulement pour le distinguer du monde, en tant que « peuple particulier », mais parce qu’une réforme dans le vêtement est essentiel pour la santé physique et mentale. Le peuple de Dieu a, dans une grande mesure, perdu sa particularité, et s’est graduellement calqué au monde, se mélangeant  avec lui, jusqu’à devenir, dans bien des points, semblable à lui. Cela déplaît à Dieu. Il le dirige, comme Il a dirigé les enfants d’Israël d’autrefois, lui commandant de sortir du monde et d’abandonner ses pratiques idolâtres ; de ne pas suivre son propre cœur (car son cœur n’est pas sanctifié) ou ses propres yeux, qui les ont amené à s’éloigner de Dieu et à s’unir au monde.

   « Quelque chose doit se mettre en place afin d’affaiblir l’emprise du monde sur le peuple de Dieu. La robe de réforme est simple et appropriée pour la santé, mais elle comporte une croix. Je remercie Dieu pour la croix et m’abaisse joyeusement pour la porter. Nous avons été tellement uni au monde que nous avons perdu la croix de vue et ne souffrons pas par amour pour Dieu.

   « Nous en devrions pas désirer inventer quelque chose afin d’avoir une croix ; mais si Dieu nous présente une croix, nous devrions la porter joyeusement. C’est dans l’acceptation de la croix que nous nous distinguons du monde, qui ne nous aime pas et tourne au ridicule nos traits distinctifs. Christ fut haït du monde, car Il n’était pas du monde. Ses disciples doivent-ils s’attendre à un sort meilleur que celui de leur Maître ? Si nous vivons sans recevoir la censure ou la désapprobation du monde, il nous faut nous alarmer, car notre conformité au monde nous rend à tel point semblable à lui qu’il n’y a rien pour éveiller sa malice ou son envie ; il n’y a pas de collision d’esprits. » (Testimonies, vol. 1, p. 525)

   Dans ce texte, il nous est donné des raisons pour lesquelles Dieu nous a demandé de nous vêtir différemment du monde. Notre apparence nous différencie du monde aux yeux de tous ceux qui nous voient. Accepter le plan de Dieu pour le vêtement aura également un bienfait pour notre santé physique et mentale. Enfin, il nous faut quelque chose pour séparer nos affections du monde. Malheureusement, ce que Dieu a prévu pour être une bénédiction pour nous a été perdu de vue par un grand nombre de personnes.

   « Nombre de ceux qui professent croire dans les Témoignages négligent de vivre en harmonie avec la lumière reçue. La réforme vestimentaire est considérée avec indifférence par certains, avec mépris par d’autres, parce qu’une croix y est attachée. Je remercie Dieu pour cette croix. C’est ce dont nous avons besoin pour distinguer et séparer du monde le peuple de Dieu gardant Ses commandements. La réforme vestimentaire est une réponse pour nous, comme le cordon bleu l’était pour l’ancien Israël. Les orgueilleux, et ceux qui n’ont pas l’amour de la vérité sacrée, qui les séparera du monde, le révéleront par leurs actes. » (Testimonies, vol. 3, p. 171)

   Comment se fait-il que la réforme vestimentaire, telle que Dieu l’a prévue soit ignorée ou condamnée par tant de gens ? C’est parce qu’une croix y est attachée. Cela va à l’encontre de notre orgueil naturel et de notre amour de la conformité.

   Devrions-nous être honteux de la croix que Dieu nous a offert de porter ? Non, au contraire, nous devrions Le remercier et la porter joyeusement. « C’est ce dont nous avons besoin pour distinguer et séparer du monde le peuple de Dieu gardant Ses commandements. » (Test. vol. 3, p. 171) Dieu savait avec justesse ce dont nous avions besoin pour nous séparer du monde. Devrions-nous essayer d’améliorer Son plan ?

   « Pour de nombreuses personnes la réforme vestimentaire est trop simple et trop humiliante pour être mise en pratique. Elles ne portent pas leur croix. Dieu utilise des moyens simples pour séparer et distinguer du monde Ses enfants ; mais certains se sont tellement éloignés de la simplicité de l’œuvre et des voies de Dieu qu’ils sont au-dessus de l’œuvre et non dedans. » (Testimonies, vol. 1, p. 523, 524)

   Il est temps de commencer à prendre au sérieux et de manière littérale le conseil divin. Il est temps de porter la croix. Même de nombreuses années auparavant « … pas une sœur sur vingt professant croire aux Témoignages n’a fait le premier pas dans la réforme vestimentaire. » (Testimonies, vol. 1, p. 465)

   Cette négligence à obéir a de très grosses implications concernant notre loyauté envers Dieu. « Si nous prenons uniquement la question de la réforme vestimentaire, et que nous considérons combien, dans notre église, ont pris à cœur ce sujet, nous pouvons voir la manière dont la lumière et la vérité sur d’autres points sera prise à cœur. » (Pamphlet 123, p. 66) « Les personnes ayant reçu la lumière sur la manière dont nous devons nous nourrir et nous vêtir avec simplicité en suivant les lois morales et physiques, et qui se sont détournées de la lumière les dirigeant vers leur devoir, éviteront d’accomplir leur devoir pour d’autres choses. S’ils émoussent leurs consciences afin d’éviter la croix qu’il leur faudrait porter dans le but d’être en harmonie avec la loi naturelle, ils violeront les Dix Commandements afin d’éviter le discrédit. » (Testimonies, vol. 3, p. 51)

À suivre…

 

Histoire pour les enfants

Le garçon qui ne pouvait pas chanter

   Le ciel d’Italie n’aurait pu être plus bleu, et le vent du sud soufflait, chaud et parfumé. Niccolo chantait gaiement tout en sautant dans la poussière du sentier, mais son ami restait silencieux.

   Après quelques minutes, Niccolo regarda Antonio.

— Pourquoi est-ce que tu ne chantes jamais ? demanda-t-il. Tu n’es pas content ?

   Antonio fit un signe de tête.

— Si, Niccolo, je suis content, mais je ne peux pas chanter.

   Les yeux de Niccolo s’ouvrirent tout grands de surprise.

— Tu ne peux pas chanter ! s’exclama-t-il. Je pensais que tout le monde savait chanter. Dans ma famille, nous chantons tous. Ma mère, mon père et mon frère. Pourquoi est-ce que tu ne peux pas chanter ?

   Antonio baissa la tête. Il ne savait pas lui-même pourquoi il n’arrivait pas à chanter. Il savait seulement que sa voix, qui émettait des sons normaux quand il parlait, se mettait à siffler et à grincer quand il essayait de chanter. Il ne pouvait vraiment pas expliquer cela à Niccolo, aussi se contenta-t-il de lui dire :

— Je ne sais pas chanter, c’est tout !

   C’est ainsi qu’au village où il était né, Antonio Stradivarius était connu comme le garçon qui ne pouvait pas chanter. Certains de ses amis avaient pitié de lui ; d’autres riaient et le poussaient à chanter pour entendre ses cris aigus.

   Mais Antonio ne se laissa pas démonter par les taquineries de ses amis. Il passa de plus en plus de temps à  sculpter des objets dans le bois. A l’aide d’un canif bien aiguisé, il reproduisait tout ce qu’il voulait d’une façon ressemblante – un chien, un mouton, un oiseau, même une personne.

   Un jour, par hasard, Antonio fit la connaissance de quelqu’un qui habitait son village et qui était aussi très habile de son couteau. C’était le célèbre luthier Amati. Il était le plus grand fabricant de violons de toute l’Italie, et il était très riche.

   Antonio pensait beaucoup au luthier, et il savait que c’était la profession qu’il voulait apprendre. S’il ne pouvait pas chanter, il fabriquerait des instruments de musique.

— Je vais aller voir le luthier, décida Antonio.

   Antonio eut du mal à décider lesquelles de ses sculptures il allait emporter pour montrer à Amati. Aucune ne lui semblait assez réussie, mais finalement il en choisit quelques-unes sur lesquelles il avait travaillé le plus longtemps.

   C’était encore très tôt le matin quand Antonio arriva chez le luthier. En fait, l’heure était tellement matinale qu’un serviteur allait renvoyer le jeune garçon quand Amati l’entendit à la porte.

— Pourquoi veux-tu me voir ? demanda-t-il à Antonio.

   La voix d’Antonio trembla d’enthousiasme.

— Pour vous montrer ce que j’ai fait avec mon couteau, monsieur, répondit-il. J’ai entendu dire que vous étiez un grand luthier. C’est ce que je voudrais faire plus tard aussi.

   Amati fit un signe de tête et prit les objets sculptés des mains d’Antonio. Il étudia attentivement chacun d’entre eux. Et après les avoir bien regardés, il sourit à Antonio.

— Alors, tu veux fabriquer des violons ? demanda-t-il doucement. Pourquoi ?

— Parce que je ne peux pas chanter, répondit Antonio. Puisque je ne peux pas faire de la musique avec ma voix, je veux en faire avec mon couteau !

— Et tu en feras ! dit le célèbre luthier en posant sa main sur l’épaule d’Antonio. Si tu as le courage de travailler longtemps et patiemment, tu créeras quelque chose qui durera bien plus longtemps qu’une chanson.

— Je travaillerai dur, et j’aurai de la patience, promit Antonio, les yeux brillants de joie. Je ferai n’importe quoi pour apprendre à fabriquer des violons.

   Parfois, les heures semblaient bien longues, et Antonio était très fatigué. Mais il ne déposait jamais son couteau. Bien souvent, quand il croyait qu’un violon était parfait, son maître lui en montrait les défauts. Mais le jour vint où Amati ne put rien trouver à redire au travail d’Antonio.

   Lorsque le maître luthier mourut, Antonio Stradivarius prit sa place. Personne en Italie ne fabriquait des violons aussi parfaits. En fait, personne au monde n’était capable de rivaliser avec Antonio. Personne n’essaya. Personne, sauf Antonio lui-même. Il travaillait sans relâche pour que chaque violon soit plus beau et plus parfait que le précédent.

   Antonio Stradivarius vivait il y a plus de deux cents as. Les chansons que ses amis d’enfance fredonnaient sont oubliées depuis longtemps, mais dans le monde entier, on se souviendra toujours des violons d’Antonio. Plus de 1100 violons sortirent de ses mains, et il en existe encore 400 à travers le monde. Aujourd’hui, un Stradivarius a une très grande valeur.

   Nous pouvons parfois entendre ce merveilleux instrument parce qu’un jeune garçon décida un jour de créer quelque chose de beau pour l’offrir au monde. Le temps et les efforts peuvent accomplir des miracles. Nous ne devons pas nous décourager si nous n’avons pas de talents extraordinaires. Nous devons nous efforcer de développer et améliorer les talents que nous possédons.

   La prochaine fois que vous verrez un beau violon, pensez au jeune garçon qui travailla de tout son cœur et de toutes ses forces pour en fabriquer. Et souvenez-vous aussi qu’il choisit ce métier parce qu’il ne pouvait pas chanter. – R.B.

 

Coin Santé

Bouchées aux noix

Ingrédients :

- 330 g de farine

- 150 g de sucre

- 150 g de noix

- 4 cuillères à soupe d’huile d’olive

- ½ sachet de poudre à lever sans phosphate

- 20 gouttes d’huile essentielle d’orange

- 1 ½ verre d’eau

 

Préparation :

- Moudre les noix.

- Dans un saladier, mélanger intimement la farine, le sucre, les noix moulues, la poudre à lever et l’huile d’olive.

- Ajouter l’huile essentielle d’orange.

- Bien mélanger, puis ajouter le verre et demi d’eau. Il faut que la pâte soit très épaisse, cependant un peu plus souple qu’une pâte à tarte.

- Étaler cette pâte dans un plat rectangulaire graissé et mettre dans le four préchauffé à 180° (th. 6) jusqu’à ce que la pâte soit bien dorée et croustillante.

- Dès la sortie du four couper en cubes de 2 cm de côté et laisser dans le moule jusqu’à complet refroidissement.

- Ces bouchées se conservent dans une boîte en métal.

- Si les bouchées sont un peu rassises, il est facile de les émietter dans un bol et de recouvrir le tout de lait végétal. C’est très agréable pour le petit-déjeuner !

 

Le coin des lecteurs

Par courrier électronique :

Le temps presse. Notre but doit être [l’étude] des Écritures, notre règle de vie. Je me régale en méditant sur « Le Fondement de notre foi ».

 

Midi-Pyrénées :

Avec cette petite aide recevez tous mes encouragements pour le ministère que Dieu vous confie. … Que Dieu vous remplisse toujours plus de sa Paix, de son Amour, et qu’il vous entoure de son bras protecteur.

 

Centre :

Nous vous remercions pour le petit magazine et particulièrement de faire ressortir les écrits de nos pionniers pour nous montrer le départ de l’œuvre, leur esprit de sacrifice, de renoncement, leur simplicité, l’humilité et une grande foi.

 

Suisse :

Merci beaucoup pour les Etoile du Matin, qui m’encouragent et que Dieu vous bénisse dans votre ministère, et vos contacts pour la gloire de notre Dieu.

 

Pays de la Loire :

Merci pour l’envoi de votre revue Etoile du Matin. J’ai pu apprécier plusieurs articles et je tiens à vous l’exprimer et à vous encourager dans ce travail que vous faites avec persévérance.


Par téléphone :

J’ai commencé à lire « Le fondement de notre foi », ce livre est une mine d’or !

 

Rhône-alpes :

J’ai littéralement dévoré le livre (le Fondement de notre Foi). J’ai été intéressé par de nombreux documents que j’ignorais auparavant. (…) Allen Stump apporte des informations et des documents inédits et éclairants à plus d’un titre.

 

Languedoc-Roussillon :

L’Etoile du Matin est un régal à lire, simple, édifiant et riche. Merci pour cette source de lecture bimensuelle.

 

Par courrier électronique :

Juste un petit mot pour vous dire combien nous apprécions d’avoir reçu vos deux revues. (…) Votre publication est précieuse en ces temps de la fin qui se précise.

 

Hautes-Alpes :

Nous nous régalons avec votre Etoile du Matin car nous avons tiré tous vos numéros depuis le début pour ne rien louper…